La voix des morts
2 participants
Page 1 sur 1
La voix des morts
La naga fait couler de l’eau sur la joue de Schizæ en s’excusant. Cette dernière prend ensuite la gourde et boit. Sa gorge brule encore, mais cela n’a aucune importance. Seuls les mots qui sortent de la bouche de sa maîtresse la préoccupent. Elle écoute religieusement.
Salmissra lui décrit l’autre partie de son travail. Celle consistant à tuer des gens, ou à les écarter de la vie qu’ils ont choisie. Puis elle en arrive à Jaerhen, qu’elle décrit comme un jeune homme sans vergogne. Schizæ ne sait pas quoi penser de cette situation. L’humain a causé du tort à une femme qui par la suite a choisi de mourir, et voilà qu’il se fait tuer à son tour. Pour la fille, c’est ainsi. Il n’y a pas de bien, ni de mal.
Elle ferme les yeux et sent l’esprit du garçon s’en aller. Peut être retourne-t-il vers sa nouvelle vie. Peut être accepte-t-il enfin d’aller vers le dieu serpent. Elle l’espère, non seulement pour son âme à lui, mais aussi pour elle-même. L’idée qu’une âme en peine reste dans son monde l’incommode. La dérange. Lui fait se poser des questions auxquelles elle ne veut pas réfléchir.
Et Salmissra continue de parler. Elle interroge la fille sur son don. Ou sa malédiction. Tout dépend de la façon de voir les choses… La fille regarde la naga dans les yeux. La femme serpent a été honnête avec l’enfant, aussi elle se lance à son tour.
SCHIZÆ – Et bien… cela arrive parfois. Depuis… depuis que ma sœur est morte. Je ne voulais pas qu’elle parte. Je n’y croyais pas, je ne comprenais pas. J’étais certaine qu’elle m’appelait, alors j’ai cherché un moyen de lui parler. Je me suis entraînée longtemps avec des animaux. Et un jour j’ai réussi à les ranimer. Alors une nuit, j’ai creusée pour retrouver son corps. J’ai profané sa tombe, et je l’ai appelé. Son corps a repris vie, mais son esprit n’était pas là.
La fille s'arrête un instant.
Reprend son souffle.
Retient ses larmes.
Recommence à parler.
SCHIZÆ – Je ne me suis pas arrêté là, j’ai cherché des livres interdits dans la bibliothèque. Il y en avait un qui parlait des mange-morts, il expliquait comment parler avec les esprits. Il manquait des pages... je n'ai pas fait les choses comme je l'aurais dû, et un esprit a pris possession de mon corps. Un esprit perdu. Je ne maîtrisais rien. Depuis ce jour il arrive que, pour certaines raisons, des esprits cherchent à se servir de mon corps. Certains sont puissants et ne me laissent pas le choix. Mais parfois c'est moi qui décide de les laisser faire. Ils ont tous des raisons de s’arrêter, de ne pas continuer le cycle… Mais ma sœur, je crois qu’elle a choisit une nouvelle vie. Son esprit n’est jamais venu me voir.
La fille se tait. Elle voudrait oublier. Elle essaie de se concentrer sur le ballottement du carrosse.
Inconscients de tout cela, les chevaux continuent à galoper vers Telbara, emmenant avec eux le duo que forment la femme serpent et sa dame de compagnie.
Salmissra lui décrit l’autre partie de son travail. Celle consistant à tuer des gens, ou à les écarter de la vie qu’ils ont choisie. Puis elle en arrive à Jaerhen, qu’elle décrit comme un jeune homme sans vergogne. Schizæ ne sait pas quoi penser de cette situation. L’humain a causé du tort à une femme qui par la suite a choisi de mourir, et voilà qu’il se fait tuer à son tour. Pour la fille, c’est ainsi. Il n’y a pas de bien, ni de mal.
Elle ferme les yeux et sent l’esprit du garçon s’en aller. Peut être retourne-t-il vers sa nouvelle vie. Peut être accepte-t-il enfin d’aller vers le dieu serpent. Elle l’espère, non seulement pour son âme à lui, mais aussi pour elle-même. L’idée qu’une âme en peine reste dans son monde l’incommode. La dérange. Lui fait se poser des questions auxquelles elle ne veut pas réfléchir.
Et Salmissra continue de parler. Elle interroge la fille sur son don. Ou sa malédiction. Tout dépend de la façon de voir les choses… La fille regarde la naga dans les yeux. La femme serpent a été honnête avec l’enfant, aussi elle se lance à son tour.
SCHIZÆ – Et bien… cela arrive parfois. Depuis… depuis que ma sœur est morte. Je ne voulais pas qu’elle parte. Je n’y croyais pas, je ne comprenais pas. J’étais certaine qu’elle m’appelait, alors j’ai cherché un moyen de lui parler. Je me suis entraînée longtemps avec des animaux. Et un jour j’ai réussi à les ranimer. Alors une nuit, j’ai creusée pour retrouver son corps. J’ai profané sa tombe, et je l’ai appelé. Son corps a repris vie, mais son esprit n’était pas là.
La fille s'arrête un instant.
Reprend son souffle.
Retient ses larmes.
Recommence à parler.
SCHIZÆ – Je ne me suis pas arrêté là, j’ai cherché des livres interdits dans la bibliothèque. Il y en avait un qui parlait des mange-morts, il expliquait comment parler avec les esprits. Il manquait des pages... je n'ai pas fait les choses comme je l'aurais dû, et un esprit a pris possession de mon corps. Un esprit perdu. Je ne maîtrisais rien. Depuis ce jour il arrive que, pour certaines raisons, des esprits cherchent à se servir de mon corps. Certains sont puissants et ne me laissent pas le choix. Mais parfois c'est moi qui décide de les laisser faire. Ils ont tous des raisons de s’arrêter, de ne pas continuer le cycle… Mais ma sœur, je crois qu’elle a choisit une nouvelle vie. Son esprit n’est jamais venu me voir.
La fille se tait. Elle voudrait oublier. Elle essaie de se concentrer sur le ballottement du carrosse.
Inconscients de tout cela, les chevaux continuent à galoper vers Telbara, emmenant avec eux le duo que forment la femme serpent et sa dame de compagnie.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
La voiture parvint à Telbara, après avoir changé deux fois d'attelage sur la route. La Nagi prit le temps de réfléchir à ce que lui avait dit sa suivante. Cette dernière avait fouillé dans de sombres savoirs interdits, avait réanimé des morts et était allé trop loin dans cette quête du savoir, juste pour tenter de faire revenir sa soeur. La Nagi l'avait longuement réconforté après ces révélations. Le carosse s'arrêta devant la demeure de la courtisane. Celle-ci se trouvait dans les beaux quartiers de Telbara. A l'arrivée de la maîtresse de maison, la domesticité sortit pour accueillir la courtisane. Il s'agissait d'une gouvernante Humaine d'une quarantaine d'année surnommée Tante Ina et de son compagnon, un Tigrain qui se chargeait des tâches telle que s'occuper des chevaux, des montes-en-l'air et des tâches ménagères physiques, qui se nommait Erker.
Salmissra les enlaça et leur présenta la jeune Ki comme sa suivante. La gouvernante, maternelle autant avec son compagnon qu'avec sa maîtresse, enlaça la jeune Humaine avec un sourire chaleureux.
La Nagi se rendit ensuite dans sa chambre. C'était un architecte Naga qui l'avait conçu et cela se ressentait : la mosaïque des murs était conçue de telle façon à ce que l'on se sente dans un paysage sous-marin. Le sol était recouvert d'un carrelage bleuté. Le lit de Salmissra était un bassin de roche emplit d'eau sur un lit de sable doux, qui laissait juste une partie du corps de la Nagi émergé.
Elle laissa ses bagages, qu'elle avait monté elle-même, sur une table ouvragée, avant de s'étirer devant le miroir encastré dans le mur. Elle défit ses bagues et bracelets, retira son collier et le plaça sur un des montants du miroir. Puis, elle sortit de la chambre et se dirigea vers Ki, qui sortait de la chambre qu'on lui avait alloué, à quelques pas de la sienne dans le même couloir, pour lui faire visiter la demeure.
Le salon etait de bonne taille, avec quelques instruments et une bibliothèque. La Nagi expliqua que, quelquefois, elle recevait des amis chez elle et ils passaient la soirée à chanter, danser, rire, etc... Le lieu où elle s'entraînait à la danse était situé dans les sous-sols. Il s'agissait d'une pièce de bonne taille et assez haute de plafond pour quel'on ne se cogne pas la tête durant un exercice. Enfin, il y avait ce que la courtisane appelait "les salles d'eau" : deux pièces se jouxtant, l'une servant de sauna, quand on humidifiait les charbons placés à cette intention dans un brasero et l'autre possédant un large bassin que l'on pouvait rapidement remplir d'eau chaude. Salmissra expliqua qu'avec Ina et Erker, il n'y avait guère de règle concernant l'usage de ces deux pièces et qu'il n'était pas rare qu'ils se retrouvent tous trois dans le sauna ou le bassin, le soir, après une rude journée, pour se détendre.
Salmissra les enlaça et leur présenta la jeune Ki comme sa suivante. La gouvernante, maternelle autant avec son compagnon qu'avec sa maîtresse, enlaça la jeune Humaine avec un sourire chaleureux.
La Nagi se rendit ensuite dans sa chambre. C'était un architecte Naga qui l'avait conçu et cela se ressentait : la mosaïque des murs était conçue de telle façon à ce que l'on se sente dans un paysage sous-marin. Le sol était recouvert d'un carrelage bleuté. Le lit de Salmissra était un bassin de roche emplit d'eau sur un lit de sable doux, qui laissait juste une partie du corps de la Nagi émergé.
Elle laissa ses bagages, qu'elle avait monté elle-même, sur une table ouvragée, avant de s'étirer devant le miroir encastré dans le mur. Elle défit ses bagues et bracelets, retira son collier et le plaça sur un des montants du miroir. Puis, elle sortit de la chambre et se dirigea vers Ki, qui sortait de la chambre qu'on lui avait alloué, à quelques pas de la sienne dans le même couloir, pour lui faire visiter la demeure.
Le salon etait de bonne taille, avec quelques instruments et une bibliothèque. La Nagi expliqua que, quelquefois, elle recevait des amis chez elle et ils passaient la soirée à chanter, danser, rire, etc... Le lieu où elle s'entraînait à la danse était situé dans les sous-sols. Il s'agissait d'une pièce de bonne taille et assez haute de plafond pour quel'on ne se cogne pas la tête durant un exercice. Enfin, il y avait ce que la courtisane appelait "les salles d'eau" : deux pièces se jouxtant, l'une servant de sauna, quand on humidifiait les charbons placés à cette intention dans un brasero et l'autre possédant un large bassin que l'on pouvait rapidement remplir d'eau chaude. Salmissra expliqua qu'avec Ina et Erker, il n'y avait guère de règle concernant l'usage de ces deux pièces et qu'il n'était pas rare qu'ils se retrouvent tous trois dans le sauna ou le bassin, le soir, après une rude journée, pour se détendre.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Une fois arrivée chez sa maîtresse, la fille fait la rencontre de tante Ina et de son époux Erker. La femme l’enlace avec chaleur. Schizæ se laisse emporter par la douceur maternelle de ses bras. Le tigrain quand à lui se contente de lui adresser un clin d’œil assorti à un sourire qui dévoile quelques dents pointues caractéristiques à sa race. Il lui propose ensuite de lui montrer sa chambre.
La salle est petite mais plaît immédiatement à Schizæ. Elle qui n’a jamais vu la mer n’imagine pas que le sentiment que lui inspire la chambre est le même que celui qu’elle aurait eu allongée sur une plage chaude, bercée par le chant des vagues. Elle y dépose ses quelques affaires. Un maigre paquet contenant la robe qu’elle portait le jour de la représentation devant Craster, un vêtement de rechange, et quelques affaires sans valeurs. Elle les dispose sur l’unique meuble de la pièce et s’allonge sur la couchette. Modeste mais confortable. Elle ferme les yeux, respire l’atmosphère de l’endroit et se met à somnoler sans même s’en rendre compte.
Quand elle se réveille en sursaut, elle se précipite dehors, espérant n’avoir pas dormi trop longtemps. Elle tombe nez à nez avec la naga qui lui propose de lui faire visiter les lieux. De toutes les pièces qu’elle découvre, seule la salle de danse l’intéresse. Elle y entre avec des yeux émerveillés et y effectue une petite pirouette en riant. Un applaudissement la fait se retourner. Surprise, elle se rend compte que tante Ina la regarde avec son éternel sourire de maman. Schizæ rougit, mais ne peux s’empêcher de savourer le rire de l’épaisse femme qui la caresse avec tendresse.
Quand le soir tombe, Schizæ et sa maîtresse se retrouvent toutes deux dans le grand bassin de la salle d’eau. Le liquide l’enveloppe et réchauffe tout son être. Elle sent ses muscles se délasser, comme si elle fondait dans l’eau, allégeait son corps de toutes ses peines. Les murs qui les entourent forment une muraille entre elles et le monde extérieur. Ce monde où l’on se fait tuer après avoir trahi, où l’on peut être déchu du jour au lendemain et où l’esclavage est roi. Ici, rien ne peut les atteindre, les sons qui résonnent ne sont que musiques et rires. Salmissra a-t-elle toujours vécu ainsi, dans le luxe et le confort ?
SCHIZÆ – La vie ici est si douce. Tu pourrais avoir la plus belle existence d’Orcande. Pourquoi as-tu choisi d’accepter ces… contrats ?
La fille regarde la naga avec curiosité. Puis tant Ina arrive et se glisse à son tour dans les eaux chaudes avec un petit cri de satisfaction. Quand son regard se pose sur le bras de la fille, elle pousse un second cri, d’étonnement cette fois-ci.
TATIE – Par Kaluni, qui t’as fait ça ?
SCHIZÆ – C’est un dragon…
Tante Ina la regarde avec effroi.
SCHIZÆ – Je suis née lors de l’éclosion de dragon. Il ne l’a pas fait exprès. Enfin, je crois.
L’humaine pose sa main contre la joue de la fille avec un air triste. Puis elle s’adresse à Salmissra avec le ton qu’aurait une mère pour son enfant grandie trop vite.
TATIE – Alors ma chérie, pourra-t-on profiter de ta présence cette fois-ci, ou vas-tu encore t’enfuir vers on-ne-sait quel château, danser pour on-ne-sait quel roi ?
La salle est petite mais plaît immédiatement à Schizæ. Elle qui n’a jamais vu la mer n’imagine pas que le sentiment que lui inspire la chambre est le même que celui qu’elle aurait eu allongée sur une plage chaude, bercée par le chant des vagues. Elle y dépose ses quelques affaires. Un maigre paquet contenant la robe qu’elle portait le jour de la représentation devant Craster, un vêtement de rechange, et quelques affaires sans valeurs. Elle les dispose sur l’unique meuble de la pièce et s’allonge sur la couchette. Modeste mais confortable. Elle ferme les yeux, respire l’atmosphère de l’endroit et se met à somnoler sans même s’en rendre compte.
Quand elle se réveille en sursaut, elle se précipite dehors, espérant n’avoir pas dormi trop longtemps. Elle tombe nez à nez avec la naga qui lui propose de lui faire visiter les lieux. De toutes les pièces qu’elle découvre, seule la salle de danse l’intéresse. Elle y entre avec des yeux émerveillés et y effectue une petite pirouette en riant. Un applaudissement la fait se retourner. Surprise, elle se rend compte que tante Ina la regarde avec son éternel sourire de maman. Schizæ rougit, mais ne peux s’empêcher de savourer le rire de l’épaisse femme qui la caresse avec tendresse.
Quand le soir tombe, Schizæ et sa maîtresse se retrouvent toutes deux dans le grand bassin de la salle d’eau. Le liquide l’enveloppe et réchauffe tout son être. Elle sent ses muscles se délasser, comme si elle fondait dans l’eau, allégeait son corps de toutes ses peines. Les murs qui les entourent forment une muraille entre elles et le monde extérieur. Ce monde où l’on se fait tuer après avoir trahi, où l’on peut être déchu du jour au lendemain et où l’esclavage est roi. Ici, rien ne peut les atteindre, les sons qui résonnent ne sont que musiques et rires. Salmissra a-t-elle toujours vécu ainsi, dans le luxe et le confort ?
SCHIZÆ – La vie ici est si douce. Tu pourrais avoir la plus belle existence d’Orcande. Pourquoi as-tu choisi d’accepter ces… contrats ?
La fille regarde la naga avec curiosité. Puis tant Ina arrive et se glisse à son tour dans les eaux chaudes avec un petit cri de satisfaction. Quand son regard se pose sur le bras de la fille, elle pousse un second cri, d’étonnement cette fois-ci.
TATIE – Par Kaluni, qui t’as fait ça ?
SCHIZÆ – C’est un dragon…
Tante Ina la regarde avec effroi.
SCHIZÆ – Je suis née lors de l’éclosion de dragon. Il ne l’a pas fait exprès. Enfin, je crois.
L’humaine pose sa main contre la joue de la fille avec un air triste. Puis elle s’adresse à Salmissra avec le ton qu’aurait une mère pour son enfant grandie trop vite.
TATIE – Alors ma chérie, pourra-t-on profiter de ta présence cette fois-ci, ou vas-tu encore t’enfuir vers on-ne-sait quel château, danser pour on-ne-sait quel roi ?
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
Le soir-même, Salmissra et la jeune Ki se prélassaient dans le bassin empli d'eau chaude. La Nagi détendait ses anneaux dans l'eau, appréciant la chaleur qui en montait et avait tendance à l'endormir. La jeune Humaine lui demanda pourquoi exécutait-elle ces contrats si elle avait une telle vie. Elle haussa des épaules.
"Ma chère, ce fut grâce aux contrats que je pus acheter cette demeure. Les contrats et la danse, en fait. On m'offre de bonnes opportunités pour danser devant des personnes bien placées, ce qui m'amène après à accepter un contrat et vice-versa."
Ina entra dans le bassin avec un soupir de satisfaction. D'un commun accord, il avait été décidé qu'Erker ne serait pas présent dans la même pièce des salles d'eau en même temps que Ki, question de pudeur, ce que Salmissra comprenait. Elle avait déjà "volé" le premier baiser de l'enfant, on n'allait pas en plus lui voler le reste de son innocence en lui montrant un Tigrain nu. La gouvernante s'étonna de la marque de brûlure sur le bras de la jeune enfant. La courtisane s'en était aperçue à quelques reprises, sans s'inquiéter outre mesure.
Ki donna une explication rapide, impliquant un dragonnet en train d'éclore et sa propre naissance. Puis, Ina demanda à la courtisane si elle comptait rester un peu de temps ici.
"Oui, bien sûr. Mes prochains contrats sont sur Telbara même."
En parlant de contrats... Un assassinat, et deux ou trois représentations, rien de plus.
Elle s'étira tranquillement avant de sortir de l'eau, en invitant Ki à faire de même. Elle l'enveloppa dans un tissu et la conduisit au sauna, qui était séparé du bassin par une lourde tenture. Une douce odeur s'élevait du brasero et la Nagi s'installa sur les lattes posées sur les bancs de pierre, avant de verser un peu d'eau sur le brasero. De la vapeur s'éleva, ainsi qu'une chaleur moite qui incita la Nagi à s'allonger sur les lattes en prenant ses aises. Elle se tourna vers sa suivante :
"Alors... Tu apprécies cette nouvelle vie ? Enfin... Nous sommes arrivés aujourd'hui-même, mais, tu parviens à trouver quelques repères ici ?"
Elle entendit, de l'autre côté de la tenture, un corps entrer dans l'eau. Erker avait rejoint sa compagne, ce qui fut confirmé par le rire enfantin de cette dernière.
"Ma chère, ce fut grâce aux contrats que je pus acheter cette demeure. Les contrats et la danse, en fait. On m'offre de bonnes opportunités pour danser devant des personnes bien placées, ce qui m'amène après à accepter un contrat et vice-versa."
Ina entra dans le bassin avec un soupir de satisfaction. D'un commun accord, il avait été décidé qu'Erker ne serait pas présent dans la même pièce des salles d'eau en même temps que Ki, question de pudeur, ce que Salmissra comprenait. Elle avait déjà "volé" le premier baiser de l'enfant, on n'allait pas en plus lui voler le reste de son innocence en lui montrant un Tigrain nu. La gouvernante s'étonna de la marque de brûlure sur le bras de la jeune enfant. La courtisane s'en était aperçue à quelques reprises, sans s'inquiéter outre mesure.
Ki donna une explication rapide, impliquant un dragonnet en train d'éclore et sa propre naissance. Puis, Ina demanda à la courtisane si elle comptait rester un peu de temps ici.
"Oui, bien sûr. Mes prochains contrats sont sur Telbara même."
En parlant de contrats... Un assassinat, et deux ou trois représentations, rien de plus.
Elle s'étira tranquillement avant de sortir de l'eau, en invitant Ki à faire de même. Elle l'enveloppa dans un tissu et la conduisit au sauna, qui était séparé du bassin par une lourde tenture. Une douce odeur s'élevait du brasero et la Nagi s'installa sur les lattes posées sur les bancs de pierre, avant de verser un peu d'eau sur le brasero. De la vapeur s'éleva, ainsi qu'une chaleur moite qui incita la Nagi à s'allonger sur les lattes en prenant ses aises. Elle se tourna vers sa suivante :
"Alors... Tu apprécies cette nouvelle vie ? Enfin... Nous sommes arrivés aujourd'hui-même, mais, tu parviens à trouver quelques repères ici ?"
Elle entendit, de l'autre côté de la tenture, un corps entrer dans l'eau. Erker avait rejoint sa compagne, ce qui fut confirmé par le rire enfantin de cette dernière.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Salmissra répond à Tante Ina qu’elle restera sur Telbara où elle effectuerait ses prochains contrats. Elle ne précise pas le type de contrat, mais Schizæ n’en a cure, elle se contente de laisser sa tête flotter dans l’eau chaude, faisant voler ses cheveux tout autour comme une couronne d’algue blonde.
La femme serpent se lève ensuite, s’étire avec la grâce d’un reptile et propose à la fille de la suivre. Schizæ se demande si elle n’est pas dans un constant état d’hypnose avec cette courtisane. Elle sourit béatement quand cette dernière l’enveloppe d’un tissu. Le duo s’avance alors vers un sauna. La fille n’en a jamais vu de sa vie, elle entre dans ce lieu étouffant et se sent immédiatement transpirer. L’air semble manquer. Elle s’assoit sur le bois et regarde autour d’elle avec une certaine appréhension puis elle sursaute en se retournant à un bruit étrange qui est suivi par un nuage de vapeur d’eau.
SALMISSRA – Alors... Tu apprécies cette nouvelle vie ? Enfin... Nous sommes arrivés aujourd’hui même, mais, tu parviens à trouver quelques repères ici ?
Couverte de sueur, la fille hoche la tête avec ferveur.
SCHIZÆ – Je connais pas encore tout, mais j’aime beaucoup. C’est beau. Et tante Ina est gentille.
Elle l’entend rire de l’autre côté et soudain, elle se sent comme chez elle. Tante Ina et Erkez sont ses parents et Salmissra sa grande sœur à laquelle elle voudrait ressembler.
La chaleur et l’humidité ont raison d’elle. Elle s’endort.
Le lendemain, elle se réveille dans la petite chambre. Le soleil passe à travers une matière bleue et inonde la chambre d’un reflet marin. Schizæ a dormi comme un ours en hivers. Elle se lève et se rend aux cuisines. Salmissra et Tante Ina l’accueillent devant une magnifique tourte aux framboises. « Ma spécialité » affirme-t-elle avec fierté. Le tigrain quand à lui doit être occupé ailleurs.
Après s’être régalées, c’est l’heure de distribuer les rôles. On explique à Schizæ qu’Erker s’occupe des chevaux, des monte-en-l’air et des tâches ménagères physiques tandis que Tante Ina, la gouvernante, est chargée du ménage, de la cuisine, du linge… La maison a beau ne pas être aussi grande que le château dans lequel vivait Schizæ, cela représente un travail considérable. Tante Ina, Salmissra et Schizæ discutent un moment, et il est décidé que la fillesera chargée d’aider Erker avec les animaux et de s’occuper du linge. Elle aidera également à la cuisine. Elle lance ensuite un regard à la courtisane et demande avec espoir :
Schizæ – On continuera quand même à danser ?
La femme serpent se lève ensuite, s’étire avec la grâce d’un reptile et propose à la fille de la suivre. Schizæ se demande si elle n’est pas dans un constant état d’hypnose avec cette courtisane. Elle sourit béatement quand cette dernière l’enveloppe d’un tissu. Le duo s’avance alors vers un sauna. La fille n’en a jamais vu de sa vie, elle entre dans ce lieu étouffant et se sent immédiatement transpirer. L’air semble manquer. Elle s’assoit sur le bois et regarde autour d’elle avec une certaine appréhension puis elle sursaute en se retournant à un bruit étrange qui est suivi par un nuage de vapeur d’eau.
SALMISSRA – Alors... Tu apprécies cette nouvelle vie ? Enfin... Nous sommes arrivés aujourd’hui même, mais, tu parviens à trouver quelques repères ici ?
Couverte de sueur, la fille hoche la tête avec ferveur.
SCHIZÆ – Je connais pas encore tout, mais j’aime beaucoup. C’est beau. Et tante Ina est gentille.
Elle l’entend rire de l’autre côté et soudain, elle se sent comme chez elle. Tante Ina et Erkez sont ses parents et Salmissra sa grande sœur à laquelle elle voudrait ressembler.
La chaleur et l’humidité ont raison d’elle. Elle s’endort.
Le lendemain, elle se réveille dans la petite chambre. Le soleil passe à travers une matière bleue et inonde la chambre d’un reflet marin. Schizæ a dormi comme un ours en hivers. Elle se lève et se rend aux cuisines. Salmissra et Tante Ina l’accueillent devant une magnifique tourte aux framboises. « Ma spécialité » affirme-t-elle avec fierté. Le tigrain quand à lui doit être occupé ailleurs.
Après s’être régalées, c’est l’heure de distribuer les rôles. On explique à Schizæ qu’Erker s’occupe des chevaux, des monte-en-l’air et des tâches ménagères physiques tandis que Tante Ina, la gouvernante, est chargée du ménage, de la cuisine, du linge… La maison a beau ne pas être aussi grande que le château dans lequel vivait Schizæ, cela représente un travail considérable. Tante Ina, Salmissra et Schizæ discutent un moment, et il est décidé que la fillesera chargée d’aider Erker avec les animaux et de s’occuper du linge. Elle aidera également à la cuisine. Elle lance ensuite un regard à la courtisane et demande avec espoir :
Schizæ – On continuera quand même à danser ?
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
La jeune fille expliqua qu'elle était heureuse de se trouver ici, même s'il lui restait à prendre ses marques et à s'habituer à la vie telbarane. Puis, sans doute épuisée par le voyage et la quiétude chaleureuse du sauna, elle s'endormit. Erker la porta à sa chambre. Au lendemain, on expliqua à Ki quels seraient ses devoirs dans la demeure et cette dernière demanda si elle aurait un peu de temps pour danser.
"Bien sûr, ma chère. Oh, par ailleurs, ce soir, j'ai un contrat à honorer, je compte donc sur toi pour venir avec moi, en tant que dame de compagnie."
Puis, la Nagi quitta la pièce, pour réfléchir au second contrat dont elle était chargée. Certes, elle danserait pour l'anniversaire de l'épouse de son client, mais devait aussi s'assurer que le neveu dudit client périsse, dans un accident. Ce dernier était notoirement connu pour dilapider sa fortune dans les tavernes et les bras des femmes de petite vertu. Toutefois, il fallait que cela passe pour un accident. Elle finit par se résoudre à improviser durant la soirée.
A l'heure convenue, elle sortit, parée de ses chaînettes d'or et quelques voiles autour de ses formes les plus féminines, plus pour rehausser sa beauté qu'autre chose. Suivie de Ki elle se rendit dans la demeure de son commanditaire. A peine arrivée, elle remarqua aisément sa cible. Un assez beau jeune homme, malheureusement marqué par l'alcool et la débauche. Elle savait aussi que c'était un excellent esprit, precepteur dans une grande famille mais malheureusement bien trop ambitieux et qui avait déjà tenté de faire mourir quelques membres de sa famille pour amasser une part conséquente de l'héritage. Le jeune homme avait un verre de vin à la main et, adossé au mur, lorgnait du regard les femmes présentes dans l'assemblée.
Salmissra soupira et attendit qu'on lui permette de danser en sirotant un verre d'hydromel. Enfin, l'orchestre s'installa et elle prit place sur la scène improvisée. La Nagi dansa joyeusement, appréciant de se donner ainsi en spectacle. Elle usait subtilement d'une partie de son répertoire à fin de séduire sa cible. Enfin, elle salua, dans un tonnerre d'applaudissements. Sachant que le poisson était ferré, elle demanda si elle pouvait se reposer un peu dans une chambre en arguant qu'elle revenait d'un long voyage. Son employeur lui indiqua sa propre chambre, la conduisant lui-même, avant de la laisser seule.
La chambre était de taille moyenne, mais pourvue d'un balcon auquel Salmissra s'accouda en attendant la suite logique des événements. Enfin, on toqua à la porte. Le neveu entra, tenant toujours son sempiternel verre de vin.
"Mademoiselle, vous êtes véritablement... Sublime... Il s'approcha d'elle avec un pas un peu chancelant. Ses yeux vitreux indiquaient qu'il avait plus que forcé sur le jus de treille ce soir-là. J'ai quelques amis qui seraient ravis de vous voir danser durant quelques-unes de nos soirées, cela vous agréérait ? Nous paieront le prix souhaité, bien entendu."
Il était à présent assez proche de Salmissra et son regard était attiré par les formes de la Nagi, qui en profita pour l'attraper à bras-le-corps, avant de le pousser au-dessus de la rambarde basse du balcon. Le jeune homme fit une chute mortelle du premier étage, sa nuque se brisant à l'impact. La Nagi regarda autour d'elle. Le verre de vin était tombé au sol. Elle arrangea le tapis de la chambre et se composa une tête effrayée, avant de sortir de la chambre en hâte.
"Messire Valsoin ! C'est une horreur ! Votre neveu a chuté du balcon ! Elle se tassa sur un fauteuil et mit son visage entre ses mains, le corps agité de soubresauts. Il... Il était venu me proposer un engagement et... Il s'est prit les pieds dans le tapis et n'a pu se retenir. Il est mort !"
"Bien sûr, ma chère. Oh, par ailleurs, ce soir, j'ai un contrat à honorer, je compte donc sur toi pour venir avec moi, en tant que dame de compagnie."
Puis, la Nagi quitta la pièce, pour réfléchir au second contrat dont elle était chargée. Certes, elle danserait pour l'anniversaire de l'épouse de son client, mais devait aussi s'assurer que le neveu dudit client périsse, dans un accident. Ce dernier était notoirement connu pour dilapider sa fortune dans les tavernes et les bras des femmes de petite vertu. Toutefois, il fallait que cela passe pour un accident. Elle finit par se résoudre à improviser durant la soirée.
A l'heure convenue, elle sortit, parée de ses chaînettes d'or et quelques voiles autour de ses formes les plus féminines, plus pour rehausser sa beauté qu'autre chose. Suivie de Ki elle se rendit dans la demeure de son commanditaire. A peine arrivée, elle remarqua aisément sa cible. Un assez beau jeune homme, malheureusement marqué par l'alcool et la débauche. Elle savait aussi que c'était un excellent esprit, precepteur dans une grande famille mais malheureusement bien trop ambitieux et qui avait déjà tenté de faire mourir quelques membres de sa famille pour amasser une part conséquente de l'héritage. Le jeune homme avait un verre de vin à la main et, adossé au mur, lorgnait du regard les femmes présentes dans l'assemblée.
Salmissra soupira et attendit qu'on lui permette de danser en sirotant un verre d'hydromel. Enfin, l'orchestre s'installa et elle prit place sur la scène improvisée. La Nagi dansa joyeusement, appréciant de se donner ainsi en spectacle. Elle usait subtilement d'une partie de son répertoire à fin de séduire sa cible. Enfin, elle salua, dans un tonnerre d'applaudissements. Sachant que le poisson était ferré, elle demanda si elle pouvait se reposer un peu dans une chambre en arguant qu'elle revenait d'un long voyage. Son employeur lui indiqua sa propre chambre, la conduisant lui-même, avant de la laisser seule.
La chambre était de taille moyenne, mais pourvue d'un balcon auquel Salmissra s'accouda en attendant la suite logique des événements. Enfin, on toqua à la porte. Le neveu entra, tenant toujours son sempiternel verre de vin.
"Mademoiselle, vous êtes véritablement... Sublime... Il s'approcha d'elle avec un pas un peu chancelant. Ses yeux vitreux indiquaient qu'il avait plus que forcé sur le jus de treille ce soir-là. J'ai quelques amis qui seraient ravis de vous voir danser durant quelques-unes de nos soirées, cela vous agréérait ? Nous paieront le prix souhaité, bien entendu."
Il était à présent assez proche de Salmissra et son regard était attiré par les formes de la Nagi, qui en profita pour l'attraper à bras-le-corps, avant de le pousser au-dessus de la rambarde basse du balcon. Le jeune homme fit une chute mortelle du premier étage, sa nuque se brisant à l'impact. La Nagi regarda autour d'elle. Le verre de vin était tombé au sol. Elle arrangea le tapis de la chambre et se composa une tête effrayée, avant de sortir de la chambre en hâte.
"Messire Valsoin ! C'est une horreur ! Votre neveu a chuté du balcon ! Elle se tassa sur un fauteuil et mit son visage entre ses mains, le corps agité de soubresauts. Il... Il était venu me proposer un engagement et... Il s'est prit les pieds dans le tapis et n'a pu se retenir. Il est mort !"
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
La réponse de la courtisane illumine le visage de la fillette d’un grand sourire. Oui, elles continueront à danser. Mieux encore, elles sont invitées à une réception le soir même ! La fillette s’empresse d’aller faire les tâches qu’on lui a réservées, l’esprit perdu quelque part entre le présent et le futur.
Dans l’étable, Erker la regarde chantonner et faire des tresses au poney de trait avec un petit sourire moqueur. A la cuisine, Tante Ina lève les yeux au ciel en la voyant laver une cinquième fois la même casserole sans se rendre compte de quoi que ce soit. L’esprit de la fille est déjà à la fête.
Quand l’après midi touche à sa fin, Tante Ina se rend dans la chambre pour vérifier que tout est en place. Elle hoche la tête avec satisfaction en voyant la fille vêtue de sa robe bleue. La gouvernante refait la coiffure de Schizæ. La fille ne se doute pas que cette femme pleine de douceur défait puis natte ces mèches juste pour le plaisir de pouvoir dorloter l’enfant grandit trop vite. Tante Ina finit en glissant quelques rubans puis la serre avec tendresse contre sa poitrine. Schizæ ferme les yeux et s’y blotti comme un chaton. Pendant quelques secondes, elle redevient la petite fille qu’elle était avant l’attaque de son château. Tante Ina lui murmure une vieille comptine d’enfant. Quand elle en arrive à la fin, le charme est rompu. Schizæ est à nouveau Ki, demoiselle de compagnie. Elle pose un baiser sur la joue de sa Tante et file retrouver la femme serpent.
La soirée est magnifique. Tout brille, étincelle, les serveurs transpirent, se hâtent d’apporter des boissons de toutes les couleurs dans des verres d’une impressionnante finesse. En regardant quelques détails dans la salle, la fille estime que leurs hôtes sont plus riches que ne l’étaient ses parents. Elle fait une petite moue, hausse un sourcil avec dédain. Puis sa maîtresse s’éloigne pour aller danser, et tout à coup elle se sent un peu perdue.
La musique monte doucement dans la salle. La lumière baisse. Les voix se taisent. Les visages se tournent vers la courtisane. La musique gronde de plus en plus fort. La pression dans la foule se fait sentir. Et tout à coup le corps de la femme serpent se libère, se tord en tout sens au rythme des vibrations des instruments. Sensuelle, hypnotique, presque érotique. Les fins tissues de soie qui enveloppent ses courbes féminines les mettent plus en valeur qu’ils ne les cachent. Comme toujours, Schizæ oublie tout ce qu’il se passe autour d’elle et fixe intensément sa maîtresse, bouche ouverte.
Une fois la danse terminée, la foule salue la courtisane d’un tonnerre d’applaudissement. Même si elle n’a rien fait, Schizæ se sent particulièrement fière.
Puis comme elle le lui avait expliqué avant que la soirée ne commence, Salmissra s’éclipse pour réaliser un autre travail. Schizæ reste dans la salle et se joins à quelques conversations. Les dames ne peuvent s’empêcher de la trouver mignonne dans sa petite robe de poupée de porcelaine et lui caressent la tête en minaudant vous avez déjà vu si gente jouvence ?! Et elle a de l’esprit, qu’elle est drôle ! La fille joue son rôle à la perfection, s’attirant l’attention de tout un groupe de femme aux instincts maternels non-assouvis. Un homme l’attire à l’écart et lui explique un tas de choses sur le fonctionnement de son château (encore un baronnet) se mettant, l’air de rien, en valeur. Nombreux sont ceux qui l’interrogent sur sa maîtresse, mais la fille se contente de prendre un air mystérieux en hochant la tête sans répondre.
Quand les odeurs d’alcools se font plus fortes et quand la fatigue des danseurs se fait sentir, Schizæ s’est fait une nouvelle amie. Une autre dame de compagnie âgée de trois ans de plus qu’elle, chargée de veiller sur le chien de compagnie (lui aussi). Leurs maîtresses étant toutes deux absentes, elles décident de sortir prendre l’air et promener la bête. Schizæ n’a jamais vu un animal aussi mal dressé. Il hurle, mord, court, fait ses besoins partout et leur en fait voir de toutes les couleurs. Le chien a beau être minuscule, il file à toute vitesse dès qu’elles tentent de mettre la main sur lui. Elles essaient de ne pas déchirer leurs robes en entrant dans les rosiers taillés puis éclatent de rire quand il se coince dans les ronces. Plus il tente d’échapper aux douloureuses épines, plus il se fait mal, et plus il bouge. Avec une certaine méchanceté enfantine, les deux filles l’observent, commentent et se moquent sans chercher à l’aider.
Puis tout à coup quelque chose d’énorme tombe du ciel, à quelques centimètres du chien, ce qui le fait hurler de frayeur. La masse détruit l’arbuste et libère le petit animal qui court se réfugier dans un autre lieu inaccessible. Les deux filles se rendent compte qu’elles s’étreignent. Elles rient, mal à l’aise, pour faire passer la peur. Puis un cri retentit en haut.
SALMISSRA - Messire Valsoin ! C'est une horreur ! Votre nev…
C’est Salmissra qui hurle depuis la fenêtre, à l’étage du dessus. Le son désespéré de sa voix s’éteint quand elle s’éloigne à l’intérieur du bâtiment.
Oh non… Ce n’est pas un objet, c’est… quelqu’un. A l’unisson, comme au ralentit, les deux filles tournent la tête vers le rosier. Les jardins sont peu éclairés et elles n’avaient pas remarqué les jambes qui dépassent. Quelques fleurs rouges comme le sang sont accrochées au pantalon. Une chaussure s’est envolée durant la chute et le pied droit est nu. L’autre, le gauche, fait un angle improbable avec le reste de la jambe. Cassé comme la branche du rosier sur lequel elle repose. L’amie de Schizæ tremble de tout son corps et s’assoit à même le sol comme si elle craignait de tomber. Elle pousse de longs gémissements.
Et puis quand le rosier se met à sursauter, les deux filles poussent un cri d’horreur. Ensuite seulement elles se rendent compte que c’est l’homme qui bouge. Enfin, sa nuque s’est brisée à l’impact étant donné que sa tête n’a pas eu la chance de ses jambes et que cette dernière est tombée sur le sol. Il est mort, mais son corps bouge tout seul. C’est dégoûtant.
Schizæ prend la main de l’autre demoiselle de compagnie et l’attire vers la salle des fêtes. Quelques personnes en sortent déjà en courant pour se rendre sur la scène du rosier. Au bout de son bras, son amie pleure à chaudes larmes. Schizæ lui tapote maladroitement la main puis la laisse près de la cheminée éteinte pour partir à la recherche de Salmissra. La fille la trouve au premier étage en pleurs dans les bras d’un homme qui tente de la consoler. Un minotaure fait un commentaire sur l’alcoolisme du défunt, arguant que fallait bien que ça lui arrive un jour, c’est pas comme si on l’avait pas prévenu. Et un troisième lui ordonne de s’éloigner d’un oust ! c’est pas pour les petites filles !
La fille retourne donc dans la salle des fêtes auprès de son amie et elles se mettent toutes les deux à parler dans leur coin en attendant le retour de leurs maîtresses respectives.
L’homme est tombé alors qu’il se trouvait avec Salmissra. Or la naga a parfois des contrats… meurtriers. Même une enfant de onze ans pourrait faire un lien. Schizæ sourit en frissonnant.
Dans l’étable, Erker la regarde chantonner et faire des tresses au poney de trait avec un petit sourire moqueur. A la cuisine, Tante Ina lève les yeux au ciel en la voyant laver une cinquième fois la même casserole sans se rendre compte de quoi que ce soit. L’esprit de la fille est déjà à la fête.
Quand l’après midi touche à sa fin, Tante Ina se rend dans la chambre pour vérifier que tout est en place. Elle hoche la tête avec satisfaction en voyant la fille vêtue de sa robe bleue. La gouvernante refait la coiffure de Schizæ. La fille ne se doute pas que cette femme pleine de douceur défait puis natte ces mèches juste pour le plaisir de pouvoir dorloter l’enfant grandit trop vite. Tante Ina finit en glissant quelques rubans puis la serre avec tendresse contre sa poitrine. Schizæ ferme les yeux et s’y blotti comme un chaton. Pendant quelques secondes, elle redevient la petite fille qu’elle était avant l’attaque de son château. Tante Ina lui murmure une vieille comptine d’enfant. Quand elle en arrive à la fin, le charme est rompu. Schizæ est à nouveau Ki, demoiselle de compagnie. Elle pose un baiser sur la joue de sa Tante et file retrouver la femme serpent.
La soirée est magnifique. Tout brille, étincelle, les serveurs transpirent, se hâtent d’apporter des boissons de toutes les couleurs dans des verres d’une impressionnante finesse. En regardant quelques détails dans la salle, la fille estime que leurs hôtes sont plus riches que ne l’étaient ses parents. Elle fait une petite moue, hausse un sourcil avec dédain. Puis sa maîtresse s’éloigne pour aller danser, et tout à coup elle se sent un peu perdue.
La musique monte doucement dans la salle. La lumière baisse. Les voix se taisent. Les visages se tournent vers la courtisane. La musique gronde de plus en plus fort. La pression dans la foule se fait sentir. Et tout à coup le corps de la femme serpent se libère, se tord en tout sens au rythme des vibrations des instruments. Sensuelle, hypnotique, presque érotique. Les fins tissues de soie qui enveloppent ses courbes féminines les mettent plus en valeur qu’ils ne les cachent. Comme toujours, Schizæ oublie tout ce qu’il se passe autour d’elle et fixe intensément sa maîtresse, bouche ouverte.
Une fois la danse terminée, la foule salue la courtisane d’un tonnerre d’applaudissement. Même si elle n’a rien fait, Schizæ se sent particulièrement fière.
Puis comme elle le lui avait expliqué avant que la soirée ne commence, Salmissra s’éclipse pour réaliser un autre travail. Schizæ reste dans la salle et se joins à quelques conversations. Les dames ne peuvent s’empêcher de la trouver mignonne dans sa petite robe de poupée de porcelaine et lui caressent la tête en minaudant vous avez déjà vu si gente jouvence ?! Et elle a de l’esprit, qu’elle est drôle ! La fille joue son rôle à la perfection, s’attirant l’attention de tout un groupe de femme aux instincts maternels non-assouvis. Un homme l’attire à l’écart et lui explique un tas de choses sur le fonctionnement de son château (encore un baronnet) se mettant, l’air de rien, en valeur. Nombreux sont ceux qui l’interrogent sur sa maîtresse, mais la fille se contente de prendre un air mystérieux en hochant la tête sans répondre.
Quand les odeurs d’alcools se font plus fortes et quand la fatigue des danseurs se fait sentir, Schizæ s’est fait une nouvelle amie. Une autre dame de compagnie âgée de trois ans de plus qu’elle, chargée de veiller sur le chien de compagnie (lui aussi). Leurs maîtresses étant toutes deux absentes, elles décident de sortir prendre l’air et promener la bête. Schizæ n’a jamais vu un animal aussi mal dressé. Il hurle, mord, court, fait ses besoins partout et leur en fait voir de toutes les couleurs. Le chien a beau être minuscule, il file à toute vitesse dès qu’elles tentent de mettre la main sur lui. Elles essaient de ne pas déchirer leurs robes en entrant dans les rosiers taillés puis éclatent de rire quand il se coince dans les ronces. Plus il tente d’échapper aux douloureuses épines, plus il se fait mal, et plus il bouge. Avec une certaine méchanceté enfantine, les deux filles l’observent, commentent et se moquent sans chercher à l’aider.
Puis tout à coup quelque chose d’énorme tombe du ciel, à quelques centimètres du chien, ce qui le fait hurler de frayeur. La masse détruit l’arbuste et libère le petit animal qui court se réfugier dans un autre lieu inaccessible. Les deux filles se rendent compte qu’elles s’étreignent. Elles rient, mal à l’aise, pour faire passer la peur. Puis un cri retentit en haut.
SALMISSRA - Messire Valsoin ! C'est une horreur ! Votre nev…
C’est Salmissra qui hurle depuis la fenêtre, à l’étage du dessus. Le son désespéré de sa voix s’éteint quand elle s’éloigne à l’intérieur du bâtiment.
Oh non… Ce n’est pas un objet, c’est… quelqu’un. A l’unisson, comme au ralentit, les deux filles tournent la tête vers le rosier. Les jardins sont peu éclairés et elles n’avaient pas remarqué les jambes qui dépassent. Quelques fleurs rouges comme le sang sont accrochées au pantalon. Une chaussure s’est envolée durant la chute et le pied droit est nu. L’autre, le gauche, fait un angle improbable avec le reste de la jambe. Cassé comme la branche du rosier sur lequel elle repose. L’amie de Schizæ tremble de tout son corps et s’assoit à même le sol comme si elle craignait de tomber. Elle pousse de longs gémissements.
Et puis quand le rosier se met à sursauter, les deux filles poussent un cri d’horreur. Ensuite seulement elles se rendent compte que c’est l’homme qui bouge. Enfin, sa nuque s’est brisée à l’impact étant donné que sa tête n’a pas eu la chance de ses jambes et que cette dernière est tombée sur le sol. Il est mort, mais son corps bouge tout seul. C’est dégoûtant.
Schizæ prend la main de l’autre demoiselle de compagnie et l’attire vers la salle des fêtes. Quelques personnes en sortent déjà en courant pour se rendre sur la scène du rosier. Au bout de son bras, son amie pleure à chaudes larmes. Schizæ lui tapote maladroitement la main puis la laisse près de la cheminée éteinte pour partir à la recherche de Salmissra. La fille la trouve au premier étage en pleurs dans les bras d’un homme qui tente de la consoler. Un minotaure fait un commentaire sur l’alcoolisme du défunt, arguant que fallait bien que ça lui arrive un jour, c’est pas comme si on l’avait pas prévenu. Et un troisième lui ordonne de s’éloigner d’un oust ! c’est pas pour les petites filles !
La fille retourne donc dans la salle des fêtes auprès de son amie et elles se mettent toutes les deux à parler dans leur coin en attendant le retour de leurs maîtresses respectives.
L’homme est tombé alors qu’il se trouvait avec Salmissra. Or la naga a parfois des contrats… meurtriers. Même une enfant de onze ans pourrait faire un lien. Schizæ sourit en frissonnant.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
L'assistance commentait l'incident, en profitant pour critiquer le disparu et son alcoolisme notoire qui l'avait mené à sa perte. D'autres faisaient remarquer que, étant donné sa réputation, le fait qu'il propose un contrat à une courtisane de renom tel que Salmissra était tout de même insultant pour cette dernière. La Nagi était toujours "assise" sur le fauteuil, le visage entre les mains, les épaules sporadiquement secouée par ce qui semblait être une crise de nerfs. Le maître de maison avait déposé près d'elle un verre d'alcool fort, tout en la remerciant à voix basse. Du coin de l'oeil, entre ses doigts légèrement écartés, la courtisane vit Ki entrer, avant d'être éconduite.
La Nagi déroula ses anneaux, se passa le dos de la main sur les yeux, comme pour essuyer des larmes, avant de boire une gorgée d'alcool et de dire à son hôte :
"Je... Je suis quelque peu dépassée par les événements. Je vais revenir chez moi, en compagnie de Ki."
L'Humain hocha la tête et elle serpenta jusqu'à la salle de réception où elle avait dansé. Là, sa jeune suivante semblait réconforter une jeune Humaine. Il semblait, d'après ce qu'elle disait, qu'elles avaient vu le corps de la victime s'écraser dans les jardins, étant sorties pour prendre l'air. La Nagi s'approcha d'elles et passa un bras réconfortant autour des épaules des deux jeunes Humaines.
"Ca va aller, mes chéries... L'homme était ivre et a trébuché avant de tomber... C'est bon, ce n'est rien."
Elle flatta la joue de l'amie de Ki et fit signe à cette dernière de la suivre. Que pouvait-elle ajouter ? Ce n'était pas comme si elle pouvait expliquer que c'était elle qui l'avait tué, et pour quelles raisons, surtout à des enfants La Nagi s’approcha de la porte d'entrée. Elle avait décidé de revenir en rampant chez elle, ce n'était guère loin, une vingtaine de minutes tout au plus. Acceptant avec plaisir une lanterne sourde de la part d'un servant, elle sortit de la demeure, suivie de Ki. Alors qu'elles cheminaient toutes deux silencieusement, Salmissra se tourna vers sa suivante :
"Désolé que vous ayez vu cela. J'aurais sû que vous étiez en bas, je m'y serais prise autrement."
Rien d'autre. Elle n'avait pas réellement autre chose à dire, en réalité. Tout ce à quoi elle aspirait, c'était de retrouver son lit et d'y dormir jusqu'au lendemain.
La Nagi déroula ses anneaux, se passa le dos de la main sur les yeux, comme pour essuyer des larmes, avant de boire une gorgée d'alcool et de dire à son hôte :
"Je... Je suis quelque peu dépassée par les événements. Je vais revenir chez moi, en compagnie de Ki."
L'Humain hocha la tête et elle serpenta jusqu'à la salle de réception où elle avait dansé. Là, sa jeune suivante semblait réconforter une jeune Humaine. Il semblait, d'après ce qu'elle disait, qu'elles avaient vu le corps de la victime s'écraser dans les jardins, étant sorties pour prendre l'air. La Nagi s'approcha d'elles et passa un bras réconfortant autour des épaules des deux jeunes Humaines.
"Ca va aller, mes chéries... L'homme était ivre et a trébuché avant de tomber... C'est bon, ce n'est rien."
Elle flatta la joue de l'amie de Ki et fit signe à cette dernière de la suivre. Que pouvait-elle ajouter ? Ce n'était pas comme si elle pouvait expliquer que c'était elle qui l'avait tué, et pour quelles raisons, surtout à des enfants La Nagi s’approcha de la porte d'entrée. Elle avait décidé de revenir en rampant chez elle, ce n'était guère loin, une vingtaine de minutes tout au plus. Acceptant avec plaisir une lanterne sourde de la part d'un servant, elle sortit de la demeure, suivie de Ki. Alors qu'elles cheminaient toutes deux silencieusement, Salmissra se tourna vers sa suivante :
"Désolé que vous ayez vu cela. J'aurais sû que vous étiez en bas, je m'y serais prise autrement."
Rien d'autre. Elle n'avait pas réellement autre chose à dire, en réalité. Tout ce à quoi elle aspirait, c'était de retrouver son lit et d'y dormir jusqu'au lendemain.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Un bras réconfortant s’enroule autour des épaules des deux jeunes filles.
SALMISSRA – Ça va aller, mes chéries... L'homme était ivre et a trébuché avant de tomber... C'est bon, ce n'est rien.
La présence de la naga apaise Schizæ. Elle la suit ensuite à l’extérieur. La nuit est noire. Les étoiles sont plus timides en ville, et seule la lune éclaire leur chemin. La fille ne connaît pas la route mais se laisse guider en toute confiance.
SALMISSRA - Désolée que vous ayez vu cela. J'aurais su que vous étiez en bas, je m'y serais prise autrement.
Schizæ secoue la tête en souriant timidement. Elle regarde la courtisane, comme pour l’évaluer, avant d’oser poser ses questions.
SCHIZÆ – Qu’avait-il fait pour qu’on veuille qu’il disparaisse ? Les gens dont tu… t’occupes sont toujours de mauvaises personnes ?
La fille écoute la voix sifflante de la courtisane. La femme serpent a l’air épuisée par la soirée, elle glisse sur le sol à un rythme lent, ondulant avec un léger bruit de frottement. Les badauds sont rares à cette heure-ci. Elles ne croisent que quelques personne ivre.
Une fois arrivées, Schizæ met de longues heures à pouvoir trouver le sommeil. Cependant celui-ci est agité. La fille revoit le corps de l’homme défenestré. Elle tente de s’enfuir, mais elle est entourée de cadavres qui sursautent convulsivement. Schizæ se réveille en hurlant quand l’un des cadavres tombe du ciel droit sur elle et que, transformée en rosier, elle ne peut que voir sa fin arriver en chute libre.
En sueur, elle sort de la chambre. Elle marche au hasard et finit par sortir de la maison. Elle est devant l’étable. Les animaux dorment. Là, seule dans la nuit, elle s’assoit au sol et se calme. Tout autour d’elle, elle sent l’énergie, ce flux vital qui l’entoure et la compose également. Concentrée, elle modifie son mouvement et le fait entrer en terre pour ranimer un cadavre. Une main sort de terre. Une deuxième, suivi d’une tête puis d’un corps en putréfaction.
SCHIZÆ – Bonjour Zombie.
DRAGON – Toujours à jouer avec les morts…
La fille se retourne en sursautant et le revenant s’effondre au sol dans un bruit d’os brisés. Le dragon est là, juste devant elle, aussi noir que la nuit. Schizæ ne crie pas. Elle ne s’enfuit pas. Elle ne s’avance pas vers lui. Elle se contente de le fixer d’un regard sombre. Le temps passe sans qu’aucun des deux ne se décide à briser le silence. Ce n’est que lorsque le poney se met à piaffer, probablement effrayé par la présence du dragon, que Schizæ se met enfin à bouger. Elle s’approche de lui et tente vainement de le calmer avant de s’avouer vaincue et de s’éloigner.
SCHIZÆ – Ça, ça n’a pas changé. Aucune empathie ni avec les animaux, ni avec personne.
DRAGON – Tu as tort. Tu as beaucoup changé.
SCHIZÆ – Je ne sais toujours pas ce que je veux.
Le dragon lève et baisse sa tête dans un lent mouvement de va et vient, comme si l’idée qu’elle se souvienne de leurs dernières paroles lui plaît.
SCHIZÆ – Alors pourquoi es-tu là ?
DRAGON – Shelzæ.
La fille se redresse brusquement et se précipite vers lui.
SCHIZÆ – Quoi Shelzæ ?! QUOI ? Pourquoi n’as-tu que son prénom en bouche ? Pourquoi qu’ELLE ?
DRAGON – Elle ne voulait pas mourir, elle protégeait quelqu'un.
SCHIZÆ – Haha ! Tu dis n'importe quoi ! Si c’est pour me dire ces idioties, ce n’est pas la peine de revenir. Je t’ai dit que j’ai fait revenir son esprit ! Elle m’a dit qu’elle vous détestait, tu t’en souviens ?
Le dragon ne baisse pas la tête comme la dernière fois qu’elle lui a dit ces mêmes mots. Il se contente de soutenir son regard. La fille finit par faire une petite moue.
SCHIZÆ – Bon, je n’ai peut-être pas encore retrouvé son esprit, mais quand j’y arriverais, c’est ce qu’elle dira. Je sais très bien que c’est votre départ qui l’a tuée. Elle n’avait personne à protéger au point d’en perdre la vie, elle était juste affreusement triste à cause de vous deux ! Et vous vous cherchez des excuses en inventant des histoires ! Vos voyages vous rendent fous. D’ailleurs il est où, ton frère ?
DRAGON – Dans les montagnes, avec ton neveu.
La fille se tait, bouche bée, yeux ronds.
SCHIZÆ – Je n'ai plus de famille, et je n’ai jamais eu de neveux. (elle fixe le dragon de longues secondes avant de reprendre :) Schelzæ n’avait même pas dix ans, c’est n’importe quoi. Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Solyana ? Solyana et ce crétin de Louain n’ont jamais eu d’enfant. Mais parle nom de nom ! Vallya ? Elle n’aimait pas les hommes… Alors de quoi… qu’est ce que tu… AAAAAH ! Non ! Ne t’en vas pas ! (le dragon s’envole et disparait dans le ciel nocturne) Pourquoi est-ce que tu… tu t’en vas toujours comme ça ? Je comprends jamais rien à ce que tu dis !
Elle attrape un caillou et le lance en l’air dans la direction où il s’en est allé.
Après avoir en vain attendu qu’il revienne, Schizæ retourne dans la maison, passe devant sa chambre sans y entrer et ouvre la porte de celle de Salmissra. Elle se glisse entre les draps et s’enroule entre les anneaux de la courtisane. Enveloppée dans la douce chaleur de Salmissra, elle maudit le dragon encore et encore. Maintenant, c’est elle ma sœur, j’en ai fini avec les morts. J’en ai fini avec les dragons, martèle-t-elle comme pour s'en persuader avant de tomber dans le sommeil.
SALMISSRA – Ça va aller, mes chéries... L'homme était ivre et a trébuché avant de tomber... C'est bon, ce n'est rien.
La présence de la naga apaise Schizæ. Elle la suit ensuite à l’extérieur. La nuit est noire. Les étoiles sont plus timides en ville, et seule la lune éclaire leur chemin. La fille ne connaît pas la route mais se laisse guider en toute confiance.
SALMISSRA - Désolée que vous ayez vu cela. J'aurais su que vous étiez en bas, je m'y serais prise autrement.
Schizæ secoue la tête en souriant timidement. Elle regarde la courtisane, comme pour l’évaluer, avant d’oser poser ses questions.
SCHIZÆ – Qu’avait-il fait pour qu’on veuille qu’il disparaisse ? Les gens dont tu… t’occupes sont toujours de mauvaises personnes ?
La fille écoute la voix sifflante de la courtisane. La femme serpent a l’air épuisée par la soirée, elle glisse sur le sol à un rythme lent, ondulant avec un léger bruit de frottement. Les badauds sont rares à cette heure-ci. Elles ne croisent que quelques personne ivre.
Une fois arrivées, Schizæ met de longues heures à pouvoir trouver le sommeil. Cependant celui-ci est agité. La fille revoit le corps de l’homme défenestré. Elle tente de s’enfuir, mais elle est entourée de cadavres qui sursautent convulsivement. Schizæ se réveille en hurlant quand l’un des cadavres tombe du ciel droit sur elle et que, transformée en rosier, elle ne peut que voir sa fin arriver en chute libre.
En sueur, elle sort de la chambre. Elle marche au hasard et finit par sortir de la maison. Elle est devant l’étable. Les animaux dorment. Là, seule dans la nuit, elle s’assoit au sol et se calme. Tout autour d’elle, elle sent l’énergie, ce flux vital qui l’entoure et la compose également. Concentrée, elle modifie son mouvement et le fait entrer en terre pour ranimer un cadavre. Une main sort de terre. Une deuxième, suivi d’une tête puis d’un corps en putréfaction.
SCHIZÆ – Bonjour Zombie.
DRAGON – Toujours à jouer avec les morts…
La fille se retourne en sursautant et le revenant s’effondre au sol dans un bruit d’os brisés. Le dragon est là, juste devant elle, aussi noir que la nuit. Schizæ ne crie pas. Elle ne s’enfuit pas. Elle ne s’avance pas vers lui. Elle se contente de le fixer d’un regard sombre. Le temps passe sans qu’aucun des deux ne se décide à briser le silence. Ce n’est que lorsque le poney se met à piaffer, probablement effrayé par la présence du dragon, que Schizæ se met enfin à bouger. Elle s’approche de lui et tente vainement de le calmer avant de s’avouer vaincue et de s’éloigner.
SCHIZÆ – Ça, ça n’a pas changé. Aucune empathie ni avec les animaux, ni avec personne.
DRAGON – Tu as tort. Tu as beaucoup changé.
SCHIZÆ – Je ne sais toujours pas ce que je veux.
Le dragon lève et baisse sa tête dans un lent mouvement de va et vient, comme si l’idée qu’elle se souvienne de leurs dernières paroles lui plaît.
SCHIZÆ – Alors pourquoi es-tu là ?
DRAGON – Shelzæ.
La fille se redresse brusquement et se précipite vers lui.
SCHIZÆ – Quoi Shelzæ ?! QUOI ? Pourquoi n’as-tu que son prénom en bouche ? Pourquoi qu’ELLE ?
DRAGON – Elle ne voulait pas mourir, elle protégeait quelqu'un.
SCHIZÆ – Haha ! Tu dis n'importe quoi ! Si c’est pour me dire ces idioties, ce n’est pas la peine de revenir. Je t’ai dit que j’ai fait revenir son esprit ! Elle m’a dit qu’elle vous détestait, tu t’en souviens ?
Le dragon ne baisse pas la tête comme la dernière fois qu’elle lui a dit ces mêmes mots. Il se contente de soutenir son regard. La fille finit par faire une petite moue.
SCHIZÆ – Bon, je n’ai peut-être pas encore retrouvé son esprit, mais quand j’y arriverais, c’est ce qu’elle dira. Je sais très bien que c’est votre départ qui l’a tuée. Elle n’avait personne à protéger au point d’en perdre la vie, elle était juste affreusement triste à cause de vous deux ! Et vous vous cherchez des excuses en inventant des histoires ! Vos voyages vous rendent fous. D’ailleurs il est où, ton frère ?
DRAGON – Dans les montagnes, avec ton neveu.
La fille se tait, bouche bée, yeux ronds.
SCHIZÆ – Je n'ai plus de famille, et je n’ai jamais eu de neveux. (elle fixe le dragon de longues secondes avant de reprendre :) Schelzæ n’avait même pas dix ans, c’est n’importe quoi. Quoi ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Solyana ? Solyana et ce crétin de Louain n’ont jamais eu d’enfant. Mais parle nom de nom ! Vallya ? Elle n’aimait pas les hommes… Alors de quoi… qu’est ce que tu… AAAAAH ! Non ! Ne t’en vas pas ! (le dragon s’envole et disparait dans le ciel nocturne) Pourquoi est-ce que tu… tu t’en vas toujours comme ça ? Je comprends jamais rien à ce que tu dis !
Elle attrape un caillou et le lance en l’air dans la direction où il s’en est allé.
Après avoir en vain attendu qu’il revienne, Schizæ retourne dans la maison, passe devant sa chambre sans y entrer et ouvre la porte de celle de Salmissra. Elle se glisse entre les draps et s’enroule entre les anneaux de la courtisane. Enveloppée dans la douce chaleur de Salmissra, elle maudit le dragon encore et encore. Maintenant, c’est elle ma sœur, j’en ai fini avec les morts. J’en ai fini avec les dragons, martèle-t-elle comme pour s'en persuader avant de tomber dans le sommeil.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
Ki secoua la tête en souriant doucement. Elle demanda à sa maîtresse ce qu'avait fait sa victime pour mériter la mort. Salmissra réfléchit à la réponse, avant d'opter pour une certaine franchise :
"Cet homme est un bon précepteur, malheureusement, c'était aussi un débauché et un ambitieux, qui a déjà attenté à la vie des membres de sa famille pour prendre leur héritage."
Elles parvinrent à la demeure et la Nagi alla se coucher après avoir souhaité une bonne nuit à son personnel. Elle se lova dans son lit et sombra dans un profond sommeil. Quelqu'un, Ki, par en juger par sa taille, entra durant la nuit pour se lover dans ses anneaux. Salmissra la laissa faire et bougea doucement quelques-un de ses anneaux pour lui aménager un "matelas" confortable. Etendant le bras, elle caressa les cheveux de sa suivante avec douceur. Puis, elle se rallongea et se rendormit tranquillement, jusqu'au lendemain. Quand elle s'éveilla, elle déroula ses anneaux de façon à ne pas éveiller sa suivante. Puis, elle serpenta doucement en direction de sa salle de dans, où la Nagi s'étira et s'échauffa durant plusieurs minutes, avant de pratiquer ses mouvements de danse favoris durant une bonne heure, avant de se plonger dans le bassin, empli d'eau froide. Enfin, elle ressortit de l'eau et se rendit au solar pour se détendre comme seul quelqu'un ressemblant à un serpent, ou à un chat, peut se détendre.
Quelqu'un agita la cloche à l'entrée. Ina accueillit la personne et la fit conduire au solar par Ki. Il s'agissait de l'apprenti d'un forgeron doué, à qui la Nagi avait passé une commande particulière avant de partir. Le jeune homme était solidement charpenté et il avait la peau bronzée par les feux de la forge. Il se tenait au centre de la pièce, l'air un peu penaud, n'osant bouger de crainte de faire tomber quelque chose. Il tenait dans ses mains un objet fin et étant un peu plus grande qu'un avant-bras Humain, entouré d'un carré de toile sombre.
"Euuh... voilà, ma Dame, ce que vous avez commandé à mon maître."
Il dévoila l'objet : une dague fine et ouvragée qu'il sortit d'un fourreau d'écailles, sur laquelle se reflétèrent les écailles de Salmissra. Cette dernière s'était redressée sur le coussiège sur laquelle elle s'était affalée pour lire, et observais la dague avec un certain intérêt, tandis que l'apprenti la décrivait :
"Lame de 20 centimètres en acier nain, poignée en cuir de cerf, un péridot sur le pommeau et la garde ouvragée de façon à ressembler à un serpent. Tout en parlant, il fit tourner la dague entre ses mains pour la montrer en détail à sa cliente. Maître Forduar vous envoie par ailleurs ses salutations."
Salmissra prit la lame et la rangea dans son fourreau, avant de prendre, sur une table basse proche, une petite bourse emplie de pièce, qu'elle envoya à l'apprenti pour le remercier de sa peine. Ce dernier s'en alla après une courbette pataude mais bien intentionné, laissant-là Salmissra et Ki.
"Tu as bien dormi ?"
"Cet homme est un bon précepteur, malheureusement, c'était aussi un débauché et un ambitieux, qui a déjà attenté à la vie des membres de sa famille pour prendre leur héritage."
Elles parvinrent à la demeure et la Nagi alla se coucher après avoir souhaité une bonne nuit à son personnel. Elle se lova dans son lit et sombra dans un profond sommeil. Quelqu'un, Ki, par en juger par sa taille, entra durant la nuit pour se lover dans ses anneaux. Salmissra la laissa faire et bougea doucement quelques-un de ses anneaux pour lui aménager un "matelas" confortable. Etendant le bras, elle caressa les cheveux de sa suivante avec douceur. Puis, elle se rallongea et se rendormit tranquillement, jusqu'au lendemain. Quand elle s'éveilla, elle déroula ses anneaux de façon à ne pas éveiller sa suivante. Puis, elle serpenta doucement en direction de sa salle de dans, où la Nagi s'étira et s'échauffa durant plusieurs minutes, avant de pratiquer ses mouvements de danse favoris durant une bonne heure, avant de se plonger dans le bassin, empli d'eau froide. Enfin, elle ressortit de l'eau et se rendit au solar pour se détendre comme seul quelqu'un ressemblant à un serpent, ou à un chat, peut se détendre.
Quelqu'un agita la cloche à l'entrée. Ina accueillit la personne et la fit conduire au solar par Ki. Il s'agissait de l'apprenti d'un forgeron doué, à qui la Nagi avait passé une commande particulière avant de partir. Le jeune homme était solidement charpenté et il avait la peau bronzée par les feux de la forge. Il se tenait au centre de la pièce, l'air un peu penaud, n'osant bouger de crainte de faire tomber quelque chose. Il tenait dans ses mains un objet fin et étant un peu plus grande qu'un avant-bras Humain, entouré d'un carré de toile sombre.
"Euuh... voilà, ma Dame, ce que vous avez commandé à mon maître."
Il dévoila l'objet : une dague fine et ouvragée qu'il sortit d'un fourreau d'écailles, sur laquelle se reflétèrent les écailles de Salmissra. Cette dernière s'était redressée sur le coussiège sur laquelle elle s'était affalée pour lire, et observais la dague avec un certain intérêt, tandis que l'apprenti la décrivait :
"Lame de 20 centimètres en acier nain, poignée en cuir de cerf, un péridot sur le pommeau et la garde ouvragée de façon à ressembler à un serpent. Tout en parlant, il fit tourner la dague entre ses mains pour la montrer en détail à sa cliente. Maître Forduar vous envoie par ailleurs ses salutations."
Salmissra prit la lame et la rangea dans son fourreau, avant de prendre, sur une table basse proche, une petite bourse emplie de pièce, qu'elle envoya à l'apprenti pour le remercier de sa peine. Ce dernier s'en alla après une courbette pataude mais bien intentionné, laissant-là Salmissra et Ki.
"Tu as bien dormi ?"
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
La courtisane caresse les cheveux de l’enfant et elles s’endorment ensuite toutes les deux. Le lendemain, Schizæ s’éveille seule dans le lit de la naga. Elle retourne dans sa chambre pour se changer puis se rend dans la cuisine. Après avoir pris son petit-déjeuner, elle s’occupe de laver le linge, l’essorer puis l’étendre. La fille a de la chance car Salmissra n’utilise que peu de vêtements et elle termine rapidement sa tâche.
La cloche de l’entrée se met à sonner et Schizæ est chargée d’accompagner un jeune homme jusqu’à sa maîtresse. Elle lui lance un rapide coup d’œil avant de lui demander de la suivre. Le garçon a l’air jeune, mais sa carrure n’en reste pas moins impressionnante. Une fois arrivés, Schizæ l’annonce rapidement, et la conversation s’enchaîne entre le garçon et la naga.
Après avoir dévoilé une magnifique lame, il se met à la décrire et Salmissra, l’air satisfait, l’échange contre une bourse qui tinte joyeusement dans les mains du garçon. Il fait une petite courbette maladroite et s’en va.
SALMISSRA - Tu as bien dormi ?
SCHIZÆ – Oui. Enfin… non, j’ai fait des cauchemars. Je suis désolée d’être entrée comme ça dans ta chambre.
La fille rejoint de la naga et s’assoit à ses côtés. Ses jambes sont trop courtes pour toucher le sol et elles les balancent dans le vide.
SCHIZÆ – Est-ce que tu as déjà été dans les montagnes ?
Elle écoute la réponse de sa maîtresse avant de se décider à lui avouer la vérité.
SCHIZÆ – Cette nuit, j’ai revu le dragon. Tu sais, l’un de ceux dont je t’avais parlé, celui qui m’a brulé là (elle remonte sa manche pour dévoiler son bras). Il m’a dit des choses étranges. Est-ce que tu t’y connais en dragons ? Ce sont des animaux vraiment bizarres, je n’arrive jamais à savoir s’ils disent la vérité, ou s’ils ont un langage différent et que leurs mots ne veulent pas dire les même choses que nous…
La cloche de l’entrée se met à sonner et Schizæ est chargée d’accompagner un jeune homme jusqu’à sa maîtresse. Elle lui lance un rapide coup d’œil avant de lui demander de la suivre. Le garçon a l’air jeune, mais sa carrure n’en reste pas moins impressionnante. Une fois arrivés, Schizæ l’annonce rapidement, et la conversation s’enchaîne entre le garçon et la naga.
Après avoir dévoilé une magnifique lame, il se met à la décrire et Salmissra, l’air satisfait, l’échange contre une bourse qui tinte joyeusement dans les mains du garçon. Il fait une petite courbette maladroite et s’en va.
SALMISSRA - Tu as bien dormi ?
SCHIZÆ – Oui. Enfin… non, j’ai fait des cauchemars. Je suis désolée d’être entrée comme ça dans ta chambre.
La fille rejoint de la naga et s’assoit à ses côtés. Ses jambes sont trop courtes pour toucher le sol et elles les balancent dans le vide.
SCHIZÆ – Est-ce que tu as déjà été dans les montagnes ?
Elle écoute la réponse de sa maîtresse avant de se décider à lui avouer la vérité.
SCHIZÆ – Cette nuit, j’ai revu le dragon. Tu sais, l’un de ceux dont je t’avais parlé, celui qui m’a brulé là (elle remonte sa manche pour dévoiler son bras). Il m’a dit des choses étranges. Est-ce que tu t’y connais en dragons ? Ce sont des animaux vraiment bizarres, je n’arrive jamais à savoir s’ils disent la vérité, ou s’ils ont un langage différent et que leurs mots ne veulent pas dire les même choses que nous…
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
A la question de la Nagi, sa suivante lui répondit que oui, mais qu'elle s'excusait pour être ainsi entrée dans la chambre de sa maîtresse, sans la prévenir, ni lui en demander l'autorisation. La jeune fille s'assit à son tour sur le coussiège, laissant pendre ses jambes dans le vide. Salmissra regardait sa nouvelle acquisition, appréciant les jeux de lumière que captait la lame. Ki détourna son attention un instant, en lui demandant si elle avait déjà été dans les montagnes.
"Non, ma chère. Même en été, je trouve qu'il y fait bien trop froid à mon goût et cela me fait dormir. Qui plus est, pour l'instant, je n'ai eu aucun client Nain, même de passage, donc..."
Elle haussa des épaules. Ina monta une bouteille d'hypocras, ainsi que deux hanaps de bois, avant de prévenir Ki qu'elle aura à ranger les bijoux de Salmissra durant l'après-midi. La Nagi prit les hanaps, les remplit et en tendit un à la jeune fille. Cette dernière lui reparla des dragons et expliqua à sa maîtresse qu'elle ne savait jamais si ces derniers disaient la vérité, à moins que ce ne soit parce que leur langage était si différent du Commun que leur propres mots avaient une autre signification.
"Personnellement, je n'ai guère rencontré de dragons. Enfin, un ou deux, de petite taille, de compagnie pour quelque riche dames, mais sans plus. Et je n'ai pas le souvenir de les avoir entendu parler."
Elle but tranquillement quelques gorgées, profitant du rayon de soleil qui passait par la fenêtre du solar. Elle se leva et alla fouiller dans la petite bibliothèque qui composait l'un des principaux attraits de la pièce. La Nagi en sorti un petit livre, qu'elle déposa sur la table, avant de tremper une plume préalablement taillée dans un encrier proche. Elle ouvrit le livre, son journal, en fait, et commença à écrire sur la dernière page laissée vierge, en un code qu'elle seule connaissait. Il s'agissait du journal où elle consignait les quelques petits secrets permettant d'exercer un chantage décent sur une personne quelconque. La bibliothèque était truffée de ses semblables, dans lesquels elle mettait par écrit les divers contrats dont elle se chargeait. Salmissra se plongea dans ces divers exercices jusque dans l'après-midi, ne s'arrêtant que pour déjeuner. Enfin, elle rangea ses divers journaux et descendit à sa chambre, voir Ki, qui devait être en train de ranger lesdits bijoux.
"Tu veux danser, Ki ?"
"Non, ma chère. Même en été, je trouve qu'il y fait bien trop froid à mon goût et cela me fait dormir. Qui plus est, pour l'instant, je n'ai eu aucun client Nain, même de passage, donc..."
Elle haussa des épaules. Ina monta une bouteille d'hypocras, ainsi que deux hanaps de bois, avant de prévenir Ki qu'elle aura à ranger les bijoux de Salmissra durant l'après-midi. La Nagi prit les hanaps, les remplit et en tendit un à la jeune fille. Cette dernière lui reparla des dragons et expliqua à sa maîtresse qu'elle ne savait jamais si ces derniers disaient la vérité, à moins que ce ne soit parce que leur langage était si différent du Commun que leur propres mots avaient une autre signification.
"Personnellement, je n'ai guère rencontré de dragons. Enfin, un ou deux, de petite taille, de compagnie pour quelque riche dames, mais sans plus. Et je n'ai pas le souvenir de les avoir entendu parler."
Elle but tranquillement quelques gorgées, profitant du rayon de soleil qui passait par la fenêtre du solar. Elle se leva et alla fouiller dans la petite bibliothèque qui composait l'un des principaux attraits de la pièce. La Nagi en sorti un petit livre, qu'elle déposa sur la table, avant de tremper une plume préalablement taillée dans un encrier proche. Elle ouvrit le livre, son journal, en fait, et commença à écrire sur la dernière page laissée vierge, en un code qu'elle seule connaissait. Il s'agissait du journal où elle consignait les quelques petits secrets permettant d'exercer un chantage décent sur une personne quelconque. La bibliothèque était truffée de ses semblables, dans lesquels elle mettait par écrit les divers contrats dont elle se chargeait. Salmissra se plongea dans ces divers exercices jusque dans l'après-midi, ne s'arrêtant que pour déjeuner. Enfin, elle rangea ses divers journaux et descendit à sa chambre, voir Ki, qui devait être en train de ranger lesdits bijoux.
"Tu veux danser, Ki ?"
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Salmissra répond à la fille qu’elle n’est jamais allée dans les montagnes. Elle n’en apprécie pas le climat. La courtisane admire l’arme avec un plaisir évident. Schizæ observe l’objet mais n’y voit rien d’exceptionnel. Pour elle, les couteaux ne sont rien d’autre que des objets de cuisine et la cuisine n’est rien d’autre qu’une corvée ennuyante. Même aussi beau que celui-ci, un couteau reste un couteau. La naga reprend la parole pour lui avouer son peu de connaissance en matière de dragon.
Tante Ina entre ensuite dans la salle et demande à la fille d’aller s’occuper des bijoux de Salmissra. Schizæ saute du banc sur lequel elle est perchée et se dirige vers la chambre de la naga.
La pièce est faiblement éclairée par cette lueur bleutée omniprésente dans toute la maison. Schizæ n’avait pas fait attention à la collection de bijoux étalée sur la table de chevet et la commode. Elle sourit face à la passion de sa maîtresse pour ces ornements. La plupart d’entre eux sont fait d’or. Mais il y en a également en diamant, en pierres précieuses, en perles de mer, et en d’autres matières qui lui sont inconnues. Avec soin, elle tries les bijoux de la même façon que feu sa mère l’ordonnait aux servantes. Colliers là, bagues ici, bracelets à côté, boucles d’oreilles dans les boîtes assorties, chaîne de cheville… ah non, bien sûr, elle n’en a pas. Certaines parures se rangent dans des boîtes spécifiques, et d’autres doivent être pendues à des accroches. Sous les bijoux se trouve un livre sur les plantes. Schizæ le place dans le tiroir de la table de chevet sans remarquer que seule la partie sur plantes toxiques est remplie d’annotations et commentaires.
Elle a tout juste terminé quand la naga entre dans la pièce et lui propose d’aller danser. Elles passent donc le reste de l’après midi dans la salle de danse à inventer une nouvelle chorégraphie. Erker rythme leurs mouvements en frappant sur un petit tambour d’artisanat tigrain. Quand la fatigue se fait sentir, tout le monde se rend aux bains, sauf Erker qui s’en va réparer la porte de l’étable. Il explique brièvement à la fille qu’un centaure en colère l’a récemment cassé, sans donner plus de détails.
TATIE – Demain je vais au marché. Ki, tu m’aideras à porter les affaires au retour. Pendant que j'achètes, tu pourras aller prier, je te montrerais où est le temple.
La dernière fois qu’elle s’est rendue dans un temple, c’était avec sa famille, à Estandre. Ceux de Telbara sont peut être moins ternes et ennuyeux… Tante Ina s’en va ensuite préparer le diner. Schizæ souffle des bulles dans l'eau, l'air maussade.
SCHIZÆ – Tout le monde veut toujours que j’aille prier… Vous, les naga, vous avez les même dieux que nous ? Tu vénères quand même Kaluni ?
Parce que, quand même, tuer des gens n’aide pas à maintenir l’équilibre instauré par les dieux. Schizæ elle-même ranime des morts et a parfois l’impression de jouer avec Sercanth au lieu de vénérer convenablement les dieux qu’on l’oblige à prier.
Tante Ina entre ensuite dans la salle et demande à la fille d’aller s’occuper des bijoux de Salmissra. Schizæ saute du banc sur lequel elle est perchée et se dirige vers la chambre de la naga.
La pièce est faiblement éclairée par cette lueur bleutée omniprésente dans toute la maison. Schizæ n’avait pas fait attention à la collection de bijoux étalée sur la table de chevet et la commode. Elle sourit face à la passion de sa maîtresse pour ces ornements. La plupart d’entre eux sont fait d’or. Mais il y en a également en diamant, en pierres précieuses, en perles de mer, et en d’autres matières qui lui sont inconnues. Avec soin, elle tries les bijoux de la même façon que feu sa mère l’ordonnait aux servantes. Colliers là, bagues ici, bracelets à côté, boucles d’oreilles dans les boîtes assorties, chaîne de cheville… ah non, bien sûr, elle n’en a pas. Certaines parures se rangent dans des boîtes spécifiques, et d’autres doivent être pendues à des accroches. Sous les bijoux se trouve un livre sur les plantes. Schizæ le place dans le tiroir de la table de chevet sans remarquer que seule la partie sur plantes toxiques est remplie d’annotations et commentaires.
Elle a tout juste terminé quand la naga entre dans la pièce et lui propose d’aller danser. Elles passent donc le reste de l’après midi dans la salle de danse à inventer une nouvelle chorégraphie. Erker rythme leurs mouvements en frappant sur un petit tambour d’artisanat tigrain. Quand la fatigue se fait sentir, tout le monde se rend aux bains, sauf Erker qui s’en va réparer la porte de l’étable. Il explique brièvement à la fille qu’un centaure en colère l’a récemment cassé, sans donner plus de détails.
TATIE – Demain je vais au marché. Ki, tu m’aideras à porter les affaires au retour. Pendant que j'achètes, tu pourras aller prier, je te montrerais où est le temple.
La dernière fois qu’elle s’est rendue dans un temple, c’était avec sa famille, à Estandre. Ceux de Telbara sont peut être moins ternes et ennuyeux… Tante Ina s’en va ensuite préparer le diner. Schizæ souffle des bulles dans l'eau, l'air maussade.
SCHIZÆ – Tout le monde veut toujours que j’aille prier… Vous, les naga, vous avez les même dieux que nous ? Tu vénères quand même Kaluni ?
Parce que, quand même, tuer des gens n’aide pas à maintenir l’équilibre instauré par les dieux. Schizæ elle-même ranime des morts et a parfois l’impression de jouer avec Sercanth au lieu de vénérer convenablement les dieux qu’on l’oblige à prier.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
La jeune fille accepta avec plaisir l'invitation de sa maîtresse. Elles descendirent toutes deux dans la salle de danse. Erker s'y trouvait déjà et vérifiait l'état d'un petit tambour artisanal, qu'il avait fait confectionné par un de ses amis. Il fit un signe de tête à la Nagi pour indiquer que tout était en ordre, prêt pour la répétition. Elles se mirent rapidement en mouvement, suivant le rythme imposé par le Tigrain. La Nagi aida Ki à créer sa propre chorégraphie. Elle pensait en effet faire en sorte à ce que sa suivante l'accompagne durant ses danses. Ensuite, elles dansèrent tout deux de concert, jusqu'à épuisement, avant de se rendre aux bains.
Erker, quand à lui, qui avait délaissé certains de ses travaux, se passa les mains à l'eau, avant de reprendre ses outils. Pendant ce temps, Ina, Salmissra et Ki étaient dans l'étuve. La jeune fille, curieuse, demanda la raison de l'état de la porte d'étable. Il s'avérait qu'un Centaure l'avait cassé en mettant une ruade. La Nagi avait une idée quand au responsable : un de ses clients, un Centaure fort susceptible, n'avait guère apprécié de savoir qu'elle partait à Tacomnal et avait supposé que c'était parce qu'elle ne l'appréciait guère. Enfin, Ina annonça à Ki que le lendemain, elles iraient toutes deux au marché. Pendant que l'Humaine irait faire les emplettes, Ki pourra aller prier dans un temple, ce qui ne plut guère à la jeune fille. Celle-ci demanda à sa maîtresse si elle vénérait les mêmes Dieux que les Humains.
"En effet. Celui que je révère est Silux, le Dieu de l'Equilibre."
Elle sortit à son tour du bain et la soirée se déroula tranquillement. Le lendemain, Ina, suivie d'une Ki quelque peu réticente, sortit de la demeure et s'en fut au marché. Salmissra, fébrile, se para de quelques bijoux discrets et se maquilla, avant de placer une bouteille d'hydromel et deux hanaps sur la table du solar. La clochette fut sonnée et elle alla s'allonger nonchalamment sur le coussiège. Erker introduisit un Demi-Elfe, noblement vêtu, portant au côté une lame et il était visible qu'il savait s'en servir. Le Demi-Elfe fit une révérence devant la Nagi, avant de faire un baisemain à la courtisane, qui parvint à légèrement rosir. Elle déplaça ses anneaux de façon à permettre à son invité de s'asseoir.
"Mon cher, très cher Ontrose... C'est véritablement un plaisir de te revoir."
"C'est aussi un plaisir pour moi, ma chère Salmi'."
Le dénommé Ontrose s'assit à son côté et tout deux s'enlacèrent doucement, se tenant la main, avant de s'embrasser.
Erker, quand à lui, qui avait délaissé certains de ses travaux, se passa les mains à l'eau, avant de reprendre ses outils. Pendant ce temps, Ina, Salmissra et Ki étaient dans l'étuve. La jeune fille, curieuse, demanda la raison de l'état de la porte d'étable. Il s'avérait qu'un Centaure l'avait cassé en mettant une ruade. La Nagi avait une idée quand au responsable : un de ses clients, un Centaure fort susceptible, n'avait guère apprécié de savoir qu'elle partait à Tacomnal et avait supposé que c'était parce qu'elle ne l'appréciait guère. Enfin, Ina annonça à Ki que le lendemain, elles iraient toutes deux au marché. Pendant que l'Humaine irait faire les emplettes, Ki pourra aller prier dans un temple, ce qui ne plut guère à la jeune fille. Celle-ci demanda à sa maîtresse si elle vénérait les mêmes Dieux que les Humains.
"En effet. Celui que je révère est Silux, le Dieu de l'Equilibre."
Elle sortit à son tour du bain et la soirée se déroula tranquillement. Le lendemain, Ina, suivie d'une Ki quelque peu réticente, sortit de la demeure et s'en fut au marché. Salmissra, fébrile, se para de quelques bijoux discrets et se maquilla, avant de placer une bouteille d'hydromel et deux hanaps sur la table du solar. La clochette fut sonnée et elle alla s'allonger nonchalamment sur le coussiège. Erker introduisit un Demi-Elfe, noblement vêtu, portant au côté une lame et il était visible qu'il savait s'en servir. Le Demi-Elfe fit une révérence devant la Nagi, avant de faire un baisemain à la courtisane, qui parvint à légèrement rosir. Elle déplaça ses anneaux de façon à permettre à son invité de s'asseoir.
"Mon cher, très cher Ontrose... C'est véritablement un plaisir de te revoir."
"C'est aussi un plaisir pour moi, ma chère Salmi'."
Le dénommé Ontrose s'assit à son côté et tout deux s'enlacèrent doucement, se tenant la main, avant de s'embrasser.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Salmissra affirme vénérer Silux, le dieu de l’équilibre. Schizæ ouvre de grands yeux face à la sincérité de la naga. Personne de normal n’oserait affirmer prier pour ce dieu. Elle ressent encore une fois une grande admiration face à l’aplomb de la naga.
Le lendemain, tante Ina réveille la fille de bonne heure et les deux humaines se rendent vers la place du marché. Schizæ n’a jamais vu tant de diversité dans un même endroit. Ici, les tigrains côtoient les hommes lézards et les centaures, des familles de xolons marchent les uns derrière les autres pour laisser de la place aux humains marchant en sens inverse. Des nains vendent des armures de cuir à des minotaures, des halfelins discutent avec des nagas, et tout ça dans une ambiance joyeuse, festive et, surtout du côté des nains, bien alcoolisée. Les articles sur les étales sont aussi variés que les vendeurs. La fille observe avec émerveillement le nombre de différentes bières que vend une naine barbue. Tante Ina fronce les sourcils et l’éloigne en l’attirant par le bras. Elle lui désigne un grand bâtiment de pierre un peu plus loin, lui expliquant qu’il s’agit du temple dédié à Kaluni. Tante Ina regarde la fille s’éloigner la mine renfrognée, puis s’approche d’une halfeline qui vend des salades. Les deux femmes se mettent à discuter avec animation tandis que Schizæ disparaît de leur champ de vision.
La fille avance au milieu des étales. Chaque table est remplie d’objets ou nourriture plus exotique les uns que les autres. Elle se laisse attirer par une naga qui vend des objets en perle et en coquillage. Puis elle écoute un halfelin vanter la qualité de son jambon et de son fromage. Ensuite, un homme maigre lui propose des herbes de rêve. La fille ignore de quoi il s’agit, mais à la mine des clients, elle devine que cela provoque des amaigrissements, une chute de dents, des tremblements, que ça injecte les yeux de sang, mais que ça doit être drôlement bon vu la façon dont ils dévorent l’herbe du regard avant de l’acheter.
Schizæ continue ainsi sa route en faisant de longues pauses devant chaque stand. Quand elle arrive enfin au temple, il ne lui reste que peu de temps. Elle fait une brève prière à la déesse de la lumière, mais ses pensées vont vers un autre dieu. Ensuite elle se dépêche de rejoindre tante Ina pour l’aider à porter les sacs jusqu’à la maison.
Une fois arrivées, elles rangent leurs achats là où il le faut puis s’occupent de faire la cuisine. Elles préparent un rôti pour le déjeuner. Schizæ met la table puis part à la recherche de la courtisane pour l’inviter à aller manger. Lorsqu’elle entre dans la salle du solar, elle y trouve Salmissra en compagnie de quelqu’un d’autre. La buée envahi la pièce et elle ne voit pas grand-chose, elle se contente de claironner que le repas sera servi quand elle le voudra puis disparaît vers la salle à manger, rejoindre tante Ina.
Le lendemain, tante Ina réveille la fille de bonne heure et les deux humaines se rendent vers la place du marché. Schizæ n’a jamais vu tant de diversité dans un même endroit. Ici, les tigrains côtoient les hommes lézards et les centaures, des familles de xolons marchent les uns derrière les autres pour laisser de la place aux humains marchant en sens inverse. Des nains vendent des armures de cuir à des minotaures, des halfelins discutent avec des nagas, et tout ça dans une ambiance joyeuse, festive et, surtout du côté des nains, bien alcoolisée. Les articles sur les étales sont aussi variés que les vendeurs. La fille observe avec émerveillement le nombre de différentes bières que vend une naine barbue. Tante Ina fronce les sourcils et l’éloigne en l’attirant par le bras. Elle lui désigne un grand bâtiment de pierre un peu plus loin, lui expliquant qu’il s’agit du temple dédié à Kaluni. Tante Ina regarde la fille s’éloigner la mine renfrognée, puis s’approche d’une halfeline qui vend des salades. Les deux femmes se mettent à discuter avec animation tandis que Schizæ disparaît de leur champ de vision.
La fille avance au milieu des étales. Chaque table est remplie d’objets ou nourriture plus exotique les uns que les autres. Elle se laisse attirer par une naga qui vend des objets en perle et en coquillage. Puis elle écoute un halfelin vanter la qualité de son jambon et de son fromage. Ensuite, un homme maigre lui propose des herbes de rêve. La fille ignore de quoi il s’agit, mais à la mine des clients, elle devine que cela provoque des amaigrissements, une chute de dents, des tremblements, que ça injecte les yeux de sang, mais que ça doit être drôlement bon vu la façon dont ils dévorent l’herbe du regard avant de l’acheter.
Schizæ continue ainsi sa route en faisant de longues pauses devant chaque stand. Quand elle arrive enfin au temple, il ne lui reste que peu de temps. Elle fait une brève prière à la déesse de la lumière, mais ses pensées vont vers un autre dieu. Ensuite elle se dépêche de rejoindre tante Ina pour l’aider à porter les sacs jusqu’à la maison.
Une fois arrivées, elles rangent leurs achats là où il le faut puis s’occupent de faire la cuisine. Elles préparent un rôti pour le déjeuner. Schizæ met la table puis part à la recherche de la courtisane pour l’inviter à aller manger. Lorsqu’elle entre dans la salle du solar, elle y trouve Salmissra en compagnie de quelqu’un d’autre. La buée envahi la pièce et elle ne voit pas grand-chose, elle se contente de claironner que le repas sera servi quand elle le voudra puis disparaît vers la salle à manger, rejoindre tante Ina.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
Salmissra et son ami étaient toujours enlacés et se murmuraient quelques mots doux quand Ki déboula littéralement dans le solar, accompagnée d'un nuage de buée. Les deux amants se séparèrent dans un bond, un peu gêné d'avoir été ainsi supris par la jeune fille. Cette dernière expliqua que le dîner serait servi quand la Nagi le souhaiterait, avant de sortir de la pièce aussi rapidement qu'elle était arrivée. Les deux autres, un peu médusés et confus, se raclèrent la gorge et, d'un commun accord, convinrent d'aller déjeuner.
Le Demi-Elfe se passa la main dans ses cheveux courts, aux reflets roux, se leva et aida la courtisane à se lever elle aussi. Puis, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans la salle à manger. Ki s'y trouvait déjà et semblait impatiente à l'idée de découvrir qui était la personne en compagnie de sa maîtresse.
"Ki, je te présente Ontrose, un très proche ami."
Le Demi-Elfe s'inclina rapidement et s'assit, alors qu'Ina s'approchait en portant un plat de viande, qu'elle disposa sur les tranchoirs placés au préalable sur la table, tandis qu'Erker apportait une bouteille de vin.
"Au fait, Maître Ontrose, qu'en est-il de votre carrière ?"
"J'ai été nommé comte par le Conseil. Je pars demain pour diriger des manoeuvres dans les Ganavarelles et j'ai donc prit une dernière journée pour rendre visite à Salmissra."
La Nagi posa doucement sa main sur celle d'Ontrose, et lui caressa le dos de la main du bout du doigt, un doux sourire sur les lèvres. Ils trinquèrent et prirent quelques gorgées de vin, avant de se resservir. Ina tapota l'épaule de Ki et l'invita à la suivre dans la pièce proche. Là, elle lui expliqua, à voix basse, qui était Ontrose : il s'agissait de la première personne à avoir donné un contrat à Salmissra, et donc il s'agissait, indirectement, de la personne qui avait fait de la Nagi un assassin hors-pair et une courtisane de luxe. Qui plus est, il s'agissait accessoirement de l'amant de la Nagi. Enfin... Cette dernière était connue pour en avoir de nombreux, mais Ontrose était celui à qui elle offrait le plus de faveurs et le seul qu'elle embrassait.
Pendant ce temps, Erker s'était discrètement éclipsé, pendant que les deux amants se dévoraient des yeux. Le duc, entendant Ki et Ina revenir, fit un signe à Salmissra. Ils cessèrent les minauderies, toussotèrent sous cape et reprirent leur repas, tranquillement, discutant de tout et de rien. Enfin, ils se levèrent et Salmissra donna quelques instructions à Ki :
"Nous nous rendons au sauna. Dans environ une bonne demi-heure, pourras-tu nous apporter une bouteille d'hydromel et deux hanaps ? Mis à part cela, Ina, Erker et toi avez votre après-midi. Merci d'avance."
Cela dit, ils se rendirent au sauna. Ontrose se passa un linge autour des reins et s'assit sur un des bancs de bois du sauna, tandis que Salmissra s'installait confortablement auprès de lui.
Le Demi-Elfe se passa la main dans ses cheveux courts, aux reflets roux, se leva et aida la courtisane à se lever elle aussi. Puis, ils descendirent les escaliers et se rendirent dans la salle à manger. Ki s'y trouvait déjà et semblait impatiente à l'idée de découvrir qui était la personne en compagnie de sa maîtresse.
"Ki, je te présente Ontrose, un très proche ami."
Le Demi-Elfe s'inclina rapidement et s'assit, alors qu'Ina s'approchait en portant un plat de viande, qu'elle disposa sur les tranchoirs placés au préalable sur la table, tandis qu'Erker apportait une bouteille de vin.
"Au fait, Maître Ontrose, qu'en est-il de votre carrière ?"
"J'ai été nommé comte par le Conseil. Je pars demain pour diriger des manoeuvres dans les Ganavarelles et j'ai donc prit une dernière journée pour rendre visite à Salmissra."
La Nagi posa doucement sa main sur celle d'Ontrose, et lui caressa le dos de la main du bout du doigt, un doux sourire sur les lèvres. Ils trinquèrent et prirent quelques gorgées de vin, avant de se resservir. Ina tapota l'épaule de Ki et l'invita à la suivre dans la pièce proche. Là, elle lui expliqua, à voix basse, qui était Ontrose : il s'agissait de la première personne à avoir donné un contrat à Salmissra, et donc il s'agissait, indirectement, de la personne qui avait fait de la Nagi un assassin hors-pair et une courtisane de luxe. Qui plus est, il s'agissait accessoirement de l'amant de la Nagi. Enfin... Cette dernière était connue pour en avoir de nombreux, mais Ontrose était celui à qui elle offrait le plus de faveurs et le seul qu'elle embrassait.
Pendant ce temps, Erker s'était discrètement éclipsé, pendant que les deux amants se dévoraient des yeux. Le duc, entendant Ki et Ina revenir, fit un signe à Salmissra. Ils cessèrent les minauderies, toussotèrent sous cape et reprirent leur repas, tranquillement, discutant de tout et de rien. Enfin, ils se levèrent et Salmissra donna quelques instructions à Ki :
"Nous nous rendons au sauna. Dans environ une bonne demi-heure, pourras-tu nous apporter une bouteille d'hydromel et deux hanaps ? Mis à part cela, Ina, Erker et toi avez votre après-midi. Merci d'avance."
Cela dit, ils se rendirent au sauna. Ontrose se passa un linge autour des reins et s'assit sur un des bancs de bois du sauna, tandis que Salmissra s'installait confortablement auprès de lui.
Dernière édition par Salmissra le Mar 25 Aoû 2015 - 11:59, édité 1 fois
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Schizæ est déjà assise sur une chaise et attend impatiemment que Salmissra et son invité arrivent.
SALMISSRA - Ki, je te présente Ontrose, un très proche ami.
La fille observe discrêtement le nouveau venu. Il s’agit d’un séduisant demi-elfe aux cheveux de feux, son port est noble et il se déplace avec grâce. Schizæ se lève pour apporter l’entrée et les légumes qui accompagnent la viande. Erker se met à discuter avec Ontrose, mais la seule chose que la fille remarque, c’est que sa maîtresse caresse la main du demi-elfe.
SCHIZÆ – Vous êtes des amou…
Tante Ina l’intercepte immédiatement et l’attire dans la salle d’à côté.
TATIE – Ma petite Ki, fait attention à ce que tu dis, Ontrose est quelqu’un de très important pour Salmissra, c’est lui qui lui a donné son premier contrat et elle l’aime énormément. Alors fais moi plaisir et comporte toi bien avec lui s’il te plaît. C’est compris ?
SCHIZÆ – Oui, c’est promis.
De retour dans la salle, elles surprennent les deux amants en train de minauder, et Schizæ se retient de pouffer. Elle n’a encore jamais vu la courtisane se comporter comme une petite fille, à rire pour un rien et rougir dès qu’Ontrose la regarde un peu trop intensément. Une fois le repas fini, Schizæ débarrasse les plats.
SALMISSRA - Nous nous rendons au sauna. Dans environ une bonne demi-heure, pourras-tu nous apporter une bouteille d'hydromel et deux hanaps ? Mis à part cela, Ina, Erker et toi avez votre après-midi. Merci d'avance.
Schizæ fronce les sourcils. Elle n’est pas contente que Salmissra reste toute l’après midi avec ce gentilhomme, mais quand elle s’apprête à rétorquer, un regard noir de tante Ina la fait baisser la tête et reprendre son activité en silence.
Une fois que les tourtereaux sont parti, tante Ina reprend Schizæ à part.
TATIE – Ki ! Tu crois que je ne t’ai pas vu venir ?! Qu’est ce que j’ai dit ? C’est quoi ce regard de loup fou ? Tu te souviens de qui tu es ? Mademoiselle n’est pas une grande dame, non, mademoiselle est une petite fille et une employée !
La fille prend un air de chien battu et tante Ina ne peut s’empêcher de la prendre dans ses bras pour la serrer très fort.
TATIE – Ma chérie…
SCHIZÆ – Je recommencerais plus.
TATIE – C’est bien, tu es une gentille fille.
Les deux humaines s’enlacent tendrement.
La demi-heure suivante, la fille arrive comme prévu apporter ce que la naga lui a demandé. Elle se comporte désormais à merveille.
Le reste de l’après-midi, la fille reste dans le jardin, profitant du soleil de l’été. Erker lui propose une ballade sur le petit poney et ils s’en vont faire un tour. De retour, elle ne peut s’empêcher de lancer quelques regards angoissés vers la maison, se demandant ce que la courtisane peut bien être en train de faire et pourquoi elle ne vient pas s’occuper d’eux. Mais tante Ina la fait vite redescendre sur terre et l’emmène préparer le dîner. Cette fois-ci, elle ne demande pas à Schizæ d’aller prévenir la courtisane que le repas est prêt. Ils mangent tous les trois, Erker, Ina et Schizæ, laissant au chaud les plats préparés pour le couple.
Une fois la nuit tombée, tante Ina lance le couvre feu et ils s’en vont tous trois se coucher dans leurs chambres respectives.
SALMISSRA - Ki, je te présente Ontrose, un très proche ami.
La fille observe discrêtement le nouveau venu. Il s’agit d’un séduisant demi-elfe aux cheveux de feux, son port est noble et il se déplace avec grâce. Schizæ se lève pour apporter l’entrée et les légumes qui accompagnent la viande. Erker se met à discuter avec Ontrose, mais la seule chose que la fille remarque, c’est que sa maîtresse caresse la main du demi-elfe.
SCHIZÆ – Vous êtes des amou…
Tante Ina l’intercepte immédiatement et l’attire dans la salle d’à côté.
TATIE – Ma petite Ki, fait attention à ce que tu dis, Ontrose est quelqu’un de très important pour Salmissra, c’est lui qui lui a donné son premier contrat et elle l’aime énormément. Alors fais moi plaisir et comporte toi bien avec lui s’il te plaît. C’est compris ?
SCHIZÆ – Oui, c’est promis.
De retour dans la salle, elles surprennent les deux amants en train de minauder, et Schizæ se retient de pouffer. Elle n’a encore jamais vu la courtisane se comporter comme une petite fille, à rire pour un rien et rougir dès qu’Ontrose la regarde un peu trop intensément. Une fois le repas fini, Schizæ débarrasse les plats.
SALMISSRA - Nous nous rendons au sauna. Dans environ une bonne demi-heure, pourras-tu nous apporter une bouteille d'hydromel et deux hanaps ? Mis à part cela, Ina, Erker et toi avez votre après-midi. Merci d'avance.
Schizæ fronce les sourcils. Elle n’est pas contente que Salmissra reste toute l’après midi avec ce gentilhomme, mais quand elle s’apprête à rétorquer, un regard noir de tante Ina la fait baisser la tête et reprendre son activité en silence.
Une fois que les tourtereaux sont parti, tante Ina reprend Schizæ à part.
TATIE – Ki ! Tu crois que je ne t’ai pas vu venir ?! Qu’est ce que j’ai dit ? C’est quoi ce regard de loup fou ? Tu te souviens de qui tu es ? Mademoiselle n’est pas une grande dame, non, mademoiselle est une petite fille et une employée !
La fille prend un air de chien battu et tante Ina ne peut s’empêcher de la prendre dans ses bras pour la serrer très fort.
TATIE – Ma chérie…
SCHIZÆ – Je recommencerais plus.
TATIE – C’est bien, tu es une gentille fille.
Les deux humaines s’enlacent tendrement.
La demi-heure suivante, la fille arrive comme prévu apporter ce que la naga lui a demandé. Elle se comporte désormais à merveille.
Le reste de l’après-midi, la fille reste dans le jardin, profitant du soleil de l’été. Erker lui propose une ballade sur le petit poney et ils s’en vont faire un tour. De retour, elle ne peut s’empêcher de lancer quelques regards angoissés vers la maison, se demandant ce que la courtisane peut bien être en train de faire et pourquoi elle ne vient pas s’occuper d’eux. Mais tante Ina la fait vite redescendre sur terre et l’emmène préparer le dîner. Cette fois-ci, elle ne demande pas à Schizæ d’aller prévenir la courtisane que le repas est prêt. Ils mangent tous les trois, Erker, Ina et Schizæ, laissant au chaud les plats préparés pour le couple.
Une fois la nuit tombée, tante Ina lance le couvre feu et ils s’en vont tous trois se coucher dans leurs chambres respectives.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
L'après-midi se passa agréablement pour les deux amants : ils restèrent dans le sauna une bonne heure, à discuter, avant de se rendre au solar. Ontrose avait prit la bouteille d'hydromel avec lui. De retour dans le solar, ils avaient continué à discuter de certains projets futurs. En effet, il n'était pas encore officiel qu'ils soient tous deux fiancés et la Nagi avait encore quelques prétendants à éconduire. Ils savaient tous deux qu'elle ne cesserait aucune de ses deux activités, quelque soit l'engagement qu'elle prenait. Toutefois, pour de nombreuses raisons, ils souhaitaient retarder le plus longtemps possible l'officialisation de leur relation.
Erker passa discrètement et alluma une bougie des heures, avant de ressortir tout aussi discrètement de la pièce.
La Nagi avait laissé Ontrose s'allonger sur le coussiège, avant de poser sa tête sur les anneaux de sa compagne. Elle le laissa s'endormir, lui caressant les cheveux du bout des doigts, avant de s'allonger et de s'endormir à son tour.
Quand ils s'éveillèrent, ils constatèrent que la bougie avait fondu pendant trois bonnes heures. S'étirant un peu pour chasser les courbatures survenu durant leur sieste, ils se servirent de l'hydromel et trinquèrent. Ontrose regarda le ciel à travers la fenêtre du solar. Le ciel s'assombrissait doucement.
"Je vais partir pendant un bon mois, sinon plus. A mon retour... Et bien il y aura pas mal de travail. On va trasnférer mes affaires au camp militaire."
Salmissra s'approcha de lui, dans son dos et l'enlaça doucement, avant de poser sa tête sur l'épaule du Demi-Elfe. Ce dernier leva sa main et lui caressa les cheveux.
"Si tu veux, tu pourras vivre ici, le temps que le déménagement soit effectué... Cela ne posera pas de problèmes."
Ontrose haussa son épaule libre, avec un sourire en coin.
"Pourquoi pas ? Quand au reste... Je pense que l'on officialisera notre relation à mon retour, ou du moins, quand mes affaires seront en ordre, qu'en dis-tu ?"
Salmissra poussa un petit cri de joie mêlé d'excitation et se jeta au cou de son amant, le faisant vaciller, avant de tomber tout deux au sol, enlacés. Ils continuèrent à parler de ce futur pendant deux bonnes heures, avant de s'apercevoir que la nuit était tombée. Ils descendirent dans la salle à manger. Là, ils trouvèrent deux plats encore chauds sous leurs cloches, laissés là à leur intention. Ils dînèrent tranquillement, et continuèrent à converser, jusqu'à ce qu'on sonne la cloche à la porte d'entrée : l'aide de camp d'Ontrose était venu le chercher, pour qu'ils puissent commencer à se mettre en route. La Nagi et le Demi-Elfe échangèrent un dernier baiser avant que celui-ci ne s'en aille. Puis, la Nagi alla se coucher.
Le lendemain, lors du petit-déjeuner, Salmissra arborait encore un air ravi et son teint parvenait à être légèrement rose.
Erker passa discrètement et alluma une bougie des heures, avant de ressortir tout aussi discrètement de la pièce.
La Nagi avait laissé Ontrose s'allonger sur le coussiège, avant de poser sa tête sur les anneaux de sa compagne. Elle le laissa s'endormir, lui caressant les cheveux du bout des doigts, avant de s'allonger et de s'endormir à son tour.
Quand ils s'éveillèrent, ils constatèrent que la bougie avait fondu pendant trois bonnes heures. S'étirant un peu pour chasser les courbatures survenu durant leur sieste, ils se servirent de l'hydromel et trinquèrent. Ontrose regarda le ciel à travers la fenêtre du solar. Le ciel s'assombrissait doucement.
"Je vais partir pendant un bon mois, sinon plus. A mon retour... Et bien il y aura pas mal de travail. On va trasnférer mes affaires au camp militaire."
Salmissra s'approcha de lui, dans son dos et l'enlaça doucement, avant de poser sa tête sur l'épaule du Demi-Elfe. Ce dernier leva sa main et lui caressa les cheveux.
"Si tu veux, tu pourras vivre ici, le temps que le déménagement soit effectué... Cela ne posera pas de problèmes."
Ontrose haussa son épaule libre, avec un sourire en coin.
"Pourquoi pas ? Quand au reste... Je pense que l'on officialisera notre relation à mon retour, ou du moins, quand mes affaires seront en ordre, qu'en dis-tu ?"
Salmissra poussa un petit cri de joie mêlé d'excitation et se jeta au cou de son amant, le faisant vaciller, avant de tomber tout deux au sol, enlacés. Ils continuèrent à parler de ce futur pendant deux bonnes heures, avant de s'apercevoir que la nuit était tombée. Ils descendirent dans la salle à manger. Là, ils trouvèrent deux plats encore chauds sous leurs cloches, laissés là à leur intention. Ils dînèrent tranquillement, et continuèrent à converser, jusqu'à ce qu'on sonne la cloche à la porte d'entrée : l'aide de camp d'Ontrose était venu le chercher, pour qu'ils puissent commencer à se mettre en route. La Nagi et le Demi-Elfe échangèrent un dernier baiser avant que celui-ci ne s'en aille. Puis, la Nagi alla se coucher.
Le lendemain, lors du petit-déjeuner, Salmissra arborait encore un air ravi et son teint parvenait à être légèrement rose.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Le lendemain, la fille déjeune avec le couple puis, voyant son air renfrogné, Erker lui propose d’aller dans la salle de danse. Il serre les cordes de son tambour avant de commencer à le percuter du plat de la main dans un rythme entraînant. La fille ne peut s’empêcher de se laisser entraîner par la musique et commence à se tortiller en tout sens, tourbillonnant telle une danseuse tribale. Ensuite tante Ina la rejoint et lui demande d’aller préparer le petit-déjeuner de Salmissra, mais Erker la pousse sur la piste. Schizæ se jette dans ses bras et continue à danser n’importe comment, emportant la femme avec elle dans une ronde sans fin.
Le trio termine la séance de danse la gorge déployée et en sueur. Puis tout ce petit monde se précipite vers les tâches qu’ils ont laissées de côté pour pouvoir les finir à temps.
Ce n’est que plus tard dans la matinée qu’elle retrouve une Salmissra nageant dans le bonheur. Devant le regard de tante Ina, elle retient sa jalousie et se montre sous son meilleur jour. Elle apporte le pain et la boisson sur la table avant d’aller s’occuper des animaux avec Erker.
Dans l’après midi, quand elle a terminé ce qu’elle avait à faire, elle va rejoindre Salmissra.
SCHIZÆ – Ontrose a l’air d’être gentil. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour le connaître, d’ailleurs, il est parti où ?
Elle prie très fort pour qu’il soit parti de l’autre côté de l’Orcande et qu’il ne revienne plus jamais de la vie.
Le trio termine la séance de danse la gorge déployée et en sueur. Puis tout ce petit monde se précipite vers les tâches qu’ils ont laissées de côté pour pouvoir les finir à temps.
Ce n’est que plus tard dans la matinée qu’elle retrouve une Salmissra nageant dans le bonheur. Devant le regard de tante Ina, elle retient sa jalousie et se montre sous son meilleur jour. Elle apporte le pain et la boisson sur la table avant d’aller s’occuper des animaux avec Erker.
Dans l’après midi, quand elle a terminé ce qu’elle avait à faire, elle va rejoindre Salmissra.
SCHIZÆ – Ontrose a l’air d’être gentil. Je n’ai pas eu beaucoup de temps pour le connaître, d’ailleurs, il est parti où ?
Elle prie très fort pour qu’il soit parti de l’autre côté de l’Orcande et qu’il ne revienne plus jamais de la vie.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
Salmissra, après le petit-déjeuner, expliqua quelle était la situation avec Ontrose à Ina, qui lui apprit que Ki semblait troublée par la présence de ce dernier, qu'elle semblait presque considérer comme une gêne. La Nagi promit à sa gouvernante de garder le silence sur cela. Ensuite, elle alla travailler sur son courrier, lisant patiemment les lettres de ses admirateurs, brûlant celles envoyées par les personnes qu'elle n'appréciait pas, avant de répondre aux propositions de contrats. Elle s'arrêta pour le déjeuner, avant de reprendre tranquillement, buvant le thé apporté par Ina. Ki vint la voir un peu plus tard et lui parla d'Ontrose.
"Il est très bon, en effet. Il est actuellement parti pour les Ganavarelles, diriger des manœuvres qui dureront un bon mois. C'est un excellent militaire et il ne fut pas nommé Comte pour rien : il a de bons états de service et sait commander."
Elle regarda la pile de lettres qui lui restaient à parcourir. D'après ce qu'elle pouvait en juger, la plupart venait des plus détraqués de ses soupirants. Enfin... Ceux qu'elle considérait comme détraqués, c'est-à-dire ceux qui ne voyaient dans une courtisane qu'un simple bout de viande qui dansait pour ensuite coucher avec elles. Cela la ramenait à Ontrose. Ce dernier n'avait pas envie d'avoir une descendance, ce qui simplifiait leur relation. La Nagi et le Demi-Elfe cherchaient tous deux une personne qui puisse les écouter et les réconforter en cas de besoin.
"C'est grâce à lui que je suis ce que je suis aujourd'hui, et c'est grâce à moi qu'il est à ce poste militaire aujourd'hui : j'ai... Disons que, grâce à moi et un petit scandale, un officier un peu trop... Disons que la plupart de ses biens étaient surtout issus des biens militaires, qu'il détournait plus ou moins discrètement."
Enfin, ça, c'était la version courte, car il y avait aussi l'organisation de parties fines avec des hommes de son régiments et des femmes de petite vertu, avec les soldes de ses propres hommes. Son divorce fut consommé quelques jours après sa radiation de l'armée. Salmissra regarda sa jeune suivante, se baissa à son niveau et l'enlaça doucement. Elle préférait attendre pour lui expliquer que le Demi-Elfe allait prendre prochainement plus de place encore dans leurs vies. Salmissra prit les lettres restantes, les feuilleta rapidement et les tendit à sa suivante, en lui demandant d'aller les brûler.
Ensuite, elle se rendit dans sa chambre et s'allongea dans son lit, à fin de faire une sieste. Il devait rester 5 bonnes heures avant le dîner et elle se sentait quelque peu épuisée, après les émotions de la veille.
"Il est très bon, en effet. Il est actuellement parti pour les Ganavarelles, diriger des manœuvres qui dureront un bon mois. C'est un excellent militaire et il ne fut pas nommé Comte pour rien : il a de bons états de service et sait commander."
Elle regarda la pile de lettres qui lui restaient à parcourir. D'après ce qu'elle pouvait en juger, la plupart venait des plus détraqués de ses soupirants. Enfin... Ceux qu'elle considérait comme détraqués, c'est-à-dire ceux qui ne voyaient dans une courtisane qu'un simple bout de viande qui dansait pour ensuite coucher avec elles. Cela la ramenait à Ontrose. Ce dernier n'avait pas envie d'avoir une descendance, ce qui simplifiait leur relation. La Nagi et le Demi-Elfe cherchaient tous deux une personne qui puisse les écouter et les réconforter en cas de besoin.
"C'est grâce à lui que je suis ce que je suis aujourd'hui, et c'est grâce à moi qu'il est à ce poste militaire aujourd'hui : j'ai... Disons que, grâce à moi et un petit scandale, un officier un peu trop... Disons que la plupart de ses biens étaient surtout issus des biens militaires, qu'il détournait plus ou moins discrètement."
Enfin, ça, c'était la version courte, car il y avait aussi l'organisation de parties fines avec des hommes de son régiments et des femmes de petite vertu, avec les soldes de ses propres hommes. Son divorce fut consommé quelques jours après sa radiation de l'armée. Salmissra regarda sa jeune suivante, se baissa à son niveau et l'enlaça doucement. Elle préférait attendre pour lui expliquer que le Demi-Elfe allait prendre prochainement plus de place encore dans leurs vies. Salmissra prit les lettres restantes, les feuilleta rapidement et les tendit à sa suivante, en lui demandant d'aller les brûler.
Ensuite, elle se rendit dans sa chambre et s'allongea dans son lit, à fin de faire une sieste. Il devait rester 5 bonnes heures avant le dîner et elle se sentait quelque peu épuisée, après les émotions de la veille.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
SALMISSRA - Il est très bon, en effet.
Le visage de la fille est un masque inexpressif. Derrière ce visage serein, son sang commence à bouillonner. Il est bon… Non, il est même trèèèèès bon. Elle a l’impression qu’elle est un volcan endormi arrivé au point d’ébullition. La naga continue à parler sans se douter de quoi que ce soit.
SALMISSRA - Il est actuellement parti pour les Ganavarelles…
Et qu’il y reste !
Voilà tout de même une bonne nouvelle. La route est longue et dangereuse pour se rendre aux Ganavarelles. Bon, peut-être pas si longue, ni si dangereuse que ça, mais la fille peut quand même espérer que de dangereux bandits croisent sa route, sait-on jamais…
SALMISSRA - … diriger des manœuvres qui dureront un bon mois.
Un petit mois de sursis.
SALMISSRA - C'est un excellent militaire et il ne fut pas nommé Comte pour rien : il a de bons états de service et sait commander.
Comte... donc riche. Il pourra couvrir d’or la belle naga. Et militaire, pour la protéger de ses grands bras musclés. La fille regarde les siens, le premier est tout brulé, aussi maigrichon que le second.
Pendant que la naga jette un coup d’œil à son courrier, Schizæ inspire profondément, expire en fermant les yeux pour calmer la lave qui s’agite à l’intérieur du volcan.
SALMISSRA - C'est grâce à lui que je suis ce que je suis aujourd'hui, et c'est grâce à moi qu'il est à ce poste militaire aujourd'hui : j'ai... Disons que, grâce à moi et un petit scandale, un officier un peu trop... Disons que la plupart de ses biens étaient surtout issus des biens militaires, qu'il détournait plus ou moins discrètement.
La fille ne comprend pas toute l’histoire. Elle saisit seulement le fait qu’ils se sont aidés l’un l’autre à se hisser si haut dans le monde en utilisant des procédés pas toujours très moraux. Voilà : il en a des défauts !
Elle ne va pas pouvoir contenir sa rage plus longtemps, mais heureusement Salmissra élargit le diamètre de son corps de serpent et son visage s’abaisse lentement jusqu’à être à hauteur de celui de Schizæ. Elle passe ses bras autour des épaules de l’enfant pour la serrer contre elle avec tendresse. En fermant les yeux, Schizæ respire l’odeur de la courtisane à plein poumon. Elle ne veut pas que sa maîtresse soit malheureuse, alors elle ne dit rien et se contente de refermer ses petits bras autour de la naga. Elle se retient même d’espérer qu’Ontrose meurt sur la route.
Après cet instant de douceur, Salmissra demande à la fille d’aller bruler certains papiers. La fille se rend alors dans la cuisine où un feu réchauffe une grande casserole d’eau. Il n’y a personne dans la salle. Elle s’assoit à côté du feu et commence à jeter une lettre, puis une seconde. Elle arrête son geste à la troisième et se décide à l’ouvrir pour la lire.
Concentrée, elle suit les lignes des yeux, déchiffrant les pattes de mouches qui s’étalent sur le parchemin. Son visage prend une jolie teinte rose, puis, tel un coquelicot fleurissant, il passe au rouge cramoisi. Elle lâche le bout de papier qui tourne sur lui-même en tombant au sol.
Le visage déformé par le dégoût, la fille se lève et donne un petit coup de pied dans ce torchon de mots libidinaux. Les hommes sont plus écœurants les uns que les autres. Ontrose le premier…
Elle sursaute quand Erker entre dans la cuisine en faisant tomber une planche de bois sur son pied. Il hurle un cris de douleur dans une langue incompréhensible et Schizæ jette rapidement les papiers dans le feu pour aller l’aider. Tante Ina arrive à sa suite et sans aucune compassion pour le tigrain, elle le jette dehors.
TATIE – AH ! Erker, ôtes immédiatement tes pieds boueux de ma cuisine !!!
Schizæ se précipite dehors à sa suite et commence à discuter avec Erker pendant qu’il décape la planche avec un couteau d’origine tigraine.
SCHIZÆ – Tu crois que Salmissra se sent seule ?
ERKER – J’en sais rien…
SCHIZÆ – Elle a besoin d’avoir quelqu’un de fidèle et loyal. Une présence qui comble le vide, qui lui fait des câlins et qui est toujours présente pour elle, qu’elle ait envie de rire ou de pleurer…
ERKER – Hummmm…
SCHIZÆ – Un peu comme… je sais pas… un chien ?
ERKER – Je n’pense pas qu’elle voit Ontrose comme un chien.
SCHIZÆ – Je parlais pas d’Ontrose !
La fille se tait, le teint rose, honteuse d’avoir été découverte aussi rapidement.
Erker continue de racler le bois à l’aide de sa lame, quand un bruit lui fait lever la tête. Deux humains sont en train de les observer de l’autre côté de la barrière. Schizæ se lève pour aller à leur rencontre.
HOMME – Bonjour, nous avons quelque chose pour Dame Salmissra.
SCHIZÆ – Je vais lui apporter.
Elle attrape le paquet et se dirige vers la chambre de la naga. Un coup d’œil lui fait deviner que cette dernière ne dort plus, elle entre et dépose la boîte sur la table. Un mot glisse d’entre les rubans qui l’entoure, elle se penche pour le ramasser et quelques mots lui écorchent les yeux : pour mon gracieux serpent aux écailles d'émeraudes.... Elle pose le papier d'un mouvement sec sur la boîte. Encore un prétendant... Elle finira par avoir des problèmes à force. Les hommes éconduits peuvent se montrer dangereux. Quand elle relève la main, elle sent comme un liquide poisseux entre ses doigts.
Du sang ?
Le visage de la fille est un masque inexpressif. Derrière ce visage serein, son sang commence à bouillonner. Il est bon… Non, il est même trèèèèès bon. Elle a l’impression qu’elle est un volcan endormi arrivé au point d’ébullition. La naga continue à parler sans se douter de quoi que ce soit.
SALMISSRA - Il est actuellement parti pour les Ganavarelles…
Et qu’il y reste !
Voilà tout de même une bonne nouvelle. La route est longue et dangereuse pour se rendre aux Ganavarelles. Bon, peut-être pas si longue, ni si dangereuse que ça, mais la fille peut quand même espérer que de dangereux bandits croisent sa route, sait-on jamais…
SALMISSRA - … diriger des manœuvres qui dureront un bon mois.
Un petit mois de sursis.
SALMISSRA - C'est un excellent militaire et il ne fut pas nommé Comte pour rien : il a de bons états de service et sait commander.
Comte... donc riche. Il pourra couvrir d’or la belle naga. Et militaire, pour la protéger de ses grands bras musclés. La fille regarde les siens, le premier est tout brulé, aussi maigrichon que le second.
Pendant que la naga jette un coup d’œil à son courrier, Schizæ inspire profondément, expire en fermant les yeux pour calmer la lave qui s’agite à l’intérieur du volcan.
SALMISSRA - C'est grâce à lui que je suis ce que je suis aujourd'hui, et c'est grâce à moi qu'il est à ce poste militaire aujourd'hui : j'ai... Disons que, grâce à moi et un petit scandale, un officier un peu trop... Disons que la plupart de ses biens étaient surtout issus des biens militaires, qu'il détournait plus ou moins discrètement.
La fille ne comprend pas toute l’histoire. Elle saisit seulement le fait qu’ils se sont aidés l’un l’autre à se hisser si haut dans le monde en utilisant des procédés pas toujours très moraux. Voilà : il en a des défauts !
Elle ne va pas pouvoir contenir sa rage plus longtemps, mais heureusement Salmissra élargit le diamètre de son corps de serpent et son visage s’abaisse lentement jusqu’à être à hauteur de celui de Schizæ. Elle passe ses bras autour des épaules de l’enfant pour la serrer contre elle avec tendresse. En fermant les yeux, Schizæ respire l’odeur de la courtisane à plein poumon. Elle ne veut pas que sa maîtresse soit malheureuse, alors elle ne dit rien et se contente de refermer ses petits bras autour de la naga. Elle se retient même d’espérer qu’Ontrose meurt sur la route.
Après cet instant de douceur, Salmissra demande à la fille d’aller bruler certains papiers. La fille se rend alors dans la cuisine où un feu réchauffe une grande casserole d’eau. Il n’y a personne dans la salle. Elle s’assoit à côté du feu et commence à jeter une lettre, puis une seconde. Elle arrête son geste à la troisième et se décide à l’ouvrir pour la lire.
Concentrée, elle suit les lignes des yeux, déchiffrant les pattes de mouches qui s’étalent sur le parchemin. Son visage prend une jolie teinte rose, puis, tel un coquelicot fleurissant, il passe au rouge cramoisi. Elle lâche le bout de papier qui tourne sur lui-même en tombant au sol.
Le visage déformé par le dégoût, la fille se lève et donne un petit coup de pied dans ce torchon de mots libidinaux. Les hommes sont plus écœurants les uns que les autres. Ontrose le premier…
Elle sursaute quand Erker entre dans la cuisine en faisant tomber une planche de bois sur son pied. Il hurle un cris de douleur dans une langue incompréhensible et Schizæ jette rapidement les papiers dans le feu pour aller l’aider. Tante Ina arrive à sa suite et sans aucune compassion pour le tigrain, elle le jette dehors.
TATIE – AH ! Erker, ôtes immédiatement tes pieds boueux de ma cuisine !!!
Schizæ se précipite dehors à sa suite et commence à discuter avec Erker pendant qu’il décape la planche avec un couteau d’origine tigraine.
SCHIZÆ – Tu crois que Salmissra se sent seule ?
ERKER – J’en sais rien…
SCHIZÆ – Elle a besoin d’avoir quelqu’un de fidèle et loyal. Une présence qui comble le vide, qui lui fait des câlins et qui est toujours présente pour elle, qu’elle ait envie de rire ou de pleurer…
ERKER – Hummmm…
SCHIZÆ – Un peu comme… je sais pas… un chien ?
ERKER – Je n’pense pas qu’elle voit Ontrose comme un chien.
SCHIZÆ – Je parlais pas d’Ontrose !
La fille se tait, le teint rose, honteuse d’avoir été découverte aussi rapidement.
Erker continue de racler le bois à l’aide de sa lame, quand un bruit lui fait lever la tête. Deux humains sont en train de les observer de l’autre côté de la barrière. Schizæ se lève pour aller à leur rencontre.
HOMME – Bonjour, nous avons quelque chose pour Dame Salmissra.
SCHIZÆ – Je vais lui apporter.
Elle attrape le paquet et se dirige vers la chambre de la naga. Un coup d’œil lui fait deviner que cette dernière ne dort plus, elle entre et dépose la boîte sur la table. Un mot glisse d’entre les rubans qui l’entoure, elle se penche pour le ramasser et quelques mots lui écorchent les yeux : pour mon gracieux serpent aux écailles d'émeraudes.... Elle pose le papier d'un mouvement sec sur la boîte. Encore un prétendant... Elle finira par avoir des problèmes à force. Les hommes éconduits peuvent se montrer dangereux. Quand elle relève la main, elle sent comme un liquide poisseux entre ses doigts.
Du sang ?
Schizae- Elite
- Race : Humain
Re: La voix des morts
Salmissra entra dans sa chambre, referma à demi la porte et s'allongea dans son lit, s'étendant dessus et se relaxant comme un chat. Elle s'étira, avant de placer une couverture sur la partie "humaine" de son corps. Rapidement, elle s'endormit et sombra dans un sommeil profond, bercé de rêves entremêlant Ki, Erker, Cranston, Ina, Ontrose et bien d'autres. Elle s'éveilla et se rendit devant son miroir, à fin de se passer une serviette mouillée sur le visage. Elle sentit une odeur métallique caractéristique et se retourna, alors que Ki posait un paquet sur sa table. La jeune fille observa ses propres doigts, recouverts d'un liquide poisseux. La Nagi se précipita sur le paquet, vit la carte y étant associée, reconnu l'écriture. Elle ouvrit le paquet, dévoilant un cœur de bonne taille, baignant dans son propre sang.
"C'en est assez ! Cet imbécile n'a donc pas comprit !"
Elle fit les cents reptations autour de la pièce en injuriant d'abondance l'expéditeur du cœur. Il s'agissait d'un Minotaure passionné de chasse, pour qui elle avait dansé, engagé par ses camarades de chasse, un peu avant qu'il ne se marie. Ce dernier était devenu fou amoureux de la Nagi, proposant de mettre fin à ses fiançailles, alors que ces dernières avaient duré trois bonnes années, avec une Minotaure qu'il connaissait depuis son enfance. Salmissra avait tout fait pour le dissuader, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour l'arrêter. Elle avait expliqué la situation à la fiancée, qui en avait référé à ses parents et à ceux de son fiancé, mais rien à faire, une fois que ce Minotaure avait une idée en tête, il la gardait...
C'est ce qu'elle expliqua à Ki, en ajoutant qu'elle avait tout tenté de son côté, y compris les menaces de mort, mais rien à faire. Elle se rendit dans la cuisine, toujours tenant le cœur. Elle le tendit à Ina en lui demanda de le jeter. Les messagers étaient encore là. Elle leur parla rapidement, leur ordonnant d'aller chercher Dame Etraine au plus vite. Ils détalèrent au plus vite.
Une vingtaine de minutes plus tard, une Minotaure arriva, vêtue de ce qui était une robe de bonne facture pour Minotaure.
"Vous voilà,Dame Etraine. Votre fiancé a recommencé. Un cœur, cette fois. Je suis désolé de vous déranger, mais je me dois de vous avertir que je songe sérieusement à..."
Elle agita les mains et fit une mimique, à fin de faire comprendre qu'elle n'hésiterait pas à tuer ou à faire tuer ce soupirant.
"C'en est assez ! Cet imbécile n'a donc pas comprit !"
Elle fit les cents reptations autour de la pièce en injuriant d'abondance l'expéditeur du cœur. Il s'agissait d'un Minotaure passionné de chasse, pour qui elle avait dansé, engagé par ses camarades de chasse, un peu avant qu'il ne se marie. Ce dernier était devenu fou amoureux de la Nagi, proposant de mettre fin à ses fiançailles, alors que ces dernières avaient duré trois bonnes années, avec une Minotaure qu'il connaissait depuis son enfance. Salmissra avait tout fait pour le dissuader, faisant tout ce qui est en son pouvoir pour l'arrêter. Elle avait expliqué la situation à la fiancée, qui en avait référé à ses parents et à ceux de son fiancé, mais rien à faire, une fois que ce Minotaure avait une idée en tête, il la gardait...
C'est ce qu'elle expliqua à Ki, en ajoutant qu'elle avait tout tenté de son côté, y compris les menaces de mort, mais rien à faire. Elle se rendit dans la cuisine, toujours tenant le cœur. Elle le tendit à Ina en lui demanda de le jeter. Les messagers étaient encore là. Elle leur parla rapidement, leur ordonnant d'aller chercher Dame Etraine au plus vite. Ils détalèrent au plus vite.
Une vingtaine de minutes plus tard, une Minotaure arriva, vêtue de ce qui était une robe de bonne facture pour Minotaure.
"Vous voilà,Dame Etraine. Votre fiancé a recommencé. Un cœur, cette fois. Je suis désolé de vous déranger, mais je me dois de vous avertir que je songe sérieusement à..."
Elle agita les mains et fit une mimique, à fin de faire comprendre qu'elle n'hésiterait pas à tuer ou à faire tuer ce soupirant.
Salmissra- Elite
- Race : Nagi
Re: La voix des morts
Salmissra ouvre la boîte pour y découvrir un cœur. Schizæ devine aisément qu’il appartient à un animal. Dans le cas contraire, elle aurait sûrement ressenti quelque chose de différent au moment de prendre la boîte entre ses mains.
La naga lui explique la raison de ce paquet, arguant qu’un minotaure têtu et éperdu d’amour pour elle n’a de cesse de la harceler malgré toutes ses tentatives pour l’éconduire. Salmissra s’occupe de cette affaire, faisant appel à la fiancé du persécuteur. Elle paraît agacée, presque exténuée.
La fille se fait discrète et vaque à ses occupations en lançant de temps à autre un coup d’œil en direction des adultes. Avec les meilleures intentions du monde, elle se met à préparer à manger. Quelques heures plus tard, tante Ina finit par la rejoindre et lui propose de s’assoir pour discuter un peu.
TATIE – Ma petite Ki, la situation devient critique. La dernière fois que dame Etraine a vu son fiancé, il était en train de préparer un mauvais coup. Les dames sont en pleine discussion, mais une fois que dame Etraine sera partie, je vais conseiller à Salmissra de se rendre chez la mère du comte Ontrose. Je l'ai entendu lui proposer plusieurs fois, peut être que cette fois elle finira par accepter. Ce n’est pas très loin d’ici, près de la mer. Et puis la comtesse habite tout près de certains clients de Salmissra qui la demande depuis des mois déjà, ça lui permettra de faire d’une pierre deux coups. Je pense que ça lui fera du bien de revoir la mer...
Tante Ina semble plus parler toute seule que discuter avec la fille, mais Schizæ acquiesce quand même. Que la maison appartienne à la mer d'Ontrose ne l’enchante guère, mais aller voir la mer, ça, ça lui plaît énormément. Tante Ina s'en va ensuite pour pourparler avec la nagi, et Schizæ, prévoyante, commence à ranger ses maigres affaires.
Le lendemain, les voilà prêtes pour le voyage.
La naga lui explique la raison de ce paquet, arguant qu’un minotaure têtu et éperdu d’amour pour elle n’a de cesse de la harceler malgré toutes ses tentatives pour l’éconduire. Salmissra s’occupe de cette affaire, faisant appel à la fiancé du persécuteur. Elle paraît agacée, presque exténuée.
La fille se fait discrète et vaque à ses occupations en lançant de temps à autre un coup d’œil en direction des adultes. Avec les meilleures intentions du monde, elle se met à préparer à manger. Quelques heures plus tard, tante Ina finit par la rejoindre et lui propose de s’assoir pour discuter un peu.
TATIE – Ma petite Ki, la situation devient critique. La dernière fois que dame Etraine a vu son fiancé, il était en train de préparer un mauvais coup. Les dames sont en pleine discussion, mais une fois que dame Etraine sera partie, je vais conseiller à Salmissra de se rendre chez la mère du comte Ontrose. Je l'ai entendu lui proposer plusieurs fois, peut être que cette fois elle finira par accepter. Ce n’est pas très loin d’ici, près de la mer. Et puis la comtesse habite tout près de certains clients de Salmissra qui la demande depuis des mois déjà, ça lui permettra de faire d’une pierre deux coups. Je pense que ça lui fera du bien de revoir la mer...
Tante Ina semble plus parler toute seule que discuter avec la fille, mais Schizæ acquiesce quand même. Que la maison appartienne à la mer d'Ontrose ne l’enchante guère, mais aller voir la mer, ça, ça lui plaît énormément. Tante Ina s'en va ensuite pour pourparler avec la nagi, et Schizæ, prévoyante, commence à ranger ses maigres affaires.
Le lendemain, les voilà prêtes pour le voyage.
Schizae- Elite
- Race : Humain
Sujets similaires
» Corya, Voix mielleuse et chants joyeux!
» Un Orc et un Nain contre les morts
» Schizæ, on ne joue pas avec les morts !
» Un Orc et un Nain contre les morts
» Schizæ, on ne joue pas avec les morts !
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum