[Donjon - Event] Un temple dans la sylve

Avant même que l'enfant me répondis, la femme me confirma dans mes doutes avec un ton très sérieux dans sa voix. C'était donc bien ce fameux artefact dont m'avais parler la tigraine, une pierre au pouvoirs immense. Si cette légende est vrai, je me ferais un plaisir de me servir de la puissance de cet objet pour mes propres affaires. Selon la femme, la jeune fille n'y arrivera pas seule, il est vrai que même si l'homme qui l'accompagne est très imposant et surement très fort, les deux aventuriers se feraient facilement tuer si les elfes leurs tente une embuscade.


La femme parlait doucement et parlait d'une manière qui rendaient ces mots parfaitement compréhensible, elle proposa une entraide, en soit c'était surement risqué mais il serait terriblement stupide de se faire la guerre en plein territoire elfe. Nous avons cela en commun la recherche de la pierre et les elfes qui n'hésiteraient pas à faire pleuvoir leurs flèches sur notre petit groupe.


Cette petite fille était insupportable, sa voix fluette résonnait dans toute la forêt, elle ne criait pas mais elle en donnait fortement l'impression. Chaque mot qu'elle prononçait forçait mon regard à se diriger vers les arbres de cette forêt qui peuvent très certainement cachés un ou plusieurs elfes. La petite humaine se tournas vers moi me fixant de son regard étrange.


Cette gamine humaine m'agaçait au plus au point, je voulais lui caler une pierre dans la bouche pour ne plus l'entendre parler, elle étais totalement inconsciente du danger qui nous guettait.

La petite humaine sourit à ma proposition. Cependant, cela ne me rassura pas. Je me demandais ce qui clochait chez elle, d’autant plus quand elle se remit à parler comme une enfant :

« Cela me parait une idée grandiose ! »

Elle interrogea alors la demie-drow. Cette dernière répondit de façon moins extravagante, et je lui en étais grès. Elle murmura simplement qu’elle nous suivait.

Bonne nouvelle.

« Dans tous les cas, nous ferions mieux de nous dépêcher », dit l’enfant.

« Oui, dans le silence ou c'est la fin des recherches », répondit la demie-drow.

Je sentais l’agacement dans sa voix. Nous voilà bien parties… Ces deux là se détestaient déjà. Non pas que je me soucie de leurs humeurs personnelles, mais l’électricité qu’on sentait dans l’air ne présageais rien de bon. Nous étions prêts à collaborer, mais en cas de problème, il nous faudrait nous serrer les coudes pour nous en sortir tous vivants. Et dans l’état actuel des choses…

Enfin, peu importait. Il fallait nous mettre en mouvement. Je leur fis signe d’y aller et me mis à avancer dans l’obscurité. Je posais un pied devant l’autre, frôlant le sol sans faire de bruit, ce qui était chose aisée pour un vampire. En effet, j'étais agile, mon cœur ne battait pas et je n'avais pas besoin de respirer. Cependant, ce n’était pas le cas des autres. J’entendais leur souffle, leurs pas sur le sol, le bruit de leurs armes…. Nous étions trop bruyants en groupe. Trop remarquables.

« Nous faisons trop bruit ensemble. Je vais vous suivre par la voix des airs. Je vous préviendrais si je vois quelque chose d’en haut et je vous couvrirais si besoin. »

Je fis à nouveau sortir mes ailes et jetais un coup d’œil à la ronde, vérifiant qu’aucune personne du groupe ne montra son désaccord ou, accessoirement, ne choisisse de m'occire en voyant le monstre que je devenais avec deux grandes ailes de chauve-souris dans le dos.

- Oui, dans le silence ou c'est la fin des recherches.

Pendant que la Demi-Drow ne la regardait pas, Luna l'imita en grimaçant. Elle pouvait être insupportable, et souvent elle le faisait à dessein. Mais là, c'était véritablement plus fort qu'elle, elle ne la supportait pas. Elle se demanda comment devait réagir Daraen, seul homme entre trois femmes, dont deux constamment sur le point de s'écharper. Il est vrai qu'il ne faisait jamais part de ses sentiments. Luna s'était toujours dit que ses origines Argilite avait rejailli sur son caractère. Froid, toujours calme, une vraie statue.

Néanmoins, Luna était rassurée de voir que leurs effectifs pour l'expédition avait doublé. rassurée, car cela augmentait leur chance de survie, mais en même temps, cela signifiait des concurrentes pour la pierre. Car le problème avec ce genre de breloques antiques, c'est qu'on se savait jamais comment il allait fonctionner. Et s'ils étaient à usage unique ? Elle garda la question dans un coin de sa tête.

- Nous faisons trop bruit ensemble. Je vais vous suivre par la voix des airs. Je vous préviendrais si je vois quelque chose d’en haut et je vous couvrirais si besoin.

Luna fut émerveillée de voir les grandes ailes noirs se déployer dans le dos de la Vampire. Elle la trouvait fantastique, dans son genre. De surcroît, elle avait raison. Se séparer était un peu risqué, mais en même temps beaucoup plus discret.

- Je suis d'accord. J'ai repéré les lieux pendants plusieurs nuits. Le temple devrait être au nord de notre position, à une distance respectable. Si nous nous dépêchons, nous pourrons y être en moins d'une heure. Et concernant la discrétion, je tâcherai de rester au sol. Daraen restera avec vous, ajouta-t-elle en direction de la Demi-Drow. Tâchez de suivre le rythme.

Elle s'approcha alors de son garde du corps, faisant mine de lui donner quelque chose. Quand il mit un genou à terre, elle lui chuchota à l'oreille :

- Ne la perds pas de vue. Au moindre geste suspect, tu t'en débarrasses.

Luna lissa sa robe, et se transforma en flaque de sang. Sous cette forme beaucoup plus discrète, elle glissa parmi les feuilles, en direction du temple.

Je fut très étonnée de voir de grande aile semblable à celle des chauves-souris sortir du dos de la femme, c'était la première fois que je voyais se genre de choses, je savais que certains druides prenaient la forme d'animaux pour être en communion avec la nature mais là c'était différent, il étais clair que je ne sais que très peu de choses sur cette femme. Elle s’envola, zigzaguant entre les branches jusqu'à la cime des arbres avant de disparaître derrière les épais feuillages de la forêt.


Ces deux là avait l'air d'en savoir plus que moi, elles sont venus dans le but de trouver les pierres alors que moi je ne faisais que chasser, je n'allais pas apporter quelque chose de plus dans le groupe j'en ai bien peur. La petite humaine partit chuchoter quelque chose dans l'oreille de son garde du corps avant de se liquéfier en une flaque de sang qui glissait rapidement sur le sol, cette enfant était déjà étrange mais là elle surpassait tous ce que je pouvais imaginer, je ne savais pas sur qui j'étais tomber mais je ne pouvais imaginer ce que me réservais ces deux là pour la suite des recherches. Je continuais la route suivant la même direction emprunter par la petite fille, je restais donc avec l'imposant homme qui marchais à une allure plutôt lente, ces pas s'enfoncer lourdement dans le sol, j'avais l'impression de n'entendre que les plantes et brindilles qui craquaient sous ces pieds ce qui me mettait toujours plus en alerte.

La fillette était d’accord. Elle affirmait que le temple se trouvait à moins d’une heure de route au nord d’ici.

« Et concernant la discrétion, je tâcherai de rester au sol. Daraen restera avec vous. Tâchez de suivre le rythme » , ajouta-t-elle à l’adresse de la demi-drow.

Ses mots restaient impérieux, plus des ordres que des demandes. Heureusement la demi-drow ne s’offusqua pas et ne dit rien. Elle suivi l’humain sans un mot.

Je ne compris ce que voulu dire l’enfant qu’au moment où elle se liquéfia… en flaque de sang. J’avalais ma salive en me retenant de faire le moindre geste. Surtout ne pas se précipiter sur elle pour la boire. Je me retenais de toutes mes forces, regardant les arbres pour penser à autre chose. Il me fallait penser aux elfes sylvains prêts à nous sauter à la gorge pour nous massacrer. Il me fallait penser à la mousse qui poussait sur les arbres, aux étoiles, à cette limace à mes pieds… à n’importe quoi d’autre qu’à cette odeur ! S’approcher de la flaque au parfum si suave serait signer notre arrêt de mort. L’homme m’en empêcherait, nous nous battrions, ferions trop de bruit, notre nombre diminuerait, et les elfes ne pourraient qu’en profiter.

Cependant se transformer en sang devant moi était une provocation à laquelle il était difficile de résister. Comme je l’avais déjà mentionné, le sang des humains était le plus prenant. D’autant plus quand il s’agissait de celui des enfants. J’avais du mal à résister à mes instincts.

Tu as déjà bu le sang d’un animal, tu n’as plus soif, laisse cette gamine bizarre tranquille, m’intimais-je.

Je fermais les yeux, me concentrais sur moi-même, puis m’envolais dans le ciel afin de m’éloigner d'elle. Une fois que le vent frappa mon visage, je retrouvais mes esprits. Depuis quand étais-je devenue aussi bestialement affamée ? Il me fallait mieux me contenir.

Je me mis à voleter, non loin de la cime des arbres, en suivant le groupe qui se déplaçait en dessous de moi.

Daraen suivait scrupuleusement les ordres qui lui avaient été donnés. Suivant la Demi-Drow de près, il essayait en même temps de la garder à vue, de suivre son rythme de marche, et d'éviter de faire trop de bruit. Sa forme humaine lui permettait d'être nettement plus discret que sous sa forme d'argilite, mais ce n'était pas non plus la panacée. Il connaissait les dangers, et faisait vraiment de son mieux. Mais il n'avait pas l'habitude de cette apparence, et dans tous les cas, il ne s'était jamais préoccupé d'être discret. C'était d'ailleurs généralement le contraire qu'on lui demandait. A vrai dire, du haut de ses deux mètres, il lui était difficile de se faufiler dans l'ombre, même quand il le voulait.

Et puis elles en avaient de bonnes ! Entre l'une qui pouvait voler, l'autre qui avait probablement hérité de la légendaire discrétion des Elfes, et sa maîtresse qui pouvait se liquéfier, elles pouvaient facilement passer inaperçu dans une forêt. Lui avait déjà de la chance s'il ne prenait pas les branches basses en pleine figure à chaque enjambée.

La Demi-Drow s'était montrée calme jusqu'à présent. Daraen pouvait aisément comprendre la haine de Luna envers eux, mais cela avait tendance à prendre des proportions ridicules. Si elle s'écoutait - et si elle en avait le pouvoir - elle les éradiquerait de la surface d'Orcande. Il espérait qu'elle n'allait pas faire quelque chose de stupide. Mais si elle le faisait, Daraen savait pertinemment qu'il ne ferait rien qui irait à l'encontre de ses souhaits. Le domaine Chantelombre était le premier endroit où il avait pu trouver une situation stable, et où on ne le regardait pas - trop - comme un monstre. Il faut dire qu'en la matière, la jeune noble lui tenait la dragée haute. Tout le personnel la craignait comme un démon, et réduisaient au maximum les contacts qu'ils pouvaient avoir avec elle. Le temps passé avec elle lui avait pourtant appris qu'elle était loin d'être le monstre qu'on voyait en elle. Au fond, elle était toujours cette petite fille apeurée.

Daraen espéra qu'ils étaient bientôt arrivés. Il ne savait pas depuis combien de temps ils marchaient, mais il avait entendu à plusieurs reprises la Demi-Drow souffler d'exaspération à chaque fois que ses pieds écrasaient une brindille.

J'étais désormais partie pour une expédition dans la forêt d'Elgara pour trouver une pierre aux grands pouvoirs, je marchais le plus doucement possible faisant de mon mieux pour éviter brindille, branche et feuillage pouvant faire trop de bruits, il était vrai que nous faisions beaucoup moins de bruits, la route allait être plus agréable désormais. L'homme que je suivais étais le seul qui ne faisait pas dans la discrétion, ces pas lourds et sa taille imposante l'empêchait d'être silencieux, être à ses côtés n'était en rien un bon signe, de plus le fait d'être séparés de la femme et de la gamine nous rendait beaucoup plus isolés. Je réfléchissais également à qu'es qui se passerais si nous étions pris en embuscade par les elfes sylvains ? L'homme qui m'accompagnait était surement très fort et très solide, l'humaine était armés d'un sabre qu'elle sait surement bien utiliser, de plus ses ailes qui se sont déployer de son dos peuvent donner une idée sur ces capacités et si elle maîtrise la magie, la petite fille doit aussi cacher ces pouvoirs car seul la magie permet de se transformer en flaque de sang. J'étais donc à moitié rassurer car j'étais entouré d'alliés potentiellement fort et capable de tenir tête aux elfes sylvains d'une manière ou d'une autre.

Mais je me demandais également si les deux humaines viendrait nous aider si j'étais attaquer par les elfes, elles sont venus dans le but de trouver la pierre de Meyaji et sont surement capables de laisser des morts dans leurs sillages d'autant plus que je ne suis qu'une connaissance pour elles. Je me demandais aussi qui étais l'humain accompagnant la petite fille, étais ce un majordome, un membre de sa famille, un garde du corps, un mercenaire, ou bien un simple esclave ? Dans le dernier cas il était évident qu'elle ne prendrait pas le risque de l'aider si ce dernier se retrouvait attaquer par les elfes et si il devait se battre je le devrais également. Pendant la marche j'entendis quelque chose d'anormal, sa ne ressemblait pas aux craquements provoqués par les pas de l'homme, c'était quelque chose d'autres, je le stoppais en plaquant ma main sur son bras et lui fis signe de ne plus faire de bruits, le silence était absolue mais je voulais avoir une réponse à mes doutes. Mes yeux scrutaient les alentours, observant chaque arbres, chaque branches, chaque feuillage pouvant cacher ce que j'ai entendu même si j'espérais que cela s'agisse seulement de mon imagination.

En dessous de moi, je sentais la flaque de sang, l’elfe noire et l’humain se déplacer. J’avançais au même rythme. Cela faisait une bonne demi-heure. Nous devions être tout prêt maintenant. C’est alors qu’une nouvelle odeur vint se joindre à celles dont je m’étais habituée. Je m’arrêtais, perchée sur la branche d’un grand pin, et humais l’air en scrutant le sol entre les végétaux qui barraient par endroit ma vue.

Je connaissais ce parfum. Et il ne présageait rien de bon. La demi-drow, dont je ne connaissais même pas le nom, arrêta l’humain d'un geste. Bien. Elle avait remarqué que quelque chose n’allait pas et se tenait prête.

Je finis par en apercevoir deux. Le premier se trouvait à leur droite, et un second était tapis dans les herbes hautes, derrière eux. L'odeur était forte et je devinais qu'il y en avait d'autres que je ne pouvais voir. C’était leur territoire et ils étaient doués pour se camoufler dans les arbres.

J’entendis alors un léger bruit et découvrit un troisième elfe sur leur gauche. Les avaient-ils complètement encerclés pour leur empêcher toute tentative de fuite ? Je n’eus pas le temps d’y réfléchir plus : j'entendis une corde se tendre. Je sautais de ma branche pour tomber droit sur la source du son. L’elfe lâchait déjà sa flèche, destinée à la demi-drow. Celle-ci vint se ficher dans mon épaule. J’avais volontairement utilisé mon corps comme bouclier. Je me sentis partir légèrement en arrière, emportée par le choc.

Malheureusement, je ne pu dévier qu’une seule flèche. J’entendais déjà les autres elfes tirer sur mes alliés. Je n’avais pas eu le temps de les protéger.

La main posée sur la garde de mon arme, je dégainais. D’un seul mouvement, ma lame sorti de son fourreau et s’allongea vers mon ennemi avant d’exploser en mille morceaux mortels qui traversèrent l’elfe à tous les endroits que son armure ne protégeait pas. C'est-à-dire ses deux yeux. De petits morceaux de métal éclatèrent ses globes oculaires pour traverser le crâne et atteindre son cerveau.

Mon sabre se reforma et, en revenant vers moi, les bouts métalliques refirent encore plus de dégâts à l'encéphale de l'elfe. Je me retournais vers mes alliés avant même qu'il ne tombe au sol, mort.

Fichtre ! Nos assaillants étaient bien plus nombreux que je ne l’avais d’abord cru !

Les elfes leur avait fondu dessus avec une discrétion impressionnante. Si elle avait pu, Luna aurait soupiré. Évidemment, il fallait que ça tombe sur elle, ces foutues oreilles pointues ne pouvaient pas les laisser tranquille ? C'est bon, on allait pas toucher à leur précieuse forêt. En tous cas pour l'instant. Si ça ne tenait qu'à elle, elle y mettrait bien le feu, là tout de suite. Les assaillants avaient visé en priorité l''hybride, la Vampire et Daraen. Elle était passée inaperçue. Comment aurait-il pu en être autrement ? Ils cherchaient des gens, pas une flaque de sang. D'ordinaire, Luna se serait éclipsée, mais deux choses la retinrent. La première était qu'il était hors de question qu'elle abandonne Daraen. Au-delà de son évidente utilité dans la vie quotidienne, son rang de baronne lui imposait de bien traiter ses domestiques. Et elle devait reconnaître que l'Argilite n'était pas qu'un simple serviteur, il était pour elle presque un membre de sa famille. L'autre point, c'était qu'elle avait besoin des deux autres pour chercher la pierre. Le sort en était donc jeté. Ces Elfes allaient découvrir qu'on ne s'attaque pas impunément à Luna Chantelombre.

Profitant de l'effet de surprise, Luna, rebroussa chemin, et contourna toute la scène, espérant tomber sur un de ces assaillants. La nuit avait envahit la forêt, et sous cette forme, son champ de vision était réduit. Après de longues secondes, elle finit par en trouver un. Les yeux crevés, il gisait au sol, la bouche tordue dans un rictus. Luna ne savait pas qui de la Vampire ou de l'autre l'avait tué, mais en tous cas c'était un sacré travail de précision.

Peu lui importait au fond. Tout ce dont elle avait besoin se trouvait là. Cachée par le feuillage, elle apposa ses mains sur les tempes du cadavre. Elle se concentra. Dans son esprit, elle visualisait son cerveau, son coeur. Elle insuffla suffisamment de magie pour le faire battre à nouveau. L'elfe qui venait de mourir se tenait désormais debout, les orbites vides, aux ordres de sa nouvelle maîtresse. Luna entendit un bruit sur sa gauche. Un des Elfes devait se trouver non loin, mais elle était incapable de savoir où. En revanche, qui de mieux qu'un elfe pour en débusquer un autre ?

- Sois gentil, et va exposer à tes amis ma façon de penser, murmura-t-elle, avant de se changer de nouveau en flaque.

Elle repartit à la recherche d'un nouvel ennemi, en se guidant au bruit.

Mes craintes étaient donc réelles, les elfes nous observaient et attendaient le bon moment pour une embuscade, à ma droite un elfe s'apprêtait à décocher une flèche mais la femme aux ailes de chauves souris lui tombas dessus et me protégea en se prenant la flèche à ma place, s'était héroïque de sa part mais je devais rester concentrer il y'en avais surement d'autres. Un autre elfe sortis des feuillages à côté de la femme il sortais son arc pour s'attaquer à la femme qui m'accompagnais, je sortis mon arc et me colla aux dos de l'homme, je saisit une flèche et la décochas en direction de l'elfe qui aperçus ma flèche juste attends pour l'éviter d'un mouvement très vif, je sortis une seconde flèche de mon carquois, au moment ou je visais l'elfe, celui-ci me tenait déjà en joue et décocha la flèche qui vint se planter dans mon bras.

Sa faisait mal, très mal, de plus il ne serait pas étonnant que leurs flèches ait été empoisonnées ce qui risque de m'affaiblir grandement pour la suite du voyage, mon adversaire sauta derrière un buisson, je bandais mon arc en prenant le temps de viser mon ennemi, il sortis une seconde flèche de son carquois, je profitais de cet instant pour lâcher la corde de mon arc pour laisser la flèche voler vers l'elfe sylvain, par une chance que je ne saurais l'expliquer, la flèche partis en pleine tête, j'étais donc sur qu'il ne se relèverais pas.

Pendant ce temps là, l'humain se battait aussi contre un elfe mais il se protégeais plus qu'il ne se défendait, après avoir terrasser mon adversaire je me tournais vers l'elfe qui se battait contre l'humain, à deux nous serions plus forts. L'elfe évitait les puissants et lents coups de l'humain avec d'incroyables acrobaties remplis d'agilité, je devais en profiter, j'arrachais la flèche de mon épaule suivi d'un râle de douleur avant de sortir une troisième flèche de mon carquois. L'elfe était armer d'un sabre avec une apparence bien étrange, la manufacture elfe était très différente de celle des humains ou des nains. Il portait de nombreux coups aux mains et aux bras de l'humain, j'avais du mal à avoir un bon angle de tir, tous ces sauts le rendait presque intouchable.

Je décochas une flèche qui partis s'enfoncer dans l'écorce d'un arbre derrière, cette fois-ci je pris le temps de viser mais il se déplaçait beaucoup trop vite, au bout de quelques secondes je compris que ces déplacements était causés par les coups de l'humain, je gardais un œil sur les puissantes attaques de l'humain, à chaque fois qu'il frappait près du sol l'elfe sautais, quand il attaquais vers la tête de l'elfe ce dernier se baissait ou faisait une roulade. L'humain s'apprêtais à écraser ces deux gros poings sur l'elfe qui fit une roulade sur le côté pour l'esquiver, aux même moment je décochais ma seconde flèche qui vint se planter dans les côtes de mon ennemi. Désormais immobiliser, l'humain saisit l'elfe par le pied pour le tirer jusqu'à lui avant de lui asséner une série de coups aux visage d'une extrême violence.

Je vis plusieurs flèches filer vers mes alliés. La fillette n'était pas visible, probablement restée sous la forme d'une flaque de sang. L'odeur du sang venait de partout à la fois, mais j'aurais reconnue celle d'une gamine humaine entre mille ! Je la devinais derrière moi. Elle avançait vers le cadavre que j'avais laissé. Elle devait fuir le combat et elle avait bien raison. Une fillette sur un champ de bataille ne pouvait que nous rendre plus vulnérables et nous avions déjà du mal à nous protéger nous-même.

J'arrachais le manche en bois de la flèche fichée dans mon corps. Je le cassais sans prendre le temps de l'enlever en totalité. Je n'avais pas le temps et de toute façon cela n'avait aucune importance. Je jetais un regard vers la demi-drow et l'humain qui se battaient ensemble. Elle était agile et lui puissant. Même blessée à l'épaule, elle continuait de tirer des flèches. L'humain frappait avec force mais son adversaire évitait chaque coup.

C'est alors que trois nouveaux elfes apparurent non loin. "Nouveaux" ? Non. L'un d'entre eux s'avéra être celui que j'avais tué à l'instant. Je ne comprenais pas qu'il soit encore debout. Et je comprenais encore moins qu'il soit en train de se battre contre ceux de sa propre espèce ! C'était comme si l'elfe mort-vivant cherchait à débusquer ses alliés. Il allait à leur rencontre pour les attaquer. J'eu une pensée pour l'étrange fillette. Avait-elle un rapport avec tout ça ? Je filais vers ces ennemis qui avaient perdu toute discrétion.

J'arrivais derrière eux, si bien qu'ils étaient placés entre le mort-vivant et moi-même. Le premier d'entre eux pointa son arme vers moi en cherchant à m'attaquer tandis que le second se défendait contre le zombie.

L'épée de mon adversaire était magnifique et elle frappa mon arme avec force. Les métaux claquèrent l'un contre l'autre, si bien que le bruit résonna à travers la forêt. Le chant du métal, froid et sec. Je sentais le choc de mon arme jusque dans mon épaule. Ce sabre était comme l'extension de mon corps. Je frappais sans lâcher mon adversaire des yeux. Ses déplacements étaient vifs et rapides. Il avait plus de force que moi et il me fallait contrer ses coups en déviant sa lame sans la bloquer. Il n'était pas aisé de deviner ses attaques puisqu'il feintait souvent. Contre un adversaire aussi fort, je choisis de dupliquer mon arme et me retrouvais alors avec deux sabres identiques, un dans chaque main. S'il fut surpris, sa défense ne laissa place à aucune faille et il continuait de frapper. Mais à deux mains, j'avais à présent de quoi contrer ses puissants coups tout en frappant en même temps.

Il fit un mouvement circulaire et attaqua mon flanc droit. Je tournais sur le côté pour me retrouver à sa droite et en même temps, je projetais avec force ma lame contre son torse. Il se recula d'un bond. Quand il attaqua au niveau de ma tête, je me baissais et cette fois-ci, avançais ma lame vers son ventre. Il tourna sur le côté et frappa à la verticale. Je roulais vers lui et, comme tout à l'heure, cherchais à atteindre son ventre. Cette fois-ci je le vis reculer, mais pas assez. J'avais en effet modifié ma prise et ma lame pouvais désormais l'atteindre. Par contre, j'utilisais la magie et allongeais ma lame trop tard. L'elfe n'eut qu'une blessure superficielle.

C'est alors que le deuxième sylvain, qui se battait alors contre le mort-vivant, se jeta sur moi. Je n'avais pas fait attention à lui. Il avait dû en avoir terminé avec son adversaire. Il était derrière moi et tenta de me trancher la gorge. Je me baissais et reculais vers lui, de dos. Quand je le sentis contre moi, je plantais ma propre lame dans mon ventre. Elle ressorti bien plus haut, entre mes omoplates, pour lui transpercer le torse. Je le sentis s'affaler sur moi.

Devant, mon premier adversaire ouvrait de grands yeux, effarés. De l'autre côté, la demi-drow et l'humain en avaient terminé avec leur adversaire. Parmi nos ennemis, il ne restait donc que lui qui soit visible.

Luna avait regardé l'elfe ressuscité se faire battre par l'allié qu'il était sensé tuer. Quelle déception. De tous les cadavres qu'elle pouvait ramener à la vie, il avait fallu qu'elle tombe sur le nul du groupe. Heureusement, les autres avaient plus de succès. Daraen et l'hybride avait formé une bonne équipe, bien que l'Argilite n'ai pas pu faire grand chose face à l'agilité d'un elfe. Quant à la Vampire, elle avait réussi à se débarrasser d'un autre d'une manière assez... singulière.

Des rares documents qu'elle avait pu trouver sur les vampires, il était parfois fait mention de leurs formidables capacités de régénération. Un pouvoir précieux, qui leur permettait, entre autres, de s'empaler sur leur épée pour atteindre un ennemi. Quels individus fascinants...

Il n'en restait plus qu'un, et nous étions trois. Trop préoccupé par ce qu'il avait en face de lui, il n'avait même pas remarqué la présence de Luna derrière lui. Elle s'attendait à mieux de la part des légendaires Elfes de Elegar'a. Néanmoins, le dernier survivant ne devait pas être pris à la légère. Luna avait pu apercevoir quelques échanges avec la Vampire, et c'était un très bon épéiste. Il était probable que son agilité lui permette de battre chacun des membres du groupe nouvellement formé.

Par chance, Luna n'avait aucune intention de se battre selon les règles. Elle se concentra, et visualisa une large zone sous les pieds de l'Elfe. Elle pouvait sentir toute la vie grouillante dans la terre : les plantes, les insectes. Toute un environnement grouillant de vie, qui ne demandait qu'à disparaître. Sous sa volonté, la terre trembla, pour laisser sortir une main cadavérique. Elle saisit l'assaillant à la cheville, qui manqua de chuter sous la surprise. Derrière lui, plusieurs autres mains sortirent du sol, griffant l'air dans l'espoir d'agripper la moindre chose solide qui passerait à sa portée. Dans le fond, Luna sourit en voyant une main attraper avec une vigueur démente la racine d'un arbre, comme s'il s'agissait d'une proie tentant de s'échapper.

L'Elfe paniqua, tirant violemment sur sa jambe pour se libérer, en essayant de ne pas chuter. Derrière lui, la poigne des morts n'attendait que ça, qu'il tombe pour le maintenir au sol et l'entraîner dans les profondeurs.

Fière de son petit effet, Luna sortit de l'ombre :

- Je suis navrée, mais nous ne pouvons pas nous permettre le luxe de vous laisser en vie.

Elle regarda la Vampire, attendant qu'elle donne le coup de grâce.

Quand on affronte des Elfes, peu importe la sous-race, on évite de faire son mâlin. Quand on est un Vampire très puissant, il y a toujours le risque de se faire décapiter ou transpercer le cœur, mais en l'absence de douleur, on peut faire confiance à ses propres capacités martiales et aux avantages de sa race pour se battre. Seulement, quand on est dans le corps d'une enfant et qu'on n'a pas le potentiel d'un grand nécromant, ou que l'on n'est que la moitié d'un Drow avec une grande marge de progression en capacités martiales, se reposer sur une Vampire ou un Argilite lui-même trop lent pour inquiéter des Elfes trop agiles, est une faute dangereuse.

Ce temple de Mejayi avait pour première étape la survie le long d'un chemin dans la forêt des Elfes Sylvains. C'est peut-être là le plus grand danger de ce temple, en réalité : ceux qui habitent à l'extérieur. Et un excès de confiance se paie au prix fort. Luna se tient derrière un Elfe qu'elle maintient sur place grâce à sa magie, jouissant d'avoir la vie de l'un de ces êtres supérieurs entre ses mains. Quand une intense douleur s'empare soudain de son mollet, la jubilation n'a plus lieu d'être. Elle s'aperçoit alors qu'une flèche le lui a perforé. Son tibia n'est pas percé, mais utiliser cette jambe pour marcher va devenir quasi impossible jusqu'à ce qu'elle soit soignée.

Elle tournait le dos à un ennemi qui n'avait pas pris par au combat, mais qui s'est approché furtivement, alerté par les bruits proches de sa position. Ne devinant pas que Luna n'était pas ce dont elle a l'apparence, il n'a pas voulu se résoudre à tuer un enfant. Lui neutraliser une jambe lui a semblé être le meilleur avertissement pour ses trois compagnons : s'ils ne veulent pas la mort d'une enfant sur la conscience, ils devront porter Luna et quitter cette forêt. La bonté des Elfes a des limites. Des limites plus sensibles que le danger qu'ils représentent dans leurs propres terres. Tyrénie devrait pourtant bien le savoir : elle n'est qu'une Demi-sang, et elle n'est pas de taille à affronter des Elfes sang-pur. Si elle ne veut pas être la prochaine cible d'un archer embusqué, elle ferait mieux de comprendre l'avertissement sans paroles qui vient d'être lancé.


Signé : Athyl

C'était bien trop juste et mon épaule me faisait terriblement mal, nous avons alerter les elfes et il était évident que leurs renforts ne tarderont pas, notre groupe devait fuir au plus vite, ces elfes était surement novices dans l'art de se battre même si ils étaient terriblement fort pour nous quatre, si leurs supérieurs nous tombaient dessus nous n'auront plus aucune chance. Je devais les avertir que nous ne devions pas rester là, nous devons fuir, soit vers l'extérieur de la forêt, soit vers le temple mais la deuxième option semblait bien trop dangereuse, les elfes n'auraient qu'à nous attendre à la sortie ou même pire nous tendre une embuscade dans ce temple qui doit leurs appartenir.

Alors que je réfléchissais à comment quitter cet endroit, un cri aiguë vint résonner entre les arbres de la forêt, c'était surement la petite humaine, effectivement elle était à genoux, le visage grimaçant de douleur, elle étais blesser. Je laissais la femme et l'homme se battre face aux derniers ennemis et courut vers l'enfant, elle avait une flèche planter dans le mollet, la direction de la flèche montrait qu'ils étaient plus nombreux que ce que je pensais, des archers cacher dans les arbres devaient nous tenir en joue, c'était une deuxième bonne raison pour ne pas rester là, si l'on étais en mouvement les elfes auront plus de mal à nous toucher même si je suis sur que leurs précision as l'arc leurs permettrais.

Je posais mon arc au sol et saisit la flèche ensanglantée, je demandais à l'humaine de ne pas bouger, celle ci gémissait et refusait à ce que je l'aide, sans attendre qu'elle est finie de geindre je cassas la flèche et l'extirpa de son mollet, elle avait terriblement mal et il étais évident qu'elle ne pourrait pas marcher correctement avec cette blessure. Je repris mon arc d'une main et de l'autre je saisit la petite main de la jeune fille et me dirigeas vers nos deux autres compagnons.

La situation tournait mal. Des mains sorties de la terre avaient capturé le dernier elfe visible. Cependant, alors que l’enfant lui parlait, une flèche sortit de nulle-part pour l’atteindre à la cheville. Les mains disparurent immédiatement, libérant l’elfe de son étreinte. Il se remit debout et pointa son épée vers moi. Son regard en disait long. Il m’avait vu manier mon sabre et ignorait l’issue d’un combat entre nous deux. Cependant il savait aussi que je n’avais pas le choix. Mon sabre, encore teinté du sang de ses ami, resta baissé. Je ne bougeais pas. J’aurais voulu lui parler, lui dire que nous ne voulions pas cela, que nos intentions n’étaient pas mauvaises… Mais à quoi bon tenter de s’expliquer alors qu’à nos pieds, les corps de ses amis gisaient là, sans vie.

Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Les elfes nous avaient attaqués pour la simple et bonne raison que nous nous trouvions sur leur territoire. Et maintenant qu’ils nous cernaient, certains de pouvoir tous nous abattre, ils nous laissaient la vie sauve ? Nous avions pourtant tué certains des leurs…

La demi-drow ne me laissa pas le temps de la réflexion. Elle nous intima de déguerpir, tirant la petite humaine par la main. Je lançais un dernier regard à mon adversaire. Dans ses yeux se mélangeaient la colère et la tristesse. J’aurais voulu lui crier que c’était de leur faute, ils avaient voulu nous tuer et nous nous étions défendu ! Sa douleur me bouleversait sans que je n'en comprenne vraiment la raison.

Mais je ne dis rien. Je tournais les talon et suivi la demi-drow, le visage fermé.

Luna savourait de tenir la vie d'un Elfe entre ses mains. Elle déchanta rapidement quand une violente douleur lui saisit le mollet. En baissant la tête elle aperçut, terrorisée, une pointe de flèche dépasser de sa jambe. La pointe était couverte de sang. De son sang. C'était la première fois qu'elle se blessait aussi gravement. Passé le moment de la surprise, les réflexes d'enfant de Luna reprirent le dessus, et elle fondit en larmes. La situation était ridicule. Elle constatait, impuissante, son plan qu'elle croyait minutieux s'effondrer.

Quand la demi-Drow s'approcha pour l'aider avec sa flèche, la tristesse de la douleur fit place à la colère. C'était de sa faute à elle. Elle ne savait pas comment, ni pourquoi, mais ça devait être ça. Dans sa fierté et son immaturité, elle ne pouvait pas concevoir qu'elle était, même en partie, responsable. Elle la repoussa une première fois, cherchant du regard un cadavre pour se soigner de sa blessure. Mais l'hybride ne se laissa pas faire, et brisa la flèche, sous les hurlements de Luna, qui n'en avait plus rien à faire d'être discrète.

- LAISSE MOI !

Sans se préoccuper de ce que la petite fille pouvait dire, elle lui prit la main, et l'entraîna vers la sortie de la forêt. Du haut de sa petite taille, ses gesticulations n'avaient que peu d'effet, si ce n'est rajouter à son humiliation. Daraen rattrapa le bruyant convoi, et pris la petite fille dans ses bras, pensant que cela la calmerait. Mais il n'en fut rien.

Entre deux sanglots, Luna crachait des menaces de mort à qui pouvait l'entendre. De l'extérieur, ce n'était rien d'autre qu'un caprice de fille pourrie gâtée. Mais pour Luna, on lui enlevait injustement son seul espoir de retrouver une apparence normale.

Nous devions quitter la forêt, je courais avec l'humain qui avait attraper la petite fille dans ses bras, cette dernière crachais des injures et des menaces à tous ce qui pouvait l'entendre, je ne savais pas ou étais la femme chauve-souris, je ne m'inquiétais pas trop pour elle, elle était forte et semblait dotée de pouvoirs très puissants, elle savait se battre et semblaient bien être la seule à pouvoir tenir tête aux elfes sylvains. Pour ma part j'ai eu de nombreux coups de chances, le premier était de n'avoir reçu qu'une flèche dans l'épaule, le second est que ma flèche s'est planter dans la tête de l'elfe et le troisième fut qu'aucun autre elfe n'est venu s'attaquer à moi et je savais que la chance finissait par tournée et qu'à notre prochaine rencontre je devrais être bien plus attentive et réagir au quarts de tours.

Les elfes avaient cesser leurs attaques mais j'étais sur qu'ils nous poursuivaient pour s'assurer que nous partons de leurs forêt, ce sera chose faite, on ne pouvaient pas réfléchir à un plan en plein sur leur territoire ce serait trop dangereux, ils n'auraient juste qu'à prendre leurs temps pour viser avec leurs arcs et nous tuer tous en même temps, mais si jamais nous retournons dans cette maudite forêt et que nous recroisons les elfes il est évident que c'est dernier ne nous ferais plus de cadeau et nous tuerais sur place.

La femme chauve-souris nous avaient rejoins et couraient avec nous vers la sortie de la forêt, les combats avaient cesser mais les elfes nous pourchassaient c'était évident, la petite humaine continuais de hurler ces menaces de morts tout en essayant de sécher les larmes qui coulaient sur ses joues.

Il faisait encore nuit quand nous sortions de la forêt. Dans les bras du grand homme, la petite fille avait hurlé des menaces tout en pleurant à chaudes larmes. Je ne comprenais pas sa réaction. Pourquoi tenait-elle tant à obtenir la pierre ? Cette enfant était tellement étrange…

Craignant l’arrivée du jour, je me mis à chercher un endroit où je pourrais être abritée du soleil, quand celui-ci se lèverait. En marchant, je finis par trouver quelque chose qui pourrait faire l’affaire. Il s’agissait d’un bosquet d’où émergeaient d’énormes pierres. Sous la lumière de la lune, le lieu était magnifique. Le minéral reflétait l’éclat bleuté qui dansait au rythme de l’ombre mouvante des arbres.

Les nuits d’été étaient bien trop courtes. Je ne pouvais me rendre dans un village pour passer la journée dans une auberge. Le soleil m’aurait brûlée bien avant que le tavernier ne se réveille et ne m’ouvre.

La plaie que m’avait infligée la flèche elfique s’était déjà refermée. Ce n’était malheureusement pas le cas de la fillette et de la demi-drow. Leurs blessures étaient sérieuses et elles avaient besoin de soin.

« Je m’arrête ici. Vous devriez continuer votre route pour trouver un village. Vous avez besoin de voir un guérisseur »

En prononçant ces mots, je désignais la cheville de la bruyante petite fille, avant de continuer :

« Je n’abandonnerais pas mes recherches. Si vous voulez toujours vous rendre au temple, nous pouvons nous revoir… »

S’ils le désiraient, ils leur suffisait de me donner un rendez-vous. Mais qu’ils décident ou non de venir, nos forces ne seraient pas suffisantes. Ou alors il nous faudrait trouver une tactique plus subtile pour pénétrer ce repère. Les compétences martiales de la demi-drow et de l’homme s’étaient montrées nécessaires, de même que l’étrange pouvoir qui avait capturé un elfe. Je supposais qu’il émanait de la fillette, déjà capable de se transformer en flaque de sang. En parlant de sang… je commençais à avoir à nouveau soif, puisque j’avais été blessée. Et la présence de cette gamine pouvait me faire faire une bêtise que je regretterais par la suite… Mieux valait qu’ils s’en aillent pour le moment. J’avais besoin de me retrouver seule. Réfléchir à la situation et trouver une solution.

Daraen commençait à en avoir plein les bras, au propre comme au figuré. Non pas que sa maîtresse soit lourde, surtout pour un Argilite, mais ses sanglots s'accompagnaient de gigotements, qui nécessitait de la retenir de tomber. A cela s'ajoutait encore ses hurlements, de moins en moins intelligibles. Mais l'Argilite la connaissait bien. Ses limites physiques seraient bientôt atteintes, et elle finirait par tomber d'épuisement. D'ici là, il fallait s'armer de patience. Finalement, le petit groupe sortit du domaine elfique, et retrouva une relative sécurité. ce fut la Vampire qui brisa le silence.

- Je m’arrête ici. Vous devriez continuer votre route pour trouver un village. Vous avez besoin de voir un guérisseur.

S'en était donc bien fini de cette folle épopée.

- Je n’abandonnerais pas mes recherches. Si vous voulez toujours vous rendre au temple, nous pouvons nous revoir…

Daraen savait que cela intéresserait Luna, mais elle n'était pas en état. Elle n'était pour l'instant qu'une petite boule de haine. Dans ces cas là, ils avaient implicitement décidé que c'était à l'Argilite de s'occuper des affaires courantes. Du genre taciturne et solitaire, il le faisait souvent à contrecœur, mais il le faisait malgré tout. Ordre de la maîtresse. Il attrapa Luna par la taille, et la tint à bouts de bras, histoire de pouvoir parler sans avoir à hurler.

- Je suis navré de sa réaction. Il faut la comprendre, cette pierre revêt... une très grande importance pour ma maîtresse. De sa part et de la mienne, je vous remercie de nous avoir aidé dans ce mauvais pas. Le jour où vous tenterez de revenir, je suis sûr qu'elle sera ravie de réessayer. Vous nous trouverez facilement : à l'est de Sulvindil, cherchez le domaine Chantelombre. Ou les rumeurs de fille maudite. Les deux vous conduiront à nous.

Il se tourna vers la demi-Drow.

- Désolé pour son attitude. Sa condition serait lié à une malédiction Drow, alors... Elle n'aime pas trop ceux de votre espèce.

Il espérait qu''elle ne l'avait pas entendu. Ca c'était un coup à finir pendu, ou pire. Mais Daraen ne pouvait cautionner ce genre de comportements, même s'ils venaient de sa maîtresse. Maintenant, l'important était de trouver un guérisseur. Le grand homme avait fait un bandage à la petite fille, mais il s'agissait d'un soin temporaire. Au pire, un sanglier ferait l'affaire.

Après une fuite haletante et terriblement dangereuse notre petit groupe d'aventurier arrivaient enfin à quitter la forêt d'El'gara. Il y'avait de fortes chances que les elfes soient encore derrière nous, perchés dans les arbres, l'arc à la main, l’œil suivant la trajectoire que pourrait parcourir leurs flèches. La petite humaine n'avait pas arrêtée de pleurer, ces joues étaient toutes humides. La femme chauve-souris dont je ne connaissais même pas le nom tournaient les talons prêtes à nous quitter.


Elle avait raison, nous étions tous blessés, tous fatigués, et nous n'étions pas préparés pour une expédition dans le domaine des elfes sylains. Le grand homme tint la petite fille à bout de bras pour éloigner les cris et les pleurs de l'enfant surement pour parler sans avoir à hausser le ton, il voulait s'adresser à nous deux, la petite humaine était dans l'incapacité de tenir une conversation normale, tous ce qu'elle savait faire c'était hurler et pleurer.



L'est de Sulvindil, dans la région estanole, une région qui me déteste et que je déteste également, là-bas les impurs comme moi n'ont pas leurs place comme aime le montrer particulièrement ces gens. Le grand homme à également parler d'un domaine au nom de "Chantelombre", il y'a des chances que la petite humaine soit une fille de noble, et c'est même sur vu ses vêtements et le fait qu'elle possède un majordome ou un esclave à ses côtés. L'homme se tourna vers moi de manière à s'adresser à moi.


C'était donc pour ça que je sentais cette haine qui envenimait ses paroles, ce mépris qu'elle m'accordait en me regardant et cela expliquait également ses étranges pouvoirs. J'allais continuer cette expédition mais je devais faire passer le message à ses humains comme quoi je ne suis pas une représentante du peuple de mon père.


Je tournais le dos à l'homme et partit trouver un endroit pour m'abriter du soleil qui n'allais pas tarder de se lever, j'avais mériter une bonne journée de repos avant de repartir.

Quand ils furent tous partis, je m’assis sur l’une des pierres en observant le ciel. La nuit s’était enluminé des couleurs de l’aurore. Le dégradé de bleu se terminait en couleurs pastel. Depuis combien d’année n’avais-je vu les cieux se teinter de l’or du matin ? Je poussais un long soupir et m’enfonçais dans une petite grotte naturelle formée par l’enchevêtrement des rochers. Une fois recroquevillée entre les blocs de pierre, je fermais les yeux et écoutais les premiers bruits du jour. Je regardais le minéral juste au dessus de ma tête. Froid et sombre comme mon univers.

Mes pensées dévièrent vers l’elfe survivant, celui qui nous avait regardés fuir après que nous ayons tué ses amis. Comment faire en sorte que ses semblables nous laissent passer ? Devait-on faire appel à une créature qu’ils toléreraient ? Je supposais que même un demi-elfe ne serait pas pris en considération. Non, il ne restait que la force. Nous devions juste être plus puissants et plus nombreux.

Les traits de l’elfe étaient si beaux… et si tristes. N’y avait-il vraiment aucune autre solution ? Je revoyais ses grands yeux bleu qui me faisaient penser à ceux d’Elazi.

Elazi… cela faisait si longtemps… Lui et Jawbol pouvaient peut-être m’aider. Ils étaient les seules personnes que je connaissais bien. Mirko était mort et les autres rencontres que j’avais faites sur ma route n’avaient pas duré. Il ne me restait plus qu’eux. En vérité, je n’avais pas passé beaucoup de temps avec Jawbol et Elazi. Nous ne nous connaissions pas bien. Sauf que…

Sauf que quoi ?

Il restait un grain d’espoir. Minuscule, mais tenace.

Quand la nuit revint enfin, je sortis de mon abri et décidais de me mettre en route vers Telbara. La demi-drow nous avait donné rendez-vous à l'est de Sulvindil, chez la petite fille, dans deux mois. J’avais donc le temps de faire un détour pour chercher de l’aide.

Plusieurs semaines avaient passé depuis le retour de l'héritière Chantelombre à son domaine. Sombre, refusant d'accorder la parole à qui que ce soit, Luna s'était enfermée dans ses appartements dès qu'elle avait posé pied à terre. Pendant une semaine entière, elle resta dans sa chambre, sans aucun contact avec l'extérieur : ni domestique, ni Daraen, ni même son père. L'incrédulité avait fait place à l'inquiétude. Chaque soir, un repas était déposé devant sa porte. Le lendemain, la femme de chambre retrouvait le plateau vide. Le manoir familial était plongé dans le silence. Et tous ses habitants savaient que cela ne pouvait qu'annoncer une tempête.

Une semaine après son retour, Luna se décida enfin à sortir de sa chambre. Elle alla trouver son père :

- Luna ? Enfin ! J'ai bien cru...

- Père, j'ai besoin que vous leviez des hommes.

Le baron leva un sourcil circonspect. Quelle était encore cette lubie ? Depuis sa malédiction, Luna avait souvent eu des demandes originales. Il essaya de se rassurer en se disant que ce n'était qu'un énième caprice. Généralement, ceux-ci ne duraient pas. Pourtant, le regard de sa petite fille chérie, froid et dur, le fit douter.

- Et puis-je savoir pourquoi ?

- Je suppose que vous vous êtes renseigné sur mes petites escapades auprès de Daraen, commença-t-elle en faisant les cent pas. Vous devez donc savoir que la tentative d'infiltrer le temple et de récupérer l'artefact qui s'y trouvait a... lamentablement échoué.

Evidemment qu'il savait. Et s'il ne lui donnait pas l'engueulade de sa vie, c'était bien parce que la semaine d'isolement avait réussi à le calmer. Mais la forêt des Elfes... Quelle folie ! Cette gamine finirait par l'achever.

- J'en ai effectivement eu vent. Et tu peux t'estimer heureuse de t'en être sortie indemne !

Luna avait bien indiqué à son serviteur de garder secrète la blessure qu'elle s'était faite. En chemin, elle s'était vengée en utilisant un pauvre paysan solitaire pour se soigner, de telle sorte qu'à son retour, la seule chose brisée était son orgueil.

- Je vous prie de croire que c'est eux qui doivent s'estimer chanceux. Mais cela n'a pas d'importance. Quoi que contienne ce temple, il s'agit de la seule chose qui peut me rendre une apparence normale. Et soyez certain que je ne laisserai pas des dégénérés aux grandes oreilles m'empêcher d'atteindre ce que je veux !

Le baron se frotta les yeux. Luna avait toujours était bornée, et il fort probable qu'un simple non ne suffise pas à la convaincre d'arrêter ces folies. Il se servit un verre pour l'aider à supporter la discussion houleuse qui allait immanquablement suivre.

- Et que comptes-tu faire, exactement ?

- Enrôlez tous les hommes disponibles, et brûler la forêt d'Elegar'a jusqu'aux racines.

Le baron manqua de s'étouffer, et toussa plusieurs fois avant de pouvoir parler à nouveau.

- Mais tu as perdu la tête ?! Il s'agit de la demeure des Elfes !

- Précisément. Ils font les malins, cachés derrière leurs branches... Ils me laisseront entrer dans ce maudit temple, de gré ou de force !

Ca y est, sa fille avait définitivement perdu la raison... S'attaquer aux Elfes, quelle idée ! Autant se jeter d'une falaise, ce serait surement moins douloureux, et tout aussi rapide.

- Tu n'es pas sérieuse Luna...

Il avait essayé de dire cette phrase d'un ton qui se voulait neutre, mais en dépassant ses lèvres elle devint une question tintée d'inquiétude.

- Je ne l'ai jamais autant été.

- Je te l'interdis !

Luna sentit une bouffée de colère l'envahir. Ses yeux se noircirent, et une multitude de mains cadavériques sortirent du mur derrière elle. Elles griffaient l'air, cherchant désespérément à attraper tout ce qui passait à leur portée, renversant les tableaux. La petite fille cria de colère, et repartit vers sa chambre. La nuée de mains, docile, la suivit en longeant les murs.
Le baron se resservit un verre. Il ne pourrait pas la retenir éternellement, il le savait. Mais les Elfes... c'était du suicide, purement et simplement. Il s'assit lourdement, comme assailli par le poids de l'âge. Après avoir perdu son épouse, il ne supporterait pas de perdre sa fille unique...

Après notre échec dans ce temple, j'ai continuer ma vie dans la région du royaume de Telbara, endroit ou j'étais un minimum accepter. Je devais me préparer à la prochaine tentative, je devais me faire de l'argent mais il était hors de question que je commette des larcins et des meurtres pour gagner ma vie, pour ce faire j'ai travailler comme serveuse dans une auberge ce qui me rappelais mon ancienne et misérable vie au service des autres, mais la seule différence était qu'il n'y avais pas de fouet, de coups de bâtons ou d'injures à ma personne pour le plaisir du maître sans oublier que cette fois ci j'étais payer et que l'aubergiste n'étais pas un maître esclavagiste.

Dans l'auberge j'ai pu recevoir quelques informations qui pourrait m'aider lors de ma prochaine excursion dans la forêt d'Elgar'a. Je devais avoir des renseignements, trouver les failles et les point faibles des elfes et beaucoup m'ont dit que le seul moyen de traverser la forêt était de la brûler entièrement mais ce n'était pas mon objectif et cela ne ferait que réveiller tous les esprits et êtres de la forêt qui nous traquerons sans relâche, on m'as aussi conseiller de porter une armure d'acier mais le poids et le prix d'une telle armure ne m'intéressait guère.

J'avais pu également discuter avec une femme qui connaissais le domaine dont m'avais parler le grand homme qui accompagnais la petite fille, c'était le domaine d'un baron, le baron Chantelombre, elle me racontais que son unique fille était maudite et qu'elle maîtrisais une forme de magie ressemblant fortement à la magie d'une liche ou d'un humetère elle me racontais que tous les villages aux alentours craignait cette petite fille. Tous cela expliquait ce qui s'était passé dans la forêt, je voyais clair à présent et je devais me méfier de cette petite humaine surtout que cette dernière à une dent envers l'espèce de mon père.

J'avais des informations auprès de ma destination, il fallait maintenant que j'y aille. La femme m'avait bien expliquer que le domaine était à l'est de Sulvindil, le royaume de Tacomnal, si je n'étais pas capturer ou tuer pour ma différence d'ici là je devrais pouvoir atteindre le domaine Chantelombre assez facilement. Sur la route à Port-Barbe je me suis arrêter à une armurerie pour y refaire mon stock de flèches, de plus je m'étais procurer une seule flèche appeler "tueuse de griffon" c'était une flèche bien plus grande et lourde que les autres et la forme de la pointe montrait bien qu'une fois décocher la flèche devait tourner très rapidement sur elle même la rendant terriblement meurtrière. Après cette escale je partais définitivement pour le domaine Chantelombre.

La région de Tacomnal, les mauvais regards et les chuchotements des gens était bien présent, certaines personnes rentrait chez eux ou s'écartait de moi comme si j'étais porteuse de la peste, au fond de moi j'aimerais beaucoup porter la peste ou une épidémie qui tuerait tous ces gens trop stupides pour voir plus loin que leurs yeux et clichés voir le royaume de Tacomnal et d'Estandre être punis pour leurs profond manques d'intelligence et se détruire petit à petit, ce serait un spectacle éblouissant.

J'avais bien suivis les renseignements de la femme que j'avais rencontrer à l'auberge, je venais de passer un petit village quasiment vide et ou le peu de personnes que j'ai croisés sont rentrer chez eux et ont verrouillés leurs portes il fallait bien croire que ces histoires de malédiction avait rendus les gens de la région terriblement craintif. Le soleil se couchait pour le plus grand bonheur de mes yeux qui semblait brûler sous les rayons du soleil en pleine journée, un grand manoir se tenait au bout de la route c'était sur c'était le manoir du baron Chantelombre, j'espère que les domestiques ou gardes du manoir soient un minimum accueillant si je leurs dit que je viens voir la petite humaine, d'ailleurs je ne connaissais même pas son nom, elle est surement baronne je devrais l'appeler par cet adjectif avant de savoir son nom pour éviter de passer pour une personne mal intentionnée.

Après avoir trouvé une potentielle aide pour nous rendre au donjon, je m’étais rendue au domaine de la petite fille et de son impressionnant serviteur. J’avançais seule car, une fois avoir retrouvé Tyrénie et la fillette, j'avais donné rendez-vous à mes autres alliés à l’auberge de la Tour Rouge, dans un des derniers villages avant la forêt d’Elegar'a. Nous devions nous y retrouver à la nouvelle lune.

J’avançais dans la nuit après avoir glané des informations à propos du domaine de Chantelombre, à l’est de Sulvindil. Quand j’avais interrogé les gens à ce propos, ils m’avaient d’abord lancé des regards sombres et méfiants. J’avais rapidement compris qu’il valait mieux éviter d’évoquer ma destination en public. Une fois arrivée, j’en compris la raison. Ce lieu était lugubre et, même si le serviteur ne me l’avait pas dit, j’aurais deviné qu’une malédiction planait sur cet endroit. L’air lui-même avait une odeur de mort.

J’avançais et trouvais un garde. Je lui demandais à parler à… fichtre, je ne connaissais même pas son prénom. Heureusement, en quelques mots, il devina que je parlais de « Mademoiselle Luna », comme il la nommait. Je hochais la tête, puisque cela ne pouvait qu’être elle.

« Vous devriez attendre qu’il fasse jour, je crains que tout le monde ne soit en train de dormir. »

Je compris à son regard noir qu’il était fort impoli de ma part de me présenter en plein milieu de la nuit. Je soupirais et tentais tout de même de demander l'hospitalité pour la nuit. Il daigna me faire patienter dans une pièce au rez-de-chaussée du domaine. Les écuries.

Protégée de la prochaine arrivée du soleil, je m’assis au sol en attendant le réveil de Mademoiselle Luna.

Emmitouflée dans ses draps soyeux, Luna ronchonna. Toutes les histoires récentes lui avaient fait perdre le sommeil. Cet artefact perdu au fond de cette forêt la hantait. Elle était à ça de mettre fin à ses souffrances, à enfin redevenir une personne normale. Et il avait fallu que quelques énervés aux oreilles pointues viennent lui mettre des bâtons dans les roues. Rien que le fait d'y penser fit monter en elle une bouffée de colère. D'un geste rageur, elle écarta la couverture. Elle dormirait plus tard...

Elle enfila ses petites chaussures, et se dirigea vers sa coiffeuse. Elle ouvrit le petit tiroir central décoré de fleurs peintes, et en sortit une petite brosse. Il faisait nuit, et la chambre était plongée dans le noir, mais Luna avait répété ces gestes tant de fois qu'elle pouvaient les reproduire les yeux fermés. S'occuper de ses cheveux la calmait, et lui permettait de recentrer son attention. Autrefois, c'était sa mère qui s'en occupait... Elle chassa rapidement ce souvenir de son esprit. Elle devait se concentrer...

Il était évident que son père ne l'aiderait pas. Elle avait pourtant tout essayé : la négociation, la crise de colère, la crise de larmes, le chantage affectif... Rien n'avait fonctionné. Luna devait le reconnaître, les Elfes - qu'ils aillent tous en enfer - terrorisaient davantage son père qu'elle. Il est vrai qu'ils avaient prouvé leur valeur au combat, un léger fourmillement dans le genou se chargeait régulièrement de le lui rappeler.

Luna brossait ses cheveux d'un geste machinal, en échafaudant des plans tous plus complexes et farfelus les uns que les autres. Venant de l'extérieur, Luna entendit du bruit. Elle ne s'en préoccupa guère. Cela devait être un garde qui faisait sa ronde. L'idée resta dans l'esprit de la jeune fille, qui se figea. Etait-ce vraiment un garde ? Après tout, ils n'en faisaient pas d'habitude.

Luna détestait le reconnaître, mais sa mésaventure l'avait marquée. Plusieurs fois, elle avait rêvé qu'un groupe d'Elfes venait jusqu'au manoir, pour finir ce qu'ils avaient commencé dans la forêt. Elle avait demandé à son père de doubler les gardes, ce qu'il avait fait. Cela l'avait rassurée, au moins au début. Mais une petite voix ne cessait de lui dire que tout cela était vain. Si un groupe d'Elfes venaient jusqu'ici dans le but de la tuer, une poignée d'hommes supplémentaires ne ferait que les ralentir, au mieux. Sa raison luttait avec des arguments rationnels, mais son imagination l'emportait à grands coups de "et si ?".

Luna souffla d'agacement, reposa sa petite brosse, et se dirigea vers sa fenêtre, qui donnait sur l'entrée du domaine. Au loin, elle aperçut un homme, de dos. Son équipement était celui d'un des gardes. Il parlait avec un visiteur, et pointa du doigt vers l'aile est du domaine. Luna fronça les sourcils. Depuis sa malédiction, et plus encore depuis le suicide de la mère de Luna, les visiteurs étaient extrêmement rares. La jeune fille était notoirement connue comme la fille maudite, et par extension, les gens pensaient le domaine maudit. Seuls ceux qui n'avaient pas le choix venaient ici. Ou les étrangers. Avoir un visiteur au domaine Chantelombre était donc devenu une chose rare. Qu'il vienne de nuit était encore plus étrange.

Suivant la direction qu'il pointait, le visiteur partit. Poussée par la curiosité, Luna écrasa son nez sur la vitre, pour tenter de voir où cette personne allait, mais elle disparut rapidement de son champ de vision. Poussée par sa curiosité, Luna se métamorphosa en flaque de sang, et quitta sa chambre en s'infiltrant sous sa porte. Avec une vivacité impressionnante, la masse rougeâtre glissa sur les tapis, dans le silence de la nuit. Pour avoir fait le mur un certain nombre de fois, elle connaissait le chemin par cœur.

Finalement, après plusieurs minutes, elle se retrouva à l'air libre, où elle reprit sa forme normale. La fraîcheur de la nuit lui rougit le nez. Pressée d'avoir des réponses - et par l'envie de retourner rapidement à l'intérieur - elle chercha du regard le garde. Elle se dirigea vers le premier qu'elle aperçut.

- Ma... Mademoiselle Luna ? Mais qu'est-ce que...

- Vous discutiez avec une personne ? Qui était-ce ?

- Je... Je...

Le garde avait l'allure d'un enfant pris en train de manger un gâteau en cachette. D'habitude, Luna aimait bien faire cette impression sur ses domestiques, mais là, elle n'avait pas le temps. Quand elle souffla d'exaspération, un nuage de vapeur s'échappa de ses lèvres.

- Dépêchez-vous, je ne vais pas passer la nuit ici !

- Une femme a demandé à vous voir. Elle m'a paru bizarre alors...

- Une femme ? A quoi ressemblait-elle ?

- La peau pâle, les cheveux noirs...

Luna ne connaissait pas trente-six femmes à la peau pâle. Pouvait-il s'agir d'une des deux qu'elle avait rencontré dans la forêt ? Daraen l'avait prévenu qu'elles reviendraient la voir pour retenter leur chance dans la forêt. L'heure était-elle déjà arrivée ? Depuis ce qu'il s'était passé, Luna avait quelque peu perdu la notion du temps.

- Où l'avez-vous envoyée ?

- Aux écuries. Je lui ai dit d'attendre le matin pour venir vous demander audience. Mais si vous voulez mon avis, vous ne devriez pas...

- Quand j'aurais envie d'entendre votre opinion, je vous le ferais savoir.

Luna tourna les talons, et partit en direction des écuries. Elle devait en avoir le coeur net.

J'attendis la nuit pour me remettre en route, j'étais toutes proches de se fameux domaine et je pus trouver la direction qui me menait au domaine Chantelombre, j'étais sur qu'un grand manoir au bout d'un chemin ne pouvait appartenir qu'à une personne possédant le titre de baron ou duc ou autre adjectif flattant l'ego de ces humains trop surs d'eux.

Je réfléchissais déjà à la manière dont j'allais me présenter si je tombais face a un domestique mais c'était très compliqué de trouver une suites de mots cohérentes et sans sous-entendu pouvant me rendre suspecte, je suis sur que ces bourges ont assez d'argent pour engager tout un bataillon de mercenaires contre moi si jamais je venais a mal leurs parlers.

A la moitié du chemin mon corps s'arrêtas, mon esprit me parlas, « on peut laisser tomber cette histoire de pierre magique, reprendre la route pour le sud et oublier tous ceci. Cette petite humaine blonde serait bien capable de s'enfuir avec la pierre sans nous donner la moindre récompense ou droit d'utiliser la pierre et si ce n'est pas la fille ça peut être la femme qui fera acte d'égoïsme », mon esprit se torturait a se poser des questions sans réponses et j'étais prêtes à faire demi-tour.

Mais je ne pouvais pas abandonner, peut être que la pierre me guidera, me diras quoi faire dans cette vie et si je fesais demi-tour alors je serais remonter vers le nord pour rien. Je devais retourner dans cette forêt avec ces humaines après ce que j'ai fait avec elles et si la mort se trouve a la fin de cette quête alors je pourrais enfin trouver le repos.

Je repris mon avancée en direction du manoir, l'endroit était lugubre, on ne pouvait pas marcher tranquillement sur ce chemin sans regarder derrière soi ou s'imaginer que l'on est suivis, j'avais réellement l'impression que cet endroit était hanté, ça correspondait bien à cette petite humaine qui était terriblement étrange la première fois que je l'ai vue.

J'étais a une vingtaine de mètres de l'entrée du manoir, je vis un homme équipés d'une lanterne sortir de ce qui devais être une entrée secondaire donnant accès aux chambres des domestiques, sa dague qu'il portait a sa ceinture indiquait bien qu'il s'agissais d'un garde, il s'approchais de moi la lanterne lever à son visage pour lui permettre de voir au plus loin.



lorsque l'éclairage de sa lanterne lui fit apparaître mon visage, l'homme fronças les sourcils et s'arrêtas a quelques mètres de moi




L'homme était bien décidés à ne pas me laisser passer et ce même si je revenais avec mon plus beau sourire et un bouquet de fleurs. Je devais absolument passer quitte à me faire remarquer cela pourrait parvenir aux oreilles de la petite fille. Je fis mine de tourner les talons avant de courir vers le manoir pour retrouver la petite humaine, mais le même garde qui m'avais tourner le dos réussi à m'attraper et à me jeter au sol, heureusement je n'avais pas eu mal, malheureusement j'avais mis l'homme en colère et ce dernier dégaina sa dague pour me pointer avec.


Je saisis mon arc et ma dague et les levas en l'air comme signe que je ne voulais aucun mal


Le garde pris mon arc et ma dague et rengainas la sienne à sa ceinture




Je serrais les poings et fronçais les sourcils, j'avais envie de le rouer de coups jusqu'à ce qu'il perde ces dents et sa raison de vivre, l'homme me tourna le dos et repartis vers la demeure mes armes a la mains, je n'osais pas l'attaquer de peur qu'il me poignarde avec ma propre dague même si j'en avais fortement envie. Je devais trouver un moyen de parler à la petite baronne, je savais également qu'elle s'appellait Luna, cela m'aiderait à me faire comprendre auprès des gens de cette maison.

Je repensais à l'homme qui l'accompagnais, lui m'avait vue, lui savait qui j'étais, je devais retrouver cet homme, il pourrait me faire rentrer dans cette maison et me laisserait revoir Luna. Je commençais à faire le tour du manoir, cherchant quelqu'un avec qui je pourrais avoir de meilleur rapport.

Quelques chevaux se trouvaient là. Deux ânes, trois juments pleines, trois poneys chétifs et un vieux rabougris. Je supposais que la majorité des équidés dormaient dans les prés. Je m’approchais d’une des juments. Elle redressa la tête, curieuse et huma ma main. Etonnée de ne rien sentir, elle plaqua ses oreilles en arrière et se recula. Je restais là à la regarder, pensive.

Une forte odeur de sang parvint jusqu’à mes narines. Ce parfum suave réveilla ma soif. Je fermais les yeux, envoutée par l'odeur. Ma tête tournait. Mon corps me hurlait de le satisfaire.

J’avais toute la nuit. Personne ne verrait, personne n’entendrais. Et dans l’encolure d’un équidé, une morsure de vampire ne laissait quasiment aucune trace. Je m’approchais de l’un des deux ânes. Je posais ma main sur son cou chaud. Il ne bougea pas, comme paralysé. Ses yeux révulsés et son souffle découpé témoignaient de sa terreur. Autour, les autres animaux s'agitaient, tous s'éloignaient, se recroquevillant au fond de leurs boxe. Au creux de ma paume, je sentais les battements rapides du sang de l'âne. J'approchais mon visage de cette encolure si chaude, humant son odeur.

Je n’eus pas le temps d’aller plus loin qu’un bruit me fit dresser l’oreille. Je me retournais vers la porte et m'éloignais de l'âne pour me retrouver au milieu de l'écurie. J'étais en état d'alerte. Qui pourrait venir ici, en plein milieu de la nuit ? Seul le garde que j’avais vu tantôt savait que je m’y trouvais. Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir ?

Les battants de bois s’ouvrirent et la lumière de la lune éclaira une petite fille. Je fronçais le nez, devinant que l’odeur du sang _qui avait à présent disparu _ était la sienne. Je me rappelais l’avoir vu se transformer en flaque de sang et supposais qu’elle venait d’user de son étrange magie. Et cela me faisait toujours le même effet. Son odeur enivrante me faisait tourner la tête et me donner envie de sauter à la gorge du premier venu, qu’il s’agisse d’un âne… ou d’une délicieuse enfant. Il fallait vraiment que je lui dise d’arrêter. Si elle continuait, je finirais forcément par craquer.

Je me concentrais pour ne pas me jeter à son cou et me contentais de la regarder entrer dans les écuries. Les nobles demoiselles ne sortaient pas en pleine nuit pour se rendre dans leurs écuries sans raison… Soit ses pouvoirs lui permettaient de localiser les gens, soit le garde lui avait dit que j’étais ici.

Ses traits étaient ceux d’une mignonne petite fille humaine. A chacun de ses mouvements, ses bouclettes blondes dansaient autour de son visage potelé.

Debout au milieu des écuries, je la regardais sans prononcer un seul mot. Mon visage était impassible.