Un nouveau chemin douloureux
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Re: Un nouveau chemin douloureux
Nienor soupira, et me déposa un baiser sur la joue, qui éveilla en moi un élan de tendresse à son égard. La jeune femme était vraiment adorable ! Je ne sympathisais d'ordinaire qu'avec des animaux, et les humains qui passaient du temps avec moi avaient été rares... et jamais aussi gentils que Nienor. Je me rendis compte que je me sentais aussi bien avec elle qu'avec les loups... ce qui n'était pas peu dire, car ceux-ci étaient les animaux avec qui j'avais la plus grande proximité. Ils venaient certes derrière les plantes, mais la relation que je pouvais avoir avec eux était fort différente, et les animaux avaient des choses à donner que n'avaient pas les végétaux...
Nienor reprit la parole :
"Merci. J'avoue que j'ai... J'ai à réfléchir."
Je ne compris pas tout à fait sa remarque. Je me demandai en quoi elle avait à réfléchir. Mais il m'était parfois tellement difficile de comprendre les humains que je ne relevai pas. J'étais encore loin de comprendre tous leurs us et coutumes. Peut-être Nienor hésitait-elle à demeurer avec le prénommé Oscar.
Mon amie sortit de la chambre, et revint avec des hommes qui portaient trois seaux d'eau et une bassine de bois. Elle nous désigna ceux-ci tandis que les hommes nous laissaient, et nous expliqua :
"Voilà de quoi nous laver. Le sang du combat d'hier, la crasse de la route et l'épuisement dû au voyage disparaîtront avec cela. Nous avons un seau d'eau chacun, usez-en à votre convenance."
Oscar remercia Nienor, et termina ce qu'il faisait, avant de nous annoncer qu'il prendrait son bain en dernier et de quitter la chambre, nous laissant toutes deux. Mon amie s'approcha de la bassine, s'emparant d'un seaux, et j'examinai la pièce pendant qu'elle se lavait, tâtant notamment le lit. Je souris d'amusement devant sa texture. C'était vraiment... étrange. Les humains inventaient de drôles de choses !
Nienor sortit du bain, remit son vêtement, et vida l'eau du bain avant de me laisser la place, tout en me demandant :
"Je... Je pense que nous irons dans la salle commune, quand Oscar prendra son bain. Qu'en dis-tu ?"
Je me glissai dans la bassine, me versai l'eau dessus, et commençai à me frotter, tout en m'appliquant à lui répondre :
Maïlinya : J'en serais ravie ! J'aime beaucoup rencontrer des personnes... du moins, quand elles n'essaient pas de nous attaquer.
Je me demandais quel genre de convives il y aurait ici. Je n'étais jamais venue par ici, du moins je ne m'en souvenais pas... Je ne connaissais donc pas les êtres de cette région.
Je terminai de me nettoyer, et remis ma petite robe. Elle était en piteux état, ne me couvrant pas beaucoup, mais c'était mon seul habit, et je la portais davantage par coquetterie et pour correspondre aux mœurs humaines que par réel nécessité. Je me retournai vers Nienor, prête à la suivre dans la salle commune.
Nienor reprit la parole :
"Merci. J'avoue que j'ai... J'ai à réfléchir."
Je ne compris pas tout à fait sa remarque. Je me demandai en quoi elle avait à réfléchir. Mais il m'était parfois tellement difficile de comprendre les humains que je ne relevai pas. J'étais encore loin de comprendre tous leurs us et coutumes. Peut-être Nienor hésitait-elle à demeurer avec le prénommé Oscar.
Mon amie sortit de la chambre, et revint avec des hommes qui portaient trois seaux d'eau et une bassine de bois. Elle nous désigna ceux-ci tandis que les hommes nous laissaient, et nous expliqua :
"Voilà de quoi nous laver. Le sang du combat d'hier, la crasse de la route et l'épuisement dû au voyage disparaîtront avec cela. Nous avons un seau d'eau chacun, usez-en à votre convenance."
Oscar remercia Nienor, et termina ce qu'il faisait, avant de nous annoncer qu'il prendrait son bain en dernier et de quitter la chambre, nous laissant toutes deux. Mon amie s'approcha de la bassine, s'emparant d'un seaux, et j'examinai la pièce pendant qu'elle se lavait, tâtant notamment le lit. Je souris d'amusement devant sa texture. C'était vraiment... étrange. Les humains inventaient de drôles de choses !
Nienor sortit du bain, remit son vêtement, et vida l'eau du bain avant de me laisser la place, tout en me demandant :
"Je... Je pense que nous irons dans la salle commune, quand Oscar prendra son bain. Qu'en dis-tu ?"
Je me glissai dans la bassine, me versai l'eau dessus, et commençai à me frotter, tout en m'appliquant à lui répondre :
Maïlinya : J'en serais ravie ! J'aime beaucoup rencontrer des personnes... du moins, quand elles n'essaient pas de nous attaquer.
Je me demandais quel genre de convives il y aurait ici. Je n'étais jamais venue par ici, du moins je ne m'en souvenais pas... Je ne connaissais donc pas les êtres de cette région.
Je terminai de me nettoyer, et remis ma petite robe. Elle était en piteux état, ne me couvrant pas beaucoup, mais c'était mon seul habit, et je la portais davantage par coquetterie et pour correspondre aux mœurs humaines que par réel nécessité. Je me retournai vers Nienor, prête à la suivre dans la salle commune.
Maïlinya- Elite
Re: Un nouveau chemin douloureux
Oscar patientait dans la salle commune, un pichet d'eau devant lui. Il était assit à une table, près du feu, seul. Son rang social, bien plus élevé que celui de la plupart des clients de l'auberge, lui avait assuré une certaine solitude mâtinée de respect. Il contemplait les flammes qui dansaient sur les bûches empilées dans la cheminée en craquant, plongé dans ses pensées. L'aubergiste lui avait servi à boire et, devant son mutisme, l'avait laissé. Ce dernier était au comptoir, essuyant les chopes, lançant des ordres aux serviteurs qui s'affairaient dans la salle. De la cuisine, une odeur de nourriture venait chatouiller les narines des personnes présentes dans la salle commune.
Les deux femmes vinrent le rejoindre et s'assirent à sa table. Il les salua d'un hochement de tête, avant de se lever pour se rendre à son tour dans la chambre. L'Humain, durant son trajet, avait ostensiblement posé sa main sur la poignée de sa dague, afin de lancer un message à l'assemblée : si quoi que ce soit arrivait aux deux femmes, ce ne seraient pas les gardes postés à l'entrée qui l'empêcheront de prendre des mesures... Expéditives.
L'aubergiste revint à la table, cette fois pour servir les deux femmes. Il apporta rapidement leurs commandes et, alors que Nienor serrait entre ses mains un gobelet d'hydromel, l'Humain ne put s'empêcher de prendre la parole :
"Votre mari, quand même, est bien étrange, ma bonne dame. D'ordinaire, les chevaliers de passage se mêlent aux convives, mais lui... Rien, il reste dans son coin et il attend. Bien bizarre, si vous voulez mon avis."
Nienor fut surprise, au premier abord. L'aubergiste l'avait prit pour l'épouse d'Oscar ? Bien étrange. Surtout qu'elle n'avait pas l'apparence d'une femme de chevalier : sa robe de paysanne était des plus simples et des plus fatiguées et n'était absolument pas celle qu'une épouse de chevalier portait d'ordinaire, même pour le voyage. Pourtant, elle prit le parti de confirmer l'aubergiste dans ses illusions, tout en jouant l'épouse modeste.
"Sans doute. Mais je sais où est ma place, et ne vais guère troubler sa concentration. C'est un bon guerrier, et je vous prierais d'en faire de même."
Son interlocuteur fit une grimace, avant de s'en retourner vers son comptoir. Nienor haussa les épaules à l'intention de Maïlinya, avant de boire une gorgée d'hydromel... En grimaçant tout autant : l'aubergiste avait sans nul doute l'habitude de corser ses boissons, et cela les rendait pratiquement imbuvable, à son sens. La portion de miel, dans son gobelet, était des plus minimes, au profit d'un alcool fort.
"Enfin... Au moins, nous pourrons passer une bonne nuit, dans des draps chauds. Qu'en penses-tu ?"
Les deux femmes vinrent le rejoindre et s'assirent à sa table. Il les salua d'un hochement de tête, avant de se lever pour se rendre à son tour dans la chambre. L'Humain, durant son trajet, avait ostensiblement posé sa main sur la poignée de sa dague, afin de lancer un message à l'assemblée : si quoi que ce soit arrivait aux deux femmes, ce ne seraient pas les gardes postés à l'entrée qui l'empêcheront de prendre des mesures... Expéditives.
L'aubergiste revint à la table, cette fois pour servir les deux femmes. Il apporta rapidement leurs commandes et, alors que Nienor serrait entre ses mains un gobelet d'hydromel, l'Humain ne put s'empêcher de prendre la parole :
"Votre mari, quand même, est bien étrange, ma bonne dame. D'ordinaire, les chevaliers de passage se mêlent aux convives, mais lui... Rien, il reste dans son coin et il attend. Bien bizarre, si vous voulez mon avis."
Nienor fut surprise, au premier abord. L'aubergiste l'avait prit pour l'épouse d'Oscar ? Bien étrange. Surtout qu'elle n'avait pas l'apparence d'une femme de chevalier : sa robe de paysanne était des plus simples et des plus fatiguées et n'était absolument pas celle qu'une épouse de chevalier portait d'ordinaire, même pour le voyage. Pourtant, elle prit le parti de confirmer l'aubergiste dans ses illusions, tout en jouant l'épouse modeste.
"Sans doute. Mais je sais où est ma place, et ne vais guère troubler sa concentration. C'est un bon guerrier, et je vous prierais d'en faire de même."
Son interlocuteur fit une grimace, avant de s'en retourner vers son comptoir. Nienor haussa les épaules à l'intention de Maïlinya, avant de boire une gorgée d'hydromel... En grimaçant tout autant : l'aubergiste avait sans nul doute l'habitude de corser ses boissons, et cela les rendait pratiquement imbuvable, à son sens. La portion de miel, dans son gobelet, était des plus minimes, au profit d'un alcool fort.
"Enfin... Au moins, nous pourrons passer une bonne nuit, dans des draps chauds. Qu'en penses-tu ?"
Nienor- Elite
Re: Un nouveau chemin douloureux
Nienor et moi prîmes la direction de la salle commune. Oscar était assis seul à une table, et nous infléchîmes notre marche pour le rejoindre. Il nous salua d'un signe de tête, avant de se lever et de disparaître, nous laissant toutes deux.
L'homme de l'auberge vint jusqu'à notre table, afin de prendre notre commande. Nienor lui demanda de l'hydromel, tandis que je déclinai. Du fait de ma nature, je n'avais besoin de rien. L'hydromel fut vite apporté et, tout en le donnant à Nienor, l'homme fit remarquer :
"Votre mari, quand même, est bien étrange, ma bonne dame. D'ordinaire, les chevaliers de passage se mêlent aux convives, mais lui... Rien, il reste dans son coin et il attend. Bien bizarre, si vous voulez mon avis."
Je me demandai une seconde de quoi il pouvait bien parler, avant de comprendre qu'il prenait Oscar pour le mari de Nienor. Celle-ci cacha bien sa surprise, répliquant :
"Sans doute. Mais je sais où est ma place, et ne vais guère troubler sa concentration. C'est un bon guerrier, et je vous prierais d'en faire de même."
L'aubergiste grimaça, avant de nous laisser. Il avait dû espérer en apprendre davantage sur Oscar, ou simplement discuter avec Nienor, mais celle-ci n'avait pas du tout joué son jeu, lui signifiant plutôt qu'elle estimait le chevalier et ne tolérerait aucune critique à son encontre. La louve me jeta un regard en haussant les épaules, et tourna son attention vers sa boisson. Après en avoir bu une gorgée, elle grimaça. Celle-ci ne devait pas être à son gout. Elle se tourna de nouveau vers moi, prenant la parole :
"Enfin... Au moins, nous pourrons passer une bonne nuit, dans des draps chauds. Qu'en penses-tu ?"
J'acquiesçai, lui adressant un grand sourire, répliquai :
Maïlinya : Les occasions pour moi de dormir dans un lit sont rares, je trouve toujours cela étonnant !
Jetant un coup d'oeil dans la salle, je vis que l'ambiance propre aux salles où l'on sert des boissons commençait à y régner. Je me tournai vers Nienor, lui demandai :
Maïlinya : Sais-tu un peu chanter ? Tu pourrais m'accompagner.
Je désignai ma flûte, que je venais de sortir. Les ambiances festives me donnaient toujours envie de faire de la musique. J'attendis la réponse de Nienor.
L'homme de l'auberge vint jusqu'à notre table, afin de prendre notre commande. Nienor lui demanda de l'hydromel, tandis que je déclinai. Du fait de ma nature, je n'avais besoin de rien. L'hydromel fut vite apporté et, tout en le donnant à Nienor, l'homme fit remarquer :
"Votre mari, quand même, est bien étrange, ma bonne dame. D'ordinaire, les chevaliers de passage se mêlent aux convives, mais lui... Rien, il reste dans son coin et il attend. Bien bizarre, si vous voulez mon avis."
Je me demandai une seconde de quoi il pouvait bien parler, avant de comprendre qu'il prenait Oscar pour le mari de Nienor. Celle-ci cacha bien sa surprise, répliquant :
"Sans doute. Mais je sais où est ma place, et ne vais guère troubler sa concentration. C'est un bon guerrier, et je vous prierais d'en faire de même."
L'aubergiste grimaça, avant de nous laisser. Il avait dû espérer en apprendre davantage sur Oscar, ou simplement discuter avec Nienor, mais celle-ci n'avait pas du tout joué son jeu, lui signifiant plutôt qu'elle estimait le chevalier et ne tolérerait aucune critique à son encontre. La louve me jeta un regard en haussant les épaules, et tourna son attention vers sa boisson. Après en avoir bu une gorgée, elle grimaça. Celle-ci ne devait pas être à son gout. Elle se tourna de nouveau vers moi, prenant la parole :
"Enfin... Au moins, nous pourrons passer une bonne nuit, dans des draps chauds. Qu'en penses-tu ?"
J'acquiesçai, lui adressant un grand sourire, répliquai :
Maïlinya : Les occasions pour moi de dormir dans un lit sont rares, je trouve toujours cela étonnant !
Jetant un coup d'oeil dans la salle, je vis que l'ambiance propre aux salles où l'on sert des boissons commençait à y régner. Je me tournai vers Nienor, lui demandai :
Maïlinya : Sais-tu un peu chanter ? Tu pourrais m'accompagner.
Je désignai ma flûte, que je venais de sortir. Les ambiances festives me donnaient toujours envie de faire de la musique. J'attendis la réponse de Nienor.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
La dryade répliqua qu'elle n'avait guère d'occasions de dormir dans un véritable lit, autant dire que cela allait être une expérience qu'elle allait apprécier. Nienor, quant à elle, avait eu parfois l'occasion de dormir dans un véritable lit, propre, c'est-à-dire "sans puces ou quelconque saleté susceptible de s'y cacher", et s'était assurée que celui dans lequel elles dormiraient cette nuit-là entrait dans cette catégorie. Enfin, c'était une auberge de voyage, et il était à parier que les propriétaires s'assuraient que leurs clients apprécient leur séjour en ces lieux, puisqu'elle n'avait pas décelé quoi que ce soit de gênant dans les draps. Maïlinya lui demanda alors si elle savait chanter, tout en lui montrant une flûte qu'elle venait de sortir de sous ses vêtements :
"Non, désolé. Je n'ai pas une voix de chanteuse, loin de là. Mais si l'envie t'en prends, n'hésite pas."
.............................
Oscar se mit debout dans la bassine, avant de verser le dernier seau d'eau sur lui. Il s'accroupit, avant de frictionner ses membres en grelottant : depuis le temps, l'eau avait refroidi, et ce n'était guère agréable que de laver les tâches de rouilles qu'il portait sur sa peau à l'aide d'eau froide. Une fois qu'il se soit rougi la peau à force de s'être frotté, il se releva et, prenant un couteau aiguisé, il commença à se raser au mieux. Sa lame de métal racla sa peau, tranchant les poils de sa barbe au ras, avant de laver son visage avec de l'eau. Il fouilla ensuite sa besace et en sortit des vêtements plus usuels et convenables pour la soirée que son habituelle armure.
Puis, il sortit de la pièce, afin de retrouver les deux femmes dans la salle commune et, accessoirement, demander à ce qu'on leur prépare un repas.
"Non, désolé. Je n'ai pas une voix de chanteuse, loin de là. Mais si l'envie t'en prends, n'hésite pas."
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Oscar se mit debout dans la bassine, avant de verser le dernier seau d'eau sur lui. Il s'accroupit, avant de frictionner ses membres en grelottant : depuis le temps, l'eau avait refroidi, et ce n'était guère agréable que de laver les tâches de rouilles qu'il portait sur sa peau à l'aide d'eau froide. Une fois qu'il se soit rougi la peau à force de s'être frotté, il se releva et, prenant un couteau aiguisé, il commença à se raser au mieux. Sa lame de métal racla sa peau, tranchant les poils de sa barbe au ras, avant de laver son visage avec de l'eau. Il fouilla ensuite sa besace et en sortit des vêtements plus usuels et convenables pour la soirée que son habituelle armure.
Puis, il sortit de la pièce, afin de retrouver les deux femmes dans la salle commune et, accessoirement, demander à ce qu'on leur prépare un repas.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
"Non, désolé. Je n'ai pas une voix de chanteuse, loin de là. Mais si l'envie t'en prends, n'hésite pas."
Je lançai un coup d’œil amical à Nienor, pour lui montrer que cela m'allait également, et me mit à jouer une de mes musiques, mes doigts volant sur les trous qui perçaient la flûte, modulant de cette façon son son. Les notes se mirent à s'élever, et quelques voix autour de nous se turent, l'attention de quelques uns captée par la musique. Les conversations reprirent bientôt - cette musique étant de moi, personne ne pouvait la reconnaître et donc participer - mais quelques personnes demeurèrent toutefois attentives.
Je terminai ma musique, enchaînai sur une autre, avant de m'attaquer à une musique existante. J'eus droit à un coup d'un homme au fond de la salle qui sembla reconnaître l'air, mais cette musique n'était vraisemblablement peu connue ici : elle devait venir d'une région trop éloignée. La musique que j'entamai ensuite eut plus de succès. Je l'avais apprise en écoutant des voyageurs la jouer, peut-être venait-elle de cette région, ou était-ce un air connu de tous les voyageurs, quelle que fût leur origine. Encouragée par l'attention renouvelée de la salle, je cherchai d'autres musiques connues, les enchaînant, non sans oublier de temps en temps de remercier les personnes qui m'écoutaient pour leur attention.
Oscar nous rejoignit tandis que je jouais un air joyeux, se mêlant bien à l'ambiance chaude de la salle. Il avait laissé son armure pour enfiler des vêtements plus légers, et je le trouvai ainsi changé. Il vint nous rejoindre à notre table, et commanda un repas qui nous fut bientôt apporté, accompagné de son agréable fumet, que je savourai sans envie. Je n'avais pas besoin de manger, aussi les odeurs de nourriture m'étaient-elles simplement agréables, mais n'éveillaient-elles en moi aucune faim, aucun appétit.
J'avais rangé ma flûte quand Oscar nous avait rejointes, m’assoyant simplement en observatrices, jetant des coups d'oeil ici et là, afin d'observer les comportements des convives, tâchant de ne rien rater de ce qui se passait dans la salle.
Je lançai un coup d’œil amical à Nienor, pour lui montrer que cela m'allait également, et me mit à jouer une de mes musiques, mes doigts volant sur les trous qui perçaient la flûte, modulant de cette façon son son. Les notes se mirent à s'élever, et quelques voix autour de nous se turent, l'attention de quelques uns captée par la musique. Les conversations reprirent bientôt - cette musique étant de moi, personne ne pouvait la reconnaître et donc participer - mais quelques personnes demeurèrent toutefois attentives.
Je terminai ma musique, enchaînai sur une autre, avant de m'attaquer à une musique existante. J'eus droit à un coup d'un homme au fond de la salle qui sembla reconnaître l'air, mais cette musique n'était vraisemblablement peu connue ici : elle devait venir d'une région trop éloignée. La musique que j'entamai ensuite eut plus de succès. Je l'avais apprise en écoutant des voyageurs la jouer, peut-être venait-elle de cette région, ou était-ce un air connu de tous les voyageurs, quelle que fût leur origine. Encouragée par l'attention renouvelée de la salle, je cherchai d'autres musiques connues, les enchaînant, non sans oublier de temps en temps de remercier les personnes qui m'écoutaient pour leur attention.
Oscar nous rejoignit tandis que je jouais un air joyeux, se mêlant bien à l'ambiance chaude de la salle. Il avait laissé son armure pour enfiler des vêtements plus légers, et je le trouvai ainsi changé. Il vint nous rejoindre à notre table, et commanda un repas qui nous fut bientôt apporté, accompagné de son agréable fumet, que je savourai sans envie. Je n'avais pas besoin de manger, aussi les odeurs de nourriture m'étaient-elles simplement agréables, mais n'éveillaient-elles en moi aucune faim, aucun appétit.
J'avais rangé ma flûte quand Oscar nous avait rejointes, m’assoyant simplement en observatrices, jetant des coups d'oeil ici et là, afin d'observer les comportements des convives, tâchant de ne rien rater de ce qui se passait dans la salle.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
La Dryade entama une série d'interprétations diverses, dont certaines de sa composition, avant d'achever sur une bluette, tandis qu'Oscar venait jusqu'à la table. Nienor put remarquer que la toilette que ce dernier avait prit lui avait permit de se débarasser d'une partie des tâches de rouille que son armure lui avait appliqué à la peau... Même si cela ne l'empêchait pas de sentir le métal à plein nez, du moins, au niveau de l'odorat de la jeune femme. L'Humain demanda qu'on leur apporte leur repas, contrairement à ce qu'il avait décidé lors de leur arrivée. L'aubergiste apporta deux tranchoirs sur lesquels étaient déposés deux morceaux de viande saignante. Nienor prit sa part et mordit dans le pain et la viande, ses canines perforant et tranchant les tissus musculaires, faisant couler sur son menton le jus rougeâtre de la viande. Le dos de sa main passa sur son menton tandis qu'elle mâchait, afin d'essuyer le liquide écarlate.
En face d'elle, Oscar mangeait avec plus de distinction... Entendons par-là que seule la viande était son centre d'intérêt. Les autres convives, après l'attraction et le divertissement fournis par Maïlinya, étaient revenus à leurs occupations premières, qui sur son jet de dé, qui sur sa chope d'alcool, qui sur son plat de nourriture. Les conversations avaient reprit leurs niveaux sonores usuels.
Des pommes furent apportées, à la demande du chevalier, afin de servir de dessert. Une fois que le trio fut restauré, ils remontèrent dans la chambre. Oscar désigna à nouveau le lit aux deux femmes :
"Prenez-le. Je dormirais derrière la porte : comme je l'ai dit, ils supposent que nous sommes un couple en voyage... Mais cela peut ne pas empêcher certains soudards de tenter de vous... Faire une visite nocturne. D'où ma présence derrière la porte, ma lame à portée de main."
"Eeeuh... Je... Merci à vous."
Quelqu'un se souciant de l'intégrité d'une femme, voilà ce qui avait de quoi surprendre Nienor. Les chandelles furent soufflées : il fallait parcourir bien du chemin, le lendemain, et partir le plus tôt sera le mieux. La jeune femme s'allongea dans le lit, aux côtés de la Dryade. Elle resta un long moment les yeux levés vers le plafond, fixant un nœud du bois. Oscar, quant à lui, ronflait déjà devant la porte, enveloppé dans sa cape. La jeune femme se leva et, sur la pointe des pieds, s'approcha de l'Humain allongé. Elle embrassa le bout de ses doigts et effleura avec la joue d'Oscar. Ce dernier grommela quelque chose, puis continua de dormir.
Comme une enfant tentant de ne pas se faire attraper après avoir commit une bêtise, Nienor rejoignit le lit et se glissa sous les draps, avant de fermer les yeux.
En face d'elle, Oscar mangeait avec plus de distinction... Entendons par-là que seule la viande était son centre d'intérêt. Les autres convives, après l'attraction et le divertissement fournis par Maïlinya, étaient revenus à leurs occupations premières, qui sur son jet de dé, qui sur sa chope d'alcool, qui sur son plat de nourriture. Les conversations avaient reprit leurs niveaux sonores usuels.
Des pommes furent apportées, à la demande du chevalier, afin de servir de dessert. Une fois que le trio fut restauré, ils remontèrent dans la chambre. Oscar désigna à nouveau le lit aux deux femmes :
"Prenez-le. Je dormirais derrière la porte : comme je l'ai dit, ils supposent que nous sommes un couple en voyage... Mais cela peut ne pas empêcher certains soudards de tenter de vous... Faire une visite nocturne. D'où ma présence derrière la porte, ma lame à portée de main."
"Eeeuh... Je... Merci à vous."
Quelqu'un se souciant de l'intégrité d'une femme, voilà ce qui avait de quoi surprendre Nienor. Les chandelles furent soufflées : il fallait parcourir bien du chemin, le lendemain, et partir le plus tôt sera le mieux. La jeune femme s'allongea dans le lit, aux côtés de la Dryade. Elle resta un long moment les yeux levés vers le plafond, fixant un nœud du bois. Oscar, quant à lui, ronflait déjà devant la porte, enveloppé dans sa cape. La jeune femme se leva et, sur la pointe des pieds, s'approcha de l'Humain allongé. Elle embrassa le bout de ses doigts et effleura avec la joue d'Oscar. Ce dernier grommela quelque chose, puis continua de dormir.
Comme une enfant tentant de ne pas se faire attraper après avoir commit une bêtise, Nienor rejoignit le lit et se glissa sous les draps, avant de fermer les yeux.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Mes deux compagnons se mirent à manger, tandis que j'observais les préoccupations des différents occupants de la salle. Certains mangeaient de même, d'autres buvaient, d'autres encore parlaient bruyamment, ou jouaient. Dans un coin, un homme semblait même s'être endormis, à demi allongé sur sa table. De temps en temps, des altercations éclataient, et se résolvaient bientôt dans les rires.
Je me retournai vers Nienor, qui déchirait sa nourriture à pleines dents. Sa façon de manger, un peu sauvage, qui pouvait à qui savait laisser entrevoir la louve en elle, me fit sourire. Après leur plat, mes deux compagnons mangèrent des pommes, tandis que je laissais mes ouïe capter des bribes de conversation, par ci ou par là.
Lorsque Oscar et Nienor eurent fini de manger, nous quittâmes tous trois la salle pour nous rendre à notre chambre. Là, Oscar tendit la main vers le lit, nous disant :
"Prenez-le. Je dormirais derrière la porte : comme je l'ai dit, ils supposent que nous sommes un couple en voyage... Mais cela peut ne pas empêcher certains soudards de tenter de vous... Faire une visite nocturne. D'où ma présence derrière la porte, ma lame à portée de main."
Je tâchai du mieux que je le pouvais de cacher mon interrogation. Qui aurait donc voulu nous rendre visite pendant la nuit ? A quelle fin ? Pourquoi, si l'on voulait nous voir, ne pas nous avoir abordés dans la salle commune ? Et n'était-ce pas quelque peu disproportionné d'accueillir la lame à la main un visiteur, fût-il nocturne ? D'accord, cela pouvait être dérangeant d'être réveillé durant son sommeil, et je comprenais que visiter les gens la nuit ne soit pas approprié... Mais de là à les menacer d'une lame ? Ne suffisait-il pas d'expliquer que la visite était dérangeante ?
Nienor, contrairement à moi, sembla comprendre les mots du chevalier, et j'eus la sensation que quelque-chose m'échappait pour comprendre de quoi il retournait. Elle remercia le chevalier, et je ne sus dire si son hésitation traduisait surprise, reconnaissance, ou gêne quant à la proposition de l'homme.
Nous éteignîmes les lumières, et allâmes toutes deux nous coucher dans le lit, tandis qu'Oscar s'allongeait à l'endroit prévu. Bientôt, les respirations des mes deux compagnons s'apaisèrent, révélant leur sommeil, ou du moins un état de tranquillité proche de celui-ci. Je fermai quant à moi les yeux, me plongeant dans mes pensées, prête à passer la nuit ainsi focalisée sur mon intérieur, puisque je ne dormais pas vraiment.
A côté de moi, je sentis un mouvement dans le lit, puis entendis le bruit léger des pieds de Nienor se posant sur le sol. J'ouvris les yeux, me demandant ce que faisait ma compagne. Je l'entendis faire quelques pas dans la pièce, puis s'immobiliser. Elle demeura ainsi quelques instants, et j'entendis Oscar murmurer des choses inintelligibles dans son sommeil. Le silence se réinstalla, puis j'entendis de nouveau les pas de Nienor, et la sentis se glisser de nouveau dans le lit. Sa respiration s'apaisa, elle dut s'endormir.
Je refermai les yeux, replongeant dans mes pensées, me demandant ce que mon amie était allée faire.
Je me retournai vers Nienor, qui déchirait sa nourriture à pleines dents. Sa façon de manger, un peu sauvage, qui pouvait à qui savait laisser entrevoir la louve en elle, me fit sourire. Après leur plat, mes deux compagnons mangèrent des pommes, tandis que je laissais mes ouïe capter des bribes de conversation, par ci ou par là.
Lorsque Oscar et Nienor eurent fini de manger, nous quittâmes tous trois la salle pour nous rendre à notre chambre. Là, Oscar tendit la main vers le lit, nous disant :
"Prenez-le. Je dormirais derrière la porte : comme je l'ai dit, ils supposent que nous sommes un couple en voyage... Mais cela peut ne pas empêcher certains soudards de tenter de vous... Faire une visite nocturne. D'où ma présence derrière la porte, ma lame à portée de main."
Je tâchai du mieux que je le pouvais de cacher mon interrogation. Qui aurait donc voulu nous rendre visite pendant la nuit ? A quelle fin ? Pourquoi, si l'on voulait nous voir, ne pas nous avoir abordés dans la salle commune ? Et n'était-ce pas quelque peu disproportionné d'accueillir la lame à la main un visiteur, fût-il nocturne ? D'accord, cela pouvait être dérangeant d'être réveillé durant son sommeil, et je comprenais que visiter les gens la nuit ne soit pas approprié... Mais de là à les menacer d'une lame ? Ne suffisait-il pas d'expliquer que la visite était dérangeante ?
Nienor, contrairement à moi, sembla comprendre les mots du chevalier, et j'eus la sensation que quelque-chose m'échappait pour comprendre de quoi il retournait. Elle remercia le chevalier, et je ne sus dire si son hésitation traduisait surprise, reconnaissance, ou gêne quant à la proposition de l'homme.
Nous éteignîmes les lumières, et allâmes toutes deux nous coucher dans le lit, tandis qu'Oscar s'allongeait à l'endroit prévu. Bientôt, les respirations des mes deux compagnons s'apaisèrent, révélant leur sommeil, ou du moins un état de tranquillité proche de celui-ci. Je fermai quant à moi les yeux, me plongeant dans mes pensées, prête à passer la nuit ainsi focalisée sur mon intérieur, puisque je ne dormais pas vraiment.
A côté de moi, je sentis un mouvement dans le lit, puis entendis le bruit léger des pieds de Nienor se posant sur le sol. J'ouvris les yeux, me demandant ce que faisait ma compagne. Je l'entendis faire quelques pas dans la pièce, puis s'immobiliser. Elle demeura ainsi quelques instants, et j'entendis Oscar murmurer des choses inintelligibles dans son sommeil. Le silence se réinstalla, puis j'entendis de nouveau les pas de Nienor, et la sentis se glisser de nouveau dans le lit. Sa respiration s'apaisa, elle dut s'endormir.
Je refermai les yeux, replongeant dans mes pensées, me demandant ce que mon amie était allée faire.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
La nuit passa lentement et paisiblement. Nul ne tenta de pénétrer dans la chambre, même si Oscar fut réveillé par deux soudards qui s'étaient effondrés ivres morts devant la porte, et se leva afin de déplacer les deux corps un peu plus loin dans le couloir. Lui et Nienor s'éveillèrent peu après l'aube, et l'Humain quitta la pièce, après s'être rapidement vêtu de façon à ne pas être trop encombré durant son voyage. Il se rendit au rez-de-chaussée, où l'aubergiste, aidé par ses servants, nettoyaient la pièce principale et préparaient le foyer. Le chevalier se dirigea vers le comptoir et attendit patiemment que l'hôte eusse fini ses tâches.
"Messire, votre nuit s'est-elle bien déroulée ?"
"Oui, en effet, si ce ne sont deux ivrognes qui se sont effondrés devant notre porte durant la nuit. Je les ai déplacé, ne vous en faites pas. Mais, soûls comme ils sont, ils ne devraient pas se réveiller de sitôt, à moins de leur envoyer un seau d’eau en plein visage."
"J’en prends bonne note, Monseigneur. Souhaitez-vous régler votre note maintenant ? Avez-vous besoin de quelque-chose d’autre ?"
"Des provisions, si vous en avez dont vous pouvez vous passer. Du pain, un peu de viande séchée, de quoi boire…"
L’homme acquiesça et lança une série d’ordres en patois à l’intention d’un de ses serviteurs, qui disparut en direction de la cuisine.
Pendant ce temps, Nienor s’était aussi levée et avait fait une légère toilette, avant de se préparer à la suite du voyage. Elle se tourna vers la Dryade :
"Tu t’es bien reposée ? J’espère que la nuit s’est bien déroulée pour toi ? J’ai entendu un peu de bruit, dans le couloir, mais sans plus…"
Elle sortit de la chambre et fronça le nez, en voyant les deux ivrognes endormis, puant l’alcool au plus haut point. La jeune femme s’écarta vivement d’eux et se dirigea vers le rez-de-chaussée aussi vite qu’elle le pouvait. Le chevalier attendait les deux femmes, buvant du posset, assit à une table. Nienor en demanda une bolée, afin de rompre le jeûne de la nuit, tout en demandant à ce qu’on apporte des fruits pour sa suivante, Maïlinya.
Une fois qu’ils achevèrent le petit déjeuner, le trio sortit et l'Humain aida les deux femmes à monter en amazone sur la croupe de son destrier. Le temps était lourd, chargé, et les nuages sombres qui s'amoncelaient n'annonçaient que la pluie...
"Messire, votre nuit s'est-elle bien déroulée ?"
"Oui, en effet, si ce ne sont deux ivrognes qui se sont effondrés devant notre porte durant la nuit. Je les ai déplacé, ne vous en faites pas. Mais, soûls comme ils sont, ils ne devraient pas se réveiller de sitôt, à moins de leur envoyer un seau d’eau en plein visage."
"J’en prends bonne note, Monseigneur. Souhaitez-vous régler votre note maintenant ? Avez-vous besoin de quelque-chose d’autre ?"
"Des provisions, si vous en avez dont vous pouvez vous passer. Du pain, un peu de viande séchée, de quoi boire…"
L’homme acquiesça et lança une série d’ordres en patois à l’intention d’un de ses serviteurs, qui disparut en direction de la cuisine.
Pendant ce temps, Nienor s’était aussi levée et avait fait une légère toilette, avant de se préparer à la suite du voyage. Elle se tourna vers la Dryade :
"Tu t’es bien reposée ? J’espère que la nuit s’est bien déroulée pour toi ? J’ai entendu un peu de bruit, dans le couloir, mais sans plus…"
Elle sortit de la chambre et fronça le nez, en voyant les deux ivrognes endormis, puant l’alcool au plus haut point. La jeune femme s’écarta vivement d’eux et se dirigea vers le rez-de-chaussée aussi vite qu’elle le pouvait. Le chevalier attendait les deux femmes, buvant du posset, assit à une table. Nienor en demanda une bolée, afin de rompre le jeûne de la nuit, tout en demandant à ce qu’on apporte des fruits pour sa suivante, Maïlinya.
Une fois qu’ils achevèrent le petit déjeuner, le trio sortit et l'Humain aida les deux femmes à monter en amazone sur la croupe de son destrier. Le temps était lourd, chargé, et les nuages sombres qui s'amoncelaient n'annonçaient que la pluie...
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Je passai la nuit à rêvasser, l'esprit dans le vague, ne prêtant que peu attention à la réalité qui m'entourait. Je fus à un moment tirée de ma réflexion par un bruit dans le couloir. Celui-ci n'aurait, seul, sans doute pas suffit à attirer mon attention, mais j'entendis ensuite Oscar remuer, et un bruit supplémentaire. Je ne parvins pas à identifier ce qui se passait et comme cela s'était rapidement apaisé, je retournai vite à ma rêverie. Même l'autre n'avait pas réagi, ce ne devait donc vraiment pas être important.
Au matin, le chevalier et Nienor s'éveillèrent tous deux tôt. Oscar nous laissa toutes deux pour descendre, sans doute à la salle commune, tandis que Nienor se mettait à faire sa toilette. Je demeurai quant à moi assise sur le lit, passant pensivement les doigts dans mes cheveux mêlés de branches et de feuilles. J'avais envie de sortir. La nuit passée enfermée commençait déjà à me peser, et j'avais envie de respirer l'air de l'extérieur, de voir le ciel au dessus de ma tête et les arbres autour de moi.
Nienor, qui s'était mise à préparer ses affaires, se tourna vers moi, demandant :
"Tu t’es bien reposée ? J’espère que la nuit s’est bien déroulée pour toi ? J’ai entendu un peu de bruit, dans le couloir, mais sans plus…"
J'acquiesçai, lui adressant un sourire.
Maïlinya : J'ai aussi entendu du bruit, mais ça ne devait pas être important. J'ai hâte de sortir... Je n'aime pas rester enfermée.
Nienor quitta la chambre, et je lui emboîtai le pas. Dans le couloir, deux hommes étaient allongés au sol dans des postures étranges, comme si le sommeil les avaient pris sans qu'ils s'y soient préparés. Nienor et moi les contournâmes, avant de descendre pour rejoindre la salle commune et Oscar, qui était assis à une table.
Nienor et moi nous assîmes à ses côtés, et mon amie demanda un bol de nourriture pour elle, et des fruits pour moi. Je la remerciai du regard, et attendis que l'on nous serve pour croquer dans l'un des fruits, dont le goût sucré empli ma bouche. Je savourai ces friandises tandis que mes deux compagnons mangeaient puis, une fois que nous eûmes fini, nous sortîmes de l'auberge et retrouvâmes le cheval de notre guide. Ce dernier nous aida à nous mettre en selle, puis nous reprîmes la route.
Heureuse, je respirai l'air. Celui-ci était humide, et le ciel engorgé de nuages de pluie. Celle-ci ne tarderait sans doute pas. Je levai les yeux vers le ciel pour regarder les gris nuages, attendant que l'eau se mette à tomber du ciel. J'aimais bien la pluie, même si je trouvais toujours un peu étrange de la recevoir hors de la forêt des arbres, où elle tombait plus forte puisque le feuillage protecteur était absent. Cela me donnait parfois l'impression que j'allais me noyer... alors que les pluies en forêt me semblaient tellement agréables.
Au matin, le chevalier et Nienor s'éveillèrent tous deux tôt. Oscar nous laissa toutes deux pour descendre, sans doute à la salle commune, tandis que Nienor se mettait à faire sa toilette. Je demeurai quant à moi assise sur le lit, passant pensivement les doigts dans mes cheveux mêlés de branches et de feuilles. J'avais envie de sortir. La nuit passée enfermée commençait déjà à me peser, et j'avais envie de respirer l'air de l'extérieur, de voir le ciel au dessus de ma tête et les arbres autour de moi.
Nienor, qui s'était mise à préparer ses affaires, se tourna vers moi, demandant :
"Tu t’es bien reposée ? J’espère que la nuit s’est bien déroulée pour toi ? J’ai entendu un peu de bruit, dans le couloir, mais sans plus…"
J'acquiesçai, lui adressant un sourire.
Maïlinya : J'ai aussi entendu du bruit, mais ça ne devait pas être important. J'ai hâte de sortir... Je n'aime pas rester enfermée.
Nienor quitta la chambre, et je lui emboîtai le pas. Dans le couloir, deux hommes étaient allongés au sol dans des postures étranges, comme si le sommeil les avaient pris sans qu'ils s'y soient préparés. Nienor et moi les contournâmes, avant de descendre pour rejoindre la salle commune et Oscar, qui était assis à une table.
Nienor et moi nous assîmes à ses côtés, et mon amie demanda un bol de nourriture pour elle, et des fruits pour moi. Je la remerciai du regard, et attendis que l'on nous serve pour croquer dans l'un des fruits, dont le goût sucré empli ma bouche. Je savourai ces friandises tandis que mes deux compagnons mangeaient puis, une fois que nous eûmes fini, nous sortîmes de l'auberge et retrouvâmes le cheval de notre guide. Ce dernier nous aida à nous mettre en selle, puis nous reprîmes la route.
Heureuse, je respirai l'air. Celui-ci était humide, et le ciel engorgé de nuages de pluie. Celle-ci ne tarderait sans doute pas. Je levai les yeux vers le ciel pour regarder les gris nuages, attendant que l'eau se mette à tomber du ciel. J'aimais bien la pluie, même si je trouvais toujours un peu étrange de la recevoir hors de la forêt des arbres, où elle tombait plus forte puisque le feuillage protecteur était absent. Cela me donnait parfois l'impression que j'allais me noyer... alors que les pluies en forêt me semblaient tellement agréables.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Le cheval d'Oscar avançait paisiblement sur la route de terre battue. Ses sabots écrasaient les feuilles mortes qui s'amoncelaient en une couche d'humus fraîche. L'air lourd était tant chargé d'humidité que, plus que le sentir, on pouvait presque le goûter en pointant sa langue hors de sa bouche.
"On va avoir droit à un sacré coup de vent..."
Oscar maugréa quelques grossièretés à voix basse. Sa monture était nerveuse, plus qu'à l'ordinaire ou cas de fortes pluies. Et il le ressentait aussi. C'était un cheval de guerre, ils s'étaient entrainés ensemble et avaient noué des liens bien plus forts que ceux qui unissent un cavalier et son cheval. Bien des chevaliers, en vérités, et ce quel que soit le Royaume, tissaient ce genre de lien, et il n'était pas rare de voir l'un ou l'autre sombrer dans une profonde dépression quand son compagnon décédait. On racontait même l'histoire de Brego, un étalon de guerre tacoman qui avait perdu son cavalier lors d'une furieuse bataille contre Estandre, et était resté auprès de son corps, frappant, piétinant et ruant furieusement les troupes ennemies qui s'approchaient du corps de son maître. Il n'avait survécu à la bataille, mais son nom, contrairement à celui de son cavalier, était connu de bien des chevaliers, qui espéraient voir leurs montures accéder à un tel niveau de loyauté.
Mais, pour le moment, celle d'Oscar était nerveuse, et il le sentait. Et il n'aimait pas cela. A vrai dire, cela faisait quelques jours qu'il était ainsi, et l'Humain ne comprenait pas pourquoi. Le cheval renacla et broncha et l'Humain s'arrêta, lui flattant doucement le front. Nienor descendit de selle :
"Que se passe-t-il ?"
"Eorl ne semble pas très bien... Je ne comprends pas."
Inquiète, Nienor s'approcha à son tour. Elle posa la paume de sa main contre la joue de l'animal, qui frémit. Il était nerveux, en effet. Il était probable que ce soit sa propre présence qui mette Eorl dans cet état. Tandis qu'Oscar inspectait sa monture afin de vérifier si cette dernière avait été blessé, la jeune femme caressa le visage du cheval, avant de murmurer quelques mots réconfortant à son oreille. Enfin, l'étalon se calma.
"Vous savez y faire, avec les chevaux... Eorl est un cheval de guerre et n'est guère aisé à apaiser. Comment avez-vous fait ?"
"Je... Le mot du cavalier..."
Nienor hésita quelque peu en prononçant cette phrase, en grande partie parce qu'elle ignorait quel était ce fameux "mot du cavalier" dont elle avait souvent entendu parler... Un roulement de tonnerre se fit entendre. Moins d'une trentaine de secondes plus tard, le ciel se déchirait d'un éclair, tandis que la pluie s'abattait sur la forêt. Le trio fut rapidement trempé comme une soupe.
Rapidement, ils coururent se mettre à l'abri, autant que faire se peut, dans un trou relativement bien protégé, non-loin de la route.
"On va avoir droit à un sacré coup de vent..."
Oscar maugréa quelques grossièretés à voix basse. Sa monture était nerveuse, plus qu'à l'ordinaire ou cas de fortes pluies. Et il le ressentait aussi. C'était un cheval de guerre, ils s'étaient entrainés ensemble et avaient noué des liens bien plus forts que ceux qui unissent un cavalier et son cheval. Bien des chevaliers, en vérités, et ce quel que soit le Royaume, tissaient ce genre de lien, et il n'était pas rare de voir l'un ou l'autre sombrer dans une profonde dépression quand son compagnon décédait. On racontait même l'histoire de Brego, un étalon de guerre tacoman qui avait perdu son cavalier lors d'une furieuse bataille contre Estandre, et était resté auprès de son corps, frappant, piétinant et ruant furieusement les troupes ennemies qui s'approchaient du corps de son maître. Il n'avait survécu à la bataille, mais son nom, contrairement à celui de son cavalier, était connu de bien des chevaliers, qui espéraient voir leurs montures accéder à un tel niveau de loyauté.
Mais, pour le moment, celle d'Oscar était nerveuse, et il le sentait. Et il n'aimait pas cela. A vrai dire, cela faisait quelques jours qu'il était ainsi, et l'Humain ne comprenait pas pourquoi. Le cheval renacla et broncha et l'Humain s'arrêta, lui flattant doucement le front. Nienor descendit de selle :
"Que se passe-t-il ?"
"Eorl ne semble pas très bien... Je ne comprends pas."
Inquiète, Nienor s'approcha à son tour. Elle posa la paume de sa main contre la joue de l'animal, qui frémit. Il était nerveux, en effet. Il était probable que ce soit sa propre présence qui mette Eorl dans cet état. Tandis qu'Oscar inspectait sa monture afin de vérifier si cette dernière avait été blessé, la jeune femme caressa le visage du cheval, avant de murmurer quelques mots réconfortant à son oreille. Enfin, l'étalon se calma.
"Vous savez y faire, avec les chevaux... Eorl est un cheval de guerre et n'est guère aisé à apaiser. Comment avez-vous fait ?"
"Je... Le mot du cavalier..."
Nienor hésita quelque peu en prononçant cette phrase, en grande partie parce qu'elle ignorait quel était ce fameux "mot du cavalier" dont elle avait souvent entendu parler... Un roulement de tonnerre se fit entendre. Moins d'une trentaine de secondes plus tard, le ciel se déchirait d'un éclair, tandis que la pluie s'abattait sur la forêt. Le trio fut rapidement trempé comme une soupe.
Rapidement, ils coururent se mettre à l'abri, autant que faire se peut, dans un trou relativement bien protégé, non-loin de la route.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Je fus soudain dérangée dans ma contemplation du ciel par le cheval d'Oscar, qui se mit à s'agiter. Je connaissais mal les chevaux, qui ne vivaient pas à l'état sauvage dans les forêts, les seuls que j'avais donc croisé appartenaient à des humains, qui s'en servaient pour monter dessus, tirer leurs véhicules ou tirer leurs bagages. J'ignorais ce qui provoquait l'agitation de celui-ci. Etait-ce le mauvais temps, l'air lourd, chargé, qui promettait l'orage ? Ou la présence sur son dos de Nienor et moi-même, qui devions dégager une certaine odeur lupine ?
Nienor réagit avant que j'ai pu faire quoi que ce soit, se laissant glisser à bas de l'animal, et demandant à Oscar :
"Que se passe-t-il ?"
"Eorl ne semble pas très bien... Je ne comprends pas."
Eorl... Je laissai le nom du cheval se faire une place dans mon esprit, puis suivis Nienor, descendant à mon tour du dos de l'animal. A peine avais-je touché terre que Nienor s'était déjà avancé vers la tête de celui qui nous portait depuis notre rencontre avec Oscar, avait posé une main sur son visage nerveux. Je me tins en retrait, ne voulant pas la déranger, jetant un coup d'oeil aux environs. J'espérais que ce n'était pas un prédateur qui avait inquiété Eorl... A cette pensée, je sentis mes entrailles se resserrer, une agitation bien connue m'envahir. L'autre, alertée par la seule idée d'un danger, remuait en moi, s'éveillant du sommeil dans lequel elle demeurait plongée depuis plusieurs jours.
Je me concentrai, tâchant, sans trop m'approcher d'elle, de lui faire comprendre qu'il n'y avait rien qui puisse l'inquiéter, que la situation était des plus inoffensives. Enfin, elle reflua, et je pus me reconnecter à la réalité, mon coeur battant à grands coups dans ma poitrine, le corps tendu par la présence de l'autre en moi.
Je tournai la tête vers Nienor et Eorl, tâchant de me calmer, de me détendre. Elle était partie, je n'avais plus à lutter. Je remarquai que l'attitude d'Eorl s'était modifiée. Son visage était plus calme, ses oreilles, droites, attentives, avaient cessé de s'agiter nerveusement, ses naseaux n'étaient plus dilatés, ses yeux plus écarquillés.
Oscar, qui inspectait son cheval, revint vers Nienor, faisant remarquer :
"Vous savez y faire, avec les chevaux... Eorl est un cheval de guerre et n'est guère aisé à apaiser. Comment avez-vous fait ?"
"Je... Le mot du cavalier..."
J'ignorais ce qu'était ce mot du cavalier dont Nienor parlait mais je pouvais en revanche reconnaître qu'elle s'était bien débrouillée, parvenant à calmer Eorl, à le faire quitter son agitation. J'allais l'interroger sur ses paroles, lorsqu'un puissant coup de tonnerre me fit sursauter. Je levai les yeux au ciel, les plongeant dans les nuages noirs qui s’amoncelaient... et du bientôt les baisser, la pluie venant de déchirer les nuages et s'abattant violemment sur notez quatuor.
Nous fûmes trempés presque immédiatement et nous mîmes à courir sur le sol qui se transformait en bourbier. Non loin, nous trouvâmes un maigre abris... qui ferait l'affaire, puisque nous n'avions pas vraiment la possibilité de chercher mieux sous cette pluie battante. J'essorai mes cheveux mêlés de branches, avant de prendre une feuille pour nettoyer un minimum mes jambes et mes pieds nus maculés de boue. Puis je pointai le nez vers l'extérieur de l'abri, inspirant à pleins poumons l'odeur forte qui s'était mise à se dégager de la nature sous la soudaine averse.
Nienor réagit avant que j'ai pu faire quoi que ce soit, se laissant glisser à bas de l'animal, et demandant à Oscar :
"Que se passe-t-il ?"
"Eorl ne semble pas très bien... Je ne comprends pas."
Eorl... Je laissai le nom du cheval se faire une place dans mon esprit, puis suivis Nienor, descendant à mon tour du dos de l'animal. A peine avais-je touché terre que Nienor s'était déjà avancé vers la tête de celui qui nous portait depuis notre rencontre avec Oscar, avait posé une main sur son visage nerveux. Je me tins en retrait, ne voulant pas la déranger, jetant un coup d'oeil aux environs. J'espérais que ce n'était pas un prédateur qui avait inquiété Eorl... A cette pensée, je sentis mes entrailles se resserrer, une agitation bien connue m'envahir. L'autre, alertée par la seule idée d'un danger, remuait en moi, s'éveillant du sommeil dans lequel elle demeurait plongée depuis plusieurs jours.
Je me concentrai, tâchant, sans trop m'approcher d'elle, de lui faire comprendre qu'il n'y avait rien qui puisse l'inquiéter, que la situation était des plus inoffensives. Enfin, elle reflua, et je pus me reconnecter à la réalité, mon coeur battant à grands coups dans ma poitrine, le corps tendu par la présence de l'autre en moi.
Je tournai la tête vers Nienor et Eorl, tâchant de me calmer, de me détendre. Elle était partie, je n'avais plus à lutter. Je remarquai que l'attitude d'Eorl s'était modifiée. Son visage était plus calme, ses oreilles, droites, attentives, avaient cessé de s'agiter nerveusement, ses naseaux n'étaient plus dilatés, ses yeux plus écarquillés.
Oscar, qui inspectait son cheval, revint vers Nienor, faisant remarquer :
"Vous savez y faire, avec les chevaux... Eorl est un cheval de guerre et n'est guère aisé à apaiser. Comment avez-vous fait ?"
"Je... Le mot du cavalier..."
J'ignorais ce qu'était ce mot du cavalier dont Nienor parlait mais je pouvais en revanche reconnaître qu'elle s'était bien débrouillée, parvenant à calmer Eorl, à le faire quitter son agitation. J'allais l'interroger sur ses paroles, lorsqu'un puissant coup de tonnerre me fit sursauter. Je levai les yeux au ciel, les plongeant dans les nuages noirs qui s’amoncelaient... et du bientôt les baisser, la pluie venant de déchirer les nuages et s'abattant violemment sur notez quatuor.
Nous fûmes trempés presque immédiatement et nous mîmes à courir sur le sol qui se transformait en bourbier. Non loin, nous trouvâmes un maigre abris... qui ferait l'affaire, puisque nous n'avions pas vraiment la possibilité de chercher mieux sous cette pluie battante. J'essorai mes cheveux mêlés de branches, avant de prendre une feuille pour nettoyer un minimum mes jambes et mes pieds nus maculés de boue. Puis je pointai le nez vers l'extérieur de l'abri, inspirant à pleins poumons l'odeur forte qui s'était mise à se dégager de la nature sous la soudaine averse.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
La pluie battait au-dessus de leurs têtes. Oscar se passa la main sur le visage, maugréant à voix basse contre ce mauvais temps qui risquait d'endommager son équipement. Nienor suivit, quant à elle, l'exemple de Maïlinya et essora au mieux ses cheveux, apportant un grand soin à sa mèche blanche, qu'elle replaça derrière son oreille gauche. La Dryade inspirait de grandes goulées d'air, appréciant l'odeur forestière qui se dégageait à présent. Nienor essaya de s'asseoir de la façon la plus confortable possible, en tentant de tâcher le moins possible sa robe, ce qui n'était guère aisé à vrai dire. Elle soupira, avant de coller sa tête contre ses genoux et de fermer les yeux, en attendant la fin de l'averse.
Au bout d'une bonne heure, les dernières gouttes cessèrent de tomber, et le trio revint sur la route. De derrière eux parvint un bruit de roues. Une charette, menée par un cheval fatiguée, apparut à leur regard. Sur le siège du conducteur, une silhouette voutée. Une cape huilée cachait son visage et drapait ses épaules afin de le protéger de la pluie. Il chantonnait une bluette pour passer le temps :
"A tout ce que j'ai vu,
aux fleurs des prés et aux papillons,
assis près du feu, je pense
aux étés passés ;
Aux feuilles jaunes et aux filandres
des automnes qui furent
avec la brume matinale, le soleil argenté
et le vent dans ma chevelure.
Assis près du feu, je pense
à ce que sera le monde
quand viendra l'hiver sans printemps
que je ne verrai jamais.
Car il y a tant de choses encore
que je n'ai jamais vues :
dans chaque bois à chaque printemps,
il y a un vert différent.
Assis près du feu, je pense
aux gens d'il y a longtemps
et aux gens qui verront un monde
que je ne connaîtrais jamais.
Mais tout le temps que je suis à penser
aux temps qui furent jadis,
je guette les pas qui reviendront
et les voix à la porte."
Le conducteur leva la tête en apercevant le trio, tout en soulevant sa capuche. Il s'agissait d'un vieil homme, aux cheveux argentés. Sa barbe de neige était strié d'une "tâche" couleur charbon, juste en-dessous de ses lèvres. Il portait une armure de cuir, de bonne facture, et une épée longue était posée contre son siège, de façon à être aisément dégainée.
"Bonjour, voisins. Enfin... Si vous jugez la journée bonne, au vu de ce temps fort triste, en vérité."
Oscar fronça les sourcils, tiquant en entendant parler l'inconnu. Il prit son arme, encore dans son fourreau, et se tourna vers l'homme.
"Bonjour à vous... L'ami. il dégaina et pointa l'étranger de sa lame. Que fait un salopard de Tacoman en Estandre ?"
L'homme soupira. Nienor haussa un sourcil : elle ne s'était jamais souciée des frontières et des différents peuples Humains jusqu'ici. Elle savait qu'il existait des Royaumes... Mais de là à savoir ce qui les différenciait... L'étranger descendit de sa charette, sans armes.
"Voyons, jeune homme... Cela n'a guère l'air digne de la part d'un chevalier, que de menacer ainsi un vieillard désarmé."
"LA FERME !"
Oscar se précipita sur lui, lame dégainée et levée. Nienor essaya de le retenir, mais ne fut pas assez rapide. Le vieil homme ne bougea pas... Jusqu'au moment où l'estanol allait le frapper. Il lui attrapa le bras et le tordit, le désarmant aisément, avant de le jeter au sol. Puis, il appuya sur le cou du chevalier et se concentra. De petites étincelles parcoururent la peau d'Oscar, lui arrachant un cri de douleur, avant de le faire sombrer dans l'inconscience.
"Voilà... Cela l'a calmé... Je suis désolé, mesdemoiselles, pour ce que j'ai fais subir à votre ami, mais il était bien trop belliqueux à mon goût. Mon nom est Roland. Vers où chevauchez-vous ? Je peux vous laisser user de ma charrette comme moyen de transport, où vous trouverez aussi de quoi soigner votre ami."
Au bout d'une bonne heure, les dernières gouttes cessèrent de tomber, et le trio revint sur la route. De derrière eux parvint un bruit de roues. Une charette, menée par un cheval fatiguée, apparut à leur regard. Sur le siège du conducteur, une silhouette voutée. Une cape huilée cachait son visage et drapait ses épaules afin de le protéger de la pluie. Il chantonnait une bluette pour passer le temps :
"A tout ce que j'ai vu,
aux fleurs des prés et aux papillons,
assis près du feu, je pense
aux étés passés ;
Aux feuilles jaunes et aux filandres
des automnes qui furent
avec la brume matinale, le soleil argenté
et le vent dans ma chevelure.
Assis près du feu, je pense
à ce que sera le monde
quand viendra l'hiver sans printemps
que je ne verrai jamais.
Car il y a tant de choses encore
que je n'ai jamais vues :
dans chaque bois à chaque printemps,
il y a un vert différent.
Assis près du feu, je pense
aux gens d'il y a longtemps
et aux gens qui verront un monde
que je ne connaîtrais jamais.
Mais tout le temps que je suis à penser
aux temps qui furent jadis,
je guette les pas qui reviendront
et les voix à la porte."
Le conducteur leva la tête en apercevant le trio, tout en soulevant sa capuche. Il s'agissait d'un vieil homme, aux cheveux argentés. Sa barbe de neige était strié d'une "tâche" couleur charbon, juste en-dessous de ses lèvres. Il portait une armure de cuir, de bonne facture, et une épée longue était posée contre son siège, de façon à être aisément dégainée.
"Bonjour, voisins. Enfin... Si vous jugez la journée bonne, au vu de ce temps fort triste, en vérité."
Oscar fronça les sourcils, tiquant en entendant parler l'inconnu. Il prit son arme, encore dans son fourreau, et se tourna vers l'homme.
"Bonjour à vous... L'ami. il dégaina et pointa l'étranger de sa lame. Que fait un salopard de Tacoman en Estandre ?"
L'homme soupira. Nienor haussa un sourcil : elle ne s'était jamais souciée des frontières et des différents peuples Humains jusqu'ici. Elle savait qu'il existait des Royaumes... Mais de là à savoir ce qui les différenciait... L'étranger descendit de sa charette, sans armes.
"Voyons, jeune homme... Cela n'a guère l'air digne de la part d'un chevalier, que de menacer ainsi un vieillard désarmé."
"LA FERME !"
Oscar se précipita sur lui, lame dégainée et levée. Nienor essaya de le retenir, mais ne fut pas assez rapide. Le vieil homme ne bougea pas... Jusqu'au moment où l'estanol allait le frapper. Il lui attrapa le bras et le tordit, le désarmant aisément, avant de le jeter au sol. Puis, il appuya sur le cou du chevalier et se concentra. De petites étincelles parcoururent la peau d'Oscar, lui arrachant un cri de douleur, avant de le faire sombrer dans l'inconscience.
"Voilà... Cela l'a calmé... Je suis désolé, mesdemoiselles, pour ce que j'ai fais subir à votre ami, mais il était bien trop belliqueux à mon goût. Mon nom est Roland. Vers où chevauchez-vous ? Je peux vous laisser user de ma charrette comme moyen de transport, où vous trouverez aussi de quoi soigner votre ami."
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
L'averse dura plus d'une heure, durant laquelle je regardai la pluie tomber, perdue dans mes pensées et ma contemplation, profitant de l'air chargé d'odeur et de l'humidité ambiante, que je trouvaient revigorants. Puis, finalement, nous nous extirpâmes de notre abri, revenant sur la route qu'il nous avait fallu fuir.
A peine l'avions-nous rejointe qu'un bruit de roues et de sabots nous fit nous retourner. Une charrette apparut au détour du chemin, tirée par un cheval à l'air fatigué, mené par un homme qui devait l'être tout autant, à en juger par sa silhouette voûtée. L'homme était enveloppé d'une cape, par dessous la capuche de laquelle nous parvenaient les paroles d'une chanson.
Arrivé près de nous, l'homme s'interrompit, et releva sa capuche, révélant un visage ridé, entouré de cheveux argentés et mangé d'une barbe blanche tachée de noir sous la lèvre inférieure, avant de nous saluer :
"Bonjour, voisins. Enfin... Si vous jugez la journée bonne, au vu de ce temps fort triste, en vérité."
J'eus le temps d'aviser l'épée posée à côté de lui, et de me demander pourquoi on associait souvent une journée pluvieuse à une journée triste, avant d'être tirée de mes observations par Oscar, qui me fit sursauter en dégainant son arme, qu'il pointa vers l'homme tout en lui rendant son salut de façon peu amène :
"Bonjour à vous... L'ami. Que fait un salopard de Tacoman en Estandre ?"
Je fixai le chevalier, étonnée. Je ne comprenais pas ce qu'avait pu faire le vieil homme pour déclencher ainsi sa méfiance et sa colère. Et pourquoi un Tacoman n'aurait-il pu voyager en Estandre ? Y avait-il une quelconque loi humaine qui interdisait cela ? Et comment savait-il alors que l'homme était Tacoman ? Trop de questions tournoyaient dans mon esprit et, en moi, je sentais l'autre s'agiter, réveillée par la soudaine tension. Je me crispai.
Le vieil homme, visiblement, n'éprouvait pas envers Oscar la même hostilité, car il descendit de son véhicule désarmé, et prit la parole d'un ton apaisant :
"Voyons, jeune homme... Cela n'a guère l'air digne de la part d'un chevalier, que de menacer ainsi un vieillard désarmé."
"LA FERME !"
Le cri d'Oscar me fit sursauter derechef. Visiblement, il ne l'entendait pas de la même oreille que l'homme de la charrette, car il ne tint aucunement compte de ses paroles et se précipita sur lui, l'arme au clair. En moi, l'autre tressauta, attirée par la violence du chevalier. Je me pliai en deux, incapable de faire quoi que ce soit d'autre, incapable, surtout, à mon grand désarroi, de venir en aide à l'homme qu'Oscar attaquait selon moi de façon gratuite.
Celui-ci n'en eut pas besoin. En effet, le chevalier arrivé au contact, le vieil homme lui tordit le bras et le projeta au sol avec une facilité déconcertante. Puis, portant la main au cou du chevalier, il en fit jaillir de petites étincelles qui tirèrent un cri à Oscar, avant de le mener à l'inconscience.
En moi, l'autre montait toujours, irrésistiblement attirée par le combat qui avait eu lieu. Au prix d'un immense effort, je l'empéchai de prendre le contrôle, me concentrai sur les mots de l'homme de la charrette, qui s'expliquait :
"Voilà... Cela l'a calmé... Je suis désolé, mesdemoiselles, pour ce que j'ai fais subir à votre ami, mais il était bien trop belliqueux à mon goût. Mon nom est Roland. Vers où chevauchez-vous ? Je peux vous laisser user de ma charrette comme moyen de transport, où vous trouverez aussi de quoi soigner votre ami."
Les paroles étaient pacifiques. Les paroles étaient pacifiques. Les paroles étaient pacifiques. C'était Oscar qui avait attaqué le dénommé Roland, et si celui-ci s'en était débarrassé avec une facilité étonnante, cela ne faisait pas de lui un danger pour nous. Il nous proposait au contraire de soigner Oscar, qui pourtant l'avait attaqué ! A force d'arguments, je sentis l'autre refluer.
Epuisée, je me tournai vers Nienor. J'avais bien envie d'accepter la proposition du vieil homme. Sa gentillesse, son pacifisme, mais sa capacité à se défendre lorsqu'on l'attaquait comme Oscar l'avait fait, me plaisaient.
A peine l'avions-nous rejointe qu'un bruit de roues et de sabots nous fit nous retourner. Une charrette apparut au détour du chemin, tirée par un cheval à l'air fatigué, mené par un homme qui devait l'être tout autant, à en juger par sa silhouette voûtée. L'homme était enveloppé d'une cape, par dessous la capuche de laquelle nous parvenaient les paroles d'une chanson.
Arrivé près de nous, l'homme s'interrompit, et releva sa capuche, révélant un visage ridé, entouré de cheveux argentés et mangé d'une barbe blanche tachée de noir sous la lèvre inférieure, avant de nous saluer :
"Bonjour, voisins. Enfin... Si vous jugez la journée bonne, au vu de ce temps fort triste, en vérité."
J'eus le temps d'aviser l'épée posée à côté de lui, et de me demander pourquoi on associait souvent une journée pluvieuse à une journée triste, avant d'être tirée de mes observations par Oscar, qui me fit sursauter en dégainant son arme, qu'il pointa vers l'homme tout en lui rendant son salut de façon peu amène :
"Bonjour à vous... L'ami. Que fait un salopard de Tacoman en Estandre ?"
Je fixai le chevalier, étonnée. Je ne comprenais pas ce qu'avait pu faire le vieil homme pour déclencher ainsi sa méfiance et sa colère. Et pourquoi un Tacoman n'aurait-il pu voyager en Estandre ? Y avait-il une quelconque loi humaine qui interdisait cela ? Et comment savait-il alors que l'homme était Tacoman ? Trop de questions tournoyaient dans mon esprit et, en moi, je sentais l'autre s'agiter, réveillée par la soudaine tension. Je me crispai.
Le vieil homme, visiblement, n'éprouvait pas envers Oscar la même hostilité, car il descendit de son véhicule désarmé, et prit la parole d'un ton apaisant :
"Voyons, jeune homme... Cela n'a guère l'air digne de la part d'un chevalier, que de menacer ainsi un vieillard désarmé."
"LA FERME !"
Le cri d'Oscar me fit sursauter derechef. Visiblement, il ne l'entendait pas de la même oreille que l'homme de la charrette, car il ne tint aucunement compte de ses paroles et se précipita sur lui, l'arme au clair. En moi, l'autre tressauta, attirée par la violence du chevalier. Je me pliai en deux, incapable de faire quoi que ce soit d'autre, incapable, surtout, à mon grand désarroi, de venir en aide à l'homme qu'Oscar attaquait selon moi de façon gratuite.
Celui-ci n'en eut pas besoin. En effet, le chevalier arrivé au contact, le vieil homme lui tordit le bras et le projeta au sol avec une facilité déconcertante. Puis, portant la main au cou du chevalier, il en fit jaillir de petites étincelles qui tirèrent un cri à Oscar, avant de le mener à l'inconscience.
En moi, l'autre montait toujours, irrésistiblement attirée par le combat qui avait eu lieu. Au prix d'un immense effort, je l'empéchai de prendre le contrôle, me concentrai sur les mots de l'homme de la charrette, qui s'expliquait :
"Voilà... Cela l'a calmé... Je suis désolé, mesdemoiselles, pour ce que j'ai fais subir à votre ami, mais il était bien trop belliqueux à mon goût. Mon nom est Roland. Vers où chevauchez-vous ? Je peux vous laisser user de ma charrette comme moyen de transport, où vous trouverez aussi de quoi soigner votre ami."
Les paroles étaient pacifiques. Les paroles étaient pacifiques. Les paroles étaient pacifiques. C'était Oscar qui avait attaqué le dénommé Roland, et si celui-ci s'en était débarrassé avec une facilité étonnante, cela ne faisait pas de lui un danger pour nous. Il nous proposait au contraire de soigner Oscar, qui pourtant l'avait attaqué ! A force d'arguments, je sentis l'autre refluer.
Epuisée, je me tournai vers Nienor. J'avais bien envie d'accepter la proposition du vieil homme. Sa gentillesse, son pacifisme, mais sa capacité à se défendre lorsqu'on l'attaquait comme Oscar l'avait fait, me plaisaient.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Nienor était sous le choc : comment ce vieillard avait-il pu venir aussi aisément à bout d'Oscar ? En un rien de temps, le chevalier avait été désarmé et maîtrisé par un homme qui accusait largement le poids des ans. Et ce dernier, d'une façon ou d'une autre, semblait être capable de manier la foudre, comme il l'avait fait plus tôt. Et pourtant, après cette rapide attaque, le vieillard était calme et proposait aux deux femmes de les accompagner ! A vrai dire, la jeune femme ne savait que faire.
"Ah, si c'est à cause de ce que j'ai fais... "Subir" à votre ami, ne vous en faites pas : il va s'en remettre, même si son égo risque d'être quelque peu blessé par ce qu'il vient de se passer... Je vous promet qu'il ne vous arrivera rien durant le voyage et que vous pourrez prendre soin de votre ami durant le trajet."
La louve caressa sa mèche de cheveux blancs, pensive, avant de soupirer :
"Très bien, nous allons vous suivre. Je me nomme Nienor. Celui que vous avez étalé au sol est Oscar. Et voici Maïlinya."
"Et bien, et bien. Soyez les bienvenues ! Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Roland. Montez, montez, et prenez place."
Il retira une partie de la bâche recouvrant sa charrette, afin de faire de la place pour allonger le chevalier. Nienor monta aux côtés de l'humain, laissant la Dryade s'asseoir près de Roland. Ce dernier, après avoir attelé la monture d'Oscar à l'arrière de la charrette, sortit une blague de tabac et une pipe de terre cuite, qu'il bourra joyeusement en fredonnant une comptine, avant de l'allumer d'un geste sûr.
Le véhicule se mit doucement en branle, ballotté par les cahots. Nienor, penchée sur l'Humain inconscient, prenait soin de lui, lui imbibant les lèvres à l'aide de sa gourde et lui rafraîchissant le front.
Roland, quant à lui, discutait avec la Dryade, tous deux installés à l'avant de la charrette.
"Vous pensez sans doute que la réaction de votre ami fut... Excessive, en me voyant. A vrai dire, il avait quelque peu... Raison. En effet, je ne suis pas un estanol, mais un tacoman. Et les relations entre nos deux royaumes ne sont pas les plus cordiales, à vrai dire. Ma présence en ces terres est illégale, et je risque ma peau chaque fois que je parle. Enfin... J'espère que vous n'allez pas tenter de vous en prendre à moi pour autant. Et toi, petite Dryade, d'où es-tu ?"
"Ah, si c'est à cause de ce que j'ai fais... "Subir" à votre ami, ne vous en faites pas : il va s'en remettre, même si son égo risque d'être quelque peu blessé par ce qu'il vient de se passer... Je vous promet qu'il ne vous arrivera rien durant le voyage et que vous pourrez prendre soin de votre ami durant le trajet."
La louve caressa sa mèche de cheveux blancs, pensive, avant de soupirer :
"Très bien, nous allons vous suivre. Je me nomme Nienor. Celui que vous avez étalé au sol est Oscar. Et voici Maïlinya."
"Et bien, et bien. Soyez les bienvenues ! Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Roland. Montez, montez, et prenez place."
Il retira une partie de la bâche recouvrant sa charrette, afin de faire de la place pour allonger le chevalier. Nienor monta aux côtés de l'humain, laissant la Dryade s'asseoir près de Roland. Ce dernier, après avoir attelé la monture d'Oscar à l'arrière de la charrette, sortit une blague de tabac et une pipe de terre cuite, qu'il bourra joyeusement en fredonnant une comptine, avant de l'allumer d'un geste sûr.
Le véhicule se mit doucement en branle, ballotté par les cahots. Nienor, penchée sur l'Humain inconscient, prenait soin de lui, lui imbibant les lèvres à l'aide de sa gourde et lui rafraîchissant le front.
Roland, quant à lui, discutait avec la Dryade, tous deux installés à l'avant de la charrette.
"Vous pensez sans doute que la réaction de votre ami fut... Excessive, en me voyant. A vrai dire, il avait quelque peu... Raison. En effet, je ne suis pas un estanol, mais un tacoman. Et les relations entre nos deux royaumes ne sont pas les plus cordiales, à vrai dire. Ma présence en ces terres est illégale, et je risque ma peau chaque fois que je parle. Enfin... J'espère que vous n'allez pas tenter de vous en prendre à moi pour autant. Et toi, petite Dryade, d'où es-tu ?"
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Nienor semblait hésitante, son regard allant du vieil homme au corps du chevalier, étendu au sol. Sans doute se méfiait-elle, du fait de la facilité avec laquelle l'homme s'était débarrassé de notre guide. Roland dut en arriver à la même conclusion que moi, puisqu'il s'adressa à la jeune femme :
"Ah, si c'est à cause de ce que j'ai fais... "Subir" à votre ami, ne vous en faites pas : il va s'en remettre, même si son égo risque d'être quelque peu blessé par ce qu'il vient de se passer... Je vous promet qu'il ne vous arrivera rien durant le voyage et que vous pourrez prendre soin de votre ami durant le trajet."
Je me tournai de nouveau vers Nienor, guettant sa réponse. J'avais bien envie, pour ma part, d'accepter... Ma compagne de route joua un moment avec sa mèche de cheveux blanche, puis soupira finalement, avant de répondre :
"Très bien, nous allons vous suivre. Je me nomme Nienor. Celui que vous avez étalé au sol est Oscar. Et voici Maïlinya."
J'adressai un sourire au vieil homme, qui répondit :
"Et bien, et bien. Soyez les bienvenues ! Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Roland. Montez, montez, et prenez place."
Oscar fut installé à l'arrière du chariot, et Nienor prit place à ses côtés, tandis que je montai à l'avant, aux côtés de Roland. Une fois tout le monde installé et le cheval d'Oscar attaché à l'arrière du chariot, le vieil homme alluma une pipe avant de mettre son attelage en mouvement. J'observai les chevaux se mettre à marcher, et calquer leur rythme pour être ensemble et ne pas se gêner mutuellement. Puis je me retournai vers Roland, qui venait de prendre la parole, tandis qu'à l'arrière, Nienor s'affairait auprès d'Oscar.
"Vous pensez sans doute que la réaction de votre ami fut... Excessive, en me voyant. A vrai dire, il avait quelque peu... Raison. En effet, je ne suis pas un estanol, mais un tacoman. Et les relations entre nos deux royaumes ne sont pas les plus cordiales, à vrai dire. Ma présence en ces terres est illégale, et je risque ma peau chaque fois que je parle. Enfin... J'espère que vous n'allez pas tenter de vous en prendre à moi pour autant. Et toi, petite Dryade, d'où es-tu ?"
Ses premières phrases m'ayant plongée dans mes pensées, sa question finale me fit sursauter, et je dus prendre quelques instants pour émerger des interrogations que ses affirmations avaient soulevées en moi.
Maïlinya : Je viens d'Elegar'a. J'ignore à quoi cela correspond en termes de royaumes... si cela correspond à quelque-chose. J'ai voyagé à plusieurs reprises, de forêt en forêt, mais j'ai du mal à concevoir ce que les hommes nomment royaumes. Je n'ai jamais vraiment compris où l'un prenait fin, où l'autre commençait, et ce que cela changeait. Est-ce une question de territoire ? Est-ce que les tacomans et les estanols sont comme deux grandes meutes de loups avec deux immenses territoires ? Vous êtes donc en territoire ennemi ? Pourquoi ? Vous risquez quoi ? Est-ce que donc Oscar vous a attaqué pour une histoire de proies ? Pourtant, vous ne chassiez pas, n'est-ce pas, vous ne faites que passer... Ou alors il pense que vous menacez sa meute ?
J'avais du mal à concevoir cela. J'avais l'impression qu'il était impossible de gérer une aussi grande meute. Et puis, si Roland ne faisait que passer et ne comptait pas s'installer sur ce territoire, il n'était pas vraiment en tort, si ? Une question en amenant une autre, je me demandais si, moi, je ne dérangeais pas. Une meute de loup n'aimait pas partager son territoire avec d'autres chasseurs. Certes, je ne chassais pas. Mais Roland non plus, est Oscar l'avait attaqué. Les territoires des tacomans et estanols ne s'appliquaient-ils qu'aux hommes ?
Je demandai à Roland :
Maïlinya : Et qu'en est-il des autres peuples ? Les dryades comme moi par exemple. Ai-je le droit d'aller chez les tacomans ? Les estanols ne m'ont pas semblé particulièrement dérangés par ma présence, et Oscar ne le semble pas non plus...
"Ah, si c'est à cause de ce que j'ai fais... "Subir" à votre ami, ne vous en faites pas : il va s'en remettre, même si son égo risque d'être quelque peu blessé par ce qu'il vient de se passer... Je vous promet qu'il ne vous arrivera rien durant le voyage et que vous pourrez prendre soin de votre ami durant le trajet."
Je me tournai de nouveau vers Nienor, guettant sa réponse. J'avais bien envie, pour ma part, d'accepter... Ma compagne de route joua un moment avec sa mèche de cheveux blanche, puis soupira finalement, avant de répondre :
"Très bien, nous allons vous suivre. Je me nomme Nienor. Celui que vous avez étalé au sol est Oscar. Et voici Maïlinya."
J'adressai un sourire au vieil homme, qui répondit :
"Et bien, et bien. Soyez les bienvenues ! Comme je vous l'ai dit, je m'appelle Roland. Montez, montez, et prenez place."
Oscar fut installé à l'arrière du chariot, et Nienor prit place à ses côtés, tandis que je montai à l'avant, aux côtés de Roland. Une fois tout le monde installé et le cheval d'Oscar attaché à l'arrière du chariot, le vieil homme alluma une pipe avant de mettre son attelage en mouvement. J'observai les chevaux se mettre à marcher, et calquer leur rythme pour être ensemble et ne pas se gêner mutuellement. Puis je me retournai vers Roland, qui venait de prendre la parole, tandis qu'à l'arrière, Nienor s'affairait auprès d'Oscar.
"Vous pensez sans doute que la réaction de votre ami fut... Excessive, en me voyant. A vrai dire, il avait quelque peu... Raison. En effet, je ne suis pas un estanol, mais un tacoman. Et les relations entre nos deux royaumes ne sont pas les plus cordiales, à vrai dire. Ma présence en ces terres est illégale, et je risque ma peau chaque fois que je parle. Enfin... J'espère que vous n'allez pas tenter de vous en prendre à moi pour autant. Et toi, petite Dryade, d'où es-tu ?"
Ses premières phrases m'ayant plongée dans mes pensées, sa question finale me fit sursauter, et je dus prendre quelques instants pour émerger des interrogations que ses affirmations avaient soulevées en moi.
Maïlinya : Je viens d'Elegar'a. J'ignore à quoi cela correspond en termes de royaumes... si cela correspond à quelque-chose. J'ai voyagé à plusieurs reprises, de forêt en forêt, mais j'ai du mal à concevoir ce que les hommes nomment royaumes. Je n'ai jamais vraiment compris où l'un prenait fin, où l'autre commençait, et ce que cela changeait. Est-ce une question de territoire ? Est-ce que les tacomans et les estanols sont comme deux grandes meutes de loups avec deux immenses territoires ? Vous êtes donc en territoire ennemi ? Pourquoi ? Vous risquez quoi ? Est-ce que donc Oscar vous a attaqué pour une histoire de proies ? Pourtant, vous ne chassiez pas, n'est-ce pas, vous ne faites que passer... Ou alors il pense que vous menacez sa meute ?
J'avais du mal à concevoir cela. J'avais l'impression qu'il était impossible de gérer une aussi grande meute. Et puis, si Roland ne faisait que passer et ne comptait pas s'installer sur ce territoire, il n'était pas vraiment en tort, si ? Une question en amenant une autre, je me demandais si, moi, je ne dérangeais pas. Une meute de loup n'aimait pas partager son territoire avec d'autres chasseurs. Certes, je ne chassais pas. Mais Roland non plus, est Oscar l'avait attaqué. Les territoires des tacomans et estanols ne s'appliquaient-ils qu'aux hommes ?
Je demandai à Roland :
Maïlinya : Et qu'en est-il des autres peuples ? Les dryades comme moi par exemple. Ai-je le droit d'aller chez les tacomans ? Les estanols ne m'ont pas semblé particulièrement dérangés par ma présence, et Oscar ne le semble pas non plus...
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Roland fut assailli par les questions de la Dryade, mais il eut la patience et la sagesse d'attendre que cette dernière soit à court de questions pour y répondre. Avant toute chose, il prit le temps de tirer sur sa pipe de terre cuite à quelques reprises, faisant jaillir d'entre ses lèvres des bouffées de fumée.
"Alors... Elegar'a n'est pas un royaume à proprement parler. C'est une immense forêt, sans doute la plus grande au monde, qui sert de territoire aux Sylvains, si ce que l'on conte est vrai. Oui, d'une certaine façon, les royaumes sont des territoires, mais d'immenses territoires, couvrant des centaines de kilomètres. Et, en effet, pour reprendre ton exemple, estanols et tacomans se voient comme des meutes de loups ennemis."
Nienor avait levé le visage en entendant la conversation, et écoutait à présent de façon pratiquement religieuse, d'autant plus qu'il usait de mots et de termes qu'elle parvenait à comprendre, sans doute en grande partie grâce à sa nature de Lycan et de louve. Oscar, quant à lui, était encore inconscient.
"En effet, je suis en territoire ennemi. Mais... Je suis un vieil homme, qui a voyagé durant toute sa jeunesse, et je ne me voyais pas m'installer quelque part définitivement. J'aurais bien trop envie de bouger pour rester quelque part plus d'un mois, à vrai dire. Je risque, si je suis pris en territoire estanol, au mieux, un passage à tabac et me faire dépouiller de mes effets. Au pire, la mort. Oscar a, en réalité, agit comme agirait un chevalier tacoman croisant un estanol au royaume de Tacomnal. C'est pourquoi je ne lui en veut pas, sa réaction était... Légitime."
Nienor fut surprise d'entendre cela de la bouche du vieil homme. Elle n'avait, pour ainsi dire, jamais réellement vécu cela, surtout durant sa captivité... Elle s'assit le plus confortablement possible, posant la tête d'Oscar sur ses genoux. Du pouce, elle lui caressait doucement le front.
"Oh, les autres... C'est particulier. Oscar doit sans doute te voir comme l'esclave ou la servante de Nienor. C'est une situation courante pour les non-Humains, surtout en Estandre et, ironiquement, cela leur confère un certain statut, les... Protège, d'une certaine façon. Enfin... A part les Centaures, puisque ces derniers sont bien trop farouches pour être dressés, c'est pourquoi ils les ont intégrés dans l'armée."
Il tendit sa main droite vers Nienor, pour lui demander la gourde d'eau. Cette dernière la tendit et Roland en prit deux gorgées, avant de tirer de nouveau sur sa pipe. Les nuages restaient amoncelés, haut dans le ciel, mais rien n'indiquait qu'il allait pleuvoir de nouveau, ce qui arrangeait grandement la jeune femme. Elle prit sa mèche blanche et joua avec, tandis que le chariot avançait doucement sur la route humide.
"Alors... Elegar'a n'est pas un royaume à proprement parler. C'est une immense forêt, sans doute la plus grande au monde, qui sert de territoire aux Sylvains, si ce que l'on conte est vrai. Oui, d'une certaine façon, les royaumes sont des territoires, mais d'immenses territoires, couvrant des centaines de kilomètres. Et, en effet, pour reprendre ton exemple, estanols et tacomans se voient comme des meutes de loups ennemis."
Nienor avait levé le visage en entendant la conversation, et écoutait à présent de façon pratiquement religieuse, d'autant plus qu'il usait de mots et de termes qu'elle parvenait à comprendre, sans doute en grande partie grâce à sa nature de Lycan et de louve. Oscar, quant à lui, était encore inconscient.
"En effet, je suis en territoire ennemi. Mais... Je suis un vieil homme, qui a voyagé durant toute sa jeunesse, et je ne me voyais pas m'installer quelque part définitivement. J'aurais bien trop envie de bouger pour rester quelque part plus d'un mois, à vrai dire. Je risque, si je suis pris en territoire estanol, au mieux, un passage à tabac et me faire dépouiller de mes effets. Au pire, la mort. Oscar a, en réalité, agit comme agirait un chevalier tacoman croisant un estanol au royaume de Tacomnal. C'est pourquoi je ne lui en veut pas, sa réaction était... Légitime."
Nienor fut surprise d'entendre cela de la bouche du vieil homme. Elle n'avait, pour ainsi dire, jamais réellement vécu cela, surtout durant sa captivité... Elle s'assit le plus confortablement possible, posant la tête d'Oscar sur ses genoux. Du pouce, elle lui caressait doucement le front.
"Oh, les autres... C'est particulier. Oscar doit sans doute te voir comme l'esclave ou la servante de Nienor. C'est une situation courante pour les non-Humains, surtout en Estandre et, ironiquement, cela leur confère un certain statut, les... Protège, d'une certaine façon. Enfin... A part les Centaures, puisque ces derniers sont bien trop farouches pour être dressés, c'est pourquoi ils les ont intégrés dans l'armée."
Il tendit sa main droite vers Nienor, pour lui demander la gourde d'eau. Cette dernière la tendit et Roland en prit deux gorgées, avant de tirer de nouveau sur sa pipe. Les nuages restaient amoncelés, haut dans le ciel, mais rien n'indiquait qu'il allait pleuvoir de nouveau, ce qui arrangeait grandement la jeune femme. Elle prit sa mèche blanche et joua avec, tandis que le chariot avançait doucement sur la route humide.
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Notre nouveau compagnon ne sembla pas découragé par mes questions. Il se lança dans une explication, m'informant qu'Elegar'a n'était pas vraiment un Royaume, mais une immense forêt. Je savais que c'était une forêt. Mais une forêt ne pouvait-elle être un royaume ? Visiblement pas. Il m'expliqua ensuite que les royaumes étaient en effet un peu comme des territoires, mais couvrant des centaines de kilomètres. Je tentai de m'imaginer ça. Mais c'était inimaginable. C'était trop grand. Comment une meute pouvait-elle défendre un territoire si immense ? Car, en effet, les estanols et les tacomans étaient bien comme des meutes de loups ennemies.
Mais alors, qu'est-ce que Roland faisait-il ici, en territoire ennemi ? Il nous expliqua qu'il avait voyagé pendant sa jeunesse, et qu'il ne désirait pas s'installer quelque-part définitivement. Je le comprenais. Il y avait tant à découvrir, à visiter, tant d'êtres à rencontrer, tant de choses à apprendre... J'acquiesçai de la tête, marquant mon assentiment. Toutefois, lorsqu'il nous expliqua ensuite qu'il risquait jusqu'à la mort en étant en territoire ennemi, j'écarquillai les yeux. N'aurait-il mieux pas valu qu'il voyage ailleurs que dans ce territoire où il risquait d'être tué ?
Lorsqu'il nous affirma que la conduite d'Oscar était normale, mon interrogation se démultiplia. Tout cela était fort complexe. Il comprenait qu'on l'attaque, il trouvait cela normal, mais il risquait tout de même sa vie en parcourant ce territoire où il était un ennemi... Tout cela me dépassait...
Il aborda ensuite le point des autres races, m'expliquant que je devais être vue, ici, comme la servante ou l'esclave de Nienor, puisque je n'étais pas humaine, ce qui me donnait un statut particulier et me protégeait. J'en déduis que c'était parce-que Nienor était elle-même tacomane. Alors, si j'étais liée à elle, j'étais moi-même accepté. Et, d'après Roland, cela était différent avec les centaures, et c'était pour cela qu'on les engageait à la guerre, parce-qu'ils étaient "trop farouches pour être dressés".
Cela éveilla comme une alarme en moi, même si je ne compris pas bien pourquoi. Depuis le départ, le sujet des centaures à la guerre me dérangeait, sans que je sache totalement me l'expliquer. Les paroles de Roland confirmaient mon impression. Je n'étais pas particulièrement hostile aux humains. Pour les individus, je ne l'étais même pas du tout, comme tous les autres êtres vivants, ils m'intéressaient beaucoup. En revanche, la race humaine, prise dans son ensemble, m'inspirait de la méfiance, surtout dans ses actions envers les autres races. Je me doutais que ces pensées venaient sans doute de l'influence de l'autre, car je ne savais pas expliquer pourquoi je me méfiais d'eux. Je tâchais donc d'ignorer cette méfiance... Mais elle était profondément ancrée en moi, à l'endroit où l'autre sommeillait...
Rien qu'à penser à cela, je la sentis s'agiter en moi. Pas au point d'être une menace, de vouloir sortir. Non, elle... elle écoutait.
Mais alors, qu'est-ce que Roland faisait-il ici, en territoire ennemi ? Il nous expliqua qu'il avait voyagé pendant sa jeunesse, et qu'il ne désirait pas s'installer quelque-part définitivement. Je le comprenais. Il y avait tant à découvrir, à visiter, tant d'êtres à rencontrer, tant de choses à apprendre... J'acquiesçai de la tête, marquant mon assentiment. Toutefois, lorsqu'il nous expliqua ensuite qu'il risquait jusqu'à la mort en étant en territoire ennemi, j'écarquillai les yeux. N'aurait-il mieux pas valu qu'il voyage ailleurs que dans ce territoire où il risquait d'être tué ?
Lorsqu'il nous affirma que la conduite d'Oscar était normale, mon interrogation se démultiplia. Tout cela était fort complexe. Il comprenait qu'on l'attaque, il trouvait cela normal, mais il risquait tout de même sa vie en parcourant ce territoire où il était un ennemi... Tout cela me dépassait...
Il aborda ensuite le point des autres races, m'expliquant que je devais être vue, ici, comme la servante ou l'esclave de Nienor, puisque je n'étais pas humaine, ce qui me donnait un statut particulier et me protégeait. J'en déduis que c'était parce-que Nienor était elle-même tacomane. Alors, si j'étais liée à elle, j'étais moi-même accepté. Et, d'après Roland, cela était différent avec les centaures, et c'était pour cela qu'on les engageait à la guerre, parce-qu'ils étaient "trop farouches pour être dressés".
Cela éveilla comme une alarme en moi, même si je ne compris pas bien pourquoi. Depuis le départ, le sujet des centaures à la guerre me dérangeait, sans que je sache totalement me l'expliquer. Les paroles de Roland confirmaient mon impression. Je n'étais pas particulièrement hostile aux humains. Pour les individus, je ne l'étais même pas du tout, comme tous les autres êtres vivants, ils m'intéressaient beaucoup. En revanche, la race humaine, prise dans son ensemble, m'inspirait de la méfiance, surtout dans ses actions envers les autres races. Je me doutais que ces pensées venaient sans doute de l'influence de l'autre, car je ne savais pas expliquer pourquoi je me méfiais d'eux. Je tâchais donc d'ignorer cette méfiance... Mais elle était profondément ancrée en moi, à l'endroit où l'autre sommeillait...
Rien qu'à penser à cela, je la sentis s'agiter en moi. Pas au point d'être une menace, de vouloir sortir. Non, elle... elle écoutait.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Le silence s'installa, uniquement rompu par les grincements des essieux de la charette, tandis que les roues tournaient lentement sur la terre humide. La pipe de Roland s'éteignit, mais il continua à la tenir entre ses dents malgré cela. Nienor se déplaça, afin d'être assise plus confortablement, tout en plaçant au mieux la tête d'Oscar sur ses genoux. Pensivement, machinalement, elle lui caressait le front du bout du doigt. Chacun des occupants de la charrette était plongé dans ses pensées, ou dans l'inconscience dans le cas du chevalier, et le calme régnait.
Le soleil, perçant timidement les nuages et les frondaisons, tentait doucement de réchauffer la terre et les voyageurs, encore humides de la récente pluie, tout en dispensant une froide lueur.
"Comme la forêt sent bon, après la pluie. J'ai toujours l'impression que les dieux la font tomber afin de purifier le monde."
"C'est là un point de vue qui se défend, jeune fille. Pour ma part, j'ai rencontré assez d’ecclésiastes dans ma vie pour savoir que, selon eux, le degré de pureté et de sainteté de leurs églises est mesurée à l'aulne de l'encens consumée. Mais je dois avouer que votre point de vue est bien plus agréable à imaginer, ne serait-ce que pour sa poésie."
La jeune femme haussa un sourcil : Roland était assez cultivé, et cela se ressentait dans ses paroles. Bien des mots qu'il venait d'employer étaient inconnus d'elle, et la définition qu'elle leur donnait était des plus rudimentaires, à vrai dire. Elle supposait que les ecclésiastes signifiaient "les prêtres", mais "l'aulne", voilà quelque chose qui la dépassait. Sans doute un instrument de mesure, mais qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'ils mettaient l'encens dans une espèce d'énorme vase, avant de la brûler dedans, et plus le vase était grand, plus on pouvait y mettre d'encens ? Étrange, vraiment...
Le soleil, perçant timidement les nuages et les frondaisons, tentait doucement de réchauffer la terre et les voyageurs, encore humides de la récente pluie, tout en dispensant une froide lueur.
"Comme la forêt sent bon, après la pluie. J'ai toujours l'impression que les dieux la font tomber afin de purifier le monde."
"C'est là un point de vue qui se défend, jeune fille. Pour ma part, j'ai rencontré assez d’ecclésiastes dans ma vie pour savoir que, selon eux, le degré de pureté et de sainteté de leurs églises est mesurée à l'aulne de l'encens consumée. Mais je dois avouer que votre point de vue est bien plus agréable à imaginer, ne serait-ce que pour sa poésie."
La jeune femme haussa un sourcil : Roland était assez cultivé, et cela se ressentait dans ses paroles. Bien des mots qu'il venait d'employer étaient inconnus d'elle, et la définition qu'elle leur donnait était des plus rudimentaires, à vrai dire. Elle supposait que les ecclésiastes signifiaient "les prêtres", mais "l'aulne", voilà quelque chose qui la dépassait. Sans doute un instrument de mesure, mais qu'est-ce que cela signifiait ? Qu'ils mettaient l'encens dans une espèce d'énorme vase, avant de la brûler dedans, et plus le vase était grand, plus on pouvait y mettre d'encens ? Étrange, vraiment...
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Roland s'était tu, moi de même, et Nienor, à l'arrière, était silencieuse. La charrette avançait donc en silence, au milieu de la nature humide, que venait réchauffer un pâle rayon de soleil, contrastant avec les nuages encore présents dans le ciel. Au contact de cette lumière, les arbres et les fourrés qui entouraient la piste semblèrent se parer d'un vert nouveau, typique des couleurs que prend le monde après une averse comme celle que nous venions d'essuyer. Tout semblait plus vif, plus brillant, plus contrasté.
La voix de Nienor s'éleva doucement de l'arrière de la charrette, se mêlant aux chants des oiseaux, qui sortaient de leurs abris, heureux de voir revenir le soleil :
"Comme la forêt sent bon, après la pluie. J'ai toujours l'impression que les dieux la font tomber afin de purifier le monde."
J'acquiesçai. Tout semblait en effet plus pur, comme si la pluie avait tout lavé. Et je ne pouvais qu'approuver ce que mon amie disait sur les odeurs, que la pluie venait toujours amplifier... Roland prit la parole, répondant à Nienor :
"C'est là un point de vue qui se défend, jeune fille. Pour ma part, j'ai rencontré assez d’ecclésiastes dans ma vie pour savoir que, selon eux, le degré de pureté et de sainteté de leurs églises est mesurée à l'aulne de l'encens consumée. Mais je dois avouer que votre point de vue est bien plus agréable à imaginer, ne serait-ce que pour sa poésie."
Mon amie le fixa, visiblement étonnée, bien que je ne sache pas par quoi. Peut-être par sa sensibilité, et par la délicatesse de sa phrase. Notre guide aimait visiblement la poésie. Je me concentrai sur ses mots. J'avais eux l'occasion de parler à des hommes de religion, et de lire bien des livres à ce sujet. Selon les différentes personnes, idées, ou lieux, la présence des dieux pouvait se retrouver dans différentes choses. Cela dépendait. Quant à moi, je ne savais pas vraiment ce que j'en pensais. J'avais bien lu à propos des dieux des humains, mais je n'étais pas certaine qu'ils me correspondent. Pour moi, les dieux étaient plutôt dans les choses qui nous entouraient. La pluie était peut-être elle-même une déesse, ainsi que le vent, le soleil, la nuit... Je souris à cette pensée. Oui, un monde composé de dieux-éléments me plaisait bien.
L'autre avait refluée. Je me sentais tranquille, et je profitai de la balade, assise sur la charrette, aux côtés de Roland, de Nienor, et de la présence inconsciente de Oscar.
La voix de Nienor s'éleva doucement de l'arrière de la charrette, se mêlant aux chants des oiseaux, qui sortaient de leurs abris, heureux de voir revenir le soleil :
"Comme la forêt sent bon, après la pluie. J'ai toujours l'impression que les dieux la font tomber afin de purifier le monde."
J'acquiesçai. Tout semblait en effet plus pur, comme si la pluie avait tout lavé. Et je ne pouvais qu'approuver ce que mon amie disait sur les odeurs, que la pluie venait toujours amplifier... Roland prit la parole, répondant à Nienor :
"C'est là un point de vue qui se défend, jeune fille. Pour ma part, j'ai rencontré assez d’ecclésiastes dans ma vie pour savoir que, selon eux, le degré de pureté et de sainteté de leurs églises est mesurée à l'aulne de l'encens consumée. Mais je dois avouer que votre point de vue est bien plus agréable à imaginer, ne serait-ce que pour sa poésie."
Mon amie le fixa, visiblement étonnée, bien que je ne sache pas par quoi. Peut-être par sa sensibilité, et par la délicatesse de sa phrase. Notre guide aimait visiblement la poésie. Je me concentrai sur ses mots. J'avais eux l'occasion de parler à des hommes de religion, et de lire bien des livres à ce sujet. Selon les différentes personnes, idées, ou lieux, la présence des dieux pouvait se retrouver dans différentes choses. Cela dépendait. Quant à moi, je ne savais pas vraiment ce que j'en pensais. J'avais bien lu à propos des dieux des humains, mais je n'étais pas certaine qu'ils me correspondent. Pour moi, les dieux étaient plutôt dans les choses qui nous entouraient. La pluie était peut-être elle-même une déesse, ainsi que le vent, le soleil, la nuit... Je souris à cette pensée. Oui, un monde composé de dieux-éléments me plaisait bien.
L'autre avait refluée. Je me sentais tranquille, et je profitai de la balade, assise sur la charrette, aux côtés de Roland, de Nienor, et de la présence inconsciente de Oscar.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Les réponses de Roland avaient jeté un certain silence et les deux femmes méditaient sur ses propos. Pendant ce temps les hommes, à savoir Roland et Oscar, vaquaient à leurs occupations. Dans le cas de Roland, il s'agissait de guider l'attelage en mâchonnant le tuyau de sa pipe, tandis qu'Oscar continuait doucement de végéter dans son inconscience.
Nienor, bercée par les roulements du chariot, s'appuya contre le plateau de ce dernier et sombra dans une somnolence emplie de rêves.
..............................
Elle courait dans une forêt sombre. Ses jambes étaient trop petites, ou trop faibles, pour pouvoir tenir un tel rythme. Et pourtant... Et pourtant, elle courant, car elle avait peur. Devant elle, les arbres, sinistres masses, apparaissaient, lui barraient le passage. Et elle ne voulait pas se retourner, car ce qui lui faisait peur se trouvait derrière elle. Un rugissement rauque lui parvint aux oreilles et elle redoubla d'efforts. Un pied se prit dans une racine et elle trébucha, roulant au sol et écorchant ses mains et ses genoux.
Quand elle parvint à se rétablir, de chaudes larmes coulaient sur ses joues, creusant des sillons sur la crasse qui la maculait. Ses yeux se tournèrent vers ce qui la poursuivrait, et elle hurla de terreur, car ce n'était qu'une masse sombre, une forme sans en être une, une ombre se détachant de l'obscurité. Des yeux flamboyants la fixait et son hurlement devint plus aigu tandis que son poursuivant se jetait sur elle afin de la déchirer de ses griffes. L'ombre fondit...
Et Nienor chuta dans le vide.
Elle pouvait sentir le vent fouetter son visage. Son regard se tourna vers le sol, des centaines de mètres en-dessous d'elle, mais qui se rapprochait toujours plus à chaque secondes. Un resplendissant lac étincelait au soleil. Son souffle se coupa. Si elle en percutait la surface, elle était certaine de périr, tout autant que si elle atterissait au sol.
Alors qu'elle chutait inexorablement, elle sentit sa robe se déchirer, à l'instar de sa peau. Hurlante de douleur, elle observa son corps se couvrir de plumes, ses membres s'arquer différemment afin de s'adapter à sa nouvelle morphologie, tandis que son visage s'étirait.
Une fraction de seconde avant de percuter le sol, le faucon parvint à virer de bord et fila au-dessus de l'onde.
Le vol de Nienor était rapide et elle découvrait une sensation différente de celle qu'elle connaissait sous sa forme de louve. Une véritable impression de liberté, que le monde était sien. Ne pouvant contenir sa joie, elle ouvrit le bec et poussa un cri perçant...
.................................
Nienor s'éveilla en sursaut dans le chariot, éveillée par le cri qu'elle avait lancé durant son rêve. En bougeant, elle fit sortir Oscar de l'inconscience. Les deux s'effondrèrent dans le chariot et la jeune femme se releva, penaude. Sur le siège du conducteur, Roland éclata d'un franc rire en se retournant :
"Hahahaha ! Vous voilà dans de beaux draps, les jouvenceaux ! Installez-vous plus confortablement et... Sieur Oscar, pardonnez mon coup de tout à l'heure, mais je pense généralement à sauver ma peau dans ce genre de situation. Pour que l'on évite dorénavant ce genre de désagrément, je vous propose d'éviter ce genre d'accès, qu'en pensez-vous ?"
"Je... Je... Bien, vieil homme."
Roland le toisa de sous ses sourcils broussailleux, avant de se retourner et de regarder la route. Il tendit les rênes à Maïlinya :
"Tenez, jeune fille, voulez-vous guider le chariot ? Je vais vous montrer comment faire."
Nienor, bercée par les roulements du chariot, s'appuya contre le plateau de ce dernier et sombra dans une somnolence emplie de rêves.
..............................
Elle courait dans une forêt sombre. Ses jambes étaient trop petites, ou trop faibles, pour pouvoir tenir un tel rythme. Et pourtant... Et pourtant, elle courant, car elle avait peur. Devant elle, les arbres, sinistres masses, apparaissaient, lui barraient le passage. Et elle ne voulait pas se retourner, car ce qui lui faisait peur se trouvait derrière elle. Un rugissement rauque lui parvint aux oreilles et elle redoubla d'efforts. Un pied se prit dans une racine et elle trébucha, roulant au sol et écorchant ses mains et ses genoux.
Quand elle parvint à se rétablir, de chaudes larmes coulaient sur ses joues, creusant des sillons sur la crasse qui la maculait. Ses yeux se tournèrent vers ce qui la poursuivrait, et elle hurla de terreur, car ce n'était qu'une masse sombre, une forme sans en être une, une ombre se détachant de l'obscurité. Des yeux flamboyants la fixait et son hurlement devint plus aigu tandis que son poursuivant se jetait sur elle afin de la déchirer de ses griffes. L'ombre fondit...
Et Nienor chuta dans le vide.
Elle pouvait sentir le vent fouetter son visage. Son regard se tourna vers le sol, des centaines de mètres en-dessous d'elle, mais qui se rapprochait toujours plus à chaque secondes. Un resplendissant lac étincelait au soleil. Son souffle se coupa. Si elle en percutait la surface, elle était certaine de périr, tout autant que si elle atterissait au sol.
Alors qu'elle chutait inexorablement, elle sentit sa robe se déchirer, à l'instar de sa peau. Hurlante de douleur, elle observa son corps se couvrir de plumes, ses membres s'arquer différemment afin de s'adapter à sa nouvelle morphologie, tandis que son visage s'étirait.
Une fraction de seconde avant de percuter le sol, le faucon parvint à virer de bord et fila au-dessus de l'onde.
Le vol de Nienor était rapide et elle découvrait une sensation différente de celle qu'elle connaissait sous sa forme de louve. Une véritable impression de liberté, que le monde était sien. Ne pouvant contenir sa joie, elle ouvrit le bec et poussa un cri perçant...
.................................
Nienor s'éveilla en sursaut dans le chariot, éveillée par le cri qu'elle avait lancé durant son rêve. En bougeant, elle fit sortir Oscar de l'inconscience. Les deux s'effondrèrent dans le chariot et la jeune femme se releva, penaude. Sur le siège du conducteur, Roland éclata d'un franc rire en se retournant :
"Hahahaha ! Vous voilà dans de beaux draps, les jouvenceaux ! Installez-vous plus confortablement et... Sieur Oscar, pardonnez mon coup de tout à l'heure, mais je pense généralement à sauver ma peau dans ce genre de situation. Pour que l'on évite dorénavant ce genre de désagrément, je vous propose d'éviter ce genre d'accès, qu'en pensez-vous ?"
"Je... Je... Bien, vieil homme."
Roland le toisa de sous ses sourcils broussailleux, avant de se retourner et de regarder la route. Il tendit les rênes à Maïlinya :
"Tenez, jeune fille, voulez-vous guider le chariot ? Je vais vous montrer comment faire."
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Le rythme paisible du chariot nous entraînait sur la route, et je remarquai que Nienor semblait de plus en plus somnolente. Elle finit par s'endormir, bercée sans doute par le rythme régulier de l'attelage. Je souris. Elle devait se sentir très tranquille, pour s'endormir ainsi. Il était vrai que nous étions bien. Roland était gentil, son chariot nous portait, et les rayons du soleil qui avait remplacé la pluie nous réchauffaient agréablement.
Alors que je me laissais également aller à cette tranquillité, je remarquai que Nienor se mettait à respirer avec irrégularité. Je me retournai vers elle, inquiète, et remarquai que ses yeux s'agitaient sous ses paupières closes, tandis que son visage auparavant paisible se crispait. Alors qu'elle haletait de plus en plus, je me penchai vers elle dans l'idée de la réveiller... Et sursautai lorsqu'un cri étrange jaillit soudain de sa bouche, retombant assise sur mon siège.
Le cri qu'elle avait poussé avait visiblement sorti Nienor du sommeil. Retrouvant ses esprits, elle remua, ce qui eut pour effet de réveiller Oscar... mais également de le faire tomber à l'arrière du chariot, l'entraînant, elle, dans sa chute. Tous deux se retrouvèrent empêtrés et surpris à l'arrière de la charrette. Leurs visages éberlués me tirèrent un petit sourire, et Roland éclata de rire tandis que Nienor se redressait, visiblement désolée d'avoir causé tout cela. Notre guida lança en rigolant :
"Hahahaha ! Vous voilà dans de beaux draps, les jouvenceaux ! Installez-vous plus confortablement et... Sieur Oscar, pardonnez mon coup de tout à l'heure, mais je pense généralement à sauver ma peau dans ce genre de situation. Pour que l'on évite dorénavant ce genre de désagrément, je vous propose d'éviter ce genre d'accès, qu'en pensez-vous ?"
Je regardai Oscar, craignant un peu sa réaction. Mais, visiblement, il n'était plus d'humeur à se jeter sur Roland, puisqu'il répondit :
"Je... Je... Bien, vieil homme."
Roland le fixa un moment, tandis que je réfléchissais à l'expression "les jouvenceaux" que Roland avait utilisée pour désigner Nienor et Oscar. Il ne me semblait pas qu'ils fussent des jouvenceaux. Ou bien je me trompais sur le sens du terme. Ou bien j'avais raté quelque-chose... Roland me tira de mes pensées en s'adressant à moi :
"Tenez, jeune fille, voulez-vous guider le chariot ? Je vais vous montrer comment faire."
Un sourire ravi s'épanouit sur mes lèvres, et je dus retenir une petite exclamation de joie. Ce qu'il me proposait semblait tellement intéressant ! J'avais très envie d'en apprendre plus sur la façon de mener un attelage. J'écoutai religieusement les consignes, avant de me saisir des rênes, me sentant soudain gonflée d'importance. C'était un peu compliqué, mais très intéressant et, heureusement pour moi, l'attelage était paisible et le terrain pas trop compliqué.
Alors que je me laissais également aller à cette tranquillité, je remarquai que Nienor se mettait à respirer avec irrégularité. Je me retournai vers elle, inquiète, et remarquai que ses yeux s'agitaient sous ses paupières closes, tandis que son visage auparavant paisible se crispait. Alors qu'elle haletait de plus en plus, je me penchai vers elle dans l'idée de la réveiller... Et sursautai lorsqu'un cri étrange jaillit soudain de sa bouche, retombant assise sur mon siège.
Le cri qu'elle avait poussé avait visiblement sorti Nienor du sommeil. Retrouvant ses esprits, elle remua, ce qui eut pour effet de réveiller Oscar... mais également de le faire tomber à l'arrière du chariot, l'entraînant, elle, dans sa chute. Tous deux se retrouvèrent empêtrés et surpris à l'arrière de la charrette. Leurs visages éberlués me tirèrent un petit sourire, et Roland éclata de rire tandis que Nienor se redressait, visiblement désolée d'avoir causé tout cela. Notre guida lança en rigolant :
"Hahahaha ! Vous voilà dans de beaux draps, les jouvenceaux ! Installez-vous plus confortablement et... Sieur Oscar, pardonnez mon coup de tout à l'heure, mais je pense généralement à sauver ma peau dans ce genre de situation. Pour que l'on évite dorénavant ce genre de désagrément, je vous propose d'éviter ce genre d'accès, qu'en pensez-vous ?"
Je regardai Oscar, craignant un peu sa réaction. Mais, visiblement, il n'était plus d'humeur à se jeter sur Roland, puisqu'il répondit :
"Je... Je... Bien, vieil homme."
Roland le fixa un moment, tandis que je réfléchissais à l'expression "les jouvenceaux" que Roland avait utilisée pour désigner Nienor et Oscar. Il ne me semblait pas qu'ils fussent des jouvenceaux. Ou bien je me trompais sur le sens du terme. Ou bien j'avais raté quelque-chose... Roland me tira de mes pensées en s'adressant à moi :
"Tenez, jeune fille, voulez-vous guider le chariot ? Je vais vous montrer comment faire."
Un sourire ravi s'épanouit sur mes lèvres, et je dus retenir une petite exclamation de joie. Ce qu'il me proposait semblait tellement intéressant ! J'avais très envie d'en apprendre plus sur la façon de mener un attelage. J'écoutai religieusement les consignes, avant de me saisir des rênes, me sentant soudain gonflée d'importance. C'était un peu compliqué, mais très intéressant et, heureusement pour moi, l'attelage était paisible et le terrain pas trop compliqué.
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
La Dryade prit les rênes en main, sous les conseils de Roland. Ce dernier lui indiqua comment inciter la monture à aller plus vite ou bien à ralentir, à adopter un rythme calme, etc... Il s'accouda au dossier de son siège et se retourna en direction de Nienor et Oscar. Ces derniers se remettaient en place, s'asseyaient plus confortablement... Il eut un sourire en coin et désigna la bâche de toile cirée qui recouvrait une partie du véhicule :
"Regardez là-dessous, vous devriez y trouver de quoi vous réchauffer. Je crains qu'il n'y ai guère plus de chaleur de la part du Soleil avant la fin de la journée."
Nienor se pencha et fouilla le chariot, avant d'en tirer trois pièces de tissus laineux, qu'elle tendit à Roland, Maïlinya et Oscar. Le jeune Humain l'invita à garder pour elle ledit tissu, arguant qu'il possédait déjà sa cape. Joignant le geste à la parole, il s'enroula dans cette dernière, avant de s'adosser au rebord de la charrette, se laissant bercer par les mouvements de cette dernière.
Il désigna la jeune femme d'un mouvement de menton :
"Que s'est-il passé, pour que vous ayez crié aussi soudainement ?"
Nienor prit sa mèche blanche et l'enroula autour de son doigt, méthodiquement, avant d'en mâchouiller la pointe :
"Et bien... J'ai fais un cauchemar. En tous les cas, c'était un cauchemar, au départ. J'étais poursuivie par quelque-chose d'immense et de monstrueux, dans une forêt. Je tombais et il se jetait sur moi... Et là, je tombais de nouveau, mais dans le vide. Je me suis petit à petit transformée en faucon, lors de ma chute et... Et voilà."
Son histoire avait eu le mérite d'intriguer Oscar, mais aussi de faire hausser ses sourcils à Roland. Ce dernier eut une moue appréciative et se retourna :
"Je connais bien des personnes se prétendant "mages" qui, pour une certaine somme quelque peu conséquente, vous proposerais leurs services, afin de vous révéler la véritable signification de votre rêve. Mais ce ne seront que charabias et blablas sans fins, qui n'ont pour but que d'embobiner les crédules. Enfin... Il en faut bien."
Il se retourna et prit une petite flasque de cuir, qu'il déboucha avant de porter son goulot aux lèvres. Un fin liquide brunâtre s'échappa par la commissure, tandis qu'il prenait généreusement deux belles rasades. Il la passa à Oscar, qui prit une petite gorgée, avant de partir dans une violente quinte de toux, des larmes perlant aux coins des yeux :
"Par les Dieux, qu'est-ce que c'est que ce poison ? Je pourrais m'en servir pour décrasser mon armure !"
Nienor refusa poliment la flasque : son odeur d'alcool pur lui avait agressé les narines et elle ne souhaitait qu'une chose, c'est qu'on l'éloigne le plus vite possible d'elle.
"On appelle ça du "kvas". C'est une boisson que les Nains boivent pour se donner du courage en descendant dans les mines, ou pour se tenir chaud. Ils en vendent pas mal aux Barbares vivant à proximité. Ce que j'ai dans la flasque vient des Montagnes, c'est du pur. Les brasseurs Nains vivant sur les "Terres Plates", comme ils disent, trafiquent sciemment la recette, afin de ne pas rendre leur clientèle aveugle."
"Regardez là-dessous, vous devriez y trouver de quoi vous réchauffer. Je crains qu'il n'y ai guère plus de chaleur de la part du Soleil avant la fin de la journée."
Nienor se pencha et fouilla le chariot, avant d'en tirer trois pièces de tissus laineux, qu'elle tendit à Roland, Maïlinya et Oscar. Le jeune Humain l'invita à garder pour elle ledit tissu, arguant qu'il possédait déjà sa cape. Joignant le geste à la parole, il s'enroula dans cette dernière, avant de s'adosser au rebord de la charrette, se laissant bercer par les mouvements de cette dernière.
Il désigna la jeune femme d'un mouvement de menton :
"Que s'est-il passé, pour que vous ayez crié aussi soudainement ?"
Nienor prit sa mèche blanche et l'enroula autour de son doigt, méthodiquement, avant d'en mâchouiller la pointe :
"Et bien... J'ai fais un cauchemar. En tous les cas, c'était un cauchemar, au départ. J'étais poursuivie par quelque-chose d'immense et de monstrueux, dans une forêt. Je tombais et il se jetait sur moi... Et là, je tombais de nouveau, mais dans le vide. Je me suis petit à petit transformée en faucon, lors de ma chute et... Et voilà."
Son histoire avait eu le mérite d'intriguer Oscar, mais aussi de faire hausser ses sourcils à Roland. Ce dernier eut une moue appréciative et se retourna :
"Je connais bien des personnes se prétendant "mages" qui, pour une certaine somme quelque peu conséquente, vous proposerais leurs services, afin de vous révéler la véritable signification de votre rêve. Mais ce ne seront que charabias et blablas sans fins, qui n'ont pour but que d'embobiner les crédules. Enfin... Il en faut bien."
Il se retourna et prit une petite flasque de cuir, qu'il déboucha avant de porter son goulot aux lèvres. Un fin liquide brunâtre s'échappa par la commissure, tandis qu'il prenait généreusement deux belles rasades. Il la passa à Oscar, qui prit une petite gorgée, avant de partir dans une violente quinte de toux, des larmes perlant aux coins des yeux :
"Par les Dieux, qu'est-ce que c'est que ce poison ? Je pourrais m'en servir pour décrasser mon armure !"
Nienor refusa poliment la flasque : son odeur d'alcool pur lui avait agressé les narines et elle ne souhaitait qu'une chose, c'est qu'on l'éloigne le plus vite possible d'elle.
"On appelle ça du "kvas". C'est une boisson que les Nains boivent pour se donner du courage en descendant dans les mines, ou pour se tenir chaud. Ils en vendent pas mal aux Barbares vivant à proximité. Ce que j'ai dans la flasque vient des Montagnes, c'est du pur. Les brasseurs Nains vivant sur les "Terres Plates", comme ils disent, trafiquent sciemment la recette, afin de ne pas rendre leur clientèle aveugle."
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Le cheval de Roland était docile, habitué à la route et le vieil homme put m'expliquer comment lui faire adopter différentes allures sans trop de difficulté, si bien qu'il me laissa finalement les rênes en main et se retourna vers l'arrière de la charrette, prêtant attention à Nienor et Oscar, à qui il indiqua :
"Regardez là-dessous, vous devriez y trouver de quoi vous réchauffer. Je crains qu'il n'y ai guère plus de chaleur de la part du Soleil avant la fin de la journée."
Concentrée sur l'attelage, je ne pus regarder de quoi il s'agissait, et le découvris seulement lorsque l'on me tendit une couverture, dont je m'enroulai tout en remerciant Nienor, qui me l'avait donnée. Je ne lâchai pas des yeux le cheval, concentrée sur la tâche que Roland m'avait confiée. Il me surveillait sans doute du coin de l’œil, prêt à intervenir si j'avais un problème, mais je voulais quand même bien faire, et prenais cette responsabilité à cœur.
Toutefois, si je ne pouvais me retourner, je pouvais entendre ce qui se disait derrière moi, et j'entendis distraitement Oscar demander à Nienor :
"Que s'est-il passé, pour que vous ayez crié aussi soudainement ?"
Les paroles captèrent mon attention. Avec l'agitation qui avait suivie, j'avais oublié le cri de Nienor. Elle avait sans doute fait un mauvais rêve, mais ne nous avait pas raconté de quoi il retournait.
Il y eut un court silence, puis la voix de mon amie me parvint :
"Et bien... J'ai fais un cauchemar. En tous les cas, c'était un cauchemar, au départ. J'étais poursuivie par quelque-chose d'immense et de monstrueux, dans une forêt. Je tombais et il se jetait sur moi... Et là, je tombais de nouveau, mais dans le vide. Je me suis petit à petit transformée en faucon, lors de ma chute et... Et voilà."
D'où le cri. Elle avait effectivement fait un mauvais rêve, ce qui expliquait aussi ses halètements. Ça avait du moins été un mauvais rêve au départ, jusqu'à ce qu'elle se transforme en faucon. Cela avait dû être une meilleure partie. Le monde devait être tellement intéressant, du point de vue d'un faucon, qui était capable de survoler les distances bien plus vite que quelqu'un qui marchait, et d'atteindre bien davantage d'endroits. et d'explorer le ciel.
Sortant de ces réflexions, je me réinteressai à la conversation. Roland affirmait à Nienor que de prétendus mages lui auraient offert d'interpréter son rêve, mais que ces interprétations n'auraient été que mensonges destinés à des personnes crédules. Tout en corrigeant légèrement ma prise sur les rênes, je me demandai quel intérêt ces personnes auraient eu à faire cela. Prétendre savoir clarifier un rêve et finalement n'offrir que mensonges à celui qui payait leur service ? C'était fort malhonnête, et je ne comprenais pas ce qui pouvait les motiver... Ils y gagnaient certes un paiement, mais y perdaient tant à côté que je ne voyais pas comment cela pouvait valoir le coup. Toutefois, je faisais confiance à Roland. Cela devait exister.
Je me désinteressai de nouveau des conversations pour me concentrer pleinement sur la route. Je perçus une certaine agitation à l'arrière, suivie d'une explication de Roland concernant une boisson naine nommée le "kvas". Cette boisson devait être très forte, et Roland expliquait que les nains qui côtoyaient d'autres races qu'eux-mêmes et les "barbares" le rendaient moins fort afin que la boisson puisse être bue par d'autres. Je me retournai brièvement vers Roland pour lui demander :
Maïlinya : Pourquoi les barbares et les nains supportent-ils la boisson telle quelle ? Et qui sont ces barbares, je n'en ai jamais entendu parler ?
"Regardez là-dessous, vous devriez y trouver de quoi vous réchauffer. Je crains qu'il n'y ai guère plus de chaleur de la part du Soleil avant la fin de la journée."
Concentrée sur l'attelage, je ne pus regarder de quoi il s'agissait, et le découvris seulement lorsque l'on me tendit une couverture, dont je m'enroulai tout en remerciant Nienor, qui me l'avait donnée. Je ne lâchai pas des yeux le cheval, concentrée sur la tâche que Roland m'avait confiée. Il me surveillait sans doute du coin de l’œil, prêt à intervenir si j'avais un problème, mais je voulais quand même bien faire, et prenais cette responsabilité à cœur.
Toutefois, si je ne pouvais me retourner, je pouvais entendre ce qui se disait derrière moi, et j'entendis distraitement Oscar demander à Nienor :
"Que s'est-il passé, pour que vous ayez crié aussi soudainement ?"
Les paroles captèrent mon attention. Avec l'agitation qui avait suivie, j'avais oublié le cri de Nienor. Elle avait sans doute fait un mauvais rêve, mais ne nous avait pas raconté de quoi il retournait.
Il y eut un court silence, puis la voix de mon amie me parvint :
"Et bien... J'ai fais un cauchemar. En tous les cas, c'était un cauchemar, au départ. J'étais poursuivie par quelque-chose d'immense et de monstrueux, dans une forêt. Je tombais et il se jetait sur moi... Et là, je tombais de nouveau, mais dans le vide. Je me suis petit à petit transformée en faucon, lors de ma chute et... Et voilà."
D'où le cri. Elle avait effectivement fait un mauvais rêve, ce qui expliquait aussi ses halètements. Ça avait du moins été un mauvais rêve au départ, jusqu'à ce qu'elle se transforme en faucon. Cela avait dû être une meilleure partie. Le monde devait être tellement intéressant, du point de vue d'un faucon, qui était capable de survoler les distances bien plus vite que quelqu'un qui marchait, et d'atteindre bien davantage d'endroits. et d'explorer le ciel.
Sortant de ces réflexions, je me réinteressai à la conversation. Roland affirmait à Nienor que de prétendus mages lui auraient offert d'interpréter son rêve, mais que ces interprétations n'auraient été que mensonges destinés à des personnes crédules. Tout en corrigeant légèrement ma prise sur les rênes, je me demandai quel intérêt ces personnes auraient eu à faire cela. Prétendre savoir clarifier un rêve et finalement n'offrir que mensonges à celui qui payait leur service ? C'était fort malhonnête, et je ne comprenais pas ce qui pouvait les motiver... Ils y gagnaient certes un paiement, mais y perdaient tant à côté que je ne voyais pas comment cela pouvait valoir le coup. Toutefois, je faisais confiance à Roland. Cela devait exister.
Je me désinteressai de nouveau des conversations pour me concentrer pleinement sur la route. Je perçus une certaine agitation à l'arrière, suivie d'une explication de Roland concernant une boisson naine nommée le "kvas". Cette boisson devait être très forte, et Roland expliquait que les nains qui côtoyaient d'autres races qu'eux-mêmes et les "barbares" le rendaient moins fort afin que la boisson puisse être bue par d'autres. Je me retournai brièvement vers Roland pour lui demander :
Maïlinya : Pourquoi les barbares et les nains supportent-ils la boisson telle quelle ? Et qui sont ces barbares, je n'en ai jamais entendu parler ?
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Roland gratta sa barbe cendrée et reprit une gorgée de kvas, avant de tendre la gourde à la Dryade :
"Les Barbares et les Nains aiment les boissons fortes, généralement. Cela leur permet de se réchauffer, et les Montagnes Dominante, que ce soient l'extérieur ou l'intérieur, ne sont guère chaudes. Pour une raison inconnue, plus on se rapproche du Soleil, plus il fait froid. Quant aux Barbares... Ce sont des Humains vivant dans les Montagnes, assemblés en tribus et en clans, dirigés par un Haut-Roi. Ils prétendent être les premiers Humains à être apparu, et que les tacomans et les estanols sont des leurs descendus dans les Plaines et ayant... "Perdus" une partie de leur mordant. Ils sont proches des Nains et sont souvent engagés par ces derniers en tant que mercenaires. Enfin, ce sont de bons combattants, mais plutôt indisciplinés."
Nienor haussa un sourcil : peuplade bien étrange que celle décrite par Roland. Et lui-même semblait en connaître beaucoup sur eux... Ou le monde en général. Il devait avoir longuement voyagé, pour apprendre tout cela, mais cela posait une question : quel âge avait-il en réalité ? Il semblait avoir vécu une soixantaine de printemps, mais semblait en bien meilleure forme que n'importe quel ancien du même âge.
Cela était bien étrange. La jeune femme avait bel et bien entendu parler des Elfes, qui vivaient plus longtemps que n'importe quel Humain, mais Roland ne semblait posséder aucune de leur caractéristiques.
Tandis qu'ils écoutaient le vieil homme, la charrette se retrouva à la lisière de la forêt, dans un immense vallon. A une heure de route de là, ils pouvaient voir une bâtisse imposante, pratiquement aussi grande qu'un bourg. Oscar, qui s'était levé, tendit son bras pour l'indiquer :
"Voici Fort-Hybride, notre destination."
"Les Barbares et les Nains aiment les boissons fortes, généralement. Cela leur permet de se réchauffer, et les Montagnes Dominante, que ce soient l'extérieur ou l'intérieur, ne sont guère chaudes. Pour une raison inconnue, plus on se rapproche du Soleil, plus il fait froid. Quant aux Barbares... Ce sont des Humains vivant dans les Montagnes, assemblés en tribus et en clans, dirigés par un Haut-Roi. Ils prétendent être les premiers Humains à être apparu, et que les tacomans et les estanols sont des leurs descendus dans les Plaines et ayant... "Perdus" une partie de leur mordant. Ils sont proches des Nains et sont souvent engagés par ces derniers en tant que mercenaires. Enfin, ce sont de bons combattants, mais plutôt indisciplinés."
Nienor haussa un sourcil : peuplade bien étrange que celle décrite par Roland. Et lui-même semblait en connaître beaucoup sur eux... Ou le monde en général. Il devait avoir longuement voyagé, pour apprendre tout cela, mais cela posait une question : quel âge avait-il en réalité ? Il semblait avoir vécu une soixantaine de printemps, mais semblait en bien meilleure forme que n'importe quel ancien du même âge.
Cela était bien étrange. La jeune femme avait bel et bien entendu parler des Elfes, qui vivaient plus longtemps que n'importe quel Humain, mais Roland ne semblait posséder aucune de leur caractéristiques.
Tandis qu'ils écoutaient le vieil homme, la charrette se retrouva à la lisière de la forêt, dans un immense vallon. A une heure de route de là, ils pouvaient voir une bâtisse imposante, pratiquement aussi grande qu'un bourg. Oscar, qui s'était levé, tendit son bras pour l'indiquer :
"Voici Fort-Hybride, notre destination."
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
"Les Barbares et les Nains aiment les boissons fortes, généralement. Cela leur permet de se réchauffer, et les Montagnes Dominante, que ce soient l'extérieur ou l'intérieur, ne sont guère chaudes. Pour une raison inconnue, plus on se rapproche du Soleil, plus il fait froid. Quant aux Barbares... Ce sont des Humains vivant dans les Montagnes, assemblés en tribus et en clans, dirigés par un Haut-Roi. Ils prétendent être les premiers Humains à être apparu, et que les tacomans et les estanols sont des leurs descendus dans les Plaines et ayant... "Perdus" une partie de leur mordant. Ils sont proches des Nains et sont souvent engagés par ces derniers en tant que mercenaires. Enfin, ce sont de bons combattants, mais plutôt indisciplinés."
Je plongeai dans mes pensées, gardant tout de même une part de mon attention focalisée sur le cheval que je guidais. Les paroles de Roland m'intriguaient. Jusqu'alors, je n'avais jamais entendu parler de ce peuple qui se nommait les Barbares. J'aimais bien me renseigner sur le fonctionnement du monde, ses habitants, leur façon de vivre... J'aimais apprendre, en général. Et c'était un des grands intérêts que je trouvais au fait de voyager : je rencontrais de nouvelles personnes, de nouvelles façons de vivre. Roland m'en offrait une fois de plus une preuve, en me parlant de ce peuple dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.
Notre guide avait rapporté que ces barbares disaient être les premiers humains à être apparus... cela m'intéressait grandement. J'avais très envie d'en apprendre davantage sur leur façon de vivre, et d'entendre ce qui les poussait à penser être les premiers humains à être apparus. Je n'en savais pas non plus très long sur les nains, qui étaient visiblement leurs voisins. Je me promis d'aller un jour, si je le pouvais, visiter les montagnes pour essayer de rencontrer des barbares et des nains.
Je jetai un coup d'oeil à Roland. Cet homme semblait connaître beaucoup de choses. Sa façon de parler du monde me semblait très riche. Il devait avoir beaucoup voyagé, et avoir rencontré beaucoup de personnes et de peuples différents. Une richesse de connaissances comme la sienne était un peu ce que je visais à atteindre. Mais j'en étais encore loin. Et pourtant, j'étais très âgée... Plus qu'un homme ne pouvait le devenir. Mais j'avais perdu beaucoup d'années à simplement demeurer dans la forêt de ma naissance, et, même depuis que j'avais pris la résolution de m'instruire, il m'arrivait de demeurer de longs moments dans un même lieu, ne sachant vraiment où partir, et attendant le passage d'un voyageur pour l'accompagner, comme je l'avais par exemple fait avec Nienor. Roland, lui, devait passer sa vie sur la route, et converser avec les voyageurs qu'il croisait.
Je souris toute seule. J'étais heureuse que nous l'ayons croisé.
Autour de nous, la forêt se clairsemait, et, bientôt, la route la quitta tout à fait. Oscar tendit le doigt pour nous désigner des constructions :
"Voici Fort-Hybride, notre destination."
Je portai mon regard sur les constructions. Nous avions encore un peu de route pour y arriver. Et ensuite, que ferions-nous, une fois là-bas ?
Je plongeai dans mes pensées, gardant tout de même une part de mon attention focalisée sur le cheval que je guidais. Les paroles de Roland m'intriguaient. Jusqu'alors, je n'avais jamais entendu parler de ce peuple qui se nommait les Barbares. J'aimais bien me renseigner sur le fonctionnement du monde, ses habitants, leur façon de vivre... J'aimais apprendre, en général. Et c'était un des grands intérêts que je trouvais au fait de voyager : je rencontrais de nouvelles personnes, de nouvelles façons de vivre. Roland m'en offrait une fois de plus une preuve, en me parlant de ce peuple dont je n'avais jamais entendu parler jusqu'alors.
Notre guide avait rapporté que ces barbares disaient être les premiers humains à être apparus... cela m'intéressait grandement. J'avais très envie d'en apprendre davantage sur leur façon de vivre, et d'entendre ce qui les poussait à penser être les premiers humains à être apparus. Je n'en savais pas non plus très long sur les nains, qui étaient visiblement leurs voisins. Je me promis d'aller un jour, si je le pouvais, visiter les montagnes pour essayer de rencontrer des barbares et des nains.
Je jetai un coup d'oeil à Roland. Cet homme semblait connaître beaucoup de choses. Sa façon de parler du monde me semblait très riche. Il devait avoir beaucoup voyagé, et avoir rencontré beaucoup de personnes et de peuples différents. Une richesse de connaissances comme la sienne était un peu ce que je visais à atteindre. Mais j'en étais encore loin. Et pourtant, j'étais très âgée... Plus qu'un homme ne pouvait le devenir. Mais j'avais perdu beaucoup d'années à simplement demeurer dans la forêt de ma naissance, et, même depuis que j'avais pris la résolution de m'instruire, il m'arrivait de demeurer de longs moments dans un même lieu, ne sachant vraiment où partir, et attendant le passage d'un voyageur pour l'accompagner, comme je l'avais par exemple fait avec Nienor. Roland, lui, devait passer sa vie sur la route, et converser avec les voyageurs qu'il croisait.
Je souris toute seule. J'étais heureuse que nous l'ayons croisé.
Autour de nous, la forêt se clairsemait, et, bientôt, la route la quitta tout à fait. Oscar tendit le doigt pour nous désigner des constructions :
"Voici Fort-Hybride, notre destination."
Je portai mon regard sur les constructions. Nous avions encore un peu de route pour y arriver. Et ensuite, que ferions-nous, une fois là-bas ?
Maïlinya- Elite
- Race : Dryade des bois
Re: Un nouveau chemin douloureux
Fort-Hybride ressemblait à une ville estanole assez banale, sinon sa particularité : les rues étaient bien plus larges et les demeures possédaient des étages bien plus élevés que dans les autres cités humaines. En raison la présence on ne peut plus importante de Centaures dans les rues. De plus, contrairement à une grande partie des villes d'Estandre, les Centaures semblaient avoir le droit d'exercer des métiers on ne pouvait plus classique, là où les estanols mettraient en place des restrictions à l'intention des non-humains.
Roland avait laissé le trio remonter à cheval et s'était éloigné avant d'être trop proche de la cité.
Comme il le disait lui-même :
"Avec mon accent typiquement tacoman, je risque de me faire tirer dessus après avoir dit un seul mot. Je suis sans doute âgé, mais je n'ai qu'une peau et j'y tiens. C'est grâce à ce principe que j'ai vécu aussi longtemps. Aller, bonne chance à vous, les jeunots. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous une autre fois ?"
Puis, il était parti comme il était arrivé, juché sur sa charrette, chantonnant une petite bluette populaire.
Oscar avait aidé Nienor et Maïlinya à se mettre en amazone sur la selle de sa monture et avait ensuite mené sa monture par la bride. La garde, à l'entrée de la ville, le salua rapidement et le laissa entrer sans encombre. Une fois à l'intérieur, Nienor observa avec de grands yeux curieux son environnement. Contrairement à ce qu'elle pouvait avoir supposé, les Centaures se déplaçaient en toute liberté et une grande partie d'entre eux portaient ouvertement des armes. Certains étaient même "vêtus" de tabards aux couleurs d'Estandre et patrouillaient en compagnie d'Humains.
Mais la cité était surtout bâtie autour d'un immense campement militaire, constitué d'une véritable mer de tentes, avec de larges espaces permettant de s’entraîner au tir à l'arc, au combat au corps à corps ou à la course.
Nienor se demanda ce qu'elle, et Maïlinya, allaient faire à présent. Elles étaient à Fort-Hybride à présent, mais que pouvaient-elles faire à présent ? Quelles étaient les intentions d'Oscar ?
Roland avait laissé le trio remonter à cheval et s'était éloigné avant d'être trop proche de la cité.
Comme il le disait lui-même :
"Avec mon accent typiquement tacoman, je risque de me faire tirer dessus après avoir dit un seul mot. Je suis sans doute âgé, mais je n'ai qu'une peau et j'y tiens. C'est grâce à ce principe que j'ai vécu aussi longtemps. Aller, bonne chance à vous, les jeunots. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous une autre fois ?"
Puis, il était parti comme il était arrivé, juché sur sa charrette, chantonnant une petite bluette populaire.
Oscar avait aidé Nienor et Maïlinya à se mettre en amazone sur la selle de sa monture et avait ensuite mené sa monture par la bride. La garde, à l'entrée de la ville, le salua rapidement et le laissa entrer sans encombre. Une fois à l'intérieur, Nienor observa avec de grands yeux curieux son environnement. Contrairement à ce qu'elle pouvait avoir supposé, les Centaures se déplaçaient en toute liberté et une grande partie d'entre eux portaient ouvertement des armes. Certains étaient même "vêtus" de tabards aux couleurs d'Estandre et patrouillaient en compagnie d'Humains.
Mais la cité était surtout bâtie autour d'un immense campement militaire, constitué d'une véritable mer de tentes, avec de larges espaces permettant de s’entraîner au tir à l'arc, au combat au corps à corps ou à la course.
Nienor se demanda ce qu'elle, et Maïlinya, allaient faire à présent. Elles étaient à Fort-Hybride à présent, mais que pouvaient-elles faire à présent ? Quelles étaient les intentions d'Oscar ?
Nienor- Elite
- Race : Louve-Garou
Re: Un nouveau chemin douloureux
Comme nous approchions de la ville, je sentis un mélange de crainte et d'excitation s'emparer de moi. J'aimais découvrir de nouveaux lieux et de nouvelles personnes. De nouveaux livres, aussi. Si cette ville possédait une bibliothèque, il faudrait absolument que j'aille y faire un tour. Mais dans le même temps, je savais bien que les villes n'étaient pas mon domaine. Pas assez d'arbres, de plantes, d'animaux, trop de monde et de constructions fermées. Je m'y sentais coupée de mon élément, et cela me rendait, à terme, malade. Je ne pouvais y demeurer longtemps, et entrer dans l'une d'elles m'emplissait, quelque-part, de la peur de ne plus pouvoir en sortir.
Je croyais que Roland nous accompagnerait, aussi fus-je surprise lorsqu'il nous annonça, quand nous en fûmes assez proche, qu'il ne s'approcherait pas davantage, justifiant cela par son accent qui risquait de lui attirer des ennuis. Je comprenais. Déjà, Oscar l'avait attaqué. Alors, qu'est-ce que cela serait dans une ville entièrement composée de personnes du même territoire qu'Oscar ? Mais, en même temps, cela fichait une pointe de tristesse en moi. J'avais envie que le vieil homme demeure avec nous. Il m'apprenait à diriger un attelage, et nous disait des choses intéressantes. Toutefois, il lui était impossible de continuer avec nous. Nous lui fîmes donc nos adieux, et Oscar nous hissa de nouveau, Nienor et moi, sur son cheval, qu'il se mit à guider en demeurant à pieds. Je regardai s'éloigner Roland et son chariot, songeant à cette rencontre brève et marquante que nos avions faite, et me demandant si ma route recroiserait un jour celle du vieil homme.
Bientôt, nous pénétrâmes dans Fort-Hybride. Les rues y étaient larges et passantes, et nous pouvions y voir beaucoup de centaures, qui semblaient y avoir un sort meilleur que les autres êtres non-humains. Je sentis mon cœur se serrer en voyant un naga avec autour du cou un collier qui ne pouvait signifier que son statut d'esclave. En moi, je sentis l'autre s'agiter. Elle frémit derechef, lorsque j'avisai une jeune demi-elfe ployer sous la charge de nombreux bagages qu'elle portait visiblement pour son maître. L'autre n'aimait pas le comportement qu'avaient les humain avec les autres races. Et je devais avouer que je ne l'aimais pas non plus. Mais qu'y pouvais-je ? Cela ne me regardait pas. Même si la haine qui s'éveillait en l'autre me faisait toujours me sentir un peu coupable. Je chassai ce sentiment de mon esprit, intimai mentalement à l'autre de se tenir tranquille, et me concentrai sur Nienor et Oscar. Oscar qui était un humain. Oscar que l'autre n'aimait pas, je le sentais en moi. Mais c'était son problème à elle. Pas le mien. Oscar ne m'avait rien fait. Il était au contraire gentil avec nous. Et Nienor semblait l'apprécier. Tout comme lui semblait l'apprécier, elle.
Alors que nous avancions dans la ville, nous débouchâmes, au centre de celle-ci, sur un campement militaire. C'était étrange. J'en avais déjà vus, mais pas au milieu d'une ville, comme ça. Plutôt aux périphéries, et je ne m'en étais pas approchée. C'était à ce campement que nous conduisait Oscar. Ce qui était logique, étant donné ce qu'il nous avait dit. Alors que nous pénétrions le camp, j'observai d'un air curieux les tentes et les lieux d'entraînement, où des hommes et des centaures étaient occupés à tirer à l'arc sur des cibles ou à combattre amicalement. J'observai les centaures en biais. Ils n'avaient pas l'air d'être assujettis aux humains. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de trouver la situation étrange.
Toujours assise sur le cheval d'Oscar, en compagnie de Nienor, j'observai celui-ci s'approcher d'humains, sans doute pour venir leur annoncer son arrivée. Je me demandai ce que Nienor et moi allions faire maintenant. Notre présence dans ce camp militaire n'allait-elle pas interroger ? Après tout, nous ne venions pas ici pour nous battre...
Je croyais que Roland nous accompagnerait, aussi fus-je surprise lorsqu'il nous annonça, quand nous en fûmes assez proche, qu'il ne s'approcherait pas davantage, justifiant cela par son accent qui risquait de lui attirer des ennuis. Je comprenais. Déjà, Oscar l'avait attaqué. Alors, qu'est-ce que cela serait dans une ville entièrement composée de personnes du même territoire qu'Oscar ? Mais, en même temps, cela fichait une pointe de tristesse en moi. J'avais envie que le vieil homme demeure avec nous. Il m'apprenait à diriger un attelage, et nous disait des choses intéressantes. Toutefois, il lui était impossible de continuer avec nous. Nous lui fîmes donc nos adieux, et Oscar nous hissa de nouveau, Nienor et moi, sur son cheval, qu'il se mit à guider en demeurant à pieds. Je regardai s'éloigner Roland et son chariot, songeant à cette rencontre brève et marquante que nos avions faite, et me demandant si ma route recroiserait un jour celle du vieil homme.
Bientôt, nous pénétrâmes dans Fort-Hybride. Les rues y étaient larges et passantes, et nous pouvions y voir beaucoup de centaures, qui semblaient y avoir un sort meilleur que les autres êtres non-humains. Je sentis mon cœur se serrer en voyant un naga avec autour du cou un collier qui ne pouvait signifier que son statut d'esclave. En moi, je sentis l'autre s'agiter. Elle frémit derechef, lorsque j'avisai une jeune demi-elfe ployer sous la charge de nombreux bagages qu'elle portait visiblement pour son maître. L'autre n'aimait pas le comportement qu'avaient les humain avec les autres races. Et je devais avouer que je ne l'aimais pas non plus. Mais qu'y pouvais-je ? Cela ne me regardait pas. Même si la haine qui s'éveillait en l'autre me faisait toujours me sentir un peu coupable. Je chassai ce sentiment de mon esprit, intimai mentalement à l'autre de se tenir tranquille, et me concentrai sur Nienor et Oscar. Oscar qui était un humain. Oscar que l'autre n'aimait pas, je le sentais en moi. Mais c'était son problème à elle. Pas le mien. Oscar ne m'avait rien fait. Il était au contraire gentil avec nous. Et Nienor semblait l'apprécier. Tout comme lui semblait l'apprécier, elle.
Alors que nous avancions dans la ville, nous débouchâmes, au centre de celle-ci, sur un campement militaire. C'était étrange. J'en avais déjà vus, mais pas au milieu d'une ville, comme ça. Plutôt aux périphéries, et je ne m'en étais pas approchée. C'était à ce campement que nous conduisait Oscar. Ce qui était logique, étant donné ce qu'il nous avait dit. Alors que nous pénétrions le camp, j'observai d'un air curieux les tentes et les lieux d'entraînement, où des hommes et des centaures étaient occupés à tirer à l'arc sur des cibles ou à combattre amicalement. J'observai les centaures en biais. Ils n'avaient pas l'air d'être assujettis aux humains. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de trouver la situation étrange.
Toujours assise sur le cheval d'Oscar, en compagnie de Nienor, j'observai celui-ci s'approcher d'humains, sans doute pour venir leur annoncer son arrivée. Je me demandai ce que Nienor et moi allions faire maintenant. Notre présence dans ce camp militaire n'allait-elle pas interroger ? Après tout, nous ne venions pas ici pour nous battre...
Maïlinya- Elite
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