Mozgath [minotaure-chevalier noir]
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Mozgath [minotaure-chevalier noir]
Nom de votre personnage : Mozgath
Age de votre personnage : 30 ans
Race : minotaure
Classe : chevalier noir
Arme : une lourde hache de guerre à deux mains.
Armure : Une armure de plaque noire complète qui recouvre le corps, de facture naine.
Capacité spéciale :
- infatigable : relié à une forme de grande endurance, il s'agit plus du fait que Mozgath ai été habitué depuis son plus jeune âge à porter une armure complète, et que de fait cela ne l'handicape quasiment pas de voyager dans cette tenue.
Compétence raciale :
- maîtrise de la hache de guerre à deux mains
Sorts ou compétences de votre personnage : 6
- grande endurance
- grande force
- grande résistance
- magie de l'invocation
- invocation : Noctera
- invocation : Noctera
Compétences secondaires de votre personnage : 4
- lecture/écriture
- lecture des textes anciens
- connaissance géographique
- orientation naturelle
Histoire de votre personnage :
Quand votre armée doit faire face à des golems de guerre, elle comprend la puissance de ceux qui ne ressentent pas la peur. Quand des géants de métal réduisent vos soldats en miettes jusqu'à enfin tomber sous le nombre, vous décidez de tenter de trouver une force équivalente à leur envoyer. Une force qui soit aussi implacable, une force dont la perte ne serait pas plus grave que cela. Des colosses sacrifiables, en somme.
C'est ainsi que plusieurs dizaines de xolons et de linotaures sauvages ont été capturés, et que de nombreuses armures ont été commandées aux nains. Les nombreuses armures en question étaient fortement standardisées, et les estanols à l'origine du projet commencèrent à mutiler leurs prisonniers pour s'assurer qu'ils y rentreraient. Après tout, ils n'étaient là que pour servir de chair à canon destructrice, non ? Les cornes des minotaures ne furent pas tranchées mais arrachées, de même que les défenses des xolons. Les trompes furent tranchées, les mâchoires bovines brisées et une magie de soin corrompue utilisée pour sculpter les visages. Une partie des prisonniers mourus à cause des mauvais traitements, d'autres devinrent fous, certains même berserks. Après une formation sommaire, on jetait régulièrement ces pauvres âmes dans une fosse de combat face à des animaux sauvages, voir face à des camarades. Le but restait le même : créer des colosses de guerre sans sentiments, d'implacables machines reproductibles à la chaîne pour faire face aux golems de guerre des tacomans.
J'étais un enfant à cette époque. Je ne saurais compter le nombre de sévices que j'ai subis. Le nombre d'amis que j'ai perdus. Que j'ai tués. Quand les humains décidèrent que la « formation » était terminée, nous n'étions même pas vingt. Certains étaient tellement perdus au bon sens qu'il fallait les enchaîner pour voyager. Tous les minotaures comme moi parlaient avec un accent sifflant et une articulation laborieuse, dû à la morphologie contre-nature de nos mâchoires : et encore, pour ceux qui en prenaient la peine. Et alors que nous nous échappions enfin du camp, nous savions (pour ceux d'entre nous encore lucides) que nous n'allions que vers un autre lieu de perdition, un lieu qui lui aussi rendait allégeance à la mort : un champ de bataille.
Mais nous ne l'avons jamais atteint. Nous sommes tombés sur un nid d'Arachnéens. Puis deux, puis trois … toute une colonie. Nous étions des minotaures, sans doute la race la plus forte, avec les xolons. La plus imposante, avec les centaures et les argilites. Nous portions d'épaisses armures intégrales de facture naine, et nous avions appris à nous battre dans des fosses où nos adversaires avaient tués les nôtres avant que nous ne les tranchions à notre tour. Mais les arachnéens étaient bien trop nombreux. Nous fûmes oblitérés. A l'exception de deux d'entre nous : mon capitaine et moi.
Une fois encore j'étais prisonnier. En découvrant notre faciès (les arachnéens semblaient intéressés par la qualité des armures que nous portions), les monstrueuses araignées géantes avaient égorgées mon supérieur sans hésiter. Pour ma part … J'étais plus ou moins exposé, au cœur de leur royaume, pendant qu'ils discutaient de mon sort. C'est de ces monstres que vint mon salut, ceci dit. Après tous, j'étais une abomination autant qu'eux, mais je ne le compris que plus tard.
Il s'appelait « S'zlot ». Il dépassait les autres arachnéens d'une tête au moins, et semblait plus tenir de la tarentule que n'importe lequel de ses pairs. Ses larges pattes abondamment velues semblaient pourtant suinter un ichor noirâtre (que j'identifierais plus tard comme étant du styx), et ses yeux aveugles voilés de blanc semblaient pourtant percevoir plus que le commun des mortels. La partie humaine de son corps était famélique, ce qui rendait sa silhouette imposante encore plus grotesque, et une partie de ses cheveux blancs filandreux semblait tomber en permanence de son crâne dégarnis sans jamais que le stock ne puisse s'épuiser. Sa voix rauque et sifflante m'avait posées des questions, et il m'avait demandé de lui ouvrir mon esprit.
Je n'avais rien à perdre. Je cru pourtant hurler quand il se connecta à moi, alors qu'il me semblait que des centaines d'arachnides minuscules envahissaient mon esprit, fouillant chaque recoin sans retenue. Quand il se retira de ma psyché, je gisais, tremblant d'effroi, sur le sol. Il leva une frêle et tremblante main gauche, invitant un arachnide plus jeune, mais portant déjà les stigmates d'un mal similaire, à s'approcher.
- Je te présente Nezzoth, mon second apprenti. Nezzoth, tu as devant toi le crime des hommes. Cette créature vient d'une race noble, et les humains en ont fait une machine de guerre. Tu t'occuperas de lui enseigner quelques uns de nos secrets … ceux des marchemorts. La silhouette grotesque se tourna de nouveau vers moi. Lorsque tu es né, tu as reçu un nom qui portait l'espoir et la noblesse de ta race. Les humains ont effacé en toi ce qui lui donnait du sens. Aujourd'hui, au sein de notre monde, tu renais, et de fait je te baptise à nouveau. Ce nom sera un rappel du monstre que tu es devenu, et en son sein brûle les flammes ardentes de ta revanche. C'est un nom de ténèbres et de terreur, car c'est ce que tu feras pleuvoir sur tes ennemis – nos ennemis. Aujourd'hui commence ta formation, Mozgath.
Les arachnéens qui m'avaient capturé, libéré, accepté et retenu parmi eux faisaient parti d'un clan sombre, dont la tarentule était le chef. On y étudiait d'anciennes magies scellées, et frappées d'anathème chez les autres espèces. Nezzoth m'enseigna à lire le commun, mais aussi ma langue maternelle, et un langage ancien où les mots avaient un sens plus profond qu'ailleurs. Ils m'enseigna à sonder les abysses poisseuses et noires des ténèbres pour en extirper les monstres qui s'y tapissaient, et les forcer à émerger dans notre monde, où ils seraient liés à ma volonté. Mon armure d'acier noire me fut restituée, et je m'entraînai régulièrement avec des « marchemorts ». Ces arachnéens massifs portaient eux aussi une armure, mais faite de couches de chitines savamment superposées pour offrir une protection qui n'avait rien à envier à mon acier, et manipulaient des pouvoirs dont la nature était aussi noire que ceux que j'apprenais à maîtriser.
Les années passèrent. J'avais appris à apprécier la compagnie de Nezzoth. Lui n'était pas un marchemort, mais un « tissechair », comme S'zlot. Ils ne portaient ni arme digne de ce nom ni armure, mais représentaient une force magique incroyablement sombre et puissante. Ils pouvaient lever les ennemis morts pour qu'il se battent contre leurs anciens alliés, ou encore crée des armes et des protections d'os pour aider les marchemorts. Une fois seulement, je les vis combattre.
Une groupe de harpies menaçait les nids, et S'zlot avait ordonné une sortie. Il m'avait convié à observer le combat, à ses côtés, avec Nezzoth. Si la tarentule aveugle n'avait que peu d'interactions avec moi, il s'était toujours montré prévoyant à mon égard à ces rares occasions, si l'on met le contact mental de notre première rencontre de côté. J'avais alors vu la bataille : ou plutôt, la boucherie.
Une armée de mort-vivants et d'abominations, levée par un effort conjoint des tissechairs et des marchemorts, était entrée en collision directe avec le gros des troupes harpies. Voyant le danger, celles-ci s'étaient regroupées et des guerriers étaient venus en renforts, mais le ciel était empli de spectres et de nocteras. Forcés d’atterrir, les harpies avaient perdu leur avantage naturel, et devaient malgré tout combattre des dracofères, des zombies, éviter les attaques pernicieuses d'ombragés et les charges coordonnées de chiens de feu et de cerbères. Alors même qu'ils semblaient pouvoir malgré tout s'en sortir, les marchemorts étaient entrés dans la danse.
Il n'y a pas de mots qui puisse décrire ce que j'ai vu ce jour-là. La charge des Marchemorts … je crois que leur nom vient de là. Imaginez une vague grouillante d'araignées géantes lourdement armées, au torse humanoïde. Dotés de hallebardes et de marteaux de guerre maudits, chargeant à l'unisson. Les harpies furent réduites à un état indescriptible, au point que les tissechairs ne cherchèrent même pas à tenter de les relever. Sauf S'zlot.
Il commença à psalmodier dans la langue sombre et antique que j'avais étudiée. Je vis alors avec horreur les chairs et les os ramper au sol, secoués de spasmes, et cet infâme bouillie se lier, se sculpter, formant un créature serpentine que la face du monde ne pouvait supporter de voir. L'aberration, grotesque moquerie d'un immense serpent à plumes, s'éleva en circonvolutions abjectes dans le ciel, battant de ses multiples et ridicules paires d'ailes. Elle ouvrit alors sa gueule faite de plusieurs cadavres de harpies liés entre eux par la malédiction de l'arachnéen, et poussa un rugissement d'outremonde qui me glaça jusqu'aux os. Chaque fibre de mon être était empreint de terreur et de révulsion, et pourtant j'avais plongé avec avidité mon âme dans les ténébreux savoirs des arachnéens.
Plus tard, S'zlot nous convoqua à nouveau. Il semblait quelque peu affaiblit par sa démonstration, mais malgré tout la silhouette frêle restait solidement campée sur le torse arachnéen surdimensionné. Sa respiration, en revanche, était plus sifflante qu'à l'habitude. Il nous regarda entrer sans un mot, et nous désigna des emplacement de la pièce où nous nous installâmes. Il se mit alors à parler, et nous l'écoutâmes.
- Nezzoth, tu ne progresses plus. Et tu ne progresseras plus tant que tu resteras parmi nous. C'est certes à mon premier apprenti que reviendra ma place, mais tu as en toi plus de talent que tu ne pourras en développer en vivant confortablement à l'abri de nos armées. C'est pourquoi tu vas partir de nos terres. J'étais abasourdi par ces mots. Nezzoth venait-il de se faire exiler de façon honorable ? Il y avait plus que cela à l'esprit de l'ancien, et je le savais, mais je ne comprenais pas vraiment la situation. Les choses devinrent un peu plus claires quand, alors que Nezzoth ne réfutait pas l'avis de son maître, celui-là tourna son regard vide et perçant sur moi. Mozgath. Mon peuple t'a recueillit, et il t'a formé. Tu l'as vu, nous sommes des monstres. Des monstres de terreur qui plions d'autres monstres à notre volonté. Nous souillons la mort, nous méprisons la vie, et les ténèbres sont pour nous une demeure tout comme une source de pouvoir. Les humains ont fait de toi l'égal de nos rejetons, nés dans les ténèbres débilitantes de la peur et de la mort. Aujourd'hui, tu es prêt à quitter nos rangs pour prendre ta revanche sur eux. Rien ne pourra racheter l'âme qu'ils t'ont arrachée, ou te rendre la vie qu'ils t'ont volée. Mais grâce à nos ténèbres, tu pourras te venger. Je venais moi aussi de me faire congédier. Cependant, il me semblait comprendre ce que voulais S'zlot à présent. Et je ne me trompais pas. Nezzoth, mon enfant. Aujourd'hui, Mozgath va nous quitter, en quête de destruction et de terreur, pour apporter l'horreur et la désolation à ses anciens bourreaux. En ce jour où tu dois nous quitter pour, plus tard, nous revenir plus noir encore, ton condisciple et élève nous quitte également. Suis-le. Assiste-le dans sa conquête et dans ses combats. Et, quand viendra le jour où il tombera, ou quand viendra celui où il n'aura plus besoin de toi … ce jour-là, revient-nous. Car alors, tu seras aussi noir que moi, et mon apprenti pourra puiser à la source de la sagesse que tu auras acquise pour guider notre peuple. C'est sans même hésiter ou nous consulter que nous nous inclinâmes devant le chef des arachnéens. Celui-ci se contenta alors de se retourner et de se diriger plus loin dans le dédale de salles et de couloirs qui formaient la cité souterraine. Depuis les ténèbres, sa voix nous parvint une dernière fois, déformée plus encore par les échos de la caverne, comme résonnant entre plusieurs plans d'existence. Allez … revenez, si vous le pouvez. Et même si vous ne le pouvez pas … tuez ! Tuez en mon nom!
C'est la dernière fois que je vis le monstre tarentulaire. Et c'est ce jour-là que j'embrassai enfin complètement ma nouvelle nature. Mon visage était celui d'un monstre, mes connaissances étaient impies, et à présent j'offrais mon âme aux ténèbres. Quand j'émergeai à nouveau à la lumière de l'extérieur, l'on aurait pus me confondre avec une imposante armure d'acier noir vivante. Pour peu que j'en fasse cas, je m'attendais plus à être confondu avec un nurat qu'être reconnu comme un membre de ma race. Avec Nezzoth à mes côtés, je commençai donc mon long voyage pour semer la terreur dans le cœur des hommes.
Age de votre personnage : 30 ans
Race : minotaure
Classe : chevalier noir
Arme : une lourde hache de guerre à deux mains.
Armure : Une armure de plaque noire complète qui recouvre le corps, de facture naine.
Capacité spéciale :
- infatigable : relié à une forme de grande endurance, il s'agit plus du fait que Mozgath ai été habitué depuis son plus jeune âge à porter une armure complète, et que de fait cela ne l'handicape quasiment pas de voyager dans cette tenue.
Compétence raciale :
- maîtrise de la hache de guerre à deux mains
Sorts ou compétences de votre personnage : 6
- grande endurance
- grande force
- grande résistance
- magie de l'invocation
- invocation : Noctera
- invocation : Noctera
Compétences secondaires de votre personnage : 4
- lecture/écriture
- lecture des textes anciens
- connaissance géographique
- orientation naturelle
Histoire de votre personnage :
Quand votre armée doit faire face à des golems de guerre, elle comprend la puissance de ceux qui ne ressentent pas la peur. Quand des géants de métal réduisent vos soldats en miettes jusqu'à enfin tomber sous le nombre, vous décidez de tenter de trouver une force équivalente à leur envoyer. Une force qui soit aussi implacable, une force dont la perte ne serait pas plus grave que cela. Des colosses sacrifiables, en somme.
C'est ainsi que plusieurs dizaines de xolons et de linotaures sauvages ont été capturés, et que de nombreuses armures ont été commandées aux nains. Les nombreuses armures en question étaient fortement standardisées, et les estanols à l'origine du projet commencèrent à mutiler leurs prisonniers pour s'assurer qu'ils y rentreraient. Après tout, ils n'étaient là que pour servir de chair à canon destructrice, non ? Les cornes des minotaures ne furent pas tranchées mais arrachées, de même que les défenses des xolons. Les trompes furent tranchées, les mâchoires bovines brisées et une magie de soin corrompue utilisée pour sculpter les visages. Une partie des prisonniers mourus à cause des mauvais traitements, d'autres devinrent fous, certains même berserks. Après une formation sommaire, on jetait régulièrement ces pauvres âmes dans une fosse de combat face à des animaux sauvages, voir face à des camarades. Le but restait le même : créer des colosses de guerre sans sentiments, d'implacables machines reproductibles à la chaîne pour faire face aux golems de guerre des tacomans.
J'étais un enfant à cette époque. Je ne saurais compter le nombre de sévices que j'ai subis. Le nombre d'amis que j'ai perdus. Que j'ai tués. Quand les humains décidèrent que la « formation » était terminée, nous n'étions même pas vingt. Certains étaient tellement perdus au bon sens qu'il fallait les enchaîner pour voyager. Tous les minotaures comme moi parlaient avec un accent sifflant et une articulation laborieuse, dû à la morphologie contre-nature de nos mâchoires : et encore, pour ceux qui en prenaient la peine. Et alors que nous nous échappions enfin du camp, nous savions (pour ceux d'entre nous encore lucides) que nous n'allions que vers un autre lieu de perdition, un lieu qui lui aussi rendait allégeance à la mort : un champ de bataille.
Mais nous ne l'avons jamais atteint. Nous sommes tombés sur un nid d'Arachnéens. Puis deux, puis trois … toute une colonie. Nous étions des minotaures, sans doute la race la plus forte, avec les xolons. La plus imposante, avec les centaures et les argilites. Nous portions d'épaisses armures intégrales de facture naine, et nous avions appris à nous battre dans des fosses où nos adversaires avaient tués les nôtres avant que nous ne les tranchions à notre tour. Mais les arachnéens étaient bien trop nombreux. Nous fûmes oblitérés. A l'exception de deux d'entre nous : mon capitaine et moi.
Une fois encore j'étais prisonnier. En découvrant notre faciès (les arachnéens semblaient intéressés par la qualité des armures que nous portions), les monstrueuses araignées géantes avaient égorgées mon supérieur sans hésiter. Pour ma part … J'étais plus ou moins exposé, au cœur de leur royaume, pendant qu'ils discutaient de mon sort. C'est de ces monstres que vint mon salut, ceci dit. Après tous, j'étais une abomination autant qu'eux, mais je ne le compris que plus tard.
Il s'appelait « S'zlot ». Il dépassait les autres arachnéens d'une tête au moins, et semblait plus tenir de la tarentule que n'importe lequel de ses pairs. Ses larges pattes abondamment velues semblaient pourtant suinter un ichor noirâtre (que j'identifierais plus tard comme étant du styx), et ses yeux aveugles voilés de blanc semblaient pourtant percevoir plus que le commun des mortels. La partie humaine de son corps était famélique, ce qui rendait sa silhouette imposante encore plus grotesque, et une partie de ses cheveux blancs filandreux semblait tomber en permanence de son crâne dégarnis sans jamais que le stock ne puisse s'épuiser. Sa voix rauque et sifflante m'avait posées des questions, et il m'avait demandé de lui ouvrir mon esprit.
Je n'avais rien à perdre. Je cru pourtant hurler quand il se connecta à moi, alors qu'il me semblait que des centaines d'arachnides minuscules envahissaient mon esprit, fouillant chaque recoin sans retenue. Quand il se retira de ma psyché, je gisais, tremblant d'effroi, sur le sol. Il leva une frêle et tremblante main gauche, invitant un arachnide plus jeune, mais portant déjà les stigmates d'un mal similaire, à s'approcher.
- Je te présente Nezzoth, mon second apprenti. Nezzoth, tu as devant toi le crime des hommes. Cette créature vient d'une race noble, et les humains en ont fait une machine de guerre. Tu t'occuperas de lui enseigner quelques uns de nos secrets … ceux des marchemorts. La silhouette grotesque se tourna de nouveau vers moi. Lorsque tu es né, tu as reçu un nom qui portait l'espoir et la noblesse de ta race. Les humains ont effacé en toi ce qui lui donnait du sens. Aujourd'hui, au sein de notre monde, tu renais, et de fait je te baptise à nouveau. Ce nom sera un rappel du monstre que tu es devenu, et en son sein brûle les flammes ardentes de ta revanche. C'est un nom de ténèbres et de terreur, car c'est ce que tu feras pleuvoir sur tes ennemis – nos ennemis. Aujourd'hui commence ta formation, Mozgath.
Les arachnéens qui m'avaient capturé, libéré, accepté et retenu parmi eux faisaient parti d'un clan sombre, dont la tarentule était le chef. On y étudiait d'anciennes magies scellées, et frappées d'anathème chez les autres espèces. Nezzoth m'enseigna à lire le commun, mais aussi ma langue maternelle, et un langage ancien où les mots avaient un sens plus profond qu'ailleurs. Ils m'enseigna à sonder les abysses poisseuses et noires des ténèbres pour en extirper les monstres qui s'y tapissaient, et les forcer à émerger dans notre monde, où ils seraient liés à ma volonté. Mon armure d'acier noire me fut restituée, et je m'entraînai régulièrement avec des « marchemorts ». Ces arachnéens massifs portaient eux aussi une armure, mais faite de couches de chitines savamment superposées pour offrir une protection qui n'avait rien à envier à mon acier, et manipulaient des pouvoirs dont la nature était aussi noire que ceux que j'apprenais à maîtriser.
Les années passèrent. J'avais appris à apprécier la compagnie de Nezzoth. Lui n'était pas un marchemort, mais un « tissechair », comme S'zlot. Ils ne portaient ni arme digne de ce nom ni armure, mais représentaient une force magique incroyablement sombre et puissante. Ils pouvaient lever les ennemis morts pour qu'il se battent contre leurs anciens alliés, ou encore crée des armes et des protections d'os pour aider les marchemorts. Une fois seulement, je les vis combattre.
Une groupe de harpies menaçait les nids, et S'zlot avait ordonné une sortie. Il m'avait convié à observer le combat, à ses côtés, avec Nezzoth. Si la tarentule aveugle n'avait que peu d'interactions avec moi, il s'était toujours montré prévoyant à mon égard à ces rares occasions, si l'on met le contact mental de notre première rencontre de côté. J'avais alors vu la bataille : ou plutôt, la boucherie.
Une armée de mort-vivants et d'abominations, levée par un effort conjoint des tissechairs et des marchemorts, était entrée en collision directe avec le gros des troupes harpies. Voyant le danger, celles-ci s'étaient regroupées et des guerriers étaient venus en renforts, mais le ciel était empli de spectres et de nocteras. Forcés d’atterrir, les harpies avaient perdu leur avantage naturel, et devaient malgré tout combattre des dracofères, des zombies, éviter les attaques pernicieuses d'ombragés et les charges coordonnées de chiens de feu et de cerbères. Alors même qu'ils semblaient pouvoir malgré tout s'en sortir, les marchemorts étaient entrés dans la danse.
Il n'y a pas de mots qui puisse décrire ce que j'ai vu ce jour-là. La charge des Marchemorts … je crois que leur nom vient de là. Imaginez une vague grouillante d'araignées géantes lourdement armées, au torse humanoïde. Dotés de hallebardes et de marteaux de guerre maudits, chargeant à l'unisson. Les harpies furent réduites à un état indescriptible, au point que les tissechairs ne cherchèrent même pas à tenter de les relever. Sauf S'zlot.
Il commença à psalmodier dans la langue sombre et antique que j'avais étudiée. Je vis alors avec horreur les chairs et les os ramper au sol, secoués de spasmes, et cet infâme bouillie se lier, se sculpter, formant un créature serpentine que la face du monde ne pouvait supporter de voir. L'aberration, grotesque moquerie d'un immense serpent à plumes, s'éleva en circonvolutions abjectes dans le ciel, battant de ses multiples et ridicules paires d'ailes. Elle ouvrit alors sa gueule faite de plusieurs cadavres de harpies liés entre eux par la malédiction de l'arachnéen, et poussa un rugissement d'outremonde qui me glaça jusqu'aux os. Chaque fibre de mon être était empreint de terreur et de révulsion, et pourtant j'avais plongé avec avidité mon âme dans les ténébreux savoirs des arachnéens.
Plus tard, S'zlot nous convoqua à nouveau. Il semblait quelque peu affaiblit par sa démonstration, mais malgré tout la silhouette frêle restait solidement campée sur le torse arachnéen surdimensionné. Sa respiration, en revanche, était plus sifflante qu'à l'habitude. Il nous regarda entrer sans un mot, et nous désigna des emplacement de la pièce où nous nous installâmes. Il se mit alors à parler, et nous l'écoutâmes.
- Nezzoth, tu ne progresses plus. Et tu ne progresseras plus tant que tu resteras parmi nous. C'est certes à mon premier apprenti que reviendra ma place, mais tu as en toi plus de talent que tu ne pourras en développer en vivant confortablement à l'abri de nos armées. C'est pourquoi tu vas partir de nos terres. J'étais abasourdi par ces mots. Nezzoth venait-il de se faire exiler de façon honorable ? Il y avait plus que cela à l'esprit de l'ancien, et je le savais, mais je ne comprenais pas vraiment la situation. Les choses devinrent un peu plus claires quand, alors que Nezzoth ne réfutait pas l'avis de son maître, celui-là tourna son regard vide et perçant sur moi. Mozgath. Mon peuple t'a recueillit, et il t'a formé. Tu l'as vu, nous sommes des monstres. Des monstres de terreur qui plions d'autres monstres à notre volonté. Nous souillons la mort, nous méprisons la vie, et les ténèbres sont pour nous une demeure tout comme une source de pouvoir. Les humains ont fait de toi l'égal de nos rejetons, nés dans les ténèbres débilitantes de la peur et de la mort. Aujourd'hui, tu es prêt à quitter nos rangs pour prendre ta revanche sur eux. Rien ne pourra racheter l'âme qu'ils t'ont arrachée, ou te rendre la vie qu'ils t'ont volée. Mais grâce à nos ténèbres, tu pourras te venger. Je venais moi aussi de me faire congédier. Cependant, il me semblait comprendre ce que voulais S'zlot à présent. Et je ne me trompais pas. Nezzoth, mon enfant. Aujourd'hui, Mozgath va nous quitter, en quête de destruction et de terreur, pour apporter l'horreur et la désolation à ses anciens bourreaux. En ce jour où tu dois nous quitter pour, plus tard, nous revenir plus noir encore, ton condisciple et élève nous quitte également. Suis-le. Assiste-le dans sa conquête et dans ses combats. Et, quand viendra le jour où il tombera, ou quand viendra celui où il n'aura plus besoin de toi … ce jour-là, revient-nous. Car alors, tu seras aussi noir que moi, et mon apprenti pourra puiser à la source de la sagesse que tu auras acquise pour guider notre peuple. C'est sans même hésiter ou nous consulter que nous nous inclinâmes devant le chef des arachnéens. Celui-ci se contenta alors de se retourner et de se diriger plus loin dans le dédale de salles et de couloirs qui formaient la cité souterraine. Depuis les ténèbres, sa voix nous parvint une dernière fois, déformée plus encore par les échos de la caverne, comme résonnant entre plusieurs plans d'existence. Allez … revenez, si vous le pouvez. Et même si vous ne le pouvez pas … tuez ! Tuez en mon nom!
C'est la dernière fois que je vis le monstre tarentulaire. Et c'est ce jour-là que j'embrassai enfin complètement ma nouvelle nature. Mon visage était celui d'un monstre, mes connaissances étaient impies, et à présent j'offrais mon âme aux ténèbres. Quand j'émergeai à nouveau à la lumière de l'extérieur, l'on aurait pus me confondre avec une imposante armure d'acier noir vivante. Pour peu que j'en fasse cas, je m'attendais plus à être confondu avec un nurat qu'être reconnu comme un membre de ma race. Avec Nezzoth à mes côtés, je commençai donc mon long voyage pour semer la terreur dans le cœur des hommes.
Mozgath- Novice
- Race : minotaure
Re: Mozgath [minotaure-chevalier noir]
Bonjour et re-bienvenue !
Pauvre Minotaure... Si tant est qu'on puisse encore appeler cet être un Minotaure... Il a encore des sabots, à la limite, mais c'est tout ce qu'il semble avoir gardé.
Je ne vois pas de souci dans cette fiche, hormis que tu parles à un moment de chiens de feu quand tu voulais, je pense, parler de chiens de styx (je me permets donc de corriger ça vite fait), alors je te valide ce nouveau personnage ! Tu peux commencer le RP.
Pense à recenser ton compagnon.
Pauvre Minotaure... Si tant est qu'on puisse encore appeler cet être un Minotaure... Il a encore des sabots, à la limite, mais c'est tout ce qu'il semble avoir gardé.
Je ne vois pas de souci dans cette fiche, hormis que tu parles à un moment de chiens de feu quand tu voulais, je pense, parler de chiens de styx (je me permets donc de corriger ça vite fait), alors je te valide ce nouveau personnage ! Tu peux commencer le RP.
Pense à recenser ton compagnon.
Athyl- Membre du staff
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