La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
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La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
YEZMAEL – Saleté...
SLERG – C'est sûr qu'il ne t'a pas loupé !
YEZMAEL – Il l'a payé en tout cas !
Yezmael retira sa main de son bras droit pour observer l'entaille. Elle saignait beaucoup et lui faisait atrocement mal. Tout ça à cause d'un chien de styx qu'ils avaient eu le malheur d'approcher dans la Plaine Borduaire. La bestiole avait été réduite en bouillie noirâtre, mais avant que Yezmael n'ait le temps de se transformer, elle avait eu le temps de lui infliger cette vilaine griffure au bras droit. Maintenant, Yezmael devait se soigner. Il ne pouvait pas rester comme ça en marchant jusqu'au temple le plus proche pour requérir l'aide d'un prêtre avec le risque de n'en trouver aucun doté de fonctions magiques ; sa blessure saignait trop, et approcher les villages sous forme de golem n'était pas envisageable s'il voulait obtenir de l'aide. Il n'avait évidemment aucun morceau de tissu suffisamment long pour faire office de pansement. Slerg ne pouvait pas aller chercher de l'aide pour lui.
YEZMAEL – Voilà pourquoi je vais apprendre à invoquer des chiens de styx !
SLERG – Tant que tu n'invoques pas de granls...
En plus, histoire de couronner le tout, il avait plu toute la matinée et aussi la nuit. Le sol était parsemé de flaques d'eau. Cela avait le don de taper sur les nerfs de l'Argilite qui, évidemment, détestait la pluie. Le ciel s'était calmé pour le moment, bien que toujours envahi par de vilains nuages gris par endroits. Au moins, il avait cessé de pleuvoir, mais l'air était humide et Yezmael ne pouvait pas faire dix mètres sans avoir l'un de ses pieds nus qui s'enfonçait dans une flaque d'eau. Il imaginait à quel point cela l'énerverait s'il était sous forme de golem. Déjà, sous forme humaine, le colosse ne portait qu'un pagne et était toujours pieds nus, aussi sentait-il très bien l'humidité du sol et cela suffisait à le rendre grincheux.
Slerg était logé dans un golem de pierre. Avec un ciel comme celui qu'ils avaient depuis la veille, il ne s'était pas trompé. Aussi, lui, ces averses à rallonge, il s'en moquait un peu... et il se moquait aussi parfois de son ami.
Soudain, un grouinement se fit entendre d'un buisson.
Comme si les circonstances n'étaient déjà pas assez embêtantes comme cela, Yezmael et Slerg s'étaient posés sur le territoire d'une laie et de ses petits. L'animal grouina plusieurs fois pour avertir les deux intrus, mais ne notant aucune réaction de leur part, décida de charger.
Slerg se montra courageux et s'interposa entre son ami et la laie en pleine charge, faisant ainsi bouclier à Yezmael. Avec un réflexe pour le coup parfait, il écrasa un coup de poing sur la tête de la laie. L'animal fut sonné par le poing de pierre et s'échoua contre les jambes du golem du granl.
SLERG – Eh bien ! Je ne réussis pas toujours aussi bien mon coup !
YEZMAEL – Au moins tu le reconnais...
SLERG – Oh tais-toi ! En attendant je viens de te sauver la mise !
Il avait raison.
SLERG – Et puis il faut vraiment que tu sois de mauvaise humeur pour me lancer cette pique, ce n'est pas ton genre en temps normal !
Il avait encore raison.
Slerg avait beau avoir un caractère de cochon comme tous les granls, il était intelligent, et Yezmael appréciait cela chez lui. Slerg aussi considérait Yezmael comme un véritable ami, même s'il ne voulait jamais le dire comme ça. Voilà pourquoi, en dépit des quolibets parfois affectueux, il le défendait toujours.
La laie voulut se remettre debout mais Slerg lui empoigna le cou.
YEZMAEL – Attends, ne la tue pas !
SLERG – Je sais qu'il ne faut pas que je la tue ! Franchement, depuis le temps qu'on voyage ensemble, tu crois vraiment que je ne sais pas ce que tu vas faire, là ?
Yezmael ne dit rien. Encore une fois, Slerg avait encore raison. Yezmael s'en voulait de le sous-estimer parfois comme ça. Il n'avait pas eu besoin de lui dire de ne pas tuer la laie. Slerg connaissait ses capacités magiques.
Yezmael prit la tête de la laie, immobilisée par le golem de Slerg, entre ses mains, autour desquelles s'échappa une faible aura noire. Le nécromancien aspira l'énergie vitale de l'animal, et put observer l'entaille à son bras droit se refermer, lentement, mais à vue d'œil tout de même.
SLERG – C'est sûr qu'il ne t'a pas loupé !
YEZMAEL – Il l'a payé en tout cas !
Yezmael retira sa main de son bras droit pour observer l'entaille. Elle saignait beaucoup et lui faisait atrocement mal. Tout ça à cause d'un chien de styx qu'ils avaient eu le malheur d'approcher dans la Plaine Borduaire. La bestiole avait été réduite en bouillie noirâtre, mais avant que Yezmael n'ait le temps de se transformer, elle avait eu le temps de lui infliger cette vilaine griffure au bras droit. Maintenant, Yezmael devait se soigner. Il ne pouvait pas rester comme ça en marchant jusqu'au temple le plus proche pour requérir l'aide d'un prêtre avec le risque de n'en trouver aucun doté de fonctions magiques ; sa blessure saignait trop, et approcher les villages sous forme de golem n'était pas envisageable s'il voulait obtenir de l'aide. Il n'avait évidemment aucun morceau de tissu suffisamment long pour faire office de pansement. Slerg ne pouvait pas aller chercher de l'aide pour lui.
YEZMAEL – Voilà pourquoi je vais apprendre à invoquer des chiens de styx !
SLERG – Tant que tu n'invoques pas de granls...
En plus, histoire de couronner le tout, il avait plu toute la matinée et aussi la nuit. Le sol était parsemé de flaques d'eau. Cela avait le don de taper sur les nerfs de l'Argilite qui, évidemment, détestait la pluie. Le ciel s'était calmé pour le moment, bien que toujours envahi par de vilains nuages gris par endroits. Au moins, il avait cessé de pleuvoir, mais l'air était humide et Yezmael ne pouvait pas faire dix mètres sans avoir l'un de ses pieds nus qui s'enfonçait dans une flaque d'eau. Il imaginait à quel point cela l'énerverait s'il était sous forme de golem. Déjà, sous forme humaine, le colosse ne portait qu'un pagne et était toujours pieds nus, aussi sentait-il très bien l'humidité du sol et cela suffisait à le rendre grincheux.
Slerg était logé dans un golem de pierre. Avec un ciel comme celui qu'ils avaient depuis la veille, il ne s'était pas trompé. Aussi, lui, ces averses à rallonge, il s'en moquait un peu... et il se moquait aussi parfois de son ami.
Soudain, un grouinement se fit entendre d'un buisson.
Comme si les circonstances n'étaient déjà pas assez embêtantes comme cela, Yezmael et Slerg s'étaient posés sur le territoire d'une laie et de ses petits. L'animal grouina plusieurs fois pour avertir les deux intrus, mais ne notant aucune réaction de leur part, décida de charger.
Slerg se montra courageux et s'interposa entre son ami et la laie en pleine charge, faisant ainsi bouclier à Yezmael. Avec un réflexe pour le coup parfait, il écrasa un coup de poing sur la tête de la laie. L'animal fut sonné par le poing de pierre et s'échoua contre les jambes du golem du granl.
SLERG – Eh bien ! Je ne réussis pas toujours aussi bien mon coup !
YEZMAEL – Au moins tu le reconnais...
SLERG – Oh tais-toi ! En attendant je viens de te sauver la mise !
Il avait raison.
SLERG – Et puis il faut vraiment que tu sois de mauvaise humeur pour me lancer cette pique, ce n'est pas ton genre en temps normal !
Il avait encore raison.
Slerg avait beau avoir un caractère de cochon comme tous les granls, il était intelligent, et Yezmael appréciait cela chez lui. Slerg aussi considérait Yezmael comme un véritable ami, même s'il ne voulait jamais le dire comme ça. Voilà pourquoi, en dépit des quolibets parfois affectueux, il le défendait toujours.
La laie voulut se remettre debout mais Slerg lui empoigna le cou.
YEZMAEL – Attends, ne la tue pas !
SLERG – Je sais qu'il ne faut pas que je la tue ! Franchement, depuis le temps qu'on voyage ensemble, tu crois vraiment que je ne sais pas ce que tu vas faire, là ?
Yezmael ne dit rien. Encore une fois, Slerg avait encore raison. Yezmael s'en voulait de le sous-estimer parfois comme ça. Il n'avait pas eu besoin de lui dire de ne pas tuer la laie. Slerg connaissait ses capacités magiques.
Yezmael prit la tête de la laie, immobilisée par le golem de Slerg, entre ses mains, autour desquelles s'échappa une faible aura noire. Le nécromancien aspira l'énergie vitale de l'animal, et put observer l'entaille à son bras droit se refermer, lentement, mais à vue d'œil tout de même.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Je marchais dans les bois, ou plutôt je courais, car j’étais sous ma forme de tigre. J’aimais prendre cette forme, même si je devais souvent lutter contre mon instinct qui souhaiter que je retourne à l’état d’animal. Le plaisir procuré par une escapade dans la forêt sous forme féline n’avait pas de prix pour moi, sous cette forme, je sentais la terre encore humide sous mes pattes, la caresse du vent sur mon pelage blanc et noir, les odeurs d’herbe et de feuilles humides…
C’était justement ce genre de choses qui pouvaient me faire glisser, car un tel plaisir me faisait vite oublier que j’étais une humaine, et non un tigre. Quand on a passé huit années de sa vie à vivre comme un tigre dans un corps humain, on a vite fait de retourner à cet état. Par conséquent, je repris ma forme humaine, ou plutôt ma forme de demi-elfe. J’étais tout aussi à l’aise dans ce corps qui était le mien, mais je ressentais moins le contact avec la nature sauvage.
Ce bois de la plaine Borduaire était un bel endroit, j’appréciais y marcher. Je voyais de nombreuses choses, des animaux gambadant, des limaces sortant pour profiter de l’humidité des sols… J’aimais voir la nature en éveil, et c’était bien mieux maintenant qu’il ne pleuvait plus. J’enlevai mes chaussures pour sentir moi aussi l’humidité du sol, même sous ma forme humaine. Je marchais de nouveau comme une humaine, plus à quatre pattes comme je l’avais fait si longtemps lorsque j’avais oublié ce que signifiait être humaine, mais un œil aguerri dirait que ma démarche semblait encore un peu féline.
Je marchais encore un moment, puis, ayant envie de me reposer, je m’assis contre un tronc. Les nuages dans le ciel étaient menaçants, gros et gris, mais il ne pleuvrait sans doute pas avant un moment. Je vis dans le ciel un oiseau, trop éloigné pour que je distingue clairement le type d’oiseau, mais c’était certainement un rapace, une buse peut-être. Qu’il volait haut ! Je n’avais jamais osé prendre une forme d’oiseau, de peur de ne pas réussir à voler, ou au contraire d’en devenir dépendante. Je le regardais tourner haut au-dessus de moi, alors il me vint une idée. Je projetais ma conscience vers lui. J’eus juste le temps de sentir mon corps tomber sur le côté.
Je voyais par ses yeux à présent, si haut dans les cieux. Finalement, c’était un petit faucon, qui ne volait qu’à une centaine de mètres, mais pour moi, habituée à voir le monde du haut de mon mètre soixante, c’était gigantesque. Il tourna la tête et je vis mon corps, couché sur le côté, les yeux révulsés. Il voyait avec une précision incroyable. Gentiment, je lui demandais de faire un tour d’horizon pour moi, et il s’exécuta docilement, me faisant contempler toute la plaine de son point de vue. Il descendit un peu, et je vis le bois où je me trouvais.
Je remarquais alors une scène étrange, entre les branchages des arbres clairsemés. Un homme faisait quelque chose à un animal, pas trop loin de ma position. Sur ma demande, le faucon fit un second passage, et je compris ce qu’il faisait, il pratiquait une magie interdite, une magie qu’Ashaya m’avait défendu d’essayer, une magie contraire aux lois naturelles. Un mot passait dans mon esprit. Nécromancie…
Je réintégrais mon corps, ma joue était toute humide d’avoir été collée au sol, mais je m’en fichais. Je savais où était cette personne, il me fallait juste être certaine de ce dont il s’agissait. Cela dit, il s’en prenait à un animal, quoi qu’il en soit, je devais agir. Nécromancien ou braconnier, il méritait un châtiment. Je pris ma forme de tigre, et me mis à courir, faisant jouer ma puissante musculature féline pour accélérer vers ma cible.
J’arrivais vers sa position, je le sentais. J’étais lancée à pleine vitesse, deux cent kilos de muscles fondant vers cette cible qui tuait des animaux innocents. J’arrivai dans la clairière en bondissant vers lui, toutes griffes dehors.
C’était justement ce genre de choses qui pouvaient me faire glisser, car un tel plaisir me faisait vite oublier que j’étais une humaine, et non un tigre. Quand on a passé huit années de sa vie à vivre comme un tigre dans un corps humain, on a vite fait de retourner à cet état. Par conséquent, je repris ma forme humaine, ou plutôt ma forme de demi-elfe. J’étais tout aussi à l’aise dans ce corps qui était le mien, mais je ressentais moins le contact avec la nature sauvage.
Ce bois de la plaine Borduaire était un bel endroit, j’appréciais y marcher. Je voyais de nombreuses choses, des animaux gambadant, des limaces sortant pour profiter de l’humidité des sols… J’aimais voir la nature en éveil, et c’était bien mieux maintenant qu’il ne pleuvait plus. J’enlevai mes chaussures pour sentir moi aussi l’humidité du sol, même sous ma forme humaine. Je marchais de nouveau comme une humaine, plus à quatre pattes comme je l’avais fait si longtemps lorsque j’avais oublié ce que signifiait être humaine, mais un œil aguerri dirait que ma démarche semblait encore un peu féline.
Je marchais encore un moment, puis, ayant envie de me reposer, je m’assis contre un tronc. Les nuages dans le ciel étaient menaçants, gros et gris, mais il ne pleuvrait sans doute pas avant un moment. Je vis dans le ciel un oiseau, trop éloigné pour que je distingue clairement le type d’oiseau, mais c’était certainement un rapace, une buse peut-être. Qu’il volait haut ! Je n’avais jamais osé prendre une forme d’oiseau, de peur de ne pas réussir à voler, ou au contraire d’en devenir dépendante. Je le regardais tourner haut au-dessus de moi, alors il me vint une idée. Je projetais ma conscience vers lui. J’eus juste le temps de sentir mon corps tomber sur le côté.
Je voyais par ses yeux à présent, si haut dans les cieux. Finalement, c’était un petit faucon, qui ne volait qu’à une centaine de mètres, mais pour moi, habituée à voir le monde du haut de mon mètre soixante, c’était gigantesque. Il tourna la tête et je vis mon corps, couché sur le côté, les yeux révulsés. Il voyait avec une précision incroyable. Gentiment, je lui demandais de faire un tour d’horizon pour moi, et il s’exécuta docilement, me faisant contempler toute la plaine de son point de vue. Il descendit un peu, et je vis le bois où je me trouvais.
Je remarquais alors une scène étrange, entre les branchages des arbres clairsemés. Un homme faisait quelque chose à un animal, pas trop loin de ma position. Sur ma demande, le faucon fit un second passage, et je compris ce qu’il faisait, il pratiquait une magie interdite, une magie qu’Ashaya m’avait défendu d’essayer, une magie contraire aux lois naturelles. Un mot passait dans mon esprit. Nécromancie…
Je réintégrais mon corps, ma joue était toute humide d’avoir été collée au sol, mais je m’en fichais. Je savais où était cette personne, il me fallait juste être certaine de ce dont il s’agissait. Cela dit, il s’en prenait à un animal, quoi qu’il en soit, je devais agir. Nécromancien ou braconnier, il méritait un châtiment. Je pris ma forme de tigre, et me mis à courir, faisant jouer ma puissante musculature féline pour accélérer vers ma cible.
J’arrivais vers sa position, je le sentais. J’étais lancée à pleine vitesse, deux cent kilos de muscles fondant vers cette cible qui tuait des animaux innocents. J’arrivai dans la clairière en bondissant vers lui, toutes griffes dehors.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
En même temps que sa magie nécromantique transférait l'énergie vitale de l'animal jusqu'à lui, Yezmael observa son entaille : celle-ci se refermait à vue d'œil. Elle ne saignait plus, et il fallut encore quelques instants pour ne plus soupçonner qu'à peine une cicatrice. La laie, quant à elle, n'était pas morte, mais complètement vidée de ses forces. Quand Yezmael la relâcha, elle s'étala sur son flanc, respirant lentement et bruyamment. Elle était mal en point, mais du repos lui suffirait à se remettre sur ses pattes. Quoique maintenant que Yezmael la voyait, il se disait que c'était trop bête de ne pas la tuer pour la faire rôtir.
A peine eut-il le temps d'avoir cette pensée, qu'un bruit similaire à celui qu'avait fait la laie en chargeant, se fit entendre. Cela venait d'une autre direction, mais cela fonçait sur eux, c'était sûr. Yezmael tourna la tête, ne voyant qu'une silhouette animale dans la végétation. Ce n'est que lorsque l'animal en question se jeta sur lui, qu'il l'identifia : un magnifique et puissant tigre blanc. Pas le temps de se demander ce qu'il faisait là : l'animal était en plein bond, toutes griffes dehors, et Yezmael crut bien que sa dernière heure était arrivée. Il manqua de réflexes, et...
Une masse rocheuse se jeta juste devant le tigre pour servir, encore une fois, de bouclier à Yezmael. Cette fois-ci, cependant, l'impact fut beaucoup plus violent. Slerg avait frappé la laie à la tête et avait pu la stopper avec les jambes de son golem de pierre. Là, il se prit de plein fouet deux cents kilogrammes de muscles lancés en plein élan.
Le golem s'effondra dans un bruit de fracas rocheux et Yezmael roula sur le côté pour éviter de se faire blesser. Le granl ne ressentit aucune douleur puisque son golem avait tout pris, mais il se retrouva éjecté au sol, tout en ayant l'arrière du corps collé au golem partiellement couché sur lui.
Yezmael n'eut pas à réfléchir. Il avait beau faire humide, le sol avait beau être détrempé, il était face à un gros tigre et son fidèle ami était collé sur place, incapable de se déplacer, et donc vulnérable. L'Argilite déclencha sa transformation. En Humain, il était déjà très grand, du haut de ses deux mètres douze. En quatre secondes, il devint un véritable colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
Il se moquait maintenant des attaques du tigre : tout ce qui l'importa, fut de protéger Slerg. Ignorant l'animal, qui devait être un petit peu sonné, il souleva le golem, décolla le granl et le remit à sa place pour lui faire retrouver le contrôle de son support mobile.
A peine eut-il le temps d'avoir cette pensée, qu'un bruit similaire à celui qu'avait fait la laie en chargeant, se fit entendre. Cela venait d'une autre direction, mais cela fonçait sur eux, c'était sûr. Yezmael tourna la tête, ne voyant qu'une silhouette animale dans la végétation. Ce n'est que lorsque l'animal en question se jeta sur lui, qu'il l'identifia : un magnifique et puissant tigre blanc. Pas le temps de se demander ce qu'il faisait là : l'animal était en plein bond, toutes griffes dehors, et Yezmael crut bien que sa dernière heure était arrivée. Il manqua de réflexes, et...
Une masse rocheuse se jeta juste devant le tigre pour servir, encore une fois, de bouclier à Yezmael. Cette fois-ci, cependant, l'impact fut beaucoup plus violent. Slerg avait frappé la laie à la tête et avait pu la stopper avec les jambes de son golem de pierre. Là, il se prit de plein fouet deux cents kilogrammes de muscles lancés en plein élan.
Le golem s'effondra dans un bruit de fracas rocheux et Yezmael roula sur le côté pour éviter de se faire blesser. Le granl ne ressentit aucune douleur puisque son golem avait tout pris, mais il se retrouva éjecté au sol, tout en ayant l'arrière du corps collé au golem partiellement couché sur lui.
Yezmael n'eut pas à réfléchir. Il avait beau faire humide, le sol avait beau être détrempé, il était face à un gros tigre et son fidèle ami était collé sur place, incapable de se déplacer, et donc vulnérable. L'Argilite déclencha sa transformation. En Humain, il était déjà très grand, du haut de ses deux mètres douze. En quatre secondes, il devint un véritable colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
Il se moquait maintenant des attaques du tigre : tout ce qui l'importa, fut de protéger Slerg. Ignorant l'animal, qui devait être un petit peu sonné, il souleva le golem, décolla le granl et le remit à sa place pour lui faire retrouver le contrôle de son support mobile.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Mon bond fut stoppé net par une chose que je n’avais pas vue des yeux du faucon. Un golem de pierre vint intercepter ma trajectoire. Je le heurtai de plein fouet, et roulai ensuite deux ou trois fois au sol avant de pouvoir me remettre sur pieds. Ma vision était troublée par la violence de l’impact, et il me fallut quelques secondes pour retrouver complètement mes esprits. Mais alors que je me tournai vers l’homme, je crus que ma vision me jouait encore des tours.
A sa place se tenait un colosse d’argile de près de cinq mètres de haut, qui relevait le golem de pierre qui avait intercepté ma charge. Il déposa une chose dessus, que je reconnus comme étant un granl, une créature abjecte d’après moi. Le golem se remit à bouger sitôt que la créature fut installée dessus, et je devinai donc qu’il me faudrait l’en chasser. Chasser… Ce mot résonna dans mon esprit, tentant de m’arracher à la raison, à me ramener à l’état animal. Je me forçais à me concentrer, je n’étais pas un animal, non, j’étais une humaine. Mes griffes et mes crocs ne me seraient d’aucune utilité contre un tel adversaire. Je repris forme humaine, qui me permettrait de faire appel à mes pouvoirs de nature.
A présent que j’avais retrouvé mon corps bipède, je considérai mes deux adversaires d’un regard dur. Non loin, la laie qu’ils avaient attrapée luttait entre la vie et la mort, pauvre bête. Mes flèches aussi seraient inutiles, le corps de pierre ou d’argile des deux golems y étaient surement insensibles. Deux solutions s’offraient à moi, la diplomatie ou la fuite, car je ne doutais pas que ma forme féline me permettrait de les semer en un rien de temps. Mais alors j’aurai failli à mon devoir de défendre la nature, et je ne pourrai jamais plus me regarder en face. Ashaya, dans sa grande générosité, m’avait tirée de l’état animal dans lequel je me trouvais à notre première rencontre, il n’y était pas forcé. En contrepartie, il m’avait montré comment protéger la nature de ses ennemis. Non, je ne pouvais pas fuir.
"Qui êtes-vous ? Et que faites-vous à cet animal sans défense ?"
J’espérais que ce n’était qu’un simple malentendu, mais la présence même du granl m’en faisait douter. J’étais prête à fuir, ou à me battre. Mais je devais d’abord savoir si ils étaient bien ce que je pensais d’eux. Mais ils semblaient invincibles dans leurs carapaces de roche, et je craignais de ne pas pouvoir l’emporter si un combat s’engageait.
A sa place se tenait un colosse d’argile de près de cinq mètres de haut, qui relevait le golem de pierre qui avait intercepté ma charge. Il déposa une chose dessus, que je reconnus comme étant un granl, une créature abjecte d’après moi. Le golem se remit à bouger sitôt que la créature fut installée dessus, et je devinai donc qu’il me faudrait l’en chasser. Chasser… Ce mot résonna dans mon esprit, tentant de m’arracher à la raison, à me ramener à l’état animal. Je me forçais à me concentrer, je n’étais pas un animal, non, j’étais une humaine. Mes griffes et mes crocs ne me seraient d’aucune utilité contre un tel adversaire. Je repris forme humaine, qui me permettrait de faire appel à mes pouvoirs de nature.
A présent que j’avais retrouvé mon corps bipède, je considérai mes deux adversaires d’un regard dur. Non loin, la laie qu’ils avaient attrapée luttait entre la vie et la mort, pauvre bête. Mes flèches aussi seraient inutiles, le corps de pierre ou d’argile des deux golems y étaient surement insensibles. Deux solutions s’offraient à moi, la diplomatie ou la fuite, car je ne doutais pas que ma forme féline me permettrait de les semer en un rien de temps. Mais alors j’aurai failli à mon devoir de défendre la nature, et je ne pourrai jamais plus me regarder en face. Ashaya, dans sa grande générosité, m’avait tirée de l’état animal dans lequel je me trouvais à notre première rencontre, il n’y était pas forcé. En contrepartie, il m’avait montré comment protéger la nature de ses ennemis. Non, je ne pouvais pas fuir.
"Qui êtes-vous ? Et que faites-vous à cet animal sans défense ?"
J’espérais que ce n’était qu’un simple malentendu, mais la présence même du granl m’en faisait douter. J’étais prête à fuir, ou à me battre. Mais je devais d’abord savoir si ils étaient bien ce que je pensais d’eux. Mais ils semblaient invincibles dans leurs carapaces de roche, et je craignais de ne pas pouvoir l’emporter si un combat s’engageait.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Le tigre ne devait pas comprendre ce qu'il avait en face de lui. Il avait attaqué ce qu'il avait analysé comme un Humain, ne se méfiant pas du tas de pierre que son instinct animal n'avait pas considéré comme potentiellement vivant. Maintenant, il n'y avait plus d'Humain, mais un colosse d'argile à la place. Normalement, pour un tigre, c'est beaucoup moins intéressant. C'est impossible à abattre de quelques coups de griffes, et ça ne nourrit pas.
Seulement, ce fut au tour de Yezmael d'être surpris. Devant lui, le tigre changea lui aussi de corps, pour devenir une femme. Elancée, charmante, elle était à l'opposé de la constitution épaisse d'un Argilite sous forme humaine. Elle possédait un arc, seule arme visible sur elle, et portait des vêtements souples. Ainsi donc cette femme savait se métamorphoser en tigre. Si c'était de la magie, alors elle était puissante ; sinon, elle était peut-être née avec ce don tout comme un Argilite naît avec celui de se métamorphoser en colosse d'argile.
CYLDARINE – Qui êtes-vous ? Et que faites-vous à cet animal sans défense ?
Yezmael remit les choses dans le contexte. Il fallait réaliser que ce n'était donc pas un simple tigre qui l'avait attaqué – et cette attaque aurait pu être mortelle, ce qui avait sans doute été volontaire – mais une femme ayant pris le corps d'un tigre. Il fallait donc s'intéresser à ce qui avait pu motiver cette femme à chercher à tuer Yezmael alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés. La seconde question posée par la femme donnait peut-être un indice : aurait-elle voulu protéger la laie ? C'était un peu idiot et Yezmael se dit que la raison devait se trouver ailleurs.
SLERG – Sans défense ?! Ne dis pas de bêtise, cette bête n'était pas du tout sans défense ! C'est elle qui nous a attaqués !
Il n'était peut-être pas utile pour Yezmael de rester sous forme de golem, mais maintenant qu'il y était, il était bien ainsi, et ce malgré l'humidité de l'air et les flaques d'eau un peu partout. Après tout, c'était là sa vraie nature, son vrai corps, il n'avait pas envie de le quitter déjà.
YEZMAEL – Ce sanglier m'a blessé, je me suis soigné sur lui.
SLERG – La nécromancie te pose un problème peut-être ?
Le colosse d'argile recula un peu son pied droit, car il frôlait une petite flaque d'eau du bout de ses orteils. S'il devait se battre contre cette femme, il le ferait, mais pour sûr, cette humidité et ces flaques d'eau lui rendaient le terrain très défavorable, sans parler des risques imminents d'une nouvelle averse.
Seulement, ce fut au tour de Yezmael d'être surpris. Devant lui, le tigre changea lui aussi de corps, pour devenir une femme. Elancée, charmante, elle était à l'opposé de la constitution épaisse d'un Argilite sous forme humaine. Elle possédait un arc, seule arme visible sur elle, et portait des vêtements souples. Ainsi donc cette femme savait se métamorphoser en tigre. Si c'était de la magie, alors elle était puissante ; sinon, elle était peut-être née avec ce don tout comme un Argilite naît avec celui de se métamorphoser en colosse d'argile.
CYLDARINE – Qui êtes-vous ? Et que faites-vous à cet animal sans défense ?
Yezmael remit les choses dans le contexte. Il fallait réaliser que ce n'était donc pas un simple tigre qui l'avait attaqué – et cette attaque aurait pu être mortelle, ce qui avait sans doute été volontaire – mais une femme ayant pris le corps d'un tigre. Il fallait donc s'intéresser à ce qui avait pu motiver cette femme à chercher à tuer Yezmael alors qu'ils ne s'étaient jamais rencontrés. La seconde question posée par la femme donnait peut-être un indice : aurait-elle voulu protéger la laie ? C'était un peu idiot et Yezmael se dit que la raison devait se trouver ailleurs.
SLERG – Sans défense ?! Ne dis pas de bêtise, cette bête n'était pas du tout sans défense ! C'est elle qui nous a attaqués !
Il n'était peut-être pas utile pour Yezmael de rester sous forme de golem, mais maintenant qu'il y était, il était bien ainsi, et ce malgré l'humidité de l'air et les flaques d'eau un peu partout. Après tout, c'était là sa vraie nature, son vrai corps, il n'avait pas envie de le quitter déjà.
YEZMAEL – Ce sanglier m'a blessé, je me suis soigné sur lui.
SLERG – La nécromancie te pose un problème peut-être ?
Le colosse d'argile recula un peu son pied droit, car il frôlait une petite flaque d'eau du bout de ses orteils. S'il devait se battre contre cette femme, il le ferait, mais pour sûr, cette humidité et ces flaques d'eau lui rendaient le terrain très défavorable, sans parler des risques imminents d'une nouvelle averse.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
"Sans défense ?! Ne dis pas de bêtise, cette bête n'était pas du tout sans défense ! C'est elle qui nous a attaqués !"
La voix du granl même me fit grincer des dents, cette créature était infâme et hideuse. Une sorte d’erreur de la nature, dotée d’une perversion sans égale. Cette personne, car j’étais sure que c’était un homme, peut-être capable de se transformer en colosse d’argile comme moi en tigre, semblait être ami avec la créature. Je ne pouvais pas comprendre ce qui pouvait mener une personne à accepter la compagnie d’un granl.
"Ce sanglier m'a blessé, je me suis soigné sur lui."
"La nécromancie te pose un problème peut-être ?"
Nécromancie. Ce mot sonna durement dans mes oreilles, c’est donc de ça qu’il s’agissait. La magie de la mort, totalement opposée à la magie de la vie, comme deux antithèses. Je reculai, par prudence, car je ne savais pas de quoi une telle personne était capable, et je ne voulais pas être touchée par sa magie impie. Je remarquai que lui aussi recula, mais il n’avait aucune raison de le faire pourtant, vu sa position dominante sur moi. Je marchai dans une flaque au sol, et c’est là que je compris qu’il se tenait éloigné de l’eau. Bien sûr ! Il craignait l’eau, comme si elle pouvait le faire fondre, c’était logique.
"La nécromancie est opposée à la magie de nature, c’est une magie qui consiste à faire usage des morts, a les soumettre, c’est contraire aux lois de la nature et d’Elasgol !"
Je me baissai, pour être prête à bondir et à me changer en tigre au besoin. Je mis aussi les mains dans la flaque à mes pieds, je ne savais pas si quelques gouttes sur mes mains pourraient aider contre cette chose, mais je préférais mettre toutes les chances de mon côté. Je craignais de me battre contre lui, car il aurait sans doute l’avantage, surtout dans un deux contre un. Mais je connaissais plutôt bien la forêt, donc je pourrais soit les semer, soit les attirer sur un terrain à mon avantage.
"Je suis une druidesse, défenseur de la nature et de ses lois. Et je ne peux tolérer votre magie."
La voix du granl même me fit grincer des dents, cette créature était infâme et hideuse. Une sorte d’erreur de la nature, dotée d’une perversion sans égale. Cette personne, car j’étais sure que c’était un homme, peut-être capable de se transformer en colosse d’argile comme moi en tigre, semblait être ami avec la créature. Je ne pouvais pas comprendre ce qui pouvait mener une personne à accepter la compagnie d’un granl.
"Ce sanglier m'a blessé, je me suis soigné sur lui."
"La nécromancie te pose un problème peut-être ?"
Nécromancie. Ce mot sonna durement dans mes oreilles, c’est donc de ça qu’il s’agissait. La magie de la mort, totalement opposée à la magie de la vie, comme deux antithèses. Je reculai, par prudence, car je ne savais pas de quoi une telle personne était capable, et je ne voulais pas être touchée par sa magie impie. Je remarquai que lui aussi recula, mais il n’avait aucune raison de le faire pourtant, vu sa position dominante sur moi. Je marchai dans une flaque au sol, et c’est là que je compris qu’il se tenait éloigné de l’eau. Bien sûr ! Il craignait l’eau, comme si elle pouvait le faire fondre, c’était logique.
"La nécromancie est opposée à la magie de nature, c’est une magie qui consiste à faire usage des morts, a les soumettre, c’est contraire aux lois de la nature et d’Elasgol !"
Je me baissai, pour être prête à bondir et à me changer en tigre au besoin. Je mis aussi les mains dans la flaque à mes pieds, je ne savais pas si quelques gouttes sur mes mains pourraient aider contre cette chose, mais je préférais mettre toutes les chances de mon côté. Je craignais de me battre contre lui, car il aurait sans doute l’avantage, surtout dans un deux contre un. Mais je connaissais plutôt bien la forêt, donc je pourrais soit les semer, soit les attirer sur un terrain à mon avantage.
"Je suis une druidesse, défenseur de la nature et de ses lois. Et je ne peux tolérer votre magie."
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Yezmael se demanda pourquoi Slerg avait prononcé le mot “nécromancie”. C'est quelque chose qu'ils essayaient de cacher, en général. En y réfléchissant, Yezmael n'avait pas été très fin en disant qu'il s'était soigné sur le sanglier. Seule la nécromancie permettait de faire cela. Si cette femme les avait attaqués, c'est justement parce qu'elle avait dû deviner de quoi il en retournait. Slerg n'avait fait qu'énoncer une évidence, en fait. Ils n'avaient déjà plus rien à cacher. Pourquoi Yezmael avait-il toujours un temps de retard sur le granl ? Il se sentait idiot à côté du cerveau. Mais quelque part, ça le rassurait, du coup, de l'avoir à ses côtés.
La femme recula, sans doute intimidée par les quatre mètres soixante-quinze du colosse d'argile, et écœurée de savoir qu'elle avait un nécromancien en face d'elle. Elle-même marcha un plein dans une flaque et s'arrêta, elle eut l'air de réfléchir un instant. Yezmael espérait que sa réflexion ne portait pas sur l'action de l'eau sur l'argile.
CYLDARINE – La nécromancie est opposée à la magie de nature, c'est une magie qui consiste à faire usage des morts, à les soumettre, c'est contraire aux lois de la nature et d'Elasgol !
SLERG – Allez, encore ce refrain à souper ! La mort fait partie de la vie, petite. Elasgol n'a rien à dire là-dessus !
Yezmael était totalement d'accord avec Slerg. Il en avait marre de cette mauvaise considération des mœurs populaires sur la nécromancie. Il n'y avait aucune raison pour que cette magie soit plus condamnable qu'une autre. S'il avait utilisé la magie du feu pour cramer la laie, cette femme n'y aurait-elle rien vu à redire parce que cela n'aurait pas été de la nécromancie ? De toute façon, le débat était inutile face aux gens intolérants comme cela. Yezmael ne le savait que trop bien.
La femme se recroquevilla légèrement, et Yezmael crut qu'elle allait se métamorphoser en tigre, mais il n'en fut rien. La femme laissa juste ses mains tremper dans la flaque d'eau.
CYLDARINE – Je suis une druidesse, défenseur de la nature et de ses lois. Et je ne peux tolérer votre magie.
Une druidesse... Le dialogue était donc impossible, c'était dit.
YEZMAEL – Je ne vais pas rester sans défense.
Yezmael aimait cette voix qu'il avait naturellement sous sa « vraie forme », une voix de golem, grave et très puissante.
La menace était bien là : cette druidesse ne voulait pas laisser le nécromancien en vie. Soit. Le combat était inévitable. L'Argilite n'avait pas peur d'elle. Son ami allait se battre à ses côtés de toute façon.
Le colosse leva une jambe, et vint écraser son gros pied de golem d'argile en avant sur la tête de la druidesse. Il mesurait un peu moins de cinq mètres, son ennemie était baissée. Le coup de pied en avant fut l'attaque la plus évidente pour lui.
La femme recula, sans doute intimidée par les quatre mètres soixante-quinze du colosse d'argile, et écœurée de savoir qu'elle avait un nécromancien en face d'elle. Elle-même marcha un plein dans une flaque et s'arrêta, elle eut l'air de réfléchir un instant. Yezmael espérait que sa réflexion ne portait pas sur l'action de l'eau sur l'argile.
CYLDARINE – La nécromancie est opposée à la magie de nature, c'est une magie qui consiste à faire usage des morts, à les soumettre, c'est contraire aux lois de la nature et d'Elasgol !
SLERG – Allez, encore ce refrain à souper ! La mort fait partie de la vie, petite. Elasgol n'a rien à dire là-dessus !
Yezmael était totalement d'accord avec Slerg. Il en avait marre de cette mauvaise considération des mœurs populaires sur la nécromancie. Il n'y avait aucune raison pour que cette magie soit plus condamnable qu'une autre. S'il avait utilisé la magie du feu pour cramer la laie, cette femme n'y aurait-elle rien vu à redire parce que cela n'aurait pas été de la nécromancie ? De toute façon, le débat était inutile face aux gens intolérants comme cela. Yezmael ne le savait que trop bien.
La femme se recroquevilla légèrement, et Yezmael crut qu'elle allait se métamorphoser en tigre, mais il n'en fut rien. La femme laissa juste ses mains tremper dans la flaque d'eau.
CYLDARINE – Je suis une druidesse, défenseur de la nature et de ses lois. Et je ne peux tolérer votre magie.
Une druidesse... Le dialogue était donc impossible, c'était dit.
YEZMAEL – Je ne vais pas rester sans défense.
Yezmael aimait cette voix qu'il avait naturellement sous sa « vraie forme », une voix de golem, grave et très puissante.
La menace était bien là : cette druidesse ne voulait pas laisser le nécromancien en vie. Soit. Le combat était inévitable. L'Argilite n'avait pas peur d'elle. Son ami allait se battre à ses côtés de toute façon.
Le colosse leva une jambe, et vint écraser son gros pied de golem d'argile en avant sur la tête de la druidesse. Il mesurait un peu moins de cinq mètres, son ennemie était baissée. Le coup de pied en avant fut l'attaque la plus évidente pour lui.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
La mort fait bien partie de la vie, c’est un fait, et je comprends cela. Cependant, user des morts, leur refuser le repos éternel, réutiliser leur enveloppe mortelle à des fins horribles, c’était ça pour moi, la nécromancie. Je ne comprenais pas les raisons qui pouvaient pousser quelqu’un à se lancer dans une magie si ignoble, si irrespectueuse du repos éternel qu’est la mort, si opposé au cycle de la vie et de la mort que décrit sans cesse la nature que je défends. Le golem d’argile me tira de mes pensées, et ce qu’il dit me fit me tendre, prête à bondir.
"Je ne vais pas rester sans défense."
A l’image de sa forme physique, sa voix était puissante et grave, semblant faire trembler la forêt par son timbre. Ils devraient donc se battre, j’aurai voulu éviter cette issue, mais le choix ne m’appartenait pas. Il se lança en avant, et j’eus juste le temps de lancer un sort dans la terre que je touchais, générant des racines sous le golem. Elles commençaient seulement à sortir de terre lorsqu’il leva la jambe dans le but de m’écraser.
Son coup était évident, presque trop prévisible, mais la taille de son pied ne me laissait pas une grande marge de manœuvre. J’aurai pu me changer en tigre, mais la taille de ma forme féline ne m’aurait pas permis de m’échapper à temps. Je pris donc une autre forme, celle d’un Mileïs, bien plus petit, et m’échappai rapidement, évitant de peu le coup. Lorsqu’il abattit son pied, l’onde de choc qui en résulta manqua de me projeter à terre. Je bondis derrière lui, et repris ma forme favorite, celle d’un majestueux tigre blanc.
Je me sentais si vivante dans cette peau… La bête en moi cherchait encore à me faire perdre pied, mais je devais me servir de ma tête, pas de mon instinct. Je courus vers le golem de pierre, vers le granl. Je sautai vers lui, pour tenter de le désarçonner de son golem, puis, prenant appui sur les épaules de celui-ci, profitant de sa lenteur, je passai derrière lui, courant vers les taillis.
J’avais un plan en tête, car si le golem n’aimait pas l’eau, je devais le combattre sur un terrain de mon choix, et une rivière courait non loin. Si possible, je voulais essayer de comprendre cet homme, connaître ses raisons… Mais d’abord il me fallait trouver un moyen de le battre, pour qu’il écoute.
Avec mon ouïe féline, j’entendais déjà le bruit du cours d’eau au loin, et derrière moi, était-ce les pas du géant ? Je ne prendrais pas le risque de me retourner pour vérifier.
"Je ne vais pas rester sans défense."
A l’image de sa forme physique, sa voix était puissante et grave, semblant faire trembler la forêt par son timbre. Ils devraient donc se battre, j’aurai voulu éviter cette issue, mais le choix ne m’appartenait pas. Il se lança en avant, et j’eus juste le temps de lancer un sort dans la terre que je touchais, générant des racines sous le golem. Elles commençaient seulement à sortir de terre lorsqu’il leva la jambe dans le but de m’écraser.
Son coup était évident, presque trop prévisible, mais la taille de son pied ne me laissait pas une grande marge de manœuvre. J’aurai pu me changer en tigre, mais la taille de ma forme féline ne m’aurait pas permis de m’échapper à temps. Je pris donc une autre forme, celle d’un Mileïs, bien plus petit, et m’échappai rapidement, évitant de peu le coup. Lorsqu’il abattit son pied, l’onde de choc qui en résulta manqua de me projeter à terre. Je bondis derrière lui, et repris ma forme favorite, celle d’un majestueux tigre blanc.
Je me sentais si vivante dans cette peau… La bête en moi cherchait encore à me faire perdre pied, mais je devais me servir de ma tête, pas de mon instinct. Je courus vers le golem de pierre, vers le granl. Je sautai vers lui, pour tenter de le désarçonner de son golem, puis, prenant appui sur les épaules de celui-ci, profitant de sa lenteur, je passai derrière lui, courant vers les taillis.
J’avais un plan en tête, car si le golem n’aimait pas l’eau, je devais le combattre sur un terrain de mon choix, et une rivière courait non loin. Si possible, je voulais essayer de comprendre cet homme, connaître ses raisons… Mais d’abord il me fallait trouver un moyen de le battre, pour qu’il écoute.
Avec mon ouïe féline, j’entendais déjà le bruit du cours d’eau au loin, et derrière moi, était-ce les pas du géant ? Je ne prendrais pas le risque de me retourner pour vérifier.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Le colosse d'argile sentit son pied frapper... le vide, avant de l'écraser lourdement au sol. La femme n'avait pas simplement esquivé : de sa hauteur, Yezmael la vit changer de forme. Non, elle n'était pas un tigre blanc comme il aurait pu s'y attendre, mais un mileïs. Rien à voir, donc, mais cette petite forme agile et vivace lui permettait de se jouer de la lenteur considérable du colosse d'argile. Le tout petit animal se déplaça aisément à quelques mètres derrière l'Argilite, et devint maintenant le puissant tigre blanc qui avait initialement attaqué les deux amis.
Yezmael ne s'en faisait pas : sous sa vraie nature, il était invulnérable, et comme un golem, il ne ressentait même pas la douleur. Un tigre avait beau être un animal assez puissant, il ne faisait pas le poids face à un colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
Seulement, le tigre attaqua intelligemment le granl plutôt que l'Argilite. Slerg essaya bien de parer l'attaque, mais d'un coup de patte, le tigre réussit à l'éjecter de son golem. Le cerveau tout collant tomba dans les herbes à côté. Yezmael sentit une vague de panique faire trembler son esprit, et se précipita pour protéger son ami, mais le tigre ne s'acharna pas du tout, préférant au contraire prendre de la distance entre les arbres.
YEZMAEL – Où crois-tu aller comme ça ?
SLERG – Remets-moi sur mon golem au lieu de discutailler !
Le granl semblait collé sur place et mettrait bien trop de temps à remonter sur son golem. L'Argilite le prit dans ses mains et le déposa dessus. Au contact du granl, le golem de pierre se réanima aussitôt.
Ceci fait, l'Argilite marcha à grands pas dans la direction prise par le tigre. Il prit bien soin surtout à ne pas poser un pied d'argile dans une flaque d'eau. Non pas que son corps s'en imbiberait, juste son pied, mais ce serait suffisant pour le ralentir et le déstabiliser. Et de toute façon, il détestait vraiment cette sensation de l'eau imbibant son argile.
Au bout d'une quinzaine de secondes, il retrouva l'ennemie, qui s'était arrêtée devant une rivière. Avait-elle fait exprès ? Voulait-elle l'humilier ? Yezmael s'avança vers elle à poings fermés, et retenta de lui donner un puissant coup de pied.
Yezmael ne s'en faisait pas : sous sa vraie nature, il était invulnérable, et comme un golem, il ne ressentait même pas la douleur. Un tigre avait beau être un animal assez puissant, il ne faisait pas le poids face à un colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
Seulement, le tigre attaqua intelligemment le granl plutôt que l'Argilite. Slerg essaya bien de parer l'attaque, mais d'un coup de patte, le tigre réussit à l'éjecter de son golem. Le cerveau tout collant tomba dans les herbes à côté. Yezmael sentit une vague de panique faire trembler son esprit, et se précipita pour protéger son ami, mais le tigre ne s'acharna pas du tout, préférant au contraire prendre de la distance entre les arbres.
YEZMAEL – Où crois-tu aller comme ça ?
SLERG – Remets-moi sur mon golem au lieu de discutailler !
Le granl semblait collé sur place et mettrait bien trop de temps à remonter sur son golem. L'Argilite le prit dans ses mains et le déposa dessus. Au contact du granl, le golem de pierre se réanima aussitôt.
Ceci fait, l'Argilite marcha à grands pas dans la direction prise par le tigre. Il prit bien soin surtout à ne pas poser un pied d'argile dans une flaque d'eau. Non pas que son corps s'en imbiberait, juste son pied, mais ce serait suffisant pour le ralentir et le déstabiliser. Et de toute façon, il détestait vraiment cette sensation de l'eau imbibant son argile.
Au bout d'une quinzaine de secondes, il retrouva l'ennemie, qui s'était arrêtée devant une rivière. Avait-elle fait exprès ? Voulait-elle l'humilier ? Yezmael s'avança vers elle à poings fermés, et retenta de lui donner un puissant coup de pied.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Je m’étais stoppée devant la rivière, reprenant ma forme humaine. Comme je m’y attendais, il m’avait suivi. Il était véritablement colossal, et il émergea d’entre les arbres en vitesse. J’espérais ne pas m’être trompée, et qu’il ne pourrait pas me suivre dans l’eau. Il chargea vers moi, et tenta un nouveau coup de pied. Cette fois, je sautai en arrière, prenant cette fois une forme de kul’tak. Ma peau était étrange sous cette forme, et je n’aimais pas vraiment la revêtir, mais je nageais avec tant de facilité…
Le coup s’écrasa derrière moi, sur la berge. S’il passait le cours d’eau, qui n’était pas assez profond pour lui, je devrai fuir. Je sortis de sous l’eau, de l’autre côté, et repris forme humaine. Mes cheveux dégoulinaient, mais j’aimais bien cette sensation, de sentir de l’eau sur ma peau, la fraicheur de la rivière. Je le regardais depuis l’autre côté, sous sa forme immense. Je me demandais toujours pourquoi il usait d’une magie si obscure.
"Dis-moi qui tu es, je ne veux pas me battre, mais ta magie… Pourquoi faire usage d’une telle magie, si sombre et si irrespectueuse envers les morts ?"
Pour moi qui respectait avec la plus grande ferveur les morts, animaux, humains, végétaux, qui me plaisait à contempler la vie et à regretter la mort, cette magie me semblait horrible. Mais j’étais curieuse de nature, je voulais savoir. Je me méfiais des mots qu’il pourrait prononcer, mais ma curiosité l’emportait.
Si il voulait se battre, je me battrai, mais je ne voulais pas prendre de vie gratuitement, chaque vie mérite d’être honorée, même si les actes perpétrés sont horribles.
Le coup s’écrasa derrière moi, sur la berge. S’il passait le cours d’eau, qui n’était pas assez profond pour lui, je devrai fuir. Je sortis de sous l’eau, de l’autre côté, et repris forme humaine. Mes cheveux dégoulinaient, mais j’aimais bien cette sensation, de sentir de l’eau sur ma peau, la fraicheur de la rivière. Je le regardais depuis l’autre côté, sous sa forme immense. Je me demandais toujours pourquoi il usait d’une magie si obscure.
"Dis-moi qui tu es, je ne veux pas me battre, mais ta magie… Pourquoi faire usage d’une telle magie, si sombre et si irrespectueuse envers les morts ?"
Pour moi qui respectait avec la plus grande ferveur les morts, animaux, humains, végétaux, qui me plaisait à contempler la vie et à regretter la mort, cette magie me semblait horrible. Mais j’étais curieuse de nature, je voulais savoir. Je me méfiais des mots qu’il pourrait prononcer, mais ma curiosité l’emportait.
Si il voulait se battre, je me battrai, mais je ne voulais pas prendre de vie gratuitement, chaque vie mérite d’être honorée, même si les actes perpétrés sont horribles.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
La femme, qui avait donc repris forme humaine, esquiva encore sans trop de difficulté le coup de pied du golem géant, en sautant en arrière dans la rivière. Elle se métamorphosa encore, dans l'eau, prenant cette fois-ci une autre forme qu'elle n'avait pas montrée : celle d'un kul'tak. Décidemment, cette femme semblait avoir plusieurs cordes à son arc. Cette forme de kul'tak lui permit de nager plus facilement de l'autre côté de la rivière. Sur la rive opposée, elle changea encore de forme comme si cela ne la fatiguait pas de changer sept fois de forme en trois minutes. Elle était de nouveau Humaine.
Yezmael observa la rivière alors que son gros pied de golem d'argile s'écrasa encore au sol en ayant manqué l'ennemie. La rivière restait un peu trop large pour être enjambée de son pas de géant. Autant il pouvait endurer de piler dans une flaque d'eau même s'il avait horreur de cela, autant une rivière aurait un pouvoir beaucoup plus fâcheux sur son corps d'argile. Il serra les poings.
CYLDARINE – Dis-moi qui tu es, je ne veux pas me battre, mais ta magie... Pourquoi faire usage d'une telle magie, si sombre et si irrespectueuse envers les morts ?
SLERG – Es-tu sérieuse, femme, quand tu dis que tu ne veux pas te battre ? Il me semble que tu t'es jetée sur lui en tigre et que ton attaque avait visé à le tuer !
Cela frustrait terriblement Yezmael, mais le combat n'était plus possible sous sa « vraie forme ». Il pouvait accepter le dialogue en restant en golem, mais il avait le choix entre rester ainsi avec le sentiment insupportable d'être démuni sous sa « vraie forme », ou prendre forme humaine quitte à ce que cela passe pour un aveu de faiblesse. Il ne supportait pas que l'on se moque de sa forme d'argile, et c'est ce que cette femme venait de faire.
Yezmael se résigna à prendre forme humaine. Même ainsi, de toute manière, il restait un colosse à l'échelle d'un Humain : il mesurait tout de même deux mètres douze. Vêtu seulement d'un pagne, il sentait toujours la terre humide sous ses pieds nus. Il dévisagea la femme de l'autre côté de la rivière.
YEZMAEL – Mon ami a raison, tu es culottée de jouer les pacifistes après m'avoir attaqué comme tu l'as fait. C'est maintenant que tu te rends compte que tu ne peux rien contre moi, que tu te protèges derrière ta rivière et prétends ne pas vouloir te battre.
Yezmael laissait la colère parler à sa place. Il n'était pas frustré de ne pas pouvoir se battre – le combat ne l'avait jamais dérangé, ça pouvait même être stimulant, mais il ne le cherchait pas – il en voulait juste à cette femme de l'avoir rendu impuissant à cause de cette rivière.
Toutefois, la femme lui avait posé une question. Il soupira pour essayer de se calmer et desserra les poings.
YEZMAEL – Que sais-tu de la mort, toi ? As-tu vu ton père mourir devant tes yeux, frappé par la foudre ? As-tu vu ta mère devenir folle en croyant que c'est toi qui l'as tué ? La mort fait partie des choses, elle fait partie de tout. Il y a ceux qui, comme toi, ne la voient que comme une fin, quelque chose qui fait peur et qu'il faut éviter, alors ils “vénèrent” la Vie, utilisent même leur magie pour soigner les gens, retardant leur mort sans aucune contrepartie, sans équilibre ; et il y a ceux qui, comme moi, traitent la Mort et la Vie d'égale à égale. Tu m'accuses d'être irrespectueux envers les morts, mais en fait, je respecte la Mort bien plus que toi.
Yezmael observa la rivière alors que son gros pied de golem d'argile s'écrasa encore au sol en ayant manqué l'ennemie. La rivière restait un peu trop large pour être enjambée de son pas de géant. Autant il pouvait endurer de piler dans une flaque d'eau même s'il avait horreur de cela, autant une rivière aurait un pouvoir beaucoup plus fâcheux sur son corps d'argile. Il serra les poings.
CYLDARINE – Dis-moi qui tu es, je ne veux pas me battre, mais ta magie... Pourquoi faire usage d'une telle magie, si sombre et si irrespectueuse envers les morts ?
SLERG – Es-tu sérieuse, femme, quand tu dis que tu ne veux pas te battre ? Il me semble que tu t'es jetée sur lui en tigre et que ton attaque avait visé à le tuer !
Cela frustrait terriblement Yezmael, mais le combat n'était plus possible sous sa « vraie forme ». Il pouvait accepter le dialogue en restant en golem, mais il avait le choix entre rester ainsi avec le sentiment insupportable d'être démuni sous sa « vraie forme », ou prendre forme humaine quitte à ce que cela passe pour un aveu de faiblesse. Il ne supportait pas que l'on se moque de sa forme d'argile, et c'est ce que cette femme venait de faire.
Yezmael se résigna à prendre forme humaine. Même ainsi, de toute manière, il restait un colosse à l'échelle d'un Humain : il mesurait tout de même deux mètres douze. Vêtu seulement d'un pagne, il sentait toujours la terre humide sous ses pieds nus. Il dévisagea la femme de l'autre côté de la rivière.
YEZMAEL – Mon ami a raison, tu es culottée de jouer les pacifistes après m'avoir attaqué comme tu l'as fait. C'est maintenant que tu te rends compte que tu ne peux rien contre moi, que tu te protèges derrière ta rivière et prétends ne pas vouloir te battre.
Yezmael laissait la colère parler à sa place. Il n'était pas frustré de ne pas pouvoir se battre – le combat ne l'avait jamais dérangé, ça pouvait même être stimulant, mais il ne le cherchait pas – il en voulait juste à cette femme de l'avoir rendu impuissant à cause de cette rivière.
Toutefois, la femme lui avait posé une question. Il soupira pour essayer de se calmer et desserra les poings.
YEZMAEL – Que sais-tu de la mort, toi ? As-tu vu ton père mourir devant tes yeux, frappé par la foudre ? As-tu vu ta mère devenir folle en croyant que c'est toi qui l'as tué ? La mort fait partie des choses, elle fait partie de tout. Il y a ceux qui, comme toi, ne la voient que comme une fin, quelque chose qui fait peur et qu'il faut éviter, alors ils “vénèrent” la Vie, utilisent même leur magie pour soigner les gens, retardant leur mort sans aucune contrepartie, sans équilibre ; et il y a ceux qui, comme moi, traitent la Mort et la Vie d'égale à égale. Tu m'accuses d'être irrespectueux envers les morts, mais en fait, je respecte la Mort bien plus que toi.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
J’essayais de paraître encore vive et en pleine forme, mais en fait, me transformer aussi régulièrement m’épuisait. Seule ma forme de tigre blanc ne m’épuisait pas à revêtir, et là j’avais dû plusieurs fois en changer. Je fus soulagée de voir le colosse d’argile rétrécir pour redevenir un non moins grand homme. Mais au moins, lui, je pouvais le blesser. Le granl arriva sur son colosse de pierre.
"Es-tu sérieuse, femme, quand tu dis que tu ne veux pas te battre ? Il me semble que tu t'es jetée sur lui en tigre et que ton attaque avait visé à le tuer !"
J’ignorais sciemment sa question, mais je savais qu’il avait raison, une fois de plus j’avais réagi impulsivement, par instinct. Cette réaction était le fruit de la partie de ma vie passée à errer tel un animal de forme humaine, et cet instinct sauvage prenait assez souvent le dessus sur ma raison, sans que je m’en aperçoive. Attaquer un inconnu, juste pour la magie qu’il utilisait, ça ne me ressemblait pas, mais je l’avais fait sous le coup d’une colère irraisonnée.
"Mon ami a raison, tu es culottée de jouer les pacifistes après m'avoir attaqué comme tu l'as fait. C'est maintenant que tu te rends compte que tu ne peux rien contre moi, que tu te protèges derrière ta rivière et prétends ne pas vouloir te battre."
"Je m’excuse de mon geste, je… J’ai certains soucis. En effet je ne peux rien contre ta forme de golem, et cette rivière est un bon moyen pour te forcer à reprendre forme humaine et pour pouvoir te parler sans risquer d’être broyée."
Je ne voulais pas lui parler de mon vécu, il n’avait pas à savoir la vie animale que j’avais mené, et les lésions que j’en porte aujourd’hui encore. J’essayer de refouler toute agressivité défensive que ma part bestiale insufflait à mon esprit, je ne voulais pas laisser une nouvelle fois mes instincts animaux dominer mon humanité.
"Que sais-tu de la mort, toi ? As-tu vu ton père mourir devant tes yeux, frappé par la foudre ? As-tu vu ta mère devenir folle en croyant que c'est toi qui l'as tué ? La mort fait partie des choses, elle fait partie de tout. Il y a ceux qui, comme toi, ne la voient que comme une fin, quelque chose qui fait peur et qu'il faut éviter, alors ils “vénèrent” la Vie, utilisent même leur magie pour soigner les gens, retardant leur mort sans aucune contrepartie, sans équilibre ; et il y a ceux qui, comme moi, traitent la Mort et la Vie d'égale à égale. Tu m'accuses d'être irrespectueux envers les morts, mais en fait, je respecte la Mort bien plus que toi."
"Je me suis vue mourir, j’ai vu mourir celle que j’étais. Sans parents depuis mes six ans, abandonnée et rejetée par les humains à mes huit ans, j’ai vécu dans les bois, tel un animal. Peu à peu, la vie en nature m’a rongé, à rongé mon humanité, ne laissant qu’une bête sauvage là où était l’humaine. Je ne savais plus parler, plus me déplacer sur mes deux jambes, plus raisonner autrement que par instinct… On m’a sauvé. Je vénère la vie, oui, au même titre que la mort. C’est un tout, un cycle infini, un éternel recommencement. Si je crains ta magie, ce n’est pas parce qu’elle est opposée à la nature, et donc à la vie, c’est parce qu’elle consiste à dominer les morts, à les utiliser comme des objets. Aucune chose de ce monde, vivante ou morte, ne devrait être dominée et totalement soumise à une personne."
"Es-tu sérieuse, femme, quand tu dis que tu ne veux pas te battre ? Il me semble que tu t'es jetée sur lui en tigre et que ton attaque avait visé à le tuer !"
J’ignorais sciemment sa question, mais je savais qu’il avait raison, une fois de plus j’avais réagi impulsivement, par instinct. Cette réaction était le fruit de la partie de ma vie passée à errer tel un animal de forme humaine, et cet instinct sauvage prenait assez souvent le dessus sur ma raison, sans que je m’en aperçoive. Attaquer un inconnu, juste pour la magie qu’il utilisait, ça ne me ressemblait pas, mais je l’avais fait sous le coup d’une colère irraisonnée.
"Mon ami a raison, tu es culottée de jouer les pacifistes après m'avoir attaqué comme tu l'as fait. C'est maintenant que tu te rends compte que tu ne peux rien contre moi, que tu te protèges derrière ta rivière et prétends ne pas vouloir te battre."
"Je m’excuse de mon geste, je… J’ai certains soucis. En effet je ne peux rien contre ta forme de golem, et cette rivière est un bon moyen pour te forcer à reprendre forme humaine et pour pouvoir te parler sans risquer d’être broyée."
Je ne voulais pas lui parler de mon vécu, il n’avait pas à savoir la vie animale que j’avais mené, et les lésions que j’en porte aujourd’hui encore. J’essayer de refouler toute agressivité défensive que ma part bestiale insufflait à mon esprit, je ne voulais pas laisser une nouvelle fois mes instincts animaux dominer mon humanité.
"Que sais-tu de la mort, toi ? As-tu vu ton père mourir devant tes yeux, frappé par la foudre ? As-tu vu ta mère devenir folle en croyant que c'est toi qui l'as tué ? La mort fait partie des choses, elle fait partie de tout. Il y a ceux qui, comme toi, ne la voient que comme une fin, quelque chose qui fait peur et qu'il faut éviter, alors ils “vénèrent” la Vie, utilisent même leur magie pour soigner les gens, retardant leur mort sans aucune contrepartie, sans équilibre ; et il y a ceux qui, comme moi, traitent la Mort et la Vie d'égale à égale. Tu m'accuses d'être irrespectueux envers les morts, mais en fait, je respecte la Mort bien plus que toi."
"Je me suis vue mourir, j’ai vu mourir celle que j’étais. Sans parents depuis mes six ans, abandonnée et rejetée par les humains à mes huit ans, j’ai vécu dans les bois, tel un animal. Peu à peu, la vie en nature m’a rongé, à rongé mon humanité, ne laissant qu’une bête sauvage là où était l’humaine. Je ne savais plus parler, plus me déplacer sur mes deux jambes, plus raisonner autrement que par instinct… On m’a sauvé. Je vénère la vie, oui, au même titre que la mort. C’est un tout, un cycle infini, un éternel recommencement. Si je crains ta magie, ce n’est pas parce qu’elle est opposée à la nature, et donc à la vie, c’est parce qu’elle consiste à dominer les morts, à les utiliser comme des objets. Aucune chose de ce monde, vivante ou morte, ne devrait être dominée et totalement soumise à une personne."
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
La femme présenta ses excuses pour avoir attaqué avec la première intention de tuer, prétextant avoir certains soucis sans dire lesquels. Peu importe les soucis qu'elle avait : Yezmael se défendait quand on lui voulait du mal. C'était facile de dire que l'on avait des soucis pour justifier une telle attaque quand ensuite on prétendait ne pas vouloir se battre. Pour ne pas arranger son cas, la femme reconnut avoir trouvé en la rivière un « bon moyen pour forcer Yezmael à reprendre forme humaine » et pour pouvoir lui parler. L'Argilite serra les poings. Normalement, sous sa vraie forme, rien ni personne ne pouvait l'arrêter, mais là, une simple rivière suffisait à le tenir à distance. C'était insupportable.
Face aux provocations de Yezmael sur ce qu'elle pouvait connaître de la Mort, la femme parla de son passé. A six ans, elle avait perdu ses parents, et deux ans plus tard, les Humains l'avaient abandonnée et même rejetée. Elle avait dû vivre seule, une enfant sauvage de la Nature, et pour elle, c'est comme si elle avait vu mourir celle qu'elle était. Elle était devenue une bête sauvage ayant perdu tout ce qui faisait d'elle une Humaine, ne sachant même plus, prétendit-elle, parler ni se tenir sur ses deux jambes, jusqu'à ce que quelqu'un la sauvât.
CYLDARINE – Si je crains ta magie, ce n'est pas parce qu'elle est opposée à la nature, et donc à la vie, c'est parce qu'elle consiste à dominer les morts, à les utiliser comme des objets. Aucune chose de ce monde, vivante ou morte, ne devrait être dominée et totalement soumise à une personne.
Slerg s'exclama :
SLERG – Mais qu'elle est niaise avec ses préjugés ! Viens, Yezmael, nous nous en allons.
Slerg commença à faire demi-tour mais Yezmael resta planté là. Il n'aimait pas se faire accuser à tort de tout et de n'importe quoi. Ce n'était pas la première fois, loin de là, ni la dernière, qu'on le jugeait avec des idées préconçues. Voyant que l'Argilite ne bougeait pas, Slerg insista :
SLERG – Tu sais qu'on ne peut pas discuter avec les gens comme ça !
Oui, Yezmael le savait. Selon son humeur, il pouvait tout aussi bien laisser son interlocuteur dire ce qu'il voulait et l'ignorer par lassitude en sachant qu'il n'aurait au mieux qu'un dialogue de sourds. Seulement, il avait vu les transformations de cette femme, il savait maintenant qu'elle vivait un peu sauvagement, et elle pourrait très bien décider de les surprendre une seconde fois sous forme de tigre et réussir à les éliminer. Il lui répondit :
YEZMAEL – Personne ne sait ce que pense un mort, ne fais pas comme si tu les avais déjà entendu se plaindre qu'un nécromancien leur donne un second souffle. Toute magie produit des effets qui ne sont pas forcément naturel. Celui qui fera apparaître une boule de feu et la lancera sur quelqu'un, l'accuseras-tu de dominer et de soumettre les Esprits du Feu ? Pourtant ce feu n'aurait jamais dû exister, tu devrais penser qu'il n'a rien de naturel. Quand toi-même tu utilises ta magie pour faire sortir des racines du sol, te demandes-tu un seul instant si tu ne domines pas la végétation ? La végétation t'a-t-elle une seule fois montré son désaccord ? Tu utilises ta magie pour produire un phénomène qui n'est pas naturel et tu te moques bien de l'avis de la Nature, parce que personne de toute manière ne peut la sonder. Il en va de même avec la Mort. Aucune magie n'est naturelle, et la nécromancie pas moins qu'une autre. Ou alors elles le sont toutes, car les Esprits élémentaires nous accordent le droit de manipuler la magie. Tout le monde est prompt à juger la nécromancie comme si c'était un cas à part, mais ce n'est que mauvaise foi. Réfléchis avant de donner des leçons.
Face aux provocations de Yezmael sur ce qu'elle pouvait connaître de la Mort, la femme parla de son passé. A six ans, elle avait perdu ses parents, et deux ans plus tard, les Humains l'avaient abandonnée et même rejetée. Elle avait dû vivre seule, une enfant sauvage de la Nature, et pour elle, c'est comme si elle avait vu mourir celle qu'elle était. Elle était devenue une bête sauvage ayant perdu tout ce qui faisait d'elle une Humaine, ne sachant même plus, prétendit-elle, parler ni se tenir sur ses deux jambes, jusqu'à ce que quelqu'un la sauvât.
CYLDARINE – Si je crains ta magie, ce n'est pas parce qu'elle est opposée à la nature, et donc à la vie, c'est parce qu'elle consiste à dominer les morts, à les utiliser comme des objets. Aucune chose de ce monde, vivante ou morte, ne devrait être dominée et totalement soumise à une personne.
Slerg s'exclama :
SLERG – Mais qu'elle est niaise avec ses préjugés ! Viens, Yezmael, nous nous en allons.
Slerg commença à faire demi-tour mais Yezmael resta planté là. Il n'aimait pas se faire accuser à tort de tout et de n'importe quoi. Ce n'était pas la première fois, loin de là, ni la dernière, qu'on le jugeait avec des idées préconçues. Voyant que l'Argilite ne bougeait pas, Slerg insista :
SLERG – Tu sais qu'on ne peut pas discuter avec les gens comme ça !
Oui, Yezmael le savait. Selon son humeur, il pouvait tout aussi bien laisser son interlocuteur dire ce qu'il voulait et l'ignorer par lassitude en sachant qu'il n'aurait au mieux qu'un dialogue de sourds. Seulement, il avait vu les transformations de cette femme, il savait maintenant qu'elle vivait un peu sauvagement, et elle pourrait très bien décider de les surprendre une seconde fois sous forme de tigre et réussir à les éliminer. Il lui répondit :
YEZMAEL – Personne ne sait ce que pense un mort, ne fais pas comme si tu les avais déjà entendu se plaindre qu'un nécromancien leur donne un second souffle. Toute magie produit des effets qui ne sont pas forcément naturel. Celui qui fera apparaître une boule de feu et la lancera sur quelqu'un, l'accuseras-tu de dominer et de soumettre les Esprits du Feu ? Pourtant ce feu n'aurait jamais dû exister, tu devrais penser qu'il n'a rien de naturel. Quand toi-même tu utilises ta magie pour faire sortir des racines du sol, te demandes-tu un seul instant si tu ne domines pas la végétation ? La végétation t'a-t-elle une seule fois montré son désaccord ? Tu utilises ta magie pour produire un phénomène qui n'est pas naturel et tu te moques bien de l'avis de la Nature, parce que personne de toute manière ne peut la sonder. Il en va de même avec la Mort. Aucune magie n'est naturelle, et la nécromancie pas moins qu'une autre. Ou alors elles le sont toutes, car les Esprits élémentaires nous accordent le droit de manipuler la magie. Tout le monde est prompt à juger la nécromancie comme si c'était un cas à part, mais ce n'est que mauvaise foi. Réfléchis avant de donner des leçons.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Le granl l’exhortait à partir, argumentant qu’aucune discussion n’était possible. Je supposais, sans mauvais jeu de mots, que le granl était véritablement le cerveau de ce duo, ou bien qu’il n’appréciait pas que le dit Yezmael parle à d’autres personnes de sa magie. Quoi qu’il en soit, il ne m’inspirait guère confiance. L’homme restait néanmoins en place, et continuait de me fixer depuis l’autre berge de la rivière. Je m’attendais à une autre tirade moralisatrice, je ne fus pas déçue.
"Personne ne sait ce que pense un mort, ne fais pas comme si tu les avais déjà entendu se plaindre qu'un nécromancien leur donne un second souffle. Toute magie produit des effets qui ne sont pas forcément naturel. Celui qui fera apparaître une boule de feu et la lancera sur quelqu'un, l'accuseras-tu de dominer et de soumettre les Esprits du Feu ? Pourtant ce feu n'aurait jamais dû exister, tu devrais penser qu'il n'a rien de naturel. Quand toi-même tu utilises ta magie pour faire sortir des racines du sol, te demandes-tu un seul instant si tu ne domines pas la végétation ? La végétation t'a-t-elle une seule fois montré son désaccord ? Tu utilises ta magie pour produire un phénomène qui n'est pas naturel et tu te moques bien de l'avis de la Nature, parce que personne de toute manière ne peut la sonder. Il en va de même avec la Mort. Aucune magie n'est naturelle, et la nécromancie pas moins qu'une autre. Ou alors elles le sont toutes, car les Esprits élémentaires nous accordent le droit de manipuler la magie. Tout le monde est prompt à juger la nécromancie comme si c'était un cas à part, mais ce n'est que mauvaise foi. Réfléchis avant de donner des leçons."
"Non, personne ne sait ce que pense un mort, car il ne pense plus. Son âme va à Sercanth, et son corps reste jusqu’à ce que la nature qui lui ait donné la vie reprenne son bien. Utiliser le corps d’un mort… Je ne le conçois pas. Toute magie est en effet une forme de domination de l’élément en question… Mais je rends chaque jour toute ma gratitude à la nature."
Je compris alors que lui aussi, de par ce qu’il me disait et la réaction du granl, était en quelque sorte rejeté. Sa magie en était la raison. Je refis ma queue de cheval avec mes cheveux encore humides, dévoilant nettement mes oreilles pointues à cet homme.
Dans un sens, nous sommes tous deux rejetés par l’incompréhension des autres. Toi à cause de ta magie, et moi à cause de ma race. On m’a dit de me méfier des nécromants, je suppose que c’est parce que certains d’entre eux sont mauvais et utilisent leurs pouvoirs à mauvais escient, comme certains druides ne se contentent que d’utiliser la nature…"
Je marquai une pause, me souvenant des paroles d’Ashaya. Il disait que jamais je ne devais oublier d’honorer la nature, car c’est elle qui me donnait mes pouvoirs, même si elle ne pouvait pas les reprendre. Il m’avait longtemps parlé des druides qui tombaient dans l’abus de leurs pouvoirs, et je craignais d’un jour leur ressembler.
"Mon erreur vient surement de mon incompréhension, je ne sais pas ce que tu vaux en tant qu’homme."
Je refreinai mes instincts sauvages qui voulaient me faire partir sans demander mon reste. En tant qu’humaine, ou plutôt demi-elfe, j’étais curieuse de savoir si cette personne était vraiment si mauvaise que sa profession le laissait à penser.
"Personne ne sait ce que pense un mort, ne fais pas comme si tu les avais déjà entendu se plaindre qu'un nécromancien leur donne un second souffle. Toute magie produit des effets qui ne sont pas forcément naturel. Celui qui fera apparaître une boule de feu et la lancera sur quelqu'un, l'accuseras-tu de dominer et de soumettre les Esprits du Feu ? Pourtant ce feu n'aurait jamais dû exister, tu devrais penser qu'il n'a rien de naturel. Quand toi-même tu utilises ta magie pour faire sortir des racines du sol, te demandes-tu un seul instant si tu ne domines pas la végétation ? La végétation t'a-t-elle une seule fois montré son désaccord ? Tu utilises ta magie pour produire un phénomène qui n'est pas naturel et tu te moques bien de l'avis de la Nature, parce que personne de toute manière ne peut la sonder. Il en va de même avec la Mort. Aucune magie n'est naturelle, et la nécromancie pas moins qu'une autre. Ou alors elles le sont toutes, car les Esprits élémentaires nous accordent le droit de manipuler la magie. Tout le monde est prompt à juger la nécromancie comme si c'était un cas à part, mais ce n'est que mauvaise foi. Réfléchis avant de donner des leçons."
"Non, personne ne sait ce que pense un mort, car il ne pense plus. Son âme va à Sercanth, et son corps reste jusqu’à ce que la nature qui lui ait donné la vie reprenne son bien. Utiliser le corps d’un mort… Je ne le conçois pas. Toute magie est en effet une forme de domination de l’élément en question… Mais je rends chaque jour toute ma gratitude à la nature."
Je compris alors que lui aussi, de par ce qu’il me disait et la réaction du granl, était en quelque sorte rejeté. Sa magie en était la raison. Je refis ma queue de cheval avec mes cheveux encore humides, dévoilant nettement mes oreilles pointues à cet homme.
Dans un sens, nous sommes tous deux rejetés par l’incompréhension des autres. Toi à cause de ta magie, et moi à cause de ma race. On m’a dit de me méfier des nécromants, je suppose que c’est parce que certains d’entre eux sont mauvais et utilisent leurs pouvoirs à mauvais escient, comme certains druides ne se contentent que d’utiliser la nature…"
Je marquai une pause, me souvenant des paroles d’Ashaya. Il disait que jamais je ne devais oublier d’honorer la nature, car c’est elle qui me donnait mes pouvoirs, même si elle ne pouvait pas les reprendre. Il m’avait longtemps parlé des druides qui tombaient dans l’abus de leurs pouvoirs, et je craignais d’un jour leur ressembler.
"Mon erreur vient surement de mon incompréhension, je ne sais pas ce que tu vaux en tant qu’homme."
Je refreinai mes instincts sauvages qui voulaient me faire partir sans demander mon reste. En tant qu’humaine, ou plutôt demi-elfe, j’étais curieuse de savoir si cette personne était vraiment si mauvaise que sa profession le laissait à penser.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Au moins, ils arrivaient à être d'accord sur un point : nul ne pouvait prétendre savoir ce que pensait un mort. Yezmael parvint même à faire reconnaître à la femme que toute magie était une forme de domination. Il y avait du progrès, ses arguments faisaient mouche. Du coup, la femme trouva comme seul moyen de se défendre, de dire qu'elle rendait chaque jour sa gratitude à la Nature. C'est ça, oui, Yezmael rendait chaque jour sa gratitude à la Mort et tout le monde était content. La vérité, c'est qu'elle ne savait plus quoi dire.
La femme s'attrapa les cheveux pour se les arranger en queue de cheval. Là, alors, à la lumière du jour, depuis l'autre côté de la rivière, Yezmael put voir qu'elle avait des oreilles étranges, légèrement pointues. De là où il était, il ne pouvait en être sûr, mais il était possible que cette femme soit une Demi-Elfe.
CYLDARINE – Dans un sens, nous sommes tous deux rejetés par l'incompréhension des autres. Toi à cause de ta magie, et moi à cause de ma race.
Si elle disait ça maintenant, au moment où elle dévoilait ses oreilles, c'est que Yezmael avait vu juste.
CYLDARINE – On m'a dit de me méfier des nécromants, je suppose que c'est parce que certains d'entre eux sont mauvais et utilisent leurs pouvoirs à mauvais escient, comme certains druides ne se contentent que d'utiliser la nature...
Slerg se retourna face à la rivière et à la femme. Lui aussi, il entendait son discours changer de façon remarquable. Il n'avait plus envie de s'en aller, car finalement, Yezmael avait peut-être bien fait de vouloir discuter. La femme venait à l'instant d'admettre que tous les nécromanciens n'étaient pas nécessairement mauvais, et que tous les druides n'étaient pas nécessairement bons. Il fallait l'écrire, c'était trop beau d'entendre ça.
CYLDARINE – Mon erreur vient sûrement de mon incompréhension, je ne sais pas ce que tu vaux en tant qu'homme.
Yezmael échangea un regard avec Slerg. Puis il lança à la femme :
YEZMAEL – Bon, maintenant, tu nous forces à traverser cette rivière, ou tu reviens de ce côté ? Je m'appelle Yezmael, et mon ami, c'est Slerg.
La femme s'attrapa les cheveux pour se les arranger en queue de cheval. Là, alors, à la lumière du jour, depuis l'autre côté de la rivière, Yezmael put voir qu'elle avait des oreilles étranges, légèrement pointues. De là où il était, il ne pouvait en être sûr, mais il était possible que cette femme soit une Demi-Elfe.
CYLDARINE – Dans un sens, nous sommes tous deux rejetés par l'incompréhension des autres. Toi à cause de ta magie, et moi à cause de ma race.
Si elle disait ça maintenant, au moment où elle dévoilait ses oreilles, c'est que Yezmael avait vu juste.
CYLDARINE – On m'a dit de me méfier des nécromants, je suppose que c'est parce que certains d'entre eux sont mauvais et utilisent leurs pouvoirs à mauvais escient, comme certains druides ne se contentent que d'utiliser la nature...
Slerg se retourna face à la rivière et à la femme. Lui aussi, il entendait son discours changer de façon remarquable. Il n'avait plus envie de s'en aller, car finalement, Yezmael avait peut-être bien fait de vouloir discuter. La femme venait à l'instant d'admettre que tous les nécromanciens n'étaient pas nécessairement mauvais, et que tous les druides n'étaient pas nécessairement bons. Il fallait l'écrire, c'était trop beau d'entendre ça.
CYLDARINE – Mon erreur vient sûrement de mon incompréhension, je ne sais pas ce que tu vaux en tant qu'homme.
Yezmael échangea un regard avec Slerg. Puis il lança à la femme :
YEZMAEL – Bon, maintenant, tu nous forces à traverser cette rivière, ou tu reviens de ce côté ? Je m'appelle Yezmael, et mon ami, c'est Slerg.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
L’homme parlait bien, ce qu’il disait n’était pas dénué de sens, et en tout cas, son discours n’était pas celui d’un fou. J’étais curieuse d’en savoir plus sur lui, je ne voyais que rarement des humains, et encore moins des nécromanciens. J’espérais ne pas me tromper, car il restait néanmoins un nécromancien, et donc une personne potentiellement dangereuse. Mais je devais bien avouer que ses arguments avaient fait mouche sur moi.
Visiblement, les miens aussi les avaient intéressés. Le granl se stoppa, puis se retourna, visiblement surpris. Cela ne changeait rien au fait que je n’aimais pas sa façon de réagir, mais visiblement, il allait cesser de demander à l’homme de s’en aller. Justement, le colosse me regardait aussi intensément, comme s’il réfléchissait, ou bien comme s’il essayer de voir quelque chose sur moi. Puis il se tourna vers le granl, ils se regardèrent un moment, et je ne pus voir s’ils échangeaient des mots.
"Bon, maintenant, tu nous forces à traverser cette rivière, ou tu reviens de ce côté ? Je m'appelle Yezmael, et mon ami, c'est Slerg."
Je ne savais pas ce qui m’attendrait si je traversais. La rivière le tenait en respect, et le granl aussi visiblement. Si je retournais de l’autre côté, je me mettais à nouveau à nu, sans pouvoir le blesser alors que lui le pourrait s’il le voulait. Mais après tous ces efforts pour engager une discussion, je me devais de revenir vers eux.
Peu désireuse de me fatiguer à nouveau en changeant de forme, pour en prendre une amphibie, je plongeais tête la première dans l’eau froide. Le contact glacé sur ma peau me fit le plus grand bien. Je n’entendais plus rien de la surface, j’espérais juste qu’en ressortant, ce ne serait pas un golem géant qui m’attendrait avec ses deux poings géants.
Je sortis la tête de l’eau, prenant une bonne goulée d’air frais, et regardai vers eux, alors que je sortais de l’eau.
"Moi c’est Cyldarine. Je suis mi-humaine et mi-elfe. Je suis désolée que notre premier contact ait été si chaotique."
Visiblement, les miens aussi les avaient intéressés. Le granl se stoppa, puis se retourna, visiblement surpris. Cela ne changeait rien au fait que je n’aimais pas sa façon de réagir, mais visiblement, il allait cesser de demander à l’homme de s’en aller. Justement, le colosse me regardait aussi intensément, comme s’il réfléchissait, ou bien comme s’il essayer de voir quelque chose sur moi. Puis il se tourna vers le granl, ils se regardèrent un moment, et je ne pus voir s’ils échangeaient des mots.
"Bon, maintenant, tu nous forces à traverser cette rivière, ou tu reviens de ce côté ? Je m'appelle Yezmael, et mon ami, c'est Slerg."
Je ne savais pas ce qui m’attendrait si je traversais. La rivière le tenait en respect, et le granl aussi visiblement. Si je retournais de l’autre côté, je me mettais à nouveau à nu, sans pouvoir le blesser alors que lui le pourrait s’il le voulait. Mais après tous ces efforts pour engager une discussion, je me devais de revenir vers eux.
Peu désireuse de me fatiguer à nouveau en changeant de forme, pour en prendre une amphibie, je plongeais tête la première dans l’eau froide. Le contact glacé sur ma peau me fit le plus grand bien. Je n’entendais plus rien de la surface, j’espérais juste qu’en ressortant, ce ne serait pas un golem géant qui m’attendrait avec ses deux poings géants.
Je sortis la tête de l’eau, prenant une bonne goulée d’air frais, et regardai vers eux, alors que je sortais de l’eau.
"Moi c’est Cyldarine. Je suis mi-humaine et mi-elfe. Je suis désolée que notre premier contact ait été si chaotique."
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
La femme eut un instant d'hésitation. En même temps, on ne pouvait pas trouver cela étonannt : elle avait essayer de tuer Yezmael puis l'avait humilié en se protégeant derrière une rivière, aussi l'Argilite avait de quoi avoir envie de lui faire du mal. Sans parler du fait qu'il était l'ami d'un granl, présent depuis le début, et que ces créatures avaient une très mauvaise image. La plupart des gens les trouvaient répugnantes juste parce qu'elles ressemblaient à un cerveau. En quoi un cerveau, c'était dégoûtant ? Plus rationnellement, les gens avaient peur des granls car beaucoup de ces créatures agissaient avec de mauvaises intentions envers des personnes que l'on qualifierait d'“innocentes”.
Finalement, la femme se jeta à l'eau. Au sens propre. Tête la première. Sans se transformer en kul'tak, cette fois. Yezmael regardait cela en grimaçant. Bien sûr, il ne savait pas nager. Sous forme humaine, il avait besoin de l'eau, pour boire et éviter la déshydratation de son corps humain. C'était l'élément de la vie, disait-on, mais qui avait une toute autre image aux yeux de l'Argilite. S'il devait traverser cette rivière parce que sa vie en dépendait, il le ferait, avec le risque de se noyer puisqu'il ne savait pas nager, même si par instinct il devrait réussir à avancer d'une rive à l'autre. Maintenant, s'il n'y était pas contraint, il préférait autant éviter. Voire cette femme plonger tête la première dans la rivière et nager jusqu'à l'autre rive, lui provoqua un mélange indescriptible de sentiments, allant de la crispation à la jalousie en passant par l'agacement ou même la honte.
La femme sortit de l'eau, sa queue de cheval maintenant à moitié défaite et dégoulinante d'eau, le souffle un peu court.
CYLDARINE – Moi c'est Cyldarine. Je suis mi-Humaine et mi-Elfe.
Il n'y avait pas plus explicite sur sa race.
CYLDARINE – Je suis désolée que notre premier contact ait été si chaotique.
C'était la seconde fois qu'elle s'excusait. Elle devait être sincère. Yezmael était encore vexé et ne put s'empêcher de lâcher avec une pointe de fierté mal placée :
YEZMAEL – C'est pour toi que tu dois être désolé ; moi, je n'ai rien à craindre, tu ne pouvais rien contre moi.
Ce fut bien sûr sans compter sur la présence du granl qui ne ratait pas une occasion de se moquer de son ami :
SLERG – Tu veux dire : à part traverser une rivière ? Tu es fait d'argile, pas de mithril, ne l'oublie jamais !
L'on pouvait finir par croire que c'était une marque d'affection venant d'un granl.
Sauf que normalement, on ne sert pas les poings quand on reçoit une marque d'affection...
Finalement, la femme se jeta à l'eau. Au sens propre. Tête la première. Sans se transformer en kul'tak, cette fois. Yezmael regardait cela en grimaçant. Bien sûr, il ne savait pas nager. Sous forme humaine, il avait besoin de l'eau, pour boire et éviter la déshydratation de son corps humain. C'était l'élément de la vie, disait-on, mais qui avait une toute autre image aux yeux de l'Argilite. S'il devait traverser cette rivière parce que sa vie en dépendait, il le ferait, avec le risque de se noyer puisqu'il ne savait pas nager, même si par instinct il devrait réussir à avancer d'une rive à l'autre. Maintenant, s'il n'y était pas contraint, il préférait autant éviter. Voire cette femme plonger tête la première dans la rivière et nager jusqu'à l'autre rive, lui provoqua un mélange indescriptible de sentiments, allant de la crispation à la jalousie en passant par l'agacement ou même la honte.
La femme sortit de l'eau, sa queue de cheval maintenant à moitié défaite et dégoulinante d'eau, le souffle un peu court.
CYLDARINE – Moi c'est Cyldarine. Je suis mi-Humaine et mi-Elfe.
Il n'y avait pas plus explicite sur sa race.
CYLDARINE – Je suis désolée que notre premier contact ait été si chaotique.
C'était la seconde fois qu'elle s'excusait. Elle devait être sincère. Yezmael était encore vexé et ne put s'empêcher de lâcher avec une pointe de fierté mal placée :
YEZMAEL – C'est pour toi que tu dois être désolé ; moi, je n'ai rien à craindre, tu ne pouvais rien contre moi.
Ce fut bien sûr sans compter sur la présence du granl qui ne ratait pas une occasion de se moquer de son ami :
SLERG – Tu veux dire : à part traverser une rivière ? Tu es fait d'argile, pas de mithril, ne l'oublie jamais !
L'on pouvait finir par croire que c'était une marque d'affection venant d'un granl.
Sauf que normalement, on ne sert pas les poings quand on reçoit une marque d'affection...
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
"C'est pour toi que tu dois être désolé ; moi, je n'ai rien à craindre, tu ne pouvais rien contre moi."
Yezmael était un brin arrogant, ou trop fier à mon goût, mais je n’avais rien à opposer à sa réplique. En effet, je ne pouvais rien contre lui, avec mes griffes et mes crocs, mais la rivière avait été ma solution. Cependant, je n’osai rien lui dire, de peur de le vexer. J’étais trop proche, bien trop proche de lui à ce moment. Je ne savais pas du tout comment il risquait de réagir, et instinctivement j’avais envie de m’éloigner de lui, mais je maintenais le contrôle. Je n’eut finalement rien besoin de dire, car le granl lança une pique à son ami.
"Tu veux dire : à part traverser une rivière ? Tu es fait d'argile, pas de mithril, ne l'oublie jamais !"
Il se moquait ouvertement de lui, et pour autant que je puisse en juger, Yezmael n’avait pas l’air d’apprécier. Il me donnait l’impression de pouvoir me broyer le crâne dans un accès de colère, normal vu le rapport de nos tailles. L’ambiance était déjà tendue, et les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Plus le temps passait dans cette ambiance, et plus mes instincts primaires me poussaient à m’enfuir, j’avais de plus en plus de mal à les réprimer.
"Bon, et que fait-on ? On ne va quand même pas rester là à attendre si ?"
J’espérais que Yezmael se calmerait un peu, il n’était pas difficile de voir ses articulations blanchies parce qu’il serrait les poings. Je ne pouvais prédire la suite des évènements. J’avais juste envie de redevenir un tigre et de fuir. Non, cette pensée n’était pas la mienne, ce n’était pas ce que voulait l’humaine. Je voulais connaitre mieux ces deux étranges personnages. Je restai là a attendre la suite des évènements.
Yezmael était un brin arrogant, ou trop fier à mon goût, mais je n’avais rien à opposer à sa réplique. En effet, je ne pouvais rien contre lui, avec mes griffes et mes crocs, mais la rivière avait été ma solution. Cependant, je n’osai rien lui dire, de peur de le vexer. J’étais trop proche, bien trop proche de lui à ce moment. Je ne savais pas du tout comment il risquait de réagir, et instinctivement j’avais envie de m’éloigner de lui, mais je maintenais le contrôle. Je n’eut finalement rien besoin de dire, car le granl lança une pique à son ami.
"Tu veux dire : à part traverser une rivière ? Tu es fait d'argile, pas de mithril, ne l'oublie jamais !"
Il se moquait ouvertement de lui, et pour autant que je puisse en juger, Yezmael n’avait pas l’air d’apprécier. Il me donnait l’impression de pouvoir me broyer le crâne dans un accès de colère, normal vu le rapport de nos tailles. L’ambiance était déjà tendue, et les choses n’allaient pas en s’arrangeant. Plus le temps passait dans cette ambiance, et plus mes instincts primaires me poussaient à m’enfuir, j’avais de plus en plus de mal à les réprimer.
"Bon, et que fait-on ? On ne va quand même pas rester là à attendre si ?"
J’espérais que Yezmael se calmerait un peu, il n’était pas difficile de voir ses articulations blanchies parce qu’il serrait les poings. Je ne pouvais prédire la suite des évènements. J’avais juste envie de redevenir un tigre et de fuir. Non, cette pensée n’était pas la mienne, ce n’était pas ce que voulait l’humaine. Je voulais connaitre mieux ces deux étranges personnages. Je restai là a attendre la suite des évènements.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
CYLDARINE – Bon, et que fait-on ? On ne va quand même pas rester là à attendre si ?
A attendre quoi, de toute façon ? Le déluge ? Il avait déjà assez plu comme ça. Au moins Cyldarine dévia le sujet de conversation. Yezmael n'en voulait pas à Slerg pour sa pique, de toute façon il avait l'habitude de sa part. Simplement, il avait une certaine fierté, en tant qu'Argilite, cela vait été un coup dur que de se retrouver mis en échec par une rivière et il voulait sauver les apparences, sauf que Slerg venait de dégrader sa nature de colosse d'argile et il ne le supportait pas. Alors il valait mieux effectivement changer de sujet avant que l'Argilite ne sorte vraiment de ses gonds.
Avant de tomber sur la druidesse, Yezmael et Slerg erraient de villages en villages comme d'habitude. Ils vivaient au jour le jour, Yezmael se mêlait aux populations pour ne pas devenir un simple hermite et Slerg lui évitait la solitude quand il s'aventurait dans les paysages sauvages. Il avançait au gré des rumeurs parfois, cherchant de quoi partir à l'aventure avec un objectif. La dernière rumeur qu'il avait retenue, faisait état d'un villageois de Yomuire qui était comme atteint d'une malédiction. Yomuire se trouvait à une ou deux heures de marche du bosquet où se trouvaient Yezmael, Slerg et Cyldarine. Le villageois, un Tigrain, aurait apparemment des soupçons sur un groupe de personnes qui appartiendraient à un ordre obscur. La rumeur ne donnait pas plus de détails, elle s'était transmise comme ça dans les villages autour de Yomuire.
YEZMAEL – Slerg et moi, nous nous rendons à un village qui doit encore être à deux heures de marche. Apparemment, il y aurait une histoire d'un villageois maudit par une secte obscure... Ca peut être intéressant de se mêler de ça.
A attendre quoi, de toute façon ? Le déluge ? Il avait déjà assez plu comme ça. Au moins Cyldarine dévia le sujet de conversation. Yezmael n'en voulait pas à Slerg pour sa pique, de toute façon il avait l'habitude de sa part. Simplement, il avait une certaine fierté, en tant qu'Argilite, cela vait été un coup dur que de se retrouver mis en échec par une rivière et il voulait sauver les apparences, sauf que Slerg venait de dégrader sa nature de colosse d'argile et il ne le supportait pas. Alors il valait mieux effectivement changer de sujet avant que l'Argilite ne sorte vraiment de ses gonds.
Avant de tomber sur la druidesse, Yezmael et Slerg erraient de villages en villages comme d'habitude. Ils vivaient au jour le jour, Yezmael se mêlait aux populations pour ne pas devenir un simple hermite et Slerg lui évitait la solitude quand il s'aventurait dans les paysages sauvages. Il avançait au gré des rumeurs parfois, cherchant de quoi partir à l'aventure avec un objectif. La dernière rumeur qu'il avait retenue, faisait état d'un villageois de Yomuire qui était comme atteint d'une malédiction. Yomuire se trouvait à une ou deux heures de marche du bosquet où se trouvaient Yezmael, Slerg et Cyldarine. Le villageois, un Tigrain, aurait apparemment des soupçons sur un groupe de personnes qui appartiendraient à un ordre obscur. La rumeur ne donnait pas plus de détails, elle s'était transmise comme ça dans les villages autour de Yomuire.
YEZMAEL – Slerg et moi, nous nous rendons à un village qui doit encore être à deux heures de marche. Apparemment, il y aurait une histoire d'un villageois maudit par une secte obscure... Ca peut être intéressant de se mêler de ça.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
J’attendis, heureuse de sentir la tension redescendre alors qu’ils réfléchissaient. J’étais toujours intimidée par la taille de Yezmael et du golem du granl. Je dois avouer que j’avais un peu peur de voyager avec eux, car je ne savais rien sur eux d’autre que leur profession, et qu’ils pouvaient me broyer facilement si l’envie leur en prenait. Mais dans un sens, je voulais croire qu’ils ne mentaient pas, que les humains ne mentent pas toujours. Alors j’étais prête à les suivre où qu’ils aillent, en me disant que je pourrais toujours m’enfuir au besoin.
"Slerg et moi, nous nous rendons à un village qui doit encore être à deux heures de marche. Apparemment, il y aurait une histoire d'un villageois maudit par une secte obscure... Ça peut être intéressant de se mêler de ça."
Intéressant n’était pas le mot que j’aurai employé, les soucis sectaires, la magie noire, toutes ces choses me faisaient instinctivement peur, et j’avais envie de rester éloignée de ça. D’autant plus que le rapport entre la magie noire et la nécromancie me paraissait fort, et donc je me demandais s’ils ne comptaient pas me piéger une fois là-bas. Je réfléchis un moment, ne voulant pas prendre de décision précipitée. Les accompagner m’aiderait aussi à ne plus être seule dans la nature, à faire reculer l’animal en moi. Je finis de remettre un semblant d’ordre dans mes cheveux, alors que mon plongeon avait trempé ma tunique, qui collait désagréablement à ma peau. Finalement, j’aurai peut-être dû me transformer quand même pour traverser.
"D’accord, je vous suis."
"Slerg et moi, nous nous rendons à un village qui doit encore être à deux heures de marche. Apparemment, il y aurait une histoire d'un villageois maudit par une secte obscure... Ça peut être intéressant de se mêler de ça."
Intéressant n’était pas le mot que j’aurai employé, les soucis sectaires, la magie noire, toutes ces choses me faisaient instinctivement peur, et j’avais envie de rester éloignée de ça. D’autant plus que le rapport entre la magie noire et la nécromancie me paraissait fort, et donc je me demandais s’ils ne comptaient pas me piéger une fois là-bas. Je réfléchis un moment, ne voulant pas prendre de décision précipitée. Les accompagner m’aiderait aussi à ne plus être seule dans la nature, à faire reculer l’animal en moi. Je finis de remettre un semblant d’ordre dans mes cheveux, alors que mon plongeon avait trempé ma tunique, qui collait désagréablement à ma peau. Finalement, j’aurai peut-être dû me transformer quand même pour traverser.
"D’accord, je vous suis."
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Cyldarine déclara qu'elle suivrait les deux amis. Voilà qui était un peu inattendu, au vu de la façon dont s'était déroulée leur rencontre. Cela ne gênait pas Yezmael outre mesure, et bizarrement, Slerg ne se plaignit pas trop. Il manifesta bien une petite réserve à un moment où Cyldarine n'écoutait pas et Yezmael fut étonné que son ami granl prenne la peine de ne pas être entendue par la femme alors que, d'habitude, il se moquait bien de la politesse et n'hésitait pas à dire tout haut ce qu'il pensait quitte à vexer les gens.
Yezmael et Slerg marchèrent donc avec Cyldarine à leur côté. Yezmael chercha à lancer la conversation pour faire un peu connaissance avec la druidesse. Leurs affinités magiques les opposaient, mais Yezmael n'était pas fermé d'esprit, en tout cas moins que Slerg. Tacoman d'origine, il n'avait pas un point de vue tranché sur l'esclavagisme. Cela ne le révoltait pas, mais il n'arrivait pas à éprouver du mépris pour les Hommes-lézards et les autres “races animales”, peut-être parce qu'il avait été élevé à part, en marge de la civilisation, aussi bien du côté de ses parents que par la suite du côté des golemanciens, et son amitié avec un granl lui avait ouvert l'esprit. De plus, Slerg avait été en quelque sorte l'esclave des golemanciens, alors soutenir l'esclavagisme ouvertement serait comme finalement dire qu'il avait été normal que Slerg eût été l'esclave des golemanciens.
Aussi était-il finalement assez curieux d'en apprendre plus sur la druidesse. Slerg ne se mêla que peu de la conversation, glissant tout de même de temps en temps des réflexions qui, quand elles ne servaient pas simplement un but railleur, étaient toujours d'une justesse et d'une pertinence à faire réfléchir.
Environ deux heures après leur mise en route, c'est sous une pluie battante qu'ils arrivèrent à Yomuire. Voilà qui n'aidait pas à effacer la mauvaise humeur de Yezmael. Le village était constitué de maisons en pierre à toit de paille. Par ce temps, les artisans restaient dans leurs ateliers mais les fermiers supportaient les trombes d'eau. Cela concernait moins les Hommes-lézards qui déambulaient dans les rues comme s'il faisait beau temps.
YEZMAEL – Trouvons une taverne, je n'en peux plus de cette satanée pluie !
SLERG – Vous me retrouverez près de ce gros arbre là-bas.
Le granl désigna un arbre assez imposant en bordure du village et Yezmael n'était pas meilleur connaisseur en botanique pour savoir qu'il s'agissait d'un saule. Peu importe, ils avaient un point de rendez-vous. Yezmael et Cyldarine entrèrent dans la taverne.
Yezmael et Slerg marchèrent donc avec Cyldarine à leur côté. Yezmael chercha à lancer la conversation pour faire un peu connaissance avec la druidesse. Leurs affinités magiques les opposaient, mais Yezmael n'était pas fermé d'esprit, en tout cas moins que Slerg. Tacoman d'origine, il n'avait pas un point de vue tranché sur l'esclavagisme. Cela ne le révoltait pas, mais il n'arrivait pas à éprouver du mépris pour les Hommes-lézards et les autres “races animales”, peut-être parce qu'il avait été élevé à part, en marge de la civilisation, aussi bien du côté de ses parents que par la suite du côté des golemanciens, et son amitié avec un granl lui avait ouvert l'esprit. De plus, Slerg avait été en quelque sorte l'esclave des golemanciens, alors soutenir l'esclavagisme ouvertement serait comme finalement dire qu'il avait été normal que Slerg eût été l'esclave des golemanciens.
Aussi était-il finalement assez curieux d'en apprendre plus sur la druidesse. Slerg ne se mêla que peu de la conversation, glissant tout de même de temps en temps des réflexions qui, quand elles ne servaient pas simplement un but railleur, étaient toujours d'une justesse et d'une pertinence à faire réfléchir.
Environ deux heures après leur mise en route, c'est sous une pluie battante qu'ils arrivèrent à Yomuire. Voilà qui n'aidait pas à effacer la mauvaise humeur de Yezmael. Le village était constitué de maisons en pierre à toit de paille. Par ce temps, les artisans restaient dans leurs ateliers mais les fermiers supportaient les trombes d'eau. Cela concernait moins les Hommes-lézards qui déambulaient dans les rues comme s'il faisait beau temps.
YEZMAEL – Trouvons une taverne, je n'en peux plus de cette satanée pluie !
SLERG – Vous me retrouverez près de ce gros arbre là-bas.
Le granl désigna un arbre assez imposant en bordure du village et Yezmael n'était pas meilleur connaisseur en botanique pour savoir qu'il s'agissait d'un saule. Peu importe, ils avaient un point de rendez-vous. Yezmael et Cyldarine entrèrent dans la taverne.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Nous nous mîmes en route peu après, et je les suivais de près puisque je ne connaissais pas le chemin. Nous avons passé un bout de chemin dans le silence, et j’espérais ne pas les gêner par ma présence. J’aimais beaucoup marcher dans la nature, même si souvent je prenais ma forme de tigre pour le faire, pour être mieux au contact de ce qui m’entoure. Je laissais mon esprit vagabonder, pensant à autre chose, écoutant le doux bruissement du vent dans les feuillages, et l’odeur caractéristique de l’herbe humide. Au bout d’un moment, j’ai même enlevé mes chaussures pour marcher pieds nus, pour sentir l’humidité du sol. Ce n’était pas commun pour une humaine, mais cela me venait naturellement, de préférer marcher pieds nus. C’était une sorte de reste de ma vie animale.
Au bout d’un temps, Yezmael engagea des conversations, et je fus plus qu’heureuse de lui répondre. Même si je n’étais plus une bête au sens propre, je ne côtoyais guère d’autres humains, et jamais bien longtemps de toute façon. Le granl ne parlait que peu, et je le soupçonnais de ne pas apprécier ma présence. Mais Yezmael semblait aussi curieux de mieux me connaître que moi d’en apprendre plus sur lui, c’était une bonne chose. En tout cas, je sentais la bête refluer, et ça me soulageait d’un poids.
Puis il se mit à pleuvoir, et l’humeur redevint maussade, car je savais maintenant que Yezmael n’aimait pas la pluie. Yomuire était un petit village et visiblement, hormis les fermiers et quelques hommes-lézards, la pluie avait fait rentrer tous les autres. Nous cherchions une auberge, alors que Slerg se cachait plus loin, à l’écart du village. Yezmael avait hâte de s’abriter, moi, la pluie ne me dérangeait pas, bien au contraire, j’aimais sentir l’eau ruisseler sur ma peau. Finalement, nous avons trouvé une petite taverne dans laquelle nous sommes entrés après que j’eus masqué mes longues oreilles derrière ma coiffure, mes cheveux humides tombant sur mes épaules.
En entrant, nous avons de suite attiré l’attention sur nous. Yezmael était un vrai géant pour les humains, et moi, j’étais une femme, et nombre de clients masculins, en écrasante majorité, semblaient observer mes formes sans complexe. Il est vrai que je portais dans mes gênes la beauté naturelle des elfes, même si je n’en étais pas une à part entière. La bête revint, et je dus me retenir de sortir par réflexe. J’avais envie de leur montrer que je n’étais pas une humaine, que j’étais une bête sauvage, j’eus l’envie de gouter leur chair à pleine dents… Non, cette pensée ne m’appartenait pas, c’était la bête qui pensait cela, moi, j’étais une humaine intimidée par tous ces regards qui me mettaient mal à l’aise. Je levais les yeux vers Yezmael.
"Je ne me sens pas à l’aise ici, ils nous regardent tous…"
Au bout d’un temps, Yezmael engagea des conversations, et je fus plus qu’heureuse de lui répondre. Même si je n’étais plus une bête au sens propre, je ne côtoyais guère d’autres humains, et jamais bien longtemps de toute façon. Le granl ne parlait que peu, et je le soupçonnais de ne pas apprécier ma présence. Mais Yezmael semblait aussi curieux de mieux me connaître que moi d’en apprendre plus sur lui, c’était une bonne chose. En tout cas, je sentais la bête refluer, et ça me soulageait d’un poids.
Puis il se mit à pleuvoir, et l’humeur redevint maussade, car je savais maintenant que Yezmael n’aimait pas la pluie. Yomuire était un petit village et visiblement, hormis les fermiers et quelques hommes-lézards, la pluie avait fait rentrer tous les autres. Nous cherchions une auberge, alors que Slerg se cachait plus loin, à l’écart du village. Yezmael avait hâte de s’abriter, moi, la pluie ne me dérangeait pas, bien au contraire, j’aimais sentir l’eau ruisseler sur ma peau. Finalement, nous avons trouvé une petite taverne dans laquelle nous sommes entrés après que j’eus masqué mes longues oreilles derrière ma coiffure, mes cheveux humides tombant sur mes épaules.
En entrant, nous avons de suite attiré l’attention sur nous. Yezmael était un vrai géant pour les humains, et moi, j’étais une femme, et nombre de clients masculins, en écrasante majorité, semblaient observer mes formes sans complexe. Il est vrai que je portais dans mes gênes la beauté naturelle des elfes, même si je n’en étais pas une à part entière. La bête revint, et je dus me retenir de sortir par réflexe. J’avais envie de leur montrer que je n’étais pas une humaine, que j’étais une bête sauvage, j’eus l’envie de gouter leur chair à pleine dents… Non, cette pensée ne m’appartenait pas, c’était la bête qui pensait cela, moi, j’étais une humaine intimidée par tous ces regards qui me mettaient mal à l’aise. Je levais les yeux vers Yezmael.
"Je ne me sens pas à l’aise ici, ils nous regardent tous…"
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
A peu près la moitié seulement des tables de la taverne étaient occupées. Il n'y avait donc pas grand-monde, mais les gens présents étaient pour presque tous des Humains. En fait, il n'y avait qu'un Nain et deux Tigrains, le reste était des Humains, y compris le tavernier. Bien sûr, tous les Humains étaient des hommes. Les seules présences féminines étaient une femelle parmi les deux Tigrains, et une serveuse qui devait sans doute être la femme du tavernier, à son service. Entre le gabarit de colosse de Yezmael, et la nature féminine de Cyldarine, le duo eut de quoi attirer les regards.
CYLDARINE – Je ne me sens pas à l'aise ici, ils nous regardent tous...
YEZMAEL – C'est un peu normal, il me semble.
De toute façon, ils ne trouveraient pas mieux ailleurs. Yezmael n'était vêtu que d'un vieux pagne, autant dire qu'il avait l'allure d'un apprenti forgeron misérable des bas-quartiers du Guet. C'était certes un colosse, mais vêtu comme un sans-le-sou. Quant à Cyldarine, elle était un peu plus couverte que lui, et portait un arc dans le dos avec un carquois assez rempli, elle devait donc passer pour une chasseuse. Elle était pieds nus, comme Yezmael, et cela lui donnait un air plus pauvre et inoffensif.
Yezmael alla s'accouder au comptoir, tournant le dos aux autres clients, mais restant en alerte au cas où l'un d'entre eux se sentirait de se donner en spectacle.
YEZMAEL – Un hydromel, pour moi.
Il tourna la tête vers Cyldarine.
YEZMAEL – Qu'est-ce que vous voulez consommer ?
Le tavernier haussa un sourcil devant l'homme qui demandait à la femme son envie. Non seulement une femme se pointait en tant que cliente, mais en plus, l'homme qui l'accompagnait la laissait boire ce qu'elle voulait. Le tavernier dut se dire qu'il vivait une drôle d'époque. Mais quelque chose de plus pragmatique le préoccupait, en voyant la dégaine misérable de ses deux nouveaux clients :
Tavernier – Vous avez de quoi payer ? Je ne fais pas d'ardoise aux miséreux.
Yezmael prit sur lui, mais vu son humeur massacrante, il valait mieux ne pas continuer à lui parler comme ça, ou il pourrait avoir un geste regrettable.
YEZMAEL – Oui, servez-nous.
Il entendit quelques gloussements parmi les clients, et l'on chuchota dans le dos de l'étrange duo.
CYLDARINE – Je ne me sens pas à l'aise ici, ils nous regardent tous...
YEZMAEL – C'est un peu normal, il me semble.
De toute façon, ils ne trouveraient pas mieux ailleurs. Yezmael n'était vêtu que d'un vieux pagne, autant dire qu'il avait l'allure d'un apprenti forgeron misérable des bas-quartiers du Guet. C'était certes un colosse, mais vêtu comme un sans-le-sou. Quant à Cyldarine, elle était un peu plus couverte que lui, et portait un arc dans le dos avec un carquois assez rempli, elle devait donc passer pour une chasseuse. Elle était pieds nus, comme Yezmael, et cela lui donnait un air plus pauvre et inoffensif.
Yezmael alla s'accouder au comptoir, tournant le dos aux autres clients, mais restant en alerte au cas où l'un d'entre eux se sentirait de se donner en spectacle.
YEZMAEL – Un hydromel, pour moi.
Il tourna la tête vers Cyldarine.
YEZMAEL – Qu'est-ce que vous voulez consommer ?
Le tavernier haussa un sourcil devant l'homme qui demandait à la femme son envie. Non seulement une femme se pointait en tant que cliente, mais en plus, l'homme qui l'accompagnait la laissait boire ce qu'elle voulait. Le tavernier dut se dire qu'il vivait une drôle d'époque. Mais quelque chose de plus pragmatique le préoccupait, en voyant la dégaine misérable de ses deux nouveaux clients :
Tavernier – Vous avez de quoi payer ? Je ne fais pas d'ardoise aux miséreux.
Yezmael prit sur lui, mais vu son humeur massacrante, il valait mieux ne pas continuer à lui parler comme ça, ou il pourrait avoir un geste regrettable.
YEZMAEL – Oui, servez-nous.
Il entendit quelques gloussements parmi les clients, et l'on chuchota dans le dos de l'étrange duo.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
J’essayais de me faire le plus petite possible, tout en faisant un énorme effort mental pour garder le contrôle de moi-même. La bête voulait fuir, elle voulait prendre le dessus et me faire écouter mes instincts animaux. Mais je voulais rester avec Yezmael, qui semblait lui aussi être en pleine lutte mentale, sauf que lui luttait contre l’énervement apparemment. Il prit place et commanda, me demandant ce que je voulais. Je n’avais presque rien, je comprenais l’importance de l’argent pour les hommes, mais il se trouve que je n’ai jamais cherché à vraiment en gagner.
Le tavernier adressa une pique au nécromancien à cause de notre état peu enviable, et j’eus peur que la situation ne dégénère. Il sembla réussir à se contenir, ce qui me rassura un peu, ainsi que mes instincts primaires. Je regardai le menu sommaire, et un potage était la seule chose dans mes moyens. Cela ne me dérangeait pas, alors quand Yezmael me posa la question, je lui repondis timidement, car je sentais tous les regards sur nous.
"Juste un potage…"
Un homme placé derrière moi, à l’aspect sale, le regard lubrique, et au moins la cinquantaine, posa une main… Sur ma poitrine. Il me demanda mes disponibilités ou je ne sais quoi, j’ignorais tout de ce qu’il faisait, mais c’était suffisant pour réveiller mes instincts, que je ne pus contenir. Je lui assenai un coup de coude en plein visage, avant de prendre la fuite. Les hommes des villages n’étaient vraiment que des rustres.
Je me retrouvai dehors avant de m’en rendre vraiment compte, je scrutais de gauche et de droite à l’affut du moindre autre danger. Puis je ressentis le besoin de revenir à l’état sauvage, qui m’offrait plus de sécurité. Je pris ma forme de tigre et commençai à arpenter les quelques rues en courant. Puis je me rendis compte de ce que je venais de faire, j’avais encore une fois agi par instinct. J’essayai de me calmer, de me dire que je ne courrais aucun danger, et je repris ma forme elfique. Les réactions des humains étaient la raison pour laquelle j’évitais le plus possible de les approcher. Au moins, Yezmael semblait être plus correct.
Yezmael, il allait certainement être furieux, je lui avais causé des ennuis. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas trop. Je marchais en sens inverse, trempée par la pluie, la tête baissée de honte.
Le tavernier adressa une pique au nécromancien à cause de notre état peu enviable, et j’eus peur que la situation ne dégénère. Il sembla réussir à se contenir, ce qui me rassura un peu, ainsi que mes instincts primaires. Je regardai le menu sommaire, et un potage était la seule chose dans mes moyens. Cela ne me dérangeait pas, alors quand Yezmael me posa la question, je lui repondis timidement, car je sentais tous les regards sur nous.
"Juste un potage…"
Un homme placé derrière moi, à l’aspect sale, le regard lubrique, et au moins la cinquantaine, posa une main… Sur ma poitrine. Il me demanda mes disponibilités ou je ne sais quoi, j’ignorais tout de ce qu’il faisait, mais c’était suffisant pour réveiller mes instincts, que je ne pus contenir. Je lui assenai un coup de coude en plein visage, avant de prendre la fuite. Les hommes des villages n’étaient vraiment que des rustres.
Je me retrouvai dehors avant de m’en rendre vraiment compte, je scrutais de gauche et de droite à l’affut du moindre autre danger. Puis je ressentis le besoin de revenir à l’état sauvage, qui m’offrait plus de sécurité. Je pris ma forme de tigre et commençai à arpenter les quelques rues en courant. Puis je me rendis compte de ce que je venais de faire, j’avais encore une fois agi par instinct. J’essayai de me calmer, de me dire que je ne courrais aucun danger, et je repris ma forme elfique. Les réactions des humains étaient la raison pour laquelle j’évitais le plus possible de les approcher. Au moins, Yezmael semblait être plus correct.
Yezmael, il allait certainement être furieux, je lui avais causé des ennuis. J’espérais qu’il ne m’en voudrait pas trop. Je marchais en sens inverse, trempée par la pluie, la tête baissée de honte.
Cyldarine- Bon
- Race : Demi-elfe
Re: La mort ne fait-elle pas partie de la Nature
Cyldarine, l'air un peu perdue, réfléchit un instant et articula qu'elle désirait un potage. Pendant qu'elle avait réfléchi à sa commande, un client s'était approché d'elle par derrière. Alors que le tavernier récapitula les commandes – un hydromel et un potage – le client posa une main avide sur la poitrine de Cyldarine et lui demanda ses disponibilités. Il n'était en fait pas très surprenant que Cyldarine fût prise pour une fille de joie. Sauf qu'elle ne l'était pas, et pour cette raison, le client méritait le poing de Yezmael en pleine face ; mais c'est le coude de Cyldarine qu'il reçut. Yezmael eut un rictus : pour une femme, elle se défendait ! Elle n'avait pas besoin pour cela de prendre le corps d'un tigre.
Cyldarine, elle, ne s'amusa pas du tout de la situation, et partit en courant de la taverne. Yezmael soupira et lâcha au tavernier :
YEZMAEL – Un instant.
Il lança un regard noir au client qui se massait la joue avec une grimace de douleur. Yezmael lui empoigna la gorge et le traita de « sombre crétin » avant de le relâcher et de quitter la taverne. Dehors, il entendit des clameurs de panique. Les gens avaient apparemment eu peur de quelque chose, mais de quoi ? Cyldarine avait-elle agressé quelqu'un en pleine rue ? Yezmael intercepta un badaud, une femme Naine en fait, et lui demanda ce qu'il se passait. La Naine lui répondit qu'un tigre avait été vu dans la rue.
Un tigre... Bon sang, Cyldarine...
Yezmael demanda par où il avait été vu, puis suivi la trace. D'autres badauds parlèrent d'une bête féroce, d'un monstre, enfin, des gens qui ne voyageaient pas et n'avaient vu jamais de tigres autrement que dans des dessins illustrant des histoires destinées à faire peur. Il faut dire qu'avant de rencontrer Cyldarine, Yezmael n'avait pas vu beaucoup de tigres...
Heureusement, personne ne put affirmer à Yezmael que le tigre avait agressé quelqu'un. Personne ne put affirmer non plus que c'est une femme qui s'était changée en ce tigre.
Alors qu'il avançait dans les rues, Yezmael vit, à contre-sens, une femme marcher lentement, la tête baissée. C'était Cyldarine, et personne ne faisait attention à elle.
Yezmael vint l'attraper délicatement par les épaules.
YEZMAEL – Ca va bien se passer, Cyldarine. Personne ne vous a vue vous transformer, au moins ?
Cyldarine, elle, ne s'amusa pas du tout de la situation, et partit en courant de la taverne. Yezmael soupira et lâcha au tavernier :
YEZMAEL – Un instant.
Il lança un regard noir au client qui se massait la joue avec une grimace de douleur. Yezmael lui empoigna la gorge et le traita de « sombre crétin » avant de le relâcher et de quitter la taverne. Dehors, il entendit des clameurs de panique. Les gens avaient apparemment eu peur de quelque chose, mais de quoi ? Cyldarine avait-elle agressé quelqu'un en pleine rue ? Yezmael intercepta un badaud, une femme Naine en fait, et lui demanda ce qu'il se passait. La Naine lui répondit qu'un tigre avait été vu dans la rue.
Un tigre... Bon sang, Cyldarine...
Yezmael demanda par où il avait été vu, puis suivi la trace. D'autres badauds parlèrent d'une bête féroce, d'un monstre, enfin, des gens qui ne voyageaient pas et n'avaient vu jamais de tigres autrement que dans des dessins illustrant des histoires destinées à faire peur. Il faut dire qu'avant de rencontrer Cyldarine, Yezmael n'avait pas vu beaucoup de tigres...
Heureusement, personne ne put affirmer à Yezmael que le tigre avait agressé quelqu'un. Personne ne put affirmer non plus que c'est une femme qui s'était changée en ce tigre.
Alors qu'il avançait dans les rues, Yezmael vit, à contre-sens, une femme marcher lentement, la tête baissée. C'était Cyldarine, et personne ne faisait attention à elle.
Yezmael vint l'attraper délicatement par les épaules.
YEZMAEL – Ca va bien se passer, Cyldarine. Personne ne vous a vue vous transformer, au moins ?
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
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