La guerre des corbeaux et des loups
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La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Mar 3 Jan 2017 - 16:33
Voilà deux ou trois jours que nous avons quitté les montagnes de Faeronhe et Denoronhe. Nous y avons pris de court la guilde des corbeaux dans un plan où ils voulaient gagner en puissance et aider une bande de gosses avec un gros lézard pour… Le même plan. À la fin, en quittant cette étrange guilde, nous étions tous deux fatigués et affamé. La plupart de notre matériel devaient être nettoyés et remit à neuf et en plus, nous avons perdu nos capes dans cette affaire. Jengolf affichait un air de « Je m’en moque, ce n’est pas important. » Mais je savais qu’il était aussi agacé par cette situation. Pour nous remettre un peu d’aplomb, nous avons fabriqué de nouvelles flèches dans la forêt, polie nos lames avec des pierres, chasser du gibier pour se nourrie et ramasser des plantes et autres ingrédients pour mes potions.
On a pu alors repartir dans un meilleur état, mais nous n’arrivions pas à nous reposer de cette dernière aventure. Je revoyais encore cette eau qui montait et ce gouffre… Mais on était bien sur terre et donc, pour moi, en sécurité. En poursuivant notre chemin à travers la forêt de Largisse, nous trouvions un panneau indicateur qui montrait la route menant à Cap d’Assouvin. Une ville d’Estandre, avec toute la mentalité qui venait avec et quand plus, se trouvait près de l’océan, donc un coin un peu isolé au bout du monde. Mais ce que je voyais, c’était une auberge chaleureuse, avec un bon repas et un lit. Je me tournais vers Jengolf, commençant à le supplier d’y aller comme un enfant, mais après avoir passé ces derniers jours à courir dans tous les sens et éviter les pièges mortels, votre comportement est le dernier de vos soucis.
Le chasseur ne fut pas difficile à convaincre. Lui aussi devait rêver d’un bon lit pour changer un peu et d’un repas chaud. En plus, nous pourrions sans doute vendre les quelques peaux de bête que nous ayons et aussi quelques potions de ma spécialité. Gagner un peu d’argent, même juste des pièces en cuivre étaient toujours bon à prendre. En plus, notre bourse était vide depuis un moment. On aurait de quoi se remettre de nos dernières émotions. Notre duo se mit donc en route vers cette ville, qui était le plus proche et ensuite, nous prendrions la route pour nous rendre vers Estandre. Avec un peu de chance, avec l’argent gagné, nous pourrions gagner deux places dans un chariot de voyage qui nous emmènera. Je ne pouvais imaginer, faire subir à mes pauvres petits pieds un tel calvaire.
Malheureusement, nous ne connaîtrons la douce chaleur d’une auberge avec ses plats et ses lits cette nuit. Le soleil se coucha bien vite et le froid se leva de même. Nous nous écartons alors de la route pour nous enfoncer entre les arbres où Jengolf se mit à allumer un feu. Avec les pierres pour délimiter le foyer et les branches autour de nous, un feu nous vint rapidement grâce aux techniques que m'a enseigné mon mentor. La douce chaleur du feu nous fit un bien fou et les peaux de bête furent les biens venus. Je pris celle d’un cerf comme couverture et donnai celle de l’ours au garou. Mais ce dernier resta accroupi près du feu, le regard plongé dans les flammes, laissant la couverture à côté de lui. Il était moins sensible que les autres humains à la température. Quant à moi, j’étais allongé sur le dos, bien recouvert. Je tenais entre les mains une autre peau dont j’avais commencé à concevoir de nouvelles capes pour nous deux. Je venais juste de débuter.
Niyos – Une fois à Estandre, tu as prévu quoi ?
Jengolf – Comme à Telbara, on détruit le laboratoire des corbeaux et tout leur commerce.
Niyos – Marrant. A Telbara, c’était de la rigolade. Mais à Estandre, ils sont bien mieux implantés, bien plus fort aussi. A nous deux ça risque de mettre plus de temps et ce sera plus dangereux.
Jengolf – Désolé… Dors gamin. Je prends le premier tour de garde.
Je me retournais et j’essayais de m’en dormir. Mais pourquoi disait-il désoler ? Déjà, il le disait si rarement, mais là, je ne voyais pas pourquoi. Nous étions un peu surménager en ce moment. Le stress de se faire prendre et de subir quelque chose de bien pire que la mort. Nous étions recherchés par la guilde. L’un pour trahison, l’autre comme gibier pour cobaye. Jamais ils ne nous laisseront en paix. Même si nous le voulions, nous ne pourrions vivre une vie tranquille, loin de ces soucis. Et puis, la volonté du loup-garou pour assouvir sa vengeance et bien trop forte. Jamais il ne voudra abandonner. Son seul désir était de voir ses ennemis mourir et retrouver ceux qu’il avait perdus à cause d’eux. Tout comme moi, il avait tout perdu, même si je considérais que je n’avais rien à la base. Mais quand je viens lui parler de son envi de massacrer les corbeaux du crépuscule, je pouvais voir son regard remplis de flamme. C’était comme si il tuerait tous ceux qui viendraient l’en empêcher. Parfois, il faisait peur comme ça, mais je savais qu’il était tout autre. Pour l’instant, mes yeux se fermèrent et je trouvais très vite le sommeil. Tout mon corps rêvait de dormir pour se remettre de toutes ces douleurs.
On a pu alors repartir dans un meilleur état, mais nous n’arrivions pas à nous reposer de cette dernière aventure. Je revoyais encore cette eau qui montait et ce gouffre… Mais on était bien sur terre et donc, pour moi, en sécurité. En poursuivant notre chemin à travers la forêt de Largisse, nous trouvions un panneau indicateur qui montrait la route menant à Cap d’Assouvin. Une ville d’Estandre, avec toute la mentalité qui venait avec et quand plus, se trouvait près de l’océan, donc un coin un peu isolé au bout du monde. Mais ce que je voyais, c’était une auberge chaleureuse, avec un bon repas et un lit. Je me tournais vers Jengolf, commençant à le supplier d’y aller comme un enfant, mais après avoir passé ces derniers jours à courir dans tous les sens et éviter les pièges mortels, votre comportement est le dernier de vos soucis.
Le chasseur ne fut pas difficile à convaincre. Lui aussi devait rêver d’un bon lit pour changer un peu et d’un repas chaud. En plus, nous pourrions sans doute vendre les quelques peaux de bête que nous ayons et aussi quelques potions de ma spécialité. Gagner un peu d’argent, même juste des pièces en cuivre étaient toujours bon à prendre. En plus, notre bourse était vide depuis un moment. On aurait de quoi se remettre de nos dernières émotions. Notre duo se mit donc en route vers cette ville, qui était le plus proche et ensuite, nous prendrions la route pour nous rendre vers Estandre. Avec un peu de chance, avec l’argent gagné, nous pourrions gagner deux places dans un chariot de voyage qui nous emmènera. Je ne pouvais imaginer, faire subir à mes pauvres petits pieds un tel calvaire.
Malheureusement, nous ne connaîtrons la douce chaleur d’une auberge avec ses plats et ses lits cette nuit. Le soleil se coucha bien vite et le froid se leva de même. Nous nous écartons alors de la route pour nous enfoncer entre les arbres où Jengolf se mit à allumer un feu. Avec les pierres pour délimiter le foyer et les branches autour de nous, un feu nous vint rapidement grâce aux techniques que m'a enseigné mon mentor. La douce chaleur du feu nous fit un bien fou et les peaux de bête furent les biens venus. Je pris celle d’un cerf comme couverture et donnai celle de l’ours au garou. Mais ce dernier resta accroupi près du feu, le regard plongé dans les flammes, laissant la couverture à côté de lui. Il était moins sensible que les autres humains à la température. Quant à moi, j’étais allongé sur le dos, bien recouvert. Je tenais entre les mains une autre peau dont j’avais commencé à concevoir de nouvelles capes pour nous deux. Je venais juste de débuter.
Niyos – Une fois à Estandre, tu as prévu quoi ?
Jengolf – Comme à Telbara, on détruit le laboratoire des corbeaux et tout leur commerce.
Niyos – Marrant. A Telbara, c’était de la rigolade. Mais à Estandre, ils sont bien mieux implantés, bien plus fort aussi. A nous deux ça risque de mettre plus de temps et ce sera plus dangereux.
Jengolf – Désolé… Dors gamin. Je prends le premier tour de garde.
Je me retournais et j’essayais de m’en dormir. Mais pourquoi disait-il désoler ? Déjà, il le disait si rarement, mais là, je ne voyais pas pourquoi. Nous étions un peu surménager en ce moment. Le stress de se faire prendre et de subir quelque chose de bien pire que la mort. Nous étions recherchés par la guilde. L’un pour trahison, l’autre comme gibier pour cobaye. Jamais ils ne nous laisseront en paix. Même si nous le voulions, nous ne pourrions vivre une vie tranquille, loin de ces soucis. Et puis, la volonté du loup-garou pour assouvir sa vengeance et bien trop forte. Jamais il ne voudra abandonner. Son seul désir était de voir ses ennemis mourir et retrouver ceux qu’il avait perdus à cause d’eux. Tout comme moi, il avait tout perdu, même si je considérais que je n’avais rien à la base. Mais quand je viens lui parler de son envi de massacrer les corbeaux du crépuscule, je pouvais voir son regard remplis de flamme. C’était comme si il tuerait tous ceux qui viendraient l’en empêcher. Parfois, il faisait peur comme ça, mais je savais qu’il était tout autre. Pour l’instant, mes yeux se fermèrent et je trouvais très vite le sommeil. Tout mon corps rêvait de dormir pour se remettre de toutes ces douleurs.
Niyos- Bon
- Race : Humain
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Vaqhi Jeu 12 Jan 2017 - 3:11
Cela devait maintenant faire plus d’une vingtaine de jours que j’avais quitté Estandre. Ma mission se déroulait pour le mieux. Comme prévu, j’avais rencontré cet humain, membre de la guilde des corbeaux à Estandre. Celui-ci devait récupérer certaine chose, dont il souhaitait garder le secret, au port de Voragil. Je m’étais donc retrouvé à jouer les messagers pour leur compte, chose que je n’appréciai pas vraiment. Normalement, les seules missions que la légion acceptait étaient des contrats d’assassinat, des demandes d’escorte, de protection, pas des livraisons ! Tout ça à cause d’un groupe d’individus ayant attaqué la guilde à Telbara. Étant nouveau dans la légion et ayant plus ou moins d’affinité avec la région Estanol, je n’avais pas effectué beaucoup de missions ailleurs qu’à Estandre et ses alentours. De toute manière, si je devais être informé de quoi que ce soit, J s’en occuperait. Sa capacité à communiquer avec les animaux lui permet de leur demander tout et n’importe quoi, elle n’aurait qu’à demander à un oiseau de me porter un message. Mais si aucune nouvelle ne venait perturber ma journée, c’est que je ne devais pas me faire de souci. J’avais d’autre préoccupation.
Arrivé à Voragil, le plus compliqué fut de retrouver le colis de mon employeur. Celui-ci ne m’avait donné qu’une brève description de son commanditaire. Je devais donc retrouver une femme aux environ de la trentaine, les yeux bleus, une chevelure brune. Voilà tout ce que je possédais pour retrouver cette femme. Toutefois, j’avais pris quelques précautions. D’abord, j’étais arrivé en avance, quelques jours avant la date de livraison, me permettant ainsi de visualiser les environs, de connaître chaque recoin de la ville, chaque cachette, chacune des habitudes des villageois. J’avais donc préparé minutieusement ma rencontre avec le livreur. Vous vous en doutez, je n’avais pas eu simplement l’ordre de récupérer et de remettre un colis à mon employeur, non. Il m’était impératif de faire disparaître toute trace de la transaction. Je devais donc m’assurer de son silence.
Le jour de l’échange, le temps s’était couvert, les nuages venaient perturber la sérénité du village, profitant de l’occasion pour y verser quelques larmes. Un léger crachin obligeant les villageois à revêtir leur capuche, à se précipiter chez eux. Cela ne me faciliterait pas la tâche, aucune chance que je reconnaisse la femme tout en restant discret ou relativement distant. Mais d’un autre côté, peu de femmes restent sous la pluie, ou plus généralement, personne n’aime rester sous la pluie. Le peu de personnes encore dehors étaient occupé à ramasser leur caisse de marchandise sur les quais du port ou bien … mon regard croisa à ce moment celui d’une personne attendant sous la pluie, sans capuche, simplement vêtu d’une vieille bure ressemblant plus à un vieux bout de tissu volé à un épouvantail. Adossé contre la cloison en bois d’un marchand proposant des rénovations et améliorations navales, c’est en tout ce qu’indiquait l’enseigne. Sûr de mon coup, je m’approchais d’elle, espérant que le hasard serait plus de mon côté que ne l’avait été la météo.
Et en effet la chance était de mon côté ! Je m’étais approché d’elle jusqu’à lui faire face, puis tendis la main droite ouverte vers le ciel et la main gauche, fermé vers le sol. Celle-ci en avait fait de même et en même temps, nous avions lâché nos biens. Le colis était en ma possession, une sorte de fiole contenant un liquide de couleur saphir. Le liquide était plutôt épais et laissait des traces sur la fiole. Je pouvais donc constater que le volume avait diminué entre temps. Mais peu importe, qu’elle ait volé un peu de ce contenu ou non n’allait rien changer à son sort. En échange, je lui avais remis la bourse de 50 pièces d’or que mon employeur m’avait remises, sauf qu’à l’intérieur, de cette bourse, il n’y avait plus une seule pièce, mais tout un tas de clou aplatit. Cette bourse m’était de toute manière destinée, je devais simplement la récupérer une fois la cible éliminée, mais je n’avais aucune envie d’aller la chercher là où elle terminera ses jours. Sans se rendre compte de l’arnaque, la demoiselle se retira et se dirigea vers le quai, sans doute pour remonter sur son bateau. De mon côté, je m’étais éloigné, suivant son chemin sur une route parallèle. Elle s’arrêta pour ouvrir la bourse. Elle venait de se rendre compte de la supercherie, mais trop tard… J’avais étendu mes ombres jusqu’à elle, l’étranglant le plus fort possible. Sous la force et la rapidité d’exécution, elle s’écroula et bascula dans l’eau, dos au ciel. Voilà pourquoi je ne souhaitais pas récupérer l’argent après l’avoir tué.
Une fois la transaction effectuée, je devais retourner à Estandre livrer le colis et recevoir le reste de ma paye. Le ciel s’éclaircissait au fur et à mesure que je me rapprochais du Cap d’Assouvin. Toujours à dos de mon destrier, le trajet jusqu’à la dite ville fut moins long et la première chose que je ferai en arrivant serait de prendre une chambre dans une grande auberge, d’y rester quelques jours, d’y manger et boire jusqu’à plus faim, plus soif. Je pouvais bien prendre mon temps pour une vulgaire mission de livraison. Connaissant la mentalité des gens de la région, je n’aurai qu’à user de mon ancien statut de membre haut-gradé des guerrieros d’Estandre. De toute manière, ce n’est pas comme si le blason gravé sur mon armure ainsi que sur mon arme ne rappelait à personne sa provenance.
Arrivé à Voragil, le plus compliqué fut de retrouver le colis de mon employeur. Celui-ci ne m’avait donné qu’une brève description de son commanditaire. Je devais donc retrouver une femme aux environ de la trentaine, les yeux bleus, une chevelure brune. Voilà tout ce que je possédais pour retrouver cette femme. Toutefois, j’avais pris quelques précautions. D’abord, j’étais arrivé en avance, quelques jours avant la date de livraison, me permettant ainsi de visualiser les environs, de connaître chaque recoin de la ville, chaque cachette, chacune des habitudes des villageois. J’avais donc préparé minutieusement ma rencontre avec le livreur. Vous vous en doutez, je n’avais pas eu simplement l’ordre de récupérer et de remettre un colis à mon employeur, non. Il m’était impératif de faire disparaître toute trace de la transaction. Je devais donc m’assurer de son silence.
Le jour de l’échange, le temps s’était couvert, les nuages venaient perturber la sérénité du village, profitant de l’occasion pour y verser quelques larmes. Un léger crachin obligeant les villageois à revêtir leur capuche, à se précipiter chez eux. Cela ne me faciliterait pas la tâche, aucune chance que je reconnaisse la femme tout en restant discret ou relativement distant. Mais d’un autre côté, peu de femmes restent sous la pluie, ou plus généralement, personne n’aime rester sous la pluie. Le peu de personnes encore dehors étaient occupé à ramasser leur caisse de marchandise sur les quais du port ou bien … mon regard croisa à ce moment celui d’une personne attendant sous la pluie, sans capuche, simplement vêtu d’une vieille bure ressemblant plus à un vieux bout de tissu volé à un épouvantail. Adossé contre la cloison en bois d’un marchand proposant des rénovations et améliorations navales, c’est en tout ce qu’indiquait l’enseigne. Sûr de mon coup, je m’approchais d’elle, espérant que le hasard serait plus de mon côté que ne l’avait été la météo.
Et en effet la chance était de mon côté ! Je m’étais approché d’elle jusqu’à lui faire face, puis tendis la main droite ouverte vers le ciel et la main gauche, fermé vers le sol. Celle-ci en avait fait de même et en même temps, nous avions lâché nos biens. Le colis était en ma possession, une sorte de fiole contenant un liquide de couleur saphir. Le liquide était plutôt épais et laissait des traces sur la fiole. Je pouvais donc constater que le volume avait diminué entre temps. Mais peu importe, qu’elle ait volé un peu de ce contenu ou non n’allait rien changer à son sort. En échange, je lui avais remis la bourse de 50 pièces d’or que mon employeur m’avait remises, sauf qu’à l’intérieur, de cette bourse, il n’y avait plus une seule pièce, mais tout un tas de clou aplatit. Cette bourse m’était de toute manière destinée, je devais simplement la récupérer une fois la cible éliminée, mais je n’avais aucune envie d’aller la chercher là où elle terminera ses jours. Sans se rendre compte de l’arnaque, la demoiselle se retira et se dirigea vers le quai, sans doute pour remonter sur son bateau. De mon côté, je m’étais éloigné, suivant son chemin sur une route parallèle. Elle s’arrêta pour ouvrir la bourse. Elle venait de se rendre compte de la supercherie, mais trop tard… J’avais étendu mes ombres jusqu’à elle, l’étranglant le plus fort possible. Sous la force et la rapidité d’exécution, elle s’écroula et bascula dans l’eau, dos au ciel. Voilà pourquoi je ne souhaitais pas récupérer l’argent après l’avoir tué.
Une fois la transaction effectuée, je devais retourner à Estandre livrer le colis et recevoir le reste de ma paye. Le ciel s’éclaircissait au fur et à mesure que je me rapprochais du Cap d’Assouvin. Toujours à dos de mon destrier, le trajet jusqu’à la dite ville fut moins long et la première chose que je ferai en arrivant serait de prendre une chambre dans une grande auberge, d’y rester quelques jours, d’y manger et boire jusqu’à plus faim, plus soif. Je pouvais bien prendre mon temps pour une vulgaire mission de livraison. Connaissant la mentalité des gens de la région, je n’aurai qu’à user de mon ancien statut de membre haut-gradé des guerrieros d’Estandre. De toute manière, ce n’est pas comme si le blason gravé sur mon armure ainsi que sur mon arme ne rappelait à personne sa provenance.
Vaqhi- Novice
- Race : Homme-Lézard
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Manybeol Dim 22 Jan 2017 - 15:12
Le métier de mercenaire réservait parfois de mauvaises surprises. Et en même temps, Manybeol et Zelni se trouvaient un peu bêtes de ne pas avoir flairé le piège. Dans un village des Ganavarelles côté Sud, un Humain leur avait confié la mission de remonter vers le Nord jusqu'à un village en lisière de la Forêt de la Vanille. Là-bas, la mission était de trouver un accès aux sous-sols du temple du village, où une secte avait enlevé plusieurs enfants, dont celui de l'Humain qui enrôlait les deux mercenaires pour cette mission. Zelni s'était étonné qu'une secte enlève des enfants dans le Royaume de Telbara pour les garder captifs dans un petit village du Royaume d'Estandre, mais l'Humain avait sorti toute une histoire dont Manybeol n'avait pas retenu grand-chose. Il avait parlé avec assurance, comme un texte appris par cœur, et avait réussi à se mettre les deux mercenaires dans la poche, non sans un acompte généreux.
Trois semaines de voyage et quelques péripéties plus tard, Manybeol et Zelni étaient arrivés dans ce fameux village. Au début, ils avaient hésité à se montrer tous deux, craignant la réaction des villageois, mais ces derniers n'avaient bizarrement manifesté aucune réaction hostile à leur présence. Les choses devenaient de plus en plus bizarres jusqu'au moment où Manybeol et Zelni étaient entrés dans le temple pour chercher un accès aux sous-sols. Le piège s'était alors refermés sur eux. De secte, il n'y en avait jamais eu ici, seulement un groupement d'esclavagistes qui piégeait des aventuriers non-Humains dans le Royaume de Telbara pour les capturer ici. Manybeol et Zelni avaient été envoyés dans la gueule du loup. Ils avaient refusé d'abandonner leur mission malgré leur intuition, et leur indéfectible loyauté s'était retournée contre eux.
Manybeol avait été mis en cage avec un Xolon, Zelni avec un Tigrain typé lion. Sur une charrette, une troisième cage contenait trois personnes capturées de la même manière. La charrette était partie en direction du Cap d'Assouvin. Un grand marché aux esclaves s'y tenait régulièrement, et ce groupement d'esclavagistes y tenaient toujours une place. Certaines ventes partaient pour la capitale, d'autre pour Voragil, d'autres pour des barons de la région auprès desquels le groupement s'était fait un nom. Tout le long du trajet, les esclavagistes s'étaient assurés de la bonne santé des sept non-Humains capturés. Manybeol et Zelni avaient déjà connu l'esclavage, surtout Manybeol, né esclave et devenu libre par affranchissement à l'âge de vingt-et-un ans. Pour autant, ni l'un ni l'autre n'avait envie de se laisser replonger dans cette condition de vie.
Le plus rebelle pourtant avait été le Tigrain typé lion. A la moindre occasion, il avait cherché des ennuis à leurs ravisseurs. Tout le monde attendait à chaque fois de savoir quel allait être son prochain débordement. Ca devenait presque un jeu, jusqu'au jour où il fut finalement tué. « Invendable », voilà comment il avait été jugé. Cela avait fait taire tous les futurs esclaves, sauf un, un autre Tigrain, typé léopard. A croire que tous les Tigrains avaient l'insoumission dans le sang. Il fut tué à la suite du premier. Là où Manybeol et Zelni virent de la barbarie, leurs ravisseurs, eux, virent simplement un « gâchis ».
Ils n'étaient plus que cinq : Manybeol, Zelni, le Xolon, un Homme-lézard et un autre Minotaure. Ce nombre diminua encore, en Roquellande, quand la caravane des esclavagistes se fit attaquer par un ver géant. Ce fut un carnage. Le ver géant fracassa la charrette, permettant aux esclaves de se libérer... ou d'être dévorés. En effet, il fracassa les cages et trouva l'autre Minotaure à son goût. Les esclavagistes essayèrent de tuer le monstre, mais tous furent tués sauf deux qui prirent la fuite. Manybeol et Zelni réussirent eux aussi à s'enfuir pendant que le ver géant s'en prenait au Xolon et accessoirement au stock de vivres de la caravane. Enfin, l'Homme-lézard, lui, dut sûrement réussir à s'en sortir vivant.
Les esclavagistes avaient eu le réflexe de rendre leurs armes aux esclaves pour qu'ils puissent les aider à combattre le ver géant. Ainsi, Manybeol et Zelni étaient en possession de leurs précieuses armes : une masse d'arme pour le premier, une épée bâtarde et un arc long pour le second. L'épée avait justement été forgée par Manybeol, un cadeau pour son ami qui symbolisait à la fois le sceau de leur amitié, et un hommage à Glame. Ils avaient survécu à l'attaque du ver géant, mais cette épée avait une énorme valeur sentimentale pour tous deux et ils seraient bien tristes de la perdre.
S'ils avaient leurs armes, Manybeol et Zelni se retrouvaient en revanche sans le moindre sou, fatigués et affamés. Ils errèrent jusqu'à une forêt, sans savoir qu'il s'agissait de Lagisse. Le soleil se coucha, Manybeol criait famine et devait compter sur son ami pour chasser. Zelni pouvait soit chasser à l'affût en tendant des pièges à ses proies, soit à l'arc. Seulement, il était lui-même fatigué. La solution était-elle de se rendre dans un village et... quoi faire ? Mendier ? Voler de la nourriture ? Personne n'aurait pitié d'eux.
Soudain, ils virent à travers les arbres un feu de camp. Un brin d'espoir naquit. Un quelconque aventurier ou groupe d'aventuriers accepterait-il de partager des vivres avec eux ? Cela semblait être leur seule chance. Manybeol et Zelni s'approchèrent doucement, ne voulant pas effrayer les personnes qui bivouaquaient.
Il y avait deux personnes. Deux Humains. Immédiatement, Manybeol leva les deux mains en l'air pour se montrer pacifique, et Zelni fit de même.
MANYBEOL – Bonsoir, nous ne vous voulons aucun mal. N'ayez crainte, nous sommes deux voyageurs perdus. Nous n'avons plus d'eau ni de nourriture, ni d'argent. Auriez-vous... de quoi nous sustenter, en échange de nos services ?
Trois semaines de voyage et quelques péripéties plus tard, Manybeol et Zelni étaient arrivés dans ce fameux village. Au début, ils avaient hésité à se montrer tous deux, craignant la réaction des villageois, mais ces derniers n'avaient bizarrement manifesté aucune réaction hostile à leur présence. Les choses devenaient de plus en plus bizarres jusqu'au moment où Manybeol et Zelni étaient entrés dans le temple pour chercher un accès aux sous-sols. Le piège s'était alors refermés sur eux. De secte, il n'y en avait jamais eu ici, seulement un groupement d'esclavagistes qui piégeait des aventuriers non-Humains dans le Royaume de Telbara pour les capturer ici. Manybeol et Zelni avaient été envoyés dans la gueule du loup. Ils avaient refusé d'abandonner leur mission malgré leur intuition, et leur indéfectible loyauté s'était retournée contre eux.
Manybeol avait été mis en cage avec un Xolon, Zelni avec un Tigrain typé lion. Sur une charrette, une troisième cage contenait trois personnes capturées de la même manière. La charrette était partie en direction du Cap d'Assouvin. Un grand marché aux esclaves s'y tenait régulièrement, et ce groupement d'esclavagistes y tenaient toujours une place. Certaines ventes partaient pour la capitale, d'autre pour Voragil, d'autres pour des barons de la région auprès desquels le groupement s'était fait un nom. Tout le long du trajet, les esclavagistes s'étaient assurés de la bonne santé des sept non-Humains capturés. Manybeol et Zelni avaient déjà connu l'esclavage, surtout Manybeol, né esclave et devenu libre par affranchissement à l'âge de vingt-et-un ans. Pour autant, ni l'un ni l'autre n'avait envie de se laisser replonger dans cette condition de vie.
Le plus rebelle pourtant avait été le Tigrain typé lion. A la moindre occasion, il avait cherché des ennuis à leurs ravisseurs. Tout le monde attendait à chaque fois de savoir quel allait être son prochain débordement. Ca devenait presque un jeu, jusqu'au jour où il fut finalement tué. « Invendable », voilà comment il avait été jugé. Cela avait fait taire tous les futurs esclaves, sauf un, un autre Tigrain, typé léopard. A croire que tous les Tigrains avaient l'insoumission dans le sang. Il fut tué à la suite du premier. Là où Manybeol et Zelni virent de la barbarie, leurs ravisseurs, eux, virent simplement un « gâchis ».
Ils n'étaient plus que cinq : Manybeol, Zelni, le Xolon, un Homme-lézard et un autre Minotaure. Ce nombre diminua encore, en Roquellande, quand la caravane des esclavagistes se fit attaquer par un ver géant. Ce fut un carnage. Le ver géant fracassa la charrette, permettant aux esclaves de se libérer... ou d'être dévorés. En effet, il fracassa les cages et trouva l'autre Minotaure à son goût. Les esclavagistes essayèrent de tuer le monstre, mais tous furent tués sauf deux qui prirent la fuite. Manybeol et Zelni réussirent eux aussi à s'enfuir pendant que le ver géant s'en prenait au Xolon et accessoirement au stock de vivres de la caravane. Enfin, l'Homme-lézard, lui, dut sûrement réussir à s'en sortir vivant.
Les esclavagistes avaient eu le réflexe de rendre leurs armes aux esclaves pour qu'ils puissent les aider à combattre le ver géant. Ainsi, Manybeol et Zelni étaient en possession de leurs précieuses armes : une masse d'arme pour le premier, une épée bâtarde et un arc long pour le second. L'épée avait justement été forgée par Manybeol, un cadeau pour son ami qui symbolisait à la fois le sceau de leur amitié, et un hommage à Glame. Ils avaient survécu à l'attaque du ver géant, mais cette épée avait une énorme valeur sentimentale pour tous deux et ils seraient bien tristes de la perdre.
S'ils avaient leurs armes, Manybeol et Zelni se retrouvaient en revanche sans le moindre sou, fatigués et affamés. Ils errèrent jusqu'à une forêt, sans savoir qu'il s'agissait de Lagisse. Le soleil se coucha, Manybeol criait famine et devait compter sur son ami pour chasser. Zelni pouvait soit chasser à l'affût en tendant des pièges à ses proies, soit à l'arc. Seulement, il était lui-même fatigué. La solution était-elle de se rendre dans un village et... quoi faire ? Mendier ? Voler de la nourriture ? Personne n'aurait pitié d'eux.
Soudain, ils virent à travers les arbres un feu de camp. Un brin d'espoir naquit. Un quelconque aventurier ou groupe d'aventuriers accepterait-il de partager des vivres avec eux ? Cela semblait être leur seule chance. Manybeol et Zelni s'approchèrent doucement, ne voulant pas effrayer les personnes qui bivouaquaient.
Il y avait deux personnes. Deux Humains. Immédiatement, Manybeol leva les deux mains en l'air pour se montrer pacifique, et Zelni fit de même.
MANYBEOL – Bonsoir, nous ne vous voulons aucun mal. N'ayez crainte, nous sommes deux voyageurs perdus. Nous n'avons plus d'eau ni de nourriture, ni d'argent. Auriez-vous... de quoi nous sustenter, en échange de nos services ?
Manybeol- Novice
- Race : Minotaure
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Mer 25 Jan 2017 - 14:25
Jengolf
Le loup-garou surveillait notre camp pendant que je dormais. J’avais fini par me laisser aller et être emporté par le sommeil. En réalité, j’avais l’impression de ne pas avoir dormi depuis des jours. Jengolf aussi d’ailleurs, il avait usé de bien plus d’effort physique que moi, sans compter la fois où il avait failli se transformer en bête sauvage. Tout cela devait être épuisant, mais il ne montrait aucun signe de fatigue et cela m’était inquiétant. Mais pour le moment, j’étais trop épuisé pour m’y inquiéter. Le loup-garou surveillait donc notre camp, guettant le moindre signe de danger. Depuis son exil de Tacomnal, il devait faire attention, redoutant le jour où il se ferait prendre et où il y perdrait la vie. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lycan ne se croyait pas invincible, ni même insaisissable. En réalité, c’était tout le contraire. À chaque fois, il se répétait que chaque jour pourrait être son dernier et qu’il pouvait se faire avoir n’importe quand. Donc, il devait tout le temps redoubler de vigilance et d’effort.
Sa vigilance ne lui fit pas faux bon. Ses sens surdéveloppés l’informèrent qu’une présence approchaient à travers la végétation. Il se retourna pour faire face à la potentiel menace, la main poser sur le pommeau de son épée. Il ne voulait pas utiliser ses griffes pour un éventuel combat. Pas après avoir failli il y a peu de succomber à sa bestialité. Mais il gardait cette possibilité comme dernière carte à jouer, si ses armes ne suffisaient plus. Il ne grognait pas, ne changea pas ses yeux, il attendit simplement que ce qui approchait se montre. C’est alors qu’il vit que ce n’était pas une présence étrangère, mais deux. Un imposant minotaure, pouvant sans doute déplacer des montagnes à main nue accompagné d’un arachnéen.
Un minotaure, cela n’avait rien d’extraordinaire à croiser. C’était une race nomade dont certains devenaient des guerriers et d’autres des mercenaires. Personnellement, en croiser un était presque naturel que de croiser un autre humain. Mais un arachnéen, ça s’était original. Jengolf n’en avait vu qu’une ou deux fois durant sa vie et à chaque fois, dans de mauvaises conditions. Alors que moi, j’en avais déjà vu, en morceaux dans le laboratoire. Jengolf leur faisait face, mais visiblement, l’étrange duo ne manifestait aucune hostilité. Au contraire, ils gardaient leurs mains en l’air pour démontrer leurs bonnes intentions.
Manybeol – Bonsoir, nous ne vous voulons aucun mal. N'ayez crainte, nous sommes deux voyageurs perdus. Nous n'avons plus d'eau ni de nourriture, ni d'argent. Auriez-vous... de quoi nous sustenter, en échange de nos services ?
Comme il fut dit, notre ami loup-garou était de nature méfiante. Mais il ne pouvait s’empêcher de répondre à un appel à l’aide. Et cela nous avait conduits à bien des ennuis, même s’il ne l’avouera pas tout le temps. Il ne les quitta pas du regard, mais voulu bien leur porter secours. S’approchant de nos provisions, il attrapa des restes de viandes et les déposa devant le duo. Il gardait un peu ses distances avant de passer l’eau qui restait dans son outre.
Jengolf – Prenez donc ça.
Il les laissa manger et boire. En les voyants se nourrir, il se réconforta en se disant que c’étaient bien deux pauvres voyageurs qui se sont retrouver ici par le mauvais sort. Leur laissant le temps de regagner quelques forces, il voulut en savoir plus sur eux. Quoi que de plus normal, on pouvait bien vouloir aider autrui, mais aussi en savoir un peu plus sur ceux que nous venons de sauver. Et puis, nous étions dans un territoire hostile, où l’esclavagisme régnait ici et où la guilde des corbeaux était puissante. Mais il serait étrange que cette dernière se soit permis d’engager un homme araignée, au lieu de le faire tremper dans une marmite pour en faire du poison.
Jengolf – D’où venez-vous voyageurs ? Et comment êtes-vous arriver dans un tel état ?
Le loup-garou surveillait notre camp pendant que je dormais. J’avais fini par me laisser aller et être emporté par le sommeil. En réalité, j’avais l’impression de ne pas avoir dormi depuis des jours. Jengolf aussi d’ailleurs, il avait usé de bien plus d’effort physique que moi, sans compter la fois où il avait failli se transformer en bête sauvage. Tout cela devait être épuisant, mais il ne montrait aucun signe de fatigue et cela m’était inquiétant. Mais pour le moment, j’étais trop épuisé pour m’y inquiéter. Le loup-garou surveillait donc notre camp, guettant le moindre signe de danger. Depuis son exil de Tacomnal, il devait faire attention, redoutant le jour où il se ferait prendre et où il y perdrait la vie. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le lycan ne se croyait pas invincible, ni même insaisissable. En réalité, c’était tout le contraire. À chaque fois, il se répétait que chaque jour pourrait être son dernier et qu’il pouvait se faire avoir n’importe quand. Donc, il devait tout le temps redoubler de vigilance et d’effort.
Sa vigilance ne lui fit pas faux bon. Ses sens surdéveloppés l’informèrent qu’une présence approchaient à travers la végétation. Il se retourna pour faire face à la potentiel menace, la main poser sur le pommeau de son épée. Il ne voulait pas utiliser ses griffes pour un éventuel combat. Pas après avoir failli il y a peu de succomber à sa bestialité. Mais il gardait cette possibilité comme dernière carte à jouer, si ses armes ne suffisaient plus. Il ne grognait pas, ne changea pas ses yeux, il attendit simplement que ce qui approchait se montre. C’est alors qu’il vit que ce n’était pas une présence étrangère, mais deux. Un imposant minotaure, pouvant sans doute déplacer des montagnes à main nue accompagné d’un arachnéen.
Un minotaure, cela n’avait rien d’extraordinaire à croiser. C’était une race nomade dont certains devenaient des guerriers et d’autres des mercenaires. Personnellement, en croiser un était presque naturel que de croiser un autre humain. Mais un arachnéen, ça s’était original. Jengolf n’en avait vu qu’une ou deux fois durant sa vie et à chaque fois, dans de mauvaises conditions. Alors que moi, j’en avais déjà vu, en morceaux dans le laboratoire. Jengolf leur faisait face, mais visiblement, l’étrange duo ne manifestait aucune hostilité. Au contraire, ils gardaient leurs mains en l’air pour démontrer leurs bonnes intentions.
Manybeol – Bonsoir, nous ne vous voulons aucun mal. N'ayez crainte, nous sommes deux voyageurs perdus. Nous n'avons plus d'eau ni de nourriture, ni d'argent. Auriez-vous... de quoi nous sustenter, en échange de nos services ?
Comme il fut dit, notre ami loup-garou était de nature méfiante. Mais il ne pouvait s’empêcher de répondre à un appel à l’aide. Et cela nous avait conduits à bien des ennuis, même s’il ne l’avouera pas tout le temps. Il ne les quitta pas du regard, mais voulu bien leur porter secours. S’approchant de nos provisions, il attrapa des restes de viandes et les déposa devant le duo. Il gardait un peu ses distances avant de passer l’eau qui restait dans son outre.
Jengolf – Prenez donc ça.
Il les laissa manger et boire. En les voyants se nourrir, il se réconforta en se disant que c’étaient bien deux pauvres voyageurs qui se sont retrouver ici par le mauvais sort. Leur laissant le temps de regagner quelques forces, il voulut en savoir plus sur eux. Quoi que de plus normal, on pouvait bien vouloir aider autrui, mais aussi en savoir un peu plus sur ceux que nous venons de sauver. Et puis, nous étions dans un territoire hostile, où l’esclavagisme régnait ici et où la guilde des corbeaux était puissante. Mais il serait étrange que cette dernière se soit permis d’engager un homme araignée, au lieu de le faire tremper dans une marmite pour en faire du poison.
Jengolf – D’où venez-vous voyageurs ? Et comment êtes-vous arriver dans un tel état ?
Niyos- Bon
- Race : Humain
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Vaqhi Mer 15 Fév 2017 - 19:21
J’arrivais enfin à la rocailleuse ville du Cap d’assouvin. Un environnement constitué essentiellement de mont et de pic enneigés, de rocher gelés et de pas grand-chose d’autres. Il neigeait abondamment depuis que j’étais rentré dans cet environnement montagnard de plus, le froid durcissait ma carapace d’écaille, rendant mes mouvements beaucoup plus lents et saccadés. Certes je ne craignais pas le froid autant que les humains, mais passé une certaine température, humain ou pas ne faisait aucune différence. Le froid m’avait tellement raidit qu’il m’était maintenant impossible de me vouter, même si habituellement je me tiens droit telle une lance au garde à vous. Que j’avais hâte d’arriver devant le tavernier pour lui demander une chambre !
Les humains me regardaient étrangement, me dévisageant de la tête aux pieds. Je pouvais sentir à la fois leur aversion et leur curiosité à mon sujet. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise une peau-verte à dos de destrier et en uniforme royal, c’est certainement ce qu’ils doivent se dire en me voyant débarquer ici. Mais comme je l’avais prédis, l’insigne doré sur mon plastron éclaircissait leur esprit embrumé quant au brouillard tournant autour de cet étrange inconnu à la peau écailleuse. Leur regard s’était changé, le mépris envolé et la curiosité plus intense que jamais. Je les voyais venir de loin, me questionnant sans répit pour me demander mon identité. Ma réputation me suivait quoi qu’il arrive. Dans le même domaine de l’étrangeté, il y a bien longtemps, une rumeur avait certainement été rependue à travers le royaume comme quoi un certain Homme-lézard était rentré dans la célèbre et robuste armée des Guerrieros. Dans mes souvenirs, après cette promotion, le regard des gens se faisait plus noir et plus malsain. Déshonoré de voir un esclave devenir un redoutable combattant pour le royaume. Mais au fur et à mesure que les Guerrieros remportaient les batailles, les villageois prêtaient de moins en moins attention mes origines et ne voyaient que l’emblème royal que je portais à longueur de journée. Et depuis ce temps-là, la seule chose qui permettait de me reconnaître n’était autre que les rumeurs du Nord-Est du continent concernant la puissante armée spécialisée d’Estandre et de son seul combattant non humain.
Mais je n’avais que faire de discuter sous la neige avec ces gens, j’étais trop pressé de rentrer à l’auberge et de m’installer confortablement dans mon lit. Je me contentai donc d’un salue de la main que je courbai vers l’arrière, ce qui signifiait que je n’avais pas le temps de m’arrête. Mes années dans les rangs Estanols m’avaient permis d’apprendre tout un tas de langage Humain. Une race bien étrange et bien complexe je trouve.
Je me dirigeais vers l’écurie du village se trouvant non loin de l’auberge à deux trois pâtés de maisonnette. Surpris de constater que le royaume tenait particulièrement à cette ville, Assouvin possédait une écurie remarquablement bien bâtit avec les blasons de certaines grandes familles des royaumes, certainement ceux qui ont laissé leur monture en ces lieux. L’écurie était composée d’une multitude de box relativement spacieux. J’en comptais une dizaine sur cette façade et il devait probablement en être de même de l’autre côté. J’avais l’impression de voir l’écurie de l’armée, tout aussi ordonné, grandiose et riche. J’attachai mon fier destrier aux poteaux d’attentes près de l’entrée de l’écurie et rentrai à l’intérieur pour demander un box pour mon compagnon d’infortune ainsi qu’un entretien complet. Je déposai une bourse relativement bien rempli qui fit saliver mon interlocuteur puis, je me dirigeai vers l’auberge.
Les humains me regardaient étrangement, me dévisageant de la tête aux pieds. Je pouvais sentir à la fois leur aversion et leur curiosité à mon sujet. Ce n’est pas tous les jours que l’on croise une peau-verte à dos de destrier et en uniforme royal, c’est certainement ce qu’ils doivent se dire en me voyant débarquer ici. Mais comme je l’avais prédis, l’insigne doré sur mon plastron éclaircissait leur esprit embrumé quant au brouillard tournant autour de cet étrange inconnu à la peau écailleuse. Leur regard s’était changé, le mépris envolé et la curiosité plus intense que jamais. Je les voyais venir de loin, me questionnant sans répit pour me demander mon identité. Ma réputation me suivait quoi qu’il arrive. Dans le même domaine de l’étrangeté, il y a bien longtemps, une rumeur avait certainement été rependue à travers le royaume comme quoi un certain Homme-lézard était rentré dans la célèbre et robuste armée des Guerrieros. Dans mes souvenirs, après cette promotion, le regard des gens se faisait plus noir et plus malsain. Déshonoré de voir un esclave devenir un redoutable combattant pour le royaume. Mais au fur et à mesure que les Guerrieros remportaient les batailles, les villageois prêtaient de moins en moins attention mes origines et ne voyaient que l’emblème royal que je portais à longueur de journée. Et depuis ce temps-là, la seule chose qui permettait de me reconnaître n’était autre que les rumeurs du Nord-Est du continent concernant la puissante armée spécialisée d’Estandre et de son seul combattant non humain.
Mais je n’avais que faire de discuter sous la neige avec ces gens, j’étais trop pressé de rentrer à l’auberge et de m’installer confortablement dans mon lit. Je me contentai donc d’un salue de la main que je courbai vers l’arrière, ce qui signifiait que je n’avais pas le temps de m’arrête. Mes années dans les rangs Estanols m’avaient permis d’apprendre tout un tas de langage Humain. Une race bien étrange et bien complexe je trouve.
Je me dirigeais vers l’écurie du village se trouvant non loin de l’auberge à deux trois pâtés de maisonnette. Surpris de constater que le royaume tenait particulièrement à cette ville, Assouvin possédait une écurie remarquablement bien bâtit avec les blasons de certaines grandes familles des royaumes, certainement ceux qui ont laissé leur monture en ces lieux. L’écurie était composée d’une multitude de box relativement spacieux. J’en comptais une dizaine sur cette façade et il devait probablement en être de même de l’autre côté. J’avais l’impression de voir l’écurie de l’armée, tout aussi ordonné, grandiose et riche. J’attachai mon fier destrier aux poteaux d’attentes près de l’entrée de l’écurie et rentrai à l’intérieur pour demander un box pour mon compagnon d’infortune ainsi qu’un entretien complet. Je déposai une bourse relativement bien rempli qui fit saliver mon interlocuteur puis, je me dirigeai vers l’auberge.
Vaqhi- Novice
- Race : Homme-Lézard
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Manybeol Mar 21 Fév 2017 - 16:47
L'Humain dévisagea Manybeol et Zelni avec un brin de suspicion, ce qui était on-ne-peut-plus normal. En fait, Manybeol s'attendait beaucoup plus à être chassé comme un monstre avec son ami, qu'à recevoir de la nourriture gracieusement. Et pourtant, quelle ne fut pas sa surprise en voyant l'homme marcher jusqu'à la nourriture restée au chaud près de feu, non sans garder les deux inconnus à l'œil, puis revenir vers pour leur déposer à manger sans se risquer à se mettre à leur contact direct. Manybeol échangea un regard de surprise avec Zelni. La nourriture ne leur avait pas été donnée en main, mais elle ne leur avait pas été jetée non plus.
En trouvant un Humain sur la route, Manybeol pensait être pris pour un esclave et Zelni pour un monstre. L'Humain aurait pu ne rien leur offrir, ou au mieux leur balancer un peu de nourriture ou des os à ronger comme à des chiens. Comble de bonté, l'Humain leur apporta même de l'eau. Encore une fois, il déposa l'outre par terre, sans la leur tendre directement, mais cela n'eut aucune importance. Il gardait un œil méfiant sur eux, mais son geste était salutaire.
MANYBEOL – Merci infiniment.
L'autre Humain dormait toujours, ne se rendant donc compte de rien. Manybeol ramassa la nourriture et l'outre, et partagea la collation avec Zelni. Difficile de ne pas montrer à quel point ils avaient faim. Ils dévorèrent ce qui leur avait été donné, quoique l'Arachnéen eut plus de délicatesse que le Minotaure. Ce dernier se suça les doigts en même temps que le généreux donateur leur demanda d'où ils venaient. Zelni prit l'outre et but un petit peu, ayant la politesse de ne pas vider la moitié du contenu d'un coup. Manybeol se frotta le mufle et répondit :
MANYBEOL – Nous avons eu quelques ennuis avec des gens qui voulaient nous emmener de force au Cap d'Assouvin. Finalement, d'une certaine façon, c'est un ver géant qui nous a permis de nous échapper.
Manybeol et Zelni étaient peut-être face à un autre esclavagiste qui usait d'une méthode bien plus sournoise pour les capturer en les amadouant. C'était même probable. Cependant, dans le doute, quitte à se faire piéger une seconde fois d'affilée, il ne fallait pas se montrer rustre.
MANYBEOL – Comment vous montrer notre reconnaissance ?
Zelni fit quelques pas en avant pour poser l'outre par terre à deux mètres de l'Humain, puis se recula et dit :
ZELNI – Pouvons-nous être sûrs que vous n'avez aucune intention perverse ? Pardon de vous poser cette question après votre geste, je suis tout aussi reconnaissant que mon ami, mais avec l'expérience que nous venons de vivre, j'espère que vous comprendrez ma méfiance.
En trouvant un Humain sur la route, Manybeol pensait être pris pour un esclave et Zelni pour un monstre. L'Humain aurait pu ne rien leur offrir, ou au mieux leur balancer un peu de nourriture ou des os à ronger comme à des chiens. Comble de bonté, l'Humain leur apporta même de l'eau. Encore une fois, il déposa l'outre par terre, sans la leur tendre directement, mais cela n'eut aucune importance. Il gardait un œil méfiant sur eux, mais son geste était salutaire.
MANYBEOL – Merci infiniment.
L'autre Humain dormait toujours, ne se rendant donc compte de rien. Manybeol ramassa la nourriture et l'outre, et partagea la collation avec Zelni. Difficile de ne pas montrer à quel point ils avaient faim. Ils dévorèrent ce qui leur avait été donné, quoique l'Arachnéen eut plus de délicatesse que le Minotaure. Ce dernier se suça les doigts en même temps que le généreux donateur leur demanda d'où ils venaient. Zelni prit l'outre et but un petit peu, ayant la politesse de ne pas vider la moitié du contenu d'un coup. Manybeol se frotta le mufle et répondit :
MANYBEOL – Nous avons eu quelques ennuis avec des gens qui voulaient nous emmener de force au Cap d'Assouvin. Finalement, d'une certaine façon, c'est un ver géant qui nous a permis de nous échapper.
Manybeol et Zelni étaient peut-être face à un autre esclavagiste qui usait d'une méthode bien plus sournoise pour les capturer en les amadouant. C'était même probable. Cependant, dans le doute, quitte à se faire piéger une seconde fois d'affilée, il ne fallait pas se montrer rustre.
MANYBEOL – Comment vous montrer notre reconnaissance ?
Zelni fit quelques pas en avant pour poser l'outre par terre à deux mètres de l'Humain, puis se recula et dit :
ZELNI – Pouvons-nous être sûrs que vous n'avez aucune intention perverse ? Pardon de vous poser cette question après votre geste, je suis tout aussi reconnaissant que mon ami, mais avec l'expérience que nous venons de vivre, j'espère que vous comprendrez ma méfiance.
Manybeol- Novice
- Race : Minotaure
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Mer 22 Fév 2017 - 16:01
Jengolf
Le Minotaure et l’Arachnéen se mirent à se partager et engloutir la nourriture que le loup-garou venait de leur donner. L’ancien soldat se tenait accroupi près du feu, regardant nos deux nouveaux invités avalés cette pitance comme s’ils n’avaient pas mangé depuis des jours. Ce qui ne devait être loin de la vérité. Sachant où ils se trouvaient, le lycanthrope se doutait que les deux compagnons ont dû en baver. Les humains devant être favorables à l’égalité entre races furent rare, la plupart ici désireraient soumettre le colosse à cornes comme esclave et écraser l’homme araignée comme une vulgaire bestiole. Entre plusieurs bouché, le minotaure répondit à Jengolf.
Manybeol – Nous avons eu quelques ennuis avec des gens qui voulaient nous emmener de force au Cap d'Assouvin. Finalement, d'une certaine façon, c'est un ver géant qui nous a permis de nous échapper.
Jengolf fit une moue. Il ne savait pas trop considérer la remarque sur le ver géant. Était-ce de l’ironie ou à prendre au premier degré ? Il ne s’en prit pas plus que ça la tête. En tout cas, il constata qu’il avait raison, chose non-difficile, sur le fait que deux non-humains seraient la proie d’attaque. Après, qu’ils soient des esclaves en fuite ou de simples voyageurs traquer, cela l’importait peu. Il voyait surtout deux pauvres âmes mal menées par un peuple et dont il pouvait comprendre la souffrance. Il se sentait donc, dans un sens, obligé de venir en aide, sans pour autant jouer les crédules et baisser sa méfiance.
Manybeol – Comment vous montrer notre reconnaissance ?
Jengolf – Oubliez ça.
L’arachnéen déposa à deux mètres de Jengolf, l’outre, comme lui l’avait fait pour leur donner à boire. De leur côté, la méfiance était présente également, mais ce ne sera pas le loup-garou qui leur en voudra. Lui-même fut méfiant à leur égard, l’inverse serait donc juste. Surtout après ceux qu’ils semblaient avoir vécus.
Zelni – Pouvons-nous être sûrs que vous n'avez aucune intention perverse ? Pardon de vous poser cette question après votre geste, je suis tout aussi reconnaissant que mon ami, mais avec l'expérience que nous venons de vivre, j'espère que vous comprendrez ma méfiance.
Jenfolf baissa la tête vers les flammes qui crépitaient comme pour méditer sur la question. Comment prouver ses bonnes intentions ? Jengolf était un peu comme le feu et l’eau. Là, il venait de les aider en donnant à boire et à manger, mais son caractère froid et ses excès de colère, bien que rare pouvaient donner une image opposée au bon samaritain. Cela, le chasseur le savait, mais il ne pouvait rien y faire, ou ne voulait rien y faire, comment savoir. Il était presque insondable, c’était difficile de cerner sa nature et de savoir à quoi il pouvait penser vraiment. D’ailleurs, il s’en servait comme arme contre ses adversaires, même si cela pouvait parfois le faire, souffrir et se sentir seul.
Jengolf - Y'a t-il une parole ou un acte pouvant vous convaincre ? Après vous être restaurer, mon compagnon et moi-même partirons. Vous, vous irez ou bon vous semble.
Une belle façon de dire qu’on les laisser libre, sans leur chercher d’ennui contrairement aux derniers humains qu’ils ont croisés.
Jengolf - Commençons pas nous présenter pour nous faire confiance. A qui avons-nous l'honneur ?
Pendant qu’ils discutaient, le jeune apprenti alchimiste que j’étais commençait un rêve des plus effrayant. Dans tous les peuples, les parents racontaient à leurs enfants des histoires effrayantes. Les croquemitaines, les monstres cachaient sous les lits, les sorcières vivant au fond des puits… Que de choses mignonnes qui ne désiraient que dévorer un enfant imprudent, car il aurait fait une bêtise. Dans la guilde des corbeaux, c’était pareil. On parlait de monstres abominables, hantant des laboratoires abandonnés, des choses secrètes et effrayantes dans les sous-sols de nos repères… Mais le pire fut cette histoire. Tout enfant de la Basse Sphère connaissait cette histoire. Les parents leurs en parler pour les mettre en garde. Si un enfant des corbeaux, même un adulte, faisait une bêtise énervant la haute sphère, les colombes noires fendront du ciel pour l’attraper et le dévorer. Je ne les avais jamais vues, mais on les décrivait comme des monstres puissants, des traqueurs maléfiques qui ne lâchaient jamais rien, et qui semaient la mort…
Le Minotaure et l’Arachnéen se mirent à se partager et engloutir la nourriture que le loup-garou venait de leur donner. L’ancien soldat se tenait accroupi près du feu, regardant nos deux nouveaux invités avalés cette pitance comme s’ils n’avaient pas mangé depuis des jours. Ce qui ne devait être loin de la vérité. Sachant où ils se trouvaient, le lycanthrope se doutait que les deux compagnons ont dû en baver. Les humains devant être favorables à l’égalité entre races furent rare, la plupart ici désireraient soumettre le colosse à cornes comme esclave et écraser l’homme araignée comme une vulgaire bestiole. Entre plusieurs bouché, le minotaure répondit à Jengolf.
Manybeol – Nous avons eu quelques ennuis avec des gens qui voulaient nous emmener de force au Cap d'Assouvin. Finalement, d'une certaine façon, c'est un ver géant qui nous a permis de nous échapper.
Jengolf fit une moue. Il ne savait pas trop considérer la remarque sur le ver géant. Était-ce de l’ironie ou à prendre au premier degré ? Il ne s’en prit pas plus que ça la tête. En tout cas, il constata qu’il avait raison, chose non-difficile, sur le fait que deux non-humains seraient la proie d’attaque. Après, qu’ils soient des esclaves en fuite ou de simples voyageurs traquer, cela l’importait peu. Il voyait surtout deux pauvres âmes mal menées par un peuple et dont il pouvait comprendre la souffrance. Il se sentait donc, dans un sens, obligé de venir en aide, sans pour autant jouer les crédules et baisser sa méfiance.
Manybeol – Comment vous montrer notre reconnaissance ?
Jengolf – Oubliez ça.
L’arachnéen déposa à deux mètres de Jengolf, l’outre, comme lui l’avait fait pour leur donner à boire. De leur côté, la méfiance était présente également, mais ce ne sera pas le loup-garou qui leur en voudra. Lui-même fut méfiant à leur égard, l’inverse serait donc juste. Surtout après ceux qu’ils semblaient avoir vécus.
Zelni – Pouvons-nous être sûrs que vous n'avez aucune intention perverse ? Pardon de vous poser cette question après votre geste, je suis tout aussi reconnaissant que mon ami, mais avec l'expérience que nous venons de vivre, j'espère que vous comprendrez ma méfiance.
Jenfolf baissa la tête vers les flammes qui crépitaient comme pour méditer sur la question. Comment prouver ses bonnes intentions ? Jengolf était un peu comme le feu et l’eau. Là, il venait de les aider en donnant à boire et à manger, mais son caractère froid et ses excès de colère, bien que rare pouvaient donner une image opposée au bon samaritain. Cela, le chasseur le savait, mais il ne pouvait rien y faire, ou ne voulait rien y faire, comment savoir. Il était presque insondable, c’était difficile de cerner sa nature et de savoir à quoi il pouvait penser vraiment. D’ailleurs, il s’en servait comme arme contre ses adversaires, même si cela pouvait parfois le faire, souffrir et se sentir seul.
Jengolf - Y'a t-il une parole ou un acte pouvant vous convaincre ? Après vous être restaurer, mon compagnon et moi-même partirons. Vous, vous irez ou bon vous semble.
Une belle façon de dire qu’on les laisser libre, sans leur chercher d’ennui contrairement aux derniers humains qu’ils ont croisés.
Jengolf - Commençons pas nous présenter pour nous faire confiance. A qui avons-nous l'honneur ?
Pendant qu’ils discutaient, le jeune apprenti alchimiste que j’étais commençait un rêve des plus effrayant. Dans tous les peuples, les parents racontaient à leurs enfants des histoires effrayantes. Les croquemitaines, les monstres cachaient sous les lits, les sorcières vivant au fond des puits… Que de choses mignonnes qui ne désiraient que dévorer un enfant imprudent, car il aurait fait une bêtise. Dans la guilde des corbeaux, c’était pareil. On parlait de monstres abominables, hantant des laboratoires abandonnés, des choses secrètes et effrayantes dans les sous-sols de nos repères… Mais le pire fut cette histoire. Tout enfant de la Basse Sphère connaissait cette histoire. Les parents leurs en parler pour les mettre en garde. Si un enfant des corbeaux, même un adulte, faisait une bêtise énervant la haute sphère, les colombes noires fendront du ciel pour l’attraper et le dévorer. Je ne les avais jamais vues, mais on les décrivait comme des monstres puissants, des traqueurs maléfiques qui ne lâchaient jamais rien, et qui semaient la mort…
Niyos- Bon
- Race : Humain
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Vaqhi Mar 14 Mar 2017 - 3:02
Voici un repas digne de ce nom ! Un vrai régale ! L’écurie n’était pas la seule boutique à avoir profité de la sagesse et de l’or des grandes familles Estanol. Force est de constater que l’auberge avait également su tirer parti de ses voyages de hautes noblesses. Et je ne pouvais que m’en réjouir car j’allais enfin pouvoir profiter d’un bon lit, confortable et luxueux ! J’étais prêt à poser carte sur table pour pouvoir en profiter, de toute manière, le reste de ma paye m’attendait à Estandre. Je n’avais donc rien à craindre. Je ne me refusais rien, ni l’alcool, ni la nourriture, ni le repos ! J’aurais très bien pus me relaxer dans une chambre d’ôte avec la présence d’une jolie femme prête à louer ses services, une aguicheuse de second ordre. Mais je ne suis pas friand de ce genre de gourmandise. Bien que nous portions le nom « D’escouade de monstre » et que nous nous forcions à faire régner la terreur dans cette misérable guilde de faibles humains, je mettais un point d’honneur au mot respect. Qu’il s’applique à la race, à la couleur, à l’apparence ou au sexe, je ne faisais aucune différence. Pour moi qu’une personne soit comme ceci ou comme cela ne changeais absolument en rien la manière que j’aurais à le traiter.
J’avais réussi à tenir jusque là aux effets dévastateurs de l’alcool, mais même avec ma condition physique, je ne suis pas invincible. Je me laissais donc errer sans but dans le village endormi d’Assouvin. Il n’y avait pas un chat, pas un bruit, tout était calme. C’est tout ce que je souhaitais finalement, de la sérénité. J’avais tout de même pris le temps de déposer mes affaires dans ma loge avant de traîner dans les tavernes de la ville. Une petite randonnés alcoolisé sur quatre Tavernes différentes. Le premier fut fort sympathique, me versant une gouliche de nectar fait maison. Une boisson inestimable qui rafraîchirait plus d’un Xolon. J’avais fini par sortir de celle-ci à cause d’un insecte s’étant noyé dans mon sirop. J’avais hurlé à la mort en voyant cette abomination et était sorti indigné, sans demander mon reste.
La seconde taverne, je m’en souvenais … à peu près. Je me souviens que le nom de l’enseigne était illisible à cause de la mousse qui avait poussé dessus, mais l’écusson de celui-ci était en relief et donc encore voyant : Un chien à deux têtes. J’imagine que je n’étais pas le seul à me poser la question en entrant dans cette boutique et, comme tout bon curieux, je m’empressai de poser cette fameuse question : « Pourquoi un chien à deux têtes ». Le patron, content que je lui pose la question, commença un récit imaginaire au tour d’une légende de la région. Bien que mon état pitoyable ne me permettait de stocker qu’une quantité limitée d’information, une chose que j’avais retenue du fait que j’étais resté au sol pendant quelques temps à rire et à me tordre dans tous les sens : « Il paraîtrait qu’il s’agissait autrefois d’un Cerbère, mais que celui-ci se vit couper une tête car cette dernière avait poussé chauve, sans un poil sur le cailloux. Ses deux frères, craignant pour leur réputation de gardien des enfers, s’étaient laissé couper une tête avant d’avaler gentiment le malheureux aventurier. ». Une histoire à dormir debout, mais que j’avais particulièrement apprécié.
C’est donc sur cette fameuse histoire que je me rendis à la taverne suivante ou l’enseigne affichait clairement deux sirènes dos à dos. Mais cette fois-ci, je m’étais abstenu de ne pas poser la question, ne souhaitant pas terminer ma soirée allongée au milieu de l’allée. Je commandais simplement un mètre d’hydromel avant de sortir le torse bombé en avant, la tête haute et les yeux scintillants. J’étais heureux. J’avais presque tout oublié, la guilde, T et les autres, ma mission. Je profitais pleinement de ma soirée dans un état d’ébriété pas permis. Un peu plus tôt dans la journée, j’avais localisé un petit coin tranquille, sous un pommier, à une centaine de mètres de la ville et d’où l’on pouvait voir toute la vallée jusqu’à Estandre. La capitale était clairement visible d’ici durant la journée. On avait une vue imprenable ! J’étais resté ici un bon moment, contemplant le ciel étoilé de ses innombrables lumières. Un délice pour les yeux et pour l’esprit. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l’âme ?
J’avais réussi à tenir jusque là aux effets dévastateurs de l’alcool, mais même avec ma condition physique, je ne suis pas invincible. Je me laissais donc errer sans but dans le village endormi d’Assouvin. Il n’y avait pas un chat, pas un bruit, tout était calme. C’est tout ce que je souhaitais finalement, de la sérénité. J’avais tout de même pris le temps de déposer mes affaires dans ma loge avant de traîner dans les tavernes de la ville. Une petite randonnés alcoolisé sur quatre Tavernes différentes. Le premier fut fort sympathique, me versant une gouliche de nectar fait maison. Une boisson inestimable qui rafraîchirait plus d’un Xolon. J’avais fini par sortir de celle-ci à cause d’un insecte s’étant noyé dans mon sirop. J’avais hurlé à la mort en voyant cette abomination et était sorti indigné, sans demander mon reste.
La seconde taverne, je m’en souvenais … à peu près. Je me souviens que le nom de l’enseigne était illisible à cause de la mousse qui avait poussé dessus, mais l’écusson de celui-ci était en relief et donc encore voyant : Un chien à deux têtes. J’imagine que je n’étais pas le seul à me poser la question en entrant dans cette boutique et, comme tout bon curieux, je m’empressai de poser cette fameuse question : « Pourquoi un chien à deux têtes ». Le patron, content que je lui pose la question, commença un récit imaginaire au tour d’une légende de la région. Bien que mon état pitoyable ne me permettait de stocker qu’une quantité limitée d’information, une chose que j’avais retenue du fait que j’étais resté au sol pendant quelques temps à rire et à me tordre dans tous les sens : « Il paraîtrait qu’il s’agissait autrefois d’un Cerbère, mais que celui-ci se vit couper une tête car cette dernière avait poussé chauve, sans un poil sur le cailloux. Ses deux frères, craignant pour leur réputation de gardien des enfers, s’étaient laissé couper une tête avant d’avaler gentiment le malheureux aventurier. ». Une histoire à dormir debout, mais que j’avais particulièrement apprécié.
C’est donc sur cette fameuse histoire que je me rendis à la taverne suivante ou l’enseigne affichait clairement deux sirènes dos à dos. Mais cette fois-ci, je m’étais abstenu de ne pas poser la question, ne souhaitant pas terminer ma soirée allongée au milieu de l’allée. Je commandais simplement un mètre d’hydromel avant de sortir le torse bombé en avant, la tête haute et les yeux scintillants. J’étais heureux. J’avais presque tout oublié, la guilde, T et les autres, ma mission. Je profitais pleinement de ma soirée dans un état d’ébriété pas permis. Un peu plus tôt dans la journée, j’avais localisé un petit coin tranquille, sous un pommier, à une centaine de mètres de la ville et d’où l’on pouvait voir toute la vallée jusqu’à Estandre. La capitale était clairement visible d’ici durant la journée. On avait une vue imprenable ! J’étais resté ici un bon moment, contemplant le ciel étoilé de ses innombrables lumières. Un délice pour les yeux et pour l’esprit. Ne dit-on pas que les yeux sont le reflet de l’âme ?
Vaqhi- Novice
- Race : Homme-Lézard
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Manybeol Dim 19 Mar 2017 - 19:43
Manybeol était finalement bien content que son ami eût posé les premiers mots sur leur méfiance légitime et ceci avec tout le tact possible. De fait, il était étonnant de tomber ici sur deux Humains traitant un Minotaure et un Arachnéen avec respect et empathie au point de leur offrir à manger et à boire de façon aussi désintéressée. L'interlocuteur des deux non-Humains avait même répondu d'oublier toute marque de reconnaissance. Un tel altruisme devenait louche. Manybeol n'avait pas envie de se plaindre, mais comment ne pas se poser de questions ?
L'Humain plongea un instant son regard dans le feu qui crépitait tranquillement, seul témoin de cette scène incroyable. Il réfléchissait à une réponse à apporter à la méfiance de Zelni. Manybeol se lécha les lèvres en sentant un reste de jus de viande. Les oreilles bien droites, il voulut savoir ce que leur interlocuteur allait bien pouvoir dire.
JENGOLF – Y a-t-il une parole ou un acte pouvant vous convaincre ? Après vous être restaurés, mon compagnon et moi-même partirons. Vous, vous irez où bon vous semble.
La première envie de Manybeol et de Zelni serait de retourner dans les terres de Telbara, évidemment. Cette péripétie leur servirait de leçon. En tout cas, l'Humain ne sut quoi dire pour prouver ses bonnes intentions. A vrai dire, Manybeol lui-même ne savait pas trop ce qu'il avait attendu comme réponse. Qu'est-ce qui aurait pu soudainement le convaincre de la bonne foi de son interlocuteur ? Rien. Il fallait s'en remettre au temps pour commencer à faire confiance.
JENGOLF – Commençons pas nous présenter pour nous faire confiance. A qui avons-nous l'honneur ?
Il avait raison. Autant faire connaissance pour partir sur de bonnes bases.
ZELNI – Mon nom est Zelni, et mon ami, c'est Manybeol.
Manybeol, après avoir été présenté par son ami, laissa son interlocuteur se présenter en retour, puis prit la parole :
MANYBEOL – J'espère que vous ne nous trouverez pas trop rustres. Nous ne nous attendions pas à trouver des gens aussi bienveillants, alors, sans vouloir vous offenser, dans ce genre de situations, la surprise cotoie la méfiance.
ZELNI – Ne faites-vous donc pas partie de ces Humains à penser que les Arachnéens sont des monstres et les Minotaures des animaux ?
L'Humain plongea un instant son regard dans le feu qui crépitait tranquillement, seul témoin de cette scène incroyable. Il réfléchissait à une réponse à apporter à la méfiance de Zelni. Manybeol se lécha les lèvres en sentant un reste de jus de viande. Les oreilles bien droites, il voulut savoir ce que leur interlocuteur allait bien pouvoir dire.
JENGOLF – Y a-t-il une parole ou un acte pouvant vous convaincre ? Après vous être restaurés, mon compagnon et moi-même partirons. Vous, vous irez où bon vous semble.
La première envie de Manybeol et de Zelni serait de retourner dans les terres de Telbara, évidemment. Cette péripétie leur servirait de leçon. En tout cas, l'Humain ne sut quoi dire pour prouver ses bonnes intentions. A vrai dire, Manybeol lui-même ne savait pas trop ce qu'il avait attendu comme réponse. Qu'est-ce qui aurait pu soudainement le convaincre de la bonne foi de son interlocuteur ? Rien. Il fallait s'en remettre au temps pour commencer à faire confiance.
JENGOLF – Commençons pas nous présenter pour nous faire confiance. A qui avons-nous l'honneur ?
Il avait raison. Autant faire connaissance pour partir sur de bonnes bases.
ZELNI – Mon nom est Zelni, et mon ami, c'est Manybeol.
Manybeol, après avoir été présenté par son ami, laissa son interlocuteur se présenter en retour, puis prit la parole :
MANYBEOL – J'espère que vous ne nous trouverez pas trop rustres. Nous ne nous attendions pas à trouver des gens aussi bienveillants, alors, sans vouloir vous offenser, dans ce genre de situations, la surprise cotoie la méfiance.
ZELNI – Ne faites-vous donc pas partie de ces Humains à penser que les Arachnéens sont des monstres et les Minotaures des animaux ?
Manybeol- Novice
- Race : Minotaure
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Ven 24 Mar 2017 - 14:07
Pendant que je rêvais que des monstres ailés noir essayaient de m’attraper comme des harpies, Jengolf poursuivait sa conversation avec les deux nouveaux arrivants. Ils étaient en pleine présentation, se jaugeant chacun pour savoir si la confiance était possible. N’allons pas croire que si le lycanthrope vous donnait à manger, cela voulait dire qu’il vous accordait sa totale confiance comme ça, il n’était pas idiot.
Zelni – Mon nom est Zelni, et mon ami, c'est Manybeol.
Jengolf - Enchanté. Je suis Jengolf. Et mon compagnon se prénomme Niyos.
Manybeol – J'espère que vous ne nous trouverez pas trop rustres. Nous ne nous attendions pas à trouver des gens aussi bienveillants, alors, sans vouloir vous offenser, dans ce genre de situations, la surprise côtoie la méfiance.
Zelni – Ne faites-vous donc pas partie de ces Humains à penser que les Arachnéens sont des monstres et les Minotaures des animaux ?
Le loup-garou retourna dans la contemplation des flammes comme si c’étaient d'elles qui lui dictaient quoi dire. Mais c’était surtout que cela l’aidait à réfléchir. Lui aussi se montrait méfiant vis-à-vis du minotaure et de l’homme arachnide. Ne les connaissant pas bien, il resta sur ses gardes par méfiance, ne sachant si ceux qu’il croisait tenteront de le tuer tôt ou tard. Il était comme ça avec tout le monde, même face à un autre loup-garou, il se montrerait méfiant, ne lui accordant pas plus de confiance qu’à un autre. Et des fois, même après sept ans à s’être supporté, j’avais souvent l’impression qu’il restait méfiant à mon égard. Mais comme je vous l’ai expliqué, il était difficile à sonder et savoir à quoi il pouvait penser en ce moment.
Jengolf – Avant oui. Mais c’était dans une autre vie… Morte.
Un autre sujet où il était difficile de parler avec lui, son sombre passé. Faisant partie de la garde de l’armée du roi de Tacomnal, il avait une position élevée. Et bien entendu, il partageait sans problème toute la philosophie de son peuple. Sans ménagement, il traitait les autres races d’animaux, de bêtes ou de sous-espèce. Je ne savais pas s’il se montrait aussi tyrannique que beaucoup avec les séladiens ou les tigrains, ou bien s’il faisait partie du petit groupe de Tacoman se montrant assez généreux parfois, mais tout cela changea en peu de temps, quand il devint l’un d’entre eux. Même pas, il était à mi-chemin entre l’humain qu’il était et la vie sauvage qu’il se moquait. Il y avait de quoi faire réfléchir.
Le monstre ailé me réveilla en sursaut. Jengolf se retourna pour me voir essouffler par mon cauchemar et trouva les bons mots pour me réconforter, ironie bien sûr.
Jengolf – Enfin le dormeur s’est réveiller.
Tournant ma tête pour regarder autour de moi et m’assurer que tout allait bien, j’eus un sursaut en voyant le minotaure et l’arachnéen devant nous, se remettant d’un repas. La vision d’une bête à cornes et d’un homme à huit longues jambes avait de quoi faire peur. Je manquais de bondir de ma place pour attraper quelque chose pour me défendre, n’importe quoi, mon arc ou une pierre.
Jengolf – Tout va bien gamin ! Ils ne veulent aucun mal. Calme-toi au lieu de te recouvrir de ridicule encore, si c’est encore possible.
Je me rendais compte en effet de la nature passive des deux créatures. J’aurais dû le noter plutôt, mais je m’étais laissé emporter par les apparences. Après avoir vue un monstre volant voulant me dévorer, voir un arachnéen n’était pas meilleur. Mais très vite, je retrouvais mon calme et revins m’installer confortablement près du feu, ne les quittant des yeux.
Niyos – Désolé, un réflexe de survie.
Jengolf se mit à me raconter en résumé leur entretien, comment ils sont arrivés et leur petite histoire. Pour ma part, je voulais bien croire aux bonnes intentions du minotaure, mais l’arachnéen, on nous rapportait que des histoires horribles où ils dévoraient leurs victimes. Et les seuls que j’ai vue étaient en morceau sur une table alchimique. J’essayais encore de rester discret, un peu gêner par la situation.
Jengolf – Je vous pris de bien vouloir excusez mon compagnon de toute, il est encore jeune et manque de jugeote parfois.
Je ne préférais pas relevé sa critique.
Jengolf - En revenant à notre sujet, ne condamnez pas toute une race à causes des pourris. A chaque fois qu'on réalise l'erreur, on commet une grave faute.
Zelni – Mon nom est Zelni, et mon ami, c'est Manybeol.
Jengolf - Enchanté. Je suis Jengolf. Et mon compagnon se prénomme Niyos.
Manybeol – J'espère que vous ne nous trouverez pas trop rustres. Nous ne nous attendions pas à trouver des gens aussi bienveillants, alors, sans vouloir vous offenser, dans ce genre de situations, la surprise côtoie la méfiance.
Zelni – Ne faites-vous donc pas partie de ces Humains à penser que les Arachnéens sont des monstres et les Minotaures des animaux ?
Le loup-garou retourna dans la contemplation des flammes comme si c’étaient d'elles qui lui dictaient quoi dire. Mais c’était surtout que cela l’aidait à réfléchir. Lui aussi se montrait méfiant vis-à-vis du minotaure et de l’homme arachnide. Ne les connaissant pas bien, il resta sur ses gardes par méfiance, ne sachant si ceux qu’il croisait tenteront de le tuer tôt ou tard. Il était comme ça avec tout le monde, même face à un autre loup-garou, il se montrerait méfiant, ne lui accordant pas plus de confiance qu’à un autre. Et des fois, même après sept ans à s’être supporté, j’avais souvent l’impression qu’il restait méfiant à mon égard. Mais comme je vous l’ai expliqué, il était difficile à sonder et savoir à quoi il pouvait penser en ce moment.
Jengolf – Avant oui. Mais c’était dans une autre vie… Morte.
Un autre sujet où il était difficile de parler avec lui, son sombre passé. Faisant partie de la garde de l’armée du roi de Tacomnal, il avait une position élevée. Et bien entendu, il partageait sans problème toute la philosophie de son peuple. Sans ménagement, il traitait les autres races d’animaux, de bêtes ou de sous-espèce. Je ne savais pas s’il se montrait aussi tyrannique que beaucoup avec les séladiens ou les tigrains, ou bien s’il faisait partie du petit groupe de Tacoman se montrant assez généreux parfois, mais tout cela changea en peu de temps, quand il devint l’un d’entre eux. Même pas, il était à mi-chemin entre l’humain qu’il était et la vie sauvage qu’il se moquait. Il y avait de quoi faire réfléchir.
Le monstre ailé me réveilla en sursaut. Jengolf se retourna pour me voir essouffler par mon cauchemar et trouva les bons mots pour me réconforter, ironie bien sûr.
Jengolf – Enfin le dormeur s’est réveiller.
Tournant ma tête pour regarder autour de moi et m’assurer que tout allait bien, j’eus un sursaut en voyant le minotaure et l’arachnéen devant nous, se remettant d’un repas. La vision d’une bête à cornes et d’un homme à huit longues jambes avait de quoi faire peur. Je manquais de bondir de ma place pour attraper quelque chose pour me défendre, n’importe quoi, mon arc ou une pierre.
Jengolf – Tout va bien gamin ! Ils ne veulent aucun mal. Calme-toi au lieu de te recouvrir de ridicule encore, si c’est encore possible.
Je me rendais compte en effet de la nature passive des deux créatures. J’aurais dû le noter plutôt, mais je m’étais laissé emporter par les apparences. Après avoir vue un monstre volant voulant me dévorer, voir un arachnéen n’était pas meilleur. Mais très vite, je retrouvais mon calme et revins m’installer confortablement près du feu, ne les quittant des yeux.
Niyos – Désolé, un réflexe de survie.
Jengolf se mit à me raconter en résumé leur entretien, comment ils sont arrivés et leur petite histoire. Pour ma part, je voulais bien croire aux bonnes intentions du minotaure, mais l’arachnéen, on nous rapportait que des histoires horribles où ils dévoraient leurs victimes. Et les seuls que j’ai vue étaient en morceau sur une table alchimique. J’essayais encore de rester discret, un peu gêner par la situation.
Jengolf – Je vous pris de bien vouloir excusez mon compagnon de toute, il est encore jeune et manque de jugeote parfois.
Je ne préférais pas relevé sa critique.
Jengolf - En revenant à notre sujet, ne condamnez pas toute une race à causes des pourris. A chaque fois qu'on réalise l'erreur, on commet une grave faute.
Niyos- Bon
- Race : Humain
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Vaqhi Jeu 11 Mai 2017 - 19:58
Le lendemain matin était plutôt difficile, mal de tête, gueule de bois, il n’y avait pas que les humains à pouvoir ressentir ce genre de défaite contre l’alcool… J’avais dû retourner à l’auberge pendant la nuit, je m’étais réveillé dans mon lit. M’enfin passons ce genre de détail que je me garderai bien d’éviter à l’avenir, même s’il s’agit d’un luxe que je peux m’offrir dorénavant, pour le bien de ma santé, il vaudrait mieux que je m’abstienne. Pour le déjeuné ? Après ce que j’avais avalé hier soir, impossible de déguster quoi que ce soit sans avoir un arrière goût alcoolisé, je ne profitais d’aucun aliment, préférant jeuner pour le moment. Le mal passera tout seul dans la journée et la patience est une vertu que je respecte depuis mon entrée chez les Guerrieros.
L’air frais et le vent provenant des montagnes semblaient atténuer cette nausée matinale, je continuais donc ma petite promenade dans les rues de la ville. En arrivant sur la place du marché, je constatais qu’une foule de gens était venue pour assister à un évènement. Pas tout à fait en réalité… Les villageois s’étaient attroupés devant l’estrade, écoutant l’histoire de deux humains. N’ayant pas écouté l’histoire depuis le début, je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’ils baragouinaient et honnêtement, je m’en contre fichais. Je demandais tout de même à une jeune femme, se trouvant à côté de moi, de quoi il était question.
Villageoise – Il s’agit-là de marchand d’esclave pour le compte du royaume de Tacomnal. Leur marchandise s’est échappée après avoir sauvagement assassiné plusieurs autres marchands. Ils demandent de l’aide pour pouvoir les récupérer. Elle leva les yeux en l’air, cherchant dans sa pensée une info qu’elle semblait avoir oublié. Hmm … je crois qu’ils recherchent trois individus.
J’avais encore le temps avant de rentrer au QG, je pouvais bien faire preuve de charité une fois de temps en temps, non ? Et puis, s’il y avait de quoi me dégourdir les jambes, alors c’était une raison de plus pour y participer. J’avais l’impression de rouiller avec toutes ces missions ou l’on ne fait qu’espionner et assassiner, évitant les champs de batailles et autres grosses mêlées. Je n’avais pas d’autres ordres de mission de la part de M, ce la tombait bien et mon client n’avait pas donné de date limite à mon intervention au port, je pouvais donc prendre tout mon temps pour le chemin du retour. Je m’avançais donc devant l’estrade pour me renseigner auprès des dites « victimes » pour leur mission de récupération.
Vaqhi – Je me présente, Vaqhi Lieutenant de l’armée Guerrieros d’Estandre. J’aimerais que vous m’en disiez un peu plus au sujet de votre mission. Vous allez donc me suivre tous les deux. D’un air menaçant, je leur fis signe de me suivre. Vous n’avez pas vraiment le choix de toutes manières.
Ils ne s’attendaient pas ce qu’il y ait un membre de cette super armée dans un tel village, mais il faut dire qu’ils avaient eu la bêtise de demander de l’aide aux concitoyens du royaume Estanol pour récupérer leurs biens, alors qu’ils proviennent de Tacomnal. Ils savaient ce qu’ils encouraient, ils n’auraient donc d’autres choix que de me suivre. S’ils ne coopéraient pas, je n’aurai qu’à avancer leur exécution, ce serait aussi simple que ça. Heureusement pour eux, ils n’y avaient vu aucune objection et m’avaient donc suivi sans se poser de question. Nous nous posâmes à la taverne du coin, je leur servis une chope, puis ils me racontèrent leur récit de A à Z. Expliquant avec détail, la scène atroce du massacre.
Vaqhi – Les cibles sont donc un minautore armé d’une masse accompagné d’un arachnéen et le troisième est un homme-lézard, c’est bien ça ?
Marchand d’esclave – Vous allez nous aider ?
Vaqhi - Je vais me rendre sur les lieux si vous n’y voyez aucune objection. Je vais faire ma petite enquête, bien entendu, vous allez tous les deux me suivre. Au moindre signe d’évasion ou d’agression de votre part, je vous éliminerai sur-le-champ.
Les deux hommes se regardèrent avant de déglutir. Maintenant, ils savaient qu’est ce qui les attendait si jamais ils venaient à tenter le diable. Il y avait donc trois cibles. Un homme-lézard reconnaissable avec un tatouage de clan sur l’épaule, tout comme j’en possédais un sur le torse, caché par mon équipement. Les deux autres étaient un minautore et un arachnéen toujours ensemble. Un arachnéen ? Je n’en avais pas vu depuis longtemps. Ce serait l’occasion d’en revoir un, même si celui-ci allait passer un sale quart d’heure.
L’air frais et le vent provenant des montagnes semblaient atténuer cette nausée matinale, je continuais donc ma petite promenade dans les rues de la ville. En arrivant sur la place du marché, je constatais qu’une foule de gens était venue pour assister à un évènement. Pas tout à fait en réalité… Les villageois s’étaient attroupés devant l’estrade, écoutant l’histoire de deux humains. N’ayant pas écouté l’histoire depuis le début, je ne comprenais pas grand-chose à ce qu’ils baragouinaient et honnêtement, je m’en contre fichais. Je demandais tout de même à une jeune femme, se trouvant à côté de moi, de quoi il était question.
Villageoise – Il s’agit-là de marchand d’esclave pour le compte du royaume de Tacomnal. Leur marchandise s’est échappée après avoir sauvagement assassiné plusieurs autres marchands. Ils demandent de l’aide pour pouvoir les récupérer. Elle leva les yeux en l’air, cherchant dans sa pensée une info qu’elle semblait avoir oublié. Hmm … je crois qu’ils recherchent trois individus.
J’avais encore le temps avant de rentrer au QG, je pouvais bien faire preuve de charité une fois de temps en temps, non ? Et puis, s’il y avait de quoi me dégourdir les jambes, alors c’était une raison de plus pour y participer. J’avais l’impression de rouiller avec toutes ces missions ou l’on ne fait qu’espionner et assassiner, évitant les champs de batailles et autres grosses mêlées. Je n’avais pas d’autres ordres de mission de la part de M, ce la tombait bien et mon client n’avait pas donné de date limite à mon intervention au port, je pouvais donc prendre tout mon temps pour le chemin du retour. Je m’avançais donc devant l’estrade pour me renseigner auprès des dites « victimes » pour leur mission de récupération.
Vaqhi – Je me présente, Vaqhi Lieutenant de l’armée Guerrieros d’Estandre. J’aimerais que vous m’en disiez un peu plus au sujet de votre mission. Vous allez donc me suivre tous les deux. D’un air menaçant, je leur fis signe de me suivre. Vous n’avez pas vraiment le choix de toutes manières.
Ils ne s’attendaient pas ce qu’il y ait un membre de cette super armée dans un tel village, mais il faut dire qu’ils avaient eu la bêtise de demander de l’aide aux concitoyens du royaume Estanol pour récupérer leurs biens, alors qu’ils proviennent de Tacomnal. Ils savaient ce qu’ils encouraient, ils n’auraient donc d’autres choix que de me suivre. S’ils ne coopéraient pas, je n’aurai qu’à avancer leur exécution, ce serait aussi simple que ça. Heureusement pour eux, ils n’y avaient vu aucune objection et m’avaient donc suivi sans se poser de question. Nous nous posâmes à la taverne du coin, je leur servis une chope, puis ils me racontèrent leur récit de A à Z. Expliquant avec détail, la scène atroce du massacre.
Vaqhi – Les cibles sont donc un minautore armé d’une masse accompagné d’un arachnéen et le troisième est un homme-lézard, c’est bien ça ?
Marchand d’esclave – Vous allez nous aider ?
Vaqhi - Je vais me rendre sur les lieux si vous n’y voyez aucune objection. Je vais faire ma petite enquête, bien entendu, vous allez tous les deux me suivre. Au moindre signe d’évasion ou d’agression de votre part, je vous éliminerai sur-le-champ.
Les deux hommes se regardèrent avant de déglutir. Maintenant, ils savaient qu’est ce qui les attendait si jamais ils venaient à tenter le diable. Il y avait donc trois cibles. Un homme-lézard reconnaissable avec un tatouage de clan sur l’épaule, tout comme j’en possédais un sur le torse, caché par mon équipement. Les deux autres étaient un minautore et un arachnéen toujours ensemble. Un arachnéen ? Je n’en avais pas vu depuis longtemps. Ce serait l’occasion d’en revoir un, même si celui-ci allait passer un sale quart d’heure.
Vaqhi- Novice
- Race : Homme-Lézard
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Manybeol Dim 14 Mai 2017 - 14:56
L'homme perdit de nouveau son regard dans le petit feu crépitant. Cette question était plus lourde de sens que Zelni ne l'aurait pensé, apparemment. Du moins, elle méritait réflexion. L'homme aurait pu simplement répondre du tac au tac « Non, bien sûr que non, toutes les races sont égales à mes yeux, et les Arachnéens sont mes amis. », ce qui, au final, aurait juste encore été louche de sa part, mais au lieu de ça, il chercha ses mots, sa vision des autres races devait donc être plus nuancée.
JENGOLF – Avant oui. Mais c'était dans une autre vie... morte.
Son ton était aussi grave qu'il pouvait l'être avec le poids de tels mots. Jengolf, puisque tel était son nom, avait apparemment vécu un grand bouleversement dans sa vie, qui l'avait forcé à voir les différentes races intelligentes du continent autrement. L'ouverture d'esprit ne pouvait pas être une mauvaise chose en soi, mais dans ce cas-là, ce qui l'avait provoquée n'était pas un souvenir heureux pour Jengolf.
Manybeol n'eut pas envie de poser plus de questions à ce sujet, sentant bien que cela faisait appel à un souvenir douloureux. Zelni ne dit rien non plus.
Soudain, Niyos se réveilla en sursaut, le genre de réveils typiques des cauchemars. Quand, après avoir repris ses esprits, il aperçut le Minotaure et l'Arachnéen près du feu, il eut un sursaut et un geste de défense, mais Jengolf s'employa à le rasséréner :
JENGOLF – Tout va bien gamin ! Ils ne veulent aucun mal. Calme-toi au lieu de te recouvrir de ridicule encore, si c'est encore possible.
Par sa façon de lui parler, Manybeol devina une sorte de hiérarchie dans la relation entre Jengolf et Niyos. En le présentant, Jengolf l'avait simplement désigné comme son « compagnon ». Il n'avait pas employé le terme “ami”, et Manybeol avait donc encore à discerner la nature de leur relation. Un chevalier et son écuyer, peut-être ? Ou quelque chose comme ça, car Manybeol n'avait pas détecté de chevaux dans les parages, pas même à l'odeur, et il avait les naseaux sensibles, certes il n'avait pas l'odorat d'un Homme-lézard non plus mais il aurait très facilement détecté l'odeur d'un cheval dans les parages, plus facilement qu'un autre Minotaure.
JENGOLF – Je vous pris de bien vouloir excusez mon compagnon de toute, il est encore jeune et manque de jugeote parfois. En revenant à notre sujet, ne condamnez pas toute une race à cause des pourris. A chaque fois qu'on réalise l'erreur, on commet une grave faute.
Cette invitation à ne pas se livrer à des généralisations raciales au fil de mauvaises expériences était sage, et Manybeol s'appliquait déjà ce principe, quoiqu'il y avait tout de même des généralités qui souffraient de trop peu d'exceptions pour ne pas être intégrées.
MANYBEOL – Ce sont des paroles sages. Il y a tout de même des généralités qui se vérifient largement sur certaines races, mais je ne juge pas une personne selon sa race. Cela aurait pu être votre cas comme celui de nombre d'Humains dans ce royaume, et je suis fort aise de constater que ce n'est pas le cas.
Il était peut-être temps maintenant de cesser d'afficher de la méfiance. Manybeol et Zelni n'étaient pas obligés de se livrer à une totale confiance d'un coup non plus, mais ils pouvaient peut-être au moins se détendre un peu et changer de sujet. Manybeol essaya donc de lancer la conversation ailleurs :
MANYBEOL – Vous connaissez-vous depuis longtemps, tous deux ? Quelle est votre histoire ?
JENGOLF – Avant oui. Mais c'était dans une autre vie... morte.
Son ton était aussi grave qu'il pouvait l'être avec le poids de tels mots. Jengolf, puisque tel était son nom, avait apparemment vécu un grand bouleversement dans sa vie, qui l'avait forcé à voir les différentes races intelligentes du continent autrement. L'ouverture d'esprit ne pouvait pas être une mauvaise chose en soi, mais dans ce cas-là, ce qui l'avait provoquée n'était pas un souvenir heureux pour Jengolf.
Manybeol n'eut pas envie de poser plus de questions à ce sujet, sentant bien que cela faisait appel à un souvenir douloureux. Zelni ne dit rien non plus.
Soudain, Niyos se réveilla en sursaut, le genre de réveils typiques des cauchemars. Quand, après avoir repris ses esprits, il aperçut le Minotaure et l'Arachnéen près du feu, il eut un sursaut et un geste de défense, mais Jengolf s'employa à le rasséréner :
JENGOLF – Tout va bien gamin ! Ils ne veulent aucun mal. Calme-toi au lieu de te recouvrir de ridicule encore, si c'est encore possible.
Par sa façon de lui parler, Manybeol devina une sorte de hiérarchie dans la relation entre Jengolf et Niyos. En le présentant, Jengolf l'avait simplement désigné comme son « compagnon ». Il n'avait pas employé le terme “ami”, et Manybeol avait donc encore à discerner la nature de leur relation. Un chevalier et son écuyer, peut-être ? Ou quelque chose comme ça, car Manybeol n'avait pas détecté de chevaux dans les parages, pas même à l'odeur, et il avait les naseaux sensibles, certes il n'avait pas l'odorat d'un Homme-lézard non plus mais il aurait très facilement détecté l'odeur d'un cheval dans les parages, plus facilement qu'un autre Minotaure.
JENGOLF – Je vous pris de bien vouloir excusez mon compagnon de toute, il est encore jeune et manque de jugeote parfois. En revenant à notre sujet, ne condamnez pas toute une race à cause des pourris. A chaque fois qu'on réalise l'erreur, on commet une grave faute.
Cette invitation à ne pas se livrer à des généralisations raciales au fil de mauvaises expériences était sage, et Manybeol s'appliquait déjà ce principe, quoiqu'il y avait tout de même des généralités qui souffraient de trop peu d'exceptions pour ne pas être intégrées.
MANYBEOL – Ce sont des paroles sages. Il y a tout de même des généralités qui se vérifient largement sur certaines races, mais je ne juge pas une personne selon sa race. Cela aurait pu être votre cas comme celui de nombre d'Humains dans ce royaume, et je suis fort aise de constater que ce n'est pas le cas.
Il était peut-être temps maintenant de cesser d'afficher de la méfiance. Manybeol et Zelni n'étaient pas obligés de se livrer à une totale confiance d'un coup non plus, mais ils pouvaient peut-être au moins se détendre un peu et changer de sujet. Manybeol essaya donc de lancer la conversation ailleurs :
MANYBEOL – Vous connaissez-vous depuis longtemps, tous deux ? Quelle est votre histoire ?
Manybeol- Novice
- Race : Minotaure
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Jeu 18 Mai 2017 - 13:04
Manybeol – Ce sont des paroles sages. Il y a tout de même des généralités qui se vérifient largement sur certaines races, mais je ne juge pas une personne selon sa race. Cela aurait pu être votre cas comme celui de nombre d'Humains dans ce royaume, et je suis fort aise de constater que ce n'est pas le cas.
Voilà qui était rassurant à entendre. Bien que le contraire serait compréhensible, il fut bon de savoir que ce minotaure savait faire la part des choses. D’autant qu’il devait sans doute être plus malmené par des humains, et donc, s’il était revanchard envers toute une espèce, Jengolf et moi-même, serions dans une mauvaise posture. Mais bon, si le minotaure nous en voulait pour le mal subit à cause des esclavagistes, il se serait déjà montré violent et nous aurait écraser sous ses sabots. Les terres d’Estandre n’étaient pas très sûres, aussi bien pour toutes les races et j’avais une grosse envie de retourner vers le sud, où à Telbara, nous serions plus en sécurité, malgré les dégâts que nous avions faits en ville.
Manybeol – Vous connaissez-vous depuis longtemps, tous deux ? Quelle est votre histoire ?
Ah ! La fameuse question dont j’aurais aimé éviter, tout comme le garou je suppose. Nous nous échangions un regard, surprit par la demande et cherchant un moyen pour esquiver. Que pourrions-nous dire ? Que je faisais partie d’une guilde qui réduisait les non-humains en poudre pour en faire des potions et que nous fûmes mandatés par un chef de l’armée Tacomanl pour capturer Jengolf et le tuer, car c’était un loup-garou et qu’ils voulaient se faire une armée d’hommes bêtes ? Mais que finalement, nous nous sommes alliés, car j’avais trahit la famille ? Il en était hors de question. Bien que la question soit poser par curiosité, je refusais d’y répondre. À moins de tenter de trouver autre chose à répondre ? Une phrase bien tournée, ne pas trop en dire quoi.
Niyos – Et bien… Un peu compliqué. J’étais avec des marchands, des vendeurs de potions etc. Et nous devions livrer chez un soldat des marchandises qui…
Je le sentais que je m’embrouillais. Et cela me stressait car je ne savais pas comment tourner la chose sans mentionner les corbeaux, les loups garous et la chasse. En plus, je partais sur du compliqué, tel était mon habitude. J’avais peur que mon compagnon de voyage se mette à me claquer derrière la tête si fort que mon crâne s’en décroche. Jengolf se mit à souffler.
Jengolf – En réalité il m’a sauvé la vie. J’étais blesser lors d’une chasse et il m’a soigné. Et comme il était orphelin, je l’ai pris sous mon aile.
Il me jeta un regard presque moqueur. Quant à moi, je ne savais plus trop quoi dire. Lui ! Dire devant d’autre que je l’avais sauvé ? D’ordinaire, son mauvais caractère l’interdisait de prononcer de tels mots. Bon d’accord, je l’ai aidé à se soigner, ce n’était pas un grand sauvetage. Mais dire aussi facilement ça, je fus choqué. Par contre, je compris la raison de sa seconde phrase. Je n’étais pas orphelin. Mes parents étaient toujours en vie et vivaient sous le joug de la guilde. Mais je devinais qu’il voulait dire que mes parents m’ont abandonné, ne me supportant plus. Une gentillesse pour donner un coup après. Cela ne m’étonnait pas finalement. Je décidais de l’ignorais et de me concentrer de nouveau sur nos amis de passage :
Niyos – Oui, il n’était pas bon chasseur à l’époque et un gros besoin d’être secondé. (Petite vengeance). Mais vous, vous semblez en avoir vue des choses incroyables. Des voyages fantastiques et des combats épiques. D’où venez-vous et comment est né votre duo aussi ?
Voilà qui était rassurant à entendre. Bien que le contraire serait compréhensible, il fut bon de savoir que ce minotaure savait faire la part des choses. D’autant qu’il devait sans doute être plus malmené par des humains, et donc, s’il était revanchard envers toute une espèce, Jengolf et moi-même, serions dans une mauvaise posture. Mais bon, si le minotaure nous en voulait pour le mal subit à cause des esclavagistes, il se serait déjà montré violent et nous aurait écraser sous ses sabots. Les terres d’Estandre n’étaient pas très sûres, aussi bien pour toutes les races et j’avais une grosse envie de retourner vers le sud, où à Telbara, nous serions plus en sécurité, malgré les dégâts que nous avions faits en ville.
Manybeol – Vous connaissez-vous depuis longtemps, tous deux ? Quelle est votre histoire ?
Ah ! La fameuse question dont j’aurais aimé éviter, tout comme le garou je suppose. Nous nous échangions un regard, surprit par la demande et cherchant un moyen pour esquiver. Que pourrions-nous dire ? Que je faisais partie d’une guilde qui réduisait les non-humains en poudre pour en faire des potions et que nous fûmes mandatés par un chef de l’armée Tacomanl pour capturer Jengolf et le tuer, car c’était un loup-garou et qu’ils voulaient se faire une armée d’hommes bêtes ? Mais que finalement, nous nous sommes alliés, car j’avais trahit la famille ? Il en était hors de question. Bien que la question soit poser par curiosité, je refusais d’y répondre. À moins de tenter de trouver autre chose à répondre ? Une phrase bien tournée, ne pas trop en dire quoi.
Niyos – Et bien… Un peu compliqué. J’étais avec des marchands, des vendeurs de potions etc. Et nous devions livrer chez un soldat des marchandises qui…
Je le sentais que je m’embrouillais. Et cela me stressait car je ne savais pas comment tourner la chose sans mentionner les corbeaux, les loups garous et la chasse. En plus, je partais sur du compliqué, tel était mon habitude. J’avais peur que mon compagnon de voyage se mette à me claquer derrière la tête si fort que mon crâne s’en décroche. Jengolf se mit à souffler.
Jengolf – En réalité il m’a sauvé la vie. J’étais blesser lors d’une chasse et il m’a soigné. Et comme il était orphelin, je l’ai pris sous mon aile.
Il me jeta un regard presque moqueur. Quant à moi, je ne savais plus trop quoi dire. Lui ! Dire devant d’autre que je l’avais sauvé ? D’ordinaire, son mauvais caractère l’interdisait de prononcer de tels mots. Bon d’accord, je l’ai aidé à se soigner, ce n’était pas un grand sauvetage. Mais dire aussi facilement ça, je fus choqué. Par contre, je compris la raison de sa seconde phrase. Je n’étais pas orphelin. Mes parents étaient toujours en vie et vivaient sous le joug de la guilde. Mais je devinais qu’il voulait dire que mes parents m’ont abandonné, ne me supportant plus. Une gentillesse pour donner un coup après. Cela ne m’étonnait pas finalement. Je décidais de l’ignorais et de me concentrer de nouveau sur nos amis de passage :
Niyos – Oui, il n’était pas bon chasseur à l’époque et un gros besoin d’être secondé. (Petite vengeance). Mais vous, vous semblez en avoir vue des choses incroyables. Des voyages fantastiques et des combats épiques. D’où venez-vous et comment est né votre duo aussi ?
Niyos- Bon
- Race : Humain
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Vaqhi Dim 18 Juin 2017 - 23:29
Accompagné des deux humains de Tacomnal, nous nous dirigions vers Lagisse, cité des Hauts-Elfes. La rébellion des esclaves avait eue lieu dans les plaines de Roquellande, sur une route inconnue du royaume. Certainement une route conçue par le royaume Tacomnal pour pouvoir profiter du commerce de Voragil sans passer par Estendre et sans se faire repérer par l’armée Estanol. Astucieux, mais dangereux, en passant si près de la célèbre cité des Hauts-Elfes, le risque d’être éliminé était encore plus grand, risque qu’il prenait tout de même. La route étant constamment en monté pour se diriger vers Assouvin, leur route avait dû être un réel enfer pour leur monture et je ne parle même pas des créatures qu’ils auraient pus croiser sur leur chemin. C’est même une chance qu’ils s’en soient tirés à si bon compte. Entre monstre, Elfes et brigands des bois, ce chemin aurait très bien pus coûter la vie à l’ensemble de la caravane et si cela se trouvait, les esclaves qu’ils recherchaient devaient servir de plat de résistance pour les bébêtes du coin.
Nous arrivâmes sur les lieux, probablement à deux jours de marches de Lagisse. Nous avions campé à quatre reprises avant de nous rendre dans la plaine de Roquellande et nous n’avions croisés aucun souci en chemin pour notre plus grand bonheur. Comme ils me l’avaient précisé à la taverne, la caravane se trouvait bien ici, ou du moins ce qu’il en restait. Les charognards étaient passés par là, les quelques corps qui étaient encore présent ne ressemblait plus qu’à un tas d’ossement et de chair putréfié et moisi d’une odeur nauséabonde. Impossible d’identifier les carcasses, s’il s’agissait d’humains, de nains ou même de Xolons tellement les restes avaient été appréciés. Mais il n’y avait pas eu que des nettoyeurs à passer ici, une multitude de trous immenses recouvraient le sol de la plaine. La terre était retournée, mais toute sèche, ce qui signifiait que cela faisait plus d’une semaine que cela s’était produit, à peu près ce qu’il faut pour faire le trajet aller retour d’ici à Assouvin.
Vaqhi – Il n’y a pas eu qu’une rébellion, n’est-ce pas ? Vous vous êtes fait attaquer par des Vers géant ?
Marchand d’esclave – Il n’y en avait qu’un seul, mais celui-ci était énorme ! Je n’en avais jamais vu d’aussi gros auparavant !
Vaqhi – Auparavant ?
Le marchand dégluti, conscient de la boulette qu’il venait de commettre. À aucun moment ils ne m’avaient précisé qu’ils effectuaient ce trajet régulièrement, même si je m’étais mis à y penser un peu plus quant à l’état de la route qui paraissait bien délimité. Dans tous les cas, je devrais les éliminer. Ils avaient déjà commis trop d’effraction qui leur valaient pas moins d’une dizaine de condamnation à mort, le marché d’esclaves étant condamné à mort si le marchand provient de Tacomnal. Je ne cherchais pas plus que cela à m’informer à ce sujet, j’en savais suffisamment pour procéder à la justice, mais je souhaitais retrouver les trois esclaves en liberté, l’un d’eux en particulier. Je continuais à faire mes recherches sur place, tout autour du carnage laissé par le ver géant.
Vaqhi – Le ver que vous avez croisé s’est retiré vers la forêt de la vanille, nous ne risquons donc pas de la retrouver dans les parages. À moins qu’il s’agisse d’un mal, auquel cas nous devrions rester vigilant car, à cette période de l’année, les mâles ressortent à la surface régulièrement pour se rafraîchir. Je m’accroupis pour réfléchir quant à la destination des trois esclaves.Si j’avais été un de vos esclaves et que j’aurais fugué, je me serai dirigé vers le cap.
Marchand d’esclaves – Mais c’est ridicule ! C’est dans cette direction que nous nous rendions pour les vendre. Une fois libérée, ils se seraient dirigés dans la direction opposée pour s’éloigner le plus possible du marché d’esclave !
Vaqhi - C’est justement pour ce genre de raisonnement que je me serai dirigé vers le cap. Vous n’êtes vraiment que des marchands bouseux de Tacomnal. Vous devriez réfléchir un peu plus avec votre tête qu’avec votre argent, c’est certainement pour cette raison que vos esclaves ont fugués aussi facilement !
Je n’y étais pas allé de main morte, mais il était vrai qu’ils étaient vraiment bêtes comme leurs pieds. Si j’avais été marchand d’esclaves à leurs places, au compte du royaume Tacomnal, je me serai tracé une voix marines avec un navire commerçant, évitant ainsi les monstres, les Elfes et l’armée Estanol ! Surtout qu’en partant de Telbara, leur chance de réussite était optimale ! Je m’éloignais de la raison pour laquelle je me trouvais ici. Je continuai donc à chercher le moindre indice me permettant de trouver une indication sur la localisation des trois évadés. Pister un minautore n’était pas bien compliqué, leur imposante masse rendait leur pas très lourd, marquant le sol de leur sabot plus profondément, ce qui facilitait ma traque. Nous nous dirigeâmes au Nord de la caravane en ruine, quadrillant la zone le plus largement possible jusqu’à tomber sur une paire de trace de sabot. Celle-ci était accompagnée de plusieurs picots, j’en comptais huit, certainement les pattes de son ami arachnéen. Nous venions de les trouver, ce n’était maintenant plus qu’une question de temps pour leur mettre la main dessus.
Nous arrivâmes sur les lieux, probablement à deux jours de marches de Lagisse. Nous avions campé à quatre reprises avant de nous rendre dans la plaine de Roquellande et nous n’avions croisés aucun souci en chemin pour notre plus grand bonheur. Comme ils me l’avaient précisé à la taverne, la caravane se trouvait bien ici, ou du moins ce qu’il en restait. Les charognards étaient passés par là, les quelques corps qui étaient encore présent ne ressemblait plus qu’à un tas d’ossement et de chair putréfié et moisi d’une odeur nauséabonde. Impossible d’identifier les carcasses, s’il s’agissait d’humains, de nains ou même de Xolons tellement les restes avaient été appréciés. Mais il n’y avait pas eu que des nettoyeurs à passer ici, une multitude de trous immenses recouvraient le sol de la plaine. La terre était retournée, mais toute sèche, ce qui signifiait que cela faisait plus d’une semaine que cela s’était produit, à peu près ce qu’il faut pour faire le trajet aller retour d’ici à Assouvin.
Vaqhi – Il n’y a pas eu qu’une rébellion, n’est-ce pas ? Vous vous êtes fait attaquer par des Vers géant ?
Marchand d’esclave – Il n’y en avait qu’un seul, mais celui-ci était énorme ! Je n’en avais jamais vu d’aussi gros auparavant !
Vaqhi – Auparavant ?
Le marchand dégluti, conscient de la boulette qu’il venait de commettre. À aucun moment ils ne m’avaient précisé qu’ils effectuaient ce trajet régulièrement, même si je m’étais mis à y penser un peu plus quant à l’état de la route qui paraissait bien délimité. Dans tous les cas, je devrais les éliminer. Ils avaient déjà commis trop d’effraction qui leur valaient pas moins d’une dizaine de condamnation à mort, le marché d’esclaves étant condamné à mort si le marchand provient de Tacomnal. Je ne cherchais pas plus que cela à m’informer à ce sujet, j’en savais suffisamment pour procéder à la justice, mais je souhaitais retrouver les trois esclaves en liberté, l’un d’eux en particulier. Je continuais à faire mes recherches sur place, tout autour du carnage laissé par le ver géant.
Vaqhi – Le ver que vous avez croisé s’est retiré vers la forêt de la vanille, nous ne risquons donc pas de la retrouver dans les parages. À moins qu’il s’agisse d’un mal, auquel cas nous devrions rester vigilant car, à cette période de l’année, les mâles ressortent à la surface régulièrement pour se rafraîchir. Je m’accroupis pour réfléchir quant à la destination des trois esclaves.Si j’avais été un de vos esclaves et que j’aurais fugué, je me serai dirigé vers le cap.
Marchand d’esclaves – Mais c’est ridicule ! C’est dans cette direction que nous nous rendions pour les vendre. Une fois libérée, ils se seraient dirigés dans la direction opposée pour s’éloigner le plus possible du marché d’esclave !
Vaqhi - C’est justement pour ce genre de raisonnement que je me serai dirigé vers le cap. Vous n’êtes vraiment que des marchands bouseux de Tacomnal. Vous devriez réfléchir un peu plus avec votre tête qu’avec votre argent, c’est certainement pour cette raison que vos esclaves ont fugués aussi facilement !
Je n’y étais pas allé de main morte, mais il était vrai qu’ils étaient vraiment bêtes comme leurs pieds. Si j’avais été marchand d’esclaves à leurs places, au compte du royaume Tacomnal, je me serai tracé une voix marines avec un navire commerçant, évitant ainsi les monstres, les Elfes et l’armée Estanol ! Surtout qu’en partant de Telbara, leur chance de réussite était optimale ! Je m’éloignais de la raison pour laquelle je me trouvais ici. Je continuai donc à chercher le moindre indice me permettant de trouver une indication sur la localisation des trois évadés. Pister un minautore n’était pas bien compliqué, leur imposante masse rendait leur pas très lourd, marquant le sol de leur sabot plus profondément, ce qui facilitait ma traque. Nous nous dirigeâmes au Nord de la caravane en ruine, quadrillant la zone le plus largement possible jusqu’à tomber sur une paire de trace de sabot. Celle-ci était accompagnée de plusieurs picots, j’en comptais huit, certainement les pattes de son ami arachnéen. Nous venions de les trouver, ce n’était maintenant plus qu’une question de temps pour leur mettre la main dessus.
Vaqhi- Novice
- Race : Homme-Lézard
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Manybeol Dim 2 Juil 2017 - 11:28
Vu la tête que s'échangèrent les deux Humains, leur histoire ne devait pas se résumer en deux mots. Manybeol était bien placé pour le comprendre, puisque si on lui demandait de raconter comment il avait rencontré Zelni, il ne saurait pas par quel bout commencer. D'ailleurs, il ne doutait pas que cette question lui serait très vite retournée de toute manière, puisque la discussion semblait aller bon train.
NIYOS – Et bien... Un peu compliqué. J'étais avec des marchands, des vendeurs de potions... Et nous devions livrer chez un soldat des marchandises qui...
Manybeol eut un léger sourire en quoi, pas vraiment moqueur, non, simplement parce qu'il venait de se dire que si la question lui était retournée, il ne saurait pas par quel bout raconter les choses, et visiblement, Niyos était dans la même galère. Le jeune homme cherchait ses mots, et il était pour l'instant impossible pour Manybeol de deviner le rapport entre la vente de potions et la rencontre avec Jengolf. Ce dernier décida justement de prendre la parole pour résumer les choses sans détour :
JENGOLF – En réalité il m'a sauvé la vie. J'étais blessé lors d'une chasse et il m'a soigné. Et comme il était orphelin, je l'ai pris sous mon aile.
Ca confirmait donc l'impression que Manybeol avait eu sur l'ascendance dans la relation entre Jengolf et Niyos. Le premier avait pris le second sous son aile, ainsi, il prenait les grandes décisions pour lui et l'influençait. Manybeol ne raisonnait pas en termes de “dominant - dominé” mais cela revenait un peu au même.
NIYOS – Oui, il n'était pas bon chasseur à l'époque et un gros besoin d'être secondé.
C'était lui qui disait ça, maintenant ?! Manybeol comprit le trait de plaisanterie, une petite pique de bonne guerre envoyée à son ami. Niyos avait donc sa petite fierté et ne voulait pas garder l'image d'un frêle orphelin ayant besoin du giron de son ami. Manybeol en sourit donc, amusé.
NIYOS – Mais vous, vous semblez en avoir vu, des choses incroyables. Des voyages fantastiques et des combats épiques. D'où venez-vous et comment est né votre duo aussi ?
Et voilà, comme anticipé, la question leur été retournée. Niyos et Jengolf avait fait l'effort d'essayer d'y répondre, la moindre des politesses était donc de leur parler un peu en retour de leur histoire. Manybeol et Zelni s'échangèrent un regard, mais l'Arachnéen fut plus prompt à répondre :
ZELNI – C'est une longue histoire ! Certains parleraient de “destins croisés”, mais je ne crois pas au destin.
Manybeol non plus. Zelni demanda à son ami :
ZELNI – Veux-tu raconter ?
Manybeol fit un geste négatif de la main.
MANYBEOL – Vas-y, à toi l'honneur.
Zelni sourit et commença à raconter :
ZELNI – Quand Manybeol m'a trouvé, cela faisait un moment que j'étais prisonnier des Nains. J'avais compté huit lunes sans les voir. Les Nains m'accusaient de m'être battu aux côtés des Gobelins, alors que la vérité est que ces mêmes Nains m'avaient élevé, orphelin, mais que lors d'une bataille perdue, j'ai été capturé par les Gobelins et obligé de travailler et de me battre pour eux. J'étais donc un traître à leurs yeux. Il y avait aussi une histoire d'artefact dont les Nains voulaient connaître l'emplacement, et j'ai été obligé de leur faire croire que je retenais des informations pour ne pas être simplement exécuté. Manybeol avait lui-même un différend avec les Nains quand il m'a trouvé, et il a décidé de me libérer, une façon pour lui de se venger.
Manybeol voulut à ce moment-là ajouter quelques précisions :
MANYBEOL – J'étais forgeron à cette époque, et j'avais apporté une commande à Sileth. J'étais en même temps sur les traces de mon père, je savais seulement que huit ans plus tôt, il s'était également rendu à Sileth. Sur place, j'ai été refoulé par un clan qui avait connu mon père et l'avait tué pour...
Le Minotaure serra un poing et souffla brièvement des naseaux.
MANYBEOL – … une absurdité. Alors, oui, j'en ai voulu doublement à ce clan de Nains. Non seulement la raison pour laquelle ils avaient tué mon père était absurde, mais en plus, ils me rejetaient, moi, huit ans plus tard.
ZELNI – Quand on dit que les Nains ont la rancœur tenace... Enfin voilà, nous nous sommes trouvés énormément de points communs, un peu comme si nous étions faits pour nous rencontrer.
NIYOS – Et bien... Un peu compliqué. J'étais avec des marchands, des vendeurs de potions... Et nous devions livrer chez un soldat des marchandises qui...
Manybeol eut un léger sourire en quoi, pas vraiment moqueur, non, simplement parce qu'il venait de se dire que si la question lui était retournée, il ne saurait pas par quel bout raconter les choses, et visiblement, Niyos était dans la même galère. Le jeune homme cherchait ses mots, et il était pour l'instant impossible pour Manybeol de deviner le rapport entre la vente de potions et la rencontre avec Jengolf. Ce dernier décida justement de prendre la parole pour résumer les choses sans détour :
JENGOLF – En réalité il m'a sauvé la vie. J'étais blessé lors d'une chasse et il m'a soigné. Et comme il était orphelin, je l'ai pris sous mon aile.
Ca confirmait donc l'impression que Manybeol avait eu sur l'ascendance dans la relation entre Jengolf et Niyos. Le premier avait pris le second sous son aile, ainsi, il prenait les grandes décisions pour lui et l'influençait. Manybeol ne raisonnait pas en termes de “dominant - dominé” mais cela revenait un peu au même.
NIYOS – Oui, il n'était pas bon chasseur à l'époque et un gros besoin d'être secondé.
C'était lui qui disait ça, maintenant ?! Manybeol comprit le trait de plaisanterie, une petite pique de bonne guerre envoyée à son ami. Niyos avait donc sa petite fierté et ne voulait pas garder l'image d'un frêle orphelin ayant besoin du giron de son ami. Manybeol en sourit donc, amusé.
NIYOS – Mais vous, vous semblez en avoir vu, des choses incroyables. Des voyages fantastiques et des combats épiques. D'où venez-vous et comment est né votre duo aussi ?
Et voilà, comme anticipé, la question leur été retournée. Niyos et Jengolf avait fait l'effort d'essayer d'y répondre, la moindre des politesses était donc de leur parler un peu en retour de leur histoire. Manybeol et Zelni s'échangèrent un regard, mais l'Arachnéen fut plus prompt à répondre :
ZELNI – C'est une longue histoire ! Certains parleraient de “destins croisés”, mais je ne crois pas au destin.
Manybeol non plus. Zelni demanda à son ami :
ZELNI – Veux-tu raconter ?
Manybeol fit un geste négatif de la main.
MANYBEOL – Vas-y, à toi l'honneur.
Zelni sourit et commença à raconter :
ZELNI – Quand Manybeol m'a trouvé, cela faisait un moment que j'étais prisonnier des Nains. J'avais compté huit lunes sans les voir. Les Nains m'accusaient de m'être battu aux côtés des Gobelins, alors que la vérité est que ces mêmes Nains m'avaient élevé, orphelin, mais que lors d'une bataille perdue, j'ai été capturé par les Gobelins et obligé de travailler et de me battre pour eux. J'étais donc un traître à leurs yeux. Il y avait aussi une histoire d'artefact dont les Nains voulaient connaître l'emplacement, et j'ai été obligé de leur faire croire que je retenais des informations pour ne pas être simplement exécuté. Manybeol avait lui-même un différend avec les Nains quand il m'a trouvé, et il a décidé de me libérer, une façon pour lui de se venger.
Manybeol voulut à ce moment-là ajouter quelques précisions :
MANYBEOL – J'étais forgeron à cette époque, et j'avais apporté une commande à Sileth. J'étais en même temps sur les traces de mon père, je savais seulement que huit ans plus tôt, il s'était également rendu à Sileth. Sur place, j'ai été refoulé par un clan qui avait connu mon père et l'avait tué pour...
Le Minotaure serra un poing et souffla brièvement des naseaux.
MANYBEOL – … une absurdité. Alors, oui, j'en ai voulu doublement à ce clan de Nains. Non seulement la raison pour laquelle ils avaient tué mon père était absurde, mais en plus, ils me rejetaient, moi, huit ans plus tard.
ZELNI – Quand on dit que les Nains ont la rancœur tenace... Enfin voilà, nous nous sommes trouvés énormément de points communs, un peu comme si nous étions faits pour nous rencontrer.
Manybeol- Novice
- Race : Minotaure
Re: La guerre des corbeaux et des loups
Niyos Mar 4 Juil 2017 - 10:06
L’histoire de l’homme araignée et le minotaure étaient fort intéressants. Et elle fut aussi troublante du fait que certains détails refaisaient penser à la nôtre. Enfin… Vite fait. Surtout quand ils parlaient d’orphelin, mais nous vivions dans un monde si dur et cruel, alors des orphelins, cela devait courir un peu les rues. Cela devait être le lien entre Zelni et le fait qu’il soit coupé de sa famille, jugé comme traître et qu’on désirait sa tête au bout d’une pique, un peu comme moi. Les corbeaux ne devaient souhaitaient mon retour dans leurs rangs avec bienveillance, bras ouvert, à moins que ces mains ne tenaient des couteaux.
Et les nains… Je ne connaissais pas très bien ce peuple. En réalité, je n’eus à faire à ces gens que deux ou trois fois dans ma vie. La première, je fus tout petit et j’avais vu ces semis-hommes en groupe, venir dans l’un de nos commerces pour acheter et faire affaire. La seconde, je devais avoir vers six ou sept ans, on nous fit part d’une immense commande de nain. Ils voulaient beaucoup de poison et de produit inflammable. Pendant près de deux mois, nous travaillons pour réaliser leurs commandes, avec au grand maximum, cinq heures de sommeil par nuit. Je me souviendrais toujours de cela, on était bien crevé à la fin, mais on nous féliciter d’avoir permis un immense bénéfice. Puis, il y avait cette rumeur, que des nains travaillaient dans le laboratoire d’Estandre ou même que certains se trouvaient dans la Haute sphère, mais ça, j’en doutais.
Mais leur histoire était forte touchante. L’un, malmener par ceux qui l’avaient élevé et rejeté, le second désirant se venger, se sont trouver et allié. Bien entendu, on ne connaissait pas tous les détails, et ne le voulait pas trop entrer là-dedans, malgré l’aspect colossal et brut du minotaure, je pouvais lire la souffrance qui se dégageait à travers ses yeux. Quelle que soit la raison pour que son père soit tué, j’étais d’accord de penser qu’elle ne devait être justifiée. Pourquoi ? Vous me trouverez sans doute horrible de penser cela, que j’ai l’esprit fermé, mais si c’était le cas, je ne traînerais pas avec un loup-garou à sale caractère. Mais, j’avais du mal à imaginer un minotaure provoquer un réel conflit, à moins d’y être poussé. À mon humble avis, tant qu’on ne provoque pas la créature, elle ne devrait vous causer du tort.
Tout ceci semblait avoir renforcer la confiance dans le groupe, je me sentais moins en danger, et Jengolf à baisser sa garde. Du moins, en avait l’air. Et il était évident que nos invités étaient loin d’être belliqueux. Par contre, je me sentais un peu mal à la fin d’avoir si peux parler de nous, alors qu’eux, avaient fait une histoire bien plus détailler. Je me sentais pousser d’en dire d’avantages, sans trop en dire aussi, car il y’ a toujours des choses qu’il vaut mieux éviter d’ébruiter.
Niyos - C'est vraiment merveilleux que vous vous soyez rencontré. Malgré la peine qui vous frappait, vous vous êtes trouvé pour vous aider et vous soutenir.
Bon, ce n’était pas notre histoire, mais j’avais eu envie de dire ça, car leur récit m’avait beaucoup touché. Ils allaient mal, et le destin les as réunis comme une aide pour les sauvais à un moment difficile. J’aurais aimé en dire autant pour Jengolf et moi. Bon d’accord, je pouvais le dire, je l’aimais beaucoup et le voyais comme un frère ou un père parfois, mais avec lui, c’était toujours compliqué. Car un coup, il pouvait vous enlacer comme un vieux compagnon que vous n’avez pas vue depuis des années et vous donnez une claque ou vous crier dessus sans raison juste après. Très lunatique. Mais après tout ce qu’il a vécu, trahisons et abandon, on pouvait comprendre.
Niyos - J'étais une sorte d'esclave parmi ces marchands. Je devais les aider dans leurs marchandises, sans pouvoir me soustraire à leur autorité, comme une marionnette, alors que j'étais présentais comme quelqu'un avec un certain grade. Tu parles. Pour mieux vous faire une idée, imaginez un groupe de commerçant très puissant qui pour eux, c'est faire travailler les autres jusqu'à épuisement et même au-delà, avec au moins une période repos et repas. Bon, je n'étais pas le plus mal traiter, encore heureux. Mais, je ne pouvais pas partir, car non seulement, ils me surveillaient, mais en plus, on était endoctriné pour rester serviable. Mais quand justement, on vous accuse aussi d'être un traître ou quelqu'un de jetable, vous voyez les choses différemment.
C’était un bon résumé de ma vie, on ne pouvait pas dire mieux, car chaque jour que j’avais passé là-bas, était le même, avec des tâches et des paroles répétitives.
Et les nains… Je ne connaissais pas très bien ce peuple. En réalité, je n’eus à faire à ces gens que deux ou trois fois dans ma vie. La première, je fus tout petit et j’avais vu ces semis-hommes en groupe, venir dans l’un de nos commerces pour acheter et faire affaire. La seconde, je devais avoir vers six ou sept ans, on nous fit part d’une immense commande de nain. Ils voulaient beaucoup de poison et de produit inflammable. Pendant près de deux mois, nous travaillons pour réaliser leurs commandes, avec au grand maximum, cinq heures de sommeil par nuit. Je me souviendrais toujours de cela, on était bien crevé à la fin, mais on nous féliciter d’avoir permis un immense bénéfice. Puis, il y avait cette rumeur, que des nains travaillaient dans le laboratoire d’Estandre ou même que certains se trouvaient dans la Haute sphère, mais ça, j’en doutais.
Mais leur histoire était forte touchante. L’un, malmener par ceux qui l’avaient élevé et rejeté, le second désirant se venger, se sont trouver et allié. Bien entendu, on ne connaissait pas tous les détails, et ne le voulait pas trop entrer là-dedans, malgré l’aspect colossal et brut du minotaure, je pouvais lire la souffrance qui se dégageait à travers ses yeux. Quelle que soit la raison pour que son père soit tué, j’étais d’accord de penser qu’elle ne devait être justifiée. Pourquoi ? Vous me trouverez sans doute horrible de penser cela, que j’ai l’esprit fermé, mais si c’était le cas, je ne traînerais pas avec un loup-garou à sale caractère. Mais, j’avais du mal à imaginer un minotaure provoquer un réel conflit, à moins d’y être poussé. À mon humble avis, tant qu’on ne provoque pas la créature, elle ne devrait vous causer du tort.
Tout ceci semblait avoir renforcer la confiance dans le groupe, je me sentais moins en danger, et Jengolf à baisser sa garde. Du moins, en avait l’air. Et il était évident que nos invités étaient loin d’être belliqueux. Par contre, je me sentais un peu mal à la fin d’avoir si peux parler de nous, alors qu’eux, avaient fait une histoire bien plus détailler. Je me sentais pousser d’en dire d’avantages, sans trop en dire aussi, car il y’ a toujours des choses qu’il vaut mieux éviter d’ébruiter.
Niyos - C'est vraiment merveilleux que vous vous soyez rencontré. Malgré la peine qui vous frappait, vous vous êtes trouvé pour vous aider et vous soutenir.
Bon, ce n’était pas notre histoire, mais j’avais eu envie de dire ça, car leur récit m’avait beaucoup touché. Ils allaient mal, et le destin les as réunis comme une aide pour les sauvais à un moment difficile. J’aurais aimé en dire autant pour Jengolf et moi. Bon d’accord, je pouvais le dire, je l’aimais beaucoup et le voyais comme un frère ou un père parfois, mais avec lui, c’était toujours compliqué. Car un coup, il pouvait vous enlacer comme un vieux compagnon que vous n’avez pas vue depuis des années et vous donnez une claque ou vous crier dessus sans raison juste après. Très lunatique. Mais après tout ce qu’il a vécu, trahisons et abandon, on pouvait comprendre.
Niyos - J'étais une sorte d'esclave parmi ces marchands. Je devais les aider dans leurs marchandises, sans pouvoir me soustraire à leur autorité, comme une marionnette, alors que j'étais présentais comme quelqu'un avec un certain grade. Tu parles. Pour mieux vous faire une idée, imaginez un groupe de commerçant très puissant qui pour eux, c'est faire travailler les autres jusqu'à épuisement et même au-delà, avec au moins une période repos et repas. Bon, je n'étais pas le plus mal traiter, encore heureux. Mais, je ne pouvais pas partir, car non seulement, ils me surveillaient, mais en plus, on était endoctriné pour rester serviable. Mais quand justement, on vous accuse aussi d'être un traître ou quelqu'un de jetable, vous voyez les choses différemment.
C’était un bon résumé de ma vie, on ne pouvait pas dire mieux, car chaque jour que j’avais passé là-bas, était le même, avec des tâches et des paroles répétitives.
Niyos- Bon
- Race : Humain
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