Un nouveau départ
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Orcande - forum de RP médiéval-fantastique :: Zones de RP :: Royaume de Tacomnal :: Plaine du Tonnerre :: Tacomnal
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Un nouveau départ
Poledra avait passé les trois derniers mois à marcher en direction de l'Ouest, jusqu'à enfin atteindre la grande Cité de Tacomnal. Elle avait quitté Yawldaec, et surtout Müss, dans un véritable bain de larmes. Elle avait ensuite passé quelques semaines jusqu'à parvenir à un village tacoman, avant de se joindre, pendant un long moment, à un groupe de voyageurs, avant de les quitter deux jours avant de parvenir à Tacomnal. Là, elle fut quelque peu déroutée en se rendant à la Guilde des Guerriers : il s'y trouvait tant de Golems d'argile qu'elle cru au départ, quelque peu naïvement, qu'il s'agissait de membres de sa race, avant de comprendre, avec une certaine déception, qu'il ne s'agissait là que de véritables Golems et non pas d'Argilite.
Elle avait entendu parler des golemanciens, comme les autres membres de sa communauté, mais ne savait pas qu'ils étaient aussi respectés et riches en Tacomnal : la demeure de l'un d'entre eux semblait être un véritable palais et il était, apparemment, l'un des moins doués !
C'était quelque chose de fort déroutant pour elle : à Estandre, elle avait été agressée pour avoir fait usage de la magie, ici, à Tacomnal, il semblait qu'elle pourrait en user sans guère craindre de représailles. Poledra en avait donc conclut que, malgré les quelques défauts des tacomans, notamment concernant l'esclavage, ils semblaient bien plus ouverts d'esprits que les estanols.
Après avoir erré dans les rues de Tacomnal pendant deux jours, elle parvint à l'entrée de la Guilde des Guerriers. Il s'agissait d'une grande bâtisse de pierre sombre. Aux murs pendaient les étendards de la guilde et les blasons des familles nobles dont les fils étaient membres de cette grande organisation.
Deux gardes, ne portant comme autre uniforme qu'un tabard aux armes de la Guilde, se trouvaient devant la porte et lui interdisaient l'entrée dans le bâtiment en se plaçant devant les portes.
"Je vous en prie, laissez-moi entrer."
"Et pourquoi ça, ma belle ?"
"Je souhaite devenir membre de la Guilde."
Le garde s'esclaffa en entendant la réponse de Poledra, qui serra les poings et les mâchoires pour ne pas frapper l'Humain qui se moquait d'elle.
"Une femme n'a rien à faire chez les Guerriers, aussi forte soit-elle. Retournes chez-toi, attends ton époux et prends soin de tes enfants, quand ces derniers auront l'âge, amènes-les nous et nous les engagerons."
L'autre garde, sans doute doté de meilleurs réflexes, parvint à retenir Poledra avant qu'elle ne se jette sur son camarade et le déchiquette. Il l'entraîna de force un peu plus loin pour la calmer et lui parler plus posément.
"Je m'excuse, ma Dame, pour le comportement de mon camarade. Ici, la majorité des femmes font partie de la domesticité et nous n'en comptons que peu dans nos membres. Toutefois, je ne vois guère de problèmes quand à te faire passer les épreuves. Nous allons entrer et je te présenterais un de mes supérieurs pour qu'il t'évalue."
Poledra acquiesça et suivit l'Humain. Ce dernier, au passage, envoya une bourrade à son collègue.
Elle avait entendu parler des golemanciens, comme les autres membres de sa communauté, mais ne savait pas qu'ils étaient aussi respectés et riches en Tacomnal : la demeure de l'un d'entre eux semblait être un véritable palais et il était, apparemment, l'un des moins doués !
C'était quelque chose de fort déroutant pour elle : à Estandre, elle avait été agressée pour avoir fait usage de la magie, ici, à Tacomnal, il semblait qu'elle pourrait en user sans guère craindre de représailles. Poledra en avait donc conclut que, malgré les quelques défauts des tacomans, notamment concernant l'esclavage, ils semblaient bien plus ouverts d'esprits que les estanols.
Après avoir erré dans les rues de Tacomnal pendant deux jours, elle parvint à l'entrée de la Guilde des Guerriers. Il s'agissait d'une grande bâtisse de pierre sombre. Aux murs pendaient les étendards de la guilde et les blasons des familles nobles dont les fils étaient membres de cette grande organisation.
Deux gardes, ne portant comme autre uniforme qu'un tabard aux armes de la Guilde, se trouvaient devant la porte et lui interdisaient l'entrée dans le bâtiment en se plaçant devant les portes.
"Je vous en prie, laissez-moi entrer."
"Et pourquoi ça, ma belle ?"
"Je souhaite devenir membre de la Guilde."
Le garde s'esclaffa en entendant la réponse de Poledra, qui serra les poings et les mâchoires pour ne pas frapper l'Humain qui se moquait d'elle.
"Une femme n'a rien à faire chez les Guerriers, aussi forte soit-elle. Retournes chez-toi, attends ton époux et prends soin de tes enfants, quand ces derniers auront l'âge, amènes-les nous et nous les engagerons."
L'autre garde, sans doute doté de meilleurs réflexes, parvint à retenir Poledra avant qu'elle ne se jette sur son camarade et le déchiquette. Il l'entraîna de force un peu plus loin pour la calmer et lui parler plus posément.
"Je m'excuse, ma Dame, pour le comportement de mon camarade. Ici, la majorité des femmes font partie de la domesticité et nous n'en comptons que peu dans nos membres. Toutefois, je ne vois guère de problèmes quand à te faire passer les épreuves. Nous allons entrer et je te présenterais un de mes supérieurs pour qu'il t'évalue."
Poledra acquiesça et suivit l'Humain. Ce dernier, au passage, envoya une bourrade à son collègue.
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
Poledra
L'homme fait attendre Poledra à l'entrée de la Guilde. Il s'agit d'un vestibule de pierre avec poutres apparentes, une architecture mêlant la pierre et le bois. Il y a un râtelier près de la porte, vide, destiné à permettre aux invités de se délester de leur équipement. Aucun Guerrier ne se trouve en ce moment dans le vestibule, mais de cette pièce, Poledra peut entendre le son de plusieurs conversations venant de salles voisines. L'homme finit au bout de quelques instants par revenir avec un autre homme, d'une carrure imposante, un gros visage rond à la bouche large et aux mâchoires épaisses, couvert d'une armure matelassée couleur bordeaux au symbole de la Guilde, portant deux bracelets de force, et surtout une hache de guerre lourde dans le dos de bien belle manufacture naine. Il arrive avec le sourire, ricanant même en dévisageant Poledra.
« Hahaha, Lectone, tu nous ramènes une femme ! »
L'homme au physique imposant s'approche un peu plus près de Poledra et s'adresse à elle :
« Alors comme ça ma chérie, tu veux entrer dans la Guilde, hein ? Eh bien il va falloir que tu fasses tes preuves. On a une mission pour toi. Accomplis-la, et nous verrons ce qu'on peut faire. Bien sûr ce n'est que la première étape, n'espère pas t'en tirer sans te battre contre l'un de nos gars ! Ne t'en fais pas, ce ne sera pas moi, je n'aime pas faire mal aux femmes ! Hahaha ! Bref ! Tu vas te rendre à Leyda-Saline, c'est un village d'une soixantaine de foyers, situé près de la lisière Sud de la Forêt du Coucher, entre la forêt et le Tijaronhe. On a vu un Orc là-bas. Enfin, il n'a pas été tué sur-le-champ car ce serait un bâtard apparemment, mais il fait un peu peur aux villageois. Personne ne sait ce qu'il fout là-bas mais ça fait déjà une semaine qu'il traîne dans le village et qu'il n'en sort que très peu. Tu vas là-bas, tu le trouves, tu vois ce qu'il fait là-bas, si besoin tu t'assures qu'il rejoigne tous les autres bâtards d'Orc pouilleux qui ont filé la colique à Sercanth, et tu viens ici nous faire ton rapport. »
Puis le Lieutenant s'adresse au dénommé Lectone :
« Lectone, tu pars avec elle, tu sais ce que t'as à faire. »
Lectone paraît surpris, il pensait continuer à monter la garde devant la porte pour la journée, mais il ne cache pas beaucoup son enthousiasme à l'idée de se dégourdir les membres.
« Ah, et ma chérie, j'espère que tu sais monter à cheval. Vous en aurez pour cinq à six jours de trajet avec nos montures. »
Dehors, en se rendant aux écuries, Lectone explique à Poledra quel sera son rôle. Il n'est là que pour observer le déroulement de la mission et juger Poledra sur différents critères pour ensuite donner ses impressions aux Lieutenants. Sans être véritablement aux ordres de Poledra, il l'assistera selon ses consignes, il ne prendra aucune initiative, il laissera Poledra faire. Il veillera juste à rattraper le coup si Poledra vient à nuire à l'image de la Guilde. Il a officiellement autorité sur Poledra, mais ne devrait pas en faire usage si tout se passe bien. Il est simplement à ses côtés en tant qu'examinateur.
Event- Membre du staff
Re: Un nouveau départ
Poledra avait écouté le puissant Guerrier lui détailler sa première épreuve d'admission dans la Guilde : aller enquêter sur un Orc, ou plus probablement un Demi-Orc, en apprendre sur son but, l'inciter à partir ou, le cas échéant, l'abattre, avant de revenir et de faire son rapport. La jeune femme aurait, comme compagnon, Lectone, le garde qui l'avait introduit. Poledra aurait le droit d'emprunter un des chevaux de la Guide pour effectuer sa mission : le village qu'elle devait rejoindre était à au moins cinq jours de chevauchée. Dans l'écurie, elle sélectionna un cheval de selle robuste, après s'être munie de nourritures et de diverses fournitures qui pourraient être nécessaires durant le voyage, et lui mit une selle avec une certaine aisance, sous le regard surprit de Lectone. Alors qu'elle sortait de l'écurie, elle lança à son compagnon de route, avec un sourire ironique :
"Et quoi ? Tu n'as jamais vu de femme monter autre chose que ton entrejambe ?"
L'Humain baissa la tête pour cacher ses joues cramoisies et s'excusa, avant de prendre sa propre monture et de la guider jusqu'aux portes de la ville. Ils prirent la direction du Nord-Est et chevauchèrent jusqu'au village de Leyda-Saline.
Le soir, la jeune femme interrogeait l'Humain sur les coutumes de la Guilde, son fonctionnement,... Elle avait admit être une estanole : son accent n'était guère difficile à masquer. Mais, il semblait courant que des estanols fuient leur royaume et se joignent à Tacomnal, généralement à l'aide de pots-de-vins. Cela visait généralement les nobles et les généraux. Intérieurement, Poledra se demandait si Mobiar Ier allait écouter ses gens les plus fanatiques ou s'il écouterait la voix de la raison. Elle avait peut-être fuit son pays, mais il lui restait un fond de patriotisme en elle, assez pour espérer que son foyer natal ne sombre dans le chaos.
Enfin, ils parvinrent au village. Mettant pieds à terre, Poledra scruta les lieux : une grand-place, autour de laquelle s'élevait un hôtel de ville, une taverne, un forgeron et, autour, les divers foyers composant l'endroit. Elle s'avança jusqu'à l’hôtel de ville et toqua à la porte :
"Ouvrez ! Il s'agit de la Guilde des Guerriers !"
Une voix, à l'intérieur, leur parvint et leur demanda une preuve de ce qu'ils avançaient. Lectone s'avança et montra son insigne à un petit judas. La porte s'ouvrit, dévoilant un Humain tenant une lame courte. Il jeta un coup d’œil à l'extérieur et poussa un soupir de soulagement.
"Nous sommes ici pour nous occuper de ce problème... D'Orc."
"Oui, oui, enfin, on répond à nos appels... Pardonnez-moi, mais il faut comprendre : ce sale peau-verte est une véritable nuisance ! Il se trouve dans un hangar, à la sortie nord du village. Faites-en ce que vous voulez, mais débarassez-nous-en, je vous en prie !"
Il s'était accroché aux vêtements de Poledra durant sa tirade et cette dernière le fit doucement lâcher prise, tout en lui assurant qu'elle allait s'en occuper. Toujours suivie de Lectone, elle se rendit dans ledit hangar, où ils entrèrent après avoir ouvert précautionneusement la porte.
"Et quoi ? Tu n'as jamais vu de femme monter autre chose que ton entrejambe ?"
L'Humain baissa la tête pour cacher ses joues cramoisies et s'excusa, avant de prendre sa propre monture et de la guider jusqu'aux portes de la ville. Ils prirent la direction du Nord-Est et chevauchèrent jusqu'au village de Leyda-Saline.
Le soir, la jeune femme interrogeait l'Humain sur les coutumes de la Guilde, son fonctionnement,... Elle avait admit être une estanole : son accent n'était guère difficile à masquer. Mais, il semblait courant que des estanols fuient leur royaume et se joignent à Tacomnal, généralement à l'aide de pots-de-vins. Cela visait généralement les nobles et les généraux. Intérieurement, Poledra se demandait si Mobiar Ier allait écouter ses gens les plus fanatiques ou s'il écouterait la voix de la raison. Elle avait peut-être fuit son pays, mais il lui restait un fond de patriotisme en elle, assez pour espérer que son foyer natal ne sombre dans le chaos.
Enfin, ils parvinrent au village. Mettant pieds à terre, Poledra scruta les lieux : une grand-place, autour de laquelle s'élevait un hôtel de ville, une taverne, un forgeron et, autour, les divers foyers composant l'endroit. Elle s'avança jusqu'à l’hôtel de ville et toqua à la porte :
"Ouvrez ! Il s'agit de la Guilde des Guerriers !"
Une voix, à l'intérieur, leur parvint et leur demanda une preuve de ce qu'ils avançaient. Lectone s'avança et montra son insigne à un petit judas. La porte s'ouvrit, dévoilant un Humain tenant une lame courte. Il jeta un coup d’œil à l'extérieur et poussa un soupir de soulagement.
"Nous sommes ici pour nous occuper de ce problème... D'Orc."
"Oui, oui, enfin, on répond à nos appels... Pardonnez-moi, mais il faut comprendre : ce sale peau-verte est une véritable nuisance ! Il se trouve dans un hangar, à la sortie nord du village. Faites-en ce que vous voulez, mais débarassez-nous-en, je vous en prie !"
Il s'était accroché aux vêtements de Poledra durant sa tirade et cette dernière le fit doucement lâcher prise, tout en lui assurant qu'elle allait s'en occuper. Toujours suivie de Lectone, elle se rendit dans ledit hangar, où ils entrèrent après avoir ouvert précautionneusement la porte.
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
Bremig s'était débarrassé de Vagabonde depuis qu'il était arrivé à Leyda-Saline. Il aurait pourtant bien besoin d'une monture pour le trajet retour, mais il se doutait qu'il en aurait pour quelques temps dans le village et ne voulait pas s'encombrer d'une Centauresse non dressée qui pourrait facilement essayer de faire du grabuge, ce qui était la dernière chose dont il avait besoin étant donné que sa mission était de tuer un homme dans ce village d'environ quatre cents habitants, peut-être un peu moins même.
Karig, sa cible, était un déserteur estanol venu s'installer vivre dans ce village tacoman. Bremig se souciait bien peu de la guerre entre les deux royaumes ; ce qui l'intéressait, c'était de remplir sa bourse. Accessoirement de s'amuser un peu aussi. Seulement, il n'était pas assassin de profession. La discrétion, ce n'était pas son truc. De toute façon, avec un physique comme le sien, il était impossible de se faire discret, encore moins dans un petit village d'Humains. Hors de question pour lui de se faire passer pour un esclave.
Leyda-Saline était assez mal gardé et peu de gens s'étaient sentis de lui ordonner de partir. Le peu qui s'y étaient essayés avaient en général fini avec le visage en sang ou une épaule démise. En tout cas, le moins que l'on pût dire, c'est que l'Orc avait fait parler de lui dans le village, mais heureusement pour lui, personne n'avait été de taille à le chasser de là avant qu'il n'accomplisse sa mission.
Il avait appris que Karig lui-même s'était enrôlé dans la milice. Un déserteur de l'armée estanole qui s'enrôlait dans la milice tacomane. Le baron ayant employé Bremig avait vraiment toutes les raisons de vouloir sa mort. Bremig avait dû ensuite déterminer à quel moment il pouvait s'en prendre à lui sans faire de témoin. Il dut rester sept jours à Leyda-Saline jusqu'à apprendre que pendant la prochaine nuit, Karig serait posté à la surveillance de la grange dîmière.
La nuit tombée, Bremig s'était changé en cobra tout d'abord pour observer. Karig avait été seul à monter le guet devant la grange. Parfait. Bremig s'était alors changé en chien de styx pour l'attaquer, avec deux raisons : si par malheur un témoin, en pleine nuit, comme un autre garde du village, venait à le surprendre, il n'identifierait pas l'Orc, et enfin, si quelqu'un trouvait le cadavre, il verrait des blessures que l'on ne pourrait pas attribuer à Bremig. Evidemment, il n'y avait pas eu de témoin, malgré le cri de Karig au moment de l'attaque. Bremig avait enfin accompli sa mission, mais par sécurité, il avait voulu dissimuler le corps. Il avait alors choisi le hangar dans lequel il avait passé les quatre dernières nuits, lassé de devoir payer une chambre d'auberge, alors qu'il y avait ce hangar mal entretenu dans lequel était stocké une partie des récoltes de maïs et de radis. Contrairement à la grange dîmière, ce hangar n'avait aucun verrou, et tout le monde pouvait y entrer jour et nuit.
Bremig avait caché le corps de Karig sous un tas de paille. Il se doutait qu'il serait découvert un jour ou l'autre, mais il ne serait déjà plus dans ce village.
Il se réveilla, le lendemain de son meurtre, avec le jour et les va-et-vient dans le hangar des paysans excédés par sa présence mais impuissants. Il lui fallait maintenant se trouver une bonne monture pour quitter le village. Il n'avait pas assez d'argent pour s'acheter un cheval qui ne soit pas poussif ou malingre. Il refit un tour des écuries, cherchant un moyen de voler un cheval. Il connaissait déjà les écuries comme sa poche, les ayant déjà visitées plusieurs fois en sept jours. Vers le midi, il revint au hangar et se servit dans les récoltes des paysans : un peu de maïs et de radis constituèrent son repas. Ca ne valait pas un repas à la taverne mais c'était déjà ça, et c'était gratuit. Aucun paysan n'osait s'opposer à lui. Ou alors, il faudrait une révolte entière.
C'est alors que la porte du hangar s'ouvrit, et deux personnes y entrèrent, que Bremig n'avait encore jamais vues et qui n'avaient pas une allure de paysan. Bremig avait déjà fini sa collation, aussi ne fut-il pas pris la main dans le sac. Les deux personnes étaient un homme et une femme. L'homme, environ vingt-cinq ans, portait une armure de cuir et d'écailles assorties d'épaulières métalliques et de brassards de cuir. Son accoutrement était orné du symbole de la Guilde des Guerriers de Tacomnal. Dès qu'il vit cela, Bremig se dit que les ennuis commençaient enfin. A défaut d'avoir un renfort de gens d'armes compétents à leur milice pathétique, les villageois avaient requis l'aide de la Guilde des Guerriers pour le faire décamper. La femme, elle, par contre, ne portait aucun symbole de la Guilde, elle ne portait même pas d'armure hormis des brassards de cuir. Certes, ses muscles étaient bien taillés pour une femme et elle devait sans doute battre bien des hommes au bras de fer, mais que faisait-elle à accompagner un Guerrier ?
Bremig se mit debout et dévisagea les deux arrivants, attendant de savoir ce qu'ils lui voulaient. Enfin, il le savait déjà, mais il les laissa le dire.
Karig, sa cible, était un déserteur estanol venu s'installer vivre dans ce village tacoman. Bremig se souciait bien peu de la guerre entre les deux royaumes ; ce qui l'intéressait, c'était de remplir sa bourse. Accessoirement de s'amuser un peu aussi. Seulement, il n'était pas assassin de profession. La discrétion, ce n'était pas son truc. De toute façon, avec un physique comme le sien, il était impossible de se faire discret, encore moins dans un petit village d'Humains. Hors de question pour lui de se faire passer pour un esclave.
Leyda-Saline était assez mal gardé et peu de gens s'étaient sentis de lui ordonner de partir. Le peu qui s'y étaient essayés avaient en général fini avec le visage en sang ou une épaule démise. En tout cas, le moins que l'on pût dire, c'est que l'Orc avait fait parler de lui dans le village, mais heureusement pour lui, personne n'avait été de taille à le chasser de là avant qu'il n'accomplisse sa mission.
Il avait appris que Karig lui-même s'était enrôlé dans la milice. Un déserteur de l'armée estanole qui s'enrôlait dans la milice tacomane. Le baron ayant employé Bremig avait vraiment toutes les raisons de vouloir sa mort. Bremig avait dû ensuite déterminer à quel moment il pouvait s'en prendre à lui sans faire de témoin. Il dut rester sept jours à Leyda-Saline jusqu'à apprendre que pendant la prochaine nuit, Karig serait posté à la surveillance de la grange dîmière.
La nuit tombée, Bremig s'était changé en cobra tout d'abord pour observer. Karig avait été seul à monter le guet devant la grange. Parfait. Bremig s'était alors changé en chien de styx pour l'attaquer, avec deux raisons : si par malheur un témoin, en pleine nuit, comme un autre garde du village, venait à le surprendre, il n'identifierait pas l'Orc, et enfin, si quelqu'un trouvait le cadavre, il verrait des blessures que l'on ne pourrait pas attribuer à Bremig. Evidemment, il n'y avait pas eu de témoin, malgré le cri de Karig au moment de l'attaque. Bremig avait enfin accompli sa mission, mais par sécurité, il avait voulu dissimuler le corps. Il avait alors choisi le hangar dans lequel il avait passé les quatre dernières nuits, lassé de devoir payer une chambre d'auberge, alors qu'il y avait ce hangar mal entretenu dans lequel était stocké une partie des récoltes de maïs et de radis. Contrairement à la grange dîmière, ce hangar n'avait aucun verrou, et tout le monde pouvait y entrer jour et nuit.
Bremig avait caché le corps de Karig sous un tas de paille. Il se doutait qu'il serait découvert un jour ou l'autre, mais il ne serait déjà plus dans ce village.
Il se réveilla, le lendemain de son meurtre, avec le jour et les va-et-vient dans le hangar des paysans excédés par sa présence mais impuissants. Il lui fallait maintenant se trouver une bonne monture pour quitter le village. Il n'avait pas assez d'argent pour s'acheter un cheval qui ne soit pas poussif ou malingre. Il refit un tour des écuries, cherchant un moyen de voler un cheval. Il connaissait déjà les écuries comme sa poche, les ayant déjà visitées plusieurs fois en sept jours. Vers le midi, il revint au hangar et se servit dans les récoltes des paysans : un peu de maïs et de radis constituèrent son repas. Ca ne valait pas un repas à la taverne mais c'était déjà ça, et c'était gratuit. Aucun paysan n'osait s'opposer à lui. Ou alors, il faudrait une révolte entière.
C'est alors que la porte du hangar s'ouvrit, et deux personnes y entrèrent, que Bremig n'avait encore jamais vues et qui n'avaient pas une allure de paysan. Bremig avait déjà fini sa collation, aussi ne fut-il pas pris la main dans le sac. Les deux personnes étaient un homme et une femme. L'homme, environ vingt-cinq ans, portait une armure de cuir et d'écailles assorties d'épaulières métalliques et de brassards de cuir. Son accoutrement était orné du symbole de la Guilde des Guerriers de Tacomnal. Dès qu'il vit cela, Bremig se dit que les ennuis commençaient enfin. A défaut d'avoir un renfort de gens d'armes compétents à leur milice pathétique, les villageois avaient requis l'aide de la Guilde des Guerriers pour le faire décamper. La femme, elle, par contre, ne portait aucun symbole de la Guilde, elle ne portait même pas d'armure hormis des brassards de cuir. Certes, ses muscles étaient bien taillés pour une femme et elle devait sans doute battre bien des hommes au bras de fer, mais que faisait-elle à accompagner un Guerrier ?
Bremig se mit debout et dévisagea les deux arrivants, attendant de savoir ce qu'ils lui voulaient. Enfin, il le savait déjà, mais il les laissa le dire.
Bremig- Elite
- Race : Demi-Orc
Re: Un nouveau départ
Poledra plissa des yeux et battit des paupières, afin de s'habituer à l'obscurité ambiante. Au fond de la grange, elle vit une forme sombre se lever. La carrure ne trompait pas : il s'agissait du peau-verte recherché. Lectone lui fit signe qu'il l'avait vu, lui aussi. Il s'avança avec elle, se tenant toutefois en retrait par rapport à celle qu'il devait évaluer. Poledra regarda sa "cible". L'Orc, ou le Demi-Orc, était de plus haute taille qu'elle et bien plus charpentée et elle ne souhaitait pas faire étalage de ses dons magiques : elle ne savait pas quelle serait la réaction de Lectone et si les tacomans étaient plus tolérants sur ce chapitre que les estanols.
"Nous sommes ici pour le compte de la Guilde des Guerriers. Je me nomme Poledra et voici Lectone. Annoncez-vous et expliquez ce que vous êtes venus faire en ces lieux."
La créature lui répondit, avec un sourire ironique :
"Mon nom, c'est Bremig, et je suis là pour prendre du bon temps. C'est interdit par la Guilde, ça ?"
Poledra tiqua. Elle savait qu'elle n'aurait pas forcément affaire à un joyau de courtoisie, mais cet Orc, ou Demi-Orc, était fort grossier et inconvenant, surtout alors qu'il faisait face à ce qui, dans ce Royaume, était considéré comme l'espèce dominante, de loin. S'attaquer à eux signifiait se déclarer hors-la-loi et être chassé, plus qu'à l'ordinaire, par les gardes.
"Non, tant que l'on n'empêche pas les habitants du cru de vivre tranquillement."
Elle cherchait à conserver son calme : c'était un test, qu'elle souhaitait réussir à tout prix pour accéder à une nouvelle vie. Poledra usait de toute sa courtoisie et de sa diplomatie pour convaincre son interlocuteur de partir sans qu'il n'y ai de combat : après tout, ce n'était pas parce qu'elle cherchait à entrer dans la Guilde des Guerriers qu'elle ne pouvait montrer qu'elle avait quelques solutions supplémentaires et plus adéquates que "Envoyer son poing dans le visage de l'adversaire".
"Eh bien que les « habitants du cru » se rassurent, je ne les empêche pas de vivre tranquillement ! Ils n'ont qu'à ne pas faire attention à moi !"
"Malheureusement, vous êtes dans l'une des granges de leur village... Et il me semble qu'ils n'apprécient guère la compagnie des Orcs ou des Demi-Orcs. Si vous avez fini vos affaires ici, pourriez-vous, je vous prie, vous en aller et les laisser en paix ?"
Qui plus est, si la Guilde avait été mandée pour s'occuper de ce cas, c'est que Bremig était un problème et qu'il gênait la quiétude des lieux.
"Et pour aller où ? Tu connais peut-être un village qui aura moins peur d'un Orc comme moi ? Et pour commencer, qui es-tu, femme, pour me donner des ordres ? Tu n'es pas une Guerrière de la Guilde. N'as-tu pas un foyer à entretenir ?"
Elle vit rouge, serra les poings et serait allé frapper l'Orc de toutes ses forces si elle ne fut retenue à temps par Lectone, qui l'attrapa par l'épaule et la fit vivement reculer, avant de lui parler à voix basse, avec des mots doux pour la calmer.
"Non. Pas comme ça. Tu es sur la bonne voie, ne gâches pas tes chances si sottement."
Poledra acquiesça et inspira profondément, avant de revenir à l'Orc.
"Telbara. Ils seront sans doute plus compréhensibles que les tacomans quant à la présence d'un Orc."
Elle avait épuisée ses réserves et sentait qu'elle aurait du mal à se retenir de frapper l'importun pour le corriger, qu'il soit plus grand ou plus fort qu'elle n'important guère.
"Nous sommes ici pour le compte de la Guilde des Guerriers. Je me nomme Poledra et voici Lectone. Annoncez-vous et expliquez ce que vous êtes venus faire en ces lieux."
La créature lui répondit, avec un sourire ironique :
"Mon nom, c'est Bremig, et je suis là pour prendre du bon temps. C'est interdit par la Guilde, ça ?"
Poledra tiqua. Elle savait qu'elle n'aurait pas forcément affaire à un joyau de courtoisie, mais cet Orc, ou Demi-Orc, était fort grossier et inconvenant, surtout alors qu'il faisait face à ce qui, dans ce Royaume, était considéré comme l'espèce dominante, de loin. S'attaquer à eux signifiait se déclarer hors-la-loi et être chassé, plus qu'à l'ordinaire, par les gardes.
"Non, tant que l'on n'empêche pas les habitants du cru de vivre tranquillement."
Elle cherchait à conserver son calme : c'était un test, qu'elle souhaitait réussir à tout prix pour accéder à une nouvelle vie. Poledra usait de toute sa courtoisie et de sa diplomatie pour convaincre son interlocuteur de partir sans qu'il n'y ai de combat : après tout, ce n'était pas parce qu'elle cherchait à entrer dans la Guilde des Guerriers qu'elle ne pouvait montrer qu'elle avait quelques solutions supplémentaires et plus adéquates que "Envoyer son poing dans le visage de l'adversaire".
"Eh bien que les « habitants du cru » se rassurent, je ne les empêche pas de vivre tranquillement ! Ils n'ont qu'à ne pas faire attention à moi !"
"Malheureusement, vous êtes dans l'une des granges de leur village... Et il me semble qu'ils n'apprécient guère la compagnie des Orcs ou des Demi-Orcs. Si vous avez fini vos affaires ici, pourriez-vous, je vous prie, vous en aller et les laisser en paix ?"
Qui plus est, si la Guilde avait été mandée pour s'occuper de ce cas, c'est que Bremig était un problème et qu'il gênait la quiétude des lieux.
"Et pour aller où ? Tu connais peut-être un village qui aura moins peur d'un Orc comme moi ? Et pour commencer, qui es-tu, femme, pour me donner des ordres ? Tu n'es pas une Guerrière de la Guilde. N'as-tu pas un foyer à entretenir ?"
Elle vit rouge, serra les poings et serait allé frapper l'Orc de toutes ses forces si elle ne fut retenue à temps par Lectone, qui l'attrapa par l'épaule et la fit vivement reculer, avant de lui parler à voix basse, avec des mots doux pour la calmer.
"Non. Pas comme ça. Tu es sur la bonne voie, ne gâches pas tes chances si sottement."
Poledra acquiesça et inspira profondément, avant de revenir à l'Orc.
"Telbara. Ils seront sans doute plus compréhensibles que les tacomans quant à la présence d'un Orc."
Elle avait épuisée ses réserves et sentait qu'elle aurait du mal à se retenir de frapper l'importun pour le corriger, qu'il soit plus grand ou plus fort qu'elle n'important guère.
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
POLEDRA – Nous sommes ici pour le compte de la Guilde des Guerriers. Je me nomme Poledra et voici Lectone. Annoncez-vous et expliquez ce que vous êtes venus faire en ces lieux.
Contre toute attente, c'est la femme qui prit la parole. Elle annonçait être pour le compte de la Guilde des Guerriers, mais seul l'homme était manifestement un Guerrier ; elle, ne portait le symbole de la Guilde nulle part sur elle, elle n'avait même pas d'armes – quoique Bremig était bien placé pour savoir que les armes ne sont pas toujours visibles matériellement – aussi était-il difficile de lui donner du crédit. Elle parlait avec un certain aplomb pourtant. C'était choquant de voir une femme parler de cette manière.
Elle lui demandait ce qu'il était venu faire à Leyda-Saline. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Bremig n'allait certainement pas lui avouer si vite qu'il venait de tuer un homme dans la nuit et que ça avait été la raison de sa venue ici. Alors quoi ? N'avait-il pas le droit de se rendre où il voulait, de visiter le village qu'il voulait ? Bremig répondit avec un rictus provocateur :
BREMIG – Mon nom, c'est Bremig, et je suis là pour prendre du bon temps. C'est interdit par la Guilde, ça ?
La femme tiqua, l'homme ne dit pas un mot. Bremig fut fier de son petit effet, mais la femme ne se laissa néanmoins pas démonter :
POLEDRA – Non, tant que l'on n'empêche pas les habitants du cru de vivre tranquillement.
Voilà donc le fond de l'affaire. Pour la simple et unique raison qu'il était un Orc – enfin, un Demi-Orc plus exactement, mais de toute manière ici cela ne faisait presque pas de différence – on lui reprochait d'empêcher les habitants de vivre tranquillement. Que leur avait-il fait, hormis les agresser de la simple vue de sa personne ?
BREMIG – Eh bien que les « habitants du cru » se rassurent, je ne les empêche pas de vivre tranquillement ! Ils n'ont qu'à ne pas faire attention à moi !
Bremig répondit toujours avec ce ton provocateur et insolent. Avec une femme, il allait encore moins se gêner. Le dialogue tirait déjà vers la joute verbale, entre la femme qui voulait se montrer autoritaire et inflexible alors qu'elle n'avait aucun droit sur lui, et Bremig qui voulait démonter son aplomb.
POLEDRA – Malheureusement, vous êtes dans l'une des granges de leur village... Et il me semble qu'ils n'apprécient guère la compagnie des Orcs ou des Demi-Orcs. Si vous avez fini vos affaires ici, pourriez-vous, je vous prie, vous en aller et les laisser en paix ?
Cette femme commençait quand même à l'énerver à lui donner des ordres. Pour qui se prenait-elle ? Pour une Guerrière ? Il n'en était rien, alors qu'elle reste à sa place. Pourquoi n'était-ce pas l'homme, qui, lui, était vraiment un Guerrier, qui parlait à Bremig ? Pourquoi laissait-il une femme extérieure à la Guilde faire les démarches ? A ce que Bremig savait, la Guilde des Guerriers ne faisait pas emploi d'esclaves. Les femmes étaient bonnes à préparer le repas et à entretenir une maison, pas à donner des ordres. De plus, elle voulait qu'il aille ailleurs. Avait-elle réfléchi à cette question : où ? Dans quel village n'avait-on pas peur des Orcs ? Dans quel village Bremig n'aurait-il pas à souffrir tous ces regards de travers ?
BREMIG – Et pour aller où ? Tu connais peut-être un village qui aura moins peur d'un Orc comme moi ? Et pour commencer, qui es-tu, femme, pour me donner des ordres ? Tu n'es pas une Guerrière de la Guilde. N'as-tu pas un foyer à entretenir ?
Voilà que la femme serra les poings, et l'homme dut la retenir par le bras pour qu'elle n'aille pas au contact avec l'Orc. Whow... Non seulement cette femme donnait des ordres au nom de la Guilde des Guerriers, ce qui était déjà l'une des scènes les plus ridicules qu'il avait été donné à Bremig de voir, mais en plus, elle voulait se battre. D'où sortait-elle ? Elle inspira profondément après que le Guerrier lui eut glissé quelques mots à l'oreille, et reprit avec un semblant de calme :
POLEDRA – Telbara. Ils seront sans doute plus compréhensibles que les Tacomans quant à la présence d'un Orc.
Bremig corrigea dans sa tête la bafouille de la femme : “compréhensifs” et non “compréhensibles”. La femme perdait en éloquence, et quoi de plus normal ? Cet aplomb n'était de toute évidence qu'une façade.
Le Royaume de Telbara, quelle riche idée... Dans les faits, la femme avait raison : à Telbara, ils tolèreraient la présence d'un Orc. La femme avait tellement raison, qu'à Telbara, ils toléraient tout et n'importe quoi, ils traitaient les esclaves d'égal à égal avec les Humains. Non, mieux, ils refusaient l'esclavage, et toutes ces races animales que sont les Hommes-lézards, les Tigrains, les Centaures et autres bêtes du genre, étaient considérées comme des citoyens au même titre que les Humains. Là-bas, il était normal qu'un Homme-lézard soit tenancier d'un commerce, qu'un Centaure refuse d'être monté, qu'un Tigrain exprime son opinion sur la politique...
BREMIG – Ah oui, Telbara, ce royaume de foutriquets sans dignité incapables de distinguer un animal d'un citoyen... Ah, tiens, voilà, tu devrais y aller avec moi, peut-être que là-bas les femmes ont le droit de donner des ordres aux mâles ! Que fais-tu là, toi, mmmh ? Tu te laisses utiliser par la Guilde des Guerriers ? Tu crois qu'ils ont du respect pour toi ? Ouvre les yeux, ils n'en auront jamais. Je crois que tu devrais appliquer ton conseil à toi-même et arrêter de me donner des ordres, femme. Reste à ta place, tu n'es pas une Guerrière. Et moi, pour ton information, je suis d'origine estanole. Je suis né, j'ai grandi et j'ai été éduqué dans le Royaume d'Estandre. Je ne suis ici que de passage et je ne vois pas pourquoi je devrais aller m'installer vivre à Telbara. Et toi ? Que fais-tu ?
Contre toute attente, c'est la femme qui prit la parole. Elle annonçait être pour le compte de la Guilde des Guerriers, mais seul l'homme était manifestement un Guerrier ; elle, ne portait le symbole de la Guilde nulle part sur elle, elle n'avait même pas d'armes – quoique Bremig était bien placé pour savoir que les armes ne sont pas toujours visibles matériellement – aussi était-il difficile de lui donner du crédit. Elle parlait avec un certain aplomb pourtant. C'était choquant de voir une femme parler de cette manière.
Elle lui demandait ce qu'il était venu faire à Leyda-Saline. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Bremig n'allait certainement pas lui avouer si vite qu'il venait de tuer un homme dans la nuit et que ça avait été la raison de sa venue ici. Alors quoi ? N'avait-il pas le droit de se rendre où il voulait, de visiter le village qu'il voulait ? Bremig répondit avec un rictus provocateur :
BREMIG – Mon nom, c'est Bremig, et je suis là pour prendre du bon temps. C'est interdit par la Guilde, ça ?
La femme tiqua, l'homme ne dit pas un mot. Bremig fut fier de son petit effet, mais la femme ne se laissa néanmoins pas démonter :
POLEDRA – Non, tant que l'on n'empêche pas les habitants du cru de vivre tranquillement.
Voilà donc le fond de l'affaire. Pour la simple et unique raison qu'il était un Orc – enfin, un Demi-Orc plus exactement, mais de toute manière ici cela ne faisait presque pas de différence – on lui reprochait d'empêcher les habitants de vivre tranquillement. Que leur avait-il fait, hormis les agresser de la simple vue de sa personne ?
BREMIG – Eh bien que les « habitants du cru » se rassurent, je ne les empêche pas de vivre tranquillement ! Ils n'ont qu'à ne pas faire attention à moi !
Bremig répondit toujours avec ce ton provocateur et insolent. Avec une femme, il allait encore moins se gêner. Le dialogue tirait déjà vers la joute verbale, entre la femme qui voulait se montrer autoritaire et inflexible alors qu'elle n'avait aucun droit sur lui, et Bremig qui voulait démonter son aplomb.
POLEDRA – Malheureusement, vous êtes dans l'une des granges de leur village... Et il me semble qu'ils n'apprécient guère la compagnie des Orcs ou des Demi-Orcs. Si vous avez fini vos affaires ici, pourriez-vous, je vous prie, vous en aller et les laisser en paix ?
Cette femme commençait quand même à l'énerver à lui donner des ordres. Pour qui se prenait-elle ? Pour une Guerrière ? Il n'en était rien, alors qu'elle reste à sa place. Pourquoi n'était-ce pas l'homme, qui, lui, était vraiment un Guerrier, qui parlait à Bremig ? Pourquoi laissait-il une femme extérieure à la Guilde faire les démarches ? A ce que Bremig savait, la Guilde des Guerriers ne faisait pas emploi d'esclaves. Les femmes étaient bonnes à préparer le repas et à entretenir une maison, pas à donner des ordres. De plus, elle voulait qu'il aille ailleurs. Avait-elle réfléchi à cette question : où ? Dans quel village n'avait-on pas peur des Orcs ? Dans quel village Bremig n'aurait-il pas à souffrir tous ces regards de travers ?
BREMIG – Et pour aller où ? Tu connais peut-être un village qui aura moins peur d'un Orc comme moi ? Et pour commencer, qui es-tu, femme, pour me donner des ordres ? Tu n'es pas une Guerrière de la Guilde. N'as-tu pas un foyer à entretenir ?
Voilà que la femme serra les poings, et l'homme dut la retenir par le bras pour qu'elle n'aille pas au contact avec l'Orc. Whow... Non seulement cette femme donnait des ordres au nom de la Guilde des Guerriers, ce qui était déjà l'une des scènes les plus ridicules qu'il avait été donné à Bremig de voir, mais en plus, elle voulait se battre. D'où sortait-elle ? Elle inspira profondément après que le Guerrier lui eut glissé quelques mots à l'oreille, et reprit avec un semblant de calme :
POLEDRA – Telbara. Ils seront sans doute plus compréhensibles que les Tacomans quant à la présence d'un Orc.
Bremig corrigea dans sa tête la bafouille de la femme : “compréhensifs” et non “compréhensibles”. La femme perdait en éloquence, et quoi de plus normal ? Cet aplomb n'était de toute évidence qu'une façade.
Le Royaume de Telbara, quelle riche idée... Dans les faits, la femme avait raison : à Telbara, ils tolèreraient la présence d'un Orc. La femme avait tellement raison, qu'à Telbara, ils toléraient tout et n'importe quoi, ils traitaient les esclaves d'égal à égal avec les Humains. Non, mieux, ils refusaient l'esclavage, et toutes ces races animales que sont les Hommes-lézards, les Tigrains, les Centaures et autres bêtes du genre, étaient considérées comme des citoyens au même titre que les Humains. Là-bas, il était normal qu'un Homme-lézard soit tenancier d'un commerce, qu'un Centaure refuse d'être monté, qu'un Tigrain exprime son opinion sur la politique...
BREMIG – Ah oui, Telbara, ce royaume de foutriquets sans dignité incapables de distinguer un animal d'un citoyen... Ah, tiens, voilà, tu devrais y aller avec moi, peut-être que là-bas les femmes ont le droit de donner des ordres aux mâles ! Que fais-tu là, toi, mmmh ? Tu te laisses utiliser par la Guilde des Guerriers ? Tu crois qu'ils ont du respect pour toi ? Ouvre les yeux, ils n'en auront jamais. Je crois que tu devrais appliquer ton conseil à toi-même et arrêter de me donner des ordres, femme. Reste à ta place, tu n'es pas une Guerrière. Et moi, pour ton information, je suis d'origine estanole. Je suis né, j'ai grandi et j'ai été éduqué dans le Royaume d'Estandre. Je ne suis ici que de passage et je ne vois pas pourquoi je devrais aller m'installer vivre à Telbara. Et toi ? Que fais-tu ?
Bremig- Elite
- Race : Demi-Orc
Re: Un nouveau départ
L'Orc répliqua de façon mordante et ironique, se moquant de Telbara, de la Guilde des Guerriers et enfin de Poledra, la rabaissant autant que se peut, avant de lui dire qu'il était estanol et avait été élevé là-bas. Cela étonna la jeune femme puisque les estanols, et elle était bien placée pour le savoir, étaient bien plus extrêmes que les tacomans. Enfin, elle allait pouvoir le surprendre :
"Je connais tout aussi bien les estanols que toi : j'en suis une."
La voix de la jeune femme était blanche.
Elle serrait les dents et avalait la pilule : si elle se jetait sur l'Orc pour le dépecer, elle risquait de rater l'épreuve d'entrée dans la Guilde. De sa main gauche, elle égrenait les grains de son petit chapelet, priant intérieurement les dieux de la calmer. Lectone, de son côté, était allé à l'entrée de la grange, pour empêcher les villageois d'entrer.
"Alors ma question fait d'autant plus sens : que fais-tu là ?"
"Les estanols ont tué les miens. Je pense que c'est une raison suffisante pour quitter ce royaume, non ?"
"Et n'as-tu pas envie de te venger ?"
Poledra sourit, de façon ironique cette fois. La vengeance était inutile à présent : les responsables de l'attaque de sa communauté étaient ou morts, ou bien gâteux et ne comprendrais pas pourquoi une femme de grande taille les forçait à avaler de la poussière incandescente. Elle avait retrouvé son calme, avec quelque difficulté, mais à présent, il y avait moins de risque qu'elle perde son calme et frappe directement l'Orc. Quoiqu'elle émettait des doutes : pour un Orc, surtout élevé en Estandre, il était un peu trop arrogant à son goût. Elle inspira et répondit :
"Parce qu'une femme seule peut difficilement empaler une centaine d'hommes et brûler leurs demeures. Si tu es de passage, pourquoi es-tu ici depuis une bonne semaine ? Tu n'achètes rien aux villageois pour refaire tes provisions et les gênes plus qu'autre chose. Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'empêche de reprendre ta route ?"
"Je connais tout aussi bien les estanols que toi : j'en suis une."
La voix de la jeune femme était blanche.
Elle serrait les dents et avalait la pilule : si elle se jetait sur l'Orc pour le dépecer, elle risquait de rater l'épreuve d'entrée dans la Guilde. De sa main gauche, elle égrenait les grains de son petit chapelet, priant intérieurement les dieux de la calmer. Lectone, de son côté, était allé à l'entrée de la grange, pour empêcher les villageois d'entrer.
"Alors ma question fait d'autant plus sens : que fais-tu là ?"
"Les estanols ont tué les miens. Je pense que c'est une raison suffisante pour quitter ce royaume, non ?"
"Et n'as-tu pas envie de te venger ?"
Poledra sourit, de façon ironique cette fois. La vengeance était inutile à présent : les responsables de l'attaque de sa communauté étaient ou morts, ou bien gâteux et ne comprendrais pas pourquoi une femme de grande taille les forçait à avaler de la poussière incandescente. Elle avait retrouvé son calme, avec quelque difficulté, mais à présent, il y avait moins de risque qu'elle perde son calme et frappe directement l'Orc. Quoiqu'elle émettait des doutes : pour un Orc, surtout élevé en Estandre, il était un peu trop arrogant à son goût. Elle inspira et répondit :
"Parce qu'une femme seule peut difficilement empaler une centaine d'hommes et brûler leurs demeures. Si tu es de passage, pourquoi es-tu ici depuis une bonne semaine ? Tu n'achètes rien aux villageois pour refaire tes provisions et les gênes plus qu'autre chose. Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'empêche de reprendre ta route ?"
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
POLEDRA – Je connais tout aussi bien les Estanols que toi : j'en suis une.
Ah tiens, voilà qui était surprenant ! Cette femme était estanole, elle aussi ? Mais alors, que faisait-elle là ? Bremig lui avait déjà posé la question à l'instant, mais c'était d'autant plus curieux. Elle venait défendre des villageois tacomans alors qu'elle était estanole. Qu'avait-elle à y gagner ? Bremig n'était que bien peu concerné par la guerre entre les deux royaumes, mais cette femme était une Humaine, normalement son action devait aller contre ses principes. Cela dit, si l'on s'étonnait de trouver une femme estanole dans un village tacoman, l'on pouvait tout autant s'étonner de trouver dans ce même village un Orc né à Estandre. L'homme de la Guilde des Guerriers de Tacomnal se posta à l'entrée du hangar pour empêcher les badauds d'observer la scène. Bremig vit du coin de l'œil que la femme triturait un chapelet.
BREMIG – Alors ma question fait d'autant plus sens : que fais-tu là ?
POLEDRA – Les Estanols ont tué les miens. Je pense que c'est une raison suffisante pour quitter ce royaume, non ?
Les Estanols avaient tué le vrai père de Bremig, un vrai Orc, le seul qui aurait pu rapprocher Bremig de son vrai peuple. Bremig se sentait plus Orc qu'Humain, et au fond de lui, il en voulait encore à ces fichus estanols armés d'avoir tué son père quand il avait quinze ans. Il regrettait moins sa mère, mais il n'avait jamais pu venger la mort de son père Orc. Il se consolait en se disant, à raison, que s'il n'avait pas perdu son père et avait été élevé par lui jusqu'au bout, il ne serait jamais devenu métamorphe et n'aurait jamais appris à lire. Bremig avait reçu une éducation de la part d'un Humain, mais cette éducation lui avait donné des clés pour se sentir puissant en société.
BREMIG – Et n'as-tu pas envie de te venger ?
Contre toute attente, il fit sourire la femme. Ce n'était pas un sourire franc ni amical, mais c'était un sourire quand même. Moqueur ? Non, Bremig n'en eut pas l'impression. Il comprit la signification de ce sourire à la réponse de la femme :
POLEDRA – Parce qu'une femme seule peut difficilement empaler une centaine d'hommes et brûler leurs demeures.
Elle avait donc bien l'envie de se venger, si elle le pouvait, mais justement, elle ne le pouvait pas. Elle avait raison. Autant que Bremig ne pouvait pas venger la mort de son père.
POLEDRA – Si tu es de passage, pourquoi es-tu ici depuis une bonne semaine ? Tu n'achètes rien aux villageois pour refaire tes provisions et les gênes plus qu'autre chose. Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'empêche de reprendre ta route ?
Sur ce point, la femme allait pouvoir être rassurée.
BREMIG – Depuis cette nuit, plus rien. J'ai fait ce que j'avais à faire ici. Tiens, puisque ça t'intéresse tant.
Bremig sortit de ses affaires un parchemin enroulé et scellé. Si l'homme de la Guilde n'avait pas été occupé à faire barrage à la porte du hangar, Bremig l'aurait donné à lui, car il n'avait pas à répondre à l'interrogatoire d'une femme. Ce parchemin était écrit de la main même du baron ayant embauché Bremig pour tuer le déserteur. Bremig ne le savait pas, mais le sceau était celui de la famille du Seigneur Alimont, Baron d'Astune depuis une cinquantaine d'années jusqu'à son décès il y a trente-et-un ans. Or, le baron qui avait signé cette lettre possédait des terres dans un tout autre domaine, loin d'Astune à l'échelle du royaume, et le baron actuellement inféodé par le Duc d'Astune possédait un tout autre blason aujourd'hui.
Ah tiens, voilà qui était surprenant ! Cette femme était estanole, elle aussi ? Mais alors, que faisait-elle là ? Bremig lui avait déjà posé la question à l'instant, mais c'était d'autant plus curieux. Elle venait défendre des villageois tacomans alors qu'elle était estanole. Qu'avait-elle à y gagner ? Bremig n'était que bien peu concerné par la guerre entre les deux royaumes, mais cette femme était une Humaine, normalement son action devait aller contre ses principes. Cela dit, si l'on s'étonnait de trouver une femme estanole dans un village tacoman, l'on pouvait tout autant s'étonner de trouver dans ce même village un Orc né à Estandre. L'homme de la Guilde des Guerriers de Tacomnal se posta à l'entrée du hangar pour empêcher les badauds d'observer la scène. Bremig vit du coin de l'œil que la femme triturait un chapelet.
BREMIG – Alors ma question fait d'autant plus sens : que fais-tu là ?
POLEDRA – Les Estanols ont tué les miens. Je pense que c'est une raison suffisante pour quitter ce royaume, non ?
Les Estanols avaient tué le vrai père de Bremig, un vrai Orc, le seul qui aurait pu rapprocher Bremig de son vrai peuple. Bremig se sentait plus Orc qu'Humain, et au fond de lui, il en voulait encore à ces fichus estanols armés d'avoir tué son père quand il avait quinze ans. Il regrettait moins sa mère, mais il n'avait jamais pu venger la mort de son père Orc. Il se consolait en se disant, à raison, que s'il n'avait pas perdu son père et avait été élevé par lui jusqu'au bout, il ne serait jamais devenu métamorphe et n'aurait jamais appris à lire. Bremig avait reçu une éducation de la part d'un Humain, mais cette éducation lui avait donné des clés pour se sentir puissant en société.
BREMIG – Et n'as-tu pas envie de te venger ?
Contre toute attente, il fit sourire la femme. Ce n'était pas un sourire franc ni amical, mais c'était un sourire quand même. Moqueur ? Non, Bremig n'en eut pas l'impression. Il comprit la signification de ce sourire à la réponse de la femme :
POLEDRA – Parce qu'une femme seule peut difficilement empaler une centaine d'hommes et brûler leurs demeures.
Elle avait donc bien l'envie de se venger, si elle le pouvait, mais justement, elle ne le pouvait pas. Elle avait raison. Autant que Bremig ne pouvait pas venger la mort de son père.
POLEDRA – Si tu es de passage, pourquoi es-tu ici depuis une bonne semaine ? Tu n'achètes rien aux villageois pour refaire tes provisions et les gênes plus qu'autre chose. Pourquoi ? Qu'est-ce qui t'empêche de reprendre ta route ?
Sur ce point, la femme allait pouvoir être rassurée.
BREMIG – Depuis cette nuit, plus rien. J'ai fait ce que j'avais à faire ici. Tiens, puisque ça t'intéresse tant.
Bremig sortit de ses affaires un parchemin enroulé et scellé. Si l'homme de la Guilde n'avait pas été occupé à faire barrage à la porte du hangar, Bremig l'aurait donné à lui, car il n'avait pas à répondre à l'interrogatoire d'une femme. Ce parchemin était écrit de la main même du baron ayant embauché Bremig pour tuer le déserteur. Bremig ne le savait pas, mais le sceau était celui de la famille du Seigneur Alimont, Baron d'Astune depuis une cinquantaine d'années jusqu'à son décès il y a trente-et-un ans. Or, le baron qui avait signé cette lettre possédait des terres dans un tout autre domaine, loin d'Astune à l'échelle du royaume, et le baron actuellement inféodé par le Duc d'Astune possédait un tout autre blason aujourd'hui.
Bremig- Elite
- Race : Demi-Orc
Re: Un nouveau départ
Bremig répondit à la jeune femme qu'il en avait fini en ce lieu depuis la nuit dernière et lui tendit ce qui semblait être un ordre de mission.
Elle l'ouvrit et le parcourut : Bremig avait été chargé de... S'occuper d'un déserteur estanol, par un baron nommé Aeldrige. Elle leva un sourcil, étonnée qu'un Orc ai été chargé de cette mission, et par un estanol qui plus est. Elle reprit la lecture de la missive, par curiosité, se demandant qui avait envoyé un Orc s'occuper de ce genre d'affaire, se demandant si le blason pouvait lui en apprendre plus sur l'identité de ce "Aeldrige". La jeune femme eut un hoquet de surprise : s'agissait du blason d'Alimont, l'homme qui avait ordonné la fin de sa communauté. Ce symbole était gravé au feu et au sang dans sa mémoire. Elle serra le poing, tremblante, et déchira le papier.
L'Orc s'exclama :
"Qu'est-ce qu'il te prend ?!"
Elle fut crochetée à la gorge et repoussée contre le mur.
"Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, femme ? Tu me donnes des ordres et maintenant tu déchires ma lettre ? Tu veux souffrir peut-être ?"
"Cet homme est une pourriture, lui et toute sa famille, peau-verte !"
"Je me fous de ce que tu penses de lui ! Tu pouvais le penser sans déchirer cette lettre !"
Bremig pesait sur la gorge de Poledra, qui griffa le bras de son agresseur pour tenter de s'échapper. Une lame se posa sur la gorge de l'Orc, tenue par Lectone. Ce dernier était venu au secours de la jeune recrue, attiré par les éclats de voix et les bruits de lutte. D'une voix égale, il s'adressa à Bremig.
"Tu la lâches, peau-verte, ou je t'envoie aux Enfers sans aucun regret."
Bremig sembla peser le pour et le contre pendant quelques secondes, les yeux dans ceux de Poledra, avant de la relâcher et de reculer, écartant en même temps la lame de Lectone. Ce dernier ne la rengaina pas et se tint auprès de la jeune femme, qui inspirait de grandes goulées d'air. L'Humain tenait son épée de façon menaçante, montrant qu'il n'hésiterait pas à tuer Bremig au moindre mouvement hostile de la part de ce dernier.
"Tu cherches à mourir, femme ?"
"Et toi, Orc ? Tu ne seras sûrement pas regretté. Qui plus est, cet homme est un individu de la pire espèce."
"Ah oui ? Qu'est-ce que tu peux bien savoir de lui ?"
"Il a fait tuer les miens. J'en ai réchappé de justesse."
"Et en perdant la possibilité d'enfanter à jamais", ajouta-t'elle en son for intérieur. Machinalement, à cette pensée, une de ses mains se posa sur son bas-ventre, sur sa cicatrice.
"Et en quoi ça me concerne ? Il aurait dû mieux finir le travail et te tuer aussi ! Heureusement qu'il est là pour te protéger..."
Elle serra les dents, alors que Lectona posait une main qu'il espérait aussi réconfortante et apaisante que possible sur son épaule.
"Pars, va rejoindre ton sinistre maître comme le chien jappant que tu es, tu aura mérité ton os."
Poledra sortit de la grange et se dirigea vers le bourgmestre, lui assurant que l'Orc partirait avant la tombée de la nuit. Montant à cheval, elle s'éloigna du village, suivit par Lectone. La nuit finit par tomber et ils s'arrêtèrent pour faire un feu de camp. Ce fut là que sa façade se craquela et qu'elle fondit en larme avant d'être réconfortée par Lectone.
Elle l'ouvrit et le parcourut : Bremig avait été chargé de... S'occuper d'un déserteur estanol, par un baron nommé Aeldrige. Elle leva un sourcil, étonnée qu'un Orc ai été chargé de cette mission, et par un estanol qui plus est. Elle reprit la lecture de la missive, par curiosité, se demandant qui avait envoyé un Orc s'occuper de ce genre d'affaire, se demandant si le blason pouvait lui en apprendre plus sur l'identité de ce "Aeldrige". La jeune femme eut un hoquet de surprise : s'agissait du blason d'Alimont, l'homme qui avait ordonné la fin de sa communauté. Ce symbole était gravé au feu et au sang dans sa mémoire. Elle serra le poing, tremblante, et déchira le papier.
L'Orc s'exclama :
"Qu'est-ce qu'il te prend ?!"
Elle fut crochetée à la gorge et repoussée contre le mur.
"Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, femme ? Tu me donnes des ordres et maintenant tu déchires ma lettre ? Tu veux souffrir peut-être ?"
"Cet homme est une pourriture, lui et toute sa famille, peau-verte !"
"Je me fous de ce que tu penses de lui ! Tu pouvais le penser sans déchirer cette lettre !"
Bremig pesait sur la gorge de Poledra, qui griffa le bras de son agresseur pour tenter de s'échapper. Une lame se posa sur la gorge de l'Orc, tenue par Lectone. Ce dernier était venu au secours de la jeune recrue, attiré par les éclats de voix et les bruits de lutte. D'une voix égale, il s'adressa à Bremig.
"Tu la lâches, peau-verte, ou je t'envoie aux Enfers sans aucun regret."
Bremig sembla peser le pour et le contre pendant quelques secondes, les yeux dans ceux de Poledra, avant de la relâcher et de reculer, écartant en même temps la lame de Lectone. Ce dernier ne la rengaina pas et se tint auprès de la jeune femme, qui inspirait de grandes goulées d'air. L'Humain tenait son épée de façon menaçante, montrant qu'il n'hésiterait pas à tuer Bremig au moindre mouvement hostile de la part de ce dernier.
"Tu cherches à mourir, femme ?"
"Et toi, Orc ? Tu ne seras sûrement pas regretté. Qui plus est, cet homme est un individu de la pire espèce."
"Ah oui ? Qu'est-ce que tu peux bien savoir de lui ?"
"Il a fait tuer les miens. J'en ai réchappé de justesse."
"Et en perdant la possibilité d'enfanter à jamais", ajouta-t'elle en son for intérieur. Machinalement, à cette pensée, une de ses mains se posa sur son bas-ventre, sur sa cicatrice.
"Et en quoi ça me concerne ? Il aurait dû mieux finir le travail et te tuer aussi ! Heureusement qu'il est là pour te protéger..."
Elle serra les dents, alors que Lectona posait une main qu'il espérait aussi réconfortante et apaisante que possible sur son épaule.
"Pars, va rejoindre ton sinistre maître comme le chien jappant que tu es, tu aura mérité ton os."
Poledra sortit de la grange et se dirigea vers le bourgmestre, lui assurant que l'Orc partirait avant la tombée de la nuit. Montant à cheval, elle s'éloigna du village, suivit par Lectone. La nuit finit par tomber et ils s'arrêtèrent pour faire un feu de camp. Ce fut là que sa façade se craquela et qu'elle fondit en larme avant d'être réconfortée par Lectone.
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
Poledra
Lectone, après avoir réconforté Poledra, l'escorte de retour à Tacomnal, à cheval comme à l'aller. Le trajet leur prend six jours. A la capitale, ils laissent les deux montures aux écuries de la Guilde dont ils regagnent ensuite le bâtiment principal. Lectone dit à Poledra de patienter dans le vestibule encore une fois. L'homme s'en va retrouver son Lieutenant. C'est le même qui revient, dix minutes plus tard, avec toujours sa hache de guerre lourde dans le dos et son plastron de cuir matelassé couleur bordeaux. Il regarde Poledra dans les yeux avec un sourire mi-amusé mi-affable.
« Je ne me suis pas présenté la première fois. Je suis Hemmon, Lieutenant de cette Guilde des Guerriers, ici, dans notre belle ville de Tacomnal. J'ai remporté maints combats, achevé d'innombrables missions avec succès pour arriver au poste que j'occupe maintenant. Tout le monde ne peut pas en dire autant ici, mais par contre, tout le monde est bien animé par la même chose : l'envie de devenir plus forts et de se rendre utile partout où l'on peut faire appel à nous, et même là où nous ne sommes pas attendus ! L'esprit d'initiative est l'une des clés qui m'ont permis de devenir Lieutenant et nous en attendons de la part de nos membres ! Et toi, quel est ton nom ? »
Une fois que Poledra a donné son nom, Bremig lui fait un geste du bras pour l'inviter à avancer dans le bâtiment. Pendant qu'il marche avec elle, il continue de parler :
« Lectone m'a fait le rapport de votre mission. Apparemment, tu as su garder ton sang-froid face à cette sale peau-verte baveuse, et ça c'est une qualité que nous savons apprécier. Apparemment, votre mission ne s'est pas trop mal passée. Bien sûr, ce n'était pas parfait mais tu as réussi l'essentiel. Attention, ne t'emballe pas ma chérie, je n'ai pas encore dit que tu étais admise dans la Guilde. Tu n'as pas encore eu à te battre pendant ta mission, et Lectone n'a donc pas pu te jauger. Tu vas donc l'affronter ici. »
Avec un timing précis, comme si c'était calculé, Hemmon termine sa phrase au moment où ils arrivent tous trois devant une salle dont il ouvre la porte. Il s'agit d'une salle d'entraînement, de surface carrée de dix mètres de côté, éclairée par huit torches accrochées aux murs. Disposées sur des râteliers, différentes armes en bois, ou en métal émoussé, sont à la disposition des Guerriers voulant s'entraîner. Il y a de tout : épées longues et courtes, lances, haches, hallebardes, masses, marteaux, boucliers...
« Vous vous battez ici et maintenant avec les armes de votre choix parmi celles à votre disposition. Je déclare le combat fini quand j'en ai vu assez. C'est ton heure de montrer ce que t'as dans le ventre, ma chérie ! »
NB : Lectone est un PNJ de grade Expert. Tu es libre de le faire se battre avec le type d'arme que tu veux.
Event- Membre du staff
Re: Un nouveau départ
Le retour n'avait guère été éprouvant, contrairement à ce qu'avait craint Poledra. Lectone l'avait aidé à se remettre de la rencontre d'avec l'Orc, la réconfortant de son mieux. Durant le trajet du retour, il lui avait parlé de quelques coutumes tacomanes inconnues de Poledra. A la demande de cette dernière, il lui avait aussi parlé des golemanciens, lui expliquant quelles tâches étaient dévolues aux créatures d'argiles créées par ces mages. La formation pour devenir golemancienne semblait coûteuse et était apparemment éprouvante, longue, nécessitant de nombreuses connaissances en matière de magie. Poledra sourit in petto en se rendant compte qu'elle avait, en partie les connaissances nécessaires pour créer un golem. Elle se promit de faire un jour l'expérience, pour voir si elle en était tout aussi capable.
De retour à la Guilde, elle avait découvert que l'Humain lui ayant confié sa mission était un des Lieutenants de la Guilde. Cela ne l'étonna guère : elle doutait qu'on laisserait un membre lambda de la Guilde confier une mission à une recrue, sauf pour faire une mauvaise blague à cette dernière. L'Humain, nommé Hemmon, la félicita pour ses actes à Leyda-Saline, avant de lui annoncer sa prochaine épreuve : affronter Lectone. Elle fut menée dans la salle d'entraînement. De nombreuses armes étaient à sa disposition. Pour autant, elle ne se sentait pas à l'aise une arme dans la main et préférait se battre à main nue. Certes, face à un Lectone armé d'une épée longue en bois, elle risquait de ne pas faire long feu.
Se mettant en garde, à la façon d'un lutteur durant les fêtes de villages, elle salua son adversaire d'un mouvement de tête. Ce dernier salua à son tour et se mit en garde. Hemmon, adossé au mur, les observait calmement. Poledra s'avança et balança un coup de pied en direction de son adversaire, qui l'encaissa et riposta tout aussi sec en lui fauchant sa jambe d'appui avec son arme. La jeune femme roula au sol et se redressa vivement, avant de frapper le torse de Lectone avec la paume de sa main. Son adversaire recula de plusieurs pas avant de heurter un râtelier et de tomber au sol en poussant un cri de surprise.
Poledra eut un sourire, qui s'effaça vite en voyant un bâton voltiger dans sa direction. Elle se baissa vivement et regarda le projectile rebondir au sol, avant de se retourner pour voir un Lectone en position, son "arme" en main. La femme aux cheveux blancs ne put, cette fois, esquiver l'attaque et son bras fut parcouru de douleur. Elle n'eut le temps de se plaindre, occupée qu'elle était à tenter de riposter. Mais, pour un de ses coups qui touchait, son adversaire la frappait deux fois. Enfin, alors qu'elle était essoufflée et en sueur, le corps endolorie, il s'arrêta et remit en place son nez, qui avait été endommagé par un coup de pied chanceux.
"Apprends à économiser tes forces. Qui plus est, tes mouvements sont trop amples et tu laisses trop d'occasions. Mais c'est bien joué. Maître Hemmon, votre verdict ?"
De retour à la Guilde, elle avait découvert que l'Humain lui ayant confié sa mission était un des Lieutenants de la Guilde. Cela ne l'étonna guère : elle doutait qu'on laisserait un membre lambda de la Guilde confier une mission à une recrue, sauf pour faire une mauvaise blague à cette dernière. L'Humain, nommé Hemmon, la félicita pour ses actes à Leyda-Saline, avant de lui annoncer sa prochaine épreuve : affronter Lectone. Elle fut menée dans la salle d'entraînement. De nombreuses armes étaient à sa disposition. Pour autant, elle ne se sentait pas à l'aise une arme dans la main et préférait se battre à main nue. Certes, face à un Lectone armé d'une épée longue en bois, elle risquait de ne pas faire long feu.
Se mettant en garde, à la façon d'un lutteur durant les fêtes de villages, elle salua son adversaire d'un mouvement de tête. Ce dernier salua à son tour et se mit en garde. Hemmon, adossé au mur, les observait calmement. Poledra s'avança et balança un coup de pied en direction de son adversaire, qui l'encaissa et riposta tout aussi sec en lui fauchant sa jambe d'appui avec son arme. La jeune femme roula au sol et se redressa vivement, avant de frapper le torse de Lectone avec la paume de sa main. Son adversaire recula de plusieurs pas avant de heurter un râtelier et de tomber au sol en poussant un cri de surprise.
Poledra eut un sourire, qui s'effaça vite en voyant un bâton voltiger dans sa direction. Elle se baissa vivement et regarda le projectile rebondir au sol, avant de se retourner pour voir un Lectone en position, son "arme" en main. La femme aux cheveux blancs ne put, cette fois, esquiver l'attaque et son bras fut parcouru de douleur. Elle n'eut le temps de se plaindre, occupée qu'elle était à tenter de riposter. Mais, pour un de ses coups qui touchait, son adversaire la frappait deux fois. Enfin, alors qu'elle était essoufflée et en sueur, le corps endolorie, il s'arrêta et remit en place son nez, qui avait été endommagé par un coup de pied chanceux.
"Apprends à économiser tes forces. Qui plus est, tes mouvements sont trop amples et tu laisses trop d'occasions. Mais c'est bien joué. Maître Hemmon, votre verdict ?"
Poledra- Elite
- Race : Argilite
Re: Un nouveau départ
Poledra
« C'est bon, arrêtez-vous là. »
Hemmon dit à Lectone de ranger son arme et prend congé de lui. Lectone salue une dernière fois Poledra avant de s'en aller.
« Bien... Tu te bats mal mais t'as la hargne d'une Guerrière. Tu as énormément de progrès à faire, mais tu as un potentiel, alors je valide ton entrée à la Guilde. Bienvenue parmi nous. Viens, suis-moi, tu dois être présentée à notre chef. »
Hemmon amène Poledra au bureau du chef de la Guilde, ou du moins est-ce ce qu'il a dit, mais pour l'instant, ce qu'il fait à Poledra ressemble plus à une visite guidée du bâtiment de la Guilde. Il lui montre où se trouvent les salles d'entraînement dont celle dans laquelle elle vient d'affronter Lectone, il lui montre aussi la salle commune ressemblant fort à une grande taverne, les dortoirs, la cour d'entraînement commune où Poledra peut voir des archers s'entraîner à tirer sur des cibles, des cavaliers s'entraîner au combat à cheval ou simplement aux bases de l'équitation, ou des Guerriers se faire la main sur des mannequins de bois et de paille.
« Tout le monde se respecte, ici. Alors bien sûr, on ne peut pas plaire à tout le monde, et c'est normal de s'entendre mal avec un autre Guerrier, et nous n'interdisons pas les rivalités et les provocations. Mais personne ne doit oublier le Code d'Honneur de la Guilde quand il s'adresse à un autre Guerrier. Ca, on tolère pas. Il te faut par exemple savoir que l'un de nos Guerriers est un Homme-lézard : en ville, ce sont des esclaves, mais lui, à partir du moment où il a intégré la Guilde, tu dois le traiter comme n'importe quel autre Guerrier. Le Code d'Honneur de la Guilde dicte aussi la conduite que tu dois adopter en général. Tu dois faire honneur à la Guilde. Tu ne doit pas afficher du mépris à un paysan sous prétexte que t'es un Guerrier... enfin, une Guerrière. Mais hé, ça ne t'empêche pas d'en penser pas moins ! »
Il donne une petite bourrade à Poledra avec un ricanement.
« Les gens nous respectent et ils doivent avoir une bonne raison de le faire. Ils ne sont pas obligés de te traiter comme un seigneur mais la plupart le feront, et tu dois leur donner une bonne raison de le faire en te comportant avec honneur et dignité. Nous n'avons aucun esclave dans la Guilde. Ce sont les Guerriers eux-mêmes qui sont de corvée pour le ménage, la tenue de la salle commune, et ce genre de choses. Soit on te met de corvée parce qu'on en a besoin, ou alors tu peux te proposer toi-même si ça te chante, alors on te filera une petite rétribution en fin de journée ; soit la corvée sert de sanction, et tous les Guerriers sont passés par là, ou presque. Si tu veux pas être la risée de tout le monde, tiens-toi à carreaux. Enfin, je te rappelle que la Guilde des Guerriers est un ordre indépendant établi dans les trois Royaumes. On ne prend pas parti dans les histoire politiques et diplomatiques, dans la guerre ou dans quoi que ce soit de ce genre. C'est aussi pour cette raison que nous n'utilisons aucun esclave. Si jamais tu te retrouves face à membre de la Guilde des Guerriers d'Estandre, tu dois le traiter comme s'il était d'ici. Et même si tu te retrouves à parler à un Minotaure de la Guilde des Guerriers de Telbara, tu peux te dire dans ta tête qu'il devrait être tenu en bride par les naseaux et baisser les yeux devant toi, mais ça doit rester dans ta tête et tu dois le traiter comme un Guerrier avant tout. La Guilde des Guerriers est commune partout, peu importe le Royaume. Tu le savais sans doute déjà mais c'est un point très important alors j'insiste dessus. »
Poledra est ensuite présentée enfin au Chef de la Guilde des Guerriers de Tacomnal, Gradalain. Ce dernier explique à Poledra qu'elle doit toujours, si sa mission ne le contre-indique pas, porter sur elle de façon visible l'insigne de la Guilde des Guerriers de Tacomnal. Pour cela, il l'invite à rendre visite à leur artisan forgeron qui pourra lui confectionner un plastron de cuir, ou simplement des brassards, avec l'insigne ; si Poledra préfère, elle peut aussi demander un collier, un diadème, quoi que ce soit de suffisamment visible pour montrer au premier coup d'œil son appartenance à la Guilde des Guerriers. Gradalain demande à Hemmon d'accompagner Poledra jusqu'à leur artisan.
« Quoi que tu aies pu être avant, fille de paysan, de commerçant, de saltimbanque ou de noble, peu importe : tu es un chevalier, maintenant. Félicitations. »
Event- Membre du staff
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