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Archeon [Humain / Chevalier noir]

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Message  Athyl Lun 14 Mai 2018 - 20:07

Nom de votre personnage : Archeon

Age de votre personnage : 26 ans

Race : Humain

Classe : Chevalier noir

Arme :
*Un espadon de deux mètres dix en acier trempé d'un poids total de trois kilos. Garde droite, aux extrémités pointues comme des lances et remontant légèrement à la base de la lame pour enserrer celle-ci sous la forme de deux ailes de chauve-souris. Des symboles cabalistiques sont gravé tout du long de la garde. Deux Ouroboros en guise de gardes supplémentaire perpendiculaires à la première (garde classique des épées à deux mains). Poignée en lanière de cuir noir fileté d'acier de vingt quatre centimètres et pommeau en pointe de flèche à huit arrêtes de deux centimètres. La lame n'est pas aiguisée sur ses treize premiers centimètres, puis vient une série de trois pics, puis la lame continue normalement avec une double gouttière en son centre révélant un motif de damas.

*une dague de trente centimètres à garde en forme de chevron qu'il garde en permanence à sa ceinture dans un fourreau de cuir noir.

Armure :
Set d'armure de plaques noires futées complet accompagné d'une lourde cape à col de fourrure pour les climats « difficiles ». Le set tombe pour ses habits d'apparats quand il ne prévoit pas de se battre évidement.

Capacité spéciale :
Affinité magique avec le métal. Avec un contact physique directe prolongé(paume de la main), Archeon peut modifier la forme de n'importe quel objet en métal. (ampleur et durée de concentration laissé au désir du staff en charge du post j'avais pensé à pas plus que de changer une sphère tenant dans la main en cube d'exacte mêmes proportions, mais sans limite relative à la complexité de l'objet fini. Je ne cherche pas a forger par la pensée la clef d'un coffre fort nain, mais plus si je souhaite changer un insigne d'ours en celui d'un corbeau par exemple...)

Compétence raciale : Maniement de l'épée à deux mains

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Grande endurance
- Grande force
- Grande vitesse

- Magie des ténèbres :

*Chaînes d'ombre : Trois chaînes noires à l'extrémité en flèche et aux reflets violacés surgissent telle une gerbe de l'ombre d'Archeon et fondent telles des vipères sur les proies qu'il désigne, la longueur totale d'une chaîne ne pouvant pas dépasser cinq mètres. Une fois la cible enserrée dans ses lien la chaîne s'ancre dans l'ombre de cette dernière et se tend pour exercer une force de traction égale à la force d'Archeon, les chaînes ne pouvant entraver que les membres inférieurs. Plus l'obscurité environnante est forte, plus les chaînes auront la consistance de l'acier, en plein jour, elles ne seront pas plus résistantes que des lanières en cuir souple. Au simple contact de la magie de lumière, les chaînes disparaissent dans une bouffée de fumée noire et pourpre. (2 fois maxi par combat, dure 2 posts)

*Avatar des ténèbres: Le symbole d'une étoile à huit pointes apparaît lentement sur le torse d'Archeon, tel un métal atteignant rapidement son point de fusion, le symbole prend ainsi en une fraction de secondes l'apparence du fer chauffé à blanc, le corps d'Archeon s’enveloppe alors intégralement d'une fumée noire épaisse, ne laissant transparaître que l'étoile rougeoyante et son regard devenue terne lumière écarlate. Une fois effectif, le sort donne à Archeon l'apparence d'une silhouette fantomatique noire, comme composée d'une épaisse fumée de jais ne réagissant pas aux éléments extérieurs. A l'image de cette substance, Archeon traverse et se vois traversé par absolument tout, telle une ombre impalpable, pendant une durée maximum de trois secondes. Durant cet effet, Archeon peut librement mouvoir son corps mais ne peut se déplacer, comme emprisonné dans une bulle invisible de deux mètres de diamètre, de plus, tout adversaire transpercé par Archeon ressentira une douleur aussi intense que si le coup avait été porté réellement. Si un sort de lumière touche Archeon sous cette forme, en plus de mettre fin au sortilège, Archeon se verra projeté violemment en arrière et étourdit, en plus des éventuelles répercussions de la projection, pendant une dizaine de secondes. (2 fois maxi par combat)

- Équitation de combat

Compétences secondaires de votre personnage :

- Lecture
- Lecture des textes anciens
- Étiquette
- Équitation

Description physique :
Archeon est un géant de deux mètres dominant ses pairs de sa carrure athlétique. De larges épaules et des arcades prononcées, sa musculature n'est pourtant pas plus impressionnante que cela, n'ayant pas été développée dans le but d'impressionner mais étant le fruit de longues heures d’entraînement. A l'apex de ce pilier trône un visage enchanteur, séducteur. Deux yeux d'un bleu glacial, un nez aquilin des lèvres fines, Archeon à l'habitude de renvoyer ses cheveux d'argent court en arrière. Son long cou délicat pourrait parachever son apparence somme toute bienveillante et de droiture qui transparaît dans son regard. Cependant sa stature prend toute son ampleur lorsqu'il revêt son armure de plaques flûtées noire. C'est en cet instant que l'on comprend que chercher la protection de cet homme n'est qu'un cadeau empoisonné. Des crânes apparaissant à plusieurs endroit sur son armure au symbole de Mephiti rappelé par la garde de son imposante épée ou deux gouttières traverse les ailes de chauve souris en passant par la discrète étoile du chaos sur les fermoirs de sa lourde cape de jais, le tout ne saurais être complété que par le visage transfiguré d'Archeon qui, derrière son heaume, se délecte des souffrances et de la mort qu'il répand. Lorsqu'il ne terrorise pas les égarés des campagnes, Archeon arbore en publique des bottes de cavalier noires, des chausses d'un vermeil profond et une toge noire et d'un bordeaux sombre brodée d'argent. Lorsqu'il ne porte pas ses habit d’apparat on découvre alors sous la toge un chemisier blanc surmonté d'un gilet de cuir léger noir aux brodures rappelant celles de la toge.

Description psychologique :
Certains pourraient penser qu'Archeon souffre d'un profond cas de schizophrénie, tantôt charmeur tantôt psychopathe assoiffé de sang et de destruction. La réalité est tout autre, la façade enjôleuse qu'offre Archeon au monde publique est à la fois sa plus grande arme, afin d’attirer ses meilleurs proies dans son étreinte morbide, mais aussi sa plus grande souffrance, obligé de mentir sur sa vraie nature afin de survivre dans un monde où il souffre constamment du manque de puissance entre ses mains afin d'assouvir ses désirs pleinement. Sans tomber dans le fanatisme religieux, Archeon embrasse Mephiti et son idéologie, plus particulièrement celle d'un désir ou l'humanité dans son ensemble n'est qu'un canevas vierge prêt à être peint de vices, dépravation, mauvaises intentions et meurtre. Archeon se voit comme un apôtre du chaos, dans une quête de chaque instant de rapprocher le monde un peut plus prêt de son inévitable ruine. Archeon ainsi loue tout les vices et débeaucheries et condamne sévèrement la vertu et la démagogie de ceux souhaitant « un monde meilleur ». Ne pouvant malheureusement pas appliquer sa vision de ce « monde meilleur », de sa justice, faute de moyens, la est la source de sa tromperie, et de sa souffrance. L’esprit vif, alerte, Archeon est un tacticien prodige, mais jamais calculateur, parfois même aux frontières de l'impulsif lorsque les flammes du combats lui monte à la tête, mais alors souciez vous plutôt du tueur psychopathe ne focalisant son esprit que sur les milles souffrances qu'il vous infligera avant de vous tuer plutôt que le fait qu'il ne le fera pas à travers un stratagème élaboré.

Histoire de votre personnage :

Une baronnie parmi tant d'autre, à l'aval des chaînes de montagnes au nord d'Estandre un manoir modeste surplombant un hameau, un petit village, étriqué, coincé entre Tijaronhe et Faeronhe. Des hivers rudes, un été étouffant, c'est souvent dans les milieux les plus humbles que la joie ne fleurit que plus vivace.

Archeon fut élevé au sein de la petite famille de nobles régnant sur la petite ville d'à peine deux cents habitants. Adopté, le couple ayant déjà deux garçon tout deux les aînés d'Archeon, la vie ne fut pas facile au manoir. Bien que suivant l'éducation complète de ses frères, il fut toujours vu comme un intrus au manoir. Des messes basses aux regards inquisiteurs, Archeon ne trouvais qu'un peut de réconfort auprès de sa mère adoptive l'encourageant et le consolant verbalement bien qu'Archeon ai remarqué qu'elle évitât autant que faire ce peut tout contact physique. Heureusement la vie était douce au village où, à chaque fois qu'il y descendait, les gens y étaient souriant, engageaient volontiers la conversation, riaient et s’enquéraient de sa bonne santé. Les villageois étaient bien sûr d'encore meilleur humeur avec le reste de sa famille d'adoption mais ce répit qu'il trouvait dans le hameau le réconfortait, l'aidait à surmonter chaque nouveaux défis intellectuels comme émotionnels au manoir.

Techniquement troisième de la famille l'on attendait de lui qu'il s'engage dans les ordres et c'est pourquoi sont seul véritable amis fut probablement le prêtre du village, l'invitant souvent après ses cours religieux à partager un déjeuner en jouant aux échecs, « le jeux des rois » disait-il avec humour, insistant qu'Archeon était maître de son destin et qu'il ne devait choisir la voie religieuse que s'il le souhaitait vraiment. C’est au cours de ses conversations avec ce derniers qu'il développa toute sa verve, si bien que pris d'affection, le prêtre partagea finalement sa passion des texte anciens avec son élèves, qui rechigna d'abord à voir sa masse de travail littéraire avec le prêtre augmenter significativement. Arts de la guerre et de la cour au manoir, arts littéraires au presbytère, la vie d'Archeon fut très chargée pendant ses jeunes années, mais au moins la concentration exigée lui permettait d'oublier l'animosité générale à son égard.

Arrivé à ses dix huit ans, Archeon était devenu l’exemple flamboyant d'un petit noble, tout aussi instruit que guerrier, tout aussi preux que téméraire. Ce dernier trait probablement aidé par sa complexion lui faisant alors dépasser tous ses pairs tant en taille qu'en force.

La nuit était d'encre ce soir la, la lune et les étoiles avaient laissées place à une mer d'huile insondable. Sur ses genoux, Archeon caressait la garde de l'imposante épée que le forgeron du village lui avait forgé. Le conseil du village avait décidé de lui faire un cadeau commun et c'est grâce à la somme d'argent collectée que l'on avait pu réunir les matériaux nécessaire à sa fabrication. Le regard perdu dans le lointain, par delà l'orée de la forêt, par delà l'horizon telle une abysse insondable, Archeon pensait à sa dernière discussion avec le prêtre.

*Père Rauken est vraiment trop bon … m'ouvrir sa bibliothèque personnelle … lui au moins m'observe, me voit grandir, se soucie de moi.*

Portant un instant un regard presque fraternel sur la lame de son épée aux reflets fantomatiques avant de se perdre à nouveaux dans ses pensées.

* le village est accueillant, tout le monde m'apprécie, aurais-je préféré naître la bas ? Inutile d'y penser … quel était ce livre dans la bibliothèque de père Rauken … le titre m'échappe … en même temps sa manière anormalement brusque d'éluder mon intérêt à son égard n'aide pas vraiment. Les inscriptions sur la tranche, quelles étaient elles ? Voilà comme ça … que ?!*

Entres ses doigts, la garde jusque la polie, vierge, de l'épée, s'était ornementé comme par magie de symboles cabalistiques, les mêmes auxquels Archeon pensait durant sa réflexion. Une fois la surprise passée, une attention minutieuse portée au phénomène mena irrémédiablement à plus d'une heure d’expérimentations sur diverses supports présents dans sa chambre. Bien qu'affinant sa précision toute relative quand à la maîtrise de son nouveau pouvoirs, une fois sur deux c'était les inscriptions du livre interdit qui apparaissaient plutôt que la forme souhaitée.

*Je DOIS mettre la main sur ce livre.*

Envisageant la perspective des actes à venir, Archeon inspira profondément, jeta un dernier regard vers le village pouvant être aperçu depuis sa fenêtre, et comme un acte du destin, y vit alors les dernière lumières s'y éteindre. La tentation fut alors bien trop forte, et Archeon se déroba parmi les ombres, et à l'aide de son nouveau pouvoir, s'introduisit chez le prêtre pour y subtiliser la source de toutes sa curiosité.

Ainsi chaque soir un bal des ombres se mis en place dans le petit village, esquivant les patrouilles qu'il finit par connaître par cœur, Archeon descendait dans le bourg une fois toutes les lumières éteintes, volait le livre, en lisait quelques chapitres, puis le remettait à sa place et rentrait chez lui.

Les années passèrent ainsi, souhaitant se mettre au service du village auquel il devait tant, et préférant l'art de la guerre a celui des lettres, il s'engagea finalement dans la milice, et son statut comme ses compétences aidant en devint rapidement capitaine. Endiguant mains dangers, protégeant les marchands et d'une manière générale les alentours, on lui donnait déjà du "chevalier" au village, Archeon savait qu'il n'en serait rien, n'étant pas promis à hériter ne serais-ce que d'une portion des terres familiales.

Bien qu'ayant abandonné la voie de l’église, le jeune capitaine continuait de rendre visite au prêtre, par politesse bien sur, mais avant tout pour s’enquérir de son emploi du temps. Archeon, après une année passée à en déchiffrer le langage, était devenu obsédé par le livre interdit, et passait chaque secondes disponibles à en délivrer les secret, même en plein jour s'il le fallait. Le livre semblait être une sorte d'instruction à une école de magie qui lui était parfaitement inconnue, bien qu'il ai eu depuis longtemps la connaissance de l’existence de la magie. Le livre se présentait comme un guide, vers la voie du pouvoir. Archeon, ayant presque complètement abandonné toute attache sa famille pour se recentrer sur le bien être du village, était tout comme envers le livre, animé d'une obsessions presque malsaine a éprouver sa force.

Durant de nombreuses années il multiplia ainsi les missions toutes plus dangereuses les unes que les autres, lui attirant l'adulation des soldats comme les habitant du villages, mais, bien que n'en ayant cure depuis bien longtemps, toujours pas plus d'attention de la part de sa famille. Avec la lecture plus avancée du livre, Archeon sentait progressivement un changement s’opérer en lui, pourtant rien n'en était de sa situation globale.

Tout fut bousculé lors de son vingt cinquième anniversaire. A cette occasion sa mère avait souhaité faire un geste, mourante depuis plusieurs mois, peut être dans un ultime geste de gentillesse. Elle avait mobilisé la fortune familiale pour offrir à Archeon une magnifique armure d'ébène. Un cadeau pour son "preux chevalier", qui la visitait régulièrement depuis son alitement et à qui elle avait elle aussi trouvé ce surnom. Il n'oublierait jamais ce jour, la suite d’événement commençant par son entrée dans la chambre de sa mère, une fois son cadeau découvert, pour y trouver son père et frères, la mine grave, le seigneur s’exclamant à l'ouverture des doubles portes :

-AH ! Le voilà, que vient-il faire ici si ce n'est empirer les choses, comme toujours.

Archeon était habitué à la verve, au propos, mais bien qu'ayant pu mettre au point une personnalité imperméable à tout cela le ton employé ici le désarçonna quelques peut, ne pouvant garder sa joie apparente alors qu'il commençait à comprendre la situation. Il s’avança d'un, puis deux pas, afin de voir un peut mieux la scène, l'un de ses frères tenant la main de sa mère des les siennes, lui lançant un regard décrépit, ses yeux étaient injectés de sang. Archeon, une boule se formant dans sa gorge osa, presque chevrotant :

-Elle est …

-Elle est morte oui ! Le coupa son père, continuant, furibond. Et son dernier acte fut de dilapider un peut plus la fortune familiale, la fortune que J'AI amené dans nos caisses et tout ça pour un … déchet comme …

-Père … le coupa à son tour le frère d'Archeon à bout de souffle, tenant encore les mains de sa mère dans les siennes, tremblantes.

-Un rejet oui ! C'est la goutte d'eau Hans ! Je n'en peut plus de cette ... de cette ... mascarade qui dure depuis plus de vingt ans, et dont j'ai depuis longtemps fini d'en tirer les bienfait pour n'en goutter que trop l'amertume !

Se tournant vers Archeon ,le regard incendiaire, il reprit après une pose, reprenant son souffle pour mieux perdre sa contenance en apostrophant :

-Tu veux savoir, FILS, dit il d'un ton d'exagération sarcastique frôlant l'hystérie, pourquoi personne dans cette maison ne peut souffrir ta présence ? Pourquoi malgré cela tu as toujours gardé ta place ici ?

Il regarda un instant par la fenêtre, il était trop tard pour reculer maintenant, un nuage passa, couvrant le soleil jusque la radieux de cette journée de printemps, projetant sur le visage de son père se retournant vers lui des ombres soulignant son air victorieux, presque macabre.

Archeon sentit le plancher se dérober sous ses pieds, et toutes les lumières du monde disparaître, un froid glacial lui enserrant le corps et l'âme alors que son père déclamait l'histoire de ses origines.

Il y avait vingt trois ans de cela,le baron avait mené un raid contre un camp de brigands relativement bien établi aux bordures de ses terres, dans les montagnes. Il les massacra tous, hommes, mais aussi femmes et enfants, le campement étant si grand qu'il abritait des familles, si grand qu'il avait été repéré sans que personne pour autant ne tente jusque la de s'en occuper. Le sang ruisselant avait teinté la neige si bas en aval qu'on aurait pu le distinguer depuis le village. Ne souhaitant pas passer pour une brute sanguinaire, souhaitant mettre sur son acte une image de « purge contre les barbares sanguinaires », il pris avec lui un enfant, presque bébé, des mains encore chaudes de sa mère, afin de la présenter au village comme signe de sa clémence.


Afin de terminer sa terrible tirade, désignant Archeon d'un geste las, le baron lança, prophétique :

-Et voilà, fils de barbare, fils de brigands, fils de rien ! Tu n'est qu'une affiche afin que tous me vois sous mon meilleurs jour.

-Arretez … murmura archeon

-Tu n'es qu'un faire valoir, le village ne t'aime que parce que je leur dis, je leur montre comment et pourquoi t'aimer, tu ne vaux rien dans leur cœur.

-Pitiez … continua Archeon, de lourdes larmes coulant sur ses joues, y creusant des rides tel un serpent de fer rouge.

-Ma femme ne te montrait de l'affection … reprenant de plus belle en réponse à la supplique de son fils adoptif … JE ne la laissais te montrer de l'affection que parce que cela me faisait bien voir auprès d'elle et … améliorais, notre relation de couple unis !

-Non … non … continuait Archeon le visage dans ses mains, a genoux, ne trouvant pas la force de se boucher les oreilles alors que les paroles de son père transperçait son être, n'y laissant que ruine.

-Tu sais quoi ? Prenant alors un ton ironique. Cette idée n'était même pas de moi à la base, mais par les dieux qu'elle fut lucrative en son temps, j'ai pu augmenter l'impôt sans répercutions pendant au moins cinq années ! Tu veux savoir qui …

-SILENCE !

Archeon rugissant, tonitruant, se leva d'un bond, dirigeant une main prise de convulsions, inquisitrice, vers l'objet de sa haine, ajouta un dernier « Silence ! » plus intérieur, comme un grognement.

Les yeux injecté de sang, le froid apparent de la pièce remplacé par un brasier ardent engouffrant son cœur dans la colère des chaînes d'ombres naquirent lentement depuis l'ombre d'Archeon, glissant inexorablement vers le baron, laissant les frères adoptifs d'Archeon tétanisés. Il n'eut pas le temps d'agir, le baron fut ligoté, d'un coup de pied Archeon le jeta au sol, et l'y maintenant de ton son poids, le pied posé sur son torse, il s'agenouilla avant de poser délicatement, d'une lenteur presque exagérée, ses mains sur le cou de son père. Le visage convulsé par la haine, Archeon resserra son étreinte lentement, maintenant en place le sort, ligotant sa victime, apprit dans le livre interdit et se révélant maintenant à lui. Les main tremblantes, il plongea son regard écarlate dans celui du baron dont le dernier soupir fut étouffé par le bruit de sa nuque se brisant tel un écho morbide dans la pièce déjà teinté par la mort auparavant.

Archeon se releva lentement, tel un pantin désarticulé. Après une profonde inspiration il renversa sa tête vers ses frères bouches-bées, puis tourna son regard vers la porte et les fenêtres qu'il bloqua de ses chaînes d'ombres. Dégainant avec une lenteur calculée sa dague à sa ceinture, dans son dos, et tua ses frères froidement, sans un mot, sans un souffle.

En cet instant, Archeon ne ressentait plus rien, sa colère était parti avec le meurtre du baron, plus rien ne subsistait en son cœur sinon une certaine clarté, il ne savait pas qui il était, ce qu'il aimait ou détestait, ce qu'il allait devenir, mais son destin lui apparaissait limpide, cristallin. Pas une once de doute en lui sur la marche à suivre, et chaque pas qu'il pris par la suite, ouvrant les portes de sa chambre, son armure revêtis et son épée sur son épaule, fut comme un glas sonnant sous la pluie naissante.


Une servante coure le long d'un corridor, à bout de souffle, le goût du sang dans la bouche, elle coure pour sa vie depuis plus de dix minutes.

-Clara ? Lance une voix suave, une pointe impérative.

La servante débouche sur le hall d'entrée, couvre sa bouche et son nez d'un mouchoir empourpré d'un sang dont elle ne sait déjà plus si il est le sien, et bouscule les portes pour trébucher dans une flaque devant la marquise de l'entrée. Toute l'ampleur du terrible carnage se révèle alors à elle alors qu'elle se retourne sur son dos, rampant maladroitement dans la boue, les yeux terrifiés face aux allures de champs de bataille du hall. Des éclats de bois éparpillés, des zébrures sur les meubles, et les portes et les murs, qui sont agrémentés de traînées de sang, également présentes sur les sols et dans le grand escalier. Cherchant quelque chose auquel se rattacher, la jeune Clara porte son regard sur une tapisserie et la fatalité la frappe alors qu'elle remarque les traces d'ongles déchirant cette dernière telle un blessure se répercutant sur l'âme de la servante. Le tonnerre retentit, et l'on entant un pas lourd, métallique, une voix caverneuse, impérieuse l'appelle:

-Clara ? Où es-tu? Je vais commencer à me lasser Clara … tu es la dernière et j'ai à faire.

-Jeune maître je... implore la servante alors que l'imposante figure, dont le noir de l'armure ne ressort presque plus tant le sang frais recouvre le sang séché ayant recouvert presque l'intégralité de l'attirail.

-Ah ! Te voilà Clara. Expose calmement Archeon, tendant son gant d'acier ouvert vers elle, la ramenant à l’intérieur avec ses chaînes d'ombre.

Un coup de tonnerre retentissant, ajouté au claquement des lourdes portes du manoir, étouffes les derniers cries et lamentations dissonantes de la jeune Clara.
Ce fut la première fois qu'Archeon utilisa sa fausse voix séductrice, qu'il échafauda sa double personnalité, et il s'en servit à nouveau très peut de temps après.

Descendant d'un pas inquisiteur vers le village, la pluie ayant lavé pour la plus grande part son armure il enfonça les portes de la chapelle et trouva la prêtre à l'autel dont il attira l'attention :


-Ah ! Je vous cherchait.

S'avançant, refermant les portes derrière lui, les bras levés, il posa sa tête un instant contre un battant, pensant à l’irréversibilité de ses actes, cherchant quelque part en son cœur une ultime raison de s'arrêter, n'y trouvant que l'abysse qui y résidait depuis plus d'une heure il s'en retourna à sa besogne. Alors que le père remarquait le sang dilué dans la flaque ruisselant de son armure sur les pierres aux pied d'Archeon, se dernier, faussement distrait, se tourna vers la flasque d'eau bénite et s'y avança pour y laver ses gantelets. Plongeant ses mains dans le miroir argenté où se reflétait les torches vacillantes, son regard luisant à travers sa visière trahissant presque son sourire machiavélique incontrôlé, l'eau pris presque instantanément une teinte bordeaux dès le premier contact avec Archeon. Murmurant un « ça fera l'affaire », ce dernier renversa d'un geste lent et calculé la vasque en se tournant vers le prêtre.


L'écho strident de sa lame retentit dans les voûtes de la chapelle alors qu'Archeon traînait sa lame pour la ramener sur son épaule, laissant sur les pierres une cicatrice écarlate, le sang coulant encore de l'épée. S'avançant toujours lentement vers le prête, ôtant son heaume pour révéler son visage déterminé, le regard allant de la lame au père du village il s'enquit, interrogatif, passant un instant par sa nouvelle personnalité fraîchement crée :

-Vous saviez ? Vous saviez tout n'est-ce pas? Tout ce temps …

-Mais de quoi tu parles ? Balbutia maladroitement le père Rauken

-Je suis même sur que c'est vous qui lui avez donner l'idée, vous voulez savoir comment je le sais ? Continua Archeon malicieusement, Pour les mêmes raisons que je sais pourquoi les brigands était fuient de tous, pour les mêmes raisons qu'ils étaient si nombreux, un nuage de gravité passa sur le visage d'Archeon alors qu'il ajoutait, beaucoup plus grave, sa voix tel un couperet alors que son regard se portait vers la porte menant aux quartiers du prêtre, On ne trouve pas ce genre de livre dans toutes les bibliothèques.

Le prêtre, dans un geste de recul, trébucha alors qu'il observait terrifié les chaînes noires jaillissant de l'ombre du chevalier noire, longeant les murs de la chapelle et renversant unes à unes les torches projetant alors comme des reflets infernaux sur l'armure de jais. Le pas d'Archeon s’accéléra si légèrement que seul le prêtre pu le remarquer, laissant alors échapper un glapissement. Laissant à son tour échapper un rire teinté de folie Archeon continua lorsque les derniers échos de sa voix se turent dans les voûtes de l'édifice :

-AhAHAh ! N'êtes-vous pas fier mon père ? C'est vous qui m'avez appris à lire, comprendre tout cela, comprendre enfin qui je suis, quel est mon rôle dans tout cela !

Archeon désigna de sa main de fer un paysage invisible sur les murs de la chapelle, parmi les reflets de flammes mourantes au sol.Reprenant de plus belle, un ton plus fort, son histoire :

-Ce n'était pas un camp de brigands, mais une cabale de Méphiti, personne n'osait s'en approcher car il y avait un prêtre noir parmi eux, et c'est pour cela qu'il s'est déplacé lui même … et vous avec lui, c'est comme ça que vous avez trouvé le livre, et c'est le cœur pris de remords que vous avez planté la graine d'une idée dans la tête du baron. Avec cette même voix de miel, avec ce même esprit calculateur que vous m'avez enseigné et que j'ai utilisé pour … Artheon marqua un pose alors qu'il se plantait maintenant devant le père Klaus, le dominant de tout son aplomb puis reprenant, plus bas … nettoyer le manoir, tout le manoir.

-Oh non … laissa échapper le prêtre, détournant le regard.

Reprenant sa voix distinguée, raffermissant son étreinte sur son épée, Archeon termina la conversation :

-Bien, maestro, je prend congé, ma dernière leçon fut des plus instructives mais je n'ai plus rien à apprendre, soyez fier, car je vais maintenant partager votre savoir fièrement acquis a d'autres élèves, mais le chemin de l'apprentissage ne cesse jamais n'est-ce pas ? Le maître est un perpétuel élève, laissez moi partager avec vous une leçon, la lame s'éleva au dessus d'Archeon ,projetant un reflet de braises sur l'autel, un dernier conseil pour moi dans ma nouvelle quête ?

-Je … s'étouffa le prêtre, se tournant rapidement vers Archeon avant que sa tête ne roule sur les marches de l'autel dans une ultime et macabre interjection.

-C'est ce qui me semblait, acheva Archeon d'un ton grave.

Le chevalier noir savait de quelques langues trop bavardes qu'une fête l'attendait à la caserne, tous les gardes y seraient pour le surprendre lors de sa prise en mains de la ronde de nuit. Profitant des dernières gouttes de pluie pour laver son armure il laissa pourtant son épée plantée dans le corps sans vie de son ancien professeur. Inspirant une bouffée d'air frais il dénota les touches d'herbe humide et d'humus venant de la forêt, de foins venant de l'écurie, et de viande rôtie s'échappant d'une fenêtre entrouverte de l'auberge. Ne jugeant pas ses méfaits assez dissimulé alors que la pluie cessait, laissant s'abattre un calme prophétique de cimetière sur la grand place, il couvrit la plus grande partie de sa stature de sa cape et s’avança vers la caserne, préparant ses airs les plus avenant, sentant pour la première fois sont cœur se serrer face à son apparence contre-nature.

Les gardes s'exclamèrent en le voyant, lançant des « ahah ! le chevalier ! » et autres surnoms en l’emmenant à une table garnie de victuailles pour l’occasion, on lui lança, de l'autre coté du festin :


-Alors ? L'armure, l'épée, tu vas finalement ressembler à un vrai chevalier maintenant ! Oh ! Ne t’occupes pas de la ronde ce soir, tu peux bien te reposer un soir et puis ce n'est pas comme si cette nuit allait être forte en action de toute façon … l'auberge est même plus calme qu'à l'habitude ! Profite de cette fête en ton honneur !

*Si seulement ils savaient … l'ignorance est vraiment bénie*

-J'ai quelque chose à annoncer mes braves … une grande nouvelle ! Hésita-il, mettant encore en place les derniers tenants et aboutissants de son plan dans sa tête, reprenant d'un ton solennel. Mon père, en l'honneur de mon anniversaire, m'as offert, pour mes services, l'opportunité de concourir au statut de seigneur comme mes frères, je vais peut être vraiment mériter ce surnom que tout le monde me donne, dit-il en riant à gorge ouverte.

Posant son heaume sur un petit espace libre de la table, écartant une chope de bière se faisant, prenant deux gardes à côté de lui sous ses aisselles, rayonnant de confiance :

-C'est pourquoi ce soir, sur la grand place, je fais descendre la moitié de ma richesse personnelle, et les serf du manoirs, pour organiser une grande fête, pour tout le village, pour tout ces gens qui le méritent bien plus que ces rapaces de la haut !

Un étrange sourire s’esquissa l'espace d'un instant sur le visage d'Archeon alors qu'il contemplait le vide devant lui sous le tonnerre d'une ovation, puis reprit, auguste :

-Allez mes petits ! Allez chercher chaque homme, femme, enfant et amener les, ce soir nous célébrons, ce soir je vous rends un peut de tout ce que vous m'avez donné, que ce soir résonne jusque chez les dieux, que ce soir la fête embrase vos cœurs ! A mon tour de vous surprendre, prenant les gardes à partit, se penchant en avant, parlant un peut plus bas. Mais pas de tricheurs, le rendez vous est dans trois heures, laissez donc la fête se monter car il y à faire, laisser moi vous surprendre comme vous l'avez fait, pas de tricheur !

Les gardes s’esclaffèrent alors tous en cœur « OUAIS ! » et partirent se répandre dans les foyers, tel les augures d'un sabbat comme la région n'en connaîtrait plus jamais. Une fois tous partis, Archeon récupéra son heaume et se hâta jusqu'à la chapelle d'où il extirpa le corps sans vie du prêtre pour le traîner avec son épée au centre de la grand place. Visitant la forge du village il posa froidement le regard sur sa lame lorsqu'il passa devant l'enclume, laissant mourir sa nostalgie un peut plus l'espace d'un instant il continua, déroba toute la réserve d'huile pour la répandre sur la place. Allant jusqu'à l'écurie il y vola deux chevaux qui alla attacher aux portails du manoir, les faisant traîner au passage de nombreuses bottes de foins sur la place, assez pour la recouvrir de paille, particulièrement aux contours de celle-ci. Chargeant les chevaux de tout l'or qu'il put trouver, et charger, en forçant les coffres du manoir, il vola également le cheval de guerre de son frère dans les écuries personnelles du baron.

*Combien de fois t'es tu paradé devant moi avec cette monture … moi qui t'ai toujours battu à la joute … *

Attachant les chevaux derrière la chapelle il attendit l'ultime conclusion de son plan en lisant le livre de Méphiti sur les marches de cette dernière.
Le temps étant écoulé il entendit d'abord les rires, les cris d’excitation, les pas précipités, avant de voir la foule surgir sur la place.


*autant d’excitation avant d'aller au massacre, si seulement je pouvait avoir cet engouement...*

Tout le monde était la, le village s'était complètement vidé, deux cent personnes assemblés sur une tas de foin et de mélasse, ne se rendant même pas compte de la situation par le peux de lumière diffusée par les quelques braseros assemblé par Archeon autour de son autel sanglant. Lorsque le premier cris retentit, «echec », une personne prenant enfin compte du corps mutilé du prête planté au centre de la place, Archeon ordonna à ses chaînes de renverser les brasero d'un soupir «et mat ».

Les cris, une mélodie à ses oreilles, la chaleur du brasier lui brûlant presque le dos alors qu'il s'éloignait déjà aux bordure du village, une chaude couverture. Le feu se propagea tel une explosion avant d'embraser les toitures avoisinantes, puis tout le village. Parmi l'ombre et les flammes, Archeon circula au trot plusieurs fois autour du village, prévoyant d’éliminer d’éventuel fuyard, mais après une heure de bûcher infernal, il se résigna à l'idée que son plan avait « trop bien marché » et quitta les lieux sur son destrier suivit des deux coursiers chargés de butin avant que le métal de son armure ne commence à faire fondre sa chair.

Durant un peut plus d'un ans Archeon arpenta les royaumes des hommes, discrètement, dissimulant son or dans les trois capitales humaines, ne gardant qu'un cheval et laissant son armure dans un sac épais, voyageant tel un riche noble ou marchand selon son humeur d'acteur, c'est une fois ses préparations faites qu'il put se tourner vers l'horizon et se lancer dans sa sombre croisade, les pièces du plus grand échiquier jamais imaginé enfin en place pour lui. Plaçant son heaume sur sa tête, adoptant la voie grave et impérieuse qu'on lui connaîtrait à jamais :


-Je suis un chevalier, un chevalier du chaos, un prêtre de Méphiti, un seigneur de la ruine ! Au galop, vers une aube rouge, et la fin des temps !
Athyl
Athyl
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