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Eraïos [Humain / Barde]

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Eraïos [Humain / Barde] Empty Eraïos [Humain / Barde]

Message  Athyl Mar 20 Oct 2015 - 10:54

Nom de votre personnage : Eraïos

Age de votre personnage : 30 ans

Race : Humain

Classe : Barde

Arme : Eraïos porte deux armes, une dissimulée – une petite dague qui ne sert que rarement – et une beaucoup moins discrète – un long sabre incurvé qu'il garde dans son fourreau accroché à sa ceinture. Les deux sont des armes précieuses, leur manche est de bois gravé, leur garde est faite d'or, et la dague est sertie d'un joyau ayant appartenu au père d'Eraïos – ce qu'il ignore d'ailleurs.

Armure : Aucune armure faite pour le combat. Il porte la plupart du temps des vêtements multicolores de noble, et les cache par un grand manteau brun lorsqu'il ne veut pas attirer trop l'attention.

Capacité spéciale : /

Compétence raciale : Maniement du sabre

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Grande agilité
- Grande vitesse
- Magie du son:

- "Aerï'Ethdu" (chant de paix):
Un chant lent et puissant qui calme les esprits autour du barde. Des esprits déjà échauffés ne seront pas grandement influencés par ce chant, qui a pour unique utilité de retarder le moment où l'on sort les armes pour régler les conflits.

- "Ethka'Ethdu" (chant de guerre):
Le barde sacrifie toute notion d'esthétisme pour entrer en transe et psalmodier des paroles incompréhensibles. Le chant montera en rythme et puissance pendant quelques minutes avant d'atteindre son potentiel magique le plus élevé. A ce moment là, les voix des alliés du barde qui s'abandonnent au chant rejoindront la voix du barde et le doute s'installera dans l'esprit de leurs ennemis.

- Magie de l'illusion:

- "Ethr-Arda" (monde illusoire):
L'illusionniste, posant ses mains sur les tempes d'une autre personne, peut lui envoyer en cascade des images et des sons directement issus d'un monde illusoire - à condition que l'autre personne soit volontaire - lui donnant l'impression d'être dans ce monde.

- "Ethr-Klor" (griffe illusoire):
L'illusionniste fait apparaître l'illusion (visible à tous) d'une arme quelconque et cette illusion a comme point d'accroche le lanceur du sort. Pour résumer, l'illusionniste peut tenir l'arme, la placer en travers de son corps et la lancer, mais elle ne pourra pas s'accrocher à autre chose que lui, traversant tout autre chose, même le sol. (3 fois maxi par combat, dure 3 posts)

- "Ethr-Esine" (objet illusoire):
L'illusionniste peut faire apparaître n'importe quel petit objet sorti de son imagination, d'un litre de volume maximum. (3 fois maxi par combat, dure 3 posts)

- "Ethr-Harek" (mouvement illusoire):
A distance, avec une seule victime, l'illusionniste peut lancer l'illusion que quelque chose de parfaitement immobile est en plein mouvement. Il pourra par exemple faire croire à sa cible que le contenu d'un tableau bouge, ou même qu'un buisson vient de s'agiter comme si quelqu'un se cache dedans. (3 fois maxi par combat, dure 3 posts)

- "Ethre-Vaïo" (lumières illusoires):
Des lumières colorées semblent sortir des doigts de l'illusionniste. (5 fois maxi par combat)

Compétences secondaires de votre personnage :

- Chant
- Lecture / Ecriture
- Lecture des textes anciens
- Maîtrise de l'étiquette

Histoire de votre personnage :

Devant moi se présente la vision d'un village pauvre et meurtri par un récent incendie, sur ma gauche s'étend un terrain désolé, fait de huttes en ruines. Je discerne quelques pauvres hères déambulant entre les décombres, d'aucuns pillent ce qu'ils peuvent piller, d'autres cherchent ce qu'ils y ont perdu. Je sais que ce spectacle devrait m'attrister, mais je traverse le village sans m'arrêter, suivi des yeux par quelques paysans sur ma gauche, du pallier de leur hutte. Si le temps n'avait pas été si morose, et qu'une pluie soutenue ne s'abattait pas sur la région, peut-être que plusieurs de ces hommes auraient daigné quitter leur confort pour venir me détrousser.

Ils n'ont aucune idée de qui je suis, ils ne savent pas que ma famille a régné sur ces terres, et que je suis le dernier représentant de leurs bourreaux.

Après avoir parcouru une distance certaine, j'arrive devant l'arche en pierre qui jadis surplombait une grande porte de bois, arrachée de ses gonds depuis bien longtemps. Les terres où j'avais vécu pendant la moitié de ma vie s'étendent devant moi, en piteux état. Là où des paysans pilleurs venus profiter de la chute d'une baronnie n'avaient pas tout ravagé, le temps avait fait le même travail. Un manoir à l'abandon se trouve au bout d'un sentier de terre sur lequel je viens de m'engager, et c'est ma destination.

Passant les portes ouvertes du manoir, le hall d'entrée se présente enfin à moi. L'intérieur du manoir est dans le même état que ses alentours, complètement saccagé. L'escalier permettant d'accéder à l'étage supérieur étant originellement conçu pour accueillir un nombre restreint de visiteurs, les allées et venues de hordes de pillards l'avaient fragilisé à tel point que la moitié des marches de bois ne peuvent plus supporter le poids d'un homme seul. Avec grande précaution, testant la solidité de chaque marche, je monte lentement l'escalier, pour aller dans la pièce qui est ma destination. Je n'avais fait le voyage que pour ce que j'y trouverais.

La pièce en question n'était pas très grande, et comportait comme seul mobilier encore debout – une armoire renversée, l'armature brisée d'un lit en bois, et une porte sortie de ses gonds couchée à même le sol étaient autant de preuves du saccage qui avait eu lieu – un tabouret en son centre. Après m'être assis sur le tabouret, après avoir dégainé ma dague, et après m'être penché en avant, je dégage une latte du parquet de bois, et plonge l'avant-bras dedans. Le contact froid de l'or réveille en moi quelques émotions enfouies, la plus forte étant le dégoût. C'était cet or qui avait poussé les paysans à tout ravager ici, et au lieu d'en faire profiter, je le cachais ici depuis une quinzaine d'années, pour mon seul profit. Mais je chasse très vite les émotions négatives avec une bonne vieille méthode, je me convainc que c'est uniquement une question de survie.

Après avoir rempli ma bourse de cet or maléfique, je m'apprête à quitter les lieux, oubliant presque une étape de ce pèlerinage.

La vérité est que l'or n'est qu'une excuse pour venir ici. Ce "ici" dont je n'ai en fait aucune souvenir concret. Si j'accorde aussi peu d'importance à l'état du manoir et aux paysans aujourd'hui, c'est simplement parce que je ne me souviens simplement pas y avoir accordé de l'importance dans le passé. Je sais que j'ai vécu ici, je peux me souvenir des visages de ma famille, je peux me souvenir de tout ce que j'y ai appris, mais c'est tout, aucune événement ne me rapproche de ces lieux, que je redécouvre tous les ans. Et la meilleure façon que j'ai trouvé de ne pas faire attention aux souvenirs que j'ai perdu ici, c'est de m'en créer de nouveaux.

***

Un homme seul se trouvait assis sur un tabouret, dans une petite salle d'un grand manoir, les mains sur ses tempes. Le contraste entre la salle ravagée et l'homme étincelant qui se trouvait sur le tabouret miteux était saisissant. Il était vêtu de vêtements de noble, plein de couleurs en tout genre, et, malgré la grosse ceinture de cuir d'une vingtaine de centimètres de large à laquelle pendait le fourreau de son long sabre incurvé, il gardait la prestance d'un noble. Son visage racontait lui une toute autre histoire. Une touffe de cheveux écarlate occupait la partie centrale de son crâne, et retombait en une mèche sur la droite, il arborait une barbe et une moustache tout aussi flamboyantes, et ses yeux étaient d'un vert profond. A ce portrait s'ajoutaient trois grosses cicatrices, une sur le haut du crâne, une deuxième au niveau de l’œil droit, une dernière sur la joue gauche, et une boucle d'oreille en or, à gauche. En d'autres mots, il avait la présence du noble, les traits du brigand.

Cela faisait quelques heures qu'il était assis, victime de temps en temps de spasmes, comme si les images qui défilaient à toute vitesse dans sa tête réveillaient en lui des sensations oubliées. Une chose était sûre, les souvenirs qu'il s'inventait aujourd'hui n'avaient jamais existé, et il n'avait vécu que quelques éléments parmi ceux-ci. Il revivait en ce moment même l'apprentissage de ce qu'il connaissait en langues anciennes et en magie de l'illusion, ce qui lui permettait aujourd'hui de connaître ces sortilèges. Il resta en place pendant six heures encore, avant de se relever, un large sourire sur le visage. Pour une fois, aucune perturbation n'avait eu lieu, il avait pu se construire des souvenirs heureux.


***

Poussant la porte de l'auberge du village que j'avais traversé plus tôt dans la journée, je sens les regards se tourner vers moi. Me dirigeant vers le comptoir, j'interpelle l'aubergiste, lui lançant une pièce d'or en échange d'une chambre, je lance une deuxième pièce d'or à un badaud pour qu'il me suive. Je n'ai toujours pas prêté la moindre attention au public qui sera mien ce soir alors que je monte à l'étage pour entreposer mes affaires. Une fois fait, je demande au badaud – qui a les yeux qui brillent, il n'avait probablement jamais vu autant d'or de sa vie – de s'occuper à la sécurité de ma chambre, qu'il aurait le double d'or s'il faisait le travail correctement et que rien ne manquait à mon retour. N'ayant plus à me soucier de la sécurité de mes effets personnels, je peux passer à la suite.

Vêtu seulement de mes vêtements multicolores, je descends dans la salle commune, les regards se tournant à nouveau tous vers moi. Repérant des musiciens décrépits, je me dirige vers eux, ils ne paient pas de mine, et semblent bien tristes, mais je décide que cela fera l'affaire. Prêtant pour la première fois un semblant d'intérêt au contenu de la salle commune, je comprends que j'ai bien deviné de quoi ils avaient besoin. La moitié des paysans présents sont des victimes de l'incendie et ont la mine déconfite.

"Salut les braves ! Aidez-moi à emballer les vôt', z'ont bien b'soin d'ça 'jourd'hui, je chant' pas trop mal."

L'un d'entre eux grommelle une insulte, se lève, et quitte l'auberge. Il était probablement un des responsables de cette mauvaise ambiance car après son départ les musiciens sortent de leur torpeur, discutent entre eux, jusqu'à ce que l'un d'entre eux se rapproche de moi.

"Fait' pas 'ttention 'lui, c'not' chanteur, pas b'soin d'lui pour fair' d'la musique."

"J'vous laisse y aller, j'vous r'joindrais quand j'saurais c'que vous jouez."

***

Une mélodie timide commence à se faire entendre, alors que le nobliau s'est assis non loin des musiciens. Il martèle le sol avec le talon de ses bottes en rythme avec la musique, pour être sûr de bien sentir le coup, et lorsque les musiciens semblent douter et veulent s'arrêter, il leur fait signe de continuer de plus belle. Le refrain passe sans qu'il n'y ait de chanteur qui se manifeste, et une poignée de seconde après la fin du refrain, une voix claire, enjouée et puissante se fait entendre. Les paysans l'observent un instant, quelques uns se rapprochent pour écouter, un ou deux décident que le moment est bien choisi pour danser, et en quelques minutes c'est toute l'auberge qui semble prendre vie, une centaine de pieds martelant le sol en rythme, donnant l'impression qu'un cœur de l'auberge battait au rythme de la musique.

La soirée avança de cette manière, l'alcool coula à flot, les rires éclatant aux quatre coins de la salle commune. Une soirée qui avait si mal débuté finissait bien, et l'artisan de cette joyeuse nuit n'était autre que le barde aux cheveux flamboyants. Quand l'ambiance retomba finalement, le barde de fortune n'était visible nulle part, et la seule personne qui l'avait vu s'éclipser était le badaud devant sa porte. Évidemment, il ne s'était pas éclipsé seul, et il avait disparu dans sa chambre avec une jeune femme dans les bras.


***

Le réveil fût moins douloureux que prévu, alors qu'une main douce dessinait le contour de mon visage. Ouvrant les yeux, je vis que la jeune femme que j'avais emporté avec moi n'était pas partie au petit matin, comme cela arrivait assez souvent. Voyant que je m'étais réveillé, sa première réaction fût de déplacer sa main vers les différentes cicatrices que j'avais sur le visage, alors que je pouvais lire l'interrogation sur le sien. La question était claire, la provenance de ces cicatrices l'intriguait. Au lieu de gaspiller de la salive et de briser le silence, je suis un peu plus entreprenant, et, me redressant, toujours sur le lit, je me positionne à cheval sur le ventre de la jeune femme, et pose mes deux mains sur ses tempes, alors qu'elle se laisse faire.

***

Trois séries d'images sont envoyées dans l'esprit de la jeune femme.

La première, une rixe de taverne, deux géants blonds portent des tables qu'ils font mine de projeter sur le barde roux, alors qu'un homme plus sournois se trouve à sa gauche, un petit couteau à la main, prêt à frapper en direction de la tête nue de l'illusionniste à la chevelure de feu. Une table est projetée, le barde l'esquive alors qu'elle frappe l'autre géant qui laisse tomber la table qu'il portait, et le plus petit homme parvient à frapper le barde, le blessant à l'occasion. La situation est très mal engagée pour lui, mais les images s'estompent.

La deuxième montre l'homme qui se trouve en ce moment même sur la jeune femme, un sabre à la garde d'or en main, face à une demi-douzaine de bandits, alors que du sang s'écoule de sa joue, à gauche. Derrière lui se trouve des hommes pas beaucoup plus commodes, armés jusqu'aux dents. Les bandits dirigés par leur chef à la chevelure rougeoyante chantent avec lui ce qui ressemble à des chants primitifs et tribaux, et ils chargent soudainement, faisant fuir un homme ou deux avant de fondre sur leurs ennemis.

La troisième représente un gigantesque ours qui met un coup de griffe en travers du visage du noble à la barbe de feu, alors qu'il essayait de la calmer en chantant, cause perdue d'avance, alors qu'il se tient le visage au niveau de l’œil droit, en sang, et vaincu, on ne voit pas comment il peut se sortir de cette situation maintenant qu'il est désarmé et à terre.

Le barde roux annonce ainsi calmement à son amante de la nuit :
"Une de ces scènes s'est réellement déroulée, et explique une de ces cicatrices, il me faudra vous revoir pour vous en raconter plus."

***

Le barde, nommé Eraïos, se retrouva ainsi très vite hors de l'auberge, et après être monté sur sa monture, repris les sentiers. Plusieurs options s'offraient à lui, et toutes l’entraîneraient loin d'ici, lui qui était incapable de rester au même endroit très longtemps. La première option qu'il avait était de rejoindre les quelques bandits qui avaient été ses partenaires pendant une demi-douzaine d'années, et c'était ce qu'il allait faire tant que rien d'autre ne dévierait sa route.
Athyl
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