Le retour de l'enfant prodigue
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Le retour de l'enfant prodigue
Baldrisson traversait lentement les montagnes, à pied, Arlax enveloppé dans un paquet de fourrure attaché dans son dos. Il avait donné sa monture à un autre Barbare avant d'entrer dans un avant-poste Nain. Là où il se rendait, elle lui serait inutile et surtout, pas adaptée à la vie en montagne. Il avait fait ensuite l'achat de nombreuses fourrures, pour remplacer les siennes qui étaient usées ou bien perdues, et pour confectionner un "sac" dans lequel le granl voyageait. Ce dernier était trop lent pour rattraper les enjambées du Barbare et il avait été convenu, après une âpre discussion, que l'Humain le porterait sur son dos.
Ils avaient traversé une partie des tunnels Nain sinuant dans les montagnes, avant de déboucher sur une pente couverte de neiges éternelles. Le paysage s'étendant devant eux était vaste. Au loin, des pics se découpaient sur le ciel bleu. A perte de vue, des vallons, des collines, des escarpements et des falaises. Certains de ses paysages étaient enneigés, ceux qui ne l'étaient pas étaient couverts d'une herbe rase et désolée, balayée par les vents. Le colosse avait longuement inspiré, un large sourire sur le visage.
"Qu'il est bon de retourner chez soi !"
Il était ensuite parti d'un bon pas, dans une direction qui n'inspirait au granl que des doutes, puisqu'il semblait que ce ne soit que des FKM (Foutus Kilomètres Montagneux) à perte de vue. Pourtant, l'Humain semblait savoir ce qu'il faisait et, comme il l'avait indiqué au cerveau vivant, ce dernier pouvait toujours repartir d'où il venait. Seul. A pied, ce qui acheva de convaincre le granl de se taire.
Ils dînèrent de viande de porc séché et burent du kva Nain pour se réchauffer, avant de dormir à l'abri d'un rocher, enroulés dans leurs fourrures.
...................................
La troupe de Barbare avait repoussé l'Ettin contre un dénivelé de roche qui, à cet endroit de la montagne, formait une sorte d'escalier naturel, que la tribu nommait "L'Escalier des Géants". Le monstre s'était introduit sur le territoire des Barbares pour se nourrir et avait déjà fait trois morts.
Les chasseurs le repoussaient en brandissant des haches, des marteaux, des lances et des torches en sa direction. La créature bicéphale avait une de ses têtes gravement amochée, sa mâchoire brisée pendant lamentablement dans un filet de sang et de bave. La seconde tête hurla de rage et flanqua un coup de poing à un des Barbares, qui fut projeté sur ses camarades par la violence du coup.
Baldrisson avait passé la journée de la veille à descendre l'Escalier et, au-dessus du lieu de l'affrontement, observait les belligérants.
"Nooon, Baldr, tu vas pas faire ce à quoi je pense ?"
"Si, pourquoi ?"
"Parce que c'est de la folie pure ! Réfléchis un peu à ce que tu risques ! Je sais que t'en n'as pas l'habitude, mais quand même !"
"Pas le temps pour ça. Ce sont des membres de ma tribu qui se battent en bas."
Le Barbare prit sa hache en main, fléchit les jambes et sauta dans le vide, en direction du dos de l'Ettin en poussant un cri de guerre Barbare, alors qu'Arlax, s'accrochant à son dos, hurlait :
"C'EST UN MALAAAAAAAAAAAADE !"
Le colosse atterrit sur le dos du géant et abattit son arme à la jonction d'une des nuques du monstre. Le métal mordit profondément la chair et Baldrisson fit un mouvement de bras, décapitant la tête "saine" de l'Ettin. Le géant tituba alors que la seconde tête articulait pauvrement des hurlements, avant de s'effondrer au sol. Le Barbare avait sauté du dos de sa victime et fait un roulé-boulé sur l'épaule où le granl ne s'accrochait pas, pendant que ses frères l'entouraient et le félicitaient pour son exploit, tandis que d'autres, perçaient le cœur de la créature à coups de lances pour s'assurer de sa mort. Le colosse s'était mal réceptionné au sol et une balafre courait le long de son bras gauche, tandis que le granl en état de choc, dans son dos, répétait à mi-voix cette litanie :
"J'y crois pas... On est encore en vie..."
Ils avaient traversé une partie des tunnels Nain sinuant dans les montagnes, avant de déboucher sur une pente couverte de neiges éternelles. Le paysage s'étendant devant eux était vaste. Au loin, des pics se découpaient sur le ciel bleu. A perte de vue, des vallons, des collines, des escarpements et des falaises. Certains de ses paysages étaient enneigés, ceux qui ne l'étaient pas étaient couverts d'une herbe rase et désolée, balayée par les vents. Le colosse avait longuement inspiré, un large sourire sur le visage.
"Qu'il est bon de retourner chez soi !"
Il était ensuite parti d'un bon pas, dans une direction qui n'inspirait au granl que des doutes, puisqu'il semblait que ce ne soit que des FKM (Foutus Kilomètres Montagneux) à perte de vue. Pourtant, l'Humain semblait savoir ce qu'il faisait et, comme il l'avait indiqué au cerveau vivant, ce dernier pouvait toujours repartir d'où il venait. Seul. A pied, ce qui acheva de convaincre le granl de se taire.
Ils dînèrent de viande de porc séché et burent du kva Nain pour se réchauffer, avant de dormir à l'abri d'un rocher, enroulés dans leurs fourrures.
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La troupe de Barbare avait repoussé l'Ettin contre un dénivelé de roche qui, à cet endroit de la montagne, formait une sorte d'escalier naturel, que la tribu nommait "L'Escalier des Géants". Le monstre s'était introduit sur le territoire des Barbares pour se nourrir et avait déjà fait trois morts.
Les chasseurs le repoussaient en brandissant des haches, des marteaux, des lances et des torches en sa direction. La créature bicéphale avait une de ses têtes gravement amochée, sa mâchoire brisée pendant lamentablement dans un filet de sang et de bave. La seconde tête hurla de rage et flanqua un coup de poing à un des Barbares, qui fut projeté sur ses camarades par la violence du coup.
Baldrisson avait passé la journée de la veille à descendre l'Escalier et, au-dessus du lieu de l'affrontement, observait les belligérants.
"Nooon, Baldr, tu vas pas faire ce à quoi je pense ?"
"Si, pourquoi ?"
"Parce que c'est de la folie pure ! Réfléchis un peu à ce que tu risques ! Je sais que t'en n'as pas l'habitude, mais quand même !"
"Pas le temps pour ça. Ce sont des membres de ma tribu qui se battent en bas."
Le Barbare prit sa hache en main, fléchit les jambes et sauta dans le vide, en direction du dos de l'Ettin en poussant un cri de guerre Barbare, alors qu'Arlax, s'accrochant à son dos, hurlait :
"C'EST UN MALAAAAAAAAAAAADE !"
Le colosse atterrit sur le dos du géant et abattit son arme à la jonction d'une des nuques du monstre. Le métal mordit profondément la chair et Baldrisson fit un mouvement de bras, décapitant la tête "saine" de l'Ettin. Le géant tituba alors que la seconde tête articulait pauvrement des hurlements, avant de s'effondrer au sol. Le Barbare avait sauté du dos de sa victime et fait un roulé-boulé sur l'épaule où le granl ne s'accrochait pas, pendant que ses frères l'entouraient et le félicitaient pour son exploit, tandis que d'autres, perçaient le cœur de la créature à coups de lances pour s'assurer de sa mort. Le colosse s'était mal réceptionné au sol et une balafre courait le long de son bras gauche, tandis que le granl en état de choc, dans son dos, répétait à mi-voix cette litanie :
"J'y crois pas... On est encore en vie..."
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Le retour de l'enfant prodigue
Les corps des Barbares tombés face à l'Ettin étaient placés sur un bûcher funéraire dont les flammes s'élevaient vers le ciel nocturne. Arlax avait prit le temps de se créer un golem afin de suivre les Barbares revenant à leur village. A présent, il les écoutait chanter une lente mélopée funèbre dans un langage ancien, qu'une des anciennes de la tribu lui traduisit, de façon approximative :
"Ô, dieux, écoutez-nous,
Nous confions, à vous,
Ces enfants,
Morts pour protéger les leurs !
Que, lors de la Fin,
Ils se massent à vos côtés,
Fiers et prêts au combat !"
Elle s'excusa de la pauvreté de la traduction en ajoutant qu'il s'agissait là de la langue Commune parlée par les Premiers et que, depuis, elle avait évolué et régressée, la rendant difficilement traduisible. Elle était toujours usitée, pour des cérémonies telles que des bûchers funéraires ou quand les jeunes enfants recevaient leurs seconds noms, en expliquant que les noms de Baldrisson signifiaient "Le Courageux Fils de la Glace". Après la cérémonie, la tribu se regroupa autour d'un feu de joie, pour se restaurer, boire et surtout, écouter les nombreuses péripéties du Barbare.
Il y eu des exclamations d'indignation, alors qu'il contait comment se comportaient les Trouillards des Plaines : "sans aucun honneur", "incapables de tenir tête à un Barbare, même à quatre contre un", "si faibles qu'ils sont obligés d'envoyer des Minotaures au combat"...
Il conta comment il avait affronté un dwimmerlaik, et vaincu ce dernier, sa cicatrice à l'épaule droite en étant la preuve. Ceux qui l'examinèrent poussèrent des sifflement d'admiration et il fut décidé, à l'unanimité, qu'on lui effacerait certains de ses tatouages pour les remplacer et marquer à jamais, sur sa peau, ses exploits.
Puis, l'attention se tourna sur un Arlax quelque peu pompette qui avait commencé un concours de jurons avec un autre Barbare, un peu moins bourré. On lui demanda d'où venaient les granls, ce qu'il répondit par : "Pas du crâne d'un Barbare !"
Son assistance, pleine de Barbares butés et soûls, conclut donc qu'ils venaient du crâne d'un ennemi mort. Un Ancien, avec la sagesse conféré par les âges, donna donc cette excellente leçon aux Barbares assemblés :
"Bon, les p'tits gars, vous avez bien compris ? Pour éviter d'être envahis par ce genre de saloperies, défoncez le crâne de vos adversaires !"
Le hurlement d'assentiment rebondit sur les montagnes alentours, ce qui, pour l'anecdote, provoqua une avalanche qui tua deux chamois.
La tribu se dispersa ensuite, tandis que ses membres se rendaient chacun dans leurs demeures pour se reposer, Baldrisson allant se coucher en compagnie d'une accorte Barbare. Le couple fit assez de bruit pour empêcher Arlax de dormir durant la majeure partie de la nuit, le rendant d'assez mauvaise humeur, ce qui était une bonne chose selon les autres Barbares puisqu'il avait déjà le caractère idéal moins d'un cycle de soleil après son arrivée.
"Ô, dieux, écoutez-nous,
Nous confions, à vous,
Ces enfants,
Morts pour protéger les leurs !
Que, lors de la Fin,
Ils se massent à vos côtés,
Fiers et prêts au combat !"
Elle s'excusa de la pauvreté de la traduction en ajoutant qu'il s'agissait là de la langue Commune parlée par les Premiers et que, depuis, elle avait évolué et régressée, la rendant difficilement traduisible. Elle était toujours usitée, pour des cérémonies telles que des bûchers funéraires ou quand les jeunes enfants recevaient leurs seconds noms, en expliquant que les noms de Baldrisson signifiaient "Le Courageux Fils de la Glace". Après la cérémonie, la tribu se regroupa autour d'un feu de joie, pour se restaurer, boire et surtout, écouter les nombreuses péripéties du Barbare.
Il y eu des exclamations d'indignation, alors qu'il contait comment se comportaient les Trouillards des Plaines : "sans aucun honneur", "incapables de tenir tête à un Barbare, même à quatre contre un", "si faibles qu'ils sont obligés d'envoyer des Minotaures au combat"...
Il conta comment il avait affronté un dwimmerlaik, et vaincu ce dernier, sa cicatrice à l'épaule droite en étant la preuve. Ceux qui l'examinèrent poussèrent des sifflement d'admiration et il fut décidé, à l'unanimité, qu'on lui effacerait certains de ses tatouages pour les remplacer et marquer à jamais, sur sa peau, ses exploits.
Puis, l'attention se tourna sur un Arlax quelque peu pompette qui avait commencé un concours de jurons avec un autre Barbare, un peu moins bourré. On lui demanda d'où venaient les granls, ce qu'il répondit par : "Pas du crâne d'un Barbare !"
Son assistance, pleine de Barbares butés et soûls, conclut donc qu'ils venaient du crâne d'un ennemi mort. Un Ancien, avec la sagesse conféré par les âges, donna donc cette excellente leçon aux Barbares assemblés :
"Bon, les p'tits gars, vous avez bien compris ? Pour éviter d'être envahis par ce genre de saloperies, défoncez le crâne de vos adversaires !"
Le hurlement d'assentiment rebondit sur les montagnes alentours, ce qui, pour l'anecdote, provoqua une avalanche qui tua deux chamois.
La tribu se dispersa ensuite, tandis que ses membres se rendaient chacun dans leurs demeures pour se reposer, Baldrisson allant se coucher en compagnie d'une accorte Barbare. Le couple fit assez de bruit pour empêcher Arlax de dormir durant la majeure partie de la nuit, le rendant d'assez mauvaise humeur, ce qui était une bonne chose selon les autres Barbares puisqu'il avait déjà le caractère idéal moins d'un cycle de soleil après son arrivée.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Le retour de l'enfant prodigue
Cela faisait deux semaines qu'Arlax et Baldrisson étaient arrivés au village. Le colosse avait passé plusieurs jours à faire effacer les tatouages dont il souhaitait se débarrasser pendant que le granl, quant à lui, s'occupait de diverses tâches physiques, comme soulever certaines charges ou bien aider les jeunes Barbares à s'entraîner.
Baldrisson se leva ce matin-là et passa sa main sur les parties de son corps maintenant vierges de tout tatouage. Il soupira en se préparant à sentir l'aiguille entrer dans sa chair et injecter l'encre à l'intérieur de son corps. Il sortit de sa maison et se dirigea vers le tatoueur. Ce dernier était un de ses amis d'enfance qui, par tradition familiale, avait reprit l'échoppe de son père. Le Barbare accueillit avec un grand sourire son client. Il avait passé plusieurs jours, en compagnie des Anciens de la tribu, à dessiner les prochains tatouages qui seraient apposés sur la peau du colosse.
L'art du tatouage, chez les Barbares, respectait des règles précises : le premier tatouage était apposé sur une épaule ou une omoplate, quand le jeune adolescent recevait son second nom. Ce tatouage réunissait le nom du Barbare et celui de son clan, il s'agissait, en gros, du seul moyen d'identification réel existant chez eux, ce qui réduisait considérablement les présentations, en général. Ensuite, les tatouages suivants étaient ceux qui mettaient le destin dudit Barbare entre les mains des Dieux, une façon simplifiée d'adresser une dernière prière avant le combat.
Enfin, les derniers de placés étaient ceux qui relataient les exploits du Barbare. Baldrisson en avait un contant son jet de lance sur l'Ettin, celui qui était lié à son second nom, placé sur son épaule droite. On le fit boire plusieurs verres de kvas nains, jusqu'à ce qu'il soit assez beurré pour ne guère sentir la douleur. On lui plaça un morceau de cuir entre les dents et il tint fermement les poignets d'un autre de ses amis. Il grogna, alors qu'il sentait l'aiguille percer sa chair.
Il resta assit sur son tabouret pendant pratiquement six bonnes heures, six heures durant lesquelles on le fit boire chaque fois que la douleur était trop forte. A la fin, son corps était recouvert de nouveaux tatouages, les anciens étant "rafraîchis" par la même occasion, et il retournait cuver dans son lit en suivant une trajectoire fort concave et sinueuse. Baldrisson s'effondra sur le lit et, le visage enfoncé dans le matelas, il commença à ronfler.
Baldrisson se leva ce matin-là et passa sa main sur les parties de son corps maintenant vierges de tout tatouage. Il soupira en se préparant à sentir l'aiguille entrer dans sa chair et injecter l'encre à l'intérieur de son corps. Il sortit de sa maison et se dirigea vers le tatoueur. Ce dernier était un de ses amis d'enfance qui, par tradition familiale, avait reprit l'échoppe de son père. Le Barbare accueillit avec un grand sourire son client. Il avait passé plusieurs jours, en compagnie des Anciens de la tribu, à dessiner les prochains tatouages qui seraient apposés sur la peau du colosse.
L'art du tatouage, chez les Barbares, respectait des règles précises : le premier tatouage était apposé sur une épaule ou une omoplate, quand le jeune adolescent recevait son second nom. Ce tatouage réunissait le nom du Barbare et celui de son clan, il s'agissait, en gros, du seul moyen d'identification réel existant chez eux, ce qui réduisait considérablement les présentations, en général. Ensuite, les tatouages suivants étaient ceux qui mettaient le destin dudit Barbare entre les mains des Dieux, une façon simplifiée d'adresser une dernière prière avant le combat.
Enfin, les derniers de placés étaient ceux qui relataient les exploits du Barbare. Baldrisson en avait un contant son jet de lance sur l'Ettin, celui qui était lié à son second nom, placé sur son épaule droite. On le fit boire plusieurs verres de kvas nains, jusqu'à ce qu'il soit assez beurré pour ne guère sentir la douleur. On lui plaça un morceau de cuir entre les dents et il tint fermement les poignets d'un autre de ses amis. Il grogna, alors qu'il sentait l'aiguille percer sa chair.
Il resta assit sur son tabouret pendant pratiquement six bonnes heures, six heures durant lesquelles on le fit boire chaque fois que la douleur était trop forte. A la fin, son corps était recouvert de nouveaux tatouages, les anciens étant "rafraîchis" par la même occasion, et il retournait cuver dans son lit en suivant une trajectoire fort concave et sinueuse. Baldrisson s'effondra sur le lit et, le visage enfoncé dans le matelas, il commença à ronfler.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
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