En lice dans une ville de vices
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Orcande - forum de RP médiéval-fantastique :: Zones de RP :: Royaume d'Estandre :: Cœur estanol :: Estandre
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En lice dans une ville de vices
Je récupérai mes affaires et fis miennes celles de mon oncle. Une arbalète dans le dos, une épée longue à garde simple dans un fourreau de fortune, je récupérais aussi dans un sac large un vieux fromage, deux miches de pain et de la viande fumée, ainsi qu'une outre pleine et un briquet à silex. Je rangeais dans ce même sac ma bourse, contenant une quantité raisonnable de monnaie (3 pièces d'or, 16 pièces d'argent et une trentaine de pièces de cuivre). J'empaquetais aussi un nécessaire d'entretien pour l'arbalète, avec quelques pièces de rechange dont une corde, ainsi qu'une pierre à aiguiser pour mon épée.
J'avais enfilé des vêtements simples de voyage, amples et usés. J'avais récupéré des vieux brassards en cuir. Je rangeais précieusement ma vieille dans une sacoche en cuir, avec ma feuille de malorn.
Le vent m'accompagna lorsque je quittai la chaumière de mon oncle, mais nul nuage ne troublait l'azur du ciel et ne protégeait des rais du soleil qui brûlaient la plaine. Je voyageai donc depuis Roquellande jusqu'à Estrandre, durant une semaine. Je m'arrêtai dans diverses tavernes tout au long de mon voyage, faisant apprécier au chaland quelques airs de vieille contre un repas et parfois même le couvert pour la nuit.
Durant mon voyage je fus heureux de ne croiser aucun bandit. Peut-être le vent de la fortune tournera d'ici peu...
J'arrivai enfin à Estandre. Ses murs étaient sinistres. La splendeur des cieux et du soleil brillant n'étaient pas suffisant pour dissiper un peu de la morosité qu'y émanait de la cité. Au contraire, la chaleur appesantissait l'atmosphère d'odeurs de pourriture. Le vent de Roquellande s'était évanoui depuis longtemps, laissant remonter des égouts quelques courants d'air putride. Je n'avais pas franchi la porte principale que mon nez était crispé et ma détermination plus qu'émoussée. Quel travail trouverais-je dans cette ville immonde ? Pourrais-je être embauché pour ce que je savais faire de mieux, tuer ? Devrais-je me plier aux exigences d'un commandant véreux avant de me faire une réputation d'assassin suffisante ?
Je trouvai rapidement réponse à ces questions, je n'hésiterais pas à me faire une place parmi la basse racaille de cette cité, avant de m'en élever bien au-dessus...
J'étais devant la grande porte de la ville, et je m'étonnai de la quantité de garde postés ici. Je levais la tête et pu discerner la pointe d'un casque se déplacer de temps à autres sur les hautes murailles. Impossible de passer inaperçu avec une arbalète dans le dos et une épée au flanc, je ne ressemblais pas à un paysan ou un marchand...
J'avais enfilé des vêtements simples de voyage, amples et usés. J'avais récupéré des vieux brassards en cuir. Je rangeais précieusement ma vieille dans une sacoche en cuir, avec ma feuille de malorn.
Le vent m'accompagna lorsque je quittai la chaumière de mon oncle, mais nul nuage ne troublait l'azur du ciel et ne protégeait des rais du soleil qui brûlaient la plaine. Je voyageai donc depuis Roquellande jusqu'à Estrandre, durant une semaine. Je m'arrêtai dans diverses tavernes tout au long de mon voyage, faisant apprécier au chaland quelques airs de vieille contre un repas et parfois même le couvert pour la nuit.
Durant mon voyage je fus heureux de ne croiser aucun bandit. Peut-être le vent de la fortune tournera d'ici peu...
J'arrivai enfin à Estandre. Ses murs étaient sinistres. La splendeur des cieux et du soleil brillant n'étaient pas suffisant pour dissiper un peu de la morosité qu'y émanait de la cité. Au contraire, la chaleur appesantissait l'atmosphère d'odeurs de pourriture. Le vent de Roquellande s'était évanoui depuis longtemps, laissant remonter des égouts quelques courants d'air putride. Je n'avais pas franchi la porte principale que mon nez était crispé et ma détermination plus qu'émoussée. Quel travail trouverais-je dans cette ville immonde ? Pourrais-je être embauché pour ce que je savais faire de mieux, tuer ? Devrais-je me plier aux exigences d'un commandant véreux avant de me faire une réputation d'assassin suffisante ?
Je trouvai rapidement réponse à ces questions, je n'hésiterais pas à me faire une place parmi la basse racaille de cette cité, avant de m'en élever bien au-dessus...
J'étais devant la grande porte de la ville, et je m'étonnai de la quantité de garde postés ici. Je levais la tête et pu discerner la pointe d'un casque se déplacer de temps à autres sur les hautes murailles. Impossible de passer inaperçu avec une arbalète dans le dos et une épée au flanc, je ne ressemblais pas à un paysan ou un marchand...
Dernière édition par Irilh le Jeu 8 Sep 2016 - 23:32, édité 1 fois
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
Se rendre dans le Royaume d'Estandre ou celui de Tacomnal était toujours risqué pour un non-Humain comme Icahadeï, et se rendre dans les capitales l'était encore plus. Il était presque habitué à la vie d'esclave, et il prenait ce risque volontiers, tel un acte de foi. Il croyait en ce qu'il faisait et s'en remettait au bon vouloir des dieux. Si les dieux en décidaient ainsi, il resterait libre, ou alors il se referait asservir. Sa chance, là-dedans, était d'être un Centaure, ainsi Estandre ne lui était pas si inaccessible puisque la volonté du Roi Mobiar Ier était de tisser des liens avec les Centaures vivant sur les terres du Royaume afin de les armer et de les recruter. Les Centaures étaient ainsi la seule race non-Humaine à avoir un “traitement de faveur” : ils étaient méprisés comme des animaux par le quidam, mais ils étaient les seuls à ne pas être officiellement réduits en esclavage.
Icahadeï avait déjà pu constater par lui-même qu'ils l'étaient comme les autres races, mais c'était plus camouflé dans le cœur du Royaume, particulièrement à la capitale : à l'échelle du Royaume, Fort Hybride était à proximité. Le Centaure était donc plus serein dans cette région du Royaume d'Estandre que dans le Royaume de Tacomnal.
Il avait rendu visite à Svenjig chez lui, à trois semaines d'Estandre – en voyageant au rythme d'un Centaure. Son ami se portait très bien, ils avaient passé plusieurs jours ensemble. Svenjig lui avait parlé d'un Humain dont il avait fait la rencontre dans les montagnes. Il l'avait sauvé d'une attaque de loups, et l'Humain, reconnaissant, avait tu sa peur des Harpies. Il avait même raconté son histoire. Son frère était retenu en esclavage à Estandre depuis quatre ans. Avant cela, ils vivaient dans un village, mais à cause d'un incident avec des soldats, il avait eu pour peine d'être réduit à l'esclavage.
Le frère de cet Humain s'appelait Omisse. Icahadeï s'était donc donné pour mission de le rencontrer, et de le libérer, puisqu'il apparaissait que les soldats avaient, ce jour-là, abusé de leur autorité de façon tout à fait injuste. Omisse était employé à l'entretien d'un petit temple de banlieue à mi-temps, et remplaçait les torchères des rues de la capitale le reste du temps. Il dormait avec d'autres esclaves dans un petit bâtiment à proximité du temple de banlieue auquel il était affecté.
Icahadeï n'avait encore aucune idée du moyen par lequel il allait bien pouvoir réussir à libérer cet Humain de sa condition. Il voulait tout d'abord le rencontrer, au moins. En étudiant son emploi du temps et notamment le temple et le dortoir, des idées lui viendraient peut-être.
Le Centaure alezan arriva devant les portes de la capitale en fin de matinée. Les caravanes de marchands se faisaient contrôler. Icahadeï voulut entrer par une file laissée libre à côté, apercevant qu'un Humain en tenue de voyage, équipé d'une arbalète et d'une épée, s'apprêtait à entrer lui aussi. Par ailleurs, celui-ci portait sur lui un fourreau de cuir enveloppant ce qui s'apparentait à un instrument de musique à cordes. Un troubadour armé ? Cela semblait atypique.
Suffisamment atypique pour qu'un garde posté à la herse s'approchât de lui d'un air inquisiteur. Icahadeï s'approcha, voulant entendre ce que le garde allait dire à ce curieux troubadour armé, ce qui serait sûrement instructif pour lui-même. Icahadeï n'était quant à lui armé que d'un arc seulement, mais c'était suffisant pour ne pas pouvoir se faire passer pour un prêtre... ni pour un esclave.
Icahadeï avait déjà pu constater par lui-même qu'ils l'étaient comme les autres races, mais c'était plus camouflé dans le cœur du Royaume, particulièrement à la capitale : à l'échelle du Royaume, Fort Hybride était à proximité. Le Centaure était donc plus serein dans cette région du Royaume d'Estandre que dans le Royaume de Tacomnal.
Il avait rendu visite à Svenjig chez lui, à trois semaines d'Estandre – en voyageant au rythme d'un Centaure. Son ami se portait très bien, ils avaient passé plusieurs jours ensemble. Svenjig lui avait parlé d'un Humain dont il avait fait la rencontre dans les montagnes. Il l'avait sauvé d'une attaque de loups, et l'Humain, reconnaissant, avait tu sa peur des Harpies. Il avait même raconté son histoire. Son frère était retenu en esclavage à Estandre depuis quatre ans. Avant cela, ils vivaient dans un village, mais à cause d'un incident avec des soldats, il avait eu pour peine d'être réduit à l'esclavage.
Le frère de cet Humain s'appelait Omisse. Icahadeï s'était donc donné pour mission de le rencontrer, et de le libérer, puisqu'il apparaissait que les soldats avaient, ce jour-là, abusé de leur autorité de façon tout à fait injuste. Omisse était employé à l'entretien d'un petit temple de banlieue à mi-temps, et remplaçait les torchères des rues de la capitale le reste du temps. Il dormait avec d'autres esclaves dans un petit bâtiment à proximité du temple de banlieue auquel il était affecté.
Icahadeï n'avait encore aucune idée du moyen par lequel il allait bien pouvoir réussir à libérer cet Humain de sa condition. Il voulait tout d'abord le rencontrer, au moins. En étudiant son emploi du temps et notamment le temple et le dortoir, des idées lui viendraient peut-être.
Le Centaure alezan arriva devant les portes de la capitale en fin de matinée. Les caravanes de marchands se faisaient contrôler. Icahadeï voulut entrer par une file laissée libre à côté, apercevant qu'un Humain en tenue de voyage, équipé d'une arbalète et d'une épée, s'apprêtait à entrer lui aussi. Par ailleurs, celui-ci portait sur lui un fourreau de cuir enveloppant ce qui s'apparentait à un instrument de musique à cordes. Un troubadour armé ? Cela semblait atypique.
Suffisamment atypique pour qu'un garde posté à la herse s'approchât de lui d'un air inquisiteur. Icahadeï s'approcha, voulant entendre ce que le garde allait dire à ce curieux troubadour armé, ce qui serait sûrement instructif pour lui-même. Icahadeï n'était quant à lui armé que d'un arc seulement, mais c'était suffisant pour ne pas pouvoir se faire passer pour un prêtre... ni pour un esclave.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Je ne prêtai pas attention aux bruits de sabots du centaure qui se tint derrière moi, je ne pu remarquer de différence avec ceux des chevaux et bœufs de traits qui entraient dans Estrandre. En revanche, je remarquai bien le garde qui me héla et s'approcha de moi. Il portait une livrée de cuir brune et grise, d'une austérité semblable à celle du reste de la ville. Son armure était néanmoins de bonne facture, et certaines de ses parties était renforcées de clous ou de très fines écailles d'acier. Il portait une hallebarde, et une lame courte au côté. Rien ne chatoyait, rien ne plaisait au regard. Il était couvert d'une fine couche de poussières, soulevées par le pas lourd des sabots et badauds et le roulement des roues des chariots.
Je le regardai et le salua d'une parodie de révérence, entre celle d'un fou qui ferait une cabriole et celle d'un paysan qui n'aurait aucune connaissance des us et coutumes d'Estrandre. Même si je n'étais jamais allé à Estrandre, je savais que ce genre de geste volontairement déplacé pouvaient faire sourire un garde. Au moins, cela aurait amusé mon oncle, ancien garde d'Estrandre.
Si le garde s'en amusa, il n'émit rien d'autre qu'un grommellement froid en guise de rire, avant de dire :
« Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Je vous vois bien équipé pour aller acheter des navets ou des poireaux au marché. » Le garde à l'autre bout de la grande porte rit, il ne semblait rien avoir d'autre à faire que tendre l'oreille pour écouter notre conversation, par dessus le brouhaha des passants.
« Je cherche du travail, bien entendu.» dis-je avec un sourire bête. « Je suis un ménestrel, c'est tout à fait normal en ces temps troublés de garder une lame près de soi, d'autant plus en voyageant sur les routes comme je le fis. »
« Et une arbalète ? » Le garde s'avança un peu plus près, c'en fut de peu qu'il ne fasse le tour de ma personne.
« Vous savez, avec ces Cent... » Et je regardai à droite et à gauche, comme pour le mettre dans la confidence, et vis du coin de l’œil un Centaure derrière moi. Je repris, bafouillant : « Ces sang-pitiés de bandits, on est jamais trop prudent ! »
J'espérai faire mouche auprès du garde. Je savais que les Centaures étaient rarement appréciés, aucun accord marchand ou service rendu ne changeront ces à priori. Même si ce fut un Centaure qui m'amena auprès de mon oncle alors que je n'étais qu'un nourrisson, il ne rechigna pas à se faire payer grassement pour cela. Je doute qu'il ai donné la bourse qui acquitta ma pension à mon oncle sans en soustraire quelques pièces.
« Mmmh, je me doute bien... » dit le garde en relevant les yeux sur le Centaure qui se tenait derrière moi.
Un chariot lourd de navets rentra dans Estrandre, tiré par deux solides bœufs. Le garde éternua, les narines pleines de poussière, la tête comme dans les nuages. Il me fit signe de passer, en reculant et en tirant un mouchoir d'une poche pour l'appliquer sur son nez. Finalement, il s'en fichait bien de ceux qui rentrent. On pouvait cacher des armes et des hommes dans les chariots, les forgerons vendaient à n'importe qui avec une bourse suffisamment dispendieuse. Alors rien ne l'empêchait de laisser passer un malheureux troubadour, un peu original... Le garde se dit sans doute qu'il n'en avait jamais connu qui ne l'étaient pas...
Ainsi rentrais-je dans Estrande ! Enfin ! Que vais-je y faire tout d'abord ? Première chose pour le moment à bien se rappeler : « ne pas s'éloigner des rues principales », un conseil que me donna mon oncle il y a longtemps. J'irais sans doute trouver une taverne, pour m'y reposer et vendre mes services de vieilliste, en attendant que quelque chose d'intéressant se présente. De préférence, quelque chose qui sonne comme de l'argent ou même de l'or à mes oreilles.
En attendant, je passai l'arche de la grande porte, et pénétrait dans Estrandre, suffocant presque dans sa puanteur, affligé par les mendiants que je voyais déjà à l'ombre des immenses murailles de la cité...
Je le regardai et le salua d'une parodie de révérence, entre celle d'un fou qui ferait une cabriole et celle d'un paysan qui n'aurait aucune connaissance des us et coutumes d'Estrandre. Même si je n'étais jamais allé à Estrandre, je savais que ce genre de geste volontairement déplacé pouvaient faire sourire un garde. Au moins, cela aurait amusé mon oncle, ancien garde d'Estrandre.
Si le garde s'en amusa, il n'émit rien d'autre qu'un grommellement froid en guise de rire, avant de dire :
« Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Je vous vois bien équipé pour aller acheter des navets ou des poireaux au marché. » Le garde à l'autre bout de la grande porte rit, il ne semblait rien avoir d'autre à faire que tendre l'oreille pour écouter notre conversation, par dessus le brouhaha des passants.
« Je cherche du travail, bien entendu.» dis-je avec un sourire bête. « Je suis un ménestrel, c'est tout à fait normal en ces temps troublés de garder une lame près de soi, d'autant plus en voyageant sur les routes comme je le fis. »
« Et une arbalète ? » Le garde s'avança un peu plus près, c'en fut de peu qu'il ne fasse le tour de ma personne.
« Vous savez, avec ces Cent... » Et je regardai à droite et à gauche, comme pour le mettre dans la confidence, et vis du coin de l’œil un Centaure derrière moi. Je repris, bafouillant : « Ces sang-pitiés de bandits, on est jamais trop prudent ! »
J'espérai faire mouche auprès du garde. Je savais que les Centaures étaient rarement appréciés, aucun accord marchand ou service rendu ne changeront ces à priori. Même si ce fut un Centaure qui m'amena auprès de mon oncle alors que je n'étais qu'un nourrisson, il ne rechigna pas à se faire payer grassement pour cela. Je doute qu'il ai donné la bourse qui acquitta ma pension à mon oncle sans en soustraire quelques pièces.
« Mmmh, je me doute bien... » dit le garde en relevant les yeux sur le Centaure qui se tenait derrière moi.
Un chariot lourd de navets rentra dans Estrandre, tiré par deux solides bœufs. Le garde éternua, les narines pleines de poussière, la tête comme dans les nuages. Il me fit signe de passer, en reculant et en tirant un mouchoir d'une poche pour l'appliquer sur son nez. Finalement, il s'en fichait bien de ceux qui rentrent. On pouvait cacher des armes et des hommes dans les chariots, les forgerons vendaient à n'importe qui avec une bourse suffisamment dispendieuse. Alors rien ne l'empêchait de laisser passer un malheureux troubadour, un peu original... Le garde se dit sans doute qu'il n'en avait jamais connu qui ne l'étaient pas...
Ainsi rentrais-je dans Estrande ! Enfin ! Que vais-je y faire tout d'abord ? Première chose pour le moment à bien se rappeler : « ne pas s'éloigner des rues principales », un conseil que me donna mon oncle il y a longtemps. J'irais sans doute trouver une taverne, pour m'y reposer et vendre mes services de vieilliste, en attendant que quelque chose d'intéressant se présente. De préférence, quelque chose qui sonne comme de l'argent ou même de l'or à mes oreilles.
En attendant, je passai l'arche de la grande porte, et pénétrait dans Estrandre, suffocant presque dans sa puanteur, affligé par les mendiants que je voyais déjà à l'ombre des immenses murailles de la cité...
Dernière édition par Irilh le Jeu 8 Sep 2016 - 23:32, édité 1 fois
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
Garde de la porte – Qu'est-ce que vous venez faire ici ? Je vous vois bien équipé pour aller acheter des navets ou des poireaux au marché.
Son ironie montrait qu'il était tout autant étonné qu'Icahadeï de voir un homme voyager avec à la fois un instrument de musique et des armes. D'un autre côté, un troubadour pouvait très bien avoir appris à se défendre afin de voyager sans avoir besoin d'escorte, mais Icahadeï connaissait suffisamment les sociétés humaines pour savoir que ce genre de personnes étaient bien rares. De toute façon, au-delà de l'instrument de musique, le garde voulait surtout savoir qui était cet homme armé qui voulait entrer en ville. Il fallait montrer patte blanche quand on portait des armes.
IRILH – Je cherche du travail, bien entendu. Je suis un ménestrel, c'est tout à fait normal en ces temps troublés de garder une lame près de soi, d'autant plus en voyageant sur les routes comme je le fis.
Garde de la porte – Et une arbalète ?
IRILH – Vous savez, avec ces Cent... ces sans-pitié de bandits, on n'est jamais trop prudent !
Certes, l'homme s'était repris quand, voulant parler d'un ton de confidence au garde en surveillant que personne n'écoutait indiscrètement, il avait aperçu Icahadeï, mais pour autant ce dernier ne réalisa pas qu'à un instant près, il aurait entendu une réflexion désagréable sur les siens. Le garde accepta finalement de laisser passer l'homme sans plus de questions. Le plus déconcertant là-dedans fut de voir l'instant d'après un chariot de légumes entrer dans la ville sans le moindre ennui. Au final, les gardes interpellaient les personnes au faciès.
Il alla de soi qu'Icahadeï fut lui aussi stoppé et interrogé.
Garde de la porte – Et toi le Centaure, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu cherches la route de Fort Hybride ? T'es au mauvais endroit !
Se croyant drôle, il tourna la tête vers son collègue, qui cautionna son humour. Icahadeï ne se fâcha pas, il savait à quoi s'attendre.
ICAHADEI – Je suis un serviteur des dieux, je viens me recueillir au temple.
Garde de la porte – Celle-là, elle est bonne ! Je croirais entendre un de ces toqués de Telbarans ! Pourtant, je dois admettre que tu n'as pas l'apparence d'un soldat de Fort Hybride.
ICAHADEI – En effet.
Garde de la porte – Bon, tu rentres, mais on te garde à l'œil, l'homme-cheval ! Ne te fais pas remarquer si tu ne veux pas finir tes prières dans les écuries.
Là, il commençait à devenir vraiment insultant, mais Icahadeï prit sur lui, respirant un grand coup. Il s'avança sous l'arche. L'Humain ménestrel à l'arbalète était lui-même resté quelques secondes sous l'arche et pénétra dans la ville à ce moment-là.
Icahadeï plissa ses naseaux semi-équins, affligé par la puanteur de la capitale. C'était toujours la même chose quand il entrait dans une ville humaine après avoir voyagé, de toute manière. Cependant, il avait du mal à s'y faire, car même pour un Centaure, il avait l'odorat très sensible. Cependant, comme à chaque fois, il finirait par ignorer cette puanteur des villes au bout d'un jour ou deux sur place.
Estandre et son lot de mendiants... Surtout des Humains, mais aussi des non-Humains trop souffreteux pour avoir encore une chance d'être vendus en esclaves, alors ils étaient laissés là, à l'abandon, survivant comme ils le pouvaient. Icahadeï éprouvait tellement de peine pour tous ces gens, et il était si démuni. Déjà, sa propre race lui ôtait tout pouvoir dans cette ville, et il ne pouvait dépenser ses maigres ressources pécuniaires pour aider tous les mendiants qu'il croisait.
Un jeune Homme-lézard, qui était âgé entre quinze et vingt ans tout au plus, passa en marchant d'un pas pressé, en bien meilleure condition physique que les mendiants qui gisaient sur les rebords des rues. Il manqua de bousculer le ménestrel à l'arbalète, s'excusa rapidement et passa son chemin, une petite bourse à la main.
Minute... Icahadeï n'en croyait pas ses yeux : il venait de voler la bourse du ménestrel !
ICAHADEI – Hey !
Le Centaure trotta vers l'Homme-lézard qui pressa le pas encore plus. Il comptait sur la foule pour ralentir le Centaure et le semer, sauf que la foule s'écarta au contraire quand le Centaure se mit presque au galop. Icahadeï empoigna l'épaule du jeune Homme-lézard qui se figea.
Le garde qui venait de laisser entrer Icahadeï quitta sa position devant l'arche, hallebarde à la main, attiré par le grabuge.
Garde de la porte – Hey toi, le Centaure, il me semble que je viens de te dire de ne pas te faire remarquer !
Icahadeï tourna la tête vers le ménestrel à l'arbalète.
ICAHADEI – Il vous a dérobé quelque chose.
Icahadeï reposa ensuite son regard sur le jeune Homme-lézard, qui baissa la tête d'un air coupable.
Garde de la porte – Montre-moi tes mains, sale Lézard !
D'un côté, Icahadeï était intolérant envers les voleurs, mais le racisme du garde le révoltait tout autant. L'Homme-lézard tendit la main, montrant la bourse de monnaie. Le garde la lui confisqua et se tourna vers le ménestrel.
Garde de la porte – C'est à vous ?
Et maintenant, qu'est-ce qui attendait l'Homme-lézard ? Ici, à Estandre, il n'était qu'un esclave, alors si l'on ajoutait maintenant l'étiquette de voleur, il y avait fort à parier qu'il serait exécuté, lynché, ou serait mutilé. Icahadeï ne pouvait décemment pas laisser un esclave subir ce sort, quand bien même il était coupable de vol.
Garde de la porte – Saleté de Lézard...
Le garde s'adressa à Icahadeï :
Garde de la porte – Quant à vous, puisque vous venez d'attraper un voleur, je suppose que ça passe pour cette fois.
Quel toupet, celui-là ! Il était simplement incapable de remercier un Centaure, c'était trop pour lui. Qu'importe, Icahadeï ne cherchait pas les remerciements. Non, à cet instant précis, il cherchait surtout comment aggraver la situation de l'esclave. C'était là le dilemme : c'était un voleur, certes, mais c'était avant tout un Homme-lézard sans aucune chance de s'en sortir dans une capitale d'esclavagistes.
ICAHADEI – Je suis certain qu'il regrette son geste. Permettez-lui d'expier sa faute auprès des dieux. Puisque je me rends au temple, je l'emmène avec moi.
Il posa les yeux sur le ménestrel à l'arbalète, victime du vol à la tire :
ICAHADEI – Si Monsieur approuve, bien entendu...
Son ironie montrait qu'il était tout autant étonné qu'Icahadeï de voir un homme voyager avec à la fois un instrument de musique et des armes. D'un autre côté, un troubadour pouvait très bien avoir appris à se défendre afin de voyager sans avoir besoin d'escorte, mais Icahadeï connaissait suffisamment les sociétés humaines pour savoir que ce genre de personnes étaient bien rares. De toute façon, au-delà de l'instrument de musique, le garde voulait surtout savoir qui était cet homme armé qui voulait entrer en ville. Il fallait montrer patte blanche quand on portait des armes.
IRILH – Je cherche du travail, bien entendu. Je suis un ménestrel, c'est tout à fait normal en ces temps troublés de garder une lame près de soi, d'autant plus en voyageant sur les routes comme je le fis.
Garde de la porte – Et une arbalète ?
IRILH – Vous savez, avec ces Cent... ces sans-pitié de bandits, on n'est jamais trop prudent !
Certes, l'homme s'était repris quand, voulant parler d'un ton de confidence au garde en surveillant que personne n'écoutait indiscrètement, il avait aperçu Icahadeï, mais pour autant ce dernier ne réalisa pas qu'à un instant près, il aurait entendu une réflexion désagréable sur les siens. Le garde accepta finalement de laisser passer l'homme sans plus de questions. Le plus déconcertant là-dedans fut de voir l'instant d'après un chariot de légumes entrer dans la ville sans le moindre ennui. Au final, les gardes interpellaient les personnes au faciès.
Il alla de soi qu'Icahadeï fut lui aussi stoppé et interrogé.
Garde de la porte – Et toi le Centaure, qu'est-ce que tu viens faire ici ? Tu cherches la route de Fort Hybride ? T'es au mauvais endroit !
Se croyant drôle, il tourna la tête vers son collègue, qui cautionna son humour. Icahadeï ne se fâcha pas, il savait à quoi s'attendre.
ICAHADEI – Je suis un serviteur des dieux, je viens me recueillir au temple.
Garde de la porte – Celle-là, elle est bonne ! Je croirais entendre un de ces toqués de Telbarans ! Pourtant, je dois admettre que tu n'as pas l'apparence d'un soldat de Fort Hybride.
ICAHADEI – En effet.
Garde de la porte – Bon, tu rentres, mais on te garde à l'œil, l'homme-cheval ! Ne te fais pas remarquer si tu ne veux pas finir tes prières dans les écuries.
Là, il commençait à devenir vraiment insultant, mais Icahadeï prit sur lui, respirant un grand coup. Il s'avança sous l'arche. L'Humain ménestrel à l'arbalète était lui-même resté quelques secondes sous l'arche et pénétra dans la ville à ce moment-là.
Icahadeï plissa ses naseaux semi-équins, affligé par la puanteur de la capitale. C'était toujours la même chose quand il entrait dans une ville humaine après avoir voyagé, de toute manière. Cependant, il avait du mal à s'y faire, car même pour un Centaure, il avait l'odorat très sensible. Cependant, comme à chaque fois, il finirait par ignorer cette puanteur des villes au bout d'un jour ou deux sur place.
Estandre et son lot de mendiants... Surtout des Humains, mais aussi des non-Humains trop souffreteux pour avoir encore une chance d'être vendus en esclaves, alors ils étaient laissés là, à l'abandon, survivant comme ils le pouvaient. Icahadeï éprouvait tellement de peine pour tous ces gens, et il était si démuni. Déjà, sa propre race lui ôtait tout pouvoir dans cette ville, et il ne pouvait dépenser ses maigres ressources pécuniaires pour aider tous les mendiants qu'il croisait.
Un jeune Homme-lézard, qui était âgé entre quinze et vingt ans tout au plus, passa en marchant d'un pas pressé, en bien meilleure condition physique que les mendiants qui gisaient sur les rebords des rues. Il manqua de bousculer le ménestrel à l'arbalète, s'excusa rapidement et passa son chemin, une petite bourse à la main.
Minute... Icahadeï n'en croyait pas ses yeux : il venait de voler la bourse du ménestrel !
ICAHADEI – Hey !
Le Centaure trotta vers l'Homme-lézard qui pressa le pas encore plus. Il comptait sur la foule pour ralentir le Centaure et le semer, sauf que la foule s'écarta au contraire quand le Centaure se mit presque au galop. Icahadeï empoigna l'épaule du jeune Homme-lézard qui se figea.
Le garde qui venait de laisser entrer Icahadeï quitta sa position devant l'arche, hallebarde à la main, attiré par le grabuge.
Garde de la porte – Hey toi, le Centaure, il me semble que je viens de te dire de ne pas te faire remarquer !
Icahadeï tourna la tête vers le ménestrel à l'arbalète.
ICAHADEI – Il vous a dérobé quelque chose.
Icahadeï reposa ensuite son regard sur le jeune Homme-lézard, qui baissa la tête d'un air coupable.
Garde de la porte – Montre-moi tes mains, sale Lézard !
D'un côté, Icahadeï était intolérant envers les voleurs, mais le racisme du garde le révoltait tout autant. L'Homme-lézard tendit la main, montrant la bourse de monnaie. Le garde la lui confisqua et se tourna vers le ménestrel.
Garde de la porte – C'est à vous ?
Et maintenant, qu'est-ce qui attendait l'Homme-lézard ? Ici, à Estandre, il n'était qu'un esclave, alors si l'on ajoutait maintenant l'étiquette de voleur, il y avait fort à parier qu'il serait exécuté, lynché, ou serait mutilé. Icahadeï ne pouvait décemment pas laisser un esclave subir ce sort, quand bien même il était coupable de vol.
Garde de la porte – Saleté de Lézard...
Le garde s'adressa à Icahadeï :
Garde de la porte – Quant à vous, puisque vous venez d'attraper un voleur, je suppose que ça passe pour cette fois.
Quel toupet, celui-là ! Il était simplement incapable de remercier un Centaure, c'était trop pour lui. Qu'importe, Icahadeï ne cherchait pas les remerciements. Non, à cet instant précis, il cherchait surtout comment aggraver la situation de l'esclave. C'était là le dilemme : c'était un voleur, certes, mais c'était avant tout un Homme-lézard sans aucune chance de s'en sortir dans une capitale d'esclavagistes.
ICAHADEI – Je suis certain qu'il regrette son geste. Permettez-lui d'expier sa faute auprès des dieux. Puisque je me rends au temple, je l'emmène avec moi.
Il posa les yeux sur le ménestrel à l'arbalète, victime du vol à la tire :
ICAHADEI – Si Monsieur approuve, bien entendu...
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Un Homme-Lézard venait de me dérober ma bourse, dès mon arrivée à Estrandre ! C'était le premier que je « rencontrai », et dans des circonstances étonnantes. Le plus étonnant fut la réaction du Centaure qui suivit mon entrée en ville. Il arrêta le voleur, et sans cela je n'aurais pas remarqué la disparition de ma bourse avant ce soir. Je me rendis soudain compte que je ne connaissais rien aux autres races non-humaines. Ce Centaure sauva ma bourse et brisa certains préjugés que j'avais sur sa race, dû à mon ignorance plus que par méchanceté.
Donc cet Homme-Lézard m'a volé ma bourse. J'acquiesçai lorsque le garde me demanda si la bourse était la mienne, puis il chercha intérieurement quelle sentence lui infliger, et le Centaure prit la parole avant que celle-ci ne tombe :
ICAHADEI – Je suis certain qu'il regrette son geste. Permettez-lui d'expier sa faute auprès des dieux. Puisque je me rends au temple, je l'emmène avec moi.
Son regard se porta sur moi :
ICAHADEI – Si Monsieur approuve, bien entendu...
Ce Centaure semblait être autant étranger que moi dans cette ville, pourtant il gardait un calme de saint dans cette vile cité.
IRILH – J'approuve. En revanche, s'il n'expie pas sa faute auprès des dieux comme vous vous y attendez, il sera nécessaire d'expier sa faute autrement. Avec plus de force sans doute.
J'étais perturbé par l'Homme-Lézard. Il me révulsait. Il était couvert de boue ou pire. Couvert de guenilles, il ressemblait en tout point aux autres mendiants, Humains et non-humain. Je le regardais, et remarquait divers tatouages ou cicatrices dans sa peau écailleuse... était-ce ainsi que les esclaves étaient marqué ? Je laissais cette question de côté. Cet Homme-Lézard était sans doute un esclave, probablement sans maître. Je m'adressais à lui, en tachant d'effacer de mon visage des signes de peur ou de dégoût :
IRILH – Soyez heureux, Homme-Lézard, vous pouvez garder vos mains grâce à la bonne foi que vous porte... Et je levais mon regard jusqu'au Centaure.
ICAHADEI – Icahadeï, dit-il en s'inclinant légèrement, d'une noble manière.
IRILH – Et je me nomme Irilh, ménestrel de mon état.
Je songeais à la répulsion que m'inspirait l'Homme-Lézard, et continua :
IRILH – Bien que ce ne soit pas depuis très longtemps... C'est la première fois que j'entre à Estrandre, et je pensais que rester sur la voie principale suffirait à m'écarter de ce genre de problème. Je vous suis reconnaissant de m'avoir aidé, et ce serait avec plaisir que je vous suivrais jusqu'au Temple de la ville afin d'assister à l'expiation des pêchés de ce voleur.
Icahadeï m'accorda de le suivre. Je désirais en apprendre plus sur ce Centaure, sur cette ville, ses coutumes, les non-humains, l'esclavage... Pourquoi ne pas commencer par là ? Je garderais cette identité de ménestrel tant qu'elle tient la route. Je suis encore jeune, fraîchement rentré dans le métier. Mes faibles connaissances des us et coutumes des autres races seront facilement compréhensibles.
Tant que ce voleur ne fait pas de faux pas, je laisserais Icahadeï s'en occuper. Autrement, s'il y a la moindre chance qu'il s'échappe, je n'hésiterais pas à le tirer comme un lapin. Ce sera son erreur, pas la mienne.
Donc cet Homme-Lézard m'a volé ma bourse. J'acquiesçai lorsque le garde me demanda si la bourse était la mienne, puis il chercha intérieurement quelle sentence lui infliger, et le Centaure prit la parole avant que celle-ci ne tombe :
ICAHADEI – Je suis certain qu'il regrette son geste. Permettez-lui d'expier sa faute auprès des dieux. Puisque je me rends au temple, je l'emmène avec moi.
Son regard se porta sur moi :
ICAHADEI – Si Monsieur approuve, bien entendu...
Ce Centaure semblait être autant étranger que moi dans cette ville, pourtant il gardait un calme de saint dans cette vile cité.
IRILH – J'approuve. En revanche, s'il n'expie pas sa faute auprès des dieux comme vous vous y attendez, il sera nécessaire d'expier sa faute autrement. Avec plus de force sans doute.
J'étais perturbé par l'Homme-Lézard. Il me révulsait. Il était couvert de boue ou pire. Couvert de guenilles, il ressemblait en tout point aux autres mendiants, Humains et non-humain. Je le regardais, et remarquait divers tatouages ou cicatrices dans sa peau écailleuse... était-ce ainsi que les esclaves étaient marqué ? Je laissais cette question de côté. Cet Homme-Lézard était sans doute un esclave, probablement sans maître. Je m'adressais à lui, en tachant d'effacer de mon visage des signes de peur ou de dégoût :
IRILH – Soyez heureux, Homme-Lézard, vous pouvez garder vos mains grâce à la bonne foi que vous porte... Et je levais mon regard jusqu'au Centaure.
ICAHADEI – Icahadeï, dit-il en s'inclinant légèrement, d'une noble manière.
IRILH – Et je me nomme Irilh, ménestrel de mon état.
Je songeais à la répulsion que m'inspirait l'Homme-Lézard, et continua :
IRILH – Bien que ce ne soit pas depuis très longtemps... C'est la première fois que j'entre à Estrandre, et je pensais que rester sur la voie principale suffirait à m'écarter de ce genre de problème. Je vous suis reconnaissant de m'avoir aidé, et ce serait avec plaisir que je vous suivrais jusqu'au Temple de la ville afin d'assister à l'expiation des pêchés de ce voleur.
Icahadeï m'accorda de le suivre. Je désirais en apprendre plus sur ce Centaure, sur cette ville, ses coutumes, les non-humains, l'esclavage... Pourquoi ne pas commencer par là ? Je garderais cette identité de ménestrel tant qu'elle tient la route. Je suis encore jeune, fraîchement rentré dans le métier. Mes faibles connaissances des us et coutumes des autres races seront facilement compréhensibles.
Tant que ce voleur ne fait pas de faux pas, je laisserais Icahadeï s'en occuper. Autrement, s'il y a la moindre chance qu'il s'échappe, je n'hésiterais pas à le tirer comme un lapin. Ce sera son erreur, pas la mienne.
Dernière édition par Irilh le Jeu 8 Sep 2016 - 23:32, édité 2 fois
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – J'approuve. En revanche, s'il n'expie pas sa faute auprès des dieux comme vous vous y attendez, il sera nécessaire d'expier sa faute autrement. Avec plus de force sans doute.
La bonne chose, c'est que l'homme ne s'opposait pas à ce que le voleur soit emmené au temple. La moins bonne chose, c'est qu'Icahadeï faisait cela pour sauver l'esclave sans aucune certitude que ce dernier voudrait bien expier sa faute auprès des dieux ; il comptait avant tout le réprimander par la parole, avec bienveillance. Par expérience, il savait que tous les voleurs n'étaient pas sensibles à son discours. Avoir cet Humain qui surveillerait l'attitude de l'esclave mettait un peu de pression. L'Homme-lézard savait ce qu'il avait à faire pour ne pas avoir d'ennuis, Icahadeï faisait déjà tout son possible pour lui en épargner dans une ville où il n'avait pas beaucoup plus de droits et de crédit que lui auprès des Humains.
Le garde fut satisfait que l'affaire fût déjà réglée. Puisque l'Humain victime du larcin allait accompagner le délinquant jusqu'au temple, le garde pouvait se dire qu'il ne laissait pas un Centaure seul maître de la situation. L'esprit tranquille, il reprit son poste devant l'arche d'entrée de la ville.
IRILH – Soyez heureux, Homme-lézard, vous pouvez garder vos mains grâce à la bonne foi que vous porte...
Pour compléter sa phrase, il cherchait le nom du pieux sauveur de l'esclave. Il aurait tout aussi bien dire “ce Centaure”, mais il voulait un nom. Fallait-il y voir une marque de respect ? Comment un Humain ici à Estandre pouvait-il éprouver du respect à l'égard d'un Centaure ? Rien n'est impossible après tout. Tout un tas de choses pouvaient expliquer cela.
Icahadeï articula son nom pour l'homme en l'accompagnant d'une légère révérence, pliant les pattes antérieures.
IRILH – Et je me nomme Irilh, ménestrel de mon état.
Icahadeï hocha la tête en souriant poliment.
IRILH – C'est la première fois que j'entre à Estandre, et je pensais que rester sur la voie principale suffirait à m'écarter de ce genre de problèmes.
La réalité est que le voleur avait pris l'habitude d'attendre une victime potentielle à l'entrée de la ville, et commettre son larcin sur la voie principale pour très vite se fondre dans la foule. Icahadeï n'avait pas cette réponse cependant.
Quant au ménestrel, il disait entrer à Estandre pour la première fois, mais cela n'indiquait pas s'il était du Royaume.
IRILH – Je vous suis reconnaissant de m'avoir aidé, et ce serait avec plaisir que je vous suivrais jusqu'au temple de la ville afin d'assister à l'expiation des pêchés de ce voleur.
L'Homme-lézard agitait la queue nerveusement. Icahadeï se demandait à quoi il pensait : était-il simplement anxieux parce qu'il venait de se faire prendre en flagrant délit ? Avait-il peur de l'Humain ? Ou même peur du Centaure peut-être ?
Icahadeï passa une main derrière les épaules de l'Homme-lézard pour lui faire comprendre de rester près de lui en avançant. L'Homme-lézard fit un petit mouvement agacé pour montrer qu'il pouvait bien avancer tout seul et ne voulait pas qu'on le touche. Icahadeï n'était pas son maître, ni une personne d'autorité ici ; il ne réagit pas. En marchant, il entama plutôt la discussion avec le ménestrel :
ICAHADEI – Vous vous produisez donc dans tout le Royaume ? Etes-vous originaire d'ici ?
Sans même s'en rendre compte, sitôt sa question posée, il plia les oreilles en appréhendant la réponse du ménestrel, qui pouvait très bien n'avoir aucune envie de discuter avec un Centaure.
La bonne chose, c'est que l'homme ne s'opposait pas à ce que le voleur soit emmené au temple. La moins bonne chose, c'est qu'Icahadeï faisait cela pour sauver l'esclave sans aucune certitude que ce dernier voudrait bien expier sa faute auprès des dieux ; il comptait avant tout le réprimander par la parole, avec bienveillance. Par expérience, il savait que tous les voleurs n'étaient pas sensibles à son discours. Avoir cet Humain qui surveillerait l'attitude de l'esclave mettait un peu de pression. L'Homme-lézard savait ce qu'il avait à faire pour ne pas avoir d'ennuis, Icahadeï faisait déjà tout son possible pour lui en épargner dans une ville où il n'avait pas beaucoup plus de droits et de crédit que lui auprès des Humains.
Le garde fut satisfait que l'affaire fût déjà réglée. Puisque l'Humain victime du larcin allait accompagner le délinquant jusqu'au temple, le garde pouvait se dire qu'il ne laissait pas un Centaure seul maître de la situation. L'esprit tranquille, il reprit son poste devant l'arche d'entrée de la ville.
IRILH – Soyez heureux, Homme-lézard, vous pouvez garder vos mains grâce à la bonne foi que vous porte...
Pour compléter sa phrase, il cherchait le nom du pieux sauveur de l'esclave. Il aurait tout aussi bien dire “ce Centaure”, mais il voulait un nom. Fallait-il y voir une marque de respect ? Comment un Humain ici à Estandre pouvait-il éprouver du respect à l'égard d'un Centaure ? Rien n'est impossible après tout. Tout un tas de choses pouvaient expliquer cela.
Icahadeï articula son nom pour l'homme en l'accompagnant d'une légère révérence, pliant les pattes antérieures.
IRILH – Et je me nomme Irilh, ménestrel de mon état.
Icahadeï hocha la tête en souriant poliment.
IRILH – C'est la première fois que j'entre à Estandre, et je pensais que rester sur la voie principale suffirait à m'écarter de ce genre de problèmes.
La réalité est que le voleur avait pris l'habitude d'attendre une victime potentielle à l'entrée de la ville, et commettre son larcin sur la voie principale pour très vite se fondre dans la foule. Icahadeï n'avait pas cette réponse cependant.
Quant au ménestrel, il disait entrer à Estandre pour la première fois, mais cela n'indiquait pas s'il était du Royaume.
IRILH – Je vous suis reconnaissant de m'avoir aidé, et ce serait avec plaisir que je vous suivrais jusqu'au temple de la ville afin d'assister à l'expiation des pêchés de ce voleur.
L'Homme-lézard agitait la queue nerveusement. Icahadeï se demandait à quoi il pensait : était-il simplement anxieux parce qu'il venait de se faire prendre en flagrant délit ? Avait-il peur de l'Humain ? Ou même peur du Centaure peut-être ?
Icahadeï passa une main derrière les épaules de l'Homme-lézard pour lui faire comprendre de rester près de lui en avançant. L'Homme-lézard fit un petit mouvement agacé pour montrer qu'il pouvait bien avancer tout seul et ne voulait pas qu'on le touche. Icahadeï n'était pas son maître, ni une personne d'autorité ici ; il ne réagit pas. En marchant, il entama plutôt la discussion avec le ménestrel :
ICAHADEI – Vous vous produisez donc dans tout le Royaume ? Etes-vous originaire d'ici ?
Sans même s'en rendre compte, sitôt sa question posée, il plia les oreilles en appréhendant la réponse du ménestrel, qui pouvait très bien n'avoir aucune envie de discuter avec un Centaure.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Nous nous mîmes à marcher, le centaure à mes côtés, l'Homme-Lézard juste devant lui. Le Centaure le mis au pas, le guidant durant un instant une main derrière les épaules. C'était comme un berger menant un mouton, conscient du caractère erratique de l'animal, il n'avait pas confiance en lui, il espérait seulement ne pas avoir à lui courir après pour le guider de nouveau dans le droit chemin. Ce Centaure, Icahadeï, agissait-il par bonté ? Le prenait-il en pitié par piété ou par orgueil ? Quoiqu'il en soit, cet acte semble celui d'un guide, mais ses motivations me resteront inconnus jusqu'à la résolution de cette affaire. L'Homme-Lézard, auquel je prêtais une bonne part de mon attention, agitait sa queue avec nervosité, ses mains s'agitaient. Ses écailles devaient être d'un vert vif magnifique il y a longtemps, mais la boue, les coups, les cicatrices et tatouages grossiers les ont ternies, brunies. Il marchait sans chaussures, dans des vêtements déchirés en toile de jute. Il était maigre, il ne laissait presque aucune trace dans la boue sèche qui composait le sol...
Icahadeï interrompit mes observations et m'interrogea :
ICAHADEÏ – Vous vous produisez donc dans tout le Royaume ? Êtes-vous originaire d'ici ?
Je devais répondre rapidement, et ne tenais pas à trop mentir au Centaure.
IRILH – Je viens des Roquellandes, y coulant quelques jours heureux entre divers villages. Je n'ai guère voyagé plus que dans le dedans de ces Plaines, et pour venir jusqu'à Estrandre. Je suis encore loin d'avoir parcouru tout le Royaume, et bien plus d'avoir joué devant chaque Estanol.
Je fis dissertation à Icahadeï de quelques exemples de lieux que j'ai visité, de gens rencontrés. Certaines personnes n'existaient pas, d'autres s'enrobèrent d'un léger tissu de mensonges, de détails sur leur apparence et leur caractère pour donner au récit de mes voyages un plus bel attrait. Rien n'était exceptionnel, rien n'était non plus d'une banalité terrible.
Il était presque midi, et c'est avec horreur que nous arrivâmes rapidement au début d'un marché. L'air était déjà chargé d'odeurs, malsaines, et de chaleur. L'Homme-Lézard le savait avant même que ses yeux ne le lui montrent ; le marché était sa porte de sortie. Il allait s'engorger dans un courant à haute pression, entre les badauds, les étales, les produits, les charrettes imposantes, et se propulser loin de notre emprise.
Ses poings se fermèrent et il fléchit vivement ses jambes et s'apprêta à bondir dans la foule.
Je tapai vivement sur le garrot d'Icahadeï (pour l'alerter, s'il ne l'avait lui-même remarqué) et m'apprêtais à mon tour à bondir.
Icahadeï interrompit mes observations et m'interrogea :
ICAHADEÏ – Vous vous produisez donc dans tout le Royaume ? Êtes-vous originaire d'ici ?
Je devais répondre rapidement, et ne tenais pas à trop mentir au Centaure.
IRILH – Je viens des Roquellandes, y coulant quelques jours heureux entre divers villages. Je n'ai guère voyagé plus que dans le dedans de ces Plaines, et pour venir jusqu'à Estrandre. Je suis encore loin d'avoir parcouru tout le Royaume, et bien plus d'avoir joué devant chaque Estanol.
Je fis dissertation à Icahadeï de quelques exemples de lieux que j'ai visité, de gens rencontrés. Certaines personnes n'existaient pas, d'autres s'enrobèrent d'un léger tissu de mensonges, de détails sur leur apparence et leur caractère pour donner au récit de mes voyages un plus bel attrait. Rien n'était exceptionnel, rien n'était non plus d'une banalité terrible.
Il était presque midi, et c'est avec horreur que nous arrivâmes rapidement au début d'un marché. L'air était déjà chargé d'odeurs, malsaines, et de chaleur. L'Homme-Lézard le savait avant même que ses yeux ne le lui montrent ; le marché était sa porte de sortie. Il allait s'engorger dans un courant à haute pression, entre les badauds, les étales, les produits, les charrettes imposantes, et se propulser loin de notre emprise.
Ses poings se fermèrent et il fléchit vivement ses jambes et s'apprêta à bondir dans la foule.
Je tapai vivement sur le garrot d'Icahadeï (pour l'alerter, s'il ne l'avait lui-même remarqué) et m'apprêtais à mon tour à bondir.
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – Je viens des Roquellandes, y coulant quelques jours heureux entre divers villages. Je n'ai guère voyagé plus que dans le dedans de ces Plaines, et pour venir jusqu'à Estrandre.
Le Centaure se décontracta en entendant le don tout à fait avenant de son interlocuteur Humain. Ce dernier n'allait donc pas le réprimander pour lui avoir adressé la parole. Icahadeï inclina le buste un instant pour l'en remercier. Oui, se sachant dans une ville où sa place était celle d'un esclave, et où seuls les Humains étaient les maîtres – bien qu'il y eût aussi des Humains esclaves – il remerciait son interlocuteur d'accepter la conversation avec lui. L'homme-cheval marcha donc avec une relative tranquillité. Il n'attirait pas trop l'attention : accompagné d'un Humain, il passait pour un vulgaire esclave comme les autres. Il gardait tout de même un œil sur l'Homme-lézard qu'il faisait marcher devant lui. Il ne le tenait pas, mais serait prêt à le rattraper s'il tentait de s'échapper. Une fois que l'Homme-lézard aurait prononcé son repenti au temple, il faudrait encore le ramener à son maître. Icahadeï avait bien envie de le délivrer de sa condition, quand bien même était-il un voleur, mais il n'avait pas le pouvoir de libérer tous les esclaves à qui il adressait la parole.
Pourtant, sa mission ici était justement de libérer un esclave. Il avait plusieurs jours pour réfléchir à un plan d'action.
Tout en marchant, Irilh le ménestrel narra quelques unes de ses pérégrinations à Icahadeï, qui l'écouta d'une oreille distraite mais heureuse de pouvoir faire la conversation. Il lui était arrivé certaines choses assez fabuleuses, qu'Icahadeï ne remit pas en doute, un peu naïvement.
Soudain, le Centaure reçut une tape vite sur le garrot. Irilh lui désigna l'Homme-lézard d'un signe de tête. C'était la fin de matinée, et les odeurs pleines d'un marché agressaient les semi-naseaux de l'homme-cheval. L'Homme-lézard paraissait plus tendu... prêt à prendre la poudre d'escampette à la faveur de la densité de la foule.
D'un geste un peu précipité, Icahadeï empoigna l'épaule de l'Homme-lézard.
ICAHADEI – Ne pense pas à t'enfuir ici. Je te souhaite du bien, et c'est en restant avec nous jusqu'au temple que les choses se passeront le mieux pour toi.
Le Centaure se décontracta en entendant le don tout à fait avenant de son interlocuteur Humain. Ce dernier n'allait donc pas le réprimander pour lui avoir adressé la parole. Icahadeï inclina le buste un instant pour l'en remercier. Oui, se sachant dans une ville où sa place était celle d'un esclave, et où seuls les Humains étaient les maîtres – bien qu'il y eût aussi des Humains esclaves – il remerciait son interlocuteur d'accepter la conversation avec lui. L'homme-cheval marcha donc avec une relative tranquillité. Il n'attirait pas trop l'attention : accompagné d'un Humain, il passait pour un vulgaire esclave comme les autres. Il gardait tout de même un œil sur l'Homme-lézard qu'il faisait marcher devant lui. Il ne le tenait pas, mais serait prêt à le rattraper s'il tentait de s'échapper. Une fois que l'Homme-lézard aurait prononcé son repenti au temple, il faudrait encore le ramener à son maître. Icahadeï avait bien envie de le délivrer de sa condition, quand bien même était-il un voleur, mais il n'avait pas le pouvoir de libérer tous les esclaves à qui il adressait la parole.
Pourtant, sa mission ici était justement de libérer un esclave. Il avait plusieurs jours pour réfléchir à un plan d'action.
Tout en marchant, Irilh le ménestrel narra quelques unes de ses pérégrinations à Icahadeï, qui l'écouta d'une oreille distraite mais heureuse de pouvoir faire la conversation. Il lui était arrivé certaines choses assez fabuleuses, qu'Icahadeï ne remit pas en doute, un peu naïvement.
Soudain, le Centaure reçut une tape vite sur le garrot. Irilh lui désigna l'Homme-lézard d'un signe de tête. C'était la fin de matinée, et les odeurs pleines d'un marché agressaient les semi-naseaux de l'homme-cheval. L'Homme-lézard paraissait plus tendu... prêt à prendre la poudre d'escampette à la faveur de la densité de la foule.
D'un geste un peu précipité, Icahadeï empoigna l'épaule de l'Homme-lézard.
ICAHADEI – Ne pense pas à t'enfuir ici. Je te souhaite du bien, et c'est en restant avec nous jusqu'au temple que les choses se passeront le mieux pour toi.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Tandis que je parlais au Centaure, je sentais chez lui une certaine joie s'échapper lorsque je lui parlais. Était-ce si difficile d'être un Centaure à Estrandre ? J'avais ouïe dire que ce peuple était mieux accepté qu'aucun autre peuple Non-Humain, en dépit des quelques pics racistes que j'entendais dans les Roquellandes. Ils devaient être accepté, mais pas chaleureusement accueilli... Sans doute autant que le bâtard que j'étais, mi-Elfe, mi-Humain. Heureusement pour moi, une paire d'oreille était toujours plus aisé à cacher qu'un demi-corps de cheval. Si les Centaures n'étaient pas appréciés, et aussi aisément mis de côté, je commençais à éprouver une certaine appréhension quant à mon propre sort. Finirais-je moi aussi dans un de ces caniveaux, à mendier lamentablement, à ramper devant un Homme pour me faire esclave, alors que la gangrène me rongerait un membre ou que mes yeux seraient blancs et aveugles ?
Nous arrivions au marché.
L'Homme-Lézard allait bondir.
Je ne finis pas le mouvement qui aurait amené mon bras à ma lame ou à mon arbalète, la main rapide d'Icahadeï suffit à arrêter l'Homme-Lézard. Je me rendis compte que la tension avait grimpé bien plus que d'habitude lors d'une de mes chasses. Alors que mon sang commença de bouillir et que mes muscles se tendirent, l’effervescence que j'éprouvais s'échappa subitement comme un courant d'air glacé et me fit frissonner.
Il ne se passa qu'un instant, et Icahadeï dit à l'Homme-Lézard :
ICAHADEI – Ne pense pas à t'enfuir ici. Je te souhaite du bien, et c'est en restant avec nous jusqu'au temple que les choses se passeront le mieux pour toi.
Quant à moi je me plaçai à côté du Centaure. C'est avec étonnement que je constatai que la foule éprouvait une répulsion naturelle, instinctive et exécrable à l'encontre du Centaure. Je continuais à penser que cette répulsion devait être aussi vraie envers moi, et cette visible distance que mettaient les badauds entre le Centaure, l'Homme-Lézard et eux était mise aussi entre eux et moi...
Nous arrivions au marché.
L'Homme-Lézard allait bondir.
Je ne finis pas le mouvement qui aurait amené mon bras à ma lame ou à mon arbalète, la main rapide d'Icahadeï suffit à arrêter l'Homme-Lézard. Je me rendis compte que la tension avait grimpé bien plus que d'habitude lors d'une de mes chasses. Alors que mon sang commença de bouillir et que mes muscles se tendirent, l’effervescence que j'éprouvais s'échappa subitement comme un courant d'air glacé et me fit frissonner.
Il ne se passa qu'un instant, et Icahadeï dit à l'Homme-Lézard :
ICAHADEI – Ne pense pas à t'enfuir ici. Je te souhaite du bien, et c'est en restant avec nous jusqu'au temple que les choses se passeront le mieux pour toi.
Quant à moi je me plaçai à côté du Centaure. C'est avec étonnement que je constatai que la foule éprouvait une répulsion naturelle, instinctive et exécrable à l'encontre du Centaure. Je continuais à penser que cette répulsion devait être aussi vraie envers moi, et cette visible distance que mettaient les badauds entre le Centaure, l'Homme-Lézard et eux était mise aussi entre eux et moi...
Dernière édition par Irilh le Lun 12 Sep 2016 - 23:37, édité 1 fois
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
L'Homme-lézard eut l'air un peu déçu. Résigné, il se détendit et marcha normalement, à moins qu'il n'ait enfin compris qu'Icahadeï lui voulait réellement du bien et cherchait simplement à le sauver d'une potence ou autre sentence douloureuse. S'il comprenait cela, ce serait plus facile. L'Homme-lézard n'avait qu'à se laisser faire, et tout irait bien.
La réalité, c'est qu'il avait peur d'Irilh. Il se serait tenu parfaitement tranquille si seul Icahadeï l'avait emmené au temple. Contrairement au Centaure, il avait deviné que l'homme n'était pas un Humain mais un Demi-Elfe, mais cela ne changeait rien tant que cette identité n'était pas publiquement découverte. Si les choses tournaient mal pour lui, il prévoyait de dénoncer la véritable nature de sa victime. Ce serait sa dernière carte.
Pour l'heure, tous trois traversèrent le marché. Icahadeï ne vit qu'un seul autre Centaure, qui se tenait à l'écart en attendant quelqu'un semblait-il. Les gens s'écartèrent à leur passage. Un Centaure et un Homme-lézard marchant l'un devant l'autre ici devait suffire à les surprendre et à réveiller en eux les sentiments les plus dédaigneux. Icahadeï sut que les Centaures n'étaient pas les bienvenus dans ce marché. Les Centaures avaient le droit de circuler en ville, à condition de ne gêner personne ; or, dans un grand marché comme celui-ci, ils gênaient.
En fait, c'était peut-être ça la cause de l'agitation de l'Homme-lézard : il savait qu'un Centaure n'avait rien à faire ici, à moins d'être un esclave, et encore, les clients du marché pouvaient faire venir des esclaves de races moins imposantes.
En tout cas, Icahadeï commença à craindre que des gardes soient attirés par le dérangement causé. Les oreilles pliées, il glissa à l'Humain :
ICAHADEI – Si on nous pose des questions, dites que je suis votre esclave.
La réalité, c'est qu'il avait peur d'Irilh. Il se serait tenu parfaitement tranquille si seul Icahadeï l'avait emmené au temple. Contrairement au Centaure, il avait deviné que l'homme n'était pas un Humain mais un Demi-Elfe, mais cela ne changeait rien tant que cette identité n'était pas publiquement découverte. Si les choses tournaient mal pour lui, il prévoyait de dénoncer la véritable nature de sa victime. Ce serait sa dernière carte.
Pour l'heure, tous trois traversèrent le marché. Icahadeï ne vit qu'un seul autre Centaure, qui se tenait à l'écart en attendant quelqu'un semblait-il. Les gens s'écartèrent à leur passage. Un Centaure et un Homme-lézard marchant l'un devant l'autre ici devait suffire à les surprendre et à réveiller en eux les sentiments les plus dédaigneux. Icahadeï sut que les Centaures n'étaient pas les bienvenus dans ce marché. Les Centaures avaient le droit de circuler en ville, à condition de ne gêner personne ; or, dans un grand marché comme celui-ci, ils gênaient.
En fait, c'était peut-être ça la cause de l'agitation de l'Homme-lézard : il savait qu'un Centaure n'avait rien à faire ici, à moins d'être un esclave, et encore, les clients du marché pouvaient faire venir des esclaves de races moins imposantes.
En tout cas, Icahadeï commença à craindre que des gardes soient attirés par le dérangement causé. Les oreilles pliées, il glissa à l'Humain :
ICAHADEI – Si on nous pose des questions, dites que je suis votre esclave.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
ICAHADEI - Si on nous pose des questions, dites que je suis votre esclave.
Icahadeï s'était penché vers moi, les oreilles pliées, et me murmura ces mots. L'Homme-Lézard était un peu plus détendu, tant qu'il ne me regardait pas. Le Centaure était visiblement mal à l'aise, il n'avait rien à faire ici. Nous étions comme trois compagnons de marche. Comment nous voyait-on ? Comme trois esclaves envoyés effectuer des achats pour leur maître... mais trois esclaves, dont un Centaure et un ménestrel avec une arbalète... Nan ça ne pouvait pas tenir. Icahadeï avait raison, et au moins dans ce marché nous devions faire profil bas tout en montrant clairement ce que nous étions car pour le moment, notre petit groupe était bien trop étrange.
Je répondis à Icahadeï :
IRILH - Veuillez alors excuser toute condescendance dont je ferais preuve...
Je pris alors les devants, et me mis à marcher en tête, comme un maître menant ses esclaves, comme un maître traînant ses chiens sans nulle laisse pour les tirer, si confiant en ses biens qu'il n'avait nul besoin de les regarder. Je dû accorder un peu d'une vraie confiance à l'Homme-Lézard, car il se trouvait désormais dans mon dos. Lorsque je le dépassai, il sursauta un instant et me lança un regard d'incompréhension. Bien sûr, j ne pensais guère devoir me soucier d'une réaction d'Icahadeï qui mettrait en péril son plan, auquel je participais peut-être avec un peu trop d'entrain.
J'imaginais mon nouveau personnage au fur et à mesure que nous avancions. C'est alors qu'Irilh devint De-Lune, un extravagant en route avec son Lézard récemment acheté et son fidèle Mulet jusqu'au Temple pour tenter de laver la faute du reptile autrement qu'à coup de trique. De-Lune était un vielliste itinérant qui voyag...
J'entendis le bruit de bottes et de cottes de mailles derrière nous. Sans me retourner, je pouvais imaginer au moins deux garde, peut-être trois, qui nous suivaient. Je ne pensais pas qu'ils avaient commencé à nous suivre avant que je ne prenne la tête de file.
Je devais écarter de l'esprit des gardes une bonne part de leurs soupçons avant que leur cervelle d'huître ne s'éclaire soudainement, et qu'une perle de lucidité ne dissipe le petit jeu que je m'étais mis à jouer. Et c'est un De-Lune cinglant, maugréant, et irrité qui s'adressa à Icahadeï, ou plutôt... :
IRILH - Mulet ?! Mulet ! Fait donc avancer ce fainéant de reptile au pas qui me sied, à ce pas ci ! Je n'ai nulle envie de rater les Sextes. La Paresse de ce jeune serpent se lavera si on le pousse au repentir, et je crois que les Sextes sont un parfait moment pour cela. Je trouverais remède à ce corniaud dans ce Temple, j'en suis sûr ! Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire il y a quelques temps lorsqu...
Maître abruti, suppurant la condescendance, superstitieux, pressé, piaillant...
Icahadeï s'était penché vers moi, les oreilles pliées, et me murmura ces mots. L'Homme-Lézard était un peu plus détendu, tant qu'il ne me regardait pas. Le Centaure était visiblement mal à l'aise, il n'avait rien à faire ici. Nous étions comme trois compagnons de marche. Comment nous voyait-on ? Comme trois esclaves envoyés effectuer des achats pour leur maître... mais trois esclaves, dont un Centaure et un ménestrel avec une arbalète... Nan ça ne pouvait pas tenir. Icahadeï avait raison, et au moins dans ce marché nous devions faire profil bas tout en montrant clairement ce que nous étions car pour le moment, notre petit groupe était bien trop étrange.
Je répondis à Icahadeï :
IRILH - Veuillez alors excuser toute condescendance dont je ferais preuve...
Je pris alors les devants, et me mis à marcher en tête, comme un maître menant ses esclaves, comme un maître traînant ses chiens sans nulle laisse pour les tirer, si confiant en ses biens qu'il n'avait nul besoin de les regarder. Je dû accorder un peu d'une vraie confiance à l'Homme-Lézard, car il se trouvait désormais dans mon dos. Lorsque je le dépassai, il sursauta un instant et me lança un regard d'incompréhension. Bien sûr, j ne pensais guère devoir me soucier d'une réaction d'Icahadeï qui mettrait en péril son plan, auquel je participais peut-être avec un peu trop d'entrain.
J'imaginais mon nouveau personnage au fur et à mesure que nous avancions. C'est alors qu'Irilh devint De-Lune, un extravagant en route avec son Lézard récemment acheté et son fidèle Mulet jusqu'au Temple pour tenter de laver la faute du reptile autrement qu'à coup de trique. De-Lune était un vielliste itinérant qui voyag...
J'entendis le bruit de bottes et de cottes de mailles derrière nous. Sans me retourner, je pouvais imaginer au moins deux garde, peut-être trois, qui nous suivaient. Je ne pensais pas qu'ils avaient commencé à nous suivre avant que je ne prenne la tête de file.
Je devais écarter de l'esprit des gardes une bonne part de leurs soupçons avant que leur cervelle d'huître ne s'éclaire soudainement, et qu'une perle de lucidité ne dissipe le petit jeu que je m'étais mis à jouer. Et c'est un De-Lune cinglant, maugréant, et irrité qui s'adressa à Icahadeï, ou plutôt... :
IRILH - Mulet ?! Mulet ! Fait donc avancer ce fainéant de reptile au pas qui me sied, à ce pas ci ! Je n'ai nulle envie de rater les Sextes. La Paresse de ce jeune serpent se lavera si on le pousse au repentir, et je crois que les Sextes sont un parfait moment pour cela. Je trouverais remède à ce corniaud dans ce Temple, j'en suis sûr ! Enfin, c'est ce que j'ai entendu dire il y a quelques temps lorsqu...
Maître abruti, suppurant la condescendance, superstitieux, pressé, piaillant...
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – Veuillez alors excuser toute condescendance dont je ferais preuve...
Bien sûr. Icahadeï lui demandait de jouer un rôle, autant le faire jusqu'au bout pour être le plus crédible possible. Ayant déjà été plusieurs fois esclave pour de vrai, le Centaure était prêt à essuyer n'importe quelle attitude de la part de l'Humain, et à se soumettre à lui.
Irilh prit justement ce rôle à cœur. Après tout, il avait dit être originaire de ce Royaume, puisqu'il était né en Roquellande, alors savoir se comporter en maître d'esclaves devait être dans son sang. Il devança les deux non-Humains, sous le regard surpris de l'Homme-lézard, à l'oreille de qui – sans bien localiser ladite oreille – Icahadeï glissa :
ICAHADEI – Cachez votre surprise, ayez l'air naturel. Faites-moi confiance.
Irilh prit l'attitude d'un maître sûr de lui qui menait ses deux esclaves où il l'entendait. Allait-il d'ailleurs prétendre que l'Homme-lézard était aussi son esclave, ou bien garder une part de vérité ? Le vrai maître de l'Homme-lézard devait bien se demander où ce dernier était passé... Il serait facile de lui expliquer qu'il avait commis un larcin sur la personne d'un autre maître. Facile, oui, mais peut-être pas judicieux puisque le but d'Icahadeï était de lui épargner le plus de flagellations possibles. Une autre idée germa dans l'esprit d'Icahadeï...
Soudain, le bruit reconnaissable du pas de trois gardes en armure se fit plus fort derrière Icahadeï. Et voilà, ils avaient attiré l'attention. C'est alors qu'Irilh s'adressa à voix bien distincte au Centaure :
IRILH – Mulet ?! Mulet ! Fait donc avancer ce fainéant de reptile au pas qui me sied, à ce pas-ci ! Je n'ai nulle envie de rater les Sextes. La paresse de ce jeune serpent se lavera si on le pousse au repentir, et je crois que les Sextes sont un parfait moment pour cela. Je trouverais remède à ce corniaud dans ce temple, j'en suis sûr !
Il continua à piailler son empressement, jouant parfaitement son rôle. Icahadeï ne se vexa pas de se faire appeler Mulet, cela faisait partie du jeu, quoiqu'il ne put s'empêcher de trouver cela désopilant : Irilh n'avait sans doute pas eu le temps de réfléchir à un faux nom, alors au lieu de l'appeler simplement par son vrai nom, il avait improvisé un sobriquet manquant cruellement d'imagination. Les Humains ne savaient décidemment que voir les Centaures comme des équidés, ils ne savaient pas leur donner de sobriquets en rapport avec un trait physique distinctif ou un trait de caractère marquant, non, il fallait forcément que cela tourne autour du thème des équidés...
Enfin, Icahadeï lui obéit en poussant doucement l'Homme-lézard, le forçant à marcher plus vite jusqu'à s'accorder au rythme de marche d'Irilh. L'Homme-lézard eut l'intelligence de jouer le jeu lui aussi. Il comprenait la situation et n'opposa aucune résistance. Icahadeï entendit tout de même le pas des gardes jusqu'à ce qu'ils fussent sortis du grand marché, moment à partir duquel les gardes les abandonnèrent.
Il n'y avait plus qu'à finir le chemin jusqu'au temple, qui n'était plus qu'à quelques petites rues d'ici.
Bien sûr. Icahadeï lui demandait de jouer un rôle, autant le faire jusqu'au bout pour être le plus crédible possible. Ayant déjà été plusieurs fois esclave pour de vrai, le Centaure était prêt à essuyer n'importe quelle attitude de la part de l'Humain, et à se soumettre à lui.
Irilh prit justement ce rôle à cœur. Après tout, il avait dit être originaire de ce Royaume, puisqu'il était né en Roquellande, alors savoir se comporter en maître d'esclaves devait être dans son sang. Il devança les deux non-Humains, sous le regard surpris de l'Homme-lézard, à l'oreille de qui – sans bien localiser ladite oreille – Icahadeï glissa :
ICAHADEI – Cachez votre surprise, ayez l'air naturel. Faites-moi confiance.
Irilh prit l'attitude d'un maître sûr de lui qui menait ses deux esclaves où il l'entendait. Allait-il d'ailleurs prétendre que l'Homme-lézard était aussi son esclave, ou bien garder une part de vérité ? Le vrai maître de l'Homme-lézard devait bien se demander où ce dernier était passé... Il serait facile de lui expliquer qu'il avait commis un larcin sur la personne d'un autre maître. Facile, oui, mais peut-être pas judicieux puisque le but d'Icahadeï était de lui épargner le plus de flagellations possibles. Une autre idée germa dans l'esprit d'Icahadeï...
Soudain, le bruit reconnaissable du pas de trois gardes en armure se fit plus fort derrière Icahadeï. Et voilà, ils avaient attiré l'attention. C'est alors qu'Irilh s'adressa à voix bien distincte au Centaure :
IRILH – Mulet ?! Mulet ! Fait donc avancer ce fainéant de reptile au pas qui me sied, à ce pas-ci ! Je n'ai nulle envie de rater les Sextes. La paresse de ce jeune serpent se lavera si on le pousse au repentir, et je crois que les Sextes sont un parfait moment pour cela. Je trouverais remède à ce corniaud dans ce temple, j'en suis sûr !
Il continua à piailler son empressement, jouant parfaitement son rôle. Icahadeï ne se vexa pas de se faire appeler Mulet, cela faisait partie du jeu, quoiqu'il ne put s'empêcher de trouver cela désopilant : Irilh n'avait sans doute pas eu le temps de réfléchir à un faux nom, alors au lieu de l'appeler simplement par son vrai nom, il avait improvisé un sobriquet manquant cruellement d'imagination. Les Humains ne savaient décidemment que voir les Centaures comme des équidés, ils ne savaient pas leur donner de sobriquets en rapport avec un trait physique distinctif ou un trait de caractère marquant, non, il fallait forcément que cela tourne autour du thème des équidés...
Enfin, Icahadeï lui obéit en poussant doucement l'Homme-lézard, le forçant à marcher plus vite jusqu'à s'accorder au rythme de marche d'Irilh. L'Homme-lézard eut l'intelligence de jouer le jeu lui aussi. Il comprenait la situation et n'opposa aucune résistance. Icahadeï entendit tout de même le pas des gardes jusqu'à ce qu'ils fussent sortis du grand marché, moment à partir duquel les gardes les abandonnèrent.
Il n'y avait plus qu'à finir le chemin jusqu'au temple, qui n'était plus qu'à quelques petites rues d'ici.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH - On s'en est sortis, aviez-vous remarqué que quelques gardes nous avaient suivis ? J'espère ne pas vous avoir trop insulté, mais c'était hélas nécessaire. Finalement, n'était-ce pas amusant mon bon Mulet ?
Ce dernier pic lancé en toute ironie, je lâchai un sourire et essuyait mon front de quelques gouttes de sueur. J'avais envie de rire, pour relâcher la tension que j'avais éprouvé pendant la prestation, mais aussi rire simplement de la situation que nous venions de traverser.
Je repris ma position à côté d'Icahadeï car je ne savais absolument pas par où passer pour rejoindre le temple, et avec le plus de sûreté possible. Il serait malheureux que notre groupe, traînant un voleur, se fasse dérober une deuxième fois par un second larron.
L'Homme-Lézard me semblait un peu moins douteux. Loin d'être serein, il devait néanmoins comprendre que nous prenions nous aussi quelques risques à l'emmener au temple plutôt qu'à son maître ou à la garde ; des risques dont j'étais cependant sûr que nous pourrions réchapper sans grands séquelles.
Au détour de quelques ruelles nous arrivâmes devant le Temple... Je ne me sentais pas trop à l'aise avec la religion et ses dogmes. Icahadeï passa devant avec l'Homme-Lézard, puisque je restais un peu en retrait. Cette affaire allait maintenant être la sienne...
Ce dernier pic lancé en toute ironie, je lâchai un sourire et essuyait mon front de quelques gouttes de sueur. J'avais envie de rire, pour relâcher la tension que j'avais éprouvé pendant la prestation, mais aussi rire simplement de la situation que nous venions de traverser.
Je repris ma position à côté d'Icahadeï car je ne savais absolument pas par où passer pour rejoindre le temple, et avec le plus de sûreté possible. Il serait malheureux que notre groupe, traînant un voleur, se fasse dérober une deuxième fois par un second larron.
L'Homme-Lézard me semblait un peu moins douteux. Loin d'être serein, il devait néanmoins comprendre que nous prenions nous aussi quelques risques à l'emmener au temple plutôt qu'à son maître ou à la garde ; des risques dont j'étais cependant sûr que nous pourrions réchapper sans grands séquelles.
Au détour de quelques ruelles nous arrivâmes devant le Temple... Je ne me sentais pas trop à l'aise avec la religion et ses dogmes. Icahadeï passa devant avec l'Homme-Lézard, puisque je restais un peu en retrait. Cette affaire allait maintenant être la sienne...
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – On s'en est sortis, aviez-vous remarqué que quelques gardes nous avaient suivis ?
Icahadeï hocha la tête.
ICAHADEI – Oui, et vous avez bien fait de prendre la parole à ce moment-là.
L'Homme-lézard, lui, ne répondit rien. Il avait l'air détendu à présent. Il attendait d'être au temple pour que son jugement – une mascarade – lui soit rendu.
IRILH – J'espère ne pas vous avoir trop insulté, mais c'était hélas nécessaire. Finalement, n'était-ce pas amusant mon bon Mulet ?
Irilh rit de bon cœur, ce n'était qu'une plaisanterie, et Icahadeï mit sa fierté de côté pour l'accepter, souriant lui-même, les oreilles quelque peu agitées, de même que la queue, mais il comprit qu'Irilh ne cherchait à souffler un coup après ce petit moment de tension. Il avait raison. Tout Estanol Humain qu'il était, il ne semblait pas avoir pris plaisir à se faire passer pour le maître d'Icahadeï ni même à l'insulter. Un personnage atypique. Si tous les Estanols pouvaient être comme lui...
ICAHADEI – Vous avez très bien joué votre rôle, et je vous en remercie. C'est grâce à vous que nous arrivons au temple sans trop d'ennuis.
Icahadeï le remerciait d'autant plus qu'il ne nourrissait pas trop d'aigreur à l'égard de l'Homme-lézard qui avait essayé de le détrousser. Après tout, il aurait été parfaitement compréhensible qu'Irilh réclame un traitement exemplaire sur le voleur, puisqu'il avait été sa victime. Non, au lieu de cela, il aidait volontiers Icahadeï à contourner la sentence qu'auraient exercée les gardes de la ville. C'était bien noble de sa part. Rien ne l'y obligeait : il était Humain – quoiqu'Icahadeï se trompait sur ce point – et le voleur était un esclave et un non-Humain de surcroît.
Le trio acheva de se rendre au temple. Icahadeï entra le premier, sous l'œil médusé de quelques gardes puis des prélats. Même les fidèles qui se recueillaient écarquillèrent les yeux en voyant un Centaure entrer dans le temple, chose qui ne devait jamais arriver. Irilh et l'Homme-lézard emboîtaient le pas du Centaure.
Un prélat en robe grise et bleu cendré aborda Icahadeï assez rapidement. Il joignit les mains pour lui parler d'un ton diplomate :
Prélat – Veuillez me pardonner, mais les Centaures ne sont pas admis dans le temple. Nos fidèles risquent d'être dérangés par votre présence.
Icahadeï agita la queue, appréhendant un peu l'insistance de l'homme qui l'empêchait d'avancer plus que cela dans le temple. Il joignit les mains comme lui, pieusement, déclenchant une seconde expression de surprise.
ICAHADEI – Cher confrère, pardonnez alors le dérangement que je cause, je suis au service des dieux, moi-même, tout autant que vous l'êtes. Cet Homme-lézard souhaite expier ses fautes et je l'ai convaincu de le faire ici, sous le regard bienveillant des dieux. Quant à moi, je ne suis ici que pour le guider et me recueillir. Nous ouvrez-vous vos portes ?
Le prélat devait s'attendre à tout sauf à ça. L'air perplexe, il jeta un regard à l'Homme-lézard, puis un autre plus fugace à Irilh. Il soupira.
Prélat – Bien, je serais indigne de ma fonction si je n'aidais pas deux êtres à rester sur le chemin de la piété, quand bien même il s'agit de deux êtres sans âme. Je vais prévenir les autres personnes présentes. Je vous demanderai simplement de n'approcher personne. L'esclave peut rester avec vous.
« Sans âme »... Même les dignitaires du temple ici pensaient que seuls les Humains avaient une âme. C'était incroyable à entendre. Icahadeï fronça les sourcils en rabattant ses oreilles sitôt que le prêtre lui eut tourné le dos pour se diriger vers les autres personnes.
Icahadeï se tourna partiellement vers Irilh, et en même temps, l'Homme-lézard se mit à genoux devant ce dernier, inclinant la tête.
Homme-lézard – Monsieur, je demande pardon en m'inclinant devant vous, je n'avais pas le droit de vous faire offense.
Eh bien voilà qui était dit...
Icahadeï hocha la tête.
ICAHADEI – Oui, et vous avez bien fait de prendre la parole à ce moment-là.
L'Homme-lézard, lui, ne répondit rien. Il avait l'air détendu à présent. Il attendait d'être au temple pour que son jugement – une mascarade – lui soit rendu.
IRILH – J'espère ne pas vous avoir trop insulté, mais c'était hélas nécessaire. Finalement, n'était-ce pas amusant mon bon Mulet ?
Irilh rit de bon cœur, ce n'était qu'une plaisanterie, et Icahadeï mit sa fierté de côté pour l'accepter, souriant lui-même, les oreilles quelque peu agitées, de même que la queue, mais il comprit qu'Irilh ne cherchait à souffler un coup après ce petit moment de tension. Il avait raison. Tout Estanol Humain qu'il était, il ne semblait pas avoir pris plaisir à se faire passer pour le maître d'Icahadeï ni même à l'insulter. Un personnage atypique. Si tous les Estanols pouvaient être comme lui...
ICAHADEI – Vous avez très bien joué votre rôle, et je vous en remercie. C'est grâce à vous que nous arrivons au temple sans trop d'ennuis.
Icahadeï le remerciait d'autant plus qu'il ne nourrissait pas trop d'aigreur à l'égard de l'Homme-lézard qui avait essayé de le détrousser. Après tout, il aurait été parfaitement compréhensible qu'Irilh réclame un traitement exemplaire sur le voleur, puisqu'il avait été sa victime. Non, au lieu de cela, il aidait volontiers Icahadeï à contourner la sentence qu'auraient exercée les gardes de la ville. C'était bien noble de sa part. Rien ne l'y obligeait : il était Humain – quoiqu'Icahadeï se trompait sur ce point – et le voleur était un esclave et un non-Humain de surcroît.
Le trio acheva de se rendre au temple. Icahadeï entra le premier, sous l'œil médusé de quelques gardes puis des prélats. Même les fidèles qui se recueillaient écarquillèrent les yeux en voyant un Centaure entrer dans le temple, chose qui ne devait jamais arriver. Irilh et l'Homme-lézard emboîtaient le pas du Centaure.
Un prélat en robe grise et bleu cendré aborda Icahadeï assez rapidement. Il joignit les mains pour lui parler d'un ton diplomate :
Prélat – Veuillez me pardonner, mais les Centaures ne sont pas admis dans le temple. Nos fidèles risquent d'être dérangés par votre présence.
Icahadeï agita la queue, appréhendant un peu l'insistance de l'homme qui l'empêchait d'avancer plus que cela dans le temple. Il joignit les mains comme lui, pieusement, déclenchant une seconde expression de surprise.
ICAHADEI – Cher confrère, pardonnez alors le dérangement que je cause, je suis au service des dieux, moi-même, tout autant que vous l'êtes. Cet Homme-lézard souhaite expier ses fautes et je l'ai convaincu de le faire ici, sous le regard bienveillant des dieux. Quant à moi, je ne suis ici que pour le guider et me recueillir. Nous ouvrez-vous vos portes ?
Le prélat devait s'attendre à tout sauf à ça. L'air perplexe, il jeta un regard à l'Homme-lézard, puis un autre plus fugace à Irilh. Il soupira.
Prélat – Bien, je serais indigne de ma fonction si je n'aidais pas deux êtres à rester sur le chemin de la piété, quand bien même il s'agit de deux êtres sans âme. Je vais prévenir les autres personnes présentes. Je vous demanderai simplement de n'approcher personne. L'esclave peut rester avec vous.
« Sans âme »... Même les dignitaires du temple ici pensaient que seuls les Humains avaient une âme. C'était incroyable à entendre. Icahadeï fronça les sourcils en rabattant ses oreilles sitôt que le prêtre lui eut tourné le dos pour se diriger vers les autres personnes.
Icahadeï se tourna partiellement vers Irilh, et en même temps, l'Homme-lézard se mit à genoux devant ce dernier, inclinant la tête.
Homme-lézard – Monsieur, je demande pardon en m'inclinant devant vous, je n'avais pas le droit de vous faire offense.
Eh bien voilà qui était dit...
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
ICAHADEI – Vous avez très bien joué votre rôle, et je vous en remercie. C'est grâce à vous que nous arrivons au temple sans trop d'ennuis.
IRILH – Ce n'est rien... Je me dois de voir où ce chemin me mènera, comme un chasseur suivant la sente d'un cerf. Nous avons été chanceux, quoi qu'il en soit.
Je ne savais pas vraiment si c'était par noblesse d'âme que je sauvai l'Homme-Lézard du châtiment que lui réservait la Loi. Je ne savais pas si son repentir devant les dieux le libérerait de son statut de voleur et d'esclave, tout comme une paire de mains coupées ou un séjour de quelques années dans des geôles humides le feraient. Fallait-il qu'il soit jugé devant les Dieux ou devant la Loi ? Ou même les deux ?
Peu m'importais finalement, la curiosité me poussa à suivre ce chemin. J'avais soif de connaître cette ville, et ce n'était pas en laissant cet Homme-Lézard se faire rosser par trois gardes avant de se faire trancher un membre que je connaîtrais mieux Estrandre. L'Homme-Lézard n'a pas agi en mal, il n'a fait que voler une bourse à un étourdi. Ma vie aurait été menacée, je l'aurais sans doute tué moi-même.
Nous arrivâmes devant le Temple et gravîmes les marches jusque devant de grandes portes entrouvertes. Icahadeï passa devant, le son de ses sabots faisant écho dans les voûtes élevées du Temple. Rapidement, nous nous fîmes arrêter par un prélat en robe grise et bleue qui me sembla bien sinistre. Quelques gardes et hommes de foi nous regardaient étrangement.
Je laissais Icahadeï parler avec le prélat. Si l'accès au temple était interdit aux Centaures, cela ne rebuta pas Icahadeï. Il se présenta comme un serviteur des Dieux, tout comme ce prélat en était un. Qu'était-il vraiment ? Un prêtre guerrier, vagabondant par monts et par vaux en quête d'un autre à aider ? Il me sembla très étrange qu'un Centaure puisse accomplir ce genre de tâche. L'habit lui convenait mal à mon sens. Mais après tout, la foi n'a pas de limite, pas même entre races.
Le prélat semblait aussi perplexe que moi, mais nous accorda finalement d'entrer à condition de n'approcher personne. Il ne partageait cependant pas les mêmes idées que moi, et considérais l'Homme-Lézard et Icahadeï comme deux être « sans-âmes ».
Le prélat partit, et Icahadeï se retourna vers nous. Il était contrit du dernier pic qu'avait lancé le prélat. Puis l'Homme-Lézard s'agenouilla devant moi et dit :
Homme-Lézard – Monsieur, je demande pardon en m'inclinant devant vous, je n'avais pas le droit de vous faire offense.
Je restais surpris pendant quelques instants, et accepta ses excuses en m'inclinant à mon tour.
IRILH – Tu n'as malheureusement aucun droit, esclave, et j'en suis navré. Dis-moi, quel est ton nom, et qui te dépouille de ta liberté ?
Homme-Lézard – Je m'appelle Vritz. J'ai... j'ai appartenu à beaucoup de personnes Monsieur. J'appartiens désormais à Sire Barangon, de la maison Bald.
La maison Bald ? Je crois que mon oncle m'en a déjà parlé, il avait eu une aventure il y a longtemps avec la fille de cette maison. Mon père l'avait grandement envié, car lui aussi portait en son cœur quelque sentiment pour elle. Tous deux désiraient une fille déjà mariée, mais c'est mon oncle qui eu le plus de succès auprès d'elle...
Ainsi cet Homme-Lézard, Vritz, appartient à la maison Bald. Cependant je n'avais entendu parlé d'aucun Barangon, ou ne m'en souvenait guère.
Pour le moment, je gardais pour moi le lien que je pu établir, et continua :
IRILH – Bien... Vritz, si tu désires poursuivre ton expiation et te faire pardonner ta faute devant les dieux, tu peux poursuivre. Pour moi au moins, tu es excusé.
Je m'écartais légèrement de Virtz. Je n'avais que peu de connaissance sur la marche à suivre dans ce cas. Icahadeï devrait s'en charger. J'allais donc m'asseoir sur un banc de prière, et attendit qu'ils exécutent leur rite. Je pensais ensuite trouver avec Icahadeï une auberge dans laquelle nous pourrions boire tranquillement, et peut-être aussi nous loger, si tel était son souhait.
Je me demandais ce que j'allais entreprendre pour la suite de ma découverte d'Estrandre.
Écouter les bruits de taverne était une évidence, mais si rien de croustillant ne se présentait ? Devrais-je me rendre dans quelques ruelles sombres à la recherche de contrats... Et je devrais trouver cette famille Blad, en apprendre un peu plus sur eux. Je poserais d'autres questions à Vritz lorsqu'il aura fini sa petite affaire avec Icahadeï. Je ne savais pas si les petits meurtres entre nobles étaient courant à Estrandre... Cela valait le coup de chercher de ce côté...
IRILH – Ce n'est rien... Je me dois de voir où ce chemin me mènera, comme un chasseur suivant la sente d'un cerf. Nous avons été chanceux, quoi qu'il en soit.
Je ne savais pas vraiment si c'était par noblesse d'âme que je sauvai l'Homme-Lézard du châtiment que lui réservait la Loi. Je ne savais pas si son repentir devant les dieux le libérerait de son statut de voleur et d'esclave, tout comme une paire de mains coupées ou un séjour de quelques années dans des geôles humides le feraient. Fallait-il qu'il soit jugé devant les Dieux ou devant la Loi ? Ou même les deux ?
Peu m'importais finalement, la curiosité me poussa à suivre ce chemin. J'avais soif de connaître cette ville, et ce n'était pas en laissant cet Homme-Lézard se faire rosser par trois gardes avant de se faire trancher un membre que je connaîtrais mieux Estrandre. L'Homme-Lézard n'a pas agi en mal, il n'a fait que voler une bourse à un étourdi. Ma vie aurait été menacée, je l'aurais sans doute tué moi-même.
Nous arrivâmes devant le Temple et gravîmes les marches jusque devant de grandes portes entrouvertes. Icahadeï passa devant, le son de ses sabots faisant écho dans les voûtes élevées du Temple. Rapidement, nous nous fîmes arrêter par un prélat en robe grise et bleue qui me sembla bien sinistre. Quelques gardes et hommes de foi nous regardaient étrangement.
Je laissais Icahadeï parler avec le prélat. Si l'accès au temple était interdit aux Centaures, cela ne rebuta pas Icahadeï. Il se présenta comme un serviteur des Dieux, tout comme ce prélat en était un. Qu'était-il vraiment ? Un prêtre guerrier, vagabondant par monts et par vaux en quête d'un autre à aider ? Il me sembla très étrange qu'un Centaure puisse accomplir ce genre de tâche. L'habit lui convenait mal à mon sens. Mais après tout, la foi n'a pas de limite, pas même entre races.
Le prélat semblait aussi perplexe que moi, mais nous accorda finalement d'entrer à condition de n'approcher personne. Il ne partageait cependant pas les mêmes idées que moi, et considérais l'Homme-Lézard et Icahadeï comme deux être « sans-âmes ».
Le prélat partit, et Icahadeï se retourna vers nous. Il était contrit du dernier pic qu'avait lancé le prélat. Puis l'Homme-Lézard s'agenouilla devant moi et dit :
Homme-Lézard – Monsieur, je demande pardon en m'inclinant devant vous, je n'avais pas le droit de vous faire offense.
Je restais surpris pendant quelques instants, et accepta ses excuses en m'inclinant à mon tour.
IRILH – Tu n'as malheureusement aucun droit, esclave, et j'en suis navré. Dis-moi, quel est ton nom, et qui te dépouille de ta liberté ?
Homme-Lézard – Je m'appelle Vritz. J'ai... j'ai appartenu à beaucoup de personnes Monsieur. J'appartiens désormais à Sire Barangon, de la maison Bald.
La maison Bald ? Je crois que mon oncle m'en a déjà parlé, il avait eu une aventure il y a longtemps avec la fille de cette maison. Mon père l'avait grandement envié, car lui aussi portait en son cœur quelque sentiment pour elle. Tous deux désiraient une fille déjà mariée, mais c'est mon oncle qui eu le plus de succès auprès d'elle...
Ainsi cet Homme-Lézard, Vritz, appartient à la maison Bald. Cependant je n'avais entendu parlé d'aucun Barangon, ou ne m'en souvenait guère.
Pour le moment, je gardais pour moi le lien que je pu établir, et continua :
IRILH – Bien... Vritz, si tu désires poursuivre ton expiation et te faire pardonner ta faute devant les dieux, tu peux poursuivre. Pour moi au moins, tu es excusé.
Je m'écartais légèrement de Virtz. Je n'avais que peu de connaissance sur la marche à suivre dans ce cas. Icahadeï devrait s'en charger. J'allais donc m'asseoir sur un banc de prière, et attendit qu'ils exécutent leur rite. Je pensais ensuite trouver avec Icahadeï une auberge dans laquelle nous pourrions boire tranquillement, et peut-être aussi nous loger, si tel était son souhait.
Je me demandais ce que j'allais entreprendre pour la suite de ma découverte d'Estrandre.
Écouter les bruits de taverne était une évidence, mais si rien de croustillant ne se présentait ? Devrais-je me rendre dans quelques ruelles sombres à la recherche de contrats... Et je devrais trouver cette famille Blad, en apprendre un peu plus sur eux. Je poserais d'autres questions à Vritz lorsqu'il aura fini sa petite affaire avec Icahadeï. Je ne savais pas si les petits meurtres entre nobles étaient courant à Estrandre... Cela valait le coup de chercher de ce côté...
Dernière édition par Irilh le Lun 16 Jan 2017 - 20:41, édité 2 fois
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – Tu n'as malheureusement aucun droit, esclave, et j'en suis navré.
Cet Humain n'était décidemment pas un Estanol comme les autres. Certes, il n'avait jamais encore visité la capitale, mais il était originaire de ce Royaume et y avait toujours vécu. Pourtant, il avait une vision des non-Humains bien différente de la vision commune dans les mœurs des deux Royaumes du Nord. Même l'homme de foi à qui Icahadeï venait de parler ne se serait jamais dit navré qu'un Homme-lézard n'eût aucun droit.
IRILH – Dis-moi, quel est ton nom, et qui te dépouille de ta liberté ?
Icahadeï se demanda en quoi cela intéressait Irilh que de savoir le nom du maître de l'Homme-lézard. Comptait-il aller lui parler ? Lui expliquer les faits ? Ou au contraire maquiller l'incident ?
Homme-lézard – Je m'appelle Vritz. J'ai... j'ai appartenu à beaucoup de personnes, Monsieur. J'appartiens désormais à Sire Barangon, de la maison Blad.
IRILH – Bien... Vritz, si tu désires poursuivre ton expiation et te faire pardonner ta faute devant les dieux, tu peux poursuivre. Pour moi au moins, tu es excusé.
Icahadeï fut ravi d'entendre cela. Vritz se tourna vers lui après avoir une dernière fois incliné la tête devant Irilh, le remerciant sans doute tacitement pour sa magnanimité. Icahadeï se déplaça jusque devant une statue représentant une Humaine toute nue portant devant son visage, sur la paume de sa main droite, une large feuille sur laquelle se trouvait une limace. C'était une représentation de Kaluni et d'Elasgol, tous deux ensemble. Icahadeï soupira intérieurement en voyant que les Humains ne pouvaient s'empêcher de représenter Kaluni sous les traits d'une Humaine. Ils représentaient bien Elasgol sous les traits d'une limace, alors pourquoi représenter Kaluni sous les traits d'une Humaine ?
Enfin... Icahadeï s'agenouilla de l'avant-train et se recueillit devant la statue ; les autres personnes présentes dans le temple étaient au moins à cinq mètres de lui, il ne gênait donc personne, ou du moins il respectait les consignes du prélat. Vritz s'agenouilla à côté de lui, mais le regardait, d'un air expectatif. Il n'attendait pas son jugement des dieux, seulement d'Icahadeï. Ce dernier, après avoir adressé une brève prière, posa son regard sur lui.
ICAHADEI – Ta faute est expiée, maintenant.
Et... ? Fallait-il lui dire de retourner auprès de son maître ? Icahadeï était venu ici, à la capitale, pour trouver un moyen de libérer un esclave Humain. Plus il y pensait, et plus il lui semblait bête de ne pas en profiter pour essayer de le libérer, lui aussi. Icahadeï voulut demander l'avis d'Irilh, puisque ce dernier s'était intéressé à l'identité du maître de Vritz. Ce serait l'occasion de savoir pourquoi. Seulement, il serait plus sage de le faire hors de l'écoute de Vritz.
ICAHADEI – Attends-nous à l'extérieur du temple. Nous te rejoignons dans un instant.
Vritz obéit sans poser de questions. Icahadeï marcha jusqu'à Irilh, et lui parla en chuchotant :
ICAHADEI – Pourquoi lui avoir demandé le nom de son maître ? En fait, je vais vous dire quelque chose, vous semblez être la seule personne ici à qui je puisse confier cela. Je suis venu ici à la demande d'un ami, pour libérer un esclave Humain, qui est logé dans un bourg, en banlieue d'Estandre. Peut-être que nous pourrions réfléchir ensemble à un moyen de libérer Vritz par la même occasion. Qu'en dites-vous ?
Cet Humain n'était décidemment pas un Estanol comme les autres. Certes, il n'avait jamais encore visité la capitale, mais il était originaire de ce Royaume et y avait toujours vécu. Pourtant, il avait une vision des non-Humains bien différente de la vision commune dans les mœurs des deux Royaumes du Nord. Même l'homme de foi à qui Icahadeï venait de parler ne se serait jamais dit navré qu'un Homme-lézard n'eût aucun droit.
IRILH – Dis-moi, quel est ton nom, et qui te dépouille de ta liberté ?
Icahadeï se demanda en quoi cela intéressait Irilh que de savoir le nom du maître de l'Homme-lézard. Comptait-il aller lui parler ? Lui expliquer les faits ? Ou au contraire maquiller l'incident ?
Homme-lézard – Je m'appelle Vritz. J'ai... j'ai appartenu à beaucoup de personnes, Monsieur. J'appartiens désormais à Sire Barangon, de la maison Blad.
IRILH – Bien... Vritz, si tu désires poursuivre ton expiation et te faire pardonner ta faute devant les dieux, tu peux poursuivre. Pour moi au moins, tu es excusé.
Icahadeï fut ravi d'entendre cela. Vritz se tourna vers lui après avoir une dernière fois incliné la tête devant Irilh, le remerciant sans doute tacitement pour sa magnanimité. Icahadeï se déplaça jusque devant une statue représentant une Humaine toute nue portant devant son visage, sur la paume de sa main droite, une large feuille sur laquelle se trouvait une limace. C'était une représentation de Kaluni et d'Elasgol, tous deux ensemble. Icahadeï soupira intérieurement en voyant que les Humains ne pouvaient s'empêcher de représenter Kaluni sous les traits d'une Humaine. Ils représentaient bien Elasgol sous les traits d'une limace, alors pourquoi représenter Kaluni sous les traits d'une Humaine ?
Enfin... Icahadeï s'agenouilla de l'avant-train et se recueillit devant la statue ; les autres personnes présentes dans le temple étaient au moins à cinq mètres de lui, il ne gênait donc personne, ou du moins il respectait les consignes du prélat. Vritz s'agenouilla à côté de lui, mais le regardait, d'un air expectatif. Il n'attendait pas son jugement des dieux, seulement d'Icahadeï. Ce dernier, après avoir adressé une brève prière, posa son regard sur lui.
ICAHADEI – Ta faute est expiée, maintenant.
Et... ? Fallait-il lui dire de retourner auprès de son maître ? Icahadeï était venu ici, à la capitale, pour trouver un moyen de libérer un esclave Humain. Plus il y pensait, et plus il lui semblait bête de ne pas en profiter pour essayer de le libérer, lui aussi. Icahadeï voulut demander l'avis d'Irilh, puisque ce dernier s'était intéressé à l'identité du maître de Vritz. Ce serait l'occasion de savoir pourquoi. Seulement, il serait plus sage de le faire hors de l'écoute de Vritz.
ICAHADEI – Attends-nous à l'extérieur du temple. Nous te rejoignons dans un instant.
Vritz obéit sans poser de questions. Icahadeï marcha jusqu'à Irilh, et lui parla en chuchotant :
ICAHADEI – Pourquoi lui avoir demandé le nom de son maître ? En fait, je vais vous dire quelque chose, vous semblez être la seule personne ici à qui je puisse confier cela. Je suis venu ici à la demande d'un ami, pour libérer un esclave Humain, qui est logé dans un bourg, en banlieue d'Estandre. Peut-être que nous pourrions réfléchir ensemble à un moyen de libérer Vritz par la même occasion. Qu'en dites-vous ?
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Vritz s'inclina devant moi avant de suivre Icahadeï devant une statue d'une femme nue, tenant une sorte de limace dans une feuille... Je ne savais pas que la limace était autant un dieu que cette ravissante femme dénudée. Je n'avais que peu de connaissances au sujet des dieux, je restais donc humblement posté à l'entrée.
Icahadeï s'agenouilla, un mouvement peu naturel pour un Centaure, et se recueillit. Je pense que Vritz, à côté d'Icahadeï, savait autant que moi ce qu'il devait faire pour prier. C'est à dire rien. Il était donc aux côtés d'Icahadeï, comme un enfant accompagné pour la première fois chez un docteur. Il ne comprenait pas grand chose, mis à part le fait qu'il allait être aidé.
Dans le temple, je vis quelques autres personnes assises à des bancs de prières, ou devant une statue ou un autel. La lumière filtrait aux travers de vitraux et prenait une teinte plus chaude, plus orangée, puis se dissipait dans la fumée odorante de l'encens.
Le prélat qui nous avait parlé me jetait parfois un regard incrédule. Il se demandait sans doute ce que je faisais ici, Humain, sans même me recueillir ou prier de pleins droits tandis que ce Centaure et cet Homme-Lézard souillaient cet endroit. Il faisait semblant d'être afféré à autre chose que de nous surveiller, sans grande habileté.
J'attendis donc qu'Icahadeï et Vritz eurent finis, en contemplant quelque bas-relief taillé dans un marbre magnifique.
Après quelques minutes, j'entendis les sabots d'Icahadeï faire écho, malgré ses efforts pour ne pas trop troubler la quiétude de ce lieu. Il se dirigea vers moi, et Vritz sortit. Il me chuchota :
ICAHADEI – Pourquoi lui avoir demandé le nom de son maître ?
IRILH – Eh bien je trouvais cela judicieux de savoir qui nous traînions au travers de toute la ville. On désigne une personne par son nom, un esclave par son maître. C'est une personne, et un esclave. Cela ne coûtait rien de lui demander après tout...
Je n'avais jamais été éduqué autrement. Un esclave était autant une personne qu'un autre, même si la vie lui retira quelques parts de liberté. Il ne fallait pas oublié la réalité des faits, même s'ils nous attristent ou ne nous conviennent pas. Je ne pensais pas que ce genre d'idées étaient si peu répandues en Estrandre. J'habite cette terre depuis toujours et pourtant je n'en connais que bien peu les mœurs.
Icahadeï continua :
ICAHADEI – En fait, je vais vous dire quelque chose, vous semblez être la seule personne ici à qui je puisse confier cela. Je suis venu ici à la demande d'un ami, pour libérer un esclave Humain, qui est logé dans un bourg, en banlieue d'Estrandre. Peut-être que nous pourrions réfléchir ensemble à un moyen de libérer Vritz par la même occasion. Qu'en dites-vous ?
Libérer un esclave ? Je n'y avais jamais songé. Se lancer dans une telle entreprise... Si je comptais sauvé Vritz, un esclave qui m'avait volé, ne devrais-je pas tenter de libérer aussi tous ceux qui ne m'ont rien fait ? J'étais venu à Estrandre pour trouver quelques contrats pour lesquels tuer serait la raison de ma rémunération. Mais finalement... Me conformer aux souhaits d'un autre, à un de ces contrats d'assassinat, pour tuer un concurrent de séduction ou le témoin gênant d'une affaire de famille, ou le commerçant qui vole les clients d'un autre, est-ce que cela me donne vraiment envie ? J'ai vu briévement à quoi ressemblait cette ville.
Je compte donc gagner un peu d'argent, m'installer en ville, suivre certains contrats et finalement, j'aurais peut-être le droit de choisir mes propres cibles, ou trouver un meurtre qui vaille la peine d'être accomplis, engageant plus que de l'argent : une idée à défendre. Je... les idées défilèrent dans ma tête et je décidai de les laisser de côté, car Icahadeï m'attendait. Je lui répondis donc, en murmurant afin de n'être entendu que de lui seul :
IRILH – Ce que deviendra Vritz ne devrais pas me regarder, ni le sort de l'esclave que vous devez sauver. Pourtant, je pense qu'il serait bon de leur offrir mieux qu'une vie sans liberté. Ce serait un bien petit geste, bien injuste pour tous les autres esclaves d'Estrandre... Je ne veux pas paraître vénal, mais si je ne m'en vais pas jouer de la vielle dans quelque taverne, j'aurais besoin d'une certaine compensation monétaire. J'accepte de vous aider, si vous pensez que votre ami accepterait de payer les services... d'un humble ménestrel.
Je tentais autant de convaincre Icahadeï que je n'étais qu'un ménestrel que de lui instiller malencontreusement l'idée que je pouvais être autrement mieux que cela : un assassin. Je lui aurais bien serré la main, mais le prélat nous regardait.
Je proposais donc à Icahadeï de sortir, et rejoindre Vritz.
Icahadeï s'agenouilla, un mouvement peu naturel pour un Centaure, et se recueillit. Je pense que Vritz, à côté d'Icahadeï, savait autant que moi ce qu'il devait faire pour prier. C'est à dire rien. Il était donc aux côtés d'Icahadeï, comme un enfant accompagné pour la première fois chez un docteur. Il ne comprenait pas grand chose, mis à part le fait qu'il allait être aidé.
Dans le temple, je vis quelques autres personnes assises à des bancs de prières, ou devant une statue ou un autel. La lumière filtrait aux travers de vitraux et prenait une teinte plus chaude, plus orangée, puis se dissipait dans la fumée odorante de l'encens.
Le prélat qui nous avait parlé me jetait parfois un regard incrédule. Il se demandait sans doute ce que je faisais ici, Humain, sans même me recueillir ou prier de pleins droits tandis que ce Centaure et cet Homme-Lézard souillaient cet endroit. Il faisait semblant d'être afféré à autre chose que de nous surveiller, sans grande habileté.
J'attendis donc qu'Icahadeï et Vritz eurent finis, en contemplant quelque bas-relief taillé dans un marbre magnifique.
Après quelques minutes, j'entendis les sabots d'Icahadeï faire écho, malgré ses efforts pour ne pas trop troubler la quiétude de ce lieu. Il se dirigea vers moi, et Vritz sortit. Il me chuchota :
ICAHADEI – Pourquoi lui avoir demandé le nom de son maître ?
IRILH – Eh bien je trouvais cela judicieux de savoir qui nous traînions au travers de toute la ville. On désigne une personne par son nom, un esclave par son maître. C'est une personne, et un esclave. Cela ne coûtait rien de lui demander après tout...
Je n'avais jamais été éduqué autrement. Un esclave était autant une personne qu'un autre, même si la vie lui retira quelques parts de liberté. Il ne fallait pas oublié la réalité des faits, même s'ils nous attristent ou ne nous conviennent pas. Je ne pensais pas que ce genre d'idées étaient si peu répandues en Estrandre. J'habite cette terre depuis toujours et pourtant je n'en connais que bien peu les mœurs.
Icahadeï continua :
ICAHADEI – En fait, je vais vous dire quelque chose, vous semblez être la seule personne ici à qui je puisse confier cela. Je suis venu ici à la demande d'un ami, pour libérer un esclave Humain, qui est logé dans un bourg, en banlieue d'Estrandre. Peut-être que nous pourrions réfléchir ensemble à un moyen de libérer Vritz par la même occasion. Qu'en dites-vous ?
Libérer un esclave ? Je n'y avais jamais songé. Se lancer dans une telle entreprise... Si je comptais sauvé Vritz, un esclave qui m'avait volé, ne devrais-je pas tenter de libérer aussi tous ceux qui ne m'ont rien fait ? J'étais venu à Estrandre pour trouver quelques contrats pour lesquels tuer serait la raison de ma rémunération. Mais finalement... Me conformer aux souhaits d'un autre, à un de ces contrats d'assassinat, pour tuer un concurrent de séduction ou le témoin gênant d'une affaire de famille, ou le commerçant qui vole les clients d'un autre, est-ce que cela me donne vraiment envie ? J'ai vu briévement à quoi ressemblait cette ville.
Je compte donc gagner un peu d'argent, m'installer en ville, suivre certains contrats et finalement, j'aurais peut-être le droit de choisir mes propres cibles, ou trouver un meurtre qui vaille la peine d'être accomplis, engageant plus que de l'argent : une idée à défendre. Je... les idées défilèrent dans ma tête et je décidai de les laisser de côté, car Icahadeï m'attendait. Je lui répondis donc, en murmurant afin de n'être entendu que de lui seul :
IRILH – Ce que deviendra Vritz ne devrais pas me regarder, ni le sort de l'esclave que vous devez sauver. Pourtant, je pense qu'il serait bon de leur offrir mieux qu'une vie sans liberté. Ce serait un bien petit geste, bien injuste pour tous les autres esclaves d'Estrandre... Je ne veux pas paraître vénal, mais si je ne m'en vais pas jouer de la vielle dans quelque taverne, j'aurais besoin d'une certaine compensation monétaire. J'accepte de vous aider, si vous pensez que votre ami accepterait de payer les services... d'un humble ménestrel.
Je tentais autant de convaincre Icahadeï que je n'étais qu'un ménestrel que de lui instiller malencontreusement l'idée que je pouvais être autrement mieux que cela : un assassin. Je lui aurais bien serré la main, mais le prélat nous regardait.
Je proposais donc à Icahadeï de sortir, et rejoindre Vritz.
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
Irilh rappela à Icahadeï un fait tout simple : un esclave était avant tout la propriété de quelqu'un, et lorsque l'on traitait avec un esclave, l'on se devait de savoir à qui il appartenait, peut-être même avant de connaître son nom. Icahadeï était bien placé pour savoir tout cela. Il se trouva bête d'avoir posé la question, car maintenant, la raison pour laquelle Irilh avait demandé à Vritz le nom de son maître lui paraissait vraiment évidente.
Quant à sa proposition de libérer Vritz et de l'aider à libérer l'autre esclave, cela le fit réfléchir. C'était compréhensible, c'est le genre de missions risquées qu'il ne fallait pas accepter avec légèreté. Icahadeï, lui, avait accepté à la demande de son meilleur ami, un peu comme une faveur. Irilh n'était en rien concerné par tout cela. Enfin, si : le seul rapport qu'il avait avec Vritz, est d'avoir été volé par ce dernier. Autant dire que cela n'allait pas l'inciter à accepter de le libérer de sa condition d'esclave.
IRILH – Ce que deviendra Vritz ne devrais pas me regarder, ni le sort de l'esclave que vous devez sauver. Pourtant, je pense qu'il serait bon de leur offrir mieux qu'une vie sans liberté. Ce serait un bien petit geste, bien injuste pour tous les autres esclaves d'Estrandre...
Icahadeï fut rassuré d'entendre cela. Il était en fait lui-même assez perdu, n'ayant aucune idée des moyens à employer pour réussir sa quête. L'aide d'Irilh lui apporterait un peu plus de confiance. Il en avait besoin.
Certes, comme Irilh le disait, libérer deux esclaves serait perçu comme injuste envers tous les autres. Seulement, si chacun pouvait agir un peu à son échelle, autant le faire, non ? Icahadeï ne pouvait plus repartir de cette ville sans avoir eu le sentiment d'avoir été utile à quelqu'un. D'une certaine façon, il venait déjà de se rendre utile à Vritz, mais il voulait aller plus loin.
IRILH – Je ne veux pas paraître vénal, mais si je ne m'en vais pas jouer de la vielle dans quelque taverne, j'aurais besoin d'une certaine compensation monétaire. J'accepte de vous aider, si vous pensez que votre ami accepterait de payer les services... d'un humble ménestrel.
Icahadeï agissait bien souvent par charité. Seulement, il pouvait comprendre les motivations d'Irilh : comme on dit, il fallait bien se nourrir, or la charité ne nourrissait pas son homme. Le message très implicite d'Irilh, sur ses talents d'assassin, ne filtrèrent pas dans l'esprit d'Icahadeï. Il ne pensait pas du tout à cela, et il voyait toujours l'homme comme un simple ménestrel.
Irilh proposa à Icahadeï de sortir. Ce dernier jeta un dernier regard au prélat, remarquant que ce dernier le surveillait indiscrètement. Il emboîta le pas à son nouveau compagnon, sortant du temple. Il vit Vritz assis contre un mur à quelques mètres de là. Les passants devaient le prendre pour un mendiant, un esclave vacant.
ICAHADEI – Notre action est vaine, je l'entends, mais c'est l'esclavagisme qui est injuste. Pensez plutôt à la bonne action que vous aurez faite. Vritz est tout autant un enfant de Kaluni que tous ces Humains qui nous regardent avec dédain, et Elasgol berce tout autant ses rêves que les vôtres. Ne tournons pas le dos à quelqu'un sous prétexte que nous ne saurons pas régler tous les maux de la terre. Personne n'attend de nous que nous libérions tous les esclaves d'Estandre ; mais si nous pouvons en libérer deux, j'y verrai là deux vies que nous aurons illuminées, et cela saura déjà réchauffer mon cœur.
Irilh avait soulevé deux points : l'aspect vain d'une telle entreprise, et la nécessité d'en tirer une rémunération.
ICAHADEI – Je vous paierai à hauteur de mes moyens. Si cela vous paraît insuffisant, je me mettrai à votre service du mieux que je le pourrai. Demandez-moi ce que vous voulez.
Quant à sa proposition de libérer Vritz et de l'aider à libérer l'autre esclave, cela le fit réfléchir. C'était compréhensible, c'est le genre de missions risquées qu'il ne fallait pas accepter avec légèreté. Icahadeï, lui, avait accepté à la demande de son meilleur ami, un peu comme une faveur. Irilh n'était en rien concerné par tout cela. Enfin, si : le seul rapport qu'il avait avec Vritz, est d'avoir été volé par ce dernier. Autant dire que cela n'allait pas l'inciter à accepter de le libérer de sa condition d'esclave.
IRILH – Ce que deviendra Vritz ne devrais pas me regarder, ni le sort de l'esclave que vous devez sauver. Pourtant, je pense qu'il serait bon de leur offrir mieux qu'une vie sans liberté. Ce serait un bien petit geste, bien injuste pour tous les autres esclaves d'Estrandre...
Icahadeï fut rassuré d'entendre cela. Il était en fait lui-même assez perdu, n'ayant aucune idée des moyens à employer pour réussir sa quête. L'aide d'Irilh lui apporterait un peu plus de confiance. Il en avait besoin.
Certes, comme Irilh le disait, libérer deux esclaves serait perçu comme injuste envers tous les autres. Seulement, si chacun pouvait agir un peu à son échelle, autant le faire, non ? Icahadeï ne pouvait plus repartir de cette ville sans avoir eu le sentiment d'avoir été utile à quelqu'un. D'une certaine façon, il venait déjà de se rendre utile à Vritz, mais il voulait aller plus loin.
IRILH – Je ne veux pas paraître vénal, mais si je ne m'en vais pas jouer de la vielle dans quelque taverne, j'aurais besoin d'une certaine compensation monétaire. J'accepte de vous aider, si vous pensez que votre ami accepterait de payer les services... d'un humble ménestrel.
Icahadeï agissait bien souvent par charité. Seulement, il pouvait comprendre les motivations d'Irilh : comme on dit, il fallait bien se nourrir, or la charité ne nourrissait pas son homme. Le message très implicite d'Irilh, sur ses talents d'assassin, ne filtrèrent pas dans l'esprit d'Icahadeï. Il ne pensait pas du tout à cela, et il voyait toujours l'homme comme un simple ménestrel.
Irilh proposa à Icahadeï de sortir. Ce dernier jeta un dernier regard au prélat, remarquant que ce dernier le surveillait indiscrètement. Il emboîta le pas à son nouveau compagnon, sortant du temple. Il vit Vritz assis contre un mur à quelques mètres de là. Les passants devaient le prendre pour un mendiant, un esclave vacant.
ICAHADEI – Notre action est vaine, je l'entends, mais c'est l'esclavagisme qui est injuste. Pensez plutôt à la bonne action que vous aurez faite. Vritz est tout autant un enfant de Kaluni que tous ces Humains qui nous regardent avec dédain, et Elasgol berce tout autant ses rêves que les vôtres. Ne tournons pas le dos à quelqu'un sous prétexte que nous ne saurons pas régler tous les maux de la terre. Personne n'attend de nous que nous libérions tous les esclaves d'Estandre ; mais si nous pouvons en libérer deux, j'y verrai là deux vies que nous aurons illuminées, et cela saura déjà réchauffer mon cœur.
Irilh avait soulevé deux points : l'aspect vain d'une telle entreprise, et la nécessité d'en tirer une rémunération.
ICAHADEI – Je vous paierai à hauteur de mes moyens. Si cela vous paraît insuffisant, je me mettrai à votre service du mieux que je le pourrai. Demandez-moi ce que vous voulez.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Nous étions dehors avec Icahadeï, Vritz était suffisamment loin pour ne pas nous entendre parler.
ICAHADEI – Notre action est vaine, je l'entends, mais c'est l'esclavagisme qui est injuste. Pensez plutôt à la bonne action que vous aurez faite. Vritz est tout autant un enfant de Kaluni que tous ces Humains qui nous regardent avec dédain, et Elasgol berce tout autant ses rêves que les vôtres. Ne tournons pas le dos à quelqu'un sous prétexte que nous ne saurons pas régler tous les maux de la terre. Personne n'attend de nous que nous libérions tous les esclaves d'Estandre ; mais si nous pouvons en libérer deux, j'y verrai là deux vies que nous aurons illuminées, et cela saura déjà réchauffer mon cœur.
Une bonne action... Pour sûr, il était impossible de sauver les esclaves de tout Estrandre. Je n'avais pas l'habitude d'agir pour aider quelqu'un, et ce ne serait pas une bonne habitude à prendre dans le cadre de mon travail. Icahadeï voyait bien les choses comme moi, sur le fait que Vritz était une personne à part entière, avec quelques divagations religieuses qui ne me touchaient guère. Ce fut surtout à sa détermination et son désir de les sauver que je m'accrochai, c'était tout à fait honorable de sa part. Et je respectais cela.
ICAHADEI – Je vous paierai à hauteur de mes moyens. Si cela vous paraît insuffisant, je me mettrai à votre service du mieux que je le pourrai. Demandez-moi ce que vous voulez.
Néanmoins, il me fallait de l'argent, et Icahadeï le comprenait.
IRILH – Je ne vais pas vous demander d'entrer à mon service voyons. Je parlais plus bas. Nous verrons à quoi nous devrons faire face avant de fixer une somme, et des risques encourus. S'il vous manque de l'argent, je préférerais aller voir votre ami plutôt que vous engager comme mercenaire. Donner des ordres n'est pas dans mes cordes.
Je pris un ton solennel et formel, suffisamment caricatural pour me faire sourire, et tendis ma main au Centaure. Finalement, la main bien au-dessus du niveau de ma tête, je dis :
IRILH – Moi, Irilh, ménestrel, accepte donc de vous aider à libérer deux esclaves, en contrepartie d'une rémunération à définir au prorata des risques encourus.
J'omettais sans le vouloir de préciser à quel point j'aiderais Icahadeï. Irais-je jusqu'à risquer ma vie pour un voleur et un esclave inconnu ?
J'attendais donc qu'Icahadeï me serre la main, et comptais par la suite trouver une auberge qui nous accepterait ce soir.
ICAHADEI – Notre action est vaine, je l'entends, mais c'est l'esclavagisme qui est injuste. Pensez plutôt à la bonne action que vous aurez faite. Vritz est tout autant un enfant de Kaluni que tous ces Humains qui nous regardent avec dédain, et Elasgol berce tout autant ses rêves que les vôtres. Ne tournons pas le dos à quelqu'un sous prétexte que nous ne saurons pas régler tous les maux de la terre. Personne n'attend de nous que nous libérions tous les esclaves d'Estandre ; mais si nous pouvons en libérer deux, j'y verrai là deux vies que nous aurons illuminées, et cela saura déjà réchauffer mon cœur.
Une bonne action... Pour sûr, il était impossible de sauver les esclaves de tout Estrandre. Je n'avais pas l'habitude d'agir pour aider quelqu'un, et ce ne serait pas une bonne habitude à prendre dans le cadre de mon travail. Icahadeï voyait bien les choses comme moi, sur le fait que Vritz était une personne à part entière, avec quelques divagations religieuses qui ne me touchaient guère. Ce fut surtout à sa détermination et son désir de les sauver que je m'accrochai, c'était tout à fait honorable de sa part. Et je respectais cela.
ICAHADEI – Je vous paierai à hauteur de mes moyens. Si cela vous paraît insuffisant, je me mettrai à votre service du mieux que je le pourrai. Demandez-moi ce que vous voulez.
Néanmoins, il me fallait de l'argent, et Icahadeï le comprenait.
IRILH – Je ne vais pas vous demander d'entrer à mon service voyons. Je parlais plus bas. Nous verrons à quoi nous devrons faire face avant de fixer une somme, et des risques encourus. S'il vous manque de l'argent, je préférerais aller voir votre ami plutôt que vous engager comme mercenaire. Donner des ordres n'est pas dans mes cordes.
Je pris un ton solennel et formel, suffisamment caricatural pour me faire sourire, et tendis ma main au Centaure. Finalement, la main bien au-dessus du niveau de ma tête, je dis :
IRILH – Moi, Irilh, ménestrel, accepte donc de vous aider à libérer deux esclaves, en contrepartie d'une rémunération à définir au prorata des risques encourus.
J'omettais sans le vouloir de préciser à quel point j'aiderais Icahadeï. Irais-je jusqu'à risquer ma vie pour un voleur et un esclave inconnu ?
J'attendais donc qu'Icahadeï me serre la main, et comptais par la suite trouver une auberge qui nous accepterait ce soir.
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – Je ne vais pas vous demander d'entrer à mon service voyons.
Il disait cela maintenant, mais si Icahadeï n'était pas en mesure de le payer à la valeur qu'Irilh estimerait juste, alors le Centaure était prêt à payer en nature en lui rendant n'importe quel service. Voilà tout. Icahadeï n'était pas un mercenaire, et si c'est ce qu'Irilh pensait, alors il avait mal compris ses propos.
IRILH – Nous verrons à quoi nous devrons faire face avant de fixer une somme, et des risques encourus. S'il vous manque de l'argent, je préférerais aller voir votre ami plutôt que vous engager comme mercenaire. Donner des ordres n'est pas dans mes cordes.
Donner des ordres ? L'engager comme mercenaire ? En effet, Irilh avait mal compris Icahadeï. Il faut dire que ce dernier avait tourné les choses ainsi : « je me mettrais à votre service ». C'est vrai que c'était équivoque. Icahadeï pouvait toujours clarifier son idée. Quant à aller voir son ami pour obtenir plus de fonds, Irilh suggérait cela sans savoir qui était l'ami d'Icahadeï. Il fallait donc l'en informer maintenant.
Cependant, Irilh tendit solennellement la main à Icahadeï. Le moment fut trop formel pour se perdre en détails.
IRILH – Moi, Irilh, ménestrel, accepte donc de vous aider à libérer deux esclaves, en contrepartie d'une rémunération à définir au prorata des risques encourus.
D'une certaine façon, Icahadeï avait besoin d'Irilh. Non seulement pour réfléchir à deux à un moyen d'accomplir leur quête, mais Irilh servirait aussi à Icahadeï de “passe-droit” dans la capitale, voire même dans le royaume.
C'est donc avec un semblant d'euphorie qu'Icahadeï serra la main de son nouvel allié, en s'inclinant ourageusement, le regard baissé sur les bottes de l'homme, le torse presque à l'horizontale.
ICAHADEI – Merci de votre sollicitude, Maître Humain. Grâce vous en soit rendue.
Icahadeï marqua sa révérence un bon instant, avant de se redresser lentement en relâchant la main d'Irilh. Il put maintenant éclaircir certains détails :
ICAHADEI – Vous devez savoir que mon ami est une Harpie, qui vit hors des villes humaines. Si je possède quelque argent grâce à mes actions dans le Royaume de Telbara, ce n'est pas son cas, il ne saura donc être d'aucun apport pécuniaire. Voilà pourquoi j'insiste pour me mettre à votre service si mes moyens de rétribution vous paraissent insuffisants. Je ne suis pas un mercenaire, Monsieur, et je ne pensais pas à m'engager auprès de vous en tant que tel, non ; mais si vous avez le moindre service à me demander, faites-le et je m'exécuterai pour vous.
Il disait cela maintenant, mais si Icahadeï n'était pas en mesure de le payer à la valeur qu'Irilh estimerait juste, alors le Centaure était prêt à payer en nature en lui rendant n'importe quel service. Voilà tout. Icahadeï n'était pas un mercenaire, et si c'est ce qu'Irilh pensait, alors il avait mal compris ses propos.
IRILH – Nous verrons à quoi nous devrons faire face avant de fixer une somme, et des risques encourus. S'il vous manque de l'argent, je préférerais aller voir votre ami plutôt que vous engager comme mercenaire. Donner des ordres n'est pas dans mes cordes.
Donner des ordres ? L'engager comme mercenaire ? En effet, Irilh avait mal compris Icahadeï. Il faut dire que ce dernier avait tourné les choses ainsi : « je me mettrais à votre service ». C'est vrai que c'était équivoque. Icahadeï pouvait toujours clarifier son idée. Quant à aller voir son ami pour obtenir plus de fonds, Irilh suggérait cela sans savoir qui était l'ami d'Icahadeï. Il fallait donc l'en informer maintenant.
Cependant, Irilh tendit solennellement la main à Icahadeï. Le moment fut trop formel pour se perdre en détails.
IRILH – Moi, Irilh, ménestrel, accepte donc de vous aider à libérer deux esclaves, en contrepartie d'une rémunération à définir au prorata des risques encourus.
D'une certaine façon, Icahadeï avait besoin d'Irilh. Non seulement pour réfléchir à deux à un moyen d'accomplir leur quête, mais Irilh servirait aussi à Icahadeï de “passe-droit” dans la capitale, voire même dans le royaume.
C'est donc avec un semblant d'euphorie qu'Icahadeï serra la main de son nouvel allié, en s'inclinant ourageusement, le regard baissé sur les bottes de l'homme, le torse presque à l'horizontale.
ICAHADEI – Merci de votre sollicitude, Maître Humain. Grâce vous en soit rendue.
Icahadeï marqua sa révérence un bon instant, avant de se redresser lentement en relâchant la main d'Irilh. Il put maintenant éclaircir certains détails :
ICAHADEI – Vous devez savoir que mon ami est une Harpie, qui vit hors des villes humaines. Si je possède quelque argent grâce à mes actions dans le Royaume de Telbara, ce n'est pas son cas, il ne saura donc être d'aucun apport pécuniaire. Voilà pourquoi j'insiste pour me mettre à votre service si mes moyens de rétribution vous paraissent insuffisants. Je ne suis pas un mercenaire, Monsieur, et je ne pensais pas à m'engager auprès de vous en tant que tel, non ; mais si vous avez le moindre service à me demander, faites-le et je m'exécuterai pour vous.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
ICAHADEI – Merci de votre sollicitude, Maître Humain. Grâce vous en soit rendue.
Icahadeï s'était incliné plus que de mesure, et je vis brièvement Vritz nous regarder un instant. Je ne sus rien déceler dans ses yeux, et ne fut pas en mesure de comprendre l'expression des traits de on visage reptilien.
IRILH – Je vous en prie, Maître Centaure, dis-je pour souligner légèrement le fait que j'étais autant Maître que lui. Je pensais d'ailleurs que j'étais bien moins Humain que lui n'était Centaure...
Icahadeï continua :
ICAHADEI – Vous devez savoir que mon ami est une Harpie, qui vit hors des villes humaines. Si je possède quelque argent grâce à mes actions dans le Royaume de Telbara, ce n'est pas son cas, il ne saura donc être d'aucun apport pécuniaire. Voilà pourquoi j'insiste pour me mettre à votre service si mes moyens de rétribution vous paraissent insuffisants. Je ne suis pas un mercenaire, Monsieur, et je ne pensais pas à m'engager auprès de vous en tant que tel, non ; mais si vous avez le moindre service à me demander, faites-le et je m'exécuterai pour vous.
Une Harpie ? Le commanditaire était une Harpie, sans le sou, qui demandait à un Centaure de libérer un esclave Humain. Je me demandais un instant pour cette Harpie ne se chargeait pas elle-même de ce travail. Avec ce travail, en plus d'un peu d'argent, je gagnerais surtout une faveur de la part d'Icahadeï, un service, un quelque chose qu'il pourrait accomplir pour m'aider. Intéressant... Pesant parfaitement ces deux premiers mots, je répondis simplement :
IRILH – Marché conclu.
Je m'écartais alors d'Icahadeï et fit signe à Vritz de venir. Je leur parlais à tous les deux, à vois assez basse :
IRILH – Bon, je pense qu'il nous faudrait trouver une taverne. J'aurais bien besoin de repos. Je pense que nous aurons du mal à trouver une auberge si nous nous présentons comme trois compagnons... Malheureusement, je suggère que nous continuons notre petit manège d'un maître ménestrel traînant ses deux esclaves et cherchant une auberge suffisamment confortable.
Je parlais bas mais assez rapidement, sans trop remarquer la mine d'incompréhension de Vritz, et continua sans m'arrêter :
IRILH – Après avoir trouvé une auberge durant cet après-midi, nous devrions chercher des vêtements simples pour vous Vritz. Vous avez fuis, votre maître aura fait passer le mot chez les gardes. Un avis de recherche pour un Homme-Lézard avec certaines marques bien représentatives a dû être lancé. Ces vêtements couvriront votre corps et certains tatouages, et il serait naturel pour maître ménestrel d'avoir un esclave à peu près présentable. Ensuite il n...
Vritz me coupa :
VRITZ – Attendez, je ne comprends pas vraiment... Pourquoi ferais-je semblant d'être un esclave ? Et pourquoi vous suivre... ?
IRILH – Eh bien... euh... je vais laisser aux soins d'Icahadeï de vous expliquer la situation...
J'en avais peut-être trop dit, et j'oubliais que finalement, c'était Icahadeï qui devait tirer les rennes de cette mission. A lui d'imposer son rythme. Je ne savais guère trop ce que le Centaure voulait dévoiler ou non à Vritz.
Icahadeï s'était incliné plus que de mesure, et je vis brièvement Vritz nous regarder un instant. Je ne sus rien déceler dans ses yeux, et ne fut pas en mesure de comprendre l'expression des traits de on visage reptilien.
IRILH – Je vous en prie, Maître Centaure, dis-je pour souligner légèrement le fait que j'étais autant Maître que lui. Je pensais d'ailleurs que j'étais bien moins Humain que lui n'était Centaure...
Icahadeï continua :
ICAHADEI – Vous devez savoir que mon ami est une Harpie, qui vit hors des villes humaines. Si je possède quelque argent grâce à mes actions dans le Royaume de Telbara, ce n'est pas son cas, il ne saura donc être d'aucun apport pécuniaire. Voilà pourquoi j'insiste pour me mettre à votre service si mes moyens de rétribution vous paraissent insuffisants. Je ne suis pas un mercenaire, Monsieur, et je ne pensais pas à m'engager auprès de vous en tant que tel, non ; mais si vous avez le moindre service à me demander, faites-le et je m'exécuterai pour vous.
Une Harpie ? Le commanditaire était une Harpie, sans le sou, qui demandait à un Centaure de libérer un esclave Humain. Je me demandais un instant pour cette Harpie ne se chargeait pas elle-même de ce travail. Avec ce travail, en plus d'un peu d'argent, je gagnerais surtout une faveur de la part d'Icahadeï, un service, un quelque chose qu'il pourrait accomplir pour m'aider. Intéressant... Pesant parfaitement ces deux premiers mots, je répondis simplement :
IRILH – Marché conclu.
Je m'écartais alors d'Icahadeï et fit signe à Vritz de venir. Je leur parlais à tous les deux, à vois assez basse :
IRILH – Bon, je pense qu'il nous faudrait trouver une taverne. J'aurais bien besoin de repos. Je pense que nous aurons du mal à trouver une auberge si nous nous présentons comme trois compagnons... Malheureusement, je suggère que nous continuons notre petit manège d'un maître ménestrel traînant ses deux esclaves et cherchant une auberge suffisamment confortable.
Je parlais bas mais assez rapidement, sans trop remarquer la mine d'incompréhension de Vritz, et continua sans m'arrêter :
IRILH – Après avoir trouvé une auberge durant cet après-midi, nous devrions chercher des vêtements simples pour vous Vritz. Vous avez fuis, votre maître aura fait passer le mot chez les gardes. Un avis de recherche pour un Homme-Lézard avec certaines marques bien représentatives a dû être lancé. Ces vêtements couvriront votre corps et certains tatouages, et il serait naturel pour maître ménestrel d'avoir un esclave à peu près présentable. Ensuite il n...
Vritz me coupa :
VRITZ – Attendez, je ne comprends pas vraiment... Pourquoi ferais-je semblant d'être un esclave ? Et pourquoi vous suivre... ?
IRILH – Eh bien... euh... je vais laisser aux soins d'Icahadeï de vous expliquer la situation...
J'en avais peut-être trop dit, et j'oubliais que finalement, c'était Icahadeï qui devait tirer les rennes de cette mission. A lui d'imposer son rythme. Je ne savais guère trop ce que le Centaure voulait dévoiler ou non à Vritz.
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
Irilh réfléchit un instant avant de sceller l'accord avec Icahadeï. Ce dernier serait fier de rendre n'importe quel service à Irilh, estimant que ce serait la moindre des choses : il espérait avoir gagné un allié apte à le guider dans cette capitale et à élaborer un plan viable avec lui. Avec un Humain complice, les possibilités devenaient plus nombreuses.
Irilh fit signe à Vritz de venir. Ce dernier se leva et les rejoignit, balayant un rapide coup d'œil autour de lui d'un air prudent, comme s'il avait peur de se faire agresser au moindre coin de rue. Sans doute que cela avait dû lui arriver plus d'une fois.
IRILH – Bon, je pense qu'il nous faudrait trouver une taverne. J'aurais bien besoin de repos. Je pense que nous aurons du mal à trouver une auberge si nous nous présentons comme trois compagnons... Malheureusement, je suggère que nous continuons notre petit manège d'un maître ménestrel traînant ses deux esclaves et cherchant une auberge suffisamment confortable.
Icahadeï acquiesca sans la moindre objection, trop heureux de son coup de chance d'être tombé sur un Estanol qui ne fût pas bercé par les mœurs esclavagistes et xénophobes. Une perle rare que seul quelque chose comme le karma avait pu placer sur sa route au moment précisément où il en avait besoin. Jouer l'esclave ne lui posait absolument aucun problème, et il savait d'autant mieux le faire qu'il en avait vraiment été un plusieurs fois.
Irilh suggéra d'aller acheter des vêtements simples pour Vritz après avoir trouvé une auberge servant de point de chute. En y repensant, Icahadeï n'avait que très rarement vu des Hommes-lézards habillés, ou alors avec de simples robes à capuche – plus des sortes de manteaux en fait. Ceux qui s'habillaient étaient souvent des artisans notoires, herboristes, prélats ou autres bourgeois. Mais l'“homme du peuple”, chez les Hommes-lézards, ne portait jamais de vêtements ou presque. Déjà, leur queue obligeait une couture particulière des pantalons et des braies. Les vêtements n'étaient pas dans leur culture. Ils préféraient encore exhiber les couleurs de leurs écailles, pour ceux qui en avaient de moins ternes que les autres en tout cas. Et puis ils n'étaient pas la seule race dans ce cas : Tigrains, Minotaures, Xolons, Nagas, autant de races qui, généralement, ne portaient aucun vêtement, sans parler bien évidemment des Centaures, particulièrement les mâles. Chez toutes ces races, la pudeur était une notion des plus abstraites, et encore les Tigrains, les Minotaures et les Xolons se souciaient de cacher leurs parties génitales, un problème inexistant chez les races reptiliennes et aussi irrésoluble que négligeable chez les Centaures.
Irilh expliqua que les vêtements serviraient juste à rendre l'Homme-lézard inreconnaissable en cachant les seuls détails physique qui permettraient de l'identifier. Vritz n'avait aucune corne et un visage somme toute commun pour un Homme-lézard. Si son maître avait voulu donner une description aux gardes, il aurait parlé de la couleur de ses écailles ou d'une cicatrice que des vêtements serviraient à voiler.
VRITZ – Attendez, je ne comprends pas vraiment... Pourquoi ferais-je semblant d'être un esclave ? Et pourquoi vous suivre... ?
C'est vrai qu'il restait encore à faire part à l'esclave de l'envie d'Icahadeï à son sujet. Irilh bafouilla un peu et laissa à Icahadeï la parole. Ce dernier annonça avec simplicité :
ICAHADEI – Eh bien, je suis venu ici pour trouver un esclave du nom d'Omisse, un Humain, et le libérer, car un ami a fait la connaissance de son frère. Irilh et moi sommes prêts à en profiter pour vous libérer également, si toutefois c'est votre souhait.
Icahadeï eut l'humilité de cacher que l'idée venait de lui. Il voulut aussi laisser le choix à Vritz : il s'agissait de sa vie, et s'il préférait rester auprès de son maître dans sa condition, Icahadeï n'insisterait pas. Il n'avait pas à décider la vie que Vritz allait mener.
Les Hommes-lézards étaient une race au faciès peu expressif, mais pour le coup, la stupeur fut flagrante sur le visage de Vritz. L'Homme-lézard resta un instant la bouche ouverte sans sortir un mot, avant enfin d'articuler :
VRITZ – Vraiment ? Vous feriez ça ? Mais... qu'attendrez-vous de moi ? Je ne saurais rien vous offrir, et je ne souhaite pas avoir de dette envers un libérateur.
ICAHADEI – Ne parlez pas de dette.
VRITZ – Il existe donc des gens qui agissent avec un total désintérêt ? Vous seriez vraiment prêts à faire cela ? J'ai essayé de voler Monsieur...
ICAHADEI – Si cela vous tracasse, alors voici comment vous nous remercierez si nous réussisson à vous libérer : vous nous promettrez de ne plus jamais commettre le moindre vol.
VRITZ – Si ce n'est que cela, je vous promets qu'aussi libre que je serai, je ne commettrai jamais plus de vol.
Icahadeï afficha un sourire satisfait à Irilh. A vrai dire, il ne savait même pas lui-même en quoi il était satisfait que Vritz veuille bien être libéré sans aucune contrepartie à fournir hormis cette promesse.
ICAHADEI – Voilà pourquoi vous allez désormais devoir vous faire passer pour l'esclave d'Irilh.
VRITZ – Je le veux bien, cependant ce ne devrait peut-être pas être le cas de vous.
ICAHADEI – Comment cela ?
VRITZ – Les Centaures ne sont pas affichés comme esclaves, ici, à Estandre. Le Roi préfère avoir les Centaures pour alliés dans ses armées. Il est donc décrété que l'esclavage des Centaures est prohibé dans toute une partie du Royaume. Il ne veut pas d'incident avec les tribus qu'il pourrait recruter à Fort-Hybride.
Une fois pourtant, Icahadeï avait été capturé comme esclave dans le Royaume d'Estandre. Toutes les autres fois, cela avait été dans le Royaume de Tacomnal, mais une fois, tout de même, dans le Royaume d'Estandre. De plus, cela n'avait choqué personne de voir Irilh avec un esclave Centaure. Icahadeï estima que voir un Humain marcher en compagnie d'un Centaure comme si ce dernier était son ami, serait encore plus louche.
ICAHADEI – Irilh ne peut pas se permettre de me traiter comme un ami ici en ville. Si je ne passe pas pour un esclave, alors je dois rester seul.
Icahadeï regarda Irilh :
ICAHADEI – Qu'en pensez-vous ?
Irilh fit signe à Vritz de venir. Ce dernier se leva et les rejoignit, balayant un rapide coup d'œil autour de lui d'un air prudent, comme s'il avait peur de se faire agresser au moindre coin de rue. Sans doute que cela avait dû lui arriver plus d'une fois.
IRILH – Bon, je pense qu'il nous faudrait trouver une taverne. J'aurais bien besoin de repos. Je pense que nous aurons du mal à trouver une auberge si nous nous présentons comme trois compagnons... Malheureusement, je suggère que nous continuons notre petit manège d'un maître ménestrel traînant ses deux esclaves et cherchant une auberge suffisamment confortable.
Icahadeï acquiesca sans la moindre objection, trop heureux de son coup de chance d'être tombé sur un Estanol qui ne fût pas bercé par les mœurs esclavagistes et xénophobes. Une perle rare que seul quelque chose comme le karma avait pu placer sur sa route au moment précisément où il en avait besoin. Jouer l'esclave ne lui posait absolument aucun problème, et il savait d'autant mieux le faire qu'il en avait vraiment été un plusieurs fois.
Irilh suggéra d'aller acheter des vêtements simples pour Vritz après avoir trouvé une auberge servant de point de chute. En y repensant, Icahadeï n'avait que très rarement vu des Hommes-lézards habillés, ou alors avec de simples robes à capuche – plus des sortes de manteaux en fait. Ceux qui s'habillaient étaient souvent des artisans notoires, herboristes, prélats ou autres bourgeois. Mais l'“homme du peuple”, chez les Hommes-lézards, ne portait jamais de vêtements ou presque. Déjà, leur queue obligeait une couture particulière des pantalons et des braies. Les vêtements n'étaient pas dans leur culture. Ils préféraient encore exhiber les couleurs de leurs écailles, pour ceux qui en avaient de moins ternes que les autres en tout cas. Et puis ils n'étaient pas la seule race dans ce cas : Tigrains, Minotaures, Xolons, Nagas, autant de races qui, généralement, ne portaient aucun vêtement, sans parler bien évidemment des Centaures, particulièrement les mâles. Chez toutes ces races, la pudeur était une notion des plus abstraites, et encore les Tigrains, les Minotaures et les Xolons se souciaient de cacher leurs parties génitales, un problème inexistant chez les races reptiliennes et aussi irrésoluble que négligeable chez les Centaures.
Irilh expliqua que les vêtements serviraient juste à rendre l'Homme-lézard inreconnaissable en cachant les seuls détails physique qui permettraient de l'identifier. Vritz n'avait aucune corne et un visage somme toute commun pour un Homme-lézard. Si son maître avait voulu donner une description aux gardes, il aurait parlé de la couleur de ses écailles ou d'une cicatrice que des vêtements serviraient à voiler.
VRITZ – Attendez, je ne comprends pas vraiment... Pourquoi ferais-je semblant d'être un esclave ? Et pourquoi vous suivre... ?
C'est vrai qu'il restait encore à faire part à l'esclave de l'envie d'Icahadeï à son sujet. Irilh bafouilla un peu et laissa à Icahadeï la parole. Ce dernier annonça avec simplicité :
ICAHADEI – Eh bien, je suis venu ici pour trouver un esclave du nom d'Omisse, un Humain, et le libérer, car un ami a fait la connaissance de son frère. Irilh et moi sommes prêts à en profiter pour vous libérer également, si toutefois c'est votre souhait.
Icahadeï eut l'humilité de cacher que l'idée venait de lui. Il voulut aussi laisser le choix à Vritz : il s'agissait de sa vie, et s'il préférait rester auprès de son maître dans sa condition, Icahadeï n'insisterait pas. Il n'avait pas à décider la vie que Vritz allait mener.
Les Hommes-lézards étaient une race au faciès peu expressif, mais pour le coup, la stupeur fut flagrante sur le visage de Vritz. L'Homme-lézard resta un instant la bouche ouverte sans sortir un mot, avant enfin d'articuler :
VRITZ – Vraiment ? Vous feriez ça ? Mais... qu'attendrez-vous de moi ? Je ne saurais rien vous offrir, et je ne souhaite pas avoir de dette envers un libérateur.
ICAHADEI – Ne parlez pas de dette.
VRITZ – Il existe donc des gens qui agissent avec un total désintérêt ? Vous seriez vraiment prêts à faire cela ? J'ai essayé de voler Monsieur...
ICAHADEI – Si cela vous tracasse, alors voici comment vous nous remercierez si nous réussisson à vous libérer : vous nous promettrez de ne plus jamais commettre le moindre vol.
VRITZ – Si ce n'est que cela, je vous promets qu'aussi libre que je serai, je ne commettrai jamais plus de vol.
Icahadeï afficha un sourire satisfait à Irilh. A vrai dire, il ne savait même pas lui-même en quoi il était satisfait que Vritz veuille bien être libéré sans aucune contrepartie à fournir hormis cette promesse.
ICAHADEI – Voilà pourquoi vous allez désormais devoir vous faire passer pour l'esclave d'Irilh.
VRITZ – Je le veux bien, cependant ce ne devrait peut-être pas être le cas de vous.
ICAHADEI – Comment cela ?
VRITZ – Les Centaures ne sont pas affichés comme esclaves, ici, à Estandre. Le Roi préfère avoir les Centaures pour alliés dans ses armées. Il est donc décrété que l'esclavage des Centaures est prohibé dans toute une partie du Royaume. Il ne veut pas d'incident avec les tribus qu'il pourrait recruter à Fort-Hybride.
Une fois pourtant, Icahadeï avait été capturé comme esclave dans le Royaume d'Estandre. Toutes les autres fois, cela avait été dans le Royaume de Tacomnal, mais une fois, tout de même, dans le Royaume d'Estandre. De plus, cela n'avait choqué personne de voir Irilh avec un esclave Centaure. Icahadeï estima que voir un Humain marcher en compagnie d'un Centaure comme si ce dernier était son ami, serait encore plus louche.
ICAHADEI – Irilh ne peut pas se permettre de me traiter comme un ami ici en ville. Si je ne passe pas pour un esclave, alors je dois rester seul.
Icahadeï regarda Irilh :
ICAHADEI – Qu'en pensez-vous ?
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Apparemment Icahadeï n'était pas contre l'idée de continuer notre subterfuge. Je compris toute l'humilité dont il faisait preuve. Je parlais et Icahadeï acquiesçais, il ne semblait pas rechigner à me demander de l'aide, et écoutait ce que j'avais à dire. Je compris que j'aurais à prendre part à cette mission tout aussi activement que lui.
Après avoir établi le plan de la journée et mon intention de donner des vêtements à Vritz, ce dernier me coupa la parole. Je laissai à Icahadeï le soin de lui expliquer ce qu'il attendait de lui. Le fait de le libérer était son idée après tout.
ICAHDEÏ - Eh bien, je suis venu ici pour trouver un esclave du nom d'Omisse, un Humain, et le libérer, car un ami a fait la connaissance de son frère. Irilh et moi sommes prêts à en profiter pour vous libérer également, si toutefois c'est votre souhait.
J'appris le nom de celui que nous devions sauver, un certain Omisse. Je ne remarquais pas qu'Icahadeï me prêtait l'intention de sauver Vritz.
Icahadeï expliqua ensuite à Vritz ses projets le concernant. Lorsqu'il apprit son intention de le libérer, Vritz en était estomaqué. L'Homme-Lézard ne comptait pas laisser passer une telle chance, et Icahadeï lui fit promettre en retour de sa libération qu'il ne volerait plus jamais. Icahadeï affichait un sourire radieux. Je le lui rendis, et pensais néanmoins que Vritz ne rechignerait pas à voler de nouveau pour survivre.
La question des vêtements de Vritz était secondaire, elle devra néanmoins être réglée. Une simple toge ferait l'affaire.
Vritz nous éclaira au sujet de l'esclavagisme des Centaures en Estrandre. Il était interdit. C'est pourquoi il serait sans doute mal vu qu'un ménestrel possède un Centaure.
VRITZ – Les Centaures ne sont pas affichés comme esclaves, ici, à Estandre. Le Roi préfère avoir les Centaures pour alliés dans ses armées. Il est donc décrété que l'esclavage des Centaures est prohibé dans toute une partie du Royaume. Il ne veut pas d'incident avec les tribus qu'il pourrait recruter à Fort-Hybride.
ICAHADEI – Irilh ne peut pas se permettre de me traiter comme un ami ici en ville. Si je ne passe pas pour un esclave, alors je dois rester seul.
Icahadeï me regarda :
ICAHADEI – Qu'en pensez-vous ?
Je pensais plusieurs choses. J'avais marché avec Icahadeï en le traitant comme un esclave. Je jouais le rôle d'un ménestrel aux yeux de tous, et pour tout autre que mes deux compagnons, bien plus que cela. Je ressentis un petit tressaillement à établir ainsi les choses, mais cela devait être fait :
IRILH – Je ne sais pas qui nous a remarqué au marché, mais je serais étonné qu'un maître ménestrel armé d'une arbalète et accompagné d'un Centaure, un arc en bandoulière et un carquois au flanc, et un Homme-Lézard dépenaillé passent tous trois inaperçus. Les commères auront tôt fait d'en parler, même pour un instant. Trois gardes nous ont suivis, les originaux sont vites remarqué dans ces conditions.
Je savais déjà quoi faire pour rester dans la droite ligne de ce que nous avions montré, mais marquait un temps d'arrêt pour mettre un peu plus en relief mes propos :
IRILH – Icahadeï, plus qu'un esclave, vous serez mon serviteur, et par extension, un garde du corps. Vous êtes rémunéré et gagnés presque rien. C'est une étiquette tout à fait hypocrite, en parfait accord avec l'image d'un ménestrel excentrique et superstitieux. Gardez un air un peu rustre. Si Mulet comprend l'insulte que cache ce surnom, il ne le montre pas. Vous serez un serviteur et un garde du corps loyaux, ou bien au service de Delune, dis-je en m'inclinant, pour poursuivre un autre but mystérieux. En tous cas, je vous conseille, Icahadeï, de ne pas faire de bravades. Vous serez là pour défendre ou pour assister un ménestrel dans des tâches d'une simplicité saugrenue pour lesquelles Delune fait montre d'une grande fainéantise. Simple, efficace, sans émotion ou un peu rustre. Mulet est payé, il parle peu, il s'exécute sans faire de vagues. A mon avis, il faudrait que vous agissiez ainsi. Cela colle parfaitement avec ce que nous avions pu montrer jusque là, mis à part au temple. Mais je serais étonné que le prélat parle de vous et de votre affiliation aux dieux. Laisser entrer un Centaure pourrait paraître honteux en société, il ne se répandra pas à notre sujet, je l'espère.
Après avoir établi le plan de la journée et mon intention de donner des vêtements à Vritz, ce dernier me coupa la parole. Je laissai à Icahadeï le soin de lui expliquer ce qu'il attendait de lui. Le fait de le libérer était son idée après tout.
ICAHDEÏ - Eh bien, je suis venu ici pour trouver un esclave du nom d'Omisse, un Humain, et le libérer, car un ami a fait la connaissance de son frère. Irilh et moi sommes prêts à en profiter pour vous libérer également, si toutefois c'est votre souhait.
J'appris le nom de celui que nous devions sauver, un certain Omisse. Je ne remarquais pas qu'Icahadeï me prêtait l'intention de sauver Vritz.
Icahadeï expliqua ensuite à Vritz ses projets le concernant. Lorsqu'il apprit son intention de le libérer, Vritz en était estomaqué. L'Homme-Lézard ne comptait pas laisser passer une telle chance, et Icahadeï lui fit promettre en retour de sa libération qu'il ne volerait plus jamais. Icahadeï affichait un sourire radieux. Je le lui rendis, et pensais néanmoins que Vritz ne rechignerait pas à voler de nouveau pour survivre.
La question des vêtements de Vritz était secondaire, elle devra néanmoins être réglée. Une simple toge ferait l'affaire.
Vritz nous éclaira au sujet de l'esclavagisme des Centaures en Estrandre. Il était interdit. C'est pourquoi il serait sans doute mal vu qu'un ménestrel possède un Centaure.
VRITZ – Les Centaures ne sont pas affichés comme esclaves, ici, à Estandre. Le Roi préfère avoir les Centaures pour alliés dans ses armées. Il est donc décrété que l'esclavage des Centaures est prohibé dans toute une partie du Royaume. Il ne veut pas d'incident avec les tribus qu'il pourrait recruter à Fort-Hybride.
ICAHADEI – Irilh ne peut pas se permettre de me traiter comme un ami ici en ville. Si je ne passe pas pour un esclave, alors je dois rester seul.
Icahadeï me regarda :
ICAHADEI – Qu'en pensez-vous ?
Je pensais plusieurs choses. J'avais marché avec Icahadeï en le traitant comme un esclave. Je jouais le rôle d'un ménestrel aux yeux de tous, et pour tout autre que mes deux compagnons, bien plus que cela. Je ressentis un petit tressaillement à établir ainsi les choses, mais cela devait être fait :
IRILH – Je ne sais pas qui nous a remarqué au marché, mais je serais étonné qu'un maître ménestrel armé d'une arbalète et accompagné d'un Centaure, un arc en bandoulière et un carquois au flanc, et un Homme-Lézard dépenaillé passent tous trois inaperçus. Les commères auront tôt fait d'en parler, même pour un instant. Trois gardes nous ont suivis, les originaux sont vites remarqué dans ces conditions.
Je savais déjà quoi faire pour rester dans la droite ligne de ce que nous avions montré, mais marquait un temps d'arrêt pour mettre un peu plus en relief mes propos :
IRILH – Icahadeï, plus qu'un esclave, vous serez mon serviteur, et par extension, un garde du corps. Vous êtes rémunéré et gagnés presque rien. C'est une étiquette tout à fait hypocrite, en parfait accord avec l'image d'un ménestrel excentrique et superstitieux. Gardez un air un peu rustre. Si Mulet comprend l'insulte que cache ce surnom, il ne le montre pas. Vous serez un serviteur et un garde du corps loyaux, ou bien au service de Delune, dis-je en m'inclinant, pour poursuivre un autre but mystérieux. En tous cas, je vous conseille, Icahadeï, de ne pas faire de bravades. Vous serez là pour défendre ou pour assister un ménestrel dans des tâches d'une simplicité saugrenue pour lesquelles Delune fait montre d'une grande fainéantise. Simple, efficace, sans émotion ou un peu rustre. Mulet est payé, il parle peu, il s'exécute sans faire de vagues. A mon avis, il faudrait que vous agissiez ainsi. Cela colle parfaitement avec ce que nous avions pu montrer jusque là, mis à part au temple. Mais je serais étonné que le prélat parle de vous et de votre affiliation aux dieux. Laisser entrer un Centaure pourrait paraître honteux en société, il ne se répandra pas à notre sujet, je l'espère.
Irilh- Expert
- Race : Demi-Elfe
Re: En lice dans une ville de vices
IRILH – Je ne sais pas qui nous a remarqués au marché, mais je serais étonné qu'un maître ménestrel armé d'une arbalète et accompagné d'un Centaure, un arc en bandoulière et un carquois au flanc, et un Homme-lézard dépenaillé passent tous trois inaperçus. Les commères auront tôt fait d'en parler, même pour un instant. Trois gardes nous ont suivis, les originaux sont vite remarqués dans ces conditions.
Irilh fit réaliser une chose à Icahadeï qui donnait un argument de plus à Vritz : le Centaure était armé de son arc, or, qui laissait ici son esclave porter un arc et un carquois plein en ville ? Icahadeï commença donc à remettre en question son propre avis. Entre le fait que l'esclavage des Centaures était officiellement interdit dans la capitale et sa région, et le fait qu'Icahadeï n'avait de toute façon pas l'allure d'un esclave tant qu'il portait son arc et son carquois, Vritz avait sans doute raison finalement.
IRILH – Icahadeï, plus qu'un esclave, vous serez mon serviteur, et par extension, un garde du corps.
Intéressant. Icahadeï n'avait pas eu cette idée. Comme quoi, avoir Irilh avec lui, lui serait très précieux pour sa mission. Irilh pouvait avoir des idées qu'Icahadeï n'aurait pas.
Le ménestrel détailla un peu les rôles que chacun aurait. Il n'aurait pas besoin de s'inventer une profession, il resterait un ménestrel et ne mentirait pas là-dessus. De toute façon, avec sa vielle accrochée en évidence à ses sangles, c'était sans doute plus sage de garder cette part de vérité. Irilh s'inventerait simplement une caractère fainéant, supersticieux, excentrique et hautain. Il se ferait appeler Delune. Quant à Icahadeï, son nom serait toujours Mulet, mais à la différence d'un esclave, il serait rémunéré, bien que chichement. Il serait un serviteur et un garde du corps loyal et dévoué, qui se garderait de réagir à l'insulte que constituait le nom dont il était affublé par Delune. Il se contenterait d'obéir, sans rouspéter, avec un tempérament un peu rustre.
Icahadeï retint bien le rôle qu'il allait devoir tenir. Etant lui-même assez servile naturellement, cet aspect-ci de son rôle serait des plus simples pour lui ; en revanche, pour l'aspect rustre et taciturne, il allait devoir se faire violence, lui qui était tout au contraire toujours très poli et loquace.
ICAHADEI – J'adhère à votre idée. A partir de maintenant et jusqu'à ce que nous ayons quitté ce royaume, je serai Mulet, votre fidèle serviteur et garde du corps.
Vritz ne dit rien, il se tenait sagement à côté d'Irilh et d'Icahadeï. Pour lui, pas de rôle à jouer, il serait toujours un esclave, quoique n'obéissant pas à son vrai maître.
Irilh fit réaliser une chose à Icahadeï qui donnait un argument de plus à Vritz : le Centaure était armé de son arc, or, qui laissait ici son esclave porter un arc et un carquois plein en ville ? Icahadeï commença donc à remettre en question son propre avis. Entre le fait que l'esclavage des Centaures était officiellement interdit dans la capitale et sa région, et le fait qu'Icahadeï n'avait de toute façon pas l'allure d'un esclave tant qu'il portait son arc et son carquois, Vritz avait sans doute raison finalement.
IRILH – Icahadeï, plus qu'un esclave, vous serez mon serviteur, et par extension, un garde du corps.
Intéressant. Icahadeï n'avait pas eu cette idée. Comme quoi, avoir Irilh avec lui, lui serait très précieux pour sa mission. Irilh pouvait avoir des idées qu'Icahadeï n'aurait pas.
Le ménestrel détailla un peu les rôles que chacun aurait. Il n'aurait pas besoin de s'inventer une profession, il resterait un ménestrel et ne mentirait pas là-dessus. De toute façon, avec sa vielle accrochée en évidence à ses sangles, c'était sans doute plus sage de garder cette part de vérité. Irilh s'inventerait simplement une caractère fainéant, supersticieux, excentrique et hautain. Il se ferait appeler Delune. Quant à Icahadeï, son nom serait toujours Mulet, mais à la différence d'un esclave, il serait rémunéré, bien que chichement. Il serait un serviteur et un garde du corps loyal et dévoué, qui se garderait de réagir à l'insulte que constituait le nom dont il était affublé par Delune. Il se contenterait d'obéir, sans rouspéter, avec un tempérament un peu rustre.
Icahadeï retint bien le rôle qu'il allait devoir tenir. Etant lui-même assez servile naturellement, cet aspect-ci de son rôle serait des plus simples pour lui ; en revanche, pour l'aspect rustre et taciturne, il allait devoir se faire violence, lui qui était tout au contraire toujours très poli et loquace.
ICAHADEI – J'adhère à votre idée. A partir de maintenant et jusqu'à ce que nous ayons quitté ce royaume, je serai Mulet, votre fidèle serviteur et garde du corps.
Vritz ne dit rien, il se tenait sagement à côté d'Irilh et d'Icahadeï. Pour lui, pas de rôle à jouer, il serait toujours un esclave, quoique n'obéissant pas à son vrai maître.
Icahadeï- Champion
- Race : Centaure
Re: En lice dans une ville de vices
Je fus encore une fois surpris de voir Icahadeï accepter si promptement, sans ambiguïté, le fait de jouer un rôle aussi ingrat. Cela demandait de lui une humilité étonnante, qui me fit pencher la tête en signe de reconnaissance.
Tout était en ordre, Vritz restait silencieux, je pris la tête de notre trio et commença à marcher lentement. Mon ton se fit hautain, mon port altier, et parlai dans les airs à destination de mes arrières :
IRILH – Bien, trouvons quelque auberge qui accepterait mes services en dépit de mes bagages disons... encombrants. Lézard, toi qui connais sans doute mieux cette cité, saurais-tu m'indiquer l'une d'entre elles ?
VRITZ – Je ne suis là que depuis quelques jours, mais j'ai cru comprendre que la Table à Sept Pieds, ou le Cochon Content, ont des services adéquats pour les Centaures.
Vritz avait terminé sa phrase. Si dans ma voix je devais laisser poindre de l'autorité, sur mon visage il ne se voyait pas autant de sévérité. Je cherchais simplement à rappeler à Vritz qu'il devait être convaincant, et convaincu :
IRILH – Je n'ai pas bien entendu, il me semble manquer quelque chose...
Vritz réfléchie un instant, et regardant par terre, avec un léger sourire de compréhension :
VRITZ - Pardonnez moi, Maître Delune. Je disais que ces tavernes ont des aménagements adéquats pour vos bagages, Maître.
Je fis un signe d'approbation, et nous laissais guider par quelques discrètes indications de la part de Vritz jusqu'aux dites tavernes.
J'entrais en premier dans la taverne de la Table à Sept Pieds, déjà le fumet du lard me faisait frétiller les narines...
Tout était en ordre, Vritz restait silencieux, je pris la tête de notre trio et commença à marcher lentement. Mon ton se fit hautain, mon port altier, et parlai dans les airs à destination de mes arrières :
IRILH – Bien, trouvons quelque auberge qui accepterait mes services en dépit de mes bagages disons... encombrants. Lézard, toi qui connais sans doute mieux cette cité, saurais-tu m'indiquer l'une d'entre elles ?
VRITZ – Je ne suis là que depuis quelques jours, mais j'ai cru comprendre que la Table à Sept Pieds, ou le Cochon Content, ont des services adéquats pour les Centaures.
Vritz avait terminé sa phrase. Si dans ma voix je devais laisser poindre de l'autorité, sur mon visage il ne se voyait pas autant de sévérité. Je cherchais simplement à rappeler à Vritz qu'il devait être convaincant, et convaincu :
IRILH – Je n'ai pas bien entendu, il me semble manquer quelque chose...
Vritz réfléchie un instant, et regardant par terre, avec un léger sourire de compréhension :
VRITZ - Pardonnez moi, Maître Delune. Je disais que ces tavernes ont des aménagements adéquats pour vos bagages, Maître.
Je fis un signe d'approbation, et nous laissais guider par quelques discrètes indications de la part de Vritz jusqu'aux dites tavernes.
J'entrais en premier dans la taverne de la Table à Sept Pieds, déjà le fumet du lard me faisait frétiller les narines...
Dernière édition par Irilh le Jeu 27 Oct 2016 - 21:37, édité 1 fois
Irilh- Expert
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