Une histoire de crocs
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Une histoire de crocs
Salmissra était en train de s’arranger devant le miroir. Enfin… Miroir était un bien grand mot, pour une plaque de bronze polie posée sur une table. La Nagi faisait partie de « l’escorte » du nouvel ambassadeur telbaran à Tacomnal, Maître Cranston, pour deux raisons. La première était qu’elle avait été fort bien payée par ledit ambassadeur pour l’accompagner. Ce dernier comptait parmi ses plus fidèles clients et elle l’appréciait. C’était un homme un peu rebondi, bon vivant et amateur de bonne chair, qui faisait penser à un tonneau de bière, aux lèvres lippues et aux doigts replets. Pourtant, c’était un fin stratège et un excellent politicien qui se cachait sous cette graisse lubrique.
La seconde raison était qu’elle avait été… « Mandatée » pour découvrir ce qui était arrivé au précédent ambassadeur, disparu de façon assez mystérieuse.
La courtisane aux écailles émeraude s’étira. Le convoi du nouvel ambassadeur était arrivé à Tacomnal deux jours plus tôt et ce soir, Cranston avait décidé d’offrir une fête à la bonne société tacomane et elle aurait, sans aucun doute, à se produire devant eux. Elle avait passé les deux derniers jours à dormir dans sa chambre, se remettant de ce long voyage. Elle avait passé la dernière partie de ce voyage uniquement dans le carrosse de l’ambassadeur, ne pouvant en sortir à cause de cet espèce de haine latente inhérente aux tacomans.
On toqua à la porte et elle n’avait pas besoin que la personne s’annonce pour savoir qu’il s’agissait de Cranston. Elle rampa jusqu’à la porte et l’ouvrit pour laisser entrer l’obèse. Ce dernier entra en papillonnant, mais elle le connaissait bien et savait qu’il était excité à l’idée de rencontrer non pas le gratin tacolman, mais de parler de politique avec un ancien ambassadeur tacoman à Telbara, un ami très cher à présent. La courtisane referma la porte derrière lui et regarda l’Humain se planter au milieu de la chambre et se tourner vers elle avec un grand sourire.
"Ma chère, ils arrivent. L’orchestre jouera ta partition favorite. Tout en parlant, il l’aidait à se parer de chaînettes et de fils d’or. Je compte sur toi pour faire bouillir leurs veines, ma chère."
Il lui ajusta une dernière chaînette et s’en repartit tout aussi vite qu’il était arrivé. Salmissra acheva de se préparer et était prête à sortir quand un serviteur telbaran toqua à sa porte pour l’escorter jusqu’à la salle où elle danserait.
Ladite salle était une salle de bal assez vaste, pourvue d’une estrade de bonne taille, plongée dans la pénombre et seul l’avant de l’estrade était éclairé par des torches. L’orchestre était placé sur l’estrade, en retrait dans l’ombre, tandis que la Nagi s’avançait dans la lumière et saluait les invités de Cranston. Ce dernier, assit à côté de son ami, avait les yeux pétillants. Les autres spectateurs étaient étonnés, certains semblaient même effrayés. Elle n’en n’avait cure. La musique commença. Elle sentit les vibrations sur le plancher et commença à danser.
C’était une danse sensuelle, ponctuée non seulement par la musique, mais aussi par les tintements de ses chaînettes dorées, qui captaient et reflétaient la lueur des torches.
Cela dura une dizaine de minutes. Quand elle salua finalement, Salmissra reçut un tonnerre d’applaudissements, l’ambassadeur en tête. Les torches de la salle furent rallumés et un brouhaha monta, alors que les invités reprenaient les conversations interrompues le temps de la danse.
La Nagi se trouvait à côté d’une table chargée de nourriture, un hanap plein de vin blanc entre les mains et bavardait avec un couple de nobles tacomans, jouant l’écervelée auprès d’eux.
La seconde raison était qu’elle avait été… « Mandatée » pour découvrir ce qui était arrivé au précédent ambassadeur, disparu de façon assez mystérieuse.
La courtisane aux écailles émeraude s’étira. Le convoi du nouvel ambassadeur était arrivé à Tacomnal deux jours plus tôt et ce soir, Cranston avait décidé d’offrir une fête à la bonne société tacomane et elle aurait, sans aucun doute, à se produire devant eux. Elle avait passé les deux derniers jours à dormir dans sa chambre, se remettant de ce long voyage. Elle avait passé la dernière partie de ce voyage uniquement dans le carrosse de l’ambassadeur, ne pouvant en sortir à cause de cet espèce de haine latente inhérente aux tacomans.
On toqua à la porte et elle n’avait pas besoin que la personne s’annonce pour savoir qu’il s’agissait de Cranston. Elle rampa jusqu’à la porte et l’ouvrit pour laisser entrer l’obèse. Ce dernier entra en papillonnant, mais elle le connaissait bien et savait qu’il était excité à l’idée de rencontrer non pas le gratin tacolman, mais de parler de politique avec un ancien ambassadeur tacoman à Telbara, un ami très cher à présent. La courtisane referma la porte derrière lui et regarda l’Humain se planter au milieu de la chambre et se tourner vers elle avec un grand sourire.
"Ma chère, ils arrivent. L’orchestre jouera ta partition favorite. Tout en parlant, il l’aidait à se parer de chaînettes et de fils d’or. Je compte sur toi pour faire bouillir leurs veines, ma chère."
Il lui ajusta une dernière chaînette et s’en repartit tout aussi vite qu’il était arrivé. Salmissra acheva de se préparer et était prête à sortir quand un serviteur telbaran toqua à sa porte pour l’escorter jusqu’à la salle où elle danserait.
Ladite salle était une salle de bal assez vaste, pourvue d’une estrade de bonne taille, plongée dans la pénombre et seul l’avant de l’estrade était éclairé par des torches. L’orchestre était placé sur l’estrade, en retrait dans l’ombre, tandis que la Nagi s’avançait dans la lumière et saluait les invités de Cranston. Ce dernier, assit à côté de son ami, avait les yeux pétillants. Les autres spectateurs étaient étonnés, certains semblaient même effrayés. Elle n’en n’avait cure. La musique commença. Elle sentit les vibrations sur le plancher et commença à danser.
C’était une danse sensuelle, ponctuée non seulement par la musique, mais aussi par les tintements de ses chaînettes dorées, qui captaient et reflétaient la lueur des torches.
Cela dura une dizaine de minutes. Quand elle salua finalement, Salmissra reçut un tonnerre d’applaudissements, l’ambassadeur en tête. Les torches de la salle furent rallumés et un brouhaha monta, alors que les invités reprenaient les conversations interrompues le temps de la danse.
La Nagi se trouvait à côté d’une table chargée de nourriture, un hanap plein de vin blanc entre les mains et bavardait avec un couple de nobles tacomans, jouant l’écervelée auprès d’eux.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: Une histoire de crocs
- Une missive pour Mr le baron.
- Merci Deveyr.
Je pris le papier sur le petit plateau d'argent où le vieil homme l'avait déposé. Nathan Deveyr, majordome et chambellan du baron de Valach depuis pas loin de 35 ans. Ah non, Nathan, c'était le prénom de son grand-père je crois. Que le temps passe vite. Je prenais de moins en moins la peine de connaître personnellement mes marionnettes. les Deveyrs me servaient depuis plus de 3 siècles, autant dire que j'en avais vu passer plus d'un. Ils n'étaient plus des individus pour moi, juste la manifestation des sceaux gardant mon secret. Des marionnettes incapables de tranche le fil du destin que j'avais imposé à leur lignée. Ils étaient élevés dans le seul et unique but de me servir et protéger mon secret, comme la plupart de mes collaborateurs actuels. Bah, que les humains sont ennuyeux : et je dois lire cette foutue missive.
C'était une invitation. Les Telbarans envoyaient un nouvel ambassadeur à Tacomnal, pour remplacer un prédécesseur disparu. Le nouveau venu s'était mis dans l'idée d'inviter la noblesse pour "fêter" son arrivée. Typique de la décadence Telbarane. Mais je ne pouvais refuser l'invitation sans une très bonne excuse, il s'agissait d'un ambassadeur et je n'étais que baron, après tout. Je lâchai un sifflement mécontent.
- Un soucis, Mr le baron ?
- Une invitation, Deveyr. Soyez aimable de préparer l'équipage. Trois illusionnistes, deux enfants, et un maquilleur. Je vous laisse régler les détails.
- Seulement deux enfants, Monseigneur ?
- Hum ... Tu as raison. Sors-en un troisième, je ne suis pas sûr du temps que nous passerons là-bas, et je ne voudrais pas épuiser mes repas.
L'équipage s'arrêta à l'entrée de Tacomnal. La lune était déjà bien avancée, et les gardes fatigués. J'avais bien fait d'écouter Deveyr, les enfants que je "conservais en cave" avaient été mal entretenus, et étaient rachitiques. J'avais demandé à mes illusionnistes de leur faire apparaître meilleure mine : même s'ils ne me servaient que de repas, ils étaient censés jouer le rôle de neveux lointains que j'avais pris sous mon aile pour les éduquer. Quoiqu'il en soit, nous fûmes rapidement conduits à nos appartements, et informés que les festivités commenceraient demain. Dès que nous fûmes hors de vue, je me dirigeai vers le lit pour dormir, laissant soin à ma suite de tiser les sorts et vaquer aux préparations que notre séjour allait engendrer.
Je me réveillai au crépuscule. C'est derrière une tenture quasiment opaque que je surveillai le coucher du soleil. Dès qu'il me fut possible de sortir, je commençai par me nourrir au cou de l'un des enfants, sans le tuer bien sûr. Après m'être lavée la figure, je fis signe au maquilleur de faire son travail. Enfin prêt, je me dirigeai vers le lieu des festivités, accompagné de l'un de mes illusionnistes pour le reste de la soirée : faire croire que je mangeais et buvais, camoufler mes dents étaient l'un des nombreux rôels de cet homme pour la nuit. Puis nous fûmes sur place.
Je n'aime guère les cocktails. Bien que je sois entouré d'êtres inférieurs à moi dans la plupart des domaines, il me fallait être prudent sous peine de perdre bien plus que ma réputation. Après quelques hors d'oeuvre, nous fûmes invités à prendre place à table pour profiter du numéro de danse exotique d'une des suivantes de l'ambassadeur : sans doute une courtisane de luxe, sans quoi elle serait autour de la table. Quelques exclamations résonnèrent lorsque nous la vîmes entrer en scène. Il s'agissait d'une nagi, portant nombre de bijoux et chaînettes scintillantes. Était-elle une esclave, en fait ? ou les mœurs telbaranes ne trouveraient-elles jamais de limites à leur laxisme décadent ? J'allais partir quand la musique se mit à retentir.
Danse exotique. C'était le moins que l'on puisse dire. Sur les notes lascives d'une musique sensuelle, le corps reptilien se mouvait avec grâce, tentateur. Plus que des ornements, les chaînettes devenait un contrepoint à la musique, ajoutant au charme de la courtisane. Je pouvais avoir tout le mépris du monde pour les races inférieures aux humains, qui m'étaient déjà inférieurs, mais je devais bien avouer que ce numéro s'apparentait presque à de l'hypnose. C'en était révoltant de beauté. Confus, je me joignis pourtant avec entrain aux applaudissements. En tant que noble de bon goût, je ne pouvais refuser cette salutation à une telle performance, d'aussi basse extraction que soit l'artiste. D’ailleurs, celle-ci se mêlait à présent aux convives.
J'étais curieux. J'avais vécus pendant plus de cinq siècles, et avais vu nombre de choses. Le royaume de Tacomnal ne m'offrait plus que de rares distractions, car plus rien ne savait y éveiller en moi l'éclat de la nouveauté. Cette lassitude s'était faite plus vive lorsque j'avais contemplée cette danse inconnue. Saisissant un hanap d'un vin capiteux, je m'approchait du petit cercle de curieux qui s'était formé autour de la jeune nagi. Elle roucoulait innocemment, répondant aux questions sur ses origines sans la moindre pudeur, du moins en apparence : pour en être un, je savais reconnaître les acteurs. Bien qu'elle soit si habile qu'il me restait des doutes : mais un ambassadeur emmènerait-il une jeune nagi aussi inconséquente avec lui ? Et quand bien même le ferait-il, la laisser se mêler à la noblesse Tacomane ne semblait alors pas la meilleure des idées du monde. Mais qu'est-ce que cette nagi pouvait bien faire parmi la noblesse tacomane après tout ?
Je décidai d'en savoir plus, et pour cela je devais lui parler. Me parant de mon plus doux sourire et d'une voix suave, j'intervins donc dans la conversation.
- Mes compliments, mademoiselle. Mais une telle artiste ne saurait rester inconnue : je vous en prie, faite-nous la grâce de partager votre nom avec nous.
- Merci Deveyr.
Je pris le papier sur le petit plateau d'argent où le vieil homme l'avait déposé. Nathan Deveyr, majordome et chambellan du baron de Valach depuis pas loin de 35 ans. Ah non, Nathan, c'était le prénom de son grand-père je crois. Que le temps passe vite. Je prenais de moins en moins la peine de connaître personnellement mes marionnettes. les Deveyrs me servaient depuis plus de 3 siècles, autant dire que j'en avais vu passer plus d'un. Ils n'étaient plus des individus pour moi, juste la manifestation des sceaux gardant mon secret. Des marionnettes incapables de tranche le fil du destin que j'avais imposé à leur lignée. Ils étaient élevés dans le seul et unique but de me servir et protéger mon secret, comme la plupart de mes collaborateurs actuels. Bah, que les humains sont ennuyeux : et je dois lire cette foutue missive.
C'était une invitation. Les Telbarans envoyaient un nouvel ambassadeur à Tacomnal, pour remplacer un prédécesseur disparu. Le nouveau venu s'était mis dans l'idée d'inviter la noblesse pour "fêter" son arrivée. Typique de la décadence Telbarane. Mais je ne pouvais refuser l'invitation sans une très bonne excuse, il s'agissait d'un ambassadeur et je n'étais que baron, après tout. Je lâchai un sifflement mécontent.
- Un soucis, Mr le baron ?
- Une invitation, Deveyr. Soyez aimable de préparer l'équipage. Trois illusionnistes, deux enfants, et un maquilleur. Je vous laisse régler les détails.
- Seulement deux enfants, Monseigneur ?
- Hum ... Tu as raison. Sors-en un troisième, je ne suis pas sûr du temps que nous passerons là-bas, et je ne voudrais pas épuiser mes repas.
~~°~~quelques jours plus tard.~~°~~
L'équipage s'arrêta à l'entrée de Tacomnal. La lune était déjà bien avancée, et les gardes fatigués. J'avais bien fait d'écouter Deveyr, les enfants que je "conservais en cave" avaient été mal entretenus, et étaient rachitiques. J'avais demandé à mes illusionnistes de leur faire apparaître meilleure mine : même s'ils ne me servaient que de repas, ils étaient censés jouer le rôle de neveux lointains que j'avais pris sous mon aile pour les éduquer. Quoiqu'il en soit, nous fûmes rapidement conduits à nos appartements, et informés que les festivités commenceraient demain. Dès que nous fûmes hors de vue, je me dirigeai vers le lit pour dormir, laissant soin à ma suite de tiser les sorts et vaquer aux préparations que notre séjour allait engendrer.
Je me réveillai au crépuscule. C'est derrière une tenture quasiment opaque que je surveillai le coucher du soleil. Dès qu'il me fut possible de sortir, je commençai par me nourrir au cou de l'un des enfants, sans le tuer bien sûr. Après m'être lavée la figure, je fis signe au maquilleur de faire son travail. Enfin prêt, je me dirigeai vers le lieu des festivités, accompagné de l'un de mes illusionnistes pour le reste de la soirée : faire croire que je mangeais et buvais, camoufler mes dents étaient l'un des nombreux rôels de cet homme pour la nuit. Puis nous fûmes sur place.
Je n'aime guère les cocktails. Bien que je sois entouré d'êtres inférieurs à moi dans la plupart des domaines, il me fallait être prudent sous peine de perdre bien plus que ma réputation. Après quelques hors d'oeuvre, nous fûmes invités à prendre place à table pour profiter du numéro de danse exotique d'une des suivantes de l'ambassadeur : sans doute une courtisane de luxe, sans quoi elle serait autour de la table. Quelques exclamations résonnèrent lorsque nous la vîmes entrer en scène. Il s'agissait d'une nagi, portant nombre de bijoux et chaînettes scintillantes. Était-elle une esclave, en fait ? ou les mœurs telbaranes ne trouveraient-elles jamais de limites à leur laxisme décadent ? J'allais partir quand la musique se mit à retentir.
Danse exotique. C'était le moins que l'on puisse dire. Sur les notes lascives d'une musique sensuelle, le corps reptilien se mouvait avec grâce, tentateur. Plus que des ornements, les chaînettes devenait un contrepoint à la musique, ajoutant au charme de la courtisane. Je pouvais avoir tout le mépris du monde pour les races inférieures aux humains, qui m'étaient déjà inférieurs, mais je devais bien avouer que ce numéro s'apparentait presque à de l'hypnose. C'en était révoltant de beauté. Confus, je me joignis pourtant avec entrain aux applaudissements. En tant que noble de bon goût, je ne pouvais refuser cette salutation à une telle performance, d'aussi basse extraction que soit l'artiste. D’ailleurs, celle-ci se mêlait à présent aux convives.
J'étais curieux. J'avais vécus pendant plus de cinq siècles, et avais vu nombre de choses. Le royaume de Tacomnal ne m'offrait plus que de rares distractions, car plus rien ne savait y éveiller en moi l'éclat de la nouveauté. Cette lassitude s'était faite plus vive lorsque j'avais contemplée cette danse inconnue. Saisissant un hanap d'un vin capiteux, je m'approchait du petit cercle de curieux qui s'était formé autour de la jeune nagi. Elle roucoulait innocemment, répondant aux questions sur ses origines sans la moindre pudeur, du moins en apparence : pour en être un, je savais reconnaître les acteurs. Bien qu'elle soit si habile qu'il me restait des doutes : mais un ambassadeur emmènerait-il une jeune nagi aussi inconséquente avec lui ? Et quand bien même le ferait-il, la laisser se mêler à la noblesse Tacomane ne semblait alors pas la meilleure des idées du monde. Mais qu'est-ce que cette nagi pouvait bien faire parmi la noblesse tacomane après tout ?
Je décidai d'en savoir plus, et pour cela je devais lui parler. Me parant de mon plus doux sourire et d'une voix suave, j'intervins donc dans la conversation.
- Mes compliments, mademoiselle. Mais une telle artiste ne saurait rester inconnue : je vous en prie, faite-nous la grâce de partager votre nom avec nous.
Sorin de Valach- (personnage abandonné)
- Race : Vampire
Re: Une histoire de crocs
La Nagi jouait bien l’écervelée. Elle avait souvent eu à passer pour une potiche auprès de ses proies pour savoir comment agir en cette occasion. Le couple de nobles commençait toutefois à lui prendre la tête. Le mari était un pur produit de l’éducation tacomane, avec ses préjugés et sa suffisance, à tel point que la courtisane se demandait pourquoi Estandre et Tacomnal ne pouvaient se supporter quand ils étaient si proches de caractère. Quand à son épouse… Et bien, elle ne jouait pas son rôle de potiche, elle l’était réellement. Cette dernière ne semblait pas comprendre la morphologie Naga et supposait que tous les membres de cette race ressemblaient à Salmissra, tant physiquement qu’intellectuellement et moralement.
C’est alors que la courtisane d’émeraude fut sauvée par le gong, ou presque. Un autre noble, de plus belle allure, s’était intéréssé à la conversation et demandais à la Femme-Serpent quel était son nom.
Cranston arriva à cet instant, plus pour sauver sa jeune protégée du couple de nobles qu’autre chose. Toutefois, il prit le temps de saluer le nouvel arrivant.
" Aaaah, Maître Sorin, quel plaisir de vous voir ici. J’ai ouïe dire beaucoup de choses à votre sujet, en bien, bien entendu. Il se tourna vers la Nagi. Ma chère, il s’agit là d’un descendant de noble lignée, je compte sur toi pour te tenir et faire bonne impression."
Il s’en fut, aussi vite qu’il était arrivé, entraînant le couple tacoman dans son sillage. La Nagi regardait Sorin par-dessus le bord de son hanap, avant de poser ce dernier sur la table et de faire une révérence.
"Seigneur Sorin, mon nom est Salmissra. Et je vous remercie du compliment, je n’ai guère de mérite si ce n’est de savoir danser."
Elle avait tendance à accentuer les lettres sifflantes, dardant sa langue bifide un court instant à chaque fois. C’était commun, chez les Nagas, mais elle exagérait ce trait naturel pour « sentir » cet étrange Seigneur. Quelque chose en lui était différent, une odeur persistante qu’elle qualifiait intérieurement de remugle, sans être sûre de ce qu’il s’agissait réellement.
La Nagi prit la bouteille de vin blanc, s’assura que le cachet de cire avait été bel et bien retiré et remplit son hanap, avant de ramper en direction du noble et de lui proposer à son tour un peu de vin.
Elle se défiait de cet étrange Seigneur, mais tâchait de ne rien en laisser paraître.
"Et donc, Monseigneur, vous possédez, j’imagine, de grandes terres ? Vous avez peut-être même une place importante au Royaume ? Autrement, Maître Cranston ne vous aurait sûrement pas invité, il ne se sent à l’aise que parmi les gens de sa condition… Et parfois en ma présence, pour d’autres raisons, évidemment…"
Si ses crocs étaient porteurs de venin, elle se serait mordue la langue. Jouer l’idiote, ici, certes, mais elle espérait que cela reste entre elle et Sorin, elle avait tout de même une réputation à tenir à Telbara et ne se pliait à ce jeu que de mauvaises grâces, pour conforter la noblesse tacomane dans ses préjugés.
C’est alors que la courtisane d’émeraude fut sauvée par le gong, ou presque. Un autre noble, de plus belle allure, s’était intéréssé à la conversation et demandais à la Femme-Serpent quel était son nom.
Cranston arriva à cet instant, plus pour sauver sa jeune protégée du couple de nobles qu’autre chose. Toutefois, il prit le temps de saluer le nouvel arrivant.
" Aaaah, Maître Sorin, quel plaisir de vous voir ici. J’ai ouïe dire beaucoup de choses à votre sujet, en bien, bien entendu. Il se tourna vers la Nagi. Ma chère, il s’agit là d’un descendant de noble lignée, je compte sur toi pour te tenir et faire bonne impression."
Il s’en fut, aussi vite qu’il était arrivé, entraînant le couple tacoman dans son sillage. La Nagi regardait Sorin par-dessus le bord de son hanap, avant de poser ce dernier sur la table et de faire une révérence.
"Seigneur Sorin, mon nom est Salmissra. Et je vous remercie du compliment, je n’ai guère de mérite si ce n’est de savoir danser."
Elle avait tendance à accentuer les lettres sifflantes, dardant sa langue bifide un court instant à chaque fois. C’était commun, chez les Nagas, mais elle exagérait ce trait naturel pour « sentir » cet étrange Seigneur. Quelque chose en lui était différent, une odeur persistante qu’elle qualifiait intérieurement de remugle, sans être sûre de ce qu’il s’agissait réellement.
La Nagi prit la bouteille de vin blanc, s’assura que le cachet de cire avait été bel et bien retiré et remplit son hanap, avant de ramper en direction du noble et de lui proposer à son tour un peu de vin.
Elle se défiait de cet étrange Seigneur, mais tâchait de ne rien en laisser paraître.
"Et donc, Monseigneur, vous possédez, j’imagine, de grandes terres ? Vous avez peut-être même une place importante au Royaume ? Autrement, Maître Cranston ne vous aurait sûrement pas invité, il ne se sent à l’aise que parmi les gens de sa condition… Et parfois en ma présence, pour d’autres raisons, évidemment…"
Si ses crocs étaient porteurs de venin, elle se serait mordue la langue. Jouer l’idiote, ici, certes, mais elle espérait que cela reste entre elle et Sorin, elle avait tout de même une réputation à tenir à Telbara et ne se pliait à ce jeu que de mauvaises grâces, pour conforter la noblesse tacomane dans ses préjugés.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: Une histoire de crocs
"Aaaah, Maître Sorin, quel plaisir de vous voir ici. J’ai ouïe dire beaucoup de choses à votre sujet, en bien, bien entendu. Il se tourna vers la Nagi. Ma chère, il s’agit là d’un descendant de noble lignée, je compte sur toi pour te tenir et faire bonne impression."
"Sir Cranston. Votre réception est un délice, mes félicitations. J'espère que vous vous plairez à la cour de notre souverain."
Je gratifiai le diplomate d'un sourire. "En bien, bien entendu". Je connaissais l'agilité des langues de la cour, et un noble de mon extraction qui se tiens le plus souvent loin du monde ne devais pas avoir que de belles choses dites sur son compte. Je ne pus toutefois que me réjouir qu'on notât que j'existai et qu'on prenne la peine de toucher quelques mots sur ma personne à un ambassadeur.
"Seigneur Sorin, mon nom est Salmissra. Et je vous remercie du compliment, je n’ai guère de mérite si ce n’est de savoir danser.
Et vous le fîtes divinement bien, je ne me lasse pas de vous l'assurer."
Je tiquai alors qu'elle vérifiai le sceau d'une bouteille de vin, avant de nous servir. Je savais mon mage non loin, et il était parfaitement compétent, mais c'était toujours délicat de laisser penser que je buvais quand ce n'était pas le cas. Je me saisis évidemment de la coupe que la nagi me tendait, la remerciant d'un sourire galant et d'une légère inclinaison du front.
"Et donc, Monseigneur, vous possédez, j’imagine, de grandes terres ? Vous avez peut-être même une place importante au Royaume ? Autrement, Maître Cranston ne vous aurait sûrement pas invité, il ne se sent à l’aise que parmi les gens de sa condition… Et parfois en ma présence, pour d’autres raisons, évidemment…"
Je haussai un sourcil. Salmissra (étonnant comme je retenais ce nom-là) était visiblement une courtisane, au final. Mais pas de basse extraction, quelqu'un prenant la peine de se renseigner, comme l'ambassadeur, n'aurait pas lâchée une telle créature au milieu de la cour tacomane. Elle avait de grandes manières, et un talent certain pour tenir la conversation et flatter. Sans compter, bien sûr, son art de la danse, que je soupçonnais d'avoir d'autres facettes qu'on ne montrait guère qu'en privé. Toutefois, elle faisait sans doute une légère erreur ici, en sus de lever le voile sur les mœurs de l'ambassadeur.
"Hélas, je crains bien que nom brille plus par son illustre longévité que par les possessions qui sont miennes. Je dois moins à mes terres, pour ma renommée, qu'à mes ascendants, qui furent nobles depuis que la noblesse existe. Mais cela a un bon côté : je ne suis sollicité que pour des questions de coutume, et je peux éviter ... la mauvaise compagnie ... le reste du temps."
J'avais glissé un regard vers le couple qui avait été écarté par l'ambassadeur un peu plus tôt. Les de Laplaine du Bonpalais. Des comtes ayant tant de terres qu'ils vivaient plus que dans l'opulence. Eux n'étaient sans doute là que pour leur fortune, et sûrement pas pour leur esprit, il était aisé de le deviner. Ce genre d'attitude faisait de l'ombre à la prétention d'excellence de la noblesse Tacomane, mais il fallait bien composer avec eux lors de grandes décisions politiques. Je fis mine de siroter le hanap de vin, avant de reporter mon attention à la nagi.
"Puis-je vous demander où l'on vous a enseigné cet art de la danse ? Vos professeurs devaient être de la meilleure qualité pou que leur disciple se montre si talentueuse."
J'esquivai volontairement le sujet maladroitement amené par la courtisane : les mœurs du Telbaran ne m'intéressaient guère. En revanche, la femme-serpent me semblait avoir plus d'un tour dans son sac, et en apprendre plus sur elle ne serait pas mauvais, j'en étais sûr. De plus, on avait chuchoté, pendant le repas, que le prédécesseur de Sir Cranston avait disparut dans des conditions particulièrement floues. Les langues s'agitaient à ce sujet, et quelque chose me disait que je pourrais en apprendre un peu plus auprès de cette créature.
"Sir Cranston. Votre réception est un délice, mes félicitations. J'espère que vous vous plairez à la cour de notre souverain."
Je gratifiai le diplomate d'un sourire. "En bien, bien entendu". Je connaissais l'agilité des langues de la cour, et un noble de mon extraction qui se tiens le plus souvent loin du monde ne devais pas avoir que de belles choses dites sur son compte. Je ne pus toutefois que me réjouir qu'on notât que j'existai et qu'on prenne la peine de toucher quelques mots sur ma personne à un ambassadeur.
"Seigneur Sorin, mon nom est Salmissra. Et je vous remercie du compliment, je n’ai guère de mérite si ce n’est de savoir danser.
Et vous le fîtes divinement bien, je ne me lasse pas de vous l'assurer."
Je tiquai alors qu'elle vérifiai le sceau d'une bouteille de vin, avant de nous servir. Je savais mon mage non loin, et il était parfaitement compétent, mais c'était toujours délicat de laisser penser que je buvais quand ce n'était pas le cas. Je me saisis évidemment de la coupe que la nagi me tendait, la remerciant d'un sourire galant et d'une légère inclinaison du front.
"Et donc, Monseigneur, vous possédez, j’imagine, de grandes terres ? Vous avez peut-être même une place importante au Royaume ? Autrement, Maître Cranston ne vous aurait sûrement pas invité, il ne se sent à l’aise que parmi les gens de sa condition… Et parfois en ma présence, pour d’autres raisons, évidemment…"
Je haussai un sourcil. Salmissra (étonnant comme je retenais ce nom-là) était visiblement une courtisane, au final. Mais pas de basse extraction, quelqu'un prenant la peine de se renseigner, comme l'ambassadeur, n'aurait pas lâchée une telle créature au milieu de la cour tacomane. Elle avait de grandes manières, et un talent certain pour tenir la conversation et flatter. Sans compter, bien sûr, son art de la danse, que je soupçonnais d'avoir d'autres facettes qu'on ne montrait guère qu'en privé. Toutefois, elle faisait sans doute une légère erreur ici, en sus de lever le voile sur les mœurs de l'ambassadeur.
"Hélas, je crains bien que nom brille plus par son illustre longévité que par les possessions qui sont miennes. Je dois moins à mes terres, pour ma renommée, qu'à mes ascendants, qui furent nobles depuis que la noblesse existe. Mais cela a un bon côté : je ne suis sollicité que pour des questions de coutume, et je peux éviter ... la mauvaise compagnie ... le reste du temps."
J'avais glissé un regard vers le couple qui avait été écarté par l'ambassadeur un peu plus tôt. Les de Laplaine du Bonpalais. Des comtes ayant tant de terres qu'ils vivaient plus que dans l'opulence. Eux n'étaient sans doute là que pour leur fortune, et sûrement pas pour leur esprit, il était aisé de le deviner. Ce genre d'attitude faisait de l'ombre à la prétention d'excellence de la noblesse Tacomane, mais il fallait bien composer avec eux lors de grandes décisions politiques. Je fis mine de siroter le hanap de vin, avant de reporter mon attention à la nagi.
"Puis-je vous demander où l'on vous a enseigné cet art de la danse ? Vos professeurs devaient être de la meilleure qualité pou que leur disciple se montre si talentueuse."
J'esquivai volontairement le sujet maladroitement amené par la courtisane : les mœurs du Telbaran ne m'intéressaient guère. En revanche, la femme-serpent me semblait avoir plus d'un tour dans son sac, et en apprendre plus sur elle ne serait pas mauvais, j'en étais sûr. De plus, on avait chuchoté, pendant le repas, que le prédécesseur de Sir Cranston avait disparut dans des conditions particulièrement floues. Les langues s'agitaient à ce sujet, et quelque chose me disait que je pourrais en apprendre un peu plus auprès de cette créature.
Sorin de Valach- (personnage abandonné)
- Race : Vampire
Re: Une histoire de crocs
L'interlocuteur de la Nagi haussa un sourcil en l'entendant parler. Il devait la prendre pour une inconséquente et elle-même s'en voulait d'agir de cette façon, alors qu'elle était un vernis de raffinement sur une couche de luxe, selon les propos de l'un de ses clients fidèles. Le noble expliqua que son nom était plus connu pour sa longévité que ses faits d'armes. Toutefois, il semblait être un maître es tradition, ce qui n'était pas rien, en soi, et lui permettait de cotoyer une compagnie des plus sélectives. Le regard qu'il coula en direction du couple de noble, suivi par celui de la Nagi, en disait long sur ce qu'il pensait de la compagnie de certains.
Salmissra eut un charmant sourire. Elle-même avait prit la femme pour une de ces dindes que les paysans exhibaient dans des foires, fiers du plumage de ces dernières.
L'attention de son interlocuteur revint à elle et il lui demanda où avait-elle apprit la danse, la complimentant sur sa performance et sur les talents de ses professeurs.
"Oh, je l'ai apprise sur le tas, comme on dit... J'étais serveuse dans une taverne et, parfois, dansait sur scène pour divertir la foule, ou en privé, pour les hôtes de marque. L'un d'entre eux me remarqua et m'aida à me faire un nom. Certains nobles savent être reconnaissant en échange d'une soirée divertissante des plus réussies."
Cranston, par exemple, lui avait offert l'opportunité de danser au mariage huppé de l'une de ses cousines, ce qui lui avait permit d'avoir de nombreux contrats, officiels et officieux par la suite.
"Mais n'allez pas croire pour autant que je suis sous les ordres d'une Mère... Je travaille de façon indépendante et suis seule à décider jusqu'où va la soirée en compagnie de mes clients."
C'était le point le plus important de son code d'honneur. Plusieurs maquerelles avaient tenté de l'approcher, avec des offres toujours plus faramineuses, qu'elle repoussait sans cesse. L'une d'entre elle avait même tenté de la capturer, par l'entreprise d'un de ses clients. Le sbire avait fini par se faire assassiner dans une ruelle par un nobliaux, ami cher de la Nagi.
"J'imagine que peu d'invités ici présent correspondent à vos goûts, n'est-ce pas ? Cranston est un homme de goût, son secrétaire bien moins et ce dernier a dû penser qu'il était utile d'inviter le tout-Tacomnal... J'imagine que Maître Cranston saura lui faire comprendre que certains points de vues peuvent être préjudiciables à sa carrière... Proposer de mettre côte-à-côte les Telradain et les Vaer durant le dîner, alors que ces deux familles sont en guerre larvée, sinon pratiquement ouverte, c'est de l'incompétence crasse..."
Elle finit son verre de vin. Salmissra avait prit le temps d'en apprendre un maximum au sujet des grandes familles tacomanes, du moins, celles qui faisaient la pluie et le beau temps dans le royaume.
Salmissra eut un charmant sourire. Elle-même avait prit la femme pour une de ces dindes que les paysans exhibaient dans des foires, fiers du plumage de ces dernières.
L'attention de son interlocuteur revint à elle et il lui demanda où avait-elle apprit la danse, la complimentant sur sa performance et sur les talents de ses professeurs.
"Oh, je l'ai apprise sur le tas, comme on dit... J'étais serveuse dans une taverne et, parfois, dansait sur scène pour divertir la foule, ou en privé, pour les hôtes de marque. L'un d'entre eux me remarqua et m'aida à me faire un nom. Certains nobles savent être reconnaissant en échange d'une soirée divertissante des plus réussies."
Cranston, par exemple, lui avait offert l'opportunité de danser au mariage huppé de l'une de ses cousines, ce qui lui avait permit d'avoir de nombreux contrats, officiels et officieux par la suite.
"Mais n'allez pas croire pour autant que je suis sous les ordres d'une Mère... Je travaille de façon indépendante et suis seule à décider jusqu'où va la soirée en compagnie de mes clients."
C'était le point le plus important de son code d'honneur. Plusieurs maquerelles avaient tenté de l'approcher, avec des offres toujours plus faramineuses, qu'elle repoussait sans cesse. L'une d'entre elle avait même tenté de la capturer, par l'entreprise d'un de ses clients. Le sbire avait fini par se faire assassiner dans une ruelle par un nobliaux, ami cher de la Nagi.
"J'imagine que peu d'invités ici présent correspondent à vos goûts, n'est-ce pas ? Cranston est un homme de goût, son secrétaire bien moins et ce dernier a dû penser qu'il était utile d'inviter le tout-Tacomnal... J'imagine que Maître Cranston saura lui faire comprendre que certains points de vues peuvent être préjudiciables à sa carrière... Proposer de mettre côte-à-côte les Telradain et les Vaer durant le dîner, alors que ces deux familles sont en guerre larvée, sinon pratiquement ouverte, c'est de l'incompétence crasse..."
Elle finit son verre de vin. Salmissra avait prit le temps d'en apprendre un maximum au sujet des grandes familles tacomanes, du moins, celles qui faisaient la pluie et le beau temps dans le royaume.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
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