Un nouveau chemin douloureux
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Re: Un nouveau chemin douloureux
Fort-Hybride ressemblait à une ville estanole assez banale, sinon sa particularité : les rues étaient bien plus larges et les demeures possédaient des étages bien plus élevés que dans les autres cités humaines. En raison la présence on ne peut plus importante de Centaures dans les rues. De plus, contrairement à une grande partie des villes d'Estandre, les Centaures semblaient avoir le droit d'exercer des métiers on ne pouvait plus classique, là où les estanols mettraient en place des restrictions à l'intention des non-humains.
Roland avait laissé le trio remonter à cheval et s'était éloigné avant d'être trop proche de la cité.
Comme il le disait lui-même :
"Avec mon accent typiquement tacoman, je risque de me faire tirer dessus après avoir dit un seul mot. Je suis sans doute âgé, mais je n'ai qu'une peau et j'y tiens. C'est grâce à ce principe que j'ai vécu aussi longtemps. Aller, bonne chance à vous, les jeunots. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous une autre fois ?"
Puis, il était parti comme il était arrivé, juché sur sa charrette, chantonnant une petite bluette populaire.
Oscar avait aidé Nienor et Maïlinya à se mettre en amazone sur la selle de sa monture et avait ensuite mené sa monture par la bride. La garde, à l'entrée de la ville, le salua rapidement et le laissa entrer sans encombre. Une fois à l'intérieur, Nienor observa avec de grands yeux curieux son environnement. Contrairement à ce qu'elle pouvait avoir supposé, les Centaures se déplaçaient en toute liberté et une grande partie d'entre eux portaient ouvertement des armes. Certains étaient même "vêtus" de tabards aux couleurs d'Estandre et patrouillaient en compagnie d'Humains.
Mais la cité était surtout bâtie autour d'un immense campement militaire, constitué d'une véritable mer de tentes, avec de larges espaces permettant de s’entraîner au tir à l'arc, au combat au corps à corps ou à la course.
Nienor se demanda ce qu'elle, et Maïlinya, allaient faire à présent. Elles étaient à Fort-Hybride à présent, mais que pouvaient-elles faire à présent ? Quelles étaient les intentions d'Oscar ?
Roland avait laissé le trio remonter à cheval et s'était éloigné avant d'être trop proche de la cité.
Comme il le disait lui-même :
"Avec mon accent typiquement tacoman, je risque de me faire tirer dessus après avoir dit un seul mot. Je suis sans doute âgé, mais je n'ai qu'une peau et j'y tiens. C'est grâce à ce principe que j'ai vécu aussi longtemps. Aller, bonne chance à vous, les jeunots. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous une autre fois ?"
Puis, il était parti comme il était arrivé, juché sur sa charrette, chantonnant une petite bluette populaire.
Oscar avait aidé Nienor et Maïlinya à se mettre en amazone sur la selle de sa monture et avait ensuite mené sa monture par la bride. La garde, à l'entrée de la ville, le salua rapidement et le laissa entrer sans encombre. Une fois à l'intérieur, Nienor observa avec de grands yeux curieux son environnement. Contrairement à ce qu'elle pouvait avoir supposé, les Centaures se déplaçaient en toute liberté et une grande partie d'entre eux portaient ouvertement des armes. Certains étaient même "vêtus" de tabards aux couleurs d'Estandre et patrouillaient en compagnie d'Humains.
Mais la cité était surtout bâtie autour d'un immense campement militaire, constitué d'une véritable mer de tentes, avec de larges espaces permettant de s’entraîner au tir à l'arc, au combat au corps à corps ou à la course.
Nienor se demanda ce qu'elle, et Maïlinya, allaient faire à présent. Elles étaient à Fort-Hybride à présent, mais que pouvaient-elles faire à présent ? Quelles étaient les intentions d'Oscar ?
Nienor- Elite
Re: Un nouveau chemin douloureux
Comme nous approchions de la ville, je sentis un mélange de crainte et d'excitation s'emparer de moi. J'aimais découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. De nouveaux livres, aussi. Si cette ville possédait une bibliothèque, il faudrait absolument que j'aille y faire un tour. Mais dans le même temps, je savais bien que les villes n'étaient pas mon domaine. Pas assez d'arbres, de plantes, d'animaux, trop de monde et de constructions fermées. Je m'y sentais coupée de mon élément, et cela me rendait, à terme, malade. Je ne pouvais y demeurer longtemps, et entrer dans l'une d'elles m'emplissait, quelque-part, de la peur de ne plus pouvoir en sortir.
Je croyais que Roland nous accompagnerait, aussi fus-je surprise lorsqu'il nous annonça, quand nous en fûmes assez proche, qu'il ne s'approcherait pas davantage, justifiant cela par son accent qui risquait de lui attirer des ennuis. Je comprenais. Déjà, Oscar l'avait attaqué. Alors, qu'est-ce que cela serait dans une ville entièrement composée de personnes du même territoire qu'Oscar ? Mais, en même temps, cela fichait une pointe de tristesse en moi. J'avais envie que le vieil homme demeure avec nous. Il m'apprenait à diriger un attelage, et nous disait des choses intéressantes. Toutefois, il lui était impossible de continuer avec nous. Nous lui fîmes donc nos adieux, et Oscar nous hissa de nouveau, Nienor et moi, sur son cheval, qu'il se mit à guider en demeurant à pieds. Je regardai s'éloigner Roland et son chariot, songeant à cette rencontre brève et marquante que nos avions faite, et me demandant si ma route recroiserait un jour celle du vieil homme.
Bientôt, nous pénétrâmes dans Fort-Hybride. Les rues y étaient larges et passantes, et nous pouvions y voir beaucoup de centaures, qui semblaient y avoir un sort meilleur que les autres êtres non-humains. Je sentis mon cœur se serrer en voyant un naga avec autour du cou un collier qui ne pouvait signifier que son statut d'esclave. En moi, je sentis l'autre s'agiter. Elle frémit derechef, lorsque j'avisai une jeune demi-elfe ployer sous la charge de nombreux bagages qu'elle portait visiblement pour son maître. L'autre n'aimait pas le comportement qu'avaient les humain avec les autres races. Et je devais avouer que je ne l'aimais pas non plus. Mais qu'y pouvais-je ? Cela ne me regardait pas. Même si la haine qui s'éveillait en l'autre me faisait toujours me sentir un peu coupable. Je chassai ce sentiment de mon esprit, intimai mentalement à l'autre de se tenir tranquille, et me concentrai sur Nienor et Oscar. Oscar qui était un humain. Oscar que l'autre n'aimait pas, je le sentais en moi. Mais c'était son problème à elle. Pas le mien. Oscar ne m'avait rien fait. Il était au contraire gentil avec nous. Et Nienor semblait l'apprécier. Tout comme lui semblait l'apprécier, elle.
Alors que nous avancions dans la ville, nous débouchâmes, au centre de celle-ci, sur un campement militaire. C'était étrange. J'en avais déjà vus, mais pas au milieu d'une ville, comme ça. Plutôt aux périphéries, et je ne m'en étais pas approchée. C'était à ce campement que nous conduisait Oscar. Ce qui était logique, étant donné ce qu'il nous avait dit. Alors que nous pénétrions le camp, j'observai d'un air curieux les tentes et les lieux d'entraînement, où des hommes et des centaures étaient occupés à tirer à l'arc sur des cibles ou à combattre amicalement. J'observai les centaures en biais. Ils n'avaient pas l'air d'être assujettis aux humains. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de trouver la situation étrange.
Toujours assise sur le cheval d'Oscar, en compagnie de Nienor, j'observai celui-ci s'approcher d'humains, sans doute pour venir leur annoncer son arrivée. Je me demandai ce que Nienor et moi allions faire maintenant. Notre présence dans ce camp militaire n'allait-elle pas interroger ? Après tout, nous ne venions pas ici pour nous battre...
Je croyais que Roland nous accompagnerait, aussi fus-je surprise lorsqu'il nous annonça, quand nous en fûmes assez proche, qu'il ne s'approcherait pas davantage, justifiant cela par son accent qui risquait de lui attirer des ennuis. Je comprenais. Déjà, Oscar l'avait attaqué. Alors, qu'est-ce que cela serait dans une ville entièrement composée de personnes du même territoire qu'Oscar ? Mais, en même temps, cela fichait une pointe de tristesse en moi. J'avais envie que le vieil homme demeure avec nous. Il m'apprenait à diriger un attelage, et nous disait des choses intéressantes. Toutefois, il lui était impossible de continuer avec nous. Nous lui fîmes donc nos adieux, et Oscar nous hissa de nouveau, Nienor et moi, sur son cheval, qu'il se mit à guider en demeurant à pieds. Je regardai s'éloigner Roland et son chariot, songeant à cette rencontre brève et marquante que nos avions faite, et me demandant si ma route recroiserait un jour celle du vieil homme.
Bientôt, nous pénétrâmes dans Fort-Hybride. Les rues y étaient larges et passantes, et nous pouvions y voir beaucoup de centaures, qui semblaient y avoir un sort meilleur que les autres êtres non-humains. Je sentis mon cœur se serrer en voyant un naga avec autour du cou un collier qui ne pouvait signifier que son statut d'esclave. En moi, je sentis l'autre s'agiter. Elle frémit derechef, lorsque j'avisai une jeune demi-elfe ployer sous la charge de nombreux bagages qu'elle portait visiblement pour son maître. L'autre n'aimait pas le comportement qu'avaient les humain avec les autres races. Et je devais avouer que je ne l'aimais pas non plus. Mais qu'y pouvais-je ? Cela ne me regardait pas. Même si la haine qui s'éveillait en l'autre me faisait toujours me sentir un peu coupable. Je chassai ce sentiment de mon esprit, intimai mentalement à l'autre de se tenir tranquille, et me concentrai sur Nienor et Oscar. Oscar qui était un humain. Oscar que l'autre n'aimait pas, je le sentais en moi. Mais c'était son problème à elle. Pas le mien. Oscar ne m'avait rien fait. Il était au contraire gentil avec nous. Et Nienor semblait l'apprécier. Tout comme lui semblait l'apprécier, elle.
Alors que nous avancions dans la ville, nous débouchâmes, au centre de celle-ci, sur un campement militaire. C'était étrange. J'en avais déjà vus, mais pas au milieu d'une ville, comme ça. Plutôt aux périphéries, et je ne m'en étais pas approchée. C'était à ce campement que nous conduisait Oscar. Ce qui était logique, étant donné ce qu'il nous avait dit. Alors que nous pénétrions le camp, j'observai d'un air curieux les tentes et les lieux d'entraînement, où des hommes et des centaures étaient occupés à tirer à l'arc sur des cibles ou à combattre amicalement. J'observai les centaures en biais. Ils n'avaient pas l'air d'être assujettis aux humains. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de trouver la situation étrange.
Toujours assise sur le cheval d'Oscar, en compagnie de Nienor, j'observai celui-ci s'approcher d'humains, sans doute pour venir leur annoncer son arrivée. Je me demandai ce que Nienor et moi allions faire maintenant. Notre présence dans ce camp militaire n'allait-elle pas interroger ? Après tout, nous ne venions pas ici pour nous battre...
Maïlinya- Elite
Re: Un nouveau chemin douloureux
Le chevalier s'approcha d'autres Humains. Ils étaient vêtus d'armures en cuir décorées, fort différentes d’aspect de celles des soldats. L'un d'entre eux, un homme âgé, aux cheveux argentés, portait en plus une petite cape d’apparat. Son équipement était de bien meilleure qualité que celui des autres militaires et semblait le désigner comme étant un haut-gradé. Il fit signe à Oscar de s'approcher et les deux hommes se mirent à palabrer à voix basse. De temps à autre, ils tournaient le regard vers les deux femmes, toujours installées sur la monture d'Oscar.
Enfin, ce dernier salua celui qui était vraisemblablement son supérieur et revint vers ses compagnes de voyage :
"J'ai rapidement parlé de vous deux au Capitaine Ramus. Ce dernier veut bien de vous dans le camp, mais vous serez placées sous ma responsabilité, et, je suis désolé de vous l'annoncer, vous devrez participer à quelques tâches ménagères. Je vais vous montrer tout d’abord le lieu où vous pourrez loger."
Il prit sa monture par la bride et la mena jusqu’à une série de baraquements en pierre. Nienor put se rendre compte qu’elles n’étaient pas les seules femmes du camp, et que ces dernières vaquaient à bon nombre d’occupations, les femelles Centaures exceptées, qui étaient entraînées auprès des mâles. De plus, tous les autres non-Humains portaient des colliers en cuir, et leurs tenues étaient rapiécées.
Les baraquements où Oscar avait conduit les deux femmes étaient tous construits de la même façon, constitués de petites pièces, agencées de façon à offrir un logement relativement décent aux Humains qui vivaient dans le camp en tant que militaire. Chacune de ces « demeures » était bâtie de la façon suivante : une première pièce, de petite taille, servant de « hall d’entrée », où l’on peut entreposer les armes et les armures des habitants sur de petits mannequins, suivi d’une pièce servant de pièce principale, au mobilier rustique et simple, auquel attenait une petite cuisine et une réserve de provisions. Enfin, deux chambres étaient placées au fond de la bâtisse.
Oscar déposa ses effets sur l’un des mannequins, et fit faire le tour du propriétaire aux deux femmes, avant de leur indiquer la seconde chambre :
"Vous pourrez dormir ici. Vos tâches, ici, seront assez simples : vu que vous êtes sous ma responsabilité, vous allez rester dans ce baraquement, pendant deux ou trois jours. Suite à cela, la douairière de Fort Hybride viendra et vous assignera à des tâches convenant à votre… Rang. Par ailleurs, je vous conseille de passer un collier, ou quelque-chose à votre esclave, afin qu'on la reconnaisse aisément comme votre. On ne sait jamais..."
Enfin, ce dernier salua celui qui était vraisemblablement son supérieur et revint vers ses compagnes de voyage :
"J'ai rapidement parlé de vous deux au Capitaine Ramus. Ce dernier veut bien de vous dans le camp, mais vous serez placées sous ma responsabilité, et, je suis désolé de vous l'annoncer, vous devrez participer à quelques tâches ménagères. Je vais vous montrer tout d’abord le lieu où vous pourrez loger."
Il prit sa monture par la bride et la mena jusqu’à une série de baraquements en pierre. Nienor put se rendre compte qu’elles n’étaient pas les seules femmes du camp, et que ces dernières vaquaient à bon nombre d’occupations, les femelles Centaures exceptées, qui étaient entraînées auprès des mâles. De plus, tous les autres non-Humains portaient des colliers en cuir, et leurs tenues étaient rapiécées.
Les baraquements où Oscar avait conduit les deux femmes étaient tous construits de la même façon, constitués de petites pièces, agencées de façon à offrir un logement relativement décent aux Humains qui vivaient dans le camp en tant que militaire. Chacune de ces « demeures » était bâtie de la façon suivante : une première pièce, de petite taille, servant de « hall d’entrée », où l’on peut entreposer les armes et les armures des habitants sur de petits mannequins, suivi d’une pièce servant de pièce principale, au mobilier rustique et simple, auquel attenait une petite cuisine et une réserve de provisions. Enfin, deux chambres étaient placées au fond de la bâtisse.
Oscar déposa ses effets sur l’un des mannequins, et fit faire le tour du propriétaire aux deux femmes, avant de leur indiquer la seconde chambre :
"Vous pourrez dormir ici. Vos tâches, ici, seront assez simples : vu que vous êtes sous ma responsabilité, vous allez rester dans ce baraquement, pendant deux ou trois jours. Suite à cela, la douairière de Fort Hybride viendra et vous assignera à des tâches convenant à votre… Rang. Par ailleurs, je vous conseille de passer un collier, ou quelque-chose à votre esclave, afin qu'on la reconnaisse aisément comme votre. On ne sait jamais..."
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Tandis que notre compagnon de route parlait aux autres hommes d'armes, j'observai le camp. Je ne m'y sentais pas du tout à l'aise. Tout cela sentait bien trop le combat pour moi, tout n'était qu'hommes et centaures armés, esclaves affairés, ordres et entraînement militaire... Le besoin de verdure, d'isolement et de calme allait croissant en moi, et je sentais l'autre s'agiter, en réaction à mon malaise.
Toute à mes pensées, je n'avais pas vu Oscar revenir vers nous, et je sursautai lorsqu'il prit la parole à notre adresse :
"J'ai rapidement parlé de vous deux au Capitaine Ramus. Ce dernier veut bien de vous dans le camp, mais vous serez placées sous ma responsabilité, et, je suis désolé de vous l'annoncer, vous devrez participer à quelques tâches ménagères. Je vais vous montrer tout d’abord le lieu où vous pourrez loger."
Il nous annonçait cela comme une bonne nouvelle, mais je n'étais pas certaine que cela en fût une. Tandis qu'il menait son cheval à travers le camp, je sentis croître en moi une certitude : je n'allais pas pouvoir demeurer là. Toutefois, je me tus. Je ne désirais pas en parler à Oscar. C'était à Nienor que je m'adresserais, et à elle seule, il me fallait donc attendre que nous soyons isolées.
Nous arrivâmes dans un coin du campement constitué de nombres de bâtiments identiques, qui servaient vraisemblablement de logements à ceux qui demeuraient dans le camp militaire. Oscar nous fit descendre de sa monture et nous entraîna dans l'un des ces bâtiments, nous faisant entrer dans une pièce dans laquelle il déposa son armure, avant de nous faire traverser une autre pièce, plus grande, qui donnait sur un lieu pour cuisiner, puis il nous indiqua deux chambres, au fond du logement. Il nous désigna l'une des deux, expliquant :
"Vous pourrez dormir ici. Vos tâches, ici, seront assez simples : vu que vous êtes sous ma responsabilité, vous allez rester dans ce baraquement, pendant deux ou trois jours. Suite à cela, la douairière de Fort Hybride viendra et vous assignera à des tâches convenant à votre… Rang. Par ailleurs, je vous conseille de passer un collier, ou quelque-chose à votre esclave, afin qu'on la reconnaisse aisément comme votre. On ne sait jamais..."
Il me fallut un moment pour me souvenir que l'esclave, c'était moi. Je n'étais pas considérée ici comme l'égale d'un humain, mais comme un être devant les servir. Cette pensée renforça mon impression de malaise, et je sentis en moi que l'autre s'éveillait de plus en plus, que son attention se focalisait sur la discussion, et que je n'allais sans doute pas tarder à devoir lutter pour la convaincre de ne pas prendre le contrôle. Elle n'aimait pas la situation. Et, je devais me l'avouer, moi non plus. Je craignais de demeurer bloquée ici. Il fallait absolument que je parle à Nienor. Puis que je fuis ces lieux, avec ou sans elle. J'avais bien envie de retourner dans la ville, pour y trouver des livres et des personnes à qui parler. Avant de retourner retrouver les arbres d'une forêt, et le sentiment de sérénité dont ils m'enveloppaient.
J'ignorais ce que comptait faire Nienor. Venir avec moi ? Demeurer ici ? Il fallait que je lui parle. Mais pour cela, il fallait d'abord que nous nous retrouvions seules.
Toute à mes pensées, je n'avais pas vu Oscar revenir vers nous, et je sursautai lorsqu'il prit la parole à notre adresse :
"J'ai rapidement parlé de vous deux au Capitaine Ramus. Ce dernier veut bien de vous dans le camp, mais vous serez placées sous ma responsabilité, et, je suis désolé de vous l'annoncer, vous devrez participer à quelques tâches ménagères. Je vais vous montrer tout d’abord le lieu où vous pourrez loger."
Il nous annonçait cela comme une bonne nouvelle, mais je n'étais pas certaine que cela en fût une. Tandis qu'il menait son cheval à travers le camp, je sentis croître en moi une certitude : je n'allais pas pouvoir demeurer là. Toutefois, je me tus. Je ne désirais pas en parler à Oscar. C'était à Nienor que je m'adresserais, et à elle seule, il me fallait donc attendre que nous soyons isolées.
Nous arrivâmes dans un coin du campement constitué de nombres de bâtiments identiques, qui servaient vraisemblablement de logements à ceux qui demeuraient dans le camp militaire. Oscar nous fit descendre de sa monture et nous entraîna dans l'un des ces bâtiments, nous faisant entrer dans une pièce dans laquelle il déposa son armure, avant de nous faire traverser une autre pièce, plus grande, qui donnait sur un lieu pour cuisiner, puis il nous indiqua deux chambres, au fond du logement. Il nous désigna l'une des deux, expliquant :
"Vous pourrez dormir ici. Vos tâches, ici, seront assez simples : vu que vous êtes sous ma responsabilité, vous allez rester dans ce baraquement, pendant deux ou trois jours. Suite à cela, la douairière de Fort Hybride viendra et vous assignera à des tâches convenant à votre… Rang. Par ailleurs, je vous conseille de passer un collier, ou quelque-chose à votre esclave, afin qu'on la reconnaisse aisément comme votre. On ne sait jamais..."
Il me fallut un moment pour me souvenir que l'esclave, c'était moi. Je n'étais pas considérée ici comme l'égale d'un humain, mais comme un être devant les servir. Cette pensée renforça mon impression de malaise, et je sentis en moi que l'autre s'éveillait de plus en plus, que son attention se focalisait sur la discussion, et que je n'allais sans doute pas tarder à devoir lutter pour la convaincre de ne pas prendre le contrôle. Elle n'aimait pas la situation. Et, je devais me l'avouer, moi non plus. Je craignais de demeurer bloquée ici. Il fallait absolument que je parle à Nienor. Puis que je fuis ces lieux, avec ou sans elle. J'avais bien envie de retourner dans la ville, pour y trouver des livres et des personnes à qui parler. Avant de retourner retrouver les arbres d'une forêt, et le sentiment de sérénité dont ils m'enveloppaient.
J'ignorais ce que comptait faire Nienor. Venir avec moi ? Demeurer ici ? Il fallait que je lui parle. Mais pour cela, il fallait d'abord que nous nous retrouvions seules.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Nienor fit le tour du baraquement, silencieusement, notant de ci-de là les quelques indices démontrant le célibat du propriétaire des lieux et surtout son attachement à la vie militaire. Un mannequin tailladé et percé était jeté dans un coin, le pied brisé. Le garde-manger était empli de provisions diverses, allant du fromage à la viande, et était doté de deux tonneaux de bière, qui n'avaient encore été ouverts. Oscar échangea son armure pour des vêtements plus conventionnels, avant de sortir en s'excusant : il avait encore à faire.
La jeune femme passa machinalement sa mèche blanche derrière son oreille, avant d'aller s'asseoir sur une chaise peu confortable en croisant les jambes. Rapidement, elle ramena ses jambes à elle, posant ses talons sur le bord de la chaise et posant son menton sur ses genoux. Elle soupira, silencieuse, attendant que la journée passe. Quand son estomac gronda, la jeune femme se leva et prit une pomme, qu’elle dévora jusqu’au trognon, faisant couler le jus du fruit sur son menton.
Le temps passa lentement, les minutes et les heures passant, tandis que les ombres s’allongeaient. De temps à autre, Nienor se levait, déplaçait quelques menus objets, comme pour tenter de se donner une contenance. Finalement, n'y tenant plus, elle se leva et alla auprès de Maïlinya, dont elle prit les mains en s'agenouillant :
"Maïlinya, je t'en prie... Ne m'en veux pas, mais je vais devoir t'abandonner ici. Ce qu'il s'était passé, en Telbara, chez ce seigneur Humain. Quand... Quand j'ai tué le Drow. Si je ne pars pas, cela recommencera ce soir. Et je risque de tuer à nouveau... Et de mourir. Je dois partir. Je suis... Je suis désolée. Que les dieux soient avec toi."
Elle laissa un baiser sur la joue de la Dryade, avant de sortir de la demeure à toutes jambes. Une fois la porte passée, elle ralentit et se dirigea vers la sortie du camps, puis de la ville, d'un bon pas, ses pieds nus battant la terre battue et les pavés, jusqu'à ce qu'elle revienne enfin sur la route. Là, elle bifurqua et reprit sa course à travers champs, le souffle court, les muscles engourdis et embrasés, jusqu'à ce qu'elle atteigne la forêt. Nienor tomba à genoux, sur l'humus, respirant avec difficulté, chacune de ses inspirations lui râpant les poumons.
Ses ongles déchirèrent sa chair, tandis qu'ils s'allongeaient et que de la fourrure recouvrait son corps.
La bête se redressa et poussa un long hurlement, avant de s'enfoncer dans les bois.
On découvrit, le lendemain, le corps d'un marchand et de ses deux gardes du corps mutilés, ravagés, à demi-dévorés.
La jeune femme passa machinalement sa mèche blanche derrière son oreille, avant d'aller s'asseoir sur une chaise peu confortable en croisant les jambes. Rapidement, elle ramena ses jambes à elle, posant ses talons sur le bord de la chaise et posant son menton sur ses genoux. Elle soupira, silencieuse, attendant que la journée passe. Quand son estomac gronda, la jeune femme se leva et prit une pomme, qu’elle dévora jusqu’au trognon, faisant couler le jus du fruit sur son menton.
Le temps passa lentement, les minutes et les heures passant, tandis que les ombres s’allongeaient. De temps à autre, Nienor se levait, déplaçait quelques menus objets, comme pour tenter de se donner une contenance. Finalement, n'y tenant plus, elle se leva et alla auprès de Maïlinya, dont elle prit les mains en s'agenouillant :
"Maïlinya, je t'en prie... Ne m'en veux pas, mais je vais devoir t'abandonner ici. Ce qu'il s'était passé, en Telbara, chez ce seigneur Humain. Quand... Quand j'ai tué le Drow. Si je ne pars pas, cela recommencera ce soir. Et je risque de tuer à nouveau... Et de mourir. Je dois partir. Je suis... Je suis désolée. Que les dieux soient avec toi."
Elle laissa un baiser sur la joue de la Dryade, avant de sortir de la demeure à toutes jambes. Une fois la porte passée, elle ralentit et se dirigea vers la sortie du camps, puis de la ville, d'un bon pas, ses pieds nus battant la terre battue et les pavés, jusqu'à ce qu'elle revienne enfin sur la route. Là, elle bifurqua et reprit sa course à travers champs, le souffle court, les muscles engourdis et embrasés, jusqu'à ce qu'elle atteigne la forêt. Nienor tomba à genoux, sur l'humus, respirant avec difficulté, chacune de ses inspirations lui râpant les poumons.
Ses ongles déchirèrent sa chair, tandis qu'ils s'allongeaient et que de la fourrure recouvrait son corps.
La bête se redressa et poussa un long hurlement, avant de s'enfoncer dans les bois.
On découvrit, le lendemain, le corps d'un marchand et de ses deux gardes du corps mutilés, ravagés, à demi-dévorés.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
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