Druides et barde
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Druides et barde
La forêt était paisible. Tout ce qui parvenait à mes oreilles, c'étaient les pépiements des oiseaux les plus téméraires, et le givre du matin qui craquait sous mes pieds nus. Insensible au froid, ma robe légère offrait ma peau aux rayons du soleil matinal, qui parvenait à percer davantage que d'ordinaire à travers les arbres, du fait de l'absence de feuilles d'un grand nombre de ceux-ci. Je marchais au hasard, l'esprit occupé par mes pensées. Il fallait que je décide de ce que j'allais faire, maintenant que j'étais revenue de Telbara. Mes récentes aventures m'avaient laissée épuisée quelques jours, mais je commençais à reprendre des forces. La présence des arbres, autour de moi, m'avait rassérénée. Tout ce qui m'inquiétait encore, c'était le silence de l'autre.
Je m'immobilisai, m'assis contre un arbre, et me mis à jouer de la flûte, tout en laissant mes pensées libres de divaguer. En temps normal, je ne me serais pas inquiété du silence de l'autre. J'en aurais au contraire été heureuse. Mais, récemment, j'avais appris à... la comprendre, autant que je le pouvais, étant donné notre différence. Je ne lui en voulait plus... ou presque. Après tout, tout ce qu'elle faisait, c'était pour moi. Et puis elle était, finalement, une partie de moi, que je le veuille ou non.
Je me doutais de la raison de son silence. Elle m'en voulait. D'être partie de Telbara. D'avoir abandonné l'idée de retrouver Harzhan. Aussi bizarre que cela pût me sembler, elle appréciait notre compagnon de route. Pour une fois qu'elle aimait bien quelqu'un... Mais j'avais été obligée d'agir comme je l'avais fait. L'absence de la forêt m'avait terriblement affaiblie, j'avais craint de tomber malade. Comment pouvait-elle m'en vouloir d'avoir voulu nous sauver? Une fois encore, je tentai d'entrer en connexion avec cette partie de moi qu'était l'autre... N'y parvins pas. C'était elle qui parvenait à contrôler tout ça. Moi, je n'y comprenais rien.
Je soupirai, rangeai ma flûte, et me relevai en secouant la tête. Il ne fallait pas que je m'inquiète pour cela. Elle reviendrait au boût d'un moment, ou quand elle me croirait en danger, et alors je m'expliquerais. J'allais plutôt aller chercher quelques fruits d'hiver, si les arbres voulaient bien m'en donner. Puis je chercherais si des animaux avaient besoin de mes soins, ou d'un peu de nourriture. Pour mieux repérer les éventuels blessés, je pris ma forme lupine, et me mis à trottiner au milieu des arbres.
Soudain, un effluve me fis m'arrêter, et je me figeai au milieu des fourrés. Était-ce une odeur... humaine? Il allait falloir que j'aille voir ce qu'un humain faisait dans la Forêt du Calme. S'il menaçait la faune et la flore, j'essaierai de le convaincre de partir. Sinon, je pourrais l'aider à trouver ce qu'il cherchait, que ce soit un chemin ou une chose spécifique de la forêt. Je m'avançai donc en direction de l'odeur, mes oreilles de loup pointées vers l'avant, curieuse de ce que j'allais trouver.
Je m'immobilisai, m'assis contre un arbre, et me mis à jouer de la flûte, tout en laissant mes pensées libres de divaguer. En temps normal, je ne me serais pas inquiété du silence de l'autre. J'en aurais au contraire été heureuse. Mais, récemment, j'avais appris à... la comprendre, autant que je le pouvais, étant donné notre différence. Je ne lui en voulait plus... ou presque. Après tout, tout ce qu'elle faisait, c'était pour moi. Et puis elle était, finalement, une partie de moi, que je le veuille ou non.
Je me doutais de la raison de son silence. Elle m'en voulait. D'être partie de Telbara. D'avoir abandonné l'idée de retrouver Harzhan. Aussi bizarre que cela pût me sembler, elle appréciait notre compagnon de route. Pour une fois qu'elle aimait bien quelqu'un... Mais j'avais été obligée d'agir comme je l'avais fait. L'absence de la forêt m'avait terriblement affaiblie, j'avais craint de tomber malade. Comment pouvait-elle m'en vouloir d'avoir voulu nous sauver? Une fois encore, je tentai d'entrer en connexion avec cette partie de moi qu'était l'autre... N'y parvins pas. C'était elle qui parvenait à contrôler tout ça. Moi, je n'y comprenais rien.
Je soupirai, rangeai ma flûte, et me relevai en secouant la tête. Il ne fallait pas que je m'inquiète pour cela. Elle reviendrait au boût d'un moment, ou quand elle me croirait en danger, et alors je m'expliquerais. J'allais plutôt aller chercher quelques fruits d'hiver, si les arbres voulaient bien m'en donner. Puis je chercherais si des animaux avaient besoin de mes soins, ou d'un peu de nourriture. Pour mieux repérer les éventuels blessés, je pris ma forme lupine, et me mis à trottiner au milieu des arbres.
Soudain, un effluve me fis m'arrêter, et je me figeai au milieu des fourrés. Était-ce une odeur... humaine? Il allait falloir que j'aille voir ce qu'un humain faisait dans la Forêt du Calme. S'il menaçait la faune et la flore, j'essaierai de le convaincre de partir. Sinon, je pourrais l'aider à trouver ce qu'il cherchait, que ce soit un chemin ou une chose spécifique de la forêt. Je m'avançai donc en direction de l'odeur, mes oreilles de loup pointées vers l'avant, curieuse de ce que j'allais trouver.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Ces dernières semaines n'avaient pas été très amusantes.
Tout d'abord, j'ai eu du mal à gagner mon pain. En effet, je suis tombé à plusieurs reprises sur des gens n'aimant pas ma musique. C'est tout à fait normal. Mais ces brutes ont transmis leurs idées à leurs camarades de ripailles, et je me suis fait mettre à la porte. Une fois, deux fois, trois fois. Tout ceci n'est pas très joyeux.
De plus, j'ai eu des ennuis avec des hommes des bas-fonds, qui ont tenté de me prendre tout ce que j'avais sur moi, et accessoirement, de profiter de moi. J'ai eu bien du mal à m'en débarrasser, et dans la pagaille, j'ai réussi à briser ma harpe. Forcément, un barde sans instrument, ne peux pas jouer de la musique. Certes, j'avais encore ma guitare, mais je ne me sens pas bien quand je n'ai pas avec moi mes deux instruments. J'ai donc du en racheter une.
A cause de ces incidents, j'ai donc décidé de quitter la capitale de Telbara. Peut-être que le fait qu'un centaure pressé a failli m'écraser y est pour quelque chose. Dans tout les cas, j'ai décidé que cette ville n'avait plus besoin de moi pour le moment. J'en suis donc sortie. J'ai hésité un certain temps entre me diriger vers Estandre, ou parcourir les routes quelque temps afin de trouver de nouvelles chansons. Puis, j'ai réalisé que j'aurais pour un bon bout de temps afin de joindre Estandre a pied. J'ai donc décidé de faire les deux! Je pense que je vais m'arrêter à Veneraigle quelque temps, avant de repartir vers la ville. Si j'ai assez d'argent, j'achèterais un cheval.
Et me voila donc, traversant tranquillement la Forêt du Calme. J'ai décidé de couper par cette afin de gagner du temps et d'éviter les Ganavarelles, par crainte de tomber sur des bandits. Le temps est plutôt clément, et cette forêt porte assez bien son nom: à part le chant des oiseaux, on entend aucun bruit, la nature semble en parfait état, les arbres sont verdoyants. Ceci est agréable, et me donne envie de ralentir un peu ma marche.
Quand soudain, j'entendis un grognement. De toute évidence, il s'agit d'un animal. Je tourne la tête. Il s'agit d'un loup. La bête me fixe de ses yeux. On dirait qu'elle se demande si elle doit m'attaquer ou non. J'ai un peu peur: si elle me saute dessus, je n'aurais rien pour me défendre. J'utilise donc ce dont je me sers en cas de mauvaise rencontre. J'empoigne ma harpe, et fait mine de jouer une note. Insufflant un peu de magie à l'intérieur, je réussis à produire le son d'un hurlement d'ours derrière lui, espérant lui faire peur. Pendant ce temps, j'en profite pour détaler.
Tout d'abord, j'ai eu du mal à gagner mon pain. En effet, je suis tombé à plusieurs reprises sur des gens n'aimant pas ma musique. C'est tout à fait normal. Mais ces brutes ont transmis leurs idées à leurs camarades de ripailles, et je me suis fait mettre à la porte. Une fois, deux fois, trois fois. Tout ceci n'est pas très joyeux.
De plus, j'ai eu des ennuis avec des hommes des bas-fonds, qui ont tenté de me prendre tout ce que j'avais sur moi, et accessoirement, de profiter de moi. J'ai eu bien du mal à m'en débarrasser, et dans la pagaille, j'ai réussi à briser ma harpe. Forcément, un barde sans instrument, ne peux pas jouer de la musique. Certes, j'avais encore ma guitare, mais je ne me sens pas bien quand je n'ai pas avec moi mes deux instruments. J'ai donc du en racheter une.
A cause de ces incidents, j'ai donc décidé de quitter la capitale de Telbara. Peut-être que le fait qu'un centaure pressé a failli m'écraser y est pour quelque chose. Dans tout les cas, j'ai décidé que cette ville n'avait plus besoin de moi pour le moment. J'en suis donc sortie. J'ai hésité un certain temps entre me diriger vers Estandre, ou parcourir les routes quelque temps afin de trouver de nouvelles chansons. Puis, j'ai réalisé que j'aurais pour un bon bout de temps afin de joindre Estandre a pied. J'ai donc décidé de faire les deux! Je pense que je vais m'arrêter à Veneraigle quelque temps, avant de repartir vers la ville. Si j'ai assez d'argent, j'achèterais un cheval.
Et me voila donc, traversant tranquillement la Forêt du Calme. J'ai décidé de couper par cette afin de gagner du temps et d'éviter les Ganavarelles, par crainte de tomber sur des bandits. Le temps est plutôt clément, et cette forêt porte assez bien son nom: à part le chant des oiseaux, on entend aucun bruit, la nature semble en parfait état, les arbres sont verdoyants. Ceci est agréable, et me donne envie de ralentir un peu ma marche.
Quand soudain, j'entendis un grognement. De toute évidence, il s'agit d'un animal. Je tourne la tête. Il s'agit d'un loup. La bête me fixe de ses yeux. On dirait qu'elle se demande si elle doit m'attaquer ou non. J'ai un peu peur: si elle me saute dessus, je n'aurais rien pour me défendre. J'utilise donc ce dont je me sers en cas de mauvaise rencontre. J'empoigne ma harpe, et fait mine de jouer une note. Insufflant un peu de magie à l'intérieur, je réussis à produire le son d'un hurlement d'ours derrière lui, espérant lui faire peur. Pendant ce temps, j'en profite pour détaler.
Corya- Novice
- Race : Humain
Re: Druides et barde
Je traversai une zone très boisée, et tombai presque nez à nez avec l'intrus. De surprise, je ne pus retenir un grondement. L'humaine qui se trouvait là se retourna alors vers moi, et je me trouvai face à une jolie figure, et de beaux yeux pour le moment traversés par un éclat de peur. Je cessai immédiatement mon grondement, un peu penaude de m'être ainsi laissée impressionner. Je n'avais pas voulu lui faire peur... Alors que j'hésitais à reprendre ma forme humanoïde, elle fit un mouvement brusque, dégainant... une harpe? Je n'eus pas le temps de m'interroger. La jeune femme pinça une se ses cordes, quand soudain... un grondement d'ours se fit entendre derrière moi.
Je sursautai, et me retournai d'un bloc. C'était peut-être de lui qu'elle avait eu peur, et non de moi. J'allais tenter de l'apaiser, avant de me révéler à la jeune humaine. Je fus tout à fait surprise de me trouver face à du vide. Ça alors. Je ne comprenais plus rien à ce qui m'arrivait. La rencontre d'une humaine. Sa peur. Le fait qu'elle sorte une harpe et en joue une note. La présence d'un ours sans que je l'ai sentis arriver. Puis son absence, alors que j'étais certaine de l'avoir entendu. J'émis un gémissement d'incompréhension, me retournai vers la jeune femme... qui n'était plus là, mais courait, quelques mètres plus loin.
J'hésitai sur la conduite à tenir. La poursuivre lui ferait peur, et ce n'était pas mon but. Mais je ne voulais pas la perdre. Elle risquait de tomber sur un prédateur. Et puis, si elle était perdue? Je me décidai donc à me retransformer, même si je savais que l'autre m'aurait dit que c'était risqué. Tout cela pouvait être un piège. Mais je me refusais à le croire. Je retrouvai donc ma forme humanoïde et, d'une voix claire, hélai la jeune femme:
Maïlinya : Attendez! Je ne veux pas vous faire de mal!
Dans le même temps, je levai les mains, les mettant bien en évidence, et lui adressai un grand sourire franc. Il était assez rare de rencontrer des humains en pleine forêt! Ma grande curiosité me tiraillait quant à sa présence ici. Et puis peut-être aurait-elle des histoires à me raconter! En plus, elle avait une harpe, et j'adorais la musique.
Tandis que je m'apprétais à m'approcher d'elle, j'eus l'impression qu'un autre effluve me parvenait. N'étions-nous pas seule? Je ne parvins pas à déterminer si cette autre présence était humaine ou animale et je parcourus les alentours des yeux, légèrement en alerte.
Je sursautai, et me retournai d'un bloc. C'était peut-être de lui qu'elle avait eu peur, et non de moi. J'allais tenter de l'apaiser, avant de me révéler à la jeune humaine. Je fus tout à fait surprise de me trouver face à du vide. Ça alors. Je ne comprenais plus rien à ce qui m'arrivait. La rencontre d'une humaine. Sa peur. Le fait qu'elle sorte une harpe et en joue une note. La présence d'un ours sans que je l'ai sentis arriver. Puis son absence, alors que j'étais certaine de l'avoir entendu. J'émis un gémissement d'incompréhension, me retournai vers la jeune femme... qui n'était plus là, mais courait, quelques mètres plus loin.
J'hésitai sur la conduite à tenir. La poursuivre lui ferait peur, et ce n'était pas mon but. Mais je ne voulais pas la perdre. Elle risquait de tomber sur un prédateur. Et puis, si elle était perdue? Je me décidai donc à me retransformer, même si je savais que l'autre m'aurait dit que c'était risqué. Tout cela pouvait être un piège. Mais je me refusais à le croire. Je retrouvai donc ma forme humanoïde et, d'une voix claire, hélai la jeune femme:
Maïlinya : Attendez! Je ne veux pas vous faire de mal!
Dans le même temps, je levai les mains, les mettant bien en évidence, et lui adressai un grand sourire franc. Il était assez rare de rencontrer des humains en pleine forêt! Ma grande curiosité me tiraillait quant à sa présence ici. Et puis peut-être aurait-elle des histoires à me raconter! En plus, elle avait une harpe, et j'adorais la musique.
Tandis que je m'apprétais à m'approcher d'elle, j'eus l'impression qu'un autre effluve me parvenait. N'étions-nous pas seule? Je ne parvins pas à déterminer si cette autre présence était humaine ou animale et je parcourus les alentours des yeux, légèrement en alerte.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Cela faisait un moment que Nienor avait... Abandonné Abeldark, dans cette auberge du Sud de Telbara. Enfin... L'immense forêt d'Elegar'a n'aidait pas les voyageurs à déterminer réellement la frontière entre le Royaume Humain et le reste du Sud d'Orcande, même si de nombreuses personnes considéraient que la Méterre formait une frontière naturelle tout à fait satisfaisante.
La réaction de la jeune femme avait été quelque peu exagérée, mais la présence de Vard dans cette taverne forestière avait de quoi faire réagir de cette façon Nienor : il avait prit la tête du groupe de bandits après s'être occupé de son précédent capitaine, lors d'un duel sanglant et violent qui avait affirmé son autorité aux yeux de ses hommes, plus que le fait d'avoir simplement gagné.
Vard était un Humain violent, qui s'en était souvent prit à Nienor, à la fois physiquement et mentalement. Elle avait été chanceuse de ne jamais avoir été dans les lits des soudards, mais c'était dû à la peur qu'elle ne se transforme et charcute son partenaire. Et pour faire passer cette... "Frustration", elle avait été régulièrement frappée par les plus violents de la bande, ou insultée, humiliée, rabaissée.
A la vue de son ancien tortionnaire, elle avait donc réagit de la façon la plus logique, de son point de vue : elle avait prit la fuite.
Heureusement, elle n'avait pas été reconnu, ou bien elle n’intéressait pas ses anciens geôliers, car elle n'avait pas été suivie. Pour autant, Nienor avait préféré continuer sa route vers le Nord. Elle était épuisée par ses nombreux voyages et souhaitait à présent retrouver une vie plus calme, plus sédentaire. Elle voulait remonter vers le Nord, vers la région où se dressait autrefois son village natal.
La route était longue, surtout parce qu'elle avait décidé de voyage comme une Humaine et non pas comme une louve : après avoir volé des vêtements à des lavandières, et esquivé leurs époux qui la chassaient en hurlant "Leu ! Leu !", elle s'était retransformée en Humaine et s'était habillée, après avoir effectué à l'arrache quelques retouches.
Le chemin avait été long, et plus d'une fois elle avait mendié sa nourriture dans les villes et villages, avant de parvenir à la Forêt du Calme, du moins, c'était ainsi qu'elle avait été nommée par les habitants des environs.
La jeune femme, à genoux près d'une rivière, finissait de boire l'eau contenue dans ses mains en coupe. Elle releva sa tête, alors que sa longue mèche blanche tombait sur ses yeux. Elle la replaça derrière son oreille, avant de sursauter : la louve venait d'entendre un rugissement d'ours. Elle leva la tête et renifla les environs. Rien. Pas trace d'ours. Par contre... Une odeur d'Humaine, et une étrange, celle du bois, mais un bois étrange, vivant. Intriguée, Nienor se leva et empoigna le bâton qu'elle utilisait pour se défendre depuis qu'elle avait reprit forme Humaine, et se dirigea vers la source de ces odeurs.
Après avoir couru parmi quelques fourrés, elle arriva devant deux femmes. L'une était vêtue de rouge, et était brune. Elle tenait un instrument entre ses mains, une sorte de mandoline. L'autre avait la peau verte, des cheveux semblables à de la mousse, avec des brindilles qui en émergeaient.
Nienor était essoufflée, après avoir couru, tenant son bâton de façon défensive. Haletante, elle regarda alternativement les deux femmes, sans savoir que dire.
La réaction de la jeune femme avait été quelque peu exagérée, mais la présence de Vard dans cette taverne forestière avait de quoi faire réagir de cette façon Nienor : il avait prit la tête du groupe de bandits après s'être occupé de son précédent capitaine, lors d'un duel sanglant et violent qui avait affirmé son autorité aux yeux de ses hommes, plus que le fait d'avoir simplement gagné.
Vard était un Humain violent, qui s'en était souvent prit à Nienor, à la fois physiquement et mentalement. Elle avait été chanceuse de ne jamais avoir été dans les lits des soudards, mais c'était dû à la peur qu'elle ne se transforme et charcute son partenaire. Et pour faire passer cette... "Frustration", elle avait été régulièrement frappée par les plus violents de la bande, ou insultée, humiliée, rabaissée.
A la vue de son ancien tortionnaire, elle avait donc réagit de la façon la plus logique, de son point de vue : elle avait prit la fuite.
Heureusement, elle n'avait pas été reconnu, ou bien elle n’intéressait pas ses anciens geôliers, car elle n'avait pas été suivie. Pour autant, Nienor avait préféré continuer sa route vers le Nord. Elle était épuisée par ses nombreux voyages et souhaitait à présent retrouver une vie plus calme, plus sédentaire. Elle voulait remonter vers le Nord, vers la région où se dressait autrefois son village natal.
La route était longue, surtout parce qu'elle avait décidé de voyage comme une Humaine et non pas comme une louve : après avoir volé des vêtements à des lavandières, et esquivé leurs époux qui la chassaient en hurlant "Leu ! Leu !", elle s'était retransformée en Humaine et s'était habillée, après avoir effectué à l'arrache quelques retouches.
Le chemin avait été long, et plus d'une fois elle avait mendié sa nourriture dans les villes et villages, avant de parvenir à la Forêt du Calme, du moins, c'était ainsi qu'elle avait été nommée par les habitants des environs.
La jeune femme, à genoux près d'une rivière, finissait de boire l'eau contenue dans ses mains en coupe. Elle releva sa tête, alors que sa longue mèche blanche tombait sur ses yeux. Elle la replaça derrière son oreille, avant de sursauter : la louve venait d'entendre un rugissement d'ours. Elle leva la tête et renifla les environs. Rien. Pas trace d'ours. Par contre... Une odeur d'Humaine, et une étrange, celle du bois, mais un bois étrange, vivant. Intriguée, Nienor se leva et empoigna le bâton qu'elle utilisait pour se défendre depuis qu'elle avait reprit forme Humaine, et se dirigea vers la source de ces odeurs.
Après avoir couru parmi quelques fourrés, elle arriva devant deux femmes. L'une était vêtue de rouge, et était brune. Elle tenait un instrument entre ses mains, une sorte de mandoline. L'autre avait la peau verte, des cheveux semblables à de la mousse, avec des brindilles qui en émergeaient.
Nienor était essoufflée, après avoir couru, tenant son bâton de façon défensive. Haletante, elle regarda alternativement les deux femmes, sans savoir que dire.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
Ma note avait eu l'effet recherché: le loup a bondi et s'est retourné immédiatement. Le temps qu'il réalise qu'il n'y avait rien derrière lui, je devrais être assez loin. Mais il se produit alors quelque chose que je n'aurais pas pu ni prévoir ni imaginer, quelque chose de magnifique: le loup se transforma rapidement en une jeune femme. Et pas n'importe quelle jeune femme. Ses cheveux sont semblables à une sorte de mousse, on aurait juré du lichen. Mais ce n'est pas cela le plus choquant: sa peau est verte. Je n'avais jamais vu ça de ma vie. Je me creuse la tête rapidement, puis cela me tombe dessus comme une évidence: c'est une dryade!
Je n'aurais jamais pensé en voir une. Même dans Telbara, elles sont extrêmement rares. Je ne sais pas pourquoi, mais il paraît qu'elles ont besoin de la nature pour vivre. Celle-ci lève alors ses mains et me lance:
Maïlinya : Attendez! Je ne veux pas vous faire de mal!
Sans même réfléchir, je la crois immédiatement. Je suis réellement passionnée par cette créature. Elles sont donc réelles? Il y en a donc dans cette forêt? Elle peut se transformer en loup? Toutes les dryades en sont-elles capables? J'ai toute une foule de questions, mais la personne la plus appropriée pour y répondre semble la dryade elle-même. Alors que j'allais l'approcher, celle-ci se mit à tourner légèrement la tête. Peu après, une autre femme arriva. Elle l'aurait perçue? Peut-être est-ce une dryade elle aussi?
J'observe alors la nouvelle arrivante. Elle tient une sorte de grand bâton dans ces mains. Elle semble nettement plus humaine que l'autre, à part une sorte de mèche blanche dans sa chevelure noire. Intéressant contraste. Aucune d'entre nous ne semblant savoir quoi faire, je me décide donc à briser le silence:
CORYA - Excusez moi, mais, êtes-vous des dryades? De vraies dryades?
Cette rencontre me rend très enjouée. Peu de gens ont eu de chance dans leur vie d'en rencontrer! J'ai tellement hâte d'en apprendre plus sur elles! Peut-être pourrais-je leur chanter un petit quelque chose? Mais le moment semble plutôt inopportun. Et, celle à la peau verte contemple l'autre d'un regard douteux: elle ne semble pas la connaître. Serait-elle perdue? En tout cas, j'ai très envie d'engager la conversation. Tout ceci est tellement intéressant!
Je n'aurais jamais pensé en voir une. Même dans Telbara, elles sont extrêmement rares. Je ne sais pas pourquoi, mais il paraît qu'elles ont besoin de la nature pour vivre. Celle-ci lève alors ses mains et me lance:
Maïlinya : Attendez! Je ne veux pas vous faire de mal!
Sans même réfléchir, je la crois immédiatement. Je suis réellement passionnée par cette créature. Elles sont donc réelles? Il y en a donc dans cette forêt? Elle peut se transformer en loup? Toutes les dryades en sont-elles capables? J'ai toute une foule de questions, mais la personne la plus appropriée pour y répondre semble la dryade elle-même. Alors que j'allais l'approcher, celle-ci se mit à tourner légèrement la tête. Peu après, une autre femme arriva. Elle l'aurait perçue? Peut-être est-ce une dryade elle aussi?
J'observe alors la nouvelle arrivante. Elle tient une sorte de grand bâton dans ces mains. Elle semble nettement plus humaine que l'autre, à part une sorte de mèche blanche dans sa chevelure noire. Intéressant contraste. Aucune d'entre nous ne semblant savoir quoi faire, je me décide donc à briser le silence:
CORYA - Excusez moi, mais, êtes-vous des dryades? De vraies dryades?
Cette rencontre me rend très enjouée. Peu de gens ont eu de chance dans leur vie d'en rencontrer! J'ai tellement hâte d'en apprendre plus sur elles! Peut-être pourrais-je leur chanter un petit quelque chose? Mais le moment semble plutôt inopportun. Et, celle à la peau verte contemple l'autre d'un regard douteux: elle ne semble pas la connaître. Serait-elle perdue? En tout cas, j'ai très envie d'engager la conversation. Tout ceci est tellement intéressant!
Corya- Novice
- Race : Humain
Re: Druides et barde
Mon odorat ne m'avait pas trompé. Tandis que la musicienne s'arrêtait de courir pour se tourner vers moi, une autre jeune femme apparut, assez grande, vêtue d'habits reprisés, de longs cheveux noirs parsemés d'une mèche blanche tombant autour d'elle, de magnifiques yeux d'une incroyable couleur entre le bleu et le violet fixés sur nous, un bâton à la main. Devant son attitude défensive, je n'osai pas faire un mouvement, de peur de déclencher encore une réaction de crainte. Je me mis à regarder alternativement les deux femmes, ne sachant que faire. Ce fut la musicienne qui brisa la glace, en demandant:
CORYA - Excusez moi, mais, êtes-vous des dryades? De vraies dryades?
Je fus impressionnée de sa déduction. Tout le monde ne connaissait pas notre existence. Cette jeune femme devait s'intéresser à beaucoup de choses. Mon sourire s'élargit, et je lui répondis:
Maïlinya : Oui, je suis une dryade. Je me prénomme Maïlinya, enchantée! Vous êtes musicienne? Mais, dîtes-moi, n'avez-vous pas entendu un ours?
Je me retournai vers l'autre femme et enchaînai, curieuse:
Maïlinya : Et vous, qui êtes-vous? Ne vous inquiétez pas, nous ne vous voulons aucun mal.
Tout en lui parlant, je me mis à la détailler. Elle était vraiment très belle, avec ses cheveux d'ébène, ses yeux suprenants, son corps élancé et son teint légèrement hâlé. Ses vêtements, qui ne la mettaient pas en valeur, ne semblaient pas avoir été taillés pour elle. Peut-être était-elle pauvre. Elle avait l'air presque fragile, mais ses yeux dégageaient une force qui offrait un contraste saisissant. Quant à la musicienne, elle était tout de rouge vêtue, et ne passait pas inaperçue au milieu des arbres. Elle affichait un air joyeux, et son voix était douce. Je me demandais vraiment ce que ce deux jeunes femmes pouvaient faire au milieu de la forêt.
CORYA - Excusez moi, mais, êtes-vous des dryades? De vraies dryades?
Je fus impressionnée de sa déduction. Tout le monde ne connaissait pas notre existence. Cette jeune femme devait s'intéresser à beaucoup de choses. Mon sourire s'élargit, et je lui répondis:
Maïlinya : Oui, je suis une dryade. Je me prénomme Maïlinya, enchantée! Vous êtes musicienne? Mais, dîtes-moi, n'avez-vous pas entendu un ours?
Je me retournai vers l'autre femme et enchaînai, curieuse:
Maïlinya : Et vous, qui êtes-vous? Ne vous inquiétez pas, nous ne vous voulons aucun mal.
Tout en lui parlant, je me mis à la détailler. Elle était vraiment très belle, avec ses cheveux d'ébène, ses yeux suprenants, son corps élancé et son teint légèrement hâlé. Ses vêtements, qui ne la mettaient pas en valeur, ne semblaient pas avoir été taillés pour elle. Peut-être était-elle pauvre. Elle avait l'air presque fragile, mais ses yeux dégageaient une force qui offrait un contraste saisissant. Quant à la musicienne, elle était tout de rouge vêtue, et ne passait pas inaperçue au milieu des arbres. Elle affichait un air joyeux, et son voix était douce. Je me demandais vraiment ce que ce deux jeunes femmes pouvaient faire au milieu de la forêt.
Dernière édition par Maïlinya le Lun 25 Jan 2016 - 13:34, édité 1 fois
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
La femme vêtue de rouge demanda à la femme au teint verdate et à Nienor si elles étaient toutes deux des Dryades. La louve se posait quelques questions quant à l'autre femme, son teint étant loin d'être celui d'une Humaine. L'inconnu affirma être réellement une Dryade, ce qui clarifiait la situation. Elle se présenta comme étant "Maïlinya". Elle demanda à celle qui portait entre ses mains l'étrange mandoline si elle n'avait pas entendu un ours. La jeune femme ne pipa mot, n'ayant pas senti d'ours dans les parage. Après tout, pour le moment, elle n'avait pas été réellement sollicitée. Jusqu'à ce que la Dryade se tourne vers elle, pour lui demander qui elle était, tout en lui assurant qu'elle ne devait être inquiétée : aucune des deux autres femmes ne lui voulaient du mal, à priori.
Nienor desserra sa prise sur son bâton. Ses ongles, longs et qu'elle taillait en pointe régulièrement, lui avaient piqué la paume de la main et quelques fines taches rouges apparaissaient sur sa peau crasseuse, ce qui donnait une étrange odeur, un mélange cuivré et l'odeur d'humus.
"Et bien, je me nomme Nienor. Et... Je suis une Humaine."
"Humaine" si on exceptait ses "griffes", son air sauvage et ses yeux qui se doraient légèrement en cas de stress. Mais, pour autant, mieux valait ne pas dire "Louve", ce serait difficile à expliquer aux autres femmes et surtout, risquait de les effrayer. Elle s'appuya sur son bâton, en regardant autour d'elle.
"J'ai entendu un ours, oui, mais je n'ai pas l'impression qu'il y en ai dans les parages. Je n'ai pas entendu d'autres rugissements."
Enfin, elle n'avait pas senti de plantigrades, ce serait bien plus juste, mais aussi bien plus difficile à expliquer. La forêt était... Enfin, non, elle n'était pas silencieuse, elle pouvait encore entendre quelques oiseaux piailler et sentir les environs. Un blaireau avait sorti la tête de son terrier pour voir ce qu'il se passait, avant de retourner se cacher.
"Que faites-vous ici ? Si ce n'est indiscret ?"
Nienor desserra sa prise sur son bâton. Ses ongles, longs et qu'elle taillait en pointe régulièrement, lui avaient piqué la paume de la main et quelques fines taches rouges apparaissaient sur sa peau crasseuse, ce qui donnait une étrange odeur, un mélange cuivré et l'odeur d'humus.
"Et bien, je me nomme Nienor. Et... Je suis une Humaine."
"Humaine" si on exceptait ses "griffes", son air sauvage et ses yeux qui se doraient légèrement en cas de stress. Mais, pour autant, mieux valait ne pas dire "Louve", ce serait difficile à expliquer aux autres femmes et surtout, risquait de les effrayer. Elle s'appuya sur son bâton, en regardant autour d'elle.
"J'ai entendu un ours, oui, mais je n'ai pas l'impression qu'il y en ai dans les parages. Je n'ai pas entendu d'autres rugissements."
Enfin, elle n'avait pas senti de plantigrades, ce serait bien plus juste, mais aussi bien plus difficile à expliquer. La forêt était... Enfin, non, elle n'était pas silencieuse, elle pouvait encore entendre quelques oiseaux piailler et sentir les environs. Un blaireau avait sorti la tête de son terrier pour voir ce qu'il se passait, avant de retourner se cacher.
"Que faites-vous ici ? Si ce n'est indiscret ?"
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
La femme a la peau verte n'eut aucune hésitation. Elle déclara immédiatement qu'elle était une dryade. Elle posa ensuite à son tour quelques questions:
MAÏLINYA - Je me prénomme Maïlinya, enchantée! Vous êtes musicienne? Mais, dîtes-moi, n'avez-vous pas entendu un ours?
Elle aussi semble heureuse de rencontrer quelqu'un. Il faut dire qu'elle ne doit pas voir grand monde dans cette forêt! En effet, nombre de gens ont les bois pour crainte, et la plupart des autres personnes préfèrent tout de même les routes. De plus, même si une personne traversait la forêt, elle aurait peu de chance de tomber par hasard sur Maïlinya comme moi. Quelle chance j'ai donc! J'essaie d'imprégner le maximum d'images de cet endroit qui allait devenir pour moi un endroit magique.
L'autre femme déclara s'appeler Nienor. Elle, par contre, était humaine. Elle a l'air d'être moins à l'aise avec nous. Peut-être est-ce une fugitive? Non, elle n'en a pas vraiment le profil. Il s'agissait peut-être d'une femme comme moi, désirant éviter les routes. Mais pourquoi serait-elle craintive? Peut-être est-elle impressionnée par la dryade, ce qui serait tout à fait compréhensible. D'autant plus si elle l'a vue se transformer de louve à humanoïde.
CORYA - Enchantée! Je suis Corya, et je suis une barde itinérante. Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas d'ours ici, je vous expliquerai sans doute un peu plus tard.
Puis, pour répondre à la question de Nienor:
CORYA - Je voyage actuellement vers Estandre, où j'espère que des gens écouteront mes contes avec enthousiasme. Certes, c'est loin, mais j'ai l'habitude des voyages.
Je connais plus ou moins la région, même si je demande souvent mon chemin. Voyager aux cotés d'une dryade serait si intéressant! Et puis, je pourrais leur chanter quelques mélodies de mon cru, je suis sure qu'elles apprécieraient! Une forêt est un cheminement long et répétitif, silencieux, et parfois même, dangereux. Si les deux femmes m'accompagnaient, je serais moins seule, et j'aurais un public, même restreint. Qui sait, elles inspireront peut-être mes chansons?
MAÏLINYA - Je me prénomme Maïlinya, enchantée! Vous êtes musicienne? Mais, dîtes-moi, n'avez-vous pas entendu un ours?
Elle aussi semble heureuse de rencontrer quelqu'un. Il faut dire qu'elle ne doit pas voir grand monde dans cette forêt! En effet, nombre de gens ont les bois pour crainte, et la plupart des autres personnes préfèrent tout de même les routes. De plus, même si une personne traversait la forêt, elle aurait peu de chance de tomber par hasard sur Maïlinya comme moi. Quelle chance j'ai donc! J'essaie d'imprégner le maximum d'images de cet endroit qui allait devenir pour moi un endroit magique.
L'autre femme déclara s'appeler Nienor. Elle, par contre, était humaine. Elle a l'air d'être moins à l'aise avec nous. Peut-être est-ce une fugitive? Non, elle n'en a pas vraiment le profil. Il s'agissait peut-être d'une femme comme moi, désirant éviter les routes. Mais pourquoi serait-elle craintive? Peut-être est-elle impressionnée par la dryade, ce qui serait tout à fait compréhensible. D'autant plus si elle l'a vue se transformer de louve à humanoïde.
CORYA - Enchantée! Je suis Corya, et je suis une barde itinérante. Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas d'ours ici, je vous expliquerai sans doute un peu plus tard.
Puis, pour répondre à la question de Nienor:
CORYA - Je voyage actuellement vers Estandre, où j'espère que des gens écouteront mes contes avec enthousiasme. Certes, c'est loin, mais j'ai l'habitude des voyages.
Je connais plus ou moins la région, même si je demande souvent mon chemin. Voyager aux cotés d'une dryade serait si intéressant! Et puis, je pourrais leur chanter quelques mélodies de mon cru, je suis sure qu'elles apprécieraient! Une forêt est un cheminement long et répétitif, silencieux, et parfois même, dangereux. Si les deux femmes m'accompagnaient, je serais moins seule, et j'aurais un public, même restreint. Qui sait, elles inspireront peut-être mes chansons?
Corya- Novice
- Race : Humain
Re: Druides et barde
La femme à la mèche blanche me répondit qu'elle se prénommait Nienor et qu'elle était humaine. Etrange. J'aurais juré que son odeur avait quelque-chose de différent! Mais peut-être avait-elle simplement passé tant de temps dans les bois qu'elle avait pris l'odeur de la forêt. Elle sembla se relâcher quelque-peu, et cessa de tenir son bâton comme une arme. Je fis silencieusement remarquer à l'autre qu'elle n'était pas agressive, mais juste effrayée. Mon autre moi ne sembla qu'à demi convaincue... Elle se méfiait toujours de tout!
Je fus détournée de mon monologue intérieure par Nienor, qui nous demanda ce que nous faisions là. La musicienne répondit qu'elle était une barde itinérante, ce qui alluma une étincelle dans mon regard... Itinérante! Elle devait avoir des tas de choses à raconter! Tandis que je me réjouissais, elle ajouta:
-Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas d'ours ici, je vous expliquerai sans doute un peu plus tard.
Nous expliquer plus tard? Que voulait-elle dire par là? Etait-elle, d'une façon ou d'une autre, liée avec le rugissement de l'ours? L'autre s'agita de nous, un poil victorieuse. Je la fis toutefois taire. Ce n'était pas parce-que Corya, comme elle s'était présentée, savait quelque-chose sur l'ours qu'elle était dangereuse pour autant. Je continuai de sourire aux deux autres, espérant que l'autre n'allait pas insister pour sortir, et gâcher cette rencontre. C'était si rare... La barde continuait:
- Je voyage actuellement vers Estandre, où j'espère que des gens écouteront mes contes avec enthousiasme. Certes, c'est loin, mais j'ai l'habitude des voyages.
Estandre... Elle était courageuse. Voyager ainsi toute seule devait être long et risqué, surtout pour une jeune musicienne... Je me hâtai de lui proposer:
- Si vous voulez, nous pouvons faire un peu de chemin ensemble. Je connais bien la forêt, et je peux nous faire prendre les chemins les plus aisés et les plus sûrs. Et ainsi, vous me conterez quelques-une de vos aventures?
Je la fixai, pleine d'espoir, et me retournai vers l'autre jeune femme, ajoutant :
- Si cela ne gène personne, nous pouvons même marcher à trois. Cela dissuadera les éventuels brigands. Et comme je ne dors pas, je peux également monter la garde pour vous la nuit.
Je leur adressai à toute deux un grand sourire. J'espérais qu'elles accepteraient. Et que l'autre ne viendrait pas m'embêter...
Je fus détournée de mon monologue intérieure par Nienor, qui nous demanda ce que nous faisions là. La musicienne répondit qu'elle était une barde itinérante, ce qui alluma une étincelle dans mon regard... Itinérante! Elle devait avoir des tas de choses à raconter! Tandis que je me réjouissais, elle ajouta:
-Ne vous inquiétez pas, il n'y a pas d'ours ici, je vous expliquerai sans doute un peu plus tard.
Nous expliquer plus tard? Que voulait-elle dire par là? Etait-elle, d'une façon ou d'une autre, liée avec le rugissement de l'ours? L'autre s'agita de nous, un poil victorieuse. Je la fis toutefois taire. Ce n'était pas parce-que Corya, comme elle s'était présentée, savait quelque-chose sur l'ours qu'elle était dangereuse pour autant. Je continuai de sourire aux deux autres, espérant que l'autre n'allait pas insister pour sortir, et gâcher cette rencontre. C'était si rare... La barde continuait:
- Je voyage actuellement vers Estandre, où j'espère que des gens écouteront mes contes avec enthousiasme. Certes, c'est loin, mais j'ai l'habitude des voyages.
Estandre... Elle était courageuse. Voyager ainsi toute seule devait être long et risqué, surtout pour une jeune musicienne... Je me hâtai de lui proposer:
- Si vous voulez, nous pouvons faire un peu de chemin ensemble. Je connais bien la forêt, et je peux nous faire prendre les chemins les plus aisés et les plus sûrs. Et ainsi, vous me conterez quelques-une de vos aventures?
Je la fixai, pleine d'espoir, et me retournai vers l'autre jeune femme, ajoutant :
- Si cela ne gène personne, nous pouvons même marcher à trois. Cela dissuadera les éventuels brigands. Et comme je ne dors pas, je peux également monter la garde pour vous la nuit.
Je leur adressai à toute deux un grand sourire. J'espérais qu'elles accepteraient. Et que l'autre ne viendrait pas m'embêter...
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
La femme vêtue de rouge expliqua qu'il n'y avait pas d'ours dans les parages, mais qu'elle allait en expliquer la raison un peu plus tard. Donc... "Corya", comme elle s'était présentée, cherchait à rejoindre Estandre pour s'y produire, ce qui expliquait la présence de l'étrange instrument de musique qu'elle tenait. Etait-ce ce dernier qui avait produit le rugissement de l'ours ? Etrange... Maïlinya, quant à elle, proposa de faire le chemin en direction d'Estandre ensemble, pour dissuader les éventuels bandits. Nienor faillit objecter que trois femmes ensemble allaient difficilement repousser d'hypothétiques agresseurs, bien au contraire, mais préféra laisser ses illusions à la Dryade.
"Je n'y vois guère d'objections. Personnellement... Je reviens à Estandre, après bien des années d'absence."
Elle doutait pouvoir retrouver son village natal, et ne souhaitait pas y retourner. Après tout, quel intérêt avait-elle à cela ? A part éveiller de vieilles blessures, aucun. Elle se reprit rapidement et proposa aux deux femmes de reprendre la route vers le Nord, puisque telle était leur destination commune. Elles acceptèrent et le trio partit d'un bon pas en direction du Nord. C'était assez laborieux, surtout parce qu'elles avaient du mal à se repérer véritablement. Enfin, d'ordinaire, Nienor se dirigeait après s'être transformée en louve, mais ce ne serait pas l'idée la plus sage, là, dès maintenant. Cela ne l'aiderait pas à recevoir leur confiance.
Elle se repérait tout de même à l'aide de son odorat. Même si ce dernier était moins puissant que sous sa forme lupine, il restait assez aiguisé pour la prévenir d'éventuels dangers, même si l'odeur cuivrée de son sang était quelque peu distrayant.
La nuit finit par étendre son voile d'ombre au-dessus de la forêt, forçant le trio à s'arrêter pour la nuit. Alors qu'elles se réchauffaient les mains à un feu menaçant de s'éteindre au moindre coup de vent, Nienor se tourna vers Corya.
"Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?"
"Je n'y vois guère d'objections. Personnellement... Je reviens à Estandre, après bien des années d'absence."
Elle doutait pouvoir retrouver son village natal, et ne souhaitait pas y retourner. Après tout, quel intérêt avait-elle à cela ? A part éveiller de vieilles blessures, aucun. Elle se reprit rapidement et proposa aux deux femmes de reprendre la route vers le Nord, puisque telle était leur destination commune. Elles acceptèrent et le trio partit d'un bon pas en direction du Nord. C'était assez laborieux, surtout parce qu'elles avaient du mal à se repérer véritablement. Enfin, d'ordinaire, Nienor se dirigeait après s'être transformée en louve, mais ce ne serait pas l'idée la plus sage, là, dès maintenant. Cela ne l'aiderait pas à recevoir leur confiance.
Elle se repérait tout de même à l'aide de son odorat. Même si ce dernier était moins puissant que sous sa forme lupine, il restait assez aiguisé pour la prévenir d'éventuels dangers, même si l'odeur cuivrée de son sang était quelque peu distrayant.
La nuit finit par étendre son voile d'ombre au-dessus de la forêt, forçant le trio à s'arrêter pour la nuit. Alors qu'elles se réchauffaient les mains à un feu menaçant de s'éteindre au moindre coup de vent, Nienor se tourna vers Corya.
"Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?"
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
La dryade nommée Maïlinya semblait plutôt enjouée. Elle nous propose même de nous accompagner pendant un certain temps. Ma foi, cela est très intéressant! J'accepte sa proposition avec vigueur, d'autant plus que j'en avais moi-même tellement envie! Un point m'intrigua dans sa phrase cependant: elle nous expliqua qu'elle ne dormait pas. Un autre trait propre au dryade? Décidément, ces créatures semblent si proches de nous, et en même temps, assez éloignées... Dans tous les cas, elle était intéressée par mes chansons. Une raison de plus!
Nienor acceptant la proposition tout comme moi, nous sommes donc parties peu après. Nous avons fait un petit bout de chemin, puis nous nous sommes arrêtées pour la nuit. Autour d'un petit feu de camp, l'heure des questions commence alors avec Nienor:
NIENOR - Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?
Il n'y a aucune raison que je ne lui explique pas. Je l'aurais remarqué il y a longtemps, si elle était agressive.
CORYA - Et bien en fait, je ne suis pas que barde. Je suis aussi un petit peu magicienne. Je ne connais pas grand chose, mais quelques illusions bien pratiques entre autre, je le maîtrise. Le rugissement de l'ours, c'est moi qui l'ai créé à l'aide de ma harpe. A mon tour de poser une question: comment se fait-il, Maïlinya, que tu ne puisse pas dormir? Est-ce une caractéristique des dryades?
Tout en écoutant sa réponse, je détaillais un peu mon interlocutrice. Si j'ai l'intention de conter l'histoire de cette dryade, les détails sont très importants. Celle-ci avait la peau entièrement verdâtre. Verte des pieds à la tête. Sa chevelure n'est pas composée de cheveux, mais bien de brins d'herbe et autres brindilles. On peut même y trouver quelques feuilles vertes. Elle est vraiment fille de la nature: elle correspond exactement à l'environnement qui l'entoure. C'est assez impressionnant, en quelque sorte.
L'autre femme, Nienor, était une humaine tout à fait normale. Elle a l'air d'une vagabonde, avec ses habits en mauvais état et son air farouche et méfiant. Sa mèche blanche contraste avec le reste de sa chevelure noire, cela lui donne un certain charme. Son bâton n'a pas l'air d'une arme à proprement parler, même si elle peut surement assommer quelqu'un avec, en frappant fort. Je me demande pourquoi elle le garde.
La nuit tombe très rapidement sur la forêt. Une obscurité assez pesante sombre sur nous. Le feu peine à rester allumé. En revanche, comme elle nous l'a proposé, Maïlinya monte la garde. C'est vraiment étonnant de penser qu'elle peut passer la nuit debout, sans dormir. Elle doit s'ennuyer.
Nienor acceptant la proposition tout comme moi, nous sommes donc parties peu après. Nous avons fait un petit bout de chemin, puis nous nous sommes arrêtées pour la nuit. Autour d'un petit feu de camp, l'heure des questions commence alors avec Nienor:
NIENOR - Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?
Il n'y a aucune raison que je ne lui explique pas. Je l'aurais remarqué il y a longtemps, si elle était agressive.
CORYA - Et bien en fait, je ne suis pas que barde. Je suis aussi un petit peu magicienne. Je ne connais pas grand chose, mais quelques illusions bien pratiques entre autre, je le maîtrise. Le rugissement de l'ours, c'est moi qui l'ai créé à l'aide de ma harpe. A mon tour de poser une question: comment se fait-il, Maïlinya, que tu ne puisse pas dormir? Est-ce une caractéristique des dryades?
Tout en écoutant sa réponse, je détaillais un peu mon interlocutrice. Si j'ai l'intention de conter l'histoire de cette dryade, les détails sont très importants. Celle-ci avait la peau entièrement verdâtre. Verte des pieds à la tête. Sa chevelure n'est pas composée de cheveux, mais bien de brins d'herbe et autres brindilles. On peut même y trouver quelques feuilles vertes. Elle est vraiment fille de la nature: elle correspond exactement à l'environnement qui l'entoure. C'est assez impressionnant, en quelque sorte.
L'autre femme, Nienor, était une humaine tout à fait normale. Elle a l'air d'une vagabonde, avec ses habits en mauvais état et son air farouche et méfiant. Sa mèche blanche contraste avec le reste de sa chevelure noire, cela lui donne un certain charme. Son bâton n'a pas l'air d'une arme à proprement parler, même si elle peut surement assommer quelqu'un avec, en frappant fort. Je me demande pourquoi elle le garde.
La nuit tombe très rapidement sur la forêt. Une obscurité assez pesante sombre sur nous. Le feu peine à rester allumé. En revanche, comme elle nous l'a proposé, Maïlinya monte la garde. C'est vraiment étonnant de penser qu'elle peut passer la nuit debout, sans dormir. Elle doit s'ennuyer.
Corya- Novice
- Race : Humain
Re: Druides et barde
Les deux femmes acceptèrent ma proposition, Nienor nous expliquant qu'elle se dirigeait également vers Estandre. Ça, c'était un coup de chance. Ainsi, nous pourrions voyager toutes trois! Nous prîmes donc la route en direction du Nord. Pour ma part, je ne savais pas précisément où se trouvait Estandre, n'en aillant qu'une idée globale... C'était assez loin d'ici, après tout! Je me fiai donc à la direction qu'indiquait Nienor, me contentant d'indiquer aux deux autres les chemins les plus praticables lorsque j'en connaissais. Tout en marchant, j'écoutais la forêt et savourais son calme vivant, fait de mille bruissements légers, parfois inaudibles pour des êtres n'étant pas à l'écoute. Je goûtais également les diverses odeurs que le vent charriait en même temps que se fraîcheur.
La nuit nous trouva marchant toujours à travers les bois, et marqua le signal de notre arrêt. Avec l'obscurité montait également le froid, et mes deux compagnes ne tardèrent pas à allumer un feu, duquel je me tins la plus éloignée possible. Il me faisait tellement peur, avec ses crépitements et ses étincelles, qui auraient été trop heureuse de trouver en moi un combustible... Mais je savais à quel point les humains en avaient besoin pour lutter contre le froid, aussi ne dis-je rien aux deux autres, me contentant de maintenir en le foyer et moi une distance respectueuse.
Alors que les deux jeunes femmes se réchauffaient autour du feu, Nienor s'enquit:
NIENOR - Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?
Elle capta aussitôt mon attention. J'avais complètement oublié cet d'ours mais, maintenant qu'elle en parlait, j'avais également vraiment envie de connaître la réponse. Ce grondement sans odeur m'intriguait au plus haut point.
CORYA - Et bien en fait, je ne suis pas que barde. Je suis aussi un petit peu magicienne. Je ne connais pas grand chose, mais quelques illusions bien pratiques entre autre, je le maîtrise. Le rugissement de l'ours, c'est moi qui l'ai créé à l'aide de ma harpe.
J'écarquillai les yeux d'émerveillement. Musicienne, et en plus magicienne! C'était fort impressionnant. Le rugissement avait semblé si réel... J'éclatai de rire, en songeant qu'elle m'avait bien eue. C'était une magie qui me plaisait bien, si elle permettait ainsi de tendre de gentils pièges. Beaucoup de mes soeurs aimaient à se jouer des voyageurs, avec beaucoup de malice mais aucune méchanceté. La capacité de Corya leur auraient beaucoup plus.
Après avoir livré cette explication, la barde se tourna vers moi, et s'enquit:
CORYA - A mon tour de poser une question: comment se fait-il, Maïlinya, que tu ne puisse pas dormir? Est-ce une caractéristique des dryades?
Maïlinya : Eh bien, c'est surtout que je n'ai pas besoin de dormir. Mon corps n'a pas besoin de sommeil. Et, en effet, il en va de même pour toutes les dryades. Nous n'avons pas les mêmes besoins que les humains. Mon métabolisme ne demande ni sommeil ni nourriture, mais uniquement la présence des arbres autour de moi. Leur compagnie m'est aussi vitale que le sommeil ou la nourriture pour vous. En revanche, je peux atteindre un état de rêverie très profond, presque de transe, mais je crois que c'est plutôt lié à l'empathie que j'ai avec les arbres, et qui me permet de me relier à eux, en quelque sorte. Et j'aime bien grignoter un peu, juste pour le goût, quelques fruits quand un arbre me les donne.
Comme la jeune femme me dévisageait, cherchant sans doute à assimiler ce que je venais de dire, je me demandai ce que cela pouvait faire de ressentir la faim. J'avais cru comprendre que les humains ressentaient cela dans leur ventre. Ce devait être tellement étrange... Par contre, la fatigue ou la faiblesse qui accompagnait une faim prolongée, je les saisissais plus facilement. Ce devait être un peu comme quand moi je m'éloignais trop longtemps des arbres... Ce qui était une sensation très désagréable, que j'avais expérimenté il y avait peu, lorsque j'avais fait l'erreur de rester enfermée trop longtemps dans Telbara.
Comme je pensais à cela, je sentis l'autre remuer. J'eus un petit pincement au coeur. Elle devait toujours m'en vouloir d'être partie. Mais je ne pouvais pas simplement me laisser mourir... Ca avait été une expérience vraiment très désagréable, qui me donnait assez peur de retourner dans une ville. J'accompagnerais les deux jeunes femmes jusqu'Estandre mais, une fois là-bas, je ne pourrais demeurer avec elle. Je ne voulais surtout pas revivre cela.
Tandis que je montais dans un arbre pour monter la garde tandis que mes compagnes prenaient place pour se coucher, je murmurai à l'autre:
Maïlinya : Tu sais, tu n'es pas la seule à être contrariée ici. J'aurais bien voulu rester, moi aussi. J'avais beaucoup à faire là-bas.
L'autre : Je dit ça, mais je ne savait même pas qui était Harzhan. Elle savait, elle. Ils s'amusaient bien.
Ses mots me donnèrent, pour une raison qui m'était étrangère, un peu froid dans le dos. Ce n'était jamais vraiment bon signe que l'autre s'amuse. Mais en même temps, j'étais follement soulagée qu'elle accepte de me reparler. J'avais compris, pendant notre séjour à Telbara que, depuis toutes ces années, elle était là pour me protéger. Et sans elle, je me sentais amputée d'une partie de moi-même... Et je l'étais vraiment, d'ailleurs.
Maïlinya : Tu sais que je suis désolée pour Harzhan. Mais j'ai besoin de toi. Ne m'abandonne pas, s'il te plaît.
Je me sentis soudain envahie d'un flot d'émotion que la voix de l'autre, sortant de ma bouche, traduisit en ces termes:
L'autre : Je ne dois pas s'inquiéter. Elle sera toujours là pour la protéger.
Je ressentis à nouveau un mélange d'angoisse et de soulagement, tandis qu'elle refluait, repartant veiller au fond de moi. Cohabiter avec cette présence, à la fois menaçante et protectrice, n'était pas toujours facile. Je craignais sans cesse qu'elle prenne le contrôle de moi, et se serve de notre corps commun pour commettre des actes que je ne pouvais que désavouer. Mais dans le même temps, je refusais de me trouver de nouveau si inutile que le jour où mon père était mort. L'autre était le prix à payer pour me protéger moi-même, et protéger les êtres auxquels je tenais. C'était sans doute mal, mais je tendais à considérer que cela valait le coup.
La nuit nous trouva marchant toujours à travers les bois, et marqua le signal de notre arrêt. Avec l'obscurité montait également le froid, et mes deux compagnes ne tardèrent pas à allumer un feu, duquel je me tins la plus éloignée possible. Il me faisait tellement peur, avec ses crépitements et ses étincelles, qui auraient été trop heureuse de trouver en moi un combustible... Mais je savais à quel point les humains en avaient besoin pour lutter contre le froid, aussi ne dis-je rien aux deux autres, me contentant de maintenir en le foyer et moi une distance respectueuse.
Alors que les deux jeunes femmes se réchauffaient autour du feu, Nienor s'enquit:
NIENOR - Dites-moi, quelle est cette histoire d'ours ? D'où provenait le bruit ?
Elle capta aussitôt mon attention. J'avais complètement oublié cet d'ours mais, maintenant qu'elle en parlait, j'avais également vraiment envie de connaître la réponse. Ce grondement sans odeur m'intriguait au plus haut point.
CORYA - Et bien en fait, je ne suis pas que barde. Je suis aussi un petit peu magicienne. Je ne connais pas grand chose, mais quelques illusions bien pratiques entre autre, je le maîtrise. Le rugissement de l'ours, c'est moi qui l'ai créé à l'aide de ma harpe.
J'écarquillai les yeux d'émerveillement. Musicienne, et en plus magicienne! C'était fort impressionnant. Le rugissement avait semblé si réel... J'éclatai de rire, en songeant qu'elle m'avait bien eue. C'était une magie qui me plaisait bien, si elle permettait ainsi de tendre de gentils pièges. Beaucoup de mes soeurs aimaient à se jouer des voyageurs, avec beaucoup de malice mais aucune méchanceté. La capacité de Corya leur auraient beaucoup plus.
Après avoir livré cette explication, la barde se tourna vers moi, et s'enquit:
CORYA - A mon tour de poser une question: comment se fait-il, Maïlinya, que tu ne puisse pas dormir? Est-ce une caractéristique des dryades?
Maïlinya : Eh bien, c'est surtout que je n'ai pas besoin de dormir. Mon corps n'a pas besoin de sommeil. Et, en effet, il en va de même pour toutes les dryades. Nous n'avons pas les mêmes besoins que les humains. Mon métabolisme ne demande ni sommeil ni nourriture, mais uniquement la présence des arbres autour de moi. Leur compagnie m'est aussi vitale que le sommeil ou la nourriture pour vous. En revanche, je peux atteindre un état de rêverie très profond, presque de transe, mais je crois que c'est plutôt lié à l'empathie que j'ai avec les arbres, et qui me permet de me relier à eux, en quelque sorte. Et j'aime bien grignoter un peu, juste pour le goût, quelques fruits quand un arbre me les donne.
Comme la jeune femme me dévisageait, cherchant sans doute à assimiler ce que je venais de dire, je me demandai ce que cela pouvait faire de ressentir la faim. J'avais cru comprendre que les humains ressentaient cela dans leur ventre. Ce devait être tellement étrange... Par contre, la fatigue ou la faiblesse qui accompagnait une faim prolongée, je les saisissais plus facilement. Ce devait être un peu comme quand moi je m'éloignais trop longtemps des arbres... Ce qui était une sensation très désagréable, que j'avais expérimenté il y avait peu, lorsque j'avais fait l'erreur de rester enfermée trop longtemps dans Telbara.
Comme je pensais à cela, je sentis l'autre remuer. J'eus un petit pincement au coeur. Elle devait toujours m'en vouloir d'être partie. Mais je ne pouvais pas simplement me laisser mourir... Ca avait été une expérience vraiment très désagréable, qui me donnait assez peur de retourner dans une ville. J'accompagnerais les deux jeunes femmes jusqu'Estandre mais, une fois là-bas, je ne pourrais demeurer avec elle. Je ne voulais surtout pas revivre cela.
Tandis que je montais dans un arbre pour monter la garde tandis que mes compagnes prenaient place pour se coucher, je murmurai à l'autre:
Maïlinya : Tu sais, tu n'es pas la seule à être contrariée ici. J'aurais bien voulu rester, moi aussi. J'avais beaucoup à faire là-bas.
L'autre : Je dit ça, mais je ne savait même pas qui était Harzhan. Elle savait, elle. Ils s'amusaient bien.
Ses mots me donnèrent, pour une raison qui m'était étrangère, un peu froid dans le dos. Ce n'était jamais vraiment bon signe que l'autre s'amuse. Mais en même temps, j'étais follement soulagée qu'elle accepte de me reparler. J'avais compris, pendant notre séjour à Telbara que, depuis toutes ces années, elle était là pour me protéger. Et sans elle, je me sentais amputée d'une partie de moi-même... Et je l'étais vraiment, d'ailleurs.
Maïlinya : Tu sais que je suis désolée pour Harzhan. Mais j'ai besoin de toi. Ne m'abandonne pas, s'il te plaît.
Je me sentis soudain envahie d'un flot d'émotion que la voix de l'autre, sortant de ma bouche, traduisit en ces termes:
L'autre : Je ne dois pas s'inquiéter. Elle sera toujours là pour la protéger.
Je ressentis à nouveau un mélange d'angoisse et de soulagement, tandis qu'elle refluait, repartant veiller au fond de moi. Cohabiter avec cette présence, à la fois menaçante et protectrice, n'était pas toujours facile. Je craignais sans cesse qu'elle prenne le contrôle de moi, et se serve de notre corps commun pour commettre des actes que je ne pouvais que désavouer. Mais dans le même temps, je refusais de me trouver de nouveau si inutile que le jour où mon père était mort. L'autre était le prix à payer pour me protéger moi-même, et protéger les êtres auxquels je tenais. C'était sans doute mal, mais je tendais à considérer que cela valait le coup.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
La Barde expliqua que le rugissement d’ours qu’avaient entendu Maïlinya et Nienor n’était pas naturel. Cela confirma les soupçons de la louve, qui apprit ensuite que Corya était capable, grâce à sa harpe, de créer de faux sons. C’était ce qu’elle avait fait un peu plus tôt dans la journée. La jeune louve se demanda comment une corde pincée pouvait produire un son semblable à celui d’un rugissement. Puis, elle haussa les épaules, métaphoriquement parlant : il était probable que ce soit semblable à sa façon de créer un mur de végétaux entre elle et les éventuels importuns, c’est-à-dire un don, ou une extension de sa volonté…
La Barde chercha ensuite à savoir si le fait que Maïlinya ne dorme pas était un trait caractéristique des Dryades. Cette dernière répondit par l’affirmative, avant d’expliquer qu’il lui suffisait simplement de se trouver environnée d’arbres pour se sentir bien, dans un état proche du rassasiement des Humains. Même chose pour ce qui est du sommeil. Elle était… Apparemment, capable de se plonger dans une sorte de torpeur somnolente.
C’était… Particulier, elle l’admettait en son for intérieur. Sa double nature de louve et de Lycan lui soufflait que ce n’était pas naturel, il était nécessaire de se nourrir et de dormir pour pouvoir continuer à vivre, à se déplacer, à chasser et…
Elle abandonna. C’était sans doute quelque chose de tout à fait naturel pour les Dryades, comme il était naturel pour elle de se transformer à chaque pleine Lune, doublant ainsi sa taille, son poids et surtout son potentiel de destruction et de dangerosité.
La jeune femme bailla à s’en décrocher la mâchoire, et s’allongea en loup d’arbalète, en mordillant sa mèche blanche, le visage tourné vers le feu. La Barde en fit rapidement de même, tandis que Maïlinya escaladait avec agilité un arbre proche, pour veiller sur elles.
Alors que Nienor sombrait dans le sommeil, elle entendit la voix de la Dryade, qui murmurait quelque chose à quelqu’un. Qui était-ce ? Elle n’avait senti personne, ni n’avait perçu de présence particulière. C’était vraiment étrange… Mais avant qu’elle ne se relève pour tenter d’éclaircir ce mystère, elle s’endormit et commença à ronfloter, jusqu’au lendemain.
A son réveil, elle n’avait guère de souvenirs de cette étrange conversation qu’elle avait surpris la veille, qu’elle avait plus ou moins mise sur le compte d’une hallucination auditive provoquée par le manque de sommeil.
Elle rompit le jeûne de la nuit en mangeant une pomme, puis s'étira voluptueusement, en attendant que ses compagnes soient prêtes à reprendre la route.
La Barde chercha ensuite à savoir si le fait que Maïlinya ne dorme pas était un trait caractéristique des Dryades. Cette dernière répondit par l’affirmative, avant d’expliquer qu’il lui suffisait simplement de se trouver environnée d’arbres pour se sentir bien, dans un état proche du rassasiement des Humains. Même chose pour ce qui est du sommeil. Elle était… Apparemment, capable de se plonger dans une sorte de torpeur somnolente.
C’était… Particulier, elle l’admettait en son for intérieur. Sa double nature de louve et de Lycan lui soufflait que ce n’était pas naturel, il était nécessaire de se nourrir et de dormir pour pouvoir continuer à vivre, à se déplacer, à chasser et…
Elle abandonna. C’était sans doute quelque chose de tout à fait naturel pour les Dryades, comme il était naturel pour elle de se transformer à chaque pleine Lune, doublant ainsi sa taille, son poids et surtout son potentiel de destruction et de dangerosité.
La jeune femme bailla à s’en décrocher la mâchoire, et s’allongea en loup d’arbalète, en mordillant sa mèche blanche, le visage tourné vers le feu. La Barde en fit rapidement de même, tandis que Maïlinya escaladait avec agilité un arbre proche, pour veiller sur elles.
Alors que Nienor sombrait dans le sommeil, elle entendit la voix de la Dryade, qui murmurait quelque chose à quelqu’un. Qui était-ce ? Elle n’avait senti personne, ni n’avait perçu de présence particulière. C’était vraiment étrange… Mais avant qu’elle ne se relève pour tenter d’éclaircir ce mystère, elle s’endormit et commença à ronfloter, jusqu’au lendemain.
A son réveil, elle n’avait guère de souvenirs de cette étrange conversation qu’elle avait surpris la veille, qu’elle avait plus ou moins mise sur le compte d’une hallucination auditive provoquée par le manque de sommeil.
Elle rompit le jeûne de la nuit en mangeant une pomme, puis s'étira voluptueusement, en attendant que ses compagnes soient prêtes à reprendre la route.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
Maïlinya, Corya et Nienor
Cette journée pourrait démarrer comme n'importe quelle autre, dans la quiétude d'un feu de camp auprès duquel se réveillaient deux femmes faisant route avec une Dryade. Pourtant, des cris déchirent le crépitement du feu de camp. Des oiseaux s'envolent, des lapins détalent. Le cri continu. C'est un hurlement de terreur. Un autre se joint à lui.
Il y a deux personnes qui fuient un danger, non loin des trois femmes. Et l'une de ces deux personnes a la merveilleuse idée de fuir en direction de leur bivouac.
Les bruits de sabots précèdent l'apparition d'un cavalier. Il passe rapidement, crie juste « Fuyez ! » aux trois femmes. Il ne semble même pas être un Humain. Il a la fourrure d'un Tigrain, mais cela n'a de toute manière aucune importance. Il n'est déjà plus là.
Par contre, le danger qu'il fuit approche.
Les bruits de branches cassées se succèdent jusqu'à l'apparition d'un soroc en pleine course. Il fait la moitié de la taille d'un spécimen mature, mais c'est déjà pas mal. Il n'a qu'une cible : le cavalier. Il ne s'arrête pas pour les trois femmes, et tout aurait pu s'arrêter là, si une excroissance d'écorce du monstre ne s'était pas prise dans les vêtements de Corya.
La barde se fait soulever du sol et emporter par le monstre. Maïlinya et Nienor sont comme impuissantes devant la scène, et très vite Corya n'est déjà plus visible, emportée involontairement par le soroc qui ne cherchait même pas à l'attaquer.
Corya réussira-t-elle à se défaire du soroc ? Elle aura le temps d'être emmenée au loin par le monstre. Mais alors, la retrouver dans la Forêt du Calme relèverait de l'exploit, d'autant que son premier réflexe devra être de s'enfuir elle-même sans réfléchir avant que le soroc, probablement semé par le cavalier qui sera sorti de la forêt, ne se retourne contre elle.
Signé : Athyl
Event- Membre du staff
Re: Druides et barde
La nuit se passa sans encombre. Je la passai à songer et à écouter les bruits que le vent me portait. Le matin venu, je vis Nienor se lever et commencer à manger. Corya, elle, dormait encore. Alors que je m'apprêtais à descendre de l'arbre pour rejoindre Nienor, quand un cri transperça soudain la quiétude de la forêt. J'écarquillai les yeux, tout en cherchant à entendre quelque indice me permettant de comprendre ce qui pouvait se passer. Un deuxième cri s'éleva, et je pus percevoir de nombreux bruits de course : des animaux qui fuyaient. Ce n'était pas bon signe...
Des bruits de sabot se font entendre, et un homme à cheval apparaît soudain, traversant le campement. J'ai le temps d'apercevoir une fourrure ébouriffée, sans doute par la peur, et de l'entendre crier:
Tigrain : Fuyez!
Puis il disparu entre les arbres, emporté par le rapide galop de sa monture. Je n'eus pas le temps de réagir qu'apparu à sa suite une immense créature, qui semblait porter des arbres sur son dos. Je la reconnus comme étant un soroc, me figeai d'effroi. Je savais que ces créatures possèdaient une très grande force, et que nous ne pourrions rien faire si elle se décidait à nous réduire en charpie. Celui-ci avait l'air furieux mais, heureusement, il semblait en avoir après le cheval et son cavalier, et non après nous. Je gémis tout de même, songeant aux arbres qu'il risquait d'abattre sur son passage, et à tous les dommages qu'il pourrait causer à la forêt. Mais mon horreur grandit brutalement lorsque je vis une de ses excroissance s'accrocher aux habits de Corya. Je poussai un cri, voulu bondir de mon arbre, me réceptionnai au sol... Trop tard. Bien trop tard. La barde était emporté par le soroc et la vitesse de celui-ci l'éloignait à chaque instant plus de nous. La créature et la jeune femme eurent bientôt disparu.
Je me laissai tomber au sol. La scène s'était passée si vite. Je n'avais eu le temps de rien faire. Je sentis une larme échapper à l'un de mes yeux, et mon souffle se fit saccadé. J'arrivais à peine à réaliser. Je ne savais que faire. Fallait-il chercher ses empreintes, suivre sa piste? Corya et lui devaient déjà être loin. Je ne savais même pas s'il était possible que la barde soit encore en vie. Je gémis. Je me sentais... inutile. Une fois de plus, je n'avais rien pu faire. J'émis une plainte, mêlée de tristesse et de rage, qui se transforma en nom:
Maïlinya : Corya!
Je sentis l'autre émerger. Trop tard. Bien trop tard. Mais elle-même aurait-elle pu faire quoi que ce soit de plus? Je n'en étais même pas certaine. Je finis par me tourner vers Nienor, hésitant entre l'une et l'autre de mes identités, prête à basculer.
Des bruits de sabot se font entendre, et un homme à cheval apparaît soudain, traversant le campement. J'ai le temps d'apercevoir une fourrure ébouriffée, sans doute par la peur, et de l'entendre crier:
Tigrain : Fuyez!
Puis il disparu entre les arbres, emporté par le rapide galop de sa monture. Je n'eus pas le temps de réagir qu'apparu à sa suite une immense créature, qui semblait porter des arbres sur son dos. Je la reconnus comme étant un soroc, me figeai d'effroi. Je savais que ces créatures possèdaient une très grande force, et que nous ne pourrions rien faire si elle se décidait à nous réduire en charpie. Celui-ci avait l'air furieux mais, heureusement, il semblait en avoir après le cheval et son cavalier, et non après nous. Je gémis tout de même, songeant aux arbres qu'il risquait d'abattre sur son passage, et à tous les dommages qu'il pourrait causer à la forêt. Mais mon horreur grandit brutalement lorsque je vis une de ses excroissance s'accrocher aux habits de Corya. Je poussai un cri, voulu bondir de mon arbre, me réceptionnai au sol... Trop tard. Bien trop tard. La barde était emporté par le soroc et la vitesse de celui-ci l'éloignait à chaque instant plus de nous. La créature et la jeune femme eurent bientôt disparu.
Je me laissai tomber au sol. La scène s'était passée si vite. Je n'avais eu le temps de rien faire. Je sentis une larme échapper à l'un de mes yeux, et mon souffle se fit saccadé. J'arrivais à peine à réaliser. Je ne savais que faire. Fallait-il chercher ses empreintes, suivre sa piste? Corya et lui devaient déjà être loin. Je ne savais même pas s'il était possible que la barde soit encore en vie. Je gémis. Je me sentais... inutile. Une fois de plus, je n'avais rien pu faire. J'émis une plainte, mêlée de tristesse et de rage, qui se transforma en nom:
Maïlinya : Corya!
Je sentis l'autre émerger. Trop tard. Bien trop tard. Mais elle-même aurait-elle pu faire quoi que ce soit de plus? Je n'en étais même pas certaine. Je finis par me tourner vers Nienor, hésitant entre l'une et l'autre de mes identités, prête à basculer.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Alors qu'elles allaient se remettre en route, Maïlinya et Nienor entendirent un cri perçant, qui les firent sursauter. La femme-louve inspira profondément et sentit plusieurs odeurs, une chevaline, une de fauve et la dernière était celle d'une bête sauvage, qui fit frémir les deux esprits de loups qui étaient en elle. Et si elle avait apprit quelque chose, c'était que si sa part de Lycan était effrayée, ce qui s'approchait était réellement dangereux. Un cavalier passa en trombe près d'elles, un Tigrain. Il leur enjoignit de fuir au plus vite. Un lourd soroc déboula aussi vite, parti à la poursuite du cavalier. Corya n'eut le temps de réagir et fut emporté par la créature. Toute cette scène s'était déroulée en moins de cinq battements de cœur. La Dryade cria le nom de la Barde, avant de se tourner vers Nienor. Cette dernière perçu alors un changement chez Maïlinya, semblable à celui qui se produisant quand elle se transformait en louve. Un peu choquée, la femme aux cheveux de nuit s'approcha et serra la Dryade contre elle, le cœur battant.
"Calmes-toi... Calmes-toi, je te prie... C'est trop tard..."
...................................
Les cinq Drows suivaient la piste laissée par le soroc. Leur chef était une femme aux yeux rougeoyants, tenant entre ses mains un knout aux pointes acérées. Il n'y avait qu'un seul homme dans la troupe, et ce dernier pâlissait dangereusement, tandis qu'il tenait un filet métallique entre ses mains. Ses congénères évitaient de le regarder, et avaient les mâchoires serrées. Soudainement, sa supérieure se retourna et fit claquer son fouet dans les airs. Les lanières de cuir virevoltèrent et lacérèrent la joue du mâle, lui laissant une série de cicatrice sur le visage.
"Imbécile ! Si tu étais capable de tendre un piège efficace, on aurait pu avoir ce foutu Tigrain sans qu'il s'enfuie, et qu'il rencontre ce FOUTU SOROC !"
Le Drow voulu répliquer, mais un regard des autres femmes lui fit comprendre qu'il risquait de passer le restant de l'après-midi à agoniser, attacher à un arbre avec ses propres tripes. Le groupe reprit sa route pendant plusieurs minutes, avant d'arriver non-loin d'une petite clairière, où se tenaient deux femmes. Leur dirigeant leur fit signe qu'elle avait à présent un nouvel objectif en tête, et leur ordonna de se déployer pour capturer ces nouvelles proies.
...........................................
Haletante, Nienor venait de relâcher la Dryade, après avoir tenté de la calmer et de la réconforter de son mieux. Une odeur de sang atteignit alors ses narines, les agressant de son parfum cuivré. D'autres odeurs, celle du cuir, du métal, et une autre, inconnue, l'avertit qu'elles n'étaient plus seules.
"Prenons garde... Il y a du monde..."
Elle détourna son visage, tandis que la pupille de ses yeux s'affinaient, et que ses crocs poussaient légèrement. Elle était pratiquement sûre que, quelles que soient les personnes qui s'étaient approchées, elles n'étaient pas là avec de bonnes intentions.
"Calmes-toi... Calmes-toi, je te prie... C'est trop tard..."
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Les cinq Drows suivaient la piste laissée par le soroc. Leur chef était une femme aux yeux rougeoyants, tenant entre ses mains un knout aux pointes acérées. Il n'y avait qu'un seul homme dans la troupe, et ce dernier pâlissait dangereusement, tandis qu'il tenait un filet métallique entre ses mains. Ses congénères évitaient de le regarder, et avaient les mâchoires serrées. Soudainement, sa supérieure se retourna et fit claquer son fouet dans les airs. Les lanières de cuir virevoltèrent et lacérèrent la joue du mâle, lui laissant une série de cicatrice sur le visage.
"Imbécile ! Si tu étais capable de tendre un piège efficace, on aurait pu avoir ce foutu Tigrain sans qu'il s'enfuie, et qu'il rencontre ce FOUTU SOROC !"
Le Drow voulu répliquer, mais un regard des autres femmes lui fit comprendre qu'il risquait de passer le restant de l'après-midi à agoniser, attacher à un arbre avec ses propres tripes. Le groupe reprit sa route pendant plusieurs minutes, avant d'arriver non-loin d'une petite clairière, où se tenaient deux femmes. Leur dirigeant leur fit signe qu'elle avait à présent un nouvel objectif en tête, et leur ordonna de se déployer pour capturer ces nouvelles proies.
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Haletante, Nienor venait de relâcher la Dryade, après avoir tenté de la calmer et de la réconforter de son mieux. Une odeur de sang atteignit alors ses narines, les agressant de son parfum cuivré. D'autres odeurs, celle du cuir, du métal, et une autre, inconnue, l'avertit qu'elles n'étaient plus seules.
"Prenons garde... Il y a du monde..."
Elle détourna son visage, tandis que la pupille de ses yeux s'affinaient, et que ses crocs poussaient légèrement. Elle était pratiquement sûre que, quelles que soient les personnes qui s'étaient approchées, elles n'étaient pas là avec de bonnes intentions.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
La jeune femme aux cheveux de jais eut alors une réaction qui me surprit : elle me prit dans ses bras. Blottie contre son corps humain, au contact de son cœur battant, je sentis l'autre refluer, doucement.
"Calmes-toi... Calmes-toi, je te prie... C'est trop tard..."
Je baissai la tête. J'en étais consciente. Nous ne pouvions plus que prier les dieux pour la vie de la musicienne. Celle-ci était en leur pouvoir, désormais. Après un petit moment, Nienor se détacha de moi. Comme elle reculait, je crus voir son attention se fixer ailleurs. J'allais l'interroger, lorsque je me mis à saisir des bruits et des senteurs, visiblement en approche. Y avait-il encore quelqu'un dans les parages ? Mon impression fut confirmée par ma compagne de route :
"Prenons garde... Il y a du monde..."
Je me tendis, observai Nienor, qui semblait extrêmement sur le qui-vive. Devions nous fuir ? Nous cacher ? Nous préparer à discuter ? Voire... combattre ? Comme les bruits se faisaient plus proches, je sentis de nouveau l'autre remuer en moi. Elle n'avait peut-être pas tort.
Une petite troupe jaillit soudain des arbres, nous nous trouvâmes face à face avec cinq êtres à la peau sombre, aux cheveux clairs et aux yeux rougeoyants : des drows. Ceux-ci semblèrent surpris de nous rencontrer, et se figèrent brusquement. Toutefois, ils se reprirent vite, et je crus comprendre que leurs intentions envers nous étaient loin d'être bonnes. Une flamme mauvaise brûlait dans le regard des quatre femmes. Pourtant, nous ne leur avions rien fait... Mais il avait bien fallu que je me rende compte, durant mes trois siècles d'existence, que tout le monde ne partageait pas le pacifisme de mon peuple. Même une partie de moi le transgressait... D'ailleurs, cette partie luttait pour émerger, face à la menace qui sourdait des drows qui nous faisaient face.
Je jetai un regard à Nienor. La jeune femme semblait prête à combattre. Je pouvais choisir de lutter contre l'autre, de tenter de la contrôler... Mais, dans ce cas, je ne serais pas d'une grande aide à la jeune femme. Ma décision fut vite prise. Je laissai ma conscience s'engloutir, et l'autre émerger.
La situation semblait menaçante. Elle se mit en garde, regarda en direction de son alliée. La jeune femme ne semblait pas particulièrement menaçante... mais elle-même ne devait pas le paraître davantage. Se fier aux apparences était souvent une erreur. Surtout que la dénommée Nienor dégageait quand même quelque-chose de... dangereux. Son attention se reporta sur les drows, attendant un mouvement de leur part. S'ils faisaient mine d'attaquer... Un sourire naquit sur ses lèvres. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas tué...
"Calmes-toi... Calmes-toi, je te prie... C'est trop tard..."
Je baissai la tête. J'en étais consciente. Nous ne pouvions plus que prier les dieux pour la vie de la musicienne. Celle-ci était en leur pouvoir, désormais. Après un petit moment, Nienor se détacha de moi. Comme elle reculait, je crus voir son attention se fixer ailleurs. J'allais l'interroger, lorsque je me mis à saisir des bruits et des senteurs, visiblement en approche. Y avait-il encore quelqu'un dans les parages ? Mon impression fut confirmée par ma compagne de route :
"Prenons garde... Il y a du monde..."
Je me tendis, observai Nienor, qui semblait extrêmement sur le qui-vive. Devions nous fuir ? Nous cacher ? Nous préparer à discuter ? Voire... combattre ? Comme les bruits se faisaient plus proches, je sentis de nouveau l'autre remuer en moi. Elle n'avait peut-être pas tort.
Une petite troupe jaillit soudain des arbres, nous nous trouvâmes face à face avec cinq êtres à la peau sombre, aux cheveux clairs et aux yeux rougeoyants : des drows. Ceux-ci semblèrent surpris de nous rencontrer, et se figèrent brusquement. Toutefois, ils se reprirent vite, et je crus comprendre que leurs intentions envers nous étaient loin d'être bonnes. Une flamme mauvaise brûlait dans le regard des quatre femmes. Pourtant, nous ne leur avions rien fait... Mais il avait bien fallu que je me rende compte, durant mes trois siècles d'existence, que tout le monde ne partageait pas le pacifisme de mon peuple. Même une partie de moi le transgressait... D'ailleurs, cette partie luttait pour émerger, face à la menace qui sourdait des drows qui nous faisaient face.
Je jetai un regard à Nienor. La jeune femme semblait prête à combattre. Je pouvais choisir de lutter contre l'autre, de tenter de la contrôler... Mais, dans ce cas, je ne serais pas d'une grande aide à la jeune femme. Ma décision fut vite prise. Je laissai ma conscience s'engloutir, et l'autre émerger.
La situation semblait menaçante. Elle se mit en garde, regarda en direction de son alliée. La jeune femme ne semblait pas particulièrement menaçante... mais elle-même ne devait pas le paraître davantage. Se fier aux apparences était souvent une erreur. Surtout que la dénommée Nienor dégageait quand même quelque-chose de... dangereux. Son attention se reporta sur les drows, attendant un mouvement de leur part. S'ils faisaient mine d'attaquer... Un sourire naquit sur ses lèvres. Cela faisait un moment qu'elle n'avait pas tué...
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Cinq Drows. Le mâle était blessé à la joue, et et son sang était sur le knout de la femme de tête. Nienor se demanda pourquoi elle l'avait frappé. Puis, elle refoula cette pensée dans un coin de sa tête pour se concentrer sur le seul fait tangible actuellement : cinq Drows étaient sur le point de les attaquer. Deux d'entre elles se déplaçaient sur le côté, essayant de prendre les deux jeunes femmes en tenaille. La Lycan ne voulait pas les laisser mettre leur plan à exécution. Elle fit un geste et les plantes entourant les Elfes Noirs s'agitèrent, leurs cinglant les jambes et leurs fouettant le visage.
La femme de tête poussa un cri rauque dans sa langue, et le mâle s'écarta de la troupe, pour préparer un lancer de filet, semblait-il. Un grondement sourd s'échappa de la gorge de Nienor. Ils ne semblaient pas posséder d'armes en argent, ce qui l'arrangeait grandement.
Une des Drows sauta sur la jeune femme, qui bascula en arrière et fit passer son assaillante par-dessus sa tête. Son adversaire fit une pirouette dans les airs et se réceptionna sur ses deux jambes, tout en dégainant deux faux, aux manches courts. Les lames en dents de scies firent déglutir Nienor, qui espéra que ses blessures parviennent à se régénérer aisément si elle se faisait blesser.
Ses cheveux se plaquèrent à son cou, tandis que ses crocs s'allongeaient. Ses ongles, déjà longs et pointus d'ordinaire, commencèrent à se courber. Elle se courba légèrement, tandis qu'elle cédait à l'une de ses bêtes intérieures. Puis, elle fit un bond sur la Drow qui fut surprise par l'attaque, violente, rapide. Elle parvint à planter une de ses lames dans la cuisse de la Louve-Garou, qui grogna avant de frapper à coups redoublés à l'aide de ses griffes. Elle ne prenait pas garde à ce que Maïlinya faisait, ni aux autres Drows. Le mâle s'approcha d'elle par derrière, avant de lancer son filet sur elle. Sentant la morsure et le poids des mailles métalliques sur son corps, elle se retourna pour faire face à la menace. La femme qu'elle avait commencé à écharper lui donna un coup de pied, avant de s'extraire des mailles. Elle se tourna vers sa "matriarche", qui avait entamé une série de mouvements cabalistiques, avant de lancer un sort en direction de la Lycan. Cette dernière sentit ses paupières s'alourdir tandis que son cerveau s'engourdissait petit à petit. L'homme qui lui avait lancé le filet dessus s'approcha en tenant une masse dans la main, et frappa Nienor à la tête. La vue de cette dernière se brouilla, et elle sombra dans l'inconscience.
La femme de tête poussa un cri rauque dans sa langue, et le mâle s'écarta de la troupe, pour préparer un lancer de filet, semblait-il. Un grondement sourd s'échappa de la gorge de Nienor. Ils ne semblaient pas posséder d'armes en argent, ce qui l'arrangeait grandement.
Une des Drows sauta sur la jeune femme, qui bascula en arrière et fit passer son assaillante par-dessus sa tête. Son adversaire fit une pirouette dans les airs et se réceptionna sur ses deux jambes, tout en dégainant deux faux, aux manches courts. Les lames en dents de scies firent déglutir Nienor, qui espéra que ses blessures parviennent à se régénérer aisément si elle se faisait blesser.
Ses cheveux se plaquèrent à son cou, tandis que ses crocs s'allongeaient. Ses ongles, déjà longs et pointus d'ordinaire, commencèrent à se courber. Elle se courba légèrement, tandis qu'elle cédait à l'une de ses bêtes intérieures. Puis, elle fit un bond sur la Drow qui fut surprise par l'attaque, violente, rapide. Elle parvint à planter une de ses lames dans la cuisse de la Louve-Garou, qui grogna avant de frapper à coups redoublés à l'aide de ses griffes. Elle ne prenait pas garde à ce que Maïlinya faisait, ni aux autres Drows. Le mâle s'approcha d'elle par derrière, avant de lancer son filet sur elle. Sentant la morsure et le poids des mailles métalliques sur son corps, elle se retourna pour faire face à la menace. La femme qu'elle avait commencé à écharper lui donna un coup de pied, avant de s'extraire des mailles. Elle se tourna vers sa "matriarche", qui avait entamé une série de mouvements cabalistiques, avant de lancer un sort en direction de la Lycan. Cette dernière sentit ses paupières s'alourdir tandis que son cerveau s'engourdissait petit à petit. L'homme qui lui avait lancé le filet dessus s'approcha en tenant une masse dans la main, et frappa Nienor à la tête. La vue de cette dernière se brouilla, et elle sombra dans l'inconscience.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
En face d'elles, les drows étaient sur le point d'attaquer. Deux des femmes entreprirent de les encercler. Elle retroussa ses lèvres sur ses dents, dans un rictus animal. Elle n'aimait pas se sentir coincée. Mais avant qu'elle se décide à faire quoi que ce soit, des plantes s'en prirent aux deux drows. Elle jeta un coup d'oeil à Nienor. L'attaque devait être de son fait. Les drows semblaient en avoir conclu la même chose, puisque l'un d'entre elles se jeta sur la femme aux cheveux de jais.
Elle la perdit de vue, concentrée sur une des drows qui lui faisait face, semblait focalisée sur elle. L'autre recula, faisant mine d'être effrayée. Elle savait que son corps pouvait sembler fragile. Après tout, c'était celui de « je ». Et « je » était fragile. Mais l'autre, elle, savait faire usage de la puissance qu'elle renfermait. Se concentrant, elle demanda à un buisson d'attaquer lui aussi les drows. Cela eut pour effet de les distraire quelques instants, qu'elle mit à profit pour faire apparaître, devant elle, un harate grondant. Tandis que les elfes découvraient l'invocation, elle-même se jeta sur l'une des femelles. Toutes deux roulèrent au sol, et l'autre parvint à se saisir de son cou, qu'elle se mit à serrer à deux mains. Mais elle se sentit tirée vers l'arrière avant d'être parvenue à quoi que ce soit, et se trouva propulsée au sol par une autre des drows. Elle roula vivement, se releva avec agilité, esquiva une lame qui fendait l'air dans sa direction... de justesse. Les elfes étaient plus rapides qu'elle l'aurait cru... à dire vrai, elle n'avait jamais eu à combattre aucun des leurs. Elle rompit de quelques pas, tout en voyant du coin de l'oeil le harate et les buissons peiner à peser contre l'autre drow. Une arme fusa de nouveau vers elle, et elle dut se jeter de côté pour l'esquiver. Elle roula de nouveau au sol, se releva, fonça sur son ennemie... dut bondir en arrière pour ne pas finir découpée. Hum. Ça s'annonçait plutôt mal. La lame avait tout de même tranché le tissu de sa robe, et tracé sur son flanc une estafilade brûlante. L'autre rompit d'un pas.
Le harate se plaça devant elle, et elle put remarquer qu'il était blessé au flanc, sans doute par la seconde elfe. Les buissons avaient cessé de s'agiter, sa magie ne faisant sans doute plus effet. Il allait tout de même falloir faire quelque-chose... dans ses veines, l'adrénaline pulsait, et son pouls fort et rapide la faisait se sentir vivante. Elle se remit en garde face à son adversaire, s'apprêta à fondre sur elle... se trouva soudain face à trois drows supplémentaires. Le mâle et les deux autres femelles, qui avaient dû se trouver face à Nienor, étaient revenus. Elle n'avait pas le temps de voir ce qui était advenu de la jeune femme. Cinq adversaires armés... Là... ça devenait peut-être beaucoup pour son invocation et elle, qui se battaient sans armes. Que n'aurait-elle pas donné pour la compagnie d'un assassin chevronné, en cet instant. Tant pis. Il lui fallait se battre jusqu'au bout. Tout donner, pour tirer « je » de là.
Elle respira profondément, se mit en mouvement. Elle demanda à un arbre de lui venir en aide et il cingla l'air d'une de ses branches dans la direction de ses adversaires, tandis que, dans le même temps, elle se glissait vers l'une des drows. Celle-ci plaça une attaque, que l'autre esquiva, avant de lui asséner sur le poignet un coup de tranchant de la main, qui la désarma. Elle bondit en arrière, passa sous une autre lame, se jeta sur un ennemi... tomba au sol, les genoux fauchés par un coup de pied. Elle roula sur le dos, tenta de se relever... une de ses jambes céda sous elle, touchée par une lame ennemie. Elle sentit le sang se mettre à couler. Ça, c'était très mauvais. D'autant que le harate n'était plus nulle part en vue. Elle voulu prendre sa forme animale... reçu une onde, sans doute magique, qui engourdit soudain sa conscience. Elle se sentit retomber en arrière, eut seulement le temps d'avoir une pensée désolée pour « je »... perdit connaissance.
Elle la perdit de vue, concentrée sur une des drows qui lui faisait face, semblait focalisée sur elle. L'autre recula, faisant mine d'être effrayée. Elle savait que son corps pouvait sembler fragile. Après tout, c'était celui de « je ». Et « je » était fragile. Mais l'autre, elle, savait faire usage de la puissance qu'elle renfermait. Se concentrant, elle demanda à un buisson d'attaquer lui aussi les drows. Cela eut pour effet de les distraire quelques instants, qu'elle mit à profit pour faire apparaître, devant elle, un harate grondant. Tandis que les elfes découvraient l'invocation, elle-même se jeta sur l'une des femelles. Toutes deux roulèrent au sol, et l'autre parvint à se saisir de son cou, qu'elle se mit à serrer à deux mains. Mais elle se sentit tirée vers l'arrière avant d'être parvenue à quoi que ce soit, et se trouva propulsée au sol par une autre des drows. Elle roula vivement, se releva avec agilité, esquiva une lame qui fendait l'air dans sa direction... de justesse. Les elfes étaient plus rapides qu'elle l'aurait cru... à dire vrai, elle n'avait jamais eu à combattre aucun des leurs. Elle rompit de quelques pas, tout en voyant du coin de l'oeil le harate et les buissons peiner à peser contre l'autre drow. Une arme fusa de nouveau vers elle, et elle dut se jeter de côté pour l'esquiver. Elle roula de nouveau au sol, se releva, fonça sur son ennemie... dut bondir en arrière pour ne pas finir découpée. Hum. Ça s'annonçait plutôt mal. La lame avait tout de même tranché le tissu de sa robe, et tracé sur son flanc une estafilade brûlante. L'autre rompit d'un pas.
Le harate se plaça devant elle, et elle put remarquer qu'il était blessé au flanc, sans doute par la seconde elfe. Les buissons avaient cessé de s'agiter, sa magie ne faisant sans doute plus effet. Il allait tout de même falloir faire quelque-chose... dans ses veines, l'adrénaline pulsait, et son pouls fort et rapide la faisait se sentir vivante. Elle se remit en garde face à son adversaire, s'apprêta à fondre sur elle... se trouva soudain face à trois drows supplémentaires. Le mâle et les deux autres femelles, qui avaient dû se trouver face à Nienor, étaient revenus. Elle n'avait pas le temps de voir ce qui était advenu de la jeune femme. Cinq adversaires armés... Là... ça devenait peut-être beaucoup pour son invocation et elle, qui se battaient sans armes. Que n'aurait-elle pas donné pour la compagnie d'un assassin chevronné, en cet instant. Tant pis. Il lui fallait se battre jusqu'au bout. Tout donner, pour tirer « je » de là.
Elle respira profondément, se mit en mouvement. Elle demanda à un arbre de lui venir en aide et il cingla l'air d'une de ses branches dans la direction de ses adversaires, tandis que, dans le même temps, elle se glissait vers l'une des drows. Celle-ci plaça une attaque, que l'autre esquiva, avant de lui asséner sur le poignet un coup de tranchant de la main, qui la désarma. Elle bondit en arrière, passa sous une autre lame, se jeta sur un ennemi... tomba au sol, les genoux fauchés par un coup de pied. Elle roula sur le dos, tenta de se relever... une de ses jambes céda sous elle, touchée par une lame ennemie. Elle sentit le sang se mettre à couler. Ça, c'était très mauvais. D'autant que le harate n'était plus nulle part en vue. Elle voulu prendre sa forme animale... reçu une onde, sans doute magique, qui engourdit soudain sa conscience. Elle se sentit retomber en arrière, eut seulement le temps d'avoir une pensée désolée pour « je »... perdit connaissance.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Nienor s'éveilla assez durement. Et reconnut aisément le genre d'environnement dans lequel elle se trouvait, ayant passé une partie de sa vie ainsi : une cage. A côté d'elle, Maïlinya était encore endormie. La jeune femme s'aperçut qu'elle ne s'était pas changée en Lycan, enfin, pas entièrement. Quoi que lui ai fait la matriarche, quel que soit le sort qu'elle lui avait lancé, il était extrêmement puissant. Ses yeux bleus-violets observèrent son environnement immédiat, autour de la cage dans laquelle elles étaient enfermées. Elles se trouvaient dans un petit campement, sans doute celui des drows qui les avaient attaqué. Un immense reptile sommeillait non-loin d'elles, qu'elle reconnut comme étant un xahart. Quelques chevaux et un chariot complétaient les moyens de locomotion de la petite troupe. Le seul mâle de la troupe était en train de nettoyer les blessures qu'il avait à la joue. Les autres drows se prélassaient, ou fourbissaient leurs armes mais, même durant cette période de repos, elles étaient sur leurs gardes, prêtes à se battre.
L'une d'entre elles, celle qui semblait être la matriarche du groupe, pour autant que Nienor en sache plus sur l'organisation sociale drow, était assise près du feu de camp et nettoyait ses armes, prenant un malin plaisir à lustrer les lames de son knout. Une autre femme était assise auprès de la victime de la louve et pansait ses blessures, à l'aide d'un étrange cataplasme, dont la fragrance agressait les narines de la jeune femme. Quelques blessures qui se refermaient sur son corps lui indiquaient que l'un des agresseurs l'avait lacéré, peut-être sa victime, avant de tomber à bouts de forces.
Une des drows se rendit compte que Nienor était réveillée et se tourna vers ses camarades, avant de parler dans une langue étrange, aux accents... Tranchants, semblait-il. Ses congénères rirent en cœur, et celle qui avait parlé avança jusqu'à la cage, en agitant un petit trousseau de clé. Elle ouvrit la porte de la cage et attrapa Nienor par le bras. Cette dernière chercha à se défendre, mais une lame promptement placée sous sa gorge l'en dissuada. Elle sortit de la cage et se fit attacher les mains dans le dos, avant d'être menée jusqu'à la matriarche. L'agitation avait à son tour éveillé Maïlinya.
"Enfin, te voilà réveillée. Et moi qui pensait revenir à Nar Garash avec simplement deux esclaves, je tombe sur deux combattantes... Les Arènes vont me payer grassement. La Dryade ne sera que du petit bois, pour mettre en jambe les gladiateurs, certes, mais toi... Mmmmh... J'ai hâte. Tu as massacré Nerisha, et c'est une dure à cuire. Mais je n'ai jamais vu quelque chose comme toi. Qu'es-tu ? Et tu as intérêt à parler, ou bien nous testerons le tranchant de nos lames sur toi, avant de te faire dormir avec Ornar. Le drow balafré ricana. Alors ? Ton choix ?"
Nienor déglutit et jeta un coup d'oeil en direction du dénommé Ornar. Il mimait un acte obscène avec une de ses mains, et la lueur de son œil aurait fait trembler dix catins chevronnées. La jeune femme baissa la tête.
"Je suis une louve."
C'était le mieux qu'elle puisse faire, et dire.
L'une d'entre elles, celle qui semblait être la matriarche du groupe, pour autant que Nienor en sache plus sur l'organisation sociale drow, était assise près du feu de camp et nettoyait ses armes, prenant un malin plaisir à lustrer les lames de son knout. Une autre femme était assise auprès de la victime de la louve et pansait ses blessures, à l'aide d'un étrange cataplasme, dont la fragrance agressait les narines de la jeune femme. Quelques blessures qui se refermaient sur son corps lui indiquaient que l'un des agresseurs l'avait lacéré, peut-être sa victime, avant de tomber à bouts de forces.
Une des drows se rendit compte que Nienor était réveillée et se tourna vers ses camarades, avant de parler dans une langue étrange, aux accents... Tranchants, semblait-il. Ses congénères rirent en cœur, et celle qui avait parlé avança jusqu'à la cage, en agitant un petit trousseau de clé. Elle ouvrit la porte de la cage et attrapa Nienor par le bras. Cette dernière chercha à se défendre, mais une lame promptement placée sous sa gorge l'en dissuada. Elle sortit de la cage et se fit attacher les mains dans le dos, avant d'être menée jusqu'à la matriarche. L'agitation avait à son tour éveillé Maïlinya.
"Enfin, te voilà réveillée. Et moi qui pensait revenir à Nar Garash avec simplement deux esclaves, je tombe sur deux combattantes... Les Arènes vont me payer grassement. La Dryade ne sera que du petit bois, pour mettre en jambe les gladiateurs, certes, mais toi... Mmmmh... J'ai hâte. Tu as massacré Nerisha, et c'est une dure à cuire. Mais je n'ai jamais vu quelque chose comme toi. Qu'es-tu ? Et tu as intérêt à parler, ou bien nous testerons le tranchant de nos lames sur toi, avant de te faire dormir avec Ornar. Le drow balafré ricana. Alors ? Ton choix ?"
Nienor déglutit et jeta un coup d'oeil en direction du dénommé Ornar. Il mimait un acte obscène avec une de ses mains, et la lueur de son œil aurait fait trembler dix catins chevronnées. La jeune femme baissa la tête.
"Je suis une louve."
C'était le mieux qu'elle puisse faire, et dire.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
Une douleur assez forte me vrillait la tête. Je voulais me rendormir, replonger dans l'obscurité mais des voix, qui s'élevaient non loin de moi, m'en empêchaient. Comme je me sentais trop affaiblie pour ouvrir la bouche, je leur enjoignis mentalement de se taire... mais elles continuèrent. Une autre voix, bien différente, très familière, retentit dans les limites de mon crâne, propageant la douleur en tous sens :
L'autre : « Je » est réveillée ?
Maïlinya : Laisse-moi dormir ! J'ai bien trop mal. On parlera plus tard.
Je voulu me rendormir, mais du mouvement près de moi me tira définitivement du sommeil. J'ouvris les yeux, et découvris qu'elle se trouvait dans un campement, où se trouvaient un chariot, des chevaux, les drows, Nienor, un xahart... et une cage, dans laquelle j'étais enfermée. L'une des drows était visiblement en train de s'adresser à Nienor, qui se trouvait hors de la cage, les mains attachées, mais je n'arrivais pas à saisir ce qu'elle lui disait. Ma tête me tournait trop et mon attention ne parvenait pas à se fixer sur ses mots.
Dans ma tête, la voix de l'autre résonna de nouveau :
L'autre : Elle est désolée. Elle n'a rien pu faire. Ils étaient trop.
Je sentis, dans sa voix, une impuissance qui ne lui était pas coutumière... et me glaça de terreur. Si l'autre était impuissante, alors, je l'étais cent fois davantage ! Comment allions-nous nous sortir de là ? Je me rencognai dans un coin de la cage, cherchant des yeux une aide, mais les environs semblaient déserts. Je sentis que je me mettais à trembler.
Nienor, en dehors de la cage, se tenait face aux drows. Ils attendaient visiblement d'elle une réponse. Celle-ci franchit ses lèvres, et je parvins à la saisir, malgré mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine :
"Je suis une louve."
Je ne compris pas ce qu'elle voulait dire par là. Ne cherchai pas à le faire. La priorité, c'était de trouver une échappatoire. Quelque-chose. Mais mon cerveau tournait dans le vide. Je ne voyais rien qui pût nous aider. En moi, je sentis monter une forte rage. Je compris qu'elle venait de l'autre, mais qu'elle était tellement forte qu'elle me contaminait. De façon diffuse, je saisissais que sa colère était provoquée par ma peur, par le fait qu'elle n'ait pu me l'éviter. Cette constatation me donna un certain courage. C'était ma propre incapacité à gérer le danger qui obligeait l'autre à me protéger, et si nous souffrions maintenant toutes deux, c'était de mon fait. Je me redressai dans ma cage, tâchant de contrôler mes tremblements, et fixai les drows, en alerte, prête à réagir, quoi qu'il arrivât. Je tâchai également de transférer à l'autre des pensées apaisantes, afin de la dissuader d'agir trop précipitamment. Si elle n'avait pu battre nos ennemis une fois, elle ne pourrait pas davantage le faire une autre fois. Il nous fallait trouver un autre moyen de nous sortir de là... même si j'ignorais lequel. Peut-être les drows accepteraient-ils de parler ? Dans mon esprit, je sentis la consternation que cette idée éveillait chez l'autre, mais ne relevai pas. Il me fallait demeurer concentrée.
L'autre : « Je » est réveillée ?
Maïlinya : Laisse-moi dormir ! J'ai bien trop mal. On parlera plus tard.
Je voulu me rendormir, mais du mouvement près de moi me tira définitivement du sommeil. J'ouvris les yeux, et découvris qu'elle se trouvait dans un campement, où se trouvaient un chariot, des chevaux, les drows, Nienor, un xahart... et une cage, dans laquelle j'étais enfermée. L'une des drows était visiblement en train de s'adresser à Nienor, qui se trouvait hors de la cage, les mains attachées, mais je n'arrivais pas à saisir ce qu'elle lui disait. Ma tête me tournait trop et mon attention ne parvenait pas à se fixer sur ses mots.
Dans ma tête, la voix de l'autre résonna de nouveau :
L'autre : Elle est désolée. Elle n'a rien pu faire. Ils étaient trop.
Je sentis, dans sa voix, une impuissance qui ne lui était pas coutumière... et me glaça de terreur. Si l'autre était impuissante, alors, je l'étais cent fois davantage ! Comment allions-nous nous sortir de là ? Je me rencognai dans un coin de la cage, cherchant des yeux une aide, mais les environs semblaient déserts. Je sentis que je me mettais à trembler.
Nienor, en dehors de la cage, se tenait face aux drows. Ils attendaient visiblement d'elle une réponse. Celle-ci franchit ses lèvres, et je parvins à la saisir, malgré mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine :
"Je suis une louve."
Je ne compris pas ce qu'elle voulait dire par là. Ne cherchai pas à le faire. La priorité, c'était de trouver une échappatoire. Quelque-chose. Mais mon cerveau tournait dans le vide. Je ne voyais rien qui pût nous aider. En moi, je sentis monter une forte rage. Je compris qu'elle venait de l'autre, mais qu'elle était tellement forte qu'elle me contaminait. De façon diffuse, je saisissais que sa colère était provoquée par ma peur, par le fait qu'elle n'ait pu me l'éviter. Cette constatation me donna un certain courage. C'était ma propre incapacité à gérer le danger qui obligeait l'autre à me protéger, et si nous souffrions maintenant toutes deux, c'était de mon fait. Je me redressai dans ma cage, tâchant de contrôler mes tremblements, et fixai les drows, en alerte, prête à réagir, quoi qu'il arrivât. Je tâchai également de transférer à l'autre des pensées apaisantes, afin de la dissuader d'agir trop précipitamment. Si elle n'avait pu battre nos ennemis une fois, elle ne pourrait pas davantage le faire une autre fois. Il nous fallait trouver un autre moyen de nous sortir de là... même si j'ignorais lequel. Peut-être les drows accepteraient-ils de parler ? Dans mon esprit, je sentis la consternation que cette idée éveillait chez l'autre, mais ne relevai pas. Il me fallait demeurer concentrée.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
La matriarche Drow haussa un sourcil, avant d’éclater de rire à gorge déployée. Les autres Drows la regardèrent, avant de suivre son exemple. Ce second éclat de rire était bien moins spontané, et l’on sentait une certaine peur, si ce n’était de la gêne dans leurs voix. Finalement, et assez brutalement, la chef du groupe cessa de rire et darda Nienor de ses yeux perçant.
"Une louve. Bien sûr. Je ne t’aurais pas cru, si je n'avais pas vu ce que tu avais fait à Nerisha. Comment tu fais ça ? Tu es une changeuse de peau ?"
Nienor déglutit : comment se faisait-il que son interlocutrice en sache autant ? Pire encore, elle ne semblait pas effrayée par la perspective de savoir si cela était fondé ou non ! La jeune femme inspira profondément, sentant ainsi les environs par la même occasion. Le sang de la dénommée Nerisha était fort, et agressait ses sens. D'une certaine façon, cela donnait... Faim, à la partie la plus... Féroce de Nienor, et cette dernière avala un peu de salive, inconsciemment. L'odeur du cataplasme dominait ensuite, mais elle parvint à sentir les autres Drows. Au moins une d'entre eux était effrayée, celle qui prenait soin de la blessée. Les autres semblaient... Intéressés par ce qu'il se déroulait entre leur supérieure et leur prisonnière. Derrière elle, cette dernière sentit que Maïlinya s'était éveillée à son tour, sans doute quand on l'avait sorti de la cage.
"Alors ? J'attends !"
Nienor sursauta, surprise. Elle ne s'était pas attendu à cela. Quoi qu'il en soit, elle devait parler. Ignorant si les sévices promis allaient être exécutés, elle préférait ne pas vérifier la véracité des propos de la matriarche.
"Oui. J'en suis une. Une Lycan, plus précisément."
La Drow plissa les yeux, l'air pensive. Puis, elle se tourna vers la Dryade.
"Et elle ? Sortez-la de la cage ! Et attachez-lui les mains !"
"Une louve. Bien sûr. Je ne t’aurais pas cru, si je n'avais pas vu ce que tu avais fait à Nerisha. Comment tu fais ça ? Tu es une changeuse de peau ?"
Nienor déglutit : comment se faisait-il que son interlocutrice en sache autant ? Pire encore, elle ne semblait pas effrayée par la perspective de savoir si cela était fondé ou non ! La jeune femme inspira profondément, sentant ainsi les environs par la même occasion. Le sang de la dénommée Nerisha était fort, et agressait ses sens. D'une certaine façon, cela donnait... Faim, à la partie la plus... Féroce de Nienor, et cette dernière avala un peu de salive, inconsciemment. L'odeur du cataplasme dominait ensuite, mais elle parvint à sentir les autres Drows. Au moins une d'entre eux était effrayée, celle qui prenait soin de la blessée. Les autres semblaient... Intéressés par ce qu'il se déroulait entre leur supérieure et leur prisonnière. Derrière elle, cette dernière sentit que Maïlinya s'était éveillée à son tour, sans doute quand on l'avait sorti de la cage.
"Alors ? J'attends !"
Nienor sursauta, surprise. Elle ne s'était pas attendu à cela. Quoi qu'il en soit, elle devait parler. Ignorant si les sévices promis allaient être exécutés, elle préférait ne pas vérifier la véracité des propos de la matriarche.
"Oui. J'en suis une. Une Lycan, plus précisément."
La Drow plissa les yeux, l'air pensive. Puis, elle se tourna vers la Dryade.
"Et elle ? Sortez-la de la cage ! Et attachez-lui les mains !"
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
La réponse de Nienor provoqua l'hilarité chez les drows. Finalement, l'une d'entre elles, qui, d'après ce que je pouvais déduire de son attitude, semblait être la matriarche, prit la parole:
"Une louve. Bien sûr. Je ne t’aurais pas cru, si je n'avais pas vu ce que tu avais fait à Nerisha. Comment tu fais ça ? Tu es une changeuse de peau ?"
Je reportai mon regard sur Nienor. J'ignorais ce qu'elle avait fait à la dénommée Nerisha, mais cela devait être impressionnant, pour avoir attiré l'attention des drows. Je me demandais ce que l'elfe entendait par "changeuse de peau". Nienor était-elle capable, comme moi, de devenir un loup? J'ignorais si d'autres personnes possédaient cette caractéristique. Comme ma compagne de route se taisait, la drow manifesta son impatience:
"Alors ? J'attends !"
L'humaine -ou quoi qu'elle fût- sursauta.
"Oui. J'en suis une. Une Lycan, plus précisément."
Je cachai mal ma surprise. Une... une lycan? Des images s'imposaient à mon esprit à ce terme, que j'avais pu trouver dans des livres. Des images d'horreur, accompagnées de récits de mort. Des hommes-loups, plus bêtes qu'humains, ravageant des villages, à la lueur de la pleine lune. Des récits dont je n'avais jamais su s'ils étaient réels, ou inventés par les humains pour se faire peur, ou pour justifier des horreurs qu'ils ne s'expliquaient pas autrement, incapables de s'interroger sur les zones sombres de leurs propres consciences.
Je fixai Nienor, me demandant si elle était un des ces êtres de contes obscurs. Quoi qu'il en fût, il ne me serait pas venu à l'esprit de la juger pour cela. Ce n'était pas parce-que l'on était un être condamnés par les mythes que l'on était forcément mauvais. Et ce n'était pas parce-qu'on ne l'était pas qu'on était forcément bon. Les humains aimaient à juger hâtivement, sans se questionner eux-mêmes sur leurs propres atrocités. Ils faisaient des loups des monstres sanguinaires, quant eux-mêmes se livraient des guerres atroces - chose que ne faisaient pas les loups. Et puis, les loups ne brûlaient pas les arbres, eux.
La drow se retourna vers moi.
"Et elle ? Sortez-la de la cage ! Et attachez-lui les mains !"
Les autres elfes m'attrapèrent, et je ne tentai pas de résister. L'autre effleura ma conscience, prête à surgir, mais je tâchai de l'apaiser. Pour le moment, les drows ne semblaient pas vouloir nous faire de mal. Mes mains furent attachées sans ménagement, ce qui me tira une grimace. Mon coeur se mit à palpiter. Il m'était difficile de cacher ma peur, mais je me contins de mon mieux, à la fois vis-à-vis des drows, et vis-à-vis de l'autre. Les drows m'amenèrent à côté de Nienor, et j'en profitai pour inspirer son odeur... qui effectivement, avait un quelque-chose de lupin. Quant à dire si elle était de ces hommes-loups qui se transforment à la pleine lune ou si elle était simplement comme moi... Je ne pouvais le savoir.
Comme les elfes semblaient attendre une réponse de moi, je me lançai:
Maïlinya : Je suis une dryade, enfant des arbres.
Comme je ne m'étais pas transformée durant notre combat, je jugeai préférable de taire cette possibilité que j'avais. Je sentis que l'autre, en moi, approuvait mon silence. Au cas où, cela pourrait nous permettre un certain effet de surprise. Peut-être pourrions-nous fuir, en nous transformant, à supposer que Nienor en était effectivement capable? Mais peut-être ne devrions-nous pas en arriver là. Il nous serait peut-être possible de négocier notre départ. Je ne pouvais m'empêcher de l'espérer.
"Une louve. Bien sûr. Je ne t’aurais pas cru, si je n'avais pas vu ce que tu avais fait à Nerisha. Comment tu fais ça ? Tu es une changeuse de peau ?"
Je reportai mon regard sur Nienor. J'ignorais ce qu'elle avait fait à la dénommée Nerisha, mais cela devait être impressionnant, pour avoir attiré l'attention des drows. Je me demandais ce que l'elfe entendait par "changeuse de peau". Nienor était-elle capable, comme moi, de devenir un loup? J'ignorais si d'autres personnes possédaient cette caractéristique. Comme ma compagne de route se taisait, la drow manifesta son impatience:
"Alors ? J'attends !"
L'humaine -ou quoi qu'elle fût- sursauta.
"Oui. J'en suis une. Une Lycan, plus précisément."
Je cachai mal ma surprise. Une... une lycan? Des images s'imposaient à mon esprit à ce terme, que j'avais pu trouver dans des livres. Des images d'horreur, accompagnées de récits de mort. Des hommes-loups, plus bêtes qu'humains, ravageant des villages, à la lueur de la pleine lune. Des récits dont je n'avais jamais su s'ils étaient réels, ou inventés par les humains pour se faire peur, ou pour justifier des horreurs qu'ils ne s'expliquaient pas autrement, incapables de s'interroger sur les zones sombres de leurs propres consciences.
Je fixai Nienor, me demandant si elle était un des ces êtres de contes obscurs. Quoi qu'il en fût, il ne me serait pas venu à l'esprit de la juger pour cela. Ce n'était pas parce-que l'on était un être condamnés par les mythes que l'on était forcément mauvais. Et ce n'était pas parce-qu'on ne l'était pas qu'on était forcément bon. Les humains aimaient à juger hâtivement, sans se questionner eux-mêmes sur leurs propres atrocités. Ils faisaient des loups des monstres sanguinaires, quant eux-mêmes se livraient des guerres atroces - chose que ne faisaient pas les loups. Et puis, les loups ne brûlaient pas les arbres, eux.
La drow se retourna vers moi.
"Et elle ? Sortez-la de la cage ! Et attachez-lui les mains !"
Les autres elfes m'attrapèrent, et je ne tentai pas de résister. L'autre effleura ma conscience, prête à surgir, mais je tâchai de l'apaiser. Pour le moment, les drows ne semblaient pas vouloir nous faire de mal. Mes mains furent attachées sans ménagement, ce qui me tira une grimace. Mon coeur se mit à palpiter. Il m'était difficile de cacher ma peur, mais je me contins de mon mieux, à la fois vis-à-vis des drows, et vis-à-vis de l'autre. Les drows m'amenèrent à côté de Nienor, et j'en profitai pour inspirer son odeur... qui effectivement, avait un quelque-chose de lupin. Quant à dire si elle était de ces hommes-loups qui se transforment à la pleine lune ou si elle était simplement comme moi... Je ne pouvais le savoir.
Comme les elfes semblaient attendre une réponse de moi, je me lançai:
Maïlinya : Je suis une dryade, enfant des arbres.
Comme je ne m'étais pas transformée durant notre combat, je jugeai préférable de taire cette possibilité que j'avais. Je sentis que l'autre, en moi, approuvait mon silence. Au cas où, cela pourrait nous permettre un certain effet de surprise. Peut-être pourrions-nous fuir, en nous transformant, à supposer que Nienor en était effectivement capable? Mais peut-être ne devrions-nous pas en arriver là. Il nous serait peut-être possible de négocier notre départ. Je ne pouvais m'empêcher de l'espérer.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Druides et barde
Maïlinya fut sortie à son tour de la cage. Les liens à ses poignets furent attachés sans ménagement, lui arrachant une grimace de douleur. Nienor espéra que les Drows ne s'acharnent pas sur la Dryade, par pur plaisir sadique. Il semblait qu'il s'agissait d'un trait inhérent à cette race, le besoin de faire souffrir autrui. Cela n'étonnait pas Nienor : ils avaient un visage mauvais et leurs yeux brillaient d'une lueur malsaine. Ceux qui avaient attachés les liens de la compagne de la louve rirent en voyant leur infortunée victime grimacer.
Cette dernière, une fois à côté de la louve, expliqua qu'elle était une Dryade, une "enfant des arbres". Nienor serra les lèvres : il était à parier que les Drows allaient en profiter. En effet, la matriarche prit un charbon ardent dans le feu, en plantant une lame dedans. Un sourire sadique sur les lèvres, elle s'approcha de la Dryade et s'amusa à passer le morceau de charbon près du visage de cette dernière, pour observer ses réactions. Cela déclencha l'hilarité chez ses congénères, et fit monter la moutarde au nez de Nienor.
Elle serra les mâchoires et testa la résistance des liens qui lui entravaient les poignets. Ils étaient serrés, certes, mais avec un peu d'efforts, et au prix de petites plaies, elle pouvait s'en libérer, en jouant sur sa véritable force. L'attention des Drows était concentrée sur la Dryade, et Nienor commença donc à faire bouger ses poignets, les frottant l'un à l'autre en essayant de se débarrasser des liens de chanvres.
Enfin, après avoir bandé ses muscles, elle parvint à se libérer de ses liens, surprenant les Drows.
Sans leur laisser le temps de se ressaisir, elle bondit sur la matriarche. Ses ongles étaient devenus plus pointus, et des poils semblaient pousser sur son corps. En poussant un grognement, elle commença à frapper et griffer l'Elfe noire. Les cris de douleurs de cette dernière brisèrent le charme de stupeur dans lequel étaient plongés ses congénères.
Les plus proches étaient celles près de la Dryade. Elles se jetèrent sur Nienor et tentèrent de la maîtriser, mais cette dernière tenait bon, jusqu'à ce que l'une des Drows dégaine sa dague et la plante dans l'omoplate de la louve-garou. Cette dernière se cambra en poussant un hurlement de douleur. La dague ressortit de sa chair et se planta dans son flanc. Nienor se retourna et se jeta sur celle qui venait de la poignarder. Ce n'était pas une lame en argent, ce qui l'arrangeait : ses plaies se refermeraient, peut-être lentement, mais sûrement, ce qui ne serait pas gênant durant le combat. Quoique la perte de sang pourrait lui être fatal...
Elle frappait de son mieux, mais une seconde lame se planta dans son corps, au niveau de ses reins. Un coup puissant la fit tomber à terre. Le mâle Drow l'empêcha de bouger, à l'aide d'un filet.
La matriarche se remettait debout, lentement. Elle était ensanglantée, mal en point et un masque de fureur était inscrit sur son visage.
A l'aide d'un second fouet, sans pointe de knouts dessus, elle lacéra la peau de Nienor à trois reprises.
"Sale petite... CATIN ! Tu m'as défiguré ! Tu finiras aux arènes et je m'assurerais que tu y crèveras comme une bête sauvage !"
Sa voix était rauque, et son visage était en effet défiguré : la louve l'avait frappé à plusieurs reprises à la tête lors de son assaut.
Cette dernière, une fois à côté de la louve, expliqua qu'elle était une Dryade, une "enfant des arbres". Nienor serra les lèvres : il était à parier que les Drows allaient en profiter. En effet, la matriarche prit un charbon ardent dans le feu, en plantant une lame dedans. Un sourire sadique sur les lèvres, elle s'approcha de la Dryade et s'amusa à passer le morceau de charbon près du visage de cette dernière, pour observer ses réactions. Cela déclencha l'hilarité chez ses congénères, et fit monter la moutarde au nez de Nienor.
Elle serra les mâchoires et testa la résistance des liens qui lui entravaient les poignets. Ils étaient serrés, certes, mais avec un peu d'efforts, et au prix de petites plaies, elle pouvait s'en libérer, en jouant sur sa véritable force. L'attention des Drows était concentrée sur la Dryade, et Nienor commença donc à faire bouger ses poignets, les frottant l'un à l'autre en essayant de se débarrasser des liens de chanvres.
Enfin, après avoir bandé ses muscles, elle parvint à se libérer de ses liens, surprenant les Drows.
Sans leur laisser le temps de se ressaisir, elle bondit sur la matriarche. Ses ongles étaient devenus plus pointus, et des poils semblaient pousser sur son corps. En poussant un grognement, elle commença à frapper et griffer l'Elfe noire. Les cris de douleurs de cette dernière brisèrent le charme de stupeur dans lequel étaient plongés ses congénères.
Les plus proches étaient celles près de la Dryade. Elles se jetèrent sur Nienor et tentèrent de la maîtriser, mais cette dernière tenait bon, jusqu'à ce que l'une des Drows dégaine sa dague et la plante dans l'omoplate de la louve-garou. Cette dernière se cambra en poussant un hurlement de douleur. La dague ressortit de sa chair et se planta dans son flanc. Nienor se retourna et se jeta sur celle qui venait de la poignarder. Ce n'était pas une lame en argent, ce qui l'arrangeait : ses plaies se refermeraient, peut-être lentement, mais sûrement, ce qui ne serait pas gênant durant le combat. Quoique la perte de sang pourrait lui être fatal...
Elle frappait de son mieux, mais une seconde lame se planta dans son corps, au niveau de ses reins. Un coup puissant la fit tomber à terre. Le mâle Drow l'empêcha de bouger, à l'aide d'un filet.
La matriarche se remettait debout, lentement. Elle était ensanglantée, mal en point et un masque de fureur était inscrit sur son visage.
A l'aide d'un second fouet, sans pointe de knouts dessus, elle lacéra la peau de Nienor à trois reprises.
"Sale petite... CATIN ! Tu m'as défiguré ! Tu finiras aux arènes et je m'assurerais que tu y crèveras comme une bête sauvage !"
Sa voix était rauque, et son visage était en effet défiguré : la louve l'avait frappé à plusieurs reprises à la tête lors de son assaut.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Druides et barde
A ma réponse, une lueur étrange brilla dans les yeux rouges de la drow qui posait les questions. Cela ne présageait rien de bon... L'autre remua, se tenant prête à réagir, mais je lui enjoignis de rester calme. Mes mains étant attachées, elle ne pourrait pas mieux faire que moi...
Un feu brûlait dans le campement, et la matriarche des drows se saisit, du bout de sa lame, d'un morceau de charbon ardent. Un frisson me parcouru, tandis que mes yeux s'écarquillaient. Elle n'allait quand même pas... Elle s'approcha de moi, passant le charbon tout près de mon visage. Saisie d'un immense sentiment de frayeur, je voulus me jeter en arrière, mais les autres drows me tenaient ferme. Leur rire s'éleva, tandis que l'objet de mes peurs s'éloignait, pour s'approcher de nouveau tout doucement. Je laissai échapper une plainte, tremblant de tout mon corps. Le charbon passa de nouveau près de moi, si près que je crus que j'allais m'embraser. Je luttais de toutes mes forces pour m'éloigner, mais rien n'y faisait. Mes yeux, embués, fixaient la lueur rouge à laquelle j'étais incapable de me soustraire.
Des images passèrent soudain devant mes yeux, tandis que je fixais cette lueur.
Des arbres en feu. Mon coeur, serré, mes pas frappant le sol, vifs, mais pas assez. Les animaux, fuyants. La fumée, qui me piquait les yeux, brûlait la trachée. Mon incapacité à rejoindre mon père, de l'autre côté du mur de flammes. Le désespoir, une fois l'incendie passé, quand je l'avais trouvé agonisant et qu'il avait trouvé la mort dans mes bras.
Les deux réalités se superposaient, liées entre elles par mes sentiments mêlés d'horreur et d'impuissance. Emergeant de ce chaos, je sentis toutefois quelque-chose heurter ma conscience. Une voix résonna soudain dans mon esprit:
L'autre : "Je" doit l'écouter! Ferme les yeux!
Je m’exécutai. Les visages hilares des elfes disparurent, ainsi que la lueur rougeoyante et, avec elle, la forêt en feu. Toutefois, l'odeur de brûlé demeurait, toute proche, me donnant l'irrépressible envie d'ouvrir les yeux, pour surveiller le charbon.
L'autre : Ça ne sert à rien. Elle ne peut rien faire pour les tirer de là. Et les démones noires ne vont pas les tuer. Elles s'amusent.
Je sentis la colère de mon autre moi. Mais elle, du moins, n'avait pas peur.
Soudain, j'entendis comme le bruit de corps s'entre-choquant, et l'odeur haï s'éloigna de moi. Un bruit de chair que l'on déchire me décida à ouvrir les yeux, et je découvris Nienor, en train de fouailler la chair de la matriarche des drows... avec ses ongles. Ongles qui avaient plutôt l'apparence de griffes. L'elfe hurla, et ses compagnons me lâchèrent soudain. Surprise, je chutai au sol, roulai sur moi-même, à temps pour voir une lame s'enfoncer dans le dos de Nienor, cette dernière hurler, et la lame revenir pour se planter dans son flanc. Nienor se jeta sur son agresseuse, mais une autre adversaire la poignarda. Incapable de l'aider du fait de mes mains liées, je vis une drow la projeter au sol, tandis que le mâle l'immobilisait avec un filet.
La matriarche se relevait, son visage lacéré de coups de griffes tordu par la fureur. Je la vis élever un fouet muni de pointes, et lacérer la chair de ma compagne de route. L'horreur s'empara de moi. Que pouvais-je faire? Elle risquait de la tuer, dans sa rage! Mon cerveau fonctionnait à toute allure. Impossible d'attaquer. Demander l'aide d'un arbre risquait de ne pas nous aider beaucoup. Mon harate n'était pas non plus de taille contre ces adversaires. Ce qu'il nous aurait fallu, c'était de l'aide.
La matriarche cracha, à l'adresse de Nienor:
"Sale petite... CATIN ! Tu m'as défiguré ! Tu finiras aux arènes et je m'assurerais que tu y crèveras comme une bête sauvage !"
Une... bête sauvage? Une idée germa dans mon esprit. J'avais toujours eu de bon rapports avec les animaux de la forêt. Ils m'accompagnaient parfois, sur un petit bout de chemin, ou s'endormaient non loin de moi. Mais parmi ces animaux, il y avait une race dont j'étais particulièrement proche... parce-que je pouvais prendre leur forme, courir avec leurs meutes. Parfois, l'autre chassait avec eux. Peut-être que, si une meute se trouvait dans les parages...
Je basculai la tête en arrière, laissai échapper un long hurlement de loup, qui alla se perdre entre les arbres. Puis je ramenai mon attention sur les drows et Nienor. Le regard des elfes ne laissait rien présager de bons. Un frisson me parcouru, mais je m'obligeai à garder la tête haute. Maintenant, il ne restait qu'à espérer qu'une meute assez importante pour oser s'attaquer aux elfes chassât dans les parages. Et, si c'était le cas, que cette meute ne se surestime pas, et qu'avec elle, Nienor et l'autre, nous soyons capable de vaincre les elfes, ou au moins de les blesser assez pour qu'ils nous laissent nous enfuir. J'aurais détesté que des loups meurent par ma faute.
Un feu brûlait dans le campement, et la matriarche des drows se saisit, du bout de sa lame, d'un morceau de charbon ardent. Un frisson me parcouru, tandis que mes yeux s'écarquillaient. Elle n'allait quand même pas... Elle s'approcha de moi, passant le charbon tout près de mon visage. Saisie d'un immense sentiment de frayeur, je voulus me jeter en arrière, mais les autres drows me tenaient ferme. Leur rire s'éleva, tandis que l'objet de mes peurs s'éloignait, pour s'approcher de nouveau tout doucement. Je laissai échapper une plainte, tremblant de tout mon corps. Le charbon passa de nouveau près de moi, si près que je crus que j'allais m'embraser. Je luttais de toutes mes forces pour m'éloigner, mais rien n'y faisait. Mes yeux, embués, fixaient la lueur rouge à laquelle j'étais incapable de me soustraire.
Des images passèrent soudain devant mes yeux, tandis que je fixais cette lueur.
Des arbres en feu. Mon coeur, serré, mes pas frappant le sol, vifs, mais pas assez. Les animaux, fuyants. La fumée, qui me piquait les yeux, brûlait la trachée. Mon incapacité à rejoindre mon père, de l'autre côté du mur de flammes. Le désespoir, une fois l'incendie passé, quand je l'avais trouvé agonisant et qu'il avait trouvé la mort dans mes bras.
Les deux réalités se superposaient, liées entre elles par mes sentiments mêlés d'horreur et d'impuissance. Emergeant de ce chaos, je sentis toutefois quelque-chose heurter ma conscience. Une voix résonna soudain dans mon esprit:
L'autre : "Je" doit l'écouter! Ferme les yeux!
Je m’exécutai. Les visages hilares des elfes disparurent, ainsi que la lueur rougeoyante et, avec elle, la forêt en feu. Toutefois, l'odeur de brûlé demeurait, toute proche, me donnant l'irrépressible envie d'ouvrir les yeux, pour surveiller le charbon.
L'autre : Ça ne sert à rien. Elle ne peut rien faire pour les tirer de là. Et les démones noires ne vont pas les tuer. Elles s'amusent.
Je sentis la colère de mon autre moi. Mais elle, du moins, n'avait pas peur.
Soudain, j'entendis comme le bruit de corps s'entre-choquant, et l'odeur haï s'éloigna de moi. Un bruit de chair que l'on déchire me décida à ouvrir les yeux, et je découvris Nienor, en train de fouailler la chair de la matriarche des drows... avec ses ongles. Ongles qui avaient plutôt l'apparence de griffes. L'elfe hurla, et ses compagnons me lâchèrent soudain. Surprise, je chutai au sol, roulai sur moi-même, à temps pour voir une lame s'enfoncer dans le dos de Nienor, cette dernière hurler, et la lame revenir pour se planter dans son flanc. Nienor se jeta sur son agresseuse, mais une autre adversaire la poignarda. Incapable de l'aider du fait de mes mains liées, je vis une drow la projeter au sol, tandis que le mâle l'immobilisait avec un filet.
La matriarche se relevait, son visage lacéré de coups de griffes tordu par la fureur. Je la vis élever un fouet muni de pointes, et lacérer la chair de ma compagne de route. L'horreur s'empara de moi. Que pouvais-je faire? Elle risquait de la tuer, dans sa rage! Mon cerveau fonctionnait à toute allure. Impossible d'attaquer. Demander l'aide d'un arbre risquait de ne pas nous aider beaucoup. Mon harate n'était pas non plus de taille contre ces adversaires. Ce qu'il nous aurait fallu, c'était de l'aide.
La matriarche cracha, à l'adresse de Nienor:
"Sale petite... CATIN ! Tu m'as défiguré ! Tu finiras aux arènes et je m'assurerais que tu y crèveras comme une bête sauvage !"
Une... bête sauvage? Une idée germa dans mon esprit. J'avais toujours eu de bon rapports avec les animaux de la forêt. Ils m'accompagnaient parfois, sur un petit bout de chemin, ou s'endormaient non loin de moi. Mais parmi ces animaux, il y avait une race dont j'étais particulièrement proche... parce-que je pouvais prendre leur forme, courir avec leurs meutes. Parfois, l'autre chassait avec eux. Peut-être que, si une meute se trouvait dans les parages...
Je basculai la tête en arrière, laissai échapper un long hurlement de loup, qui alla se perdre entre les arbres. Puis je ramenai mon attention sur les drows et Nienor. Le regard des elfes ne laissait rien présager de bons. Un frisson me parcouru, mais je m'obligeai à garder la tête haute. Maintenant, il ne restait qu'à espérer qu'une meute assez importante pour oser s'attaquer aux elfes chassât dans les parages. Et, si c'était le cas, que cette meute ne se surestime pas, et qu'avec elle, Nienor et l'autre, nous soyons capable de vaincre les elfes, ou au moins de les blesser assez pour qu'ils nous laissent nous enfuir. J'aurais détesté que des loups meurent par ma faute.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
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