A travers Estandre
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A travers Estandre
Cela faisait déjà quelques jours que nous étions entrés dans les Vinèles, et que nous nous y déplacions. C'était juste avant de quitter Onor que nous avions réalisé que la chasse serait sans doute plus difficile en plaine qu'en forêt, et comme nous souhaitions éviter les villes autant que possible, nous avions prit une journée de plus pour chasser et sécher la viande de nos proies. Notre objectif restait malgré tout une grande ville, Sulvindil, où nous pourrions refaire des provisions, et ce de façon plus variée. Euryssa ne croulait pas sous l'or et moi-même je n'avais que quelques piécettes que j'avais récupérées sur des bandits ou villageois qui pensaient pouvoir me tuer, il y a de cela quelques années, aussi nous ne nous y attarderions de toute façon pas, mais acheter quelques fruits, légumes et noix ne ferait pas de mal à notre régime alimentaire. Enfin, c'était déjà se projeter bien en avant, car il allait nous falloir encore un peu plus d'une semaine pour atteindre ladite ville.
Chaque soir, nous nous étions assis devant un feu de camp plus ou moins improvisé, et chaque soir, nous avions parlé. Je ne souhaitais pas hâter les choses, car pour être franc plus j'en apprenais sur cette fameuse compassion, plus grandissait en moi la crainte de ne pas pouvoir m'en servir. Quand bien même je ne ferais qu'adopter l'état d'esprit nécessaire qu'en vu de lancer un sort, ledit état d'esprit était tellement aux antipodes de tout ce que j'avais connu ou imaginé que je le craignais réellement. Je craignais qu'il ne me change, ce qui, en soit, restait le but d'Euryssa, persuadée que j'étais encore "mauvais" dans l'absolu, à cause de mes pouvoirs. Mais c'était la nature même de sa magie qui l'avait poussée à vouloir me changer plutôt que me tuer. je cernais petit à petit le concept, mais je me refusais à tenter mes premiers réels apprentissages avant que nous ayons dépassé Sulvindil. La compassion ... était vraiment trop étrange.
Penser aux autres avant soi. VOULOIR les protéger et les aider, se refuser à tuer tant que sa propre vie n'était pas en danger ... et même dans ce cas, la naga m'avait prouvé plusieurs fois, au cours de nos mauvaises rencontres, qu'elle préférait fuir que de prendre une vie. Les seuls êtres vivants qui avaient péris devant nous, à part nos proies de chasse et le lycan, avaient été deux bandits qui n'avaient à aucun moment laissé le choix à la prêtresse ni à moi-même. J'avais du recourir à la magie pour me protéger, mais il s'agissait là d'un cas de force majeure. Cependant, j'avais alors réalisé à quel point la sensation de convoquer les os et le sang m'avait manqué. Bien entendu, je l'avais caché à Euryssa. Quoiqu'il en soit, l'état d'esprit de bienveillance requis pour la magie de la lumière était complexe à se représenter, et quand bien même j'avais largement progressé à ce sujet, nous n'avions pas coupé court à notre rituel du soir.
- Donc, la compassion et la bienveillance sont étroitement liées. Les deux visent à pousser celui qui les ressent à protéger, prendre soin et aider ceux qu'il croise sur sa route. De fait, éviter de tuer n'est pas un trait à part entière de ces concepts, mais un résultat : il est impossible d'aider un mort. Ou plus simplement, tuer, tout comme blesser, est aux antipodes de l'idée même de protéger. Quand bien même ... saisir la partie la plus évidente d'un concept ne me permettra pas d'atteindre cet état d'esprit.
Je soupirai et me passai à nouveau la main sur le visage, comme tous les soirs depuis la mort du lycan. Après quelques jours, le problème qui s'était réellement posé à moi se révélai plus pervers que je ne pensais. Certes j'avais encore besoin de réfléchir et méditer sur le sens de la compassion, mais surtout, même si je parvenais à la comprendre ... ce qu'il me fallait c'était la ressentir. Cela signifiait qu'il me faudrait, au moins une fois, trouver quelqu'un pour qui je sortirai de l'égoïsme qui m'avait permis de survivre jusqu'ici. Et c'était bien plus vicieux qu'il n'y paraissait. Certes face au lycan, j'avais mis en place divers plans pour nous protéger, Euryssa et moi, et même contre les bandits j'avais gardé à l'esprit son existence. Mais la naga avait largement prouvé qu'elle n'avait pas besoin d'être protégée ; pire encore, malgré tout ce qu'elle faisait pour moi, j'avais du mal à la considérer autrement que via ce qu'elle pouvait m'apporter justement. Je n'avais pas tant envie de la sauver elle que de m'assurer que mon professeur et guide reste en vie, sans quoi je serais très vite perdu et laissé à moi-même une nouvelle fois. La naga m'avait quelque fois suggéré qu'en voyant quelqu'un dans le même cas que je l'avais été plus jeune, peut-être souhaiterais-je l'extraire de sa vie misérable, sans rien en attendre en retour. Ou même, et un sourire se redessina sur mon visage au souvenir du fou rire que la possibilité avait éveillée chez moi, tomberais-je amoureux.
Tout en écoutant la prêtresse, je me rappelais de la conversation qui avait suivie. L'amour dépassait la compassion en un sens, tout en étant infiniment plus restreinte. la compassion était une forme d'amour, mais destiné à tous. L'amour, était une forme de compassion, mais exclusive à une personne, et donc d'autant plus persistante et puissante. Je doutais pouvoir un jour aimer, même si Euryssa m'avait assuré que ce n'était pas quelque chose que je pourrais éviter si un jour cela m'arrivait, et que ce sentiment était si absolu qu'il pourrait même m'être plus facile de tomber amoureux que d'atteindre le but que nous nous étions fixés. Quand aux conséquences que cela risquait d'avoir ... je préférais ne pas y penser, du moins pas pour le moment. Je levais cette fois les yeux pour contempler le ciel étoilé, resserrant une grossière couverture autour de mes épaules.
Chaque soir, nous nous étions assis devant un feu de camp plus ou moins improvisé, et chaque soir, nous avions parlé. Je ne souhaitais pas hâter les choses, car pour être franc plus j'en apprenais sur cette fameuse compassion, plus grandissait en moi la crainte de ne pas pouvoir m'en servir. Quand bien même je ne ferais qu'adopter l'état d'esprit nécessaire qu'en vu de lancer un sort, ledit état d'esprit était tellement aux antipodes de tout ce que j'avais connu ou imaginé que je le craignais réellement. Je craignais qu'il ne me change, ce qui, en soit, restait le but d'Euryssa, persuadée que j'étais encore "mauvais" dans l'absolu, à cause de mes pouvoirs. Mais c'était la nature même de sa magie qui l'avait poussée à vouloir me changer plutôt que me tuer. je cernais petit à petit le concept, mais je me refusais à tenter mes premiers réels apprentissages avant que nous ayons dépassé Sulvindil. La compassion ... était vraiment trop étrange.
Penser aux autres avant soi. VOULOIR les protéger et les aider, se refuser à tuer tant que sa propre vie n'était pas en danger ... et même dans ce cas, la naga m'avait prouvé plusieurs fois, au cours de nos mauvaises rencontres, qu'elle préférait fuir que de prendre une vie. Les seuls êtres vivants qui avaient péris devant nous, à part nos proies de chasse et le lycan, avaient été deux bandits qui n'avaient à aucun moment laissé le choix à la prêtresse ni à moi-même. J'avais du recourir à la magie pour me protéger, mais il s'agissait là d'un cas de force majeure. Cependant, j'avais alors réalisé à quel point la sensation de convoquer les os et le sang m'avait manqué. Bien entendu, je l'avais caché à Euryssa. Quoiqu'il en soit, l'état d'esprit de bienveillance requis pour la magie de la lumière était complexe à se représenter, et quand bien même j'avais largement progressé à ce sujet, nous n'avions pas coupé court à notre rituel du soir.
- Donc, la compassion et la bienveillance sont étroitement liées. Les deux visent à pousser celui qui les ressent à protéger, prendre soin et aider ceux qu'il croise sur sa route. De fait, éviter de tuer n'est pas un trait à part entière de ces concepts, mais un résultat : il est impossible d'aider un mort. Ou plus simplement, tuer, tout comme blesser, est aux antipodes de l'idée même de protéger. Quand bien même ... saisir la partie la plus évidente d'un concept ne me permettra pas d'atteindre cet état d'esprit.
Je soupirai et me passai à nouveau la main sur le visage, comme tous les soirs depuis la mort du lycan. Après quelques jours, le problème qui s'était réellement posé à moi se révélai plus pervers que je ne pensais. Certes j'avais encore besoin de réfléchir et méditer sur le sens de la compassion, mais surtout, même si je parvenais à la comprendre ... ce qu'il me fallait c'était la ressentir. Cela signifiait qu'il me faudrait, au moins une fois, trouver quelqu'un pour qui je sortirai de l'égoïsme qui m'avait permis de survivre jusqu'ici. Et c'était bien plus vicieux qu'il n'y paraissait. Certes face au lycan, j'avais mis en place divers plans pour nous protéger, Euryssa et moi, et même contre les bandits j'avais gardé à l'esprit son existence. Mais la naga avait largement prouvé qu'elle n'avait pas besoin d'être protégée ; pire encore, malgré tout ce qu'elle faisait pour moi, j'avais du mal à la considérer autrement que via ce qu'elle pouvait m'apporter justement. Je n'avais pas tant envie de la sauver elle que de m'assurer que mon professeur et guide reste en vie, sans quoi je serais très vite perdu et laissé à moi-même une nouvelle fois. La naga m'avait quelque fois suggéré qu'en voyant quelqu'un dans le même cas que je l'avais été plus jeune, peut-être souhaiterais-je l'extraire de sa vie misérable, sans rien en attendre en retour. Ou même, et un sourire se redessina sur mon visage au souvenir du fou rire que la possibilité avait éveillée chez moi, tomberais-je amoureux.
Tout en écoutant la prêtresse, je me rappelais de la conversation qui avait suivie. L'amour dépassait la compassion en un sens, tout en étant infiniment plus restreinte. la compassion était une forme d'amour, mais destiné à tous. L'amour, était une forme de compassion, mais exclusive à une personne, et donc d'autant plus persistante et puissante. Je doutais pouvoir un jour aimer, même si Euryssa m'avait assuré que ce n'était pas quelque chose que je pourrais éviter si un jour cela m'arrivait, et que ce sentiment était si absolu qu'il pourrait même m'être plus facile de tomber amoureux que d'atteindre le but que nous nous étions fixés. Quand aux conséquences que cela risquait d'avoir ... je préférais ne pas y penser, du moins pas pour le moment. Je levais cette fois les yeux pour contempler le ciel étoilé, resserrant une grossière couverture autour de mes épaules.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Ce voyage semblait interminable, et j’avais l’impression que j’allais passer mes jours à vagabonder. Au moins, cela nous laissait le temps de poursuivre l’enseignement à Zerith, et puis, nous pouvions croiser quelques temples et demander au minimum, un lit et un souper si c’était nécessaire. J’avais des amis un peu partout dans la prêtrise, et même, me voir arborer le symbole de la déesse du jour suffisait à m’ouvrir plusieurs portes. Je ne perdais pas une occasion de pousser Zerith à poursuivre ce que nous avions commencé. Mais je sentais comme une sorte de réticence. En même temps, je lui demandais un changement de vie radicale, il subirait une véritable transformation. Si je voulais que cela marche, il fallait qu’il y mette du cœur à l’ouvrage, et non qu’il soit encouragé à coups de bâton, sinon sa foi ne serait que mascarade.
"C'est pluss ou moins çcca. Il existe une particularité. Tuer est à éviter, la violence également. Mais dans cccertains cas, il peut-y avoir des exceptions. Par exemple, un innocent menaccé, ou que l'ont tente à votre vie. Dans tous les cas, il ne fait pas cchercher à tuer l'autre, mais au moins à le neutraliser. Ce qu'on fait doit être fait par amour."
Je faisais très attention aux mots que j’employais, car beaucoup pouvait partir facilement sur une fausse interprétation. La subtilité était là. Tuer non, mais des fois, on pouvait parler de légitime défense. Si on touchait à l’un de vos petits, il était normal de vouloir les protégés, même les dieux le comprendraient. Mais blesser pour blesser, tuer pour tuer, voilà qui était condamnable. Rien ne justifiait le meurtre, chaque vie était sacrée, car elle pouvait un jour se réincarnait, ou bien disparaître dans le ventre du dieu serpent. Avais-je fait du mal ? Oui, pour me défendre. Mais cela ne voulait pas dire que j’en étais fière. Comme un serpent, j’aurais aimé passer entre les mailles du filet de la violence, mais des fois… C’était compliqué. Alors, je n’avais pas à juger qui que ce soit. Par contre, je pouvais offrir conseil et soutiens, ce qui n’était à négliger.
"Je comprends que cela puissse un peu vous effrayer. Mais je vous apporte la compréhension des choses. La compassion, est un sssentiment. Cela se ressent, se vie. Sservez-vous de ce que je vous apprend pour sssavoir l’identifier en vous plus tard et vous en servir à bon escient."
On ne connaissait ni la peur, ni la joie, tant qu’on ne l’avait pas vécu. On pouvait vous la décrire, dire comment le cœur pouvait réagir, les sensations parcourus, ceux qui peut pousser à un tel état d’émotion. Mais Zerith devait réussir à éprouver de la compassion. Peut-être en avait-il déjà fait preuve par le passer, mais sans s’en rendre compte. Si j’arrivais à le prendre sur le fait, je pourrais dire « Voilà ce qu’est la compassion. » Et là nous pourrions passer à l’étape suivante. En attendant, je tentais de poser une question, profitant de l’occasion d’être en la présence d’un sorcier noir.
"Dites-moi, connaissez-vous un dénommer Morkas ?"
La question pouvait-être risquer, mais qu’avais-je à perdre à lui demander si oui ou non il pouvait connaitre cette personne. Encore, je pouvais me demander s’il ne me mentirait pas dans sa réponse. Après tout, il s’agissait d’un des plus grands et puissant nécromancien du continent. Maître d’une secte de prêtre et de magicien noirs dont le but était de défié le pouvoir des dieux et de la vie et de la mort. Un fou qui avait conduit ma famille dans la déchéance, nous couvrant de honte, mais dont il fallut de grands efforts pour remonter la pente.
"C'est pluss ou moins çcca. Il existe une particularité. Tuer est à éviter, la violence également. Mais dans cccertains cas, il peut-y avoir des exceptions. Par exemple, un innocent menaccé, ou que l'ont tente à votre vie. Dans tous les cas, il ne fait pas cchercher à tuer l'autre, mais au moins à le neutraliser. Ce qu'on fait doit être fait par amour."
Je faisais très attention aux mots que j’employais, car beaucoup pouvait partir facilement sur une fausse interprétation. La subtilité était là. Tuer non, mais des fois, on pouvait parler de légitime défense. Si on touchait à l’un de vos petits, il était normal de vouloir les protégés, même les dieux le comprendraient. Mais blesser pour blesser, tuer pour tuer, voilà qui était condamnable. Rien ne justifiait le meurtre, chaque vie était sacrée, car elle pouvait un jour se réincarnait, ou bien disparaître dans le ventre du dieu serpent. Avais-je fait du mal ? Oui, pour me défendre. Mais cela ne voulait pas dire que j’en étais fière. Comme un serpent, j’aurais aimé passer entre les mailles du filet de la violence, mais des fois… C’était compliqué. Alors, je n’avais pas à juger qui que ce soit. Par contre, je pouvais offrir conseil et soutiens, ce qui n’était à négliger.
"Je comprends que cela puissse un peu vous effrayer. Mais je vous apporte la compréhension des choses. La compassion, est un sssentiment. Cela se ressent, se vie. Sservez-vous de ce que je vous apprend pour sssavoir l’identifier en vous plus tard et vous en servir à bon escient."
On ne connaissait ni la peur, ni la joie, tant qu’on ne l’avait pas vécu. On pouvait vous la décrire, dire comment le cœur pouvait réagir, les sensations parcourus, ceux qui peut pousser à un tel état d’émotion. Mais Zerith devait réussir à éprouver de la compassion. Peut-être en avait-il déjà fait preuve par le passer, mais sans s’en rendre compte. Si j’arrivais à le prendre sur le fait, je pourrais dire « Voilà ce qu’est la compassion. » Et là nous pourrions passer à l’étape suivante. En attendant, je tentais de poser une question, profitant de l’occasion d’être en la présence d’un sorcier noir.
"Dites-moi, connaissez-vous un dénommer Morkas ?"
La question pouvait-être risquer, mais qu’avais-je à perdre à lui demander si oui ou non il pouvait connaitre cette personne. Encore, je pouvais me demander s’il ne me mentirait pas dans sa réponse. Après tout, il s’agissait d’un des plus grands et puissant nécromancien du continent. Maître d’une secte de prêtre et de magicien noirs dont le but était de défié le pouvoir des dieux et de la vie et de la mort. Un fou qui avait conduit ma famille dans la déchéance, nous couvrant de honte, mais dont il fallut de grands efforts pour remonter la pente.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Je comprends que cela puissse un peu vous effrayer. Mais je vous apporte la compréhension des choses. La compassion, est un sssentiment. Cela se ressent, se vie. Sservez-vous de ce que je vous apprend pour sssavoir l’identifier en vous plus tard et vous en servir à bon escient.
Bien entendu, Euryssa avait raison. Quand la discussion touchait aux différents domaines des interactions ou de la compréhension de soi, l'entraînement, la vie et les méditations de la prêtresse lui permettaient de mettre toujours le doigt ce qu'il était pertinent de relever. C'était ce qui en faisait un professeur fiable, cela et mon manque d'expérience dans lesdits domaines justement. Grâce à elle, j'avais une idée approximative de ce que je cherchais à ressentir. Ou du moins, de l'état d'esprit dans lequel je devrais me mettre pour utiliser la magie de la lumière. A présent, ce serait à moi de méditer dessus et espérer qu'il m'atteigne ... bien que j'avais des doutes sur le sujet.
- Dites-moi, connaissez-vous un dénommer Morkas ?
Je haussai un sourcil, intrigué par la question soudaine. Je décidai de la considérer sérieusement : après tout, Euryssa s'était déjà retrouvée en porte-à-faux quelques fois par ma faute, et malgré tout elle avait continué de m'aider, et même accepté de m'enseigner. Répondre à ses questions relevait de la plus élémentaire politesse, et si j'avais vécu en ermite pendant des années, je n'en étais pas pour autant devenu un sauvage. Qui plus est, si j'étais certain de n'avoir jamais croisé ledit Morkas, j'étais également persuadé d'avoir déjà entendu ce nom quelque part. Plissant les yeux sous l'effet de la concentration, il me fallut tout de même une longue dizaine de secondes pour ramener à moi les souvenirs concernés.
- Non, je ne le connais pas, mais j'en ai entendu parler. Quand j'ai ... infiltré Vulgarde pour essayer de parfaire ma compréhension de l'écriture, il y avait un mage itinérant en ville. il racontait toutes sortes de contes et de rumeurs. Morkas ... un mage maléfique qui sévissait sur les côtés, plus au sud. J'avoue ne pas y avoir prêté plus d'attention que cela, et au vu de ma ... condition, j'avais préféré m'éloigner. Je pris le temps d'une pause, réfléchissant un peu. Ce n'était pas un conte, donc ... vous êtes à sa recherche ?
Les pouvoirs de Morkas avaient été fabulés par le mage itinérant, j'en étais presque certain, mais il semblait être un mage noir très puissant. Si Euryssa s'était mis en chasse en entendant parler de moi, était-ce en espérant croiser Morkas ? Que lui voulait-elle ? Je n'avais jamais vu Euryssa que comme une prêtresse trop gentille pour son bien et sa sécurité, prête à tendre la main à n'importe qui (voir n'importe quoi ...) pour l'aider, quelque soit son problème. Qu'elle s'intéresse à ce personnage en particulier avait éveillé ma curiosité : comment le connaissait-elle, quelles étaient ses intentions envers lui, et d'autres interrogations du même acabit tournoyaient à présent dans mon esprit.
Bien entendu, Euryssa avait raison. Quand la discussion touchait aux différents domaines des interactions ou de la compréhension de soi, l'entraînement, la vie et les méditations de la prêtresse lui permettaient de mettre toujours le doigt ce qu'il était pertinent de relever. C'était ce qui en faisait un professeur fiable, cela et mon manque d'expérience dans lesdits domaines justement. Grâce à elle, j'avais une idée approximative de ce que je cherchais à ressentir. Ou du moins, de l'état d'esprit dans lequel je devrais me mettre pour utiliser la magie de la lumière. A présent, ce serait à moi de méditer dessus et espérer qu'il m'atteigne ... bien que j'avais des doutes sur le sujet.
- Dites-moi, connaissez-vous un dénommer Morkas ?
Je haussai un sourcil, intrigué par la question soudaine. Je décidai de la considérer sérieusement : après tout, Euryssa s'était déjà retrouvée en porte-à-faux quelques fois par ma faute, et malgré tout elle avait continué de m'aider, et même accepté de m'enseigner. Répondre à ses questions relevait de la plus élémentaire politesse, et si j'avais vécu en ermite pendant des années, je n'en étais pas pour autant devenu un sauvage. Qui plus est, si j'étais certain de n'avoir jamais croisé ledit Morkas, j'étais également persuadé d'avoir déjà entendu ce nom quelque part. Plissant les yeux sous l'effet de la concentration, il me fallut tout de même une longue dizaine de secondes pour ramener à moi les souvenirs concernés.
- Non, je ne le connais pas, mais j'en ai entendu parler. Quand j'ai ... infiltré Vulgarde pour essayer de parfaire ma compréhension de l'écriture, il y avait un mage itinérant en ville. il racontait toutes sortes de contes et de rumeurs. Morkas ... un mage maléfique qui sévissait sur les côtés, plus au sud. J'avoue ne pas y avoir prêté plus d'attention que cela, et au vu de ma ... condition, j'avais préféré m'éloigner. Je pris le temps d'une pause, réfléchissant un peu. Ce n'était pas un conte, donc ... vous êtes à sa recherche ?
Les pouvoirs de Morkas avaient été fabulés par le mage itinérant, j'en étais presque certain, mais il semblait être un mage noir très puissant. Si Euryssa s'était mis en chasse en entendant parler de moi, était-ce en espérant croiser Morkas ? Que lui voulait-elle ? Je n'avais jamais vu Euryssa que comme une prêtresse trop gentille pour son bien et sa sécurité, prête à tendre la main à n'importe qui (voir n'importe quoi ...) pour l'aider, quelque soit son problème. Qu'elle s'intéresse à ce personnage en particulier avait éveillé ma curiosité : comment le connaissait-elle, quelles étaient ses intentions envers lui, et d'autres interrogations du même acabit tournoyaient à présent dans mon esprit.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Quel dommage vraiment. Toutefois, rien ne pouvait me laisser imaginer que Zérith puisse me mentir, voulant cacher l’identité de ce chef de secte noir. Pourtant, je me sentais disposer à le croire, car les fidèles du nécromancien ainsi que ses agents avaient tous une particularité qui permettait de les reconnaître. Et je n’avais rien déceler de la sorte chez notre ami. Par contre, même s’il avait une petite idée concernant le personnage, j’étais hésitante de lui en dire plus. Après tout, l’elfe noir était encore sous la coupe des ténèbres, et entendre parler d’un être aussi noir que la nuit et aussi sanguinaire et pervers que puisse être un mortel pouvait le tenter de rester plonger dans la noirceur de l’âme. Ayant fait confiance à Zerith, je ne voulais pas lui tendre une perche pour le faire tomber dans l’abîme, alors qu’il semblait tenir à peine en équilibre entre les ténèbres et la lumière.
"Ccce n'est pas grave. Je posssais la question par pur curiosssité."
Oui, de toute manière, je ne m’attendais pas à une grande révélation, c’était une tentative vouait à l’échec, mais qui ne tentait rien n’avait rien non ? Un jour il en saura plus sur Morkas, mais pas maintenant, je préférais attendre qu’il soit bien avancé sur la voie de la lumière avant, une sécurité en quelque sorte.
"Nous avons déjà pas mal travailler aujourd’hui. Je vous laissse le soin d’y méditer et vous reposer un peu, inutile que je remplis à craquer le crâne pour rien. Tstststs."
En effet, le mage noir devait avoir envie de reposer son esprit après toutes ces leçons, sinon il risquait de s’y perdre et vouloir abandonner. Nous devions avancer étapes par étapes pour que tout cela entrât bien en lui, aussi bien dans son esprit que dans son âme. D’ailleurs, il faudra le mettre parfois en situation pour voir comment il s’en sortait, s’il comprenait vraiment bien et juger si oui ou non, il progressait. Par-là, je ne parlais pas forcément d’une situation de combat, mais plutôt faire l’aumône, venir en aide à quelqu’un, avoir un très bon comportement avec autrui, etc. À Telbara, nous aurions l’embarras du choix pour le mettre à l’épreuve. Et d’ailleurs, cela pourrait servir de bon témoignage à beaucoup d’autres que l’on pouvait changer, du moins pour la grande majorité des êtres vivants.
Je misais beaucoup sur cette « conversion », et je priais pour ne pas me tromper. Je ne parlais pas de ma réputation, cela m’importait peu, mais des possibles conséquences en cas d’échec. Car si quelque chose n’allait pas, que l’on découvrait trop vite le secret de Zerith, ou bien que ce dernier m’aurait trompé, alors je pouvais vous garantir que ce qui allait se passer, serait pire qu’un saccage d’orc accompagné de cyclopes. Etant une servante de la lumière et de la paix, mon rôle était d’éviter qu’un tel événement ne se produise. Je disais ne pas me soucier de ma réputation, mais je ne voulais pas devenir la honte qui apporterait désolation tout de même.
"Ccce n'est pas grave. Je posssais la question par pur curiosssité."
Oui, de toute manière, je ne m’attendais pas à une grande révélation, c’était une tentative vouait à l’échec, mais qui ne tentait rien n’avait rien non ? Un jour il en saura plus sur Morkas, mais pas maintenant, je préférais attendre qu’il soit bien avancé sur la voie de la lumière avant, une sécurité en quelque sorte.
"Nous avons déjà pas mal travailler aujourd’hui. Je vous laissse le soin d’y méditer et vous reposer un peu, inutile que je remplis à craquer le crâne pour rien. Tstststs."
En effet, le mage noir devait avoir envie de reposer son esprit après toutes ces leçons, sinon il risquait de s’y perdre et vouloir abandonner. Nous devions avancer étapes par étapes pour que tout cela entrât bien en lui, aussi bien dans son esprit que dans son âme. D’ailleurs, il faudra le mettre parfois en situation pour voir comment il s’en sortait, s’il comprenait vraiment bien et juger si oui ou non, il progressait. Par-là, je ne parlais pas forcément d’une situation de combat, mais plutôt faire l’aumône, venir en aide à quelqu’un, avoir un très bon comportement avec autrui, etc. À Telbara, nous aurions l’embarras du choix pour le mettre à l’épreuve. Et d’ailleurs, cela pourrait servir de bon témoignage à beaucoup d’autres que l’on pouvait changer, du moins pour la grande majorité des êtres vivants.
Je misais beaucoup sur cette « conversion », et je priais pour ne pas me tromper. Je ne parlais pas de ma réputation, cela m’importait peu, mais des possibles conséquences en cas d’échec. Car si quelque chose n’allait pas, que l’on découvrait trop vite le secret de Zerith, ou bien que ce dernier m’aurait trompé, alors je pouvais vous garantir que ce qui allait se passer, serait pire qu’un saccage d’orc accompagné de cyclopes. Etant une servante de la lumière et de la paix, mon rôle était d’éviter qu’un tel événement ne se produise. Je disais ne pas me soucier de ma réputation, mais je ne voulais pas devenir la honte qui apporterait désolation tout de même.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- La joie, le bonheur… Cce sont les petites choses qui réjouisssent le cœur qui apporte un réel pouvoir. Il est plaisant de vous voir sourire.
Ainsi elle avait remarqué ? Je pris mon temps pour lui répondre, suivant la turbulente petite tigrain des yeux. Je tentais de démêler mes ressentis, et de les comprendre, ou au moins d'avoir les mots justes pour les décrire. Je ne voulais pas non plus m'avancer et tirer des conclusions hâtives, mais certaines choses m'étaient familières là où d'autres étaient si nouvelles que j'avais du mal à en identifier les composantes.
- C'est ... reposant. Nous sommes nouveaux parmi eux, mais nous ne sommes pas au centre de l'attention ou pressés de questions. Et Naralie ...
Je ne pouvais vraiment mettre de mots dessus. Une enfant heureuse, souriante, pleine de vie ... J'en avais déjà croisés quelques uns dans ma vie, mais aucun qui ne m'ai porté de l'intérêt, ou qui m'ai sourit comme la petite l'avait fait. Elle bondissait presque d'une personne à l'autre, amusant les gardes, câlinant ses parents ... et j'avais eu droit également à un peu de cette attention, de cet intérêt sans arrière-pensée. Pure : c'était peut-être le mot que je cherchais pour la définir ? La vie sur les routes pouvait être incroyablement éprouvante, et pourtant Naralie semblait aussi candide et confiante envers les étrangers. Comme si rien ne lui était jamais arrivé. Comme si rien ne pourrait jamais lui arriver.
Mais cela faisait beaucoup trop de choses à dire, alors je laissais simplement ma phrase en suspens. Après tout, ma raison première d'apprendre la magie de la lumière était de me fournir les armes nécessaires pour me défendre sans avoir recours à la nécromancie. Le temps que j'apprenne à lire et peut-être que je collecte quelques secrets occultes. Puis je repartirai, à moins d'avoir pris goût à la vie que j'aurai menée comme une façade. C'était mon plan initial : obtenir ce dont j'avais besoin, puis partir, "à moins que". Rester n'était qu'une option, je ne devais pas l'oublier.
---
Cela faisait presque une semaine que nous voyagions avec la petite caravane. Nous avions traversé un petit village, et j'avais préféré porter les habits plus classiques récupérés chez le lycan. j'étais resté principalement muet pendant tout ce temps, taciturne dirons certains. J'avais plus à penser que je ne voulais bien l'admettre, et les visites de Naralie me laissaient toujours pensif. Principalement sa capacité à me faire me sentir détendu sans que j'en vois la raison. Je semblait donc être renfermé et hermétique à un peu tout, mais la tigraine ne se décourageait pas. En repartant de la bourgade, je surpris une conversation entre l'halfelin et Euryssa. Si je n'avais pas été un demi-elfe, je n'aurais sans doute rien entendu, ce qui devait laisser penser aux deux personnes qu'ils étaient discrets et que personne ne les entendait.
- Votre compagnon, il à l'air plutôt renfermé non ? Pour être franc, il est un peu inquiétant au début, mais ... Il marqua une pause, comme pour donner plus de sens à la suite. Mais depuis que Naralie l'a complimenté sur ses nouveaux habits, il ne les a pas quittés. J'pense que c'est un bon gars au fond ... mais j'comprends pas pourquoi il veut pas le montrer.
Je n'écoutais pas la réponse de la naga, préférant continuer mon chemin sans éveiller leur attention. Le "compliment" dont il parlait n'avait été qu'un "tu fais pas peur comme ça !" souriant lâché deux jours plus tôt. J'avais l'impression qu'une braise tentait de se raviver dans ma poitrine. Comme si quelque chose tentait de s'y installer. Ce n'était pas désagréable en soit, mais bien trop étrange pour que je laisse faire. Je retournai donc me prostrer silencieusement au bout de la caravane, comme à mon habitude, pensif.
Ainsi elle avait remarqué ? Je pris mon temps pour lui répondre, suivant la turbulente petite tigrain des yeux. Je tentais de démêler mes ressentis, et de les comprendre, ou au moins d'avoir les mots justes pour les décrire. Je ne voulais pas non plus m'avancer et tirer des conclusions hâtives, mais certaines choses m'étaient familières là où d'autres étaient si nouvelles que j'avais du mal à en identifier les composantes.
- C'est ... reposant. Nous sommes nouveaux parmi eux, mais nous ne sommes pas au centre de l'attention ou pressés de questions. Et Naralie ...
Je ne pouvais vraiment mettre de mots dessus. Une enfant heureuse, souriante, pleine de vie ... J'en avais déjà croisés quelques uns dans ma vie, mais aucun qui ne m'ai porté de l'intérêt, ou qui m'ai sourit comme la petite l'avait fait. Elle bondissait presque d'une personne à l'autre, amusant les gardes, câlinant ses parents ... et j'avais eu droit également à un peu de cette attention, de cet intérêt sans arrière-pensée. Pure : c'était peut-être le mot que je cherchais pour la définir ? La vie sur les routes pouvait être incroyablement éprouvante, et pourtant Naralie semblait aussi candide et confiante envers les étrangers. Comme si rien ne lui était jamais arrivé. Comme si rien ne pourrait jamais lui arriver.
Mais cela faisait beaucoup trop de choses à dire, alors je laissais simplement ma phrase en suspens. Après tout, ma raison première d'apprendre la magie de la lumière était de me fournir les armes nécessaires pour me défendre sans avoir recours à la nécromancie. Le temps que j'apprenne à lire et peut-être que je collecte quelques secrets occultes. Puis je repartirai, à moins d'avoir pris goût à la vie que j'aurai menée comme une façade. C'était mon plan initial : obtenir ce dont j'avais besoin, puis partir, "à moins que". Rester n'était qu'une option, je ne devais pas l'oublier.
---
Cela faisait presque une semaine que nous voyagions avec la petite caravane. Nous avions traversé un petit village, et j'avais préféré porter les habits plus classiques récupérés chez le lycan. j'étais resté principalement muet pendant tout ce temps, taciturne dirons certains. J'avais plus à penser que je ne voulais bien l'admettre, et les visites de Naralie me laissaient toujours pensif. Principalement sa capacité à me faire me sentir détendu sans que j'en vois la raison. Je semblait donc être renfermé et hermétique à un peu tout, mais la tigraine ne se décourageait pas. En repartant de la bourgade, je surpris une conversation entre l'halfelin et Euryssa. Si je n'avais pas été un demi-elfe, je n'aurais sans doute rien entendu, ce qui devait laisser penser aux deux personnes qu'ils étaient discrets et que personne ne les entendait.
- Votre compagnon, il à l'air plutôt renfermé non ? Pour être franc, il est un peu inquiétant au début, mais ... Il marqua une pause, comme pour donner plus de sens à la suite. Mais depuis que Naralie l'a complimenté sur ses nouveaux habits, il ne les a pas quittés. J'pense que c'est un bon gars au fond ... mais j'comprends pas pourquoi il veut pas le montrer.
Je n'écoutais pas la réponse de la naga, préférant continuer mon chemin sans éveiller leur attention. Le "compliment" dont il parlait n'avait été qu'un "tu fais pas peur comme ça !" souriant lâché deux jours plus tôt. J'avais l'impression qu'une braise tentait de se raviver dans ma poitrine. Comme si quelque chose tentait de s'y installer. Ce n'était pas désagréable en soit, mais bien trop étrange pour que je laisse faire. Je retournai donc me prostrer silencieusement au bout de la caravane, comme à mon habitude, pensif.
Dernière édition par Zerith le Mar 22 Mai 2018 - 14:00, édité 1 fois
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Le voyage fut des plus agréables, paisible et reposant, il était bon de remonter ces routes, plutôt que de devoirs se battre tous les cent mètres. Certains préféraient l’action, d’autres la paix et le calme. Très honnêtement, ne trouvez-vous pas la vie magnifique quand on pouvait profiter de ces beautés, au lieu de rependre le sang et la violence tout autour ? J’aimerais bien savoir l’avis de Zérith sur le sujet, mais nos échanges verbaux n’étaient pas très riches. Nous étions si différents que trouver un sujet en commun n’était chose aisé.
Sans doute un signe des dieux, mais la monotonie de notre voyage prit fin à l’approche d’une caravane, menait par un Halfein. Ces derniers étaient très présents dans la région, surtout dans la Vallée des Rois plus au sud. Et que voici une compagnie très hétéroclite, c’était plaisant à voir. Quant à notre ami elfique, je ne serais dire. Ce fut tout naturellement, que je les saluais en retour. Ils semblaient si sympathiques et conviviaux, ce qui changeait des autochtones du royaume qui ne faisaient que nous regarder à la limite du supportable.
"Bien le bonjour ami Halfelin. Il n'y a pas de mal."
Comment pouvait-il reconnaître quelqu’un du clergé à cette distance.
"Vous vous rendez à Sulvindil ?"
Celui qui semblait être ma tête dirigeante expliqua qu’ils faisaient le tour du royaume, faisant circuler aussi bien marchandise que quelques amusements de saltimbanque, un extra comme il disait. Humains, semi-homme et minotaures côtoyaient la même caravane, et cela m’inspirait un minimum de confiance. Aucune cage ou chaîne n’étaient visibles, et bien que certains semblaient avoir passé ces dernières nuits à mal dormir, personne n’exprimait la moindre peine ou avoir un regard suppliant. Le chef de la caravane nous regarda de haut en bas, et ce fut avec une exclamation à peine exagérée, qu’il nous proposa de nous accompagner si le cœur nous en disait.
Il était vrai qu’avec ces véhicules, nous iront bien plus vite, malgré ma lenteur sur terre. S’ils faisaient bien le tour, nous pourrions rejoindre Ventraque et peut-être même la frontière de la Vallée des Rois en quelques jours seulement. Et une fois là-bas, encore quelques jours et nous serons dans le territoire de Telbara. Cette seule idée me remplissait de joie, mais je n’étais pas seule à prendre ce genre d’initiative, je dirigeais mon regard interrogateur vers mon compagnon de voyage.
"Qu’en pensez-vous ? Serez-vous d’accord d’avoir un peu plus de compagnie pendant un petit moment ?"
Sans doute un signe des dieux, mais la monotonie de notre voyage prit fin à l’approche d’une caravane, menait par un Halfein. Ces derniers étaient très présents dans la région, surtout dans la Vallée des Rois plus au sud. Et que voici une compagnie très hétéroclite, c’était plaisant à voir. Quant à notre ami elfique, je ne serais dire. Ce fut tout naturellement, que je les saluais en retour. Ils semblaient si sympathiques et conviviaux, ce qui changeait des autochtones du royaume qui ne faisaient que nous regarder à la limite du supportable.
"Bien le bonjour ami Halfelin. Il n'y a pas de mal."
Comment pouvait-il reconnaître quelqu’un du clergé à cette distance.
"Vous vous rendez à Sulvindil ?"
Celui qui semblait être ma tête dirigeante expliqua qu’ils faisaient le tour du royaume, faisant circuler aussi bien marchandise que quelques amusements de saltimbanque, un extra comme il disait. Humains, semi-homme et minotaures côtoyaient la même caravane, et cela m’inspirait un minimum de confiance. Aucune cage ou chaîne n’étaient visibles, et bien que certains semblaient avoir passé ces dernières nuits à mal dormir, personne n’exprimait la moindre peine ou avoir un regard suppliant. Le chef de la caravane nous regarda de haut en bas, et ce fut avec une exclamation à peine exagérée, qu’il nous proposa de nous accompagner si le cœur nous en disait.
Il était vrai qu’avec ces véhicules, nous iront bien plus vite, malgré ma lenteur sur terre. S’ils faisaient bien le tour, nous pourrions rejoindre Ventraque et peut-être même la frontière de la Vallée des Rois en quelques jours seulement. Et une fois là-bas, encore quelques jours et nous serons dans le territoire de Telbara. Cette seule idée me remplissait de joie, mais je n’étais pas seule à prendre ce genre d’initiative, je dirigeais mon regard interrogateur vers mon compagnon de voyage.
"Qu’en pensez-vous ? Serez-vous d’accord d’avoir un peu plus de compagnie pendant un petit moment ?"
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Qu’en pensez-vous ? Serez-vous d’accord d’avoir un peu plus de compagnie pendant un petit moment ?
J'avais ôté le capuchon qui couvrait ma tête pendant que la naga échangeait des politesses avec l'halfelin. Je m'étais attendu à des regards ... hostiles, ou au moins inquiets, devant la révélation de ma nature de demi-drow. Cependant, c'est à peine si les minotaures haussèrent un sourcil perplexe. Ils étaient quelque peu surpris, certes, mais rien de plus. Au fur et à mesure que la conversation se déroulait, un nœud s'était crée au creux de mon estomac. Un nœud que je combattais de toutes mes forces ceci dit.
C'était effectivement la meilleure solution que nous avions, que ce soit au niveau du temps de trajet, de l'ambiance du trajet aussi sans doute, de notre sécurité aussi (au moins face aux bandits). Cependant ... l'halfelin et les minotaures n'étaient que trois personnes, mais c'était déjà trois fois plus que le nombre de créatures pensantes avec qui j'avais déjà eu des interactions sociales. Euryssa m'emmenait dans un pays, une ville même , où il me faudrait vivre en communauté. Alors c'était sans doute même un très bon entraînement ! Mais la soudaineté de la proposition me nouait les entrailles, et pour la première fois de ma vie (combats mis à part), j'eus l'impression que mes décisions m'échappaient. Et c'était tout simplement terrifiant. Il me fallut deux très longues secondes pour combattre suffisamment mon malaise pour pouvoir articuler quelques mots. Ma gorge était pourtant sèche et ma voix anormalement faible et aiguë, alors que je forçai les paroles à en sortir.
- Ce serait vraiment arrangeant pour nous, et la meilleure solution.
Je restais nerveux malgré tout. Les marchands malpolis ne m'avaient pas mis dans un tel état parce que j'étais habitué à l'hostilité latente des humains. Là, je ne savais simplement pas quoi penser ou comment réagir. Discuter avec Euryssa, même si je n'y arrivais que de façon contestable, était possible grâce aux quelques points et objectifs communs que nous avions. J'avais bien vu que une fois sortit de cette zone de confort, je me retrouvais démuni. Je ne savais pas pour combien de temps nous serions en leur compagnie mais faire de mon mieux pour ne pas paraître étrange serait un challenge en soit.
Bien que la formulation de ma phrase ai fait lever d'autres sourcils, la caravane nous accueillit sans plus de cérémonie. En plus des trois personnes que nous avions eu devant nous, il y avait déjà deux passagers : une tséladienne particulièrement frêle de nature, qui était mariée à l'halfelin, et une enfant tigraine, que l'étrange couple avait adoptée. Celle-ci semblait aimer à galoper un peu partout, et au bout de quelques heures de voyage il semblait évident que Naralie appréciait particulièrement de venir interagir avec moi alors que je tentais de me faire le plus discret possible. Pour ma part, j'oscillai entre la frustration de ne pouvoir rester au calme et ... autre chose, de lavoir courir partout, pleine de vie. Je me surpris à sourire en la regardant jouer, une fois. Confus, j'avais rapidement effacé la distorsion faciale engendrée ainsi.
J'avais ôté le capuchon qui couvrait ma tête pendant que la naga échangeait des politesses avec l'halfelin. Je m'étais attendu à des regards ... hostiles, ou au moins inquiets, devant la révélation de ma nature de demi-drow. Cependant, c'est à peine si les minotaures haussèrent un sourcil perplexe. Ils étaient quelque peu surpris, certes, mais rien de plus. Au fur et à mesure que la conversation se déroulait, un nœud s'était crée au creux de mon estomac. Un nœud que je combattais de toutes mes forces ceci dit.
C'était effectivement la meilleure solution que nous avions, que ce soit au niveau du temps de trajet, de l'ambiance du trajet aussi sans doute, de notre sécurité aussi (au moins face aux bandits). Cependant ... l'halfelin et les minotaures n'étaient que trois personnes, mais c'était déjà trois fois plus que le nombre de créatures pensantes avec qui j'avais déjà eu des interactions sociales. Euryssa m'emmenait dans un pays, une ville même , où il me faudrait vivre en communauté. Alors c'était sans doute même un très bon entraînement ! Mais la soudaineté de la proposition me nouait les entrailles, et pour la première fois de ma vie (combats mis à part), j'eus l'impression que mes décisions m'échappaient. Et c'était tout simplement terrifiant. Il me fallut deux très longues secondes pour combattre suffisamment mon malaise pour pouvoir articuler quelques mots. Ma gorge était pourtant sèche et ma voix anormalement faible et aiguë, alors que je forçai les paroles à en sortir.
- Ce serait vraiment arrangeant pour nous, et la meilleure solution.
Je restais nerveux malgré tout. Les marchands malpolis ne m'avaient pas mis dans un tel état parce que j'étais habitué à l'hostilité latente des humains. Là, je ne savais simplement pas quoi penser ou comment réagir. Discuter avec Euryssa, même si je n'y arrivais que de façon contestable, était possible grâce aux quelques points et objectifs communs que nous avions. J'avais bien vu que une fois sortit de cette zone de confort, je me retrouvais démuni. Je ne savais pas pour combien de temps nous serions en leur compagnie mais faire de mon mieux pour ne pas paraître étrange serait un challenge en soit.
Bien que la formulation de ma phrase ai fait lever d'autres sourcils, la caravane nous accueillit sans plus de cérémonie. En plus des trois personnes que nous avions eu devant nous, il y avait déjà deux passagers : une tséladienne particulièrement frêle de nature, qui était mariée à l'halfelin, et une enfant tigraine, que l'étrange couple avait adoptée. Celle-ci semblait aimer à galoper un peu partout, et au bout de quelques heures de voyage il semblait évident que Naralie appréciait particulièrement de venir interagir avec moi alors que je tentais de me faire le plus discret possible. Pour ma part, j'oscillai entre la frustration de ne pouvoir rester au calme et ... autre chose, de lavoir courir partout, pleine de vie. Je me surpris à sourire en la regardant jouer, une fois. Confus, j'avais rapidement effacé la distorsion faciale engendrée ainsi.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Zerith avait accepter, non pas sans montrer une once de malaise. Peut-être que se retrouvait sourdement en groupe devait le surprendre et être entourer d’étranger, devait surtout le rendre méfiant. Nous ne les connaissions pas il était vrai, cependant il n’était approprié de se montrer paranoïaque et de voir en chacun un monstre sanguinaire. Et de toute manière, nous savions nous défendre. Ainsi alors, nous rejoignons cette caravane hétéroclite où nous découvrions une famille bien singulière.
Pendant le trajet, j’en profitais pour discuter avec les autres, savoir d’où ils venaient, ce qu’ils faisaient, quelques anecdotes s’ils en avaient en réserve. Parler avec des nomades était intéressant, étant de grands voyageurs, ils ont parcouru de long en large le continent, rencontré des peuples si différent… En réalité, ils avaient un certain recul sur le monde, le voyant dans son ensemble, contrairement aux sédentaires, qui eux, ne voyaient surtout que leur propre vie. Au cours de la discussion, je remarquais le malaise toujours présent de l’elfe noir. Toutefois, je vis ce léger sourire qu’il s’efforça de cacher en voyant l’enfant jouer. Il était bon de voir ce visage si assombri par la vie et la magie noire, s’éclairait à quelque chose de si réjouissant. Je me permis de m’approcher de lui pour en parler.
"La joie, le bonheur… Cce sont les petites choses qui réjouisssent le cœur qui apporte un réel pouvoir. Il est plaisant de vous voir sourire."
Cela pouvait mener à un chapitre de notre leçon de la magie de la lumière. Les sentiments positifs nourrissaient la magie du temple. L’amour, la compassion, la joie… Tout cela renforçait notre puissance. Mais ce qui nous donnait réellement notre puissance, c’était la foi. Cependant, je ne pensais pas qu’il serait judicieux d’aborder ce sujet de suite avec Zerith. Parler de la foi, d’accord, mais vis-à-vis de qui ou de quoi ? Comprendrait-il seulement le concept ? Je préférais aller pas à pas, commencer par les première marches, avant le sommet de l’escalier.
Pendant le trajet, j’en profitais pour discuter avec les autres, savoir d’où ils venaient, ce qu’ils faisaient, quelques anecdotes s’ils en avaient en réserve. Parler avec des nomades était intéressant, étant de grands voyageurs, ils ont parcouru de long en large le continent, rencontré des peuples si différent… En réalité, ils avaient un certain recul sur le monde, le voyant dans son ensemble, contrairement aux sédentaires, qui eux, ne voyaient surtout que leur propre vie. Au cours de la discussion, je remarquais le malaise toujours présent de l’elfe noir. Toutefois, je vis ce léger sourire qu’il s’efforça de cacher en voyant l’enfant jouer. Il était bon de voir ce visage si assombri par la vie et la magie noire, s’éclairait à quelque chose de si réjouissant. Je me permis de m’approcher de lui pour en parler.
"La joie, le bonheur… Cce sont les petites choses qui réjouisssent le cœur qui apporte un réel pouvoir. Il est plaisant de vous voir sourire."
Cela pouvait mener à un chapitre de notre leçon de la magie de la lumière. Les sentiments positifs nourrissaient la magie du temple. L’amour, la compassion, la joie… Tout cela renforçait notre puissance. Mais ce qui nous donnait réellement notre puissance, c’était la foi. Cependant, je ne pensais pas qu’il serait judicieux d’aborder ce sujet de suite avec Zerith. Parler de la foi, d’accord, mais vis-à-vis de qui ou de quoi ? Comprendrait-il seulement le concept ? Je préférais aller pas à pas, commencer par les première marches, avant le sommet de l’escalier.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- La joie, le bonheur… Cce sont les petites choses qui réjouisssent le cœur qui apporte un réel pouvoir. Il est plaisant de vous voir sourire.
Ainsi elle avait remarqué ? Je pris mon temps pour lui répondre, suivant la turbulente petite tigrain des yeux. Je tentais de démêler mes ressentis, et de les comprendre, ou au moins d'avoir les mots justes pour les décrire. Je ne voulais pas non plus m'avancer et tirer des conclusions hâtives, mais certaines choses m'étaient familières là où d'autres étaient si nouvelles que j'avais du mal à en identifier les composantes.
- C'est ... reposant. Nous sommes nouveaux parmi eux, mais nous ne sommes pas au centre de l'attention ou pressés de questions. Et Naralie ...
Je ne pouvais vraiment mettre de mots dessus. Une enfant heureuse, souriante, pleine de vie ... J'en avais déjà croisés quelques uns dans ma vie, mais aucun qui ne m'ai porté de l'intérêt, ou qui m'ai sourit comme la petite l'avait fait. Elle bondissait presque d'une personne à l'autre, amusant les gardes, câlinant ses parents ... et j'avais eu droit également à un peu de cette attention, de cet intérêt sans arrière-pensée. Pure : c'était peut-être le mot que je cherchais pour la définir ? La vie sur les routes pouvait être incroyablement éprouvante, et pourtant Naralie semblait aussi candide et confiante envers les étrangers. Comme si rien ne lui était jamais arrivé. Comme si rien ne pourrait jamais lui arriver.
Mais cela faisait beaucoup trop de choses à dire, alors je laissais simplement ma phrase en suspens. Après tout, ma raison première d'apprendre la magie de la lumière était de me fournir les armes nécessaires pour me défendre sans avoir recours à la nécromancie. Le temps que j'apprenne à lire et peut-être que je collecte quelques secrets occultes. Puis je repartirai, à moins d'avoir pris goût à la vie que j'aurai menée comme une façade. C'était mon plan initial : obtenir ce dont j'avais besoin, puis partir, "à moins que". Rester n'était qu'une option, je ne devais pas l'oublier.
---
Cela faisait presque une semaine que nous voyagions avec la petite caravane. Nous avions traversé un petit village, et j'avais préféré porter les habits plus classiques récupérés chez le lycan. j'étais resté principalement muet pendant tout ce temps, taciturne dirons certains. J'avais plus à penser que je ne voulais bien l'admettre, et les visites de Naralie me laissaient toujours pensif. Principalement sa capacité à me faire me sentir détendu sans que j'en vois la raison. Je semblait donc être renfermé et hermétique à un peu tout, mais la tigraine ne se décourageait pas. En repartant de la bourgade, je surpris une conversation entre l'halfelin et Euryssa. Si je n'avais pas été un demi-elfe, je n'aurais sans doute rien entendu, ce qui devait laisser penser aux deux personnes qu'ils étaient discrets et que personne ne les entendait.
- Votre compagnon, il à l'air plutôt renfermé non ? Pour être franc, il est un peu inquiétant au début, mais ... Il marqua une pause, comme pour donner plus de sens à la suite. Mais depuis que Naralie l'a complimenté sur ses nouveaux habits, il ne les a pas quittés. J'pense que c'est un bon gars au fond ... mais j'comprends pas pourquoi il veut pas le montrer.
Je n'écoutais pas la réponse de la naga, préférant continuer mon chemin sans éveiller leur attention. Le "compliment" dont il parlait n'avait été qu'un "tu fais pas peur comme ça !" souriant lâché deux jours plus tôt. J'avais l'impression qu'une braise tentait de se raviver dans ma poitrine. Comme si quelque chose tentait de s'y installer. Ce n'était pas désagréable en soit, mais bien trop étrange pour que je laisse faire. Je retournai donc me prostrer silencieusement au bout de la caravane, comme à mon habitude, pensif.
Ainsi elle avait remarqué ? Je pris mon temps pour lui répondre, suivant la turbulente petite tigrain des yeux. Je tentais de démêler mes ressentis, et de les comprendre, ou au moins d'avoir les mots justes pour les décrire. Je ne voulais pas non plus m'avancer et tirer des conclusions hâtives, mais certaines choses m'étaient familières là où d'autres étaient si nouvelles que j'avais du mal à en identifier les composantes.
- C'est ... reposant. Nous sommes nouveaux parmi eux, mais nous ne sommes pas au centre de l'attention ou pressés de questions. Et Naralie ...
Je ne pouvais vraiment mettre de mots dessus. Une enfant heureuse, souriante, pleine de vie ... J'en avais déjà croisés quelques uns dans ma vie, mais aucun qui ne m'ai porté de l'intérêt, ou qui m'ai sourit comme la petite l'avait fait. Elle bondissait presque d'une personne à l'autre, amusant les gardes, câlinant ses parents ... et j'avais eu droit également à un peu de cette attention, de cet intérêt sans arrière-pensée. Pure : c'était peut-être le mot que je cherchais pour la définir ? La vie sur les routes pouvait être incroyablement éprouvante, et pourtant Naralie semblait aussi candide et confiante envers les étrangers. Comme si rien ne lui était jamais arrivé. Comme si rien ne pourrait jamais lui arriver.
Mais cela faisait beaucoup trop de choses à dire, alors je laissais simplement ma phrase en suspens. Après tout, ma raison première d'apprendre la magie de la lumière était de me fournir les armes nécessaires pour me défendre sans avoir recours à la nécromancie. Le temps que j'apprenne à lire et peut-être que je collecte quelques secrets occultes. Puis je repartirai, à moins d'avoir pris goût à la vie que j'aurai menée comme une façade. C'était mon plan initial : obtenir ce dont j'avais besoin, puis partir, "à moins que". Rester n'était qu'une option, je ne devais pas l'oublier.
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Cela faisait presque une semaine que nous voyagions avec la petite caravane. Nous avions traversé un petit village, et j'avais préféré porter les habits plus classiques récupérés chez le lycan. j'étais resté principalement muet pendant tout ce temps, taciturne dirons certains. J'avais plus à penser que je ne voulais bien l'admettre, et les visites de Naralie me laissaient toujours pensif. Principalement sa capacité à me faire me sentir détendu sans que j'en vois la raison. Je semblait donc être renfermé et hermétique à un peu tout, mais la tigraine ne se décourageait pas. En repartant de la bourgade, je surpris une conversation entre l'halfelin et Euryssa. Si je n'avais pas été un demi-elfe, je n'aurais sans doute rien entendu, ce qui devait laisser penser aux deux personnes qu'ils étaient discrets et que personne ne les entendait.
- Votre compagnon, il à l'air plutôt renfermé non ? Pour être franc, il est un peu inquiétant au début, mais ... Il marqua une pause, comme pour donner plus de sens à la suite. Mais depuis que Naralie l'a complimenté sur ses nouveaux habits, il ne les a pas quittés. J'pense que c'est un bon gars au fond ... mais j'comprends pas pourquoi il veut pas le montrer.
Je n'écoutais pas la réponse de la naga, préférant continuer mon chemin sans éveiller leur attention. Le "compliment" dont il parlait n'avait été qu'un "tu fais pas peur comme ça !" souriant lâché deux jours plus tôt. J'avais l'impression qu'une braise tentait de se raviver dans ma poitrine. Comme si quelque chose tentait de s'y installer. Ce n'était pas désagréable en soit, mais bien trop étrange pour que je laisse faire. Je retournai donc me prostrer silencieusement au bout de la caravane, comme à mon habitude, pensif.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Le voyage était de tout repos, comparé à notre rencontre avec le lycanthrope et les centaures nous ayant traqué. Parfois, j’en oubliais presque que Zerith était un nécromancien, car il n’eut pas besoin de manifester ses pouvoirs. De plus, il restait très silencieux la plupart du temps. Même quand cette enfant venait le taquiner de temps en temps. Mais malgré cela, je sentais que l’elfe noir comprenait de plus en plus le concept d’amour. Si c’était réellement le cas, alors nous ferions un bon en avant immense dans nos leçons. L’halfelin vint me parler de l’elfe noir justement. Il était vrai que son attitude avait aussi de quoi soulever des questions. Un homme restant dans son coin, parlant peu et toujours vêtu d’un long manteau noir, avait de quoi intriguait. Toutefois, je devais trouver les mots justes pour apaiser son esprit, sans pour autant révéler des détails qui puissent fâcher.
"Vous sssavez, on est pas toujours à l'aise pour ssse dévoiler. Comprenez que sssur ccces terres, les non-humains ont peut le désir de se montrer sssociable."
C’était bien vrai en plus. Un non-humain avait bien des chances de devenir un esclave amer, qui mordrait la première main ouverte pour l’aider, la prenant pour un geste de provocation. J’en avais vue de nombreuses personnes dans ce cas-là. Le fossé entre humain et les autres races était si énorme, que ne construire rien qu’un pont prendrait des décennies, voir des siècles. Même dans des temples, lieu où toutes les races puissent se rassembler pour communier avec des divins, les communautés affichaient leur hostilité. Il y avait de quoi pleurer sur une telle situation. Depuis petite, on m’avait appris que les dieux, avaient créé les races sur un pied d’égalité, où chacune pouvait apporter quelque chose à l’autre. Mais ces races se sont approprié des droits qui ne leur appartenaient pas, pour créer ce monde de chaos.
Le voyage se déroula paisiblement encore pendant quelques jours. De quoi donner confiance et faire croire que l’on pouvait arriver à destination sans encombre. Malheureusement, le destin était capricieux. Et la chance tournait très souvent, au gré du vent. Notre caravane s’arrête subitement. Interloquer, j’osais juste sortir la tête pour voir de quoi, il s’agissait. Nous avions parcouru une très bonne distance déjà, mais notre progression fut stoppée par un barrage de gardes estanols. J’aurais cru qu’il s’agissait d’un contrôle de routine, que le chef de la petite troupe montrerait ses autorisations et convaincrait le chef de la patrouille et qu’ensuite, nous pourrions repartir en toute paix. Hélas, ces hommes armés, portant l’autorité du royaume, n’étaient là pour inspecter la caravane.
"Que tout le monde descend et montre ce qu'il transporte ! Nous avons ordre de fouiller vos chariots !"
L’halfelin s’approcha d’eux et exigea la raison d’une telle procédure. Pour un être de si petite taille, il avait beaucoup de courage. Il défia du regard et sut se montrer autoritaire pour des hommes le dépassant de plusieurs têtes, même qui faisaient deux fois sa taille.
"Nous sommes à la recherche d’un fugitif ! Un sorcier qui vient du nord. Toutes personnes qui l’abritera sera accuser de complicité et arrêter sur le champ."
Rentrant la tête, je regardais Zerith inquiète. Je pouvais me dire qu’il s’agissait d’un autre sorcier, mais ce serait sans doute se leurrer. Malencontreusement, les rumeurs allaient bien plus vite qu’une marche à pied. Ce que nous avions fait à la forêt de la Vanille, à dut être rapporter dans toute la région, si ce n’était le royaume. Allez savoir, si cela se trouvait, à Telbara, on en avait déjà entendu parler. Si nous arrivions jusque là encore envie, je me demandais si j’arriverais encore à les convaincre que Zerith ne représenterait aucun danger.
Mais avant de parler de Telbara, nous avions un autre problème plus urgent à traiter. Si nous nous enfuyions, cela paraitrait suspect et sans doute, ne s’embarrasserons pas d’un procès. Mais s’ils nous trouvaient… Et bien espérons alors qu’ils respecteront l’autorité d’une prêtresse, même nagi…
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Nous sommes à la recherche d’un fugitif ! Un sorcier qui vient du nord. Toutes personnes qui l’abritera sera accuser de complicité et arrêter sur le champ.
Mon sang se gela dans mes veines en entendant ces mots. Ce pouvait-il qu'ils m'aient poursuivis jusqu'ici ? C'était aberrant, nous étions à plusieurs semaines de marche de la forêt ! Je n'étais sûrement pas leur cible, mais ... j'étais un "sorcier" sans aucun doute, et s'ils voyaient une confirmation de cela quelque part ... Voyons, mis à part ma race que je ne pouvais camoufler, il y avait ma toge. Je portais encore les vêtements du lycan, mais si ils fouillaient nos possessions et la trouvaient ... Parcourant rapidement la caravane des yeux, je fus soulager d'y trouver une solution ...
Je descendis en dernier, à dire vrai, plusieurs longues secondes après tout le monde. Les minotaures me jetèrent un regard suspicieux, mais sans trop l'appuyer de peur d'attiser la suspicion des gardes. Et c'était vrai, au final, qu'ils étaient tous embarqués dans cette affaire si jamais j'étais "confondu". En tant que non-humains, ils n'auraient sans doute pas droit à un procès équitable, pas plus que moi (quand bien même j'étais persuadé que je n'étais pas la cible des gardes ... en tout cas, je l'espérais). Le chef des gardes fit signe à un de ses subordonnés de cesser l'inspection des sacs pour passer à celle des caravanes, et l'halfelin parvint tout de même à obtenir que ses marchandises ne soient pas vandalisées ... et tant mieux, ma toge était dissimulée au milieu de draps pour enfants, dépliée de façon à pouvoir faire illusion ... à moins que ce ne soit qu'un drap pour enfant après tout, je ne parvenais pas à me rappeler de comment elle était venue en ma possession après tout.
Je tendis mon sac qui ne présentait plus rien de suspicieux (je n'étais pas assez stupide pour me déplacer avec des "composants" de golems), les gardes allaient se retirer quand une figure bien plus luisante approcha. Mon visage se ferma, car je reconnu le nouveau venu, bien que Sir Vangël était sans doute loin de pouvoir remettre un petit drow plein de bleus, d'autant que j'avais été au milieu de la foule ce jour-là.
Le souvenir vivace de cette entrée en fanfare d'hommes de fer couverts de sang, dont l'armure brillait pourtant encore, poli par les mains de leurs écuyers bien sages. Moi, je n'avais vu que le sang. La mort. Et dans le reflet bien brillant de l'armure du "juste", le reflet déformé de mon visage couvert de bleu, et celui, plus discret, des mains agiles de quelques enfants coupe-bourse qui faisaient la meilleure récolte de leur vie. Non, je doutais que Sir Vangël ai remarqué ma présence, tout enivré de sa victoire sur le mal du jour. Et aujourd'hui ... sa présence m'inquiétait terriblement.
- Attendez ! Nous cherchons un manieur des arcanes les plus dangereuses qui soient ! Un tel suppôt des ténèbres aura su camoufler sa présence ... Je sens trois personnes capables de magie ici ... non, quatre ! Qu'ils s'avancent ! Nous allons nous assurer de la nature de leurs pouvoirs.
Je me retins de toute mes forces de me crisper. Un minotaure s'avança, ainsi que la femme de l'halfelin. L'un maniait la foudre (un guerrier-mage), l'autre faisait pousser des fleurs. Rien de maléfique là-dedans. Je ne pouvais reculer sans me condamner, et pourtant j'avançais vers ma perte à ce rythme-là. C'était déjà à mon tour. J'avançais lentement, voyant déjà les yeux du paladin se plisser. Je me tournai vers la caravane. Si je fuyais ... je pouvais sans doute encore trancher les liens qui retenaient un des chevaux, et partir au galop. Mais Euryssa, Naralie ... quand bien même je réussirais à m'échapper (ce qui n'était pas certain), je condamnais ces gens. Les premiers à avoir acceptée ma présence sans tenter d'en profiter, et ma simple présence justement allait les condamner. Était-ce pour ça que j'avais été rejeté si véhémentement jusqu'à présent ?
- Et bien ?
Je crus voir Euryssa amorcer un mouvement, mais je plantais fermement mes pieds dans le sol. Je ne pouvais pas fuir, je ne pouvais pas me cacher, et si je tentais de me battre ce serait un massacre. Mais si je faisais en sorte que le paladin me porte le coup de grâce, je pourrais l'emmener dans la tombe avec moi, et à partir de là, les minotaures suffiraient peut-être pour défendre la caravane. La seule que je pouvais faire ... vraiment ? Je pouvais peut-être utiliser les caravaniers comme appâts pour me donner le temps de fuir. les promesses d'Euryssa n'avaient jamais engagées qu'elle, et je n'y avait jamais vraiment cru, alors pourquoi me sacrifier pour ...
- Zerith ?
la voix de la petite tigraine me déchira le cœur. Je n'avais jamais fais de tort à personne, même quand je m'étais battu ce n'avais jamais été que pour me défendre, comment pouvais-je même imaginer me servir de la vie de ces gens pour me protéger, pour grappiller quelques minutes de vie ? Ils m'avaient tendue la main, je ne pouvais pas leur rendre leur bonté en les condamnant ! Je devais faire quelque chose ! Je rassemblais mes forces, prêt à jeter ma malédiction de transfert sur le paladin ... mais alors que l'énergie magique se rassemblait le long de mes bras, se furent des filament de lumière qui apparurent, parcourant ma peau et l'illuminant d'une lueur douce et indéniablement pure.
Le temps sembla se suspendre. Pendant deux longues secondes, je regardais le courant d'énergie blanche parcourir mes membres, une lumière douce qui n'agressait pas mes yeux pourtant sensibles. C'était ... magnifique. Puis le contrecoup s'abattit sur moi sans prévenir, et je tombai à genoux, comme transpercé de douleur. Chaque parcelle de mon corps me semblait brûler de fatigue. Je ne parvins qu'à coasser quelques mots d'une voix étranglée.
- Euryssa, j'ai réussis à faire de la magie ...
Même dans mon état, je pensais à la suite des événements. Je me sentais transporté bien que souffrant. J'avais prévu de me suicider pour leur donner une chance, mais si la prêtresse parvenait à leur faire croire que j'étais son apprenti, un apprenti très maladroit et balbutiant, nous pourrions peut-être nous en sortir. C'est en ayant ces pensées que je le réalisais : elle n'avait même pas à "leur faire croire" ... j'étais bel et bien son apprenti après tout.
Mon sang se gela dans mes veines en entendant ces mots. Ce pouvait-il qu'ils m'aient poursuivis jusqu'ici ? C'était aberrant, nous étions à plusieurs semaines de marche de la forêt ! Je n'étais sûrement pas leur cible, mais ... j'étais un "sorcier" sans aucun doute, et s'ils voyaient une confirmation de cela quelque part ... Voyons, mis à part ma race que je ne pouvais camoufler, il y avait ma toge. Je portais encore les vêtements du lycan, mais si ils fouillaient nos possessions et la trouvaient ... Parcourant rapidement la caravane des yeux, je fus soulager d'y trouver une solution ...
Je descendis en dernier, à dire vrai, plusieurs longues secondes après tout le monde. Les minotaures me jetèrent un regard suspicieux, mais sans trop l'appuyer de peur d'attiser la suspicion des gardes. Et c'était vrai, au final, qu'ils étaient tous embarqués dans cette affaire si jamais j'étais "confondu". En tant que non-humains, ils n'auraient sans doute pas droit à un procès équitable, pas plus que moi (quand bien même j'étais persuadé que je n'étais pas la cible des gardes ... en tout cas, je l'espérais). Le chef des gardes fit signe à un de ses subordonnés de cesser l'inspection des sacs pour passer à celle des caravanes, et l'halfelin parvint tout de même à obtenir que ses marchandises ne soient pas vandalisées ... et tant mieux, ma toge était dissimulée au milieu de draps pour enfants, dépliée de façon à pouvoir faire illusion ... à moins que ce ne soit qu'un drap pour enfant après tout, je ne parvenais pas à me rappeler de comment elle était venue en ma possession après tout.
Je tendis mon sac qui ne présentait plus rien de suspicieux (je n'étais pas assez stupide pour me déplacer avec des "composants" de golems), les gardes allaient se retirer quand une figure bien plus luisante approcha. Mon visage se ferma, car je reconnu le nouveau venu, bien que Sir Vangël était sans doute loin de pouvoir remettre un petit drow plein de bleus, d'autant que j'avais été au milieu de la foule ce jour-là.
Le souvenir vivace de cette entrée en fanfare d'hommes de fer couverts de sang, dont l'armure brillait pourtant encore, poli par les mains de leurs écuyers bien sages. Moi, je n'avais vu que le sang. La mort. Et dans le reflet bien brillant de l'armure du "juste", le reflet déformé de mon visage couvert de bleu, et celui, plus discret, des mains agiles de quelques enfants coupe-bourse qui faisaient la meilleure récolte de leur vie. Non, je doutais que Sir Vangël ai remarqué ma présence, tout enivré de sa victoire sur le mal du jour. Et aujourd'hui ... sa présence m'inquiétait terriblement.
- Attendez ! Nous cherchons un manieur des arcanes les plus dangereuses qui soient ! Un tel suppôt des ténèbres aura su camoufler sa présence ... Je sens trois personnes capables de magie ici ... non, quatre ! Qu'ils s'avancent ! Nous allons nous assurer de la nature de leurs pouvoirs.
Je me retins de toute mes forces de me crisper. Un minotaure s'avança, ainsi que la femme de l'halfelin. L'un maniait la foudre (un guerrier-mage), l'autre faisait pousser des fleurs. Rien de maléfique là-dedans. Je ne pouvais reculer sans me condamner, et pourtant j'avançais vers ma perte à ce rythme-là. C'était déjà à mon tour. J'avançais lentement, voyant déjà les yeux du paladin se plisser. Je me tournai vers la caravane. Si je fuyais ... je pouvais sans doute encore trancher les liens qui retenaient un des chevaux, et partir au galop. Mais Euryssa, Naralie ... quand bien même je réussirais à m'échapper (ce qui n'était pas certain), je condamnais ces gens. Les premiers à avoir acceptée ma présence sans tenter d'en profiter, et ma simple présence justement allait les condamner. Était-ce pour ça que j'avais été rejeté si véhémentement jusqu'à présent ?
- Et bien ?
Je crus voir Euryssa amorcer un mouvement, mais je plantais fermement mes pieds dans le sol. Je ne pouvais pas fuir, je ne pouvais pas me cacher, et si je tentais de me battre ce serait un massacre. Mais si je faisais en sorte que le paladin me porte le coup de grâce, je pourrais l'emmener dans la tombe avec moi, et à partir de là, les minotaures suffiraient peut-être pour défendre la caravane. La seule que je pouvais faire ... vraiment ? Je pouvais peut-être utiliser les caravaniers comme appâts pour me donner le temps de fuir. les promesses d'Euryssa n'avaient jamais engagées qu'elle, et je n'y avait jamais vraiment cru, alors pourquoi me sacrifier pour ...
- Zerith ?
la voix de la petite tigraine me déchira le cœur. Je n'avais jamais fais de tort à personne, même quand je m'étais battu ce n'avais jamais été que pour me défendre, comment pouvais-je même imaginer me servir de la vie de ces gens pour me protéger, pour grappiller quelques minutes de vie ? Ils m'avaient tendue la main, je ne pouvais pas leur rendre leur bonté en les condamnant ! Je devais faire quelque chose ! Je rassemblais mes forces, prêt à jeter ma malédiction de transfert sur le paladin ... mais alors que l'énergie magique se rassemblait le long de mes bras, se furent des filament de lumière qui apparurent, parcourant ma peau et l'illuminant d'une lueur douce et indéniablement pure.
Le temps sembla se suspendre. Pendant deux longues secondes, je regardais le courant d'énergie blanche parcourir mes membres, une lumière douce qui n'agressait pas mes yeux pourtant sensibles. C'était ... magnifique. Puis le contrecoup s'abattit sur moi sans prévenir, et je tombai à genoux, comme transpercé de douleur. Chaque parcelle de mon corps me semblait brûler de fatigue. Je ne parvins qu'à coasser quelques mots d'une voix étranglée.
- Euryssa, j'ai réussis à faire de la magie ...
Même dans mon état, je pensais à la suite des événements. Je me sentais transporté bien que souffrant. J'avais prévu de me suicider pour leur donner une chance, mais si la prêtresse parvenait à leur faire croire que j'étais son apprenti, un apprenti très maladroit et balbutiant, nous pourrions peut-être nous en sortir. C'est en ayant ces pensées que je le réalisais : elle n'avait même pas à "leur faire croire" ... j'étais bel et bien son apprenti après tout.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
La situation était palpable, bien que je fusse une prêtresse, étant nagi j’aurais droit à une vérification. Mais ce n’était pas mon sort qui m’inquiétait, mais celui de Zerith. Si ce dernier venait à dévoiler sa nature de nécromancien, alors il n’aurait droit à aucune chance pour s’en sortir. Avant, je n’aurais versé qu’une larme au maximum pour quelqu’un pratiquant la magie noire. À présent, voyant le potentiel de l’elfe noir, cette part de lumière possible en son cœur, je m’inquiétais pour lui. Un des gardes, un peu rustre, me questionna, et avec courtoisie, je lui répondais que j’étais de la prêtrise, montrant bien mon sceptre de la déesse du jour, citant quelques passages du livre de la lumière pour l’en convaincre. Bien qu’il ne semblât pas lui non plus porter mon espèce dans son cœur, il prit ma parole pour évangile et me laissa en paix.
Celui qui semblait être leur chef, rassembla plusieurs d’entre nous, ceux suspectaient de magie noire. Pour certains, je n’avais aucune crainte. Mais quand Zerith fut désigner, alors là, j’en tremblais. S’il n’étai pas un demi-drow, jamais ils n’auraient suspecté ce dernier. C’était vraiment une injustice, j’aurais peut-être du lui peintre un symbole religieux sur lui. Pendant qu’ils subissaient l’épreuve, je priais les dieux, leur demandant que s’ils bénissaient réellement mon action, qu’ils venaient en aide à ce pauvre elfe victime d’une vie bien sombre.
Et il fallait croire que je fus entendue, car m’attendant à voir une forme de magie aussi sombre que la nuit tuer un grand nombre, ce fut une lumière blanche qui apparut. J’en fut médusé. Tout le monde même. Il avait réussi oui, il avait compris les enseignements, et il fut toucher par les dieux. Notre ami drow en fut également surprit, et explosa de joie devant tout le monde. Je joignis mes mains, émue par un tel miracle. J’aurais cru que cela nous aurait prit plus de temps, mais il avait réussi à faire de grand progrès, et juste à temps, si les dieux n’étaient pas de notre côté, je ne serais l’expliquer alors. Fière, je me tournais vers les gardes humains.
"Etes-vous sssatisfait merssieurs ? Comme dit, il sss'agit de mon novice. Rien à voir à un sorcier maléfique, car il a la peau noir."
Sans doute déçu, et un peu honteux, on nous laissa donc repartir, aboyant comme une meute de chien enragé, et reprenant leur route. Nous l’avions échappé belle, et discrètement, je m’approchais de mon éléve, qui semblait encore sous l’effet de la surprise. Sourire heureux, je tenais à le féliciter.
"Bravo ! Je sssuis fière de vous, c’est surprenant. Comment vous sentez-vous ?"
Ca, mélanger à la peur de se faire prendre et voir tuer, cette journée devait être rude pour lui. Il fallait trouver une solution pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise.
"Nous en reparlerons après, mais avant je dois préparer quelques petites chossses pour être sur de ne plus être importuner par ce genre d’incident."
Sans doute que ceux de la caravane avaient le matériel pour m’y aider, nous verrons cela.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Bravo ! Je sssuis fière de vous, c’est surprenant. Comment vous sentez-vous ? Nous en reparlerons après, mais avant je dois préparer quelques petites chossses pour être sur de ne plus être importuner par ce genre d’incident.
En temps normal j'aurais sans doute sauté sur l'occasion de demander d'un ton moqueur à la naga si il était surprenant que j'ai réussis ou qu'elle soit fière, mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour cela. La tension qui avait précédée le départ des gardes ne se dissipait que très lentement, et la douleur me faisait encore serrer les dents. je laissais donc la naga vaquer à ses occupations, bien que j'ignore quelle idée elle avait pu avoir pour éloigner ce genre de patrouilles de notre caravane. La magie sacrée avait-elle un sort qui repoussait tous les opportuns de notre route ? Ce serait vraiment un sort à apprendre absolument si c'était le cas, mais j'étais encore loin d'en être à ce niveau où je pouvais apprendre des sortilèges.
Je laissais donc la naga mettre en place ce dont elle avait eu l'idée. Naralie était rapidement revenu à son état habituel, mais les minotaures gardant la caravane, eux, me jetaient des regards en biais quand ils pensaient que je ne les voyais pas. Bah, contrairement aux humains ils ne sautaient pas au conclusion ni à ma gorge, et se contentaient de faire leur travail en s'assurant que je ne m'en prenais à personne : je pouvais largement faire avec. Naralie par contre semblait impossible à calmer, et venait me presser de questions plus ou moins difficiles, la plus complexe étant "recommence". je n'avais aucune idée de comment j'avais réussis ce tour de force, et à vrai dire j'avais tenter de le reproduire quand la jeune tigrain ne regardait pas, sans succès. Je pris la décision d'en parler plus sérieusement avec Euryssa quand le moment se présenteraient, mais entre Naralie et les prédispositions sociales de la naga (sans compter ses préparatifs bien sûr), cette occasion ne se présenta qu'une fois la nuit tombée et tous les autres membres de la caravane couchés. Une fois installés suffisamment loin du minotaure dont c'était le tour de garde, je pus enfin m'ouvrir à la prêtresse. je ne mentionnais pas encore ses installations, me concentrant sur ce qui avait occupé mon esprit toute la fin de journée.
- Je n'arrive pas à reproduire ce qui est arrivé. Et ... c'était incroyablement épuisant : si je suis tombé, c'est parce que tous mes muscles me brûlaient, comme si j'avais courus des heures sans m'arrêter. Même après une journée entière de pratique dans mon ... ancien domaine ... jamais la magie ne m'avait mis face à un tel contrecoup. C'est habituel ?
Certes la magie de la lumière était la plus respectée, mais si la manier je devais souffrir de cette façon à chaque fois, je pense que j'allais remettre les cours en question. Donner des coups de bâton était sans doute moins efficace que lancer des sorts, mais je ne comptais pas souffrir pour pouvoir manier la magie ! D'un autre côté, le fait de ne pas pouvoir réitérer mon exploit m'avait tout autant frustré. Avec la nécromancie, j'avais pu reproduire des effets basiques régulièrement jusqu'à les comprendre assez pour en faire de véritables sorts, et ce par moi-même. Dans le cas présent, qu'importe mes tentatives, aucune lueur, aussi ténue soit-elle, ne s'était manifestée.
Je comptais sur la naga pour me donner quelques clefs de compréhension. La magie de la lumière était-elle plus lente à appréhender que les autres ? Y avait-il des conditions à son utilisation ? Était-elle aussi discriminatoire que les mortels, et s'en était-elle pris à moi en reconnaissant la nature de mes pouvoirs habituels ? Cette expérience m'avait montré que tous les efforts que j'avais fournis n'étaient pas vains, mais à présent que le but semblait plus proches, je réalisais que les questions que je m'étais posées quand au coût d'un tel apprentissage n'était peut-être pas les bonnes.
En temps normal j'aurais sans doute sauté sur l'occasion de demander d'un ton moqueur à la naga si il était surprenant que j'ai réussis ou qu'elle soit fière, mais ce n'était ni le lieu ni le moment pour cela. La tension qui avait précédée le départ des gardes ne se dissipait que très lentement, et la douleur me faisait encore serrer les dents. je laissais donc la naga vaquer à ses occupations, bien que j'ignore quelle idée elle avait pu avoir pour éloigner ce genre de patrouilles de notre caravane. La magie sacrée avait-elle un sort qui repoussait tous les opportuns de notre route ? Ce serait vraiment un sort à apprendre absolument si c'était le cas, mais j'étais encore loin d'en être à ce niveau où je pouvais apprendre des sortilèges.
Je laissais donc la naga mettre en place ce dont elle avait eu l'idée. Naralie était rapidement revenu à son état habituel, mais les minotaures gardant la caravane, eux, me jetaient des regards en biais quand ils pensaient que je ne les voyais pas. Bah, contrairement aux humains ils ne sautaient pas au conclusion ni à ma gorge, et se contentaient de faire leur travail en s'assurant que je ne m'en prenais à personne : je pouvais largement faire avec. Naralie par contre semblait impossible à calmer, et venait me presser de questions plus ou moins difficiles, la plus complexe étant "recommence". je n'avais aucune idée de comment j'avais réussis ce tour de force, et à vrai dire j'avais tenter de le reproduire quand la jeune tigrain ne regardait pas, sans succès. Je pris la décision d'en parler plus sérieusement avec Euryssa quand le moment se présenteraient, mais entre Naralie et les prédispositions sociales de la naga (sans compter ses préparatifs bien sûr), cette occasion ne se présenta qu'une fois la nuit tombée et tous les autres membres de la caravane couchés. Une fois installés suffisamment loin du minotaure dont c'était le tour de garde, je pus enfin m'ouvrir à la prêtresse. je ne mentionnais pas encore ses installations, me concentrant sur ce qui avait occupé mon esprit toute la fin de journée.
- Je n'arrive pas à reproduire ce qui est arrivé. Et ... c'était incroyablement épuisant : si je suis tombé, c'est parce que tous mes muscles me brûlaient, comme si j'avais courus des heures sans m'arrêter. Même après une journée entière de pratique dans mon ... ancien domaine ... jamais la magie ne m'avait mis face à un tel contrecoup. C'est habituel ?
Certes la magie de la lumière était la plus respectée, mais si la manier je devais souffrir de cette façon à chaque fois, je pense que j'allais remettre les cours en question. Donner des coups de bâton était sans doute moins efficace que lancer des sorts, mais je ne comptais pas souffrir pour pouvoir manier la magie ! D'un autre côté, le fait de ne pas pouvoir réitérer mon exploit m'avait tout autant frustré. Avec la nécromancie, j'avais pu reproduire des effets basiques régulièrement jusqu'à les comprendre assez pour en faire de véritables sorts, et ce par moi-même. Dans le cas présent, qu'importe mes tentatives, aucune lueur, aussi ténue soit-elle, ne s'était manifestée.
Je comptais sur la naga pour me donner quelques clefs de compréhension. La magie de la lumière était-elle plus lente à appréhender que les autres ? Y avait-il des conditions à son utilisation ? Était-elle aussi discriminatoire que les mortels, et s'en était-elle pris à moi en reconnaissant la nature de mes pouvoirs habituels ? Cette expérience m'avait montré que tous les efforts que j'avais fournis n'étaient pas vains, mais à présent que le but semblait plus proches, je réalisais que les questions que je m'étais posées quand au coût d'un tel apprentissage n'était peut-être pas les bonnes.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Retournant auprès de la caravane, je cherchais ce dont j’avais besoin. Rien de magique en soit, aucun rituel ou formule arcanique accomplit, juste un fin pinceau et un bol où je pouvais y mélanger les substances souhaitées. Je devais me contentais de ce que l’on avait ici, et qu’on voulait bien me céder pour trois fois rien. Par contre, il me fallu une bonne partie de la journée pour préparer ma mixture désirait, qui, bien écraser et mélanger, devenait une substance pâteuse de couleur argenté. L’odeur piquait un peu, mais on pouvait vite s’y habituer.
Revenant auprès de Zerith, je m’installais juste à côté de lui, continuait de tournoyais l’intérieur du bol avec le pinceau avant d’en impliquer sur mon compagnon elfique.
"Je traccce sur votre front, le sssymbole de la déessse de la lumière Kaluni. Ainsi, on verra que vous êtes mon dissciple et on vous laisssssera bien plus ssouvent en paix. Rassurez-vous, ce n’est que temporaire, le temps de note voyage, si vous désirez."
Si une nouvelle patrouille nous tombait dessus, elle devrait laisser tranquille Zerith, voyant son symbole sur le front. Heureusement que la religion gardait un minimum de respect en ces terres. L’elfe risquait d’être encore mal considérer à cause de son sang, mais on ne risquait plus de le considérer comme un nécromancien, même s’il en était un, ce symbole devait au moins les détourner de leur suspicion.
Zerith en profita du moment pour parler de ses doutes, ses impressions sur la magie de la lumière employé. Il fut impressionné par la puissance, mais ne comprenait pas pourquoi, il n’arrivait plus à le refaire et aussi, il aimerait savoir pourquoi cette expérience l’avait privé de tant de force et si cela était normal ou non. Je comprenais son inquiétude, cela pouvait l’effrayer et peut-être le dérouter. Mais qu’il ne basse pas les bras, je le soutiendrais et l’aiderais. Voulant me montrer rassurante, je souriais à l’elfe noir et posa une de mes mains écailleuses sur son cœur.
"Oui, c’est tout à fait normal. Vous apprenez une magie qui est différente de cccelle que vous connaisssiez. Cela chamboule un peu votre être. Mais rassssssurez-vous, continuez ainsi et la pratiquer ssera ausssi facile que resssspirer. Si vous n’en abusez pas trop."
De plus, pratiquant une magie aussi différente de celle de la lumière, devait jouer quelque chose. Peut-être un problème de compatibilité, jamais personne n’avait vu un pratiquant des deux écoles. Ceci-dit, tous jeunes novices pouvaient éprouver la même chose. Surtout ceux progressant trop vite et donc, se font dépasser par leur puissance. Rien d’alarmant, juste qu’il faut savoir redoser les choses. En tout cas, j’avais confiance en Zerith, avec de l’entrainement et de la méditation, il ne devrait plus ressentir cette fatigue.
Me retournant, je regardais le reste de la caravane et me laissa songeuse. Malgré quelques peurs, tout se passait à merveille. Finalement, je n’eus plus de raison de me méfier de Zerith. La magie de la lumière avait parler comme messagère des dieux. Il n’était pas totalement mauvais, peut-être même pas du tout. Sa lumière intérieure s’était révélée comme un genre de test qui me rendait l’esprit tranquille.
"Vous sssavez, au début j’étais méfiante vis-à-vis de vous, je pensssais que vous cherchiez à abuser de moi. Mais maintenant, je suis heureusse de voir que je m’étais tromper. Vous êtes quelqu’un de bien Zerith."
Revenant auprès de Zerith, je m’installais juste à côté de lui, continuait de tournoyais l’intérieur du bol avec le pinceau avant d’en impliquer sur mon compagnon elfique.
"Je traccce sur votre front, le sssymbole de la déessse de la lumière Kaluni. Ainsi, on verra que vous êtes mon dissciple et on vous laisssssera bien plus ssouvent en paix. Rassurez-vous, ce n’est que temporaire, le temps de note voyage, si vous désirez."
Si une nouvelle patrouille nous tombait dessus, elle devrait laisser tranquille Zerith, voyant son symbole sur le front. Heureusement que la religion gardait un minimum de respect en ces terres. L’elfe risquait d’être encore mal considérer à cause de son sang, mais on ne risquait plus de le considérer comme un nécromancien, même s’il en était un, ce symbole devait au moins les détourner de leur suspicion.
Zerith en profita du moment pour parler de ses doutes, ses impressions sur la magie de la lumière employé. Il fut impressionné par la puissance, mais ne comprenait pas pourquoi, il n’arrivait plus à le refaire et aussi, il aimerait savoir pourquoi cette expérience l’avait privé de tant de force et si cela était normal ou non. Je comprenais son inquiétude, cela pouvait l’effrayer et peut-être le dérouter. Mais qu’il ne basse pas les bras, je le soutiendrais et l’aiderais. Voulant me montrer rassurante, je souriais à l’elfe noir et posa une de mes mains écailleuses sur son cœur.
"Oui, c’est tout à fait normal. Vous apprenez une magie qui est différente de cccelle que vous connaisssiez. Cela chamboule un peu votre être. Mais rassssssurez-vous, continuez ainsi et la pratiquer ssera ausssi facile que resssspirer. Si vous n’en abusez pas trop."
De plus, pratiquant une magie aussi différente de celle de la lumière, devait jouer quelque chose. Peut-être un problème de compatibilité, jamais personne n’avait vu un pratiquant des deux écoles. Ceci-dit, tous jeunes novices pouvaient éprouver la même chose. Surtout ceux progressant trop vite et donc, se font dépasser par leur puissance. Rien d’alarmant, juste qu’il faut savoir redoser les choses. En tout cas, j’avais confiance en Zerith, avec de l’entrainement et de la méditation, il ne devrait plus ressentir cette fatigue.
Me retournant, je regardais le reste de la caravane et me laissa songeuse. Malgré quelques peurs, tout se passait à merveille. Finalement, je n’eus plus de raison de me méfier de Zerith. La magie de la lumière avait parler comme messagère des dieux. Il n’était pas totalement mauvais, peut-être même pas du tout. Sa lumière intérieure s’était révélée comme un genre de test qui me rendait l’esprit tranquille.
"Vous sssavez, au début j’étais méfiante vis-à-vis de vous, je pensssais que vous cherchiez à abuser de moi. Mais maintenant, je suis heureusse de voir que je m’étais tromper. Vous êtes quelqu’un de bien Zerith."
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Oui, c’est tout à fait normal. Vous apprenez une magie qui est différente de cccelle que vous connaisssiez. Cela chamboule un peu votre être. Mais rassssssurez-vous, continuez ainsi et la pratiquer ssera ausssi facile que resssspirer. Si vous n’en abusez pas trop.
Une magie "différente" ... C'était un doux euphémisme que de le dire ainsi. La magie de la lumière et la nécromancie étaient considérées comme des opposées, bien que de mon avis la nécromancie s'opposait plus à la magie du soin, et la lumière à la magie des ombres. J'étais tout de même rassuré d'apprendre que la pratique devrait atténuer la douleur, parce que je ne pensais pas être capable d'endurer ça, et si c'était normal et permanent, je commencerais à me poser des questions sur l'Eglise. Je me laissais faire alors que la prêtresse me plaçait une sorte de peinture religieuse sur le front, pour tenter d'éloigner les ennuis. Et bien, nul doute que cela aiderait, mais de là à ce que nous fassions tout le chemin sans embûche ... je restais sceptique. Pour ce qui était de la suite de notre discussion ...
- Vous sssavez, au début j’étais méfiante vis-à-vis de vous, je pensssais que vous cherchiez à abuser de moi. Mais maintenant, je suis heureusse de voir que je m’étais tromper. Vous êtes quelqu’un de bien Zerith.
Je fus incapable de croiser son regard, bien que je parvienne du moins le pensais-je à ne pas l'éviter de façon visible. Moi, quelqu'un de bien ? Alors qu'elle avait parfaitement eu raison ? La prêtresse se laissait aveugler par sa foi et ce petit répit que la chance nous avait offert. Je ne pouvais m'en plaindre, mais je ne pouvais pas non plus me délivrer d'un étrange sentiment de malaise ... de culpabilité ? Je n'avais jamais rien promis à Euryssa, que de tenter l'expérience et d'en juger selon mes propres critères. De fait elle s'était montrée prudente, ce qui était logique au vu de ses croyances et de mon passé. Mais maintenant, tous ses doutes s'étaient envolés ? Et ce malgré le fait que j'avais choisis s'épargner le lycan (pour des raisons certes pragmatiques je le concède), malgré les longues journées que nous avions passées ensemble, c'était ce coup de chance que j'étais incapable de reproduire qui me gagnait sa confiance ?
J'étais perdu en réalité, piégé entre l'offuscation illégitime (comment n'avais-je acquis sa confiance que maintenant ?) et culpabilité méritée (j'avais bel et bien prévu de la tromper, dans une certaine mesure). Je faisais de mon mieux pour ne pas montrer ce conflit intérieur, me contentant d'observer le ciel dans lequel les étoiles s'illuminaient petit à petit. C'était pour permettre mon intégration que j'avais demandé à Euryssa de m'enseigner sa magie, mais ses leçons me changeaient-elles vraiment autant que la naga le prétendait ? Ou était-ce la présence de la naga qui, faisant changer l'attitude des personnes autour de moi, apaisait mon indifférence pragmatique (à défaut de parler de haine) des vivants ? Risquais-je de voir la nécromancie s'amenuiser en moi ? Tout ceci était peut-être encore plus perturbant que le fait que j'ai réussis à imiter vaguement de la magie lumineuse. Je décidai donc de changer de sujet : si Euryssa m'avait reproché de me vouer aux œuvres de Méphiti, déesse du chaos, et si je ne pensais pas avoir ma place ou même l'envie d'en apprendre plus sur Kaluni, il y avait une autre divinité du panthéon qui, sans être forcément mal vue, était redoutée. Je m'assurai cependant de ne pas être trop entendu de peur que le sujet ne soit mal abordé.
- Euryssa ... Lors de notre rencontre vous m'avez parlé de Méphiti. Je voulais savoir ... quel place a Sercanth au sein du culte des divins ? Quand j'y pense, c'est assez étonnant que ce n'ai pas été son nom qui soit cité.
Le dieu des morts. On racontait que les nécromanciens le vénéraient, bien que pour ma part je ne me vouais à aucun dieu. Mais si une prêtresse ne faisait pas le lien entre la nécromancie et le dieu des morts, peut-être était-il vénéré comme les autres ? Et si c'était le cas, comment l'était-il ? Cela pouvait-il me convenir, ou pas ? Avais-je seulement besoin de me vouer à un divin, ou pourrais-je utiliser la magie de la lumière sans cela ? Encore une fois de nouvelles questions se bousculaient dans mon esprit, et ma soif de savoir s'éveillait, attisant la braise d'une passion familière dans ma poitrine. Cela au moins, je le comprenais. Cela au moins, au milieu de cette tourmente, me rassurait.
Une magie "différente" ... C'était un doux euphémisme que de le dire ainsi. La magie de la lumière et la nécromancie étaient considérées comme des opposées, bien que de mon avis la nécromancie s'opposait plus à la magie du soin, et la lumière à la magie des ombres. J'étais tout de même rassuré d'apprendre que la pratique devrait atténuer la douleur, parce que je ne pensais pas être capable d'endurer ça, et si c'était normal et permanent, je commencerais à me poser des questions sur l'Eglise. Je me laissais faire alors que la prêtresse me plaçait une sorte de peinture religieuse sur le front, pour tenter d'éloigner les ennuis. Et bien, nul doute que cela aiderait, mais de là à ce que nous fassions tout le chemin sans embûche ... je restais sceptique. Pour ce qui était de la suite de notre discussion ...
- Vous sssavez, au début j’étais méfiante vis-à-vis de vous, je pensssais que vous cherchiez à abuser de moi. Mais maintenant, je suis heureusse de voir que je m’étais tromper. Vous êtes quelqu’un de bien Zerith.
Je fus incapable de croiser son regard, bien que je parvienne du moins le pensais-je à ne pas l'éviter de façon visible. Moi, quelqu'un de bien ? Alors qu'elle avait parfaitement eu raison ? La prêtresse se laissait aveugler par sa foi et ce petit répit que la chance nous avait offert. Je ne pouvais m'en plaindre, mais je ne pouvais pas non plus me délivrer d'un étrange sentiment de malaise ... de culpabilité ? Je n'avais jamais rien promis à Euryssa, que de tenter l'expérience et d'en juger selon mes propres critères. De fait elle s'était montrée prudente, ce qui était logique au vu de ses croyances et de mon passé. Mais maintenant, tous ses doutes s'étaient envolés ? Et ce malgré le fait que j'avais choisis s'épargner le lycan (pour des raisons certes pragmatiques je le concède), malgré les longues journées que nous avions passées ensemble, c'était ce coup de chance que j'étais incapable de reproduire qui me gagnait sa confiance ?
J'étais perdu en réalité, piégé entre l'offuscation illégitime (comment n'avais-je acquis sa confiance que maintenant ?) et culpabilité méritée (j'avais bel et bien prévu de la tromper, dans une certaine mesure). Je faisais de mon mieux pour ne pas montrer ce conflit intérieur, me contentant d'observer le ciel dans lequel les étoiles s'illuminaient petit à petit. C'était pour permettre mon intégration que j'avais demandé à Euryssa de m'enseigner sa magie, mais ses leçons me changeaient-elles vraiment autant que la naga le prétendait ? Ou était-ce la présence de la naga qui, faisant changer l'attitude des personnes autour de moi, apaisait mon indifférence pragmatique (à défaut de parler de haine) des vivants ? Risquais-je de voir la nécromancie s'amenuiser en moi ? Tout ceci était peut-être encore plus perturbant que le fait que j'ai réussis à imiter vaguement de la magie lumineuse. Je décidai donc de changer de sujet : si Euryssa m'avait reproché de me vouer aux œuvres de Méphiti, déesse du chaos, et si je ne pensais pas avoir ma place ou même l'envie d'en apprendre plus sur Kaluni, il y avait une autre divinité du panthéon qui, sans être forcément mal vue, était redoutée. Je m'assurai cependant de ne pas être trop entendu de peur que le sujet ne soit mal abordé.
- Euryssa ... Lors de notre rencontre vous m'avez parlé de Méphiti. Je voulais savoir ... quel place a Sercanth au sein du culte des divins ? Quand j'y pense, c'est assez étonnant que ce n'ai pas été son nom qui soit cité.
Le dieu des morts. On racontait que les nécromanciens le vénéraient, bien que pour ma part je ne me vouais à aucun dieu. Mais si une prêtresse ne faisait pas le lien entre la nécromancie et le dieu des morts, peut-être était-il vénéré comme les autres ? Et si c'était le cas, comment l'était-il ? Cela pouvait-il me convenir, ou pas ? Avais-je seulement besoin de me vouer à un divin, ou pourrais-je utiliser la magie de la lumière sans cela ? Encore une fois de nouvelles questions se bousculaient dans mon esprit, et ma soif de savoir s'éveillait, attisant la braise d'une passion familière dans ma poitrine. Cela au moins, je le comprenais. Cela au moins, au milieu de cette tourmente, me rassurait.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Zerith était en train de me faire voir le monde d’une manière différente. Réellement, avant, j’aurais crié qu’il fallait brûler tous les nécromanciens et chevalier noir. Ils étaient tous de cette engeance du mal. Mais pour des raisons qui m’échappaient encore un peu, j’avais accordé une confiance envers l’un d’eux et le voir autrement qu’un monstre maléfique. Un dieu m’aurait guidé, ou bien autre chose qui aurait apaiser ma colère, je l’ignorais, toutefois je suivais avec confiance cette intuition. De toute manière, les derniers événements m’on prouvé qu’effectivement, Zerith n’était pas une âme damnée qui méritait d’être anéantit à tout jamais. Non, c’était le contraire, il s’agissait d’une âme à sauver.
L’elfe noir me posa une question intéressante, au sujet de Sercanth. Il était vrai que cette divinité était malheureusement liée d’une certaine façon à la nécromancie, ce que beaucoup de profane voient et redoute, mais la réalité était un peu plus complexe que cela. La vie n’était jamais simple de toute façon. Je prenais tout de même quelques secondes pour lui répondre, réfléchissant bien aux mots qui devront être utiliser.
"Sercanth… C’est un dieu important dans l’équilibre de notre monde. Il est cccelui qui veille sur le ccycle de la vie."
Voilà un très bref résumé du dieu serpent pour commencer. Mais, comme il s’agissait d’un sujet assez particulier, il fallait que je trouve une bonne manière pour enseigner mon élève. J’aimerais éviter de lui bombarder d’informations à retenir, il avait déjà pas mal à apprendre avec tout ce que je lui est enseigner. Le pauvre, il risquait de voir sa tête exploser à tout cela. Je ne disais pas que j’étais une mauvaise enseignante, mais il serait sans doute judicieux que je revoie ma façon de faire. Je me souvins alors de l’un des prêtres nagas de ma cité, qui m’avait appris les concepts religieux et le rôle de chacun d’une façon intéressante. Je pourrais la mettre en pratique et voir.
"Mise à part cccela, dite moi ce que vous ssavez et ce que vous penssssez au sujet de Sercanth ?"
Le principe était simple, amener l’élever à raisonner par lui-même. On lui donnait quelques indices, et ce dernier devait tout rassembler et arriver à trouver la réponse seul. Ainsi, il travaillait son esprit et sa réflexion, concevant lui-même un livre de connaissance dans son esprit, et non en apprendre un par cœur. J’espérais que cette méthode lui serait utile, surtout pour un sujet aussi délicat. Sercanth n’était pas mauvais, contrairement à Mephiti. Peut-être juste un peu trop naïf, mais il perpétrait l’Ordre établit par sa mère la déesse de la lumière. Certains prêtres, se basaient sur lui pour leur magie de la lumière. Les nécromanciens eux… Ne s’inspiraient pas, ils volaient.
Je priais donc, pour que Zerith, de par sa réflexion et ses progrès, ne suivent le même chemin que ces derniers.
L’elfe noir me posa une question intéressante, au sujet de Sercanth. Il était vrai que cette divinité était malheureusement liée d’une certaine façon à la nécromancie, ce que beaucoup de profane voient et redoute, mais la réalité était un peu plus complexe que cela. La vie n’était jamais simple de toute façon. Je prenais tout de même quelques secondes pour lui répondre, réfléchissant bien aux mots qui devront être utiliser.
"Sercanth… C’est un dieu important dans l’équilibre de notre monde. Il est cccelui qui veille sur le ccycle de la vie."
Voilà un très bref résumé du dieu serpent pour commencer. Mais, comme il s’agissait d’un sujet assez particulier, il fallait que je trouve une bonne manière pour enseigner mon élève. J’aimerais éviter de lui bombarder d’informations à retenir, il avait déjà pas mal à apprendre avec tout ce que je lui est enseigner. Le pauvre, il risquait de voir sa tête exploser à tout cela. Je ne disais pas que j’étais une mauvaise enseignante, mais il serait sans doute judicieux que je revoie ma façon de faire. Je me souvins alors de l’un des prêtres nagas de ma cité, qui m’avait appris les concepts religieux et le rôle de chacun d’une façon intéressante. Je pourrais la mettre en pratique et voir.
"Mise à part cccela, dite moi ce que vous ssavez et ce que vous penssssez au sujet de Sercanth ?"
Le principe était simple, amener l’élever à raisonner par lui-même. On lui donnait quelques indices, et ce dernier devait tout rassembler et arriver à trouver la réponse seul. Ainsi, il travaillait son esprit et sa réflexion, concevant lui-même un livre de connaissance dans son esprit, et non en apprendre un par cœur. J’espérais que cette méthode lui serait utile, surtout pour un sujet aussi délicat. Sercanth n’était pas mauvais, contrairement à Mephiti. Peut-être juste un peu trop naïf, mais il perpétrait l’Ordre établit par sa mère la déesse de la lumière. Certains prêtres, se basaient sur lui pour leur magie de la lumière. Les nécromanciens eux… Ne s’inspiraient pas, ils volaient.
Je priais donc, pour que Zerith, de par sa réflexion et ses progrès, ne suivent le même chemin que ces derniers.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Mise à part cccela, dite moi ce que vous ssavez et ce que vous penssssez au sujet de Sercanth ?
Je haussai un sourcil mental : n'était-ce pas la question que je lui avais posée ? Hm, peut-être voulait-elle d'abord connaître les bases de mon savoir sur le sujet ? Pourquoi pas après tout ? Je pris tout de même le temps de réfléchir, plongeant mon regard dans le firmament nocturne étoilé. La saison chaude était proche, d'ailleurs. Et nous atteindrions la première grande ville sur notre route dans quelques jours. Mais il me fallait me reconcentrer sur le sujet de notre discussion, n'est-ce pas ?
- Sercanth ... C'est le dieu-serpent il me semble, représenté sous la forme d'un ouroboros. Il est appelé le dieu des morts, même si je ne saisis pas vraiment son rôle. On raconte que certains nécromanciens lui vouent un culte, voir même qu'il est celui qui donne le pouvoir de nécromancie. Mais je suis certain que la dernière assertion est fausse, je n'ai jamais cru que le moindre dieu ai jamais posé son regard sur moi, et pourtant je suis né avec ce don. De façon générale il est considéré comme un dieu maléfique qui dévore les âmes des morts.
De fait je ne doutais pas que Méphiti soit à l'origine de nombre de maux (à condition d'accepter l'existence des dieux et d’assumer qu'ils s'intéressent à notre existence mortelle, s'entend), mais n'aurait-il pas été plus logique d'accuser Sercanth dans mon cas précis, étant donné que j'étais un nécromancien ? La théologie était un domaine que j'avais vastement ignoré, ayant trop à faire avec ma simple survie. Mais cela ne m'avait pas pour autant épargnés les insultes et autres derniers mots me vouant à Sercanth ou que sais-je. Encore une fois, le fait d'être rapproché de Méphiti avait été une surprise pour moi.
Mon attention était cependant toute acquise à la naga : il était évident qu'elle voulait m'expliquer quelque chose, et donc qu'il y avait bien plus que quelques insultes à retirer du culte de Sercanth. Peut-être même pourrais-je me servir de cela pour ne pas complètement abandonner l'exercice de ma magie originelle ? Il y avait peu de chances pour cela, puisque malgré tout Euryssa semblait farouchement opposée à l'exercice de la magie des morts. Il y avait donc plus encore à apprendre que je ne l'avais précédemment envisagé. Et là où se trouve du savoir, ma soif me portait. Le crépitement et la danse des flammes rythmaient déjà la discussion, peut-être que les récits de la prêtresse m'apporteraient une nouvelle lumière sur ce monde ?
Je haussai un sourcil mental : n'était-ce pas la question que je lui avais posée ? Hm, peut-être voulait-elle d'abord connaître les bases de mon savoir sur le sujet ? Pourquoi pas après tout ? Je pris tout de même le temps de réfléchir, plongeant mon regard dans le firmament nocturne étoilé. La saison chaude était proche, d'ailleurs. Et nous atteindrions la première grande ville sur notre route dans quelques jours. Mais il me fallait me reconcentrer sur le sujet de notre discussion, n'est-ce pas ?
- Sercanth ... C'est le dieu-serpent il me semble, représenté sous la forme d'un ouroboros. Il est appelé le dieu des morts, même si je ne saisis pas vraiment son rôle. On raconte que certains nécromanciens lui vouent un culte, voir même qu'il est celui qui donne le pouvoir de nécromancie. Mais je suis certain que la dernière assertion est fausse, je n'ai jamais cru que le moindre dieu ai jamais posé son regard sur moi, et pourtant je suis né avec ce don. De façon générale il est considéré comme un dieu maléfique qui dévore les âmes des morts.
De fait je ne doutais pas que Méphiti soit à l'origine de nombre de maux (à condition d'accepter l'existence des dieux et d’assumer qu'ils s'intéressent à notre existence mortelle, s'entend), mais n'aurait-il pas été plus logique d'accuser Sercanth dans mon cas précis, étant donné que j'étais un nécromancien ? La théologie était un domaine que j'avais vastement ignoré, ayant trop à faire avec ma simple survie. Mais cela ne m'avait pas pour autant épargnés les insultes et autres derniers mots me vouant à Sercanth ou que sais-je. Encore une fois, le fait d'être rapproché de Méphiti avait été une surprise pour moi.
Mon attention était cependant toute acquise à la naga : il était évident qu'elle voulait m'expliquer quelque chose, et donc qu'il y avait bien plus que quelques insultes à retirer du culte de Sercanth. Peut-être même pourrais-je me servir de cela pour ne pas complètement abandonner l'exercice de ma magie originelle ? Il y avait peu de chances pour cela, puisque malgré tout Euryssa semblait farouchement opposée à l'exercice de la magie des morts. Il y avait donc plus encore à apprendre que je ne l'avais précédemment envisagé. Et là où se trouve du savoir, ma soif me portait. Le crépitement et la danse des flammes rythmaient déjà la discussion, peut-être que les récits de la prêtresse m'apporteraient une nouvelle lumière sur ce monde ?
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Je ne savais trop comment procéder par la suite. Comme tout bon enseignant, je voulais qu’il bénéficie du meilleur enseignement et éviter de faire une erreur qui puisse le mener à l’opposé de ce que je désirais. Et il fallait en plus éviter de le noyer dans des informations qui puissent lui faire peur. Le mieux serait d’y aller doucement, mais sûrement. Qu’on avance pas à pas, à son rythme et non que je l’assomme de détails. De plus, nous allions aborder des notions, disons compliquer pour le novice ou le citoyen lambda. Donc, pour l’initiation, il fallait se montrer aussi prudent qu’un serpent.
"Vous avez raison sur de nombreux points. Et vous avez des bases, ccc’est très bien."
Première étape étant faite, montrer qu’il était bien parti, de quoi l’encourager un peu. Ensuite, il fallait aborder le moment le plus délicat, l’aider à discerner les éléments erronés et réussir à le guider vers la vérité, ce qui n’était pas évident. Car expliquer à quelqu’un qu’il se trompait et le lui montrer la bonne voie n’était pas chose aisé. Non seulement l’égo pouvait un coup, mais on pouvait se perdre en détail. Mais je comptais bien tenter, et ceux avec douceurs, contrairement à d’autres qui se montraient parfois extrêmes dans leur méthode.
"Malheureussement, les choses sont bien plus compliqué qu’elle n’y paraisssent. Sercanth est bien le dieu de la mort, mais pas de la nécromancie. Plutôt du purgatoire en réalité."
Là, je sentais qu’on risquait de se perdre dans ce que je redoutais le plus. Donc, au lieu d’aller se promener dans un labyrinthe d’explication, allant dans tous les sens, je jugeais bon de reprendre depuis le début, l’histoire des dieux et la création du monde, afin d’aider Zerith à mieux saisir les subtilités de notre univers. On comprend toujours mieux une histoire en partant du début de toute façon, sinon on n’y comprenait plus grand-chose. Je comptais faire de façon simple et clair pour débuter. Ensuite, j’étofferais selon les interrogations de mon élève.
"Kaluni, la déessse mère de la lumière, était entourer de trois dieux, dont Méphiti. Cccette dernière pousssa les deux enfants de Kaluni à se battre, créant un déséquilibre dans notre univers. C’est ainsssssi que pour rétablir l’ordre, la déessse de sscinda en deux. C’est cet épisode qui apporta une mauvaise image à Sssercanth. Pourtant, son rôle est important, il veille avec sson frère sur le cycle de la vie, faisant soit réincarné les morts ou les amener à la béatification."
Le cours de théologie étant fini, j’espérais me montrer clair. Après, je pourrais toujours reformuler s’il y avait besoin. Cependant, j’avais toujours peur de perdre mon apprenti en cours de route et qu’au final, il se décourageait bien trop vite. Mais je n’oubliais pas sa remarque concernant les nécromanciens et le dieu-serpent, et je comptais bien y apporter quelques précisions.
"Les nécromanccciens eux, veulent briser ce cccycle. Leur magie va à l’encontre du devoir du dieu-ssserpent. Mais s’ils le vénèrent pour cccertains, c’est parce qu’ils désirent ses pouvoirs de choix sur la mort. Me comprenez-vous ?"
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Les nécromanccciens eux, veulent briser ce cccycle. Leur magie va à l’encontre du devoir du dieu-ssserpent. Mais s’ils le vénèrent pour cccertains, c’est parce qu’ils désirent ses pouvoirs de choix sur la mort. Me comprenez-vous ?
Les explications étaient concises, c'était un bon point. Ainsi donc Sercanth avait menée une guerre divine, et Kaluni avait du se sacrifier (ou quelque chose du genre) pour ramener la paix. Euryssa semblait penser que c'était là l'oeuvre de Méphiti, et pour une déesse du chaos tout cela avait sans doute pu paraître divertissant au moins. Cependant, à cause du prix que la déesse de la lumière avait dû payer, Sercanth était mal vu. Soit, c'était donc de là que venait la haine à l'encontre du dieu-serpent. Pour le reste, je ne pus m'empêcher de lever un sourcil : c'était donc cela que cherchez les autres nécromants ? Je me devais à mon tour d'apporter des éclaircissements, du moins était-ce mon sentiment.
- Ces nécromanciens sont singulièrement stupides. Réanimer un corps n'est rien de plus que cela : réanimer de la chair et des os. Les morts-vivants n'ont pas d'âme que l'on aurait arrachée à Sercanth, or de ce que j'en comprends c'est sur lesdites âmes que s'exerce son pouvoir. A moins de vouloir ressusciter quelqu'un - et je doute que ce soit l'objectifs de ces personnes, s'approprier les pouvoir du dieu-serpent permettrait au mieux d'appeler de nombreux spectres. Terrifiant peut-être, mais pour des guerriers un minimum entraînés, loin d'être insurmontable. Ce sont des imbéciles.
Si le rôle et le pouvoir de Sercanth était celui de réincarner ou "béatifier" (quoique cela veuille dire) les âmes des morts, en tant que dirigeant de mort-vivant cela donnait des troupes certes nombreuses mais peu efficaces. Ho certes les spectres avaient leurs avantages, mais face par exemple à un pestiféré ou un cerbère, la messe est dite. A quoi bon arracher des âmes au cycle de vie si de toute façon l'on en avait pas besoin ? Ceci dit, s'il était possible d'arracher les âmes aux corps des vivants avec le pouvoir du serpent ... n'était-ce pas d'ailleurs une des étapes du rituel pour devenir une liche ? Non pas que je connaisse la marche à suivre, mais ça semblerait logique ... et moi je m'égarai.
- Mais là n'est pas la question. Quand bien même vous dites que Sercanth n'est pas aimé, vous ne semblez pas lui tenir grief de ces actions. J'en conclu que là d'où vous venez -là où nous allons- il est vénéré comme n'importe quel dieu. Que savez-vous de son clergé, s'il en a un qui lui est dédié ?
Je pouvais comprendre que, de par son essence, la nécromancie semble aller à l'encontre des pouvoirs du dieu-serpent. Et, dans certains cas, c'était bel et bien le cas. Si Sercanth n'était pas rejeté dans certaines cultures, alors il devait être traité comme les autres divinités, probablement. J'imaginais que, s'il y avait un clergé "généraliste" qui se référait au panthéon dans son entier, certains dieux devaient avoir leur propre ordre. Kaluni très probablement, et Ezor aussi. Théno devait faire au moins l'objet de vénérations dans les foyers et chez les mages. Quant à Elasgol et Silux ... le dieu de la chance n'avait que peu été mentionné dans ma jeunesse, et Silux ... n'avait que rarement été mieux vu que Sercanth, selon mes souvenirs. Quoiqu'il en soit, qu'en était-il de Sercanth ?
Les explications étaient concises, c'était un bon point. Ainsi donc Sercanth avait menée une guerre divine, et Kaluni avait du se sacrifier (ou quelque chose du genre) pour ramener la paix. Euryssa semblait penser que c'était là l'oeuvre de Méphiti, et pour une déesse du chaos tout cela avait sans doute pu paraître divertissant au moins. Cependant, à cause du prix que la déesse de la lumière avait dû payer, Sercanth était mal vu. Soit, c'était donc de là que venait la haine à l'encontre du dieu-serpent. Pour le reste, je ne pus m'empêcher de lever un sourcil : c'était donc cela que cherchez les autres nécromants ? Je me devais à mon tour d'apporter des éclaircissements, du moins était-ce mon sentiment.
- Ces nécromanciens sont singulièrement stupides. Réanimer un corps n'est rien de plus que cela : réanimer de la chair et des os. Les morts-vivants n'ont pas d'âme que l'on aurait arrachée à Sercanth, or de ce que j'en comprends c'est sur lesdites âmes que s'exerce son pouvoir. A moins de vouloir ressusciter quelqu'un - et je doute que ce soit l'objectifs de ces personnes, s'approprier les pouvoir du dieu-serpent permettrait au mieux d'appeler de nombreux spectres. Terrifiant peut-être, mais pour des guerriers un minimum entraînés, loin d'être insurmontable. Ce sont des imbéciles.
Si le rôle et le pouvoir de Sercanth était celui de réincarner ou "béatifier" (quoique cela veuille dire) les âmes des morts, en tant que dirigeant de mort-vivant cela donnait des troupes certes nombreuses mais peu efficaces. Ho certes les spectres avaient leurs avantages, mais face par exemple à un pestiféré ou un cerbère, la messe est dite. A quoi bon arracher des âmes au cycle de vie si de toute façon l'on en avait pas besoin ? Ceci dit, s'il était possible d'arracher les âmes aux corps des vivants avec le pouvoir du serpent ... n'était-ce pas d'ailleurs une des étapes du rituel pour devenir une liche ? Non pas que je connaisse la marche à suivre, mais ça semblerait logique ... et moi je m'égarai.
- Mais là n'est pas la question. Quand bien même vous dites que Sercanth n'est pas aimé, vous ne semblez pas lui tenir grief de ces actions. J'en conclu que là d'où vous venez -là où nous allons- il est vénéré comme n'importe quel dieu. Que savez-vous de son clergé, s'il en a un qui lui est dédié ?
Je pouvais comprendre que, de par son essence, la nécromancie semble aller à l'encontre des pouvoirs du dieu-serpent. Et, dans certains cas, c'était bel et bien le cas. Si Sercanth n'était pas rejeté dans certaines cultures, alors il devait être traité comme les autres divinités, probablement. J'imaginais que, s'il y avait un clergé "généraliste" qui se référait au panthéon dans son entier, certains dieux devaient avoir leur propre ordre. Kaluni très probablement, et Ezor aussi. Théno devait faire au moins l'objet de vénérations dans les foyers et chez les mages. Quant à Elasgol et Silux ... le dieu de la chance n'avait que peu été mentionné dans ma jeunesse, et Silux ... n'avait que rarement été mieux vu que Sercanth, selon mes souvenirs. Quoiqu'il en soit, qu'en était-il de Sercanth ?
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Zerith avait bien raison, les nécromanciens étaient stupides dans leurs actions. Leur pouvoir était une vraie nuisance et vouloir l’accroitre provoquerait des dégâts inimaginables dans notre monde. Cependant, le désir d’un nécromancien n’est pas, en général, seulement de ramener quelques spectres dans notre monde et avoir une armée de décharné. Leu désir égoïste et qui n’était que pure folie, consistait à contrôler même la vie et la mort. Accorder ce précieux souffle de vie et la retirer à qui, ils voulaient et quand ils le désiraient. Le contrôle sur la vie, serait un moyen répugnant de prendre la place des dieux. Aucun de nous ne méritait un tel don, et vouloir s’en emparer serait en courir la colère divine. De notre naissance jusqu’à notre mort, nous n’étions que des enfants. Et on ne donnait pas à des enfants, les outils de leurs parents. Mais, on avait toujours des rejetons rebelles qui voulaient défier ses parents.
Pour sa seconde question, savoir si Sercanth était vénéré là d’où je venais, j’eus comme un doute. Je ne serais comment l’expliquer, mais j’eus un peu l’impression que l’elfe noir, cherchait une échappatoire. Il semblait encore attacher à la mort et à sa magie, et je me demandais si, Zerith ne cherchait pas un moyen de poursuivre sa pratique de la magie noire en trouvant un « maître » qui serait bien vue, là où il se rendrait pour vivre. Il y avait de quoi glacer le sang, encore plus quand vous étiez une créature à sang froid comme un naga.
"Sssercanth est oui vénéré à Telbara. Même ssi parfois, ses adaptes sssont vue d’un mauvais œil. Mais j’en ai déjà rencontré et pour la plupart, ils prônent l’équilibre de la vie et sson cycle naturel. Parlez de nécromanccccie et ssouvent, ils voudront vous en mettre un sur le bûcher."
Après, il pouvait exister plusieurs mouvements religieux, mais de ceux que je connaissais, ils suivant tous plus ou moins les mêmes principes. Après tout, si on voulait plaire à son dieu ou sa déesse, il valait mieux coller à son idéologie que de suivre sa propre voie égoïste.
"On y trouve ausssi des pratiquant de la magie, mais bien entendu aucun nécromancccien cela va de soi. Vous cherchez à en être membre jeune Zerith ?"
Comme nous avions parler d’érudition, j’aurais plutôt imaginé l’elfe se rapprochait de Théno, qui était apprécier par la plupart des mages. Et étant dieu des éléments, il pouvait pousser à l’étude des autres écoles de magie. Comme quoi. Nous reprenions ensuite notre route avec notre caravane et quand nous montions sur une assez haute colline, j’observais l’horizon qui se perdait devant nous, dévoilant des plaines et des arbres à l’autre bout, sous ce ciel bien bleu.
"Vous voyez ccces reliefs là-bas ? De l’autre côté se trouve Telbara. Nous y sssommes pressque on dirait."
Qu’il me tardait de déjà rentrer à la maison. Ce voyage étant long et éprouvant, il semblait même plus long que l’allé. Cela pouvait être aussi l’excitation de revoir les miens et permettre à Zerith une fois là-bas, d’avoir droit à une toute nouvelle vie loin des griffes de la nécromancie. Oui, qu’il me tardait…
Pour sa seconde question, savoir si Sercanth était vénéré là d’où je venais, j’eus comme un doute. Je ne serais comment l’expliquer, mais j’eus un peu l’impression que l’elfe noir, cherchait une échappatoire. Il semblait encore attacher à la mort et à sa magie, et je me demandais si, Zerith ne cherchait pas un moyen de poursuivre sa pratique de la magie noire en trouvant un « maître » qui serait bien vue, là où il se rendrait pour vivre. Il y avait de quoi glacer le sang, encore plus quand vous étiez une créature à sang froid comme un naga.
"Sssercanth est oui vénéré à Telbara. Même ssi parfois, ses adaptes sssont vue d’un mauvais œil. Mais j’en ai déjà rencontré et pour la plupart, ils prônent l’équilibre de la vie et sson cycle naturel. Parlez de nécromanccccie et ssouvent, ils voudront vous en mettre un sur le bûcher."
Après, il pouvait exister plusieurs mouvements religieux, mais de ceux que je connaissais, ils suivant tous plus ou moins les mêmes principes. Après tout, si on voulait plaire à son dieu ou sa déesse, il valait mieux coller à son idéologie que de suivre sa propre voie égoïste.
"On y trouve ausssi des pratiquant de la magie, mais bien entendu aucun nécromancccien cela va de soi. Vous cherchez à en être membre jeune Zerith ?"
Comme nous avions parler d’érudition, j’aurais plutôt imaginé l’elfe se rapprochait de Théno, qui était apprécier par la plupart des mages. Et étant dieu des éléments, il pouvait pousser à l’étude des autres écoles de magie. Comme quoi. Nous reprenions ensuite notre route avec notre caravane et quand nous montions sur une assez haute colline, j’observais l’horizon qui se perdait devant nous, dévoilant des plaines et des arbres à l’autre bout, sous ce ciel bien bleu.
"Vous voyez ccces reliefs là-bas ? De l’autre côté se trouve Telbara. Nous y sssommes pressque on dirait."
Qu’il me tardait de déjà rentrer à la maison. Ce voyage étant long et éprouvant, il semblait même plus long que l’allé. Cela pouvait être aussi l’excitation de revoir les miens et permettre à Zerith une fois là-bas, d’avoir droit à une toute nouvelle vie loin des griffes de la nécromancie. Oui, qu’il me tardait…
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
- Sssercanth est oui vénéré à Telbara. Même ssi parfois, ses adaptes sssont vue d’un mauvais œil. Mais j’en ai déjà rencontré et pour la plupart, ils prônent l’équilibre de la vie et sson cycle naturel. Parlez de nécromanccccie et ssouvent, ils voudront vous en mettre un sur le bûcher. On y trouve ausssi des pratiquant de la magie, mais bien entendu aucun nécromancccien cela va de soi.
L'équilibre du cycle. Et bien, c'était sans doute leur façon de vénérer le Dieu qui s'assurait qu'il n'y ai pas un surplus d'âmes dans le monde. Je me permis un sourire sarcastique intérieur en m'imaginant demander s'ils prenaient également sur eux de tuer les êtres vivants surnuméraires pour aider Sercanth à faire son travail. Mais cette idée ne fit que passer brièvement dans mon esprit : très probablement, il s'agissait plutôt de prêtres et sorciers qui défendaient les innocents de façon moins fanatique que les autres. Je n'étais pas vraiment déçu, étant donné que j'ignorais à quoi m'attendre, mais ce n'était pas là la question pour autant.
- Vous cherchez à en être membre jeune Zerith ?
- Je ne sais pas. Je pensais peut-être qu'il serait plus facile pour moi de m'intégrer dans un environnement qui ne soit pas autant différent de ma vie d'avant. Une mauvaise idée.
J'avais peut-être imaginé un clergé qui comprendrait la mort, qui saisirait à la fois son horreur et sa beauté. Bien entendu la nécromancie en elle-même ne serait pas acceptée par ce clergé, mais peut-être aurais-je pu, un instant, me trouver dans un environnement qui ne soit pas entièrement fermé à ce qui avait bercé et défini ma vie jusqu'à ma rencontre avec Euryssa. Une illusion encore. Était-ce une bonne chose, ceci dit ? Depuis que je voyageais avec la naga, j'avais donné une chance. A quoi ? A qui ? Au monde, à la vie, à moi-même, aux autres. Et qu'on ne me comprenne pas de travers, jusqu'à présent les choses s'étaient bien passées. Pour être franc, c'était même la première fois que les choses se passaient aussi bien pour moi pour aussi longtemps. Et les membres de cette caravane me traitaient même bien. Naralie semblait même ... apprécier ma compagnie. Tout cela laissait miroiter la vie promise par la prêtresse.
Mais n'était-ce pas trop, ou du moins trop vite ? J'avais même réussis à faire de la magie lumineuse il y a peu, quand bien même je ne comprenais pas tout à fait tous les tenants et aboutissants de la chose. Cela faisait à peine plus de 5 semaines que j'avais quittée la forêt, après tout. Changer, ou prétendre changer, aussi vite, cela ne risquait-il pas d'avoir des répercussions plus tard ? Je m’interrogeais sur le sujet quand Euryssa pointa l'horizon.
- Vous voyez ccces reliefs là-bas ? De l’autre côté se trouve Telbara. Nous y sssommes pressque on dirait.
- Ho, on ne traverse pas les monts bouchés, c'est trop compliqué ! Mais ça ne rallonge pas beaucoup de faire le tour !
Je sursautai au son de la voix de Narali. La petite s'était glissée jusqu'à nous. Qu'avait-elle entendu ? Était-elle devenue une menace ? J'avais instinctivement commencé à rassembler assez d'énergie pour lancer un sort, mais ... elle n'avait pas l'air effrayée le moins du monde. En fait, elle agissait le plus naturellement qui soit, et se glissa entre Euryssa et moi, pointant un peu à l'ouest des montagnes.
- Passer dans les montagnes avec les chariots est dangereux, et lent. Le temps qu'on gagne à voyager serait perdu. Du coup on les contourne. Comme le terrain est bon, on perd moins de temps et c'est moins dangereux.
- Moins dangereux que de rouler au bord d'un ravin, oui. Mais si c'est une route souvent empruntée, il ne risque pas d'y avoir plus de bandits ?
J'avais décidé me mimer l'indifférence. Narali avait l'air parfaitement à l'aise, je doutais qu'elle en ai trop appris. Et même ainsi, je m'étais rendu compte que je fuirai sans doute avant d'avoir à lui faire du mal. La petite était toujours si joyeuse qu'elle faisait fleurir les sourires sur le visage des caravaniers, et moi-même je m'étais plusieurs fois surpris à avoir cette réaction. Elle était tout ce que je n'avais pas été, tout ce que je n'avais jamais connu. Cela aurait du m'énerver et me faire la haïr d'avoir une si belle vie là où la mienne n'avait été emplie que de misère. Mais, étrangement, au lieu de cela, je crois que la sensation douce que sa vue provoquait en moi était ce qui m'avait aidé à saisir un peu le principe de la compassion. J'avais envie que cette vie insouciante le reste, et j'étais prêt à faire de mon mieux (ou de mon pire) pour cela.
- C'est pour ça que les minotaures sont là. Normalement on en aurait besoin de deux fois moins pour traverser Estandre, mais aux pieds des monts bouchés ... il faut aller vite, et être prêt à se défendre. C'est ce que dit toujours papa. C'est après cela que l'on pu entendre l'halfelin appeler sa fille. J'agitai le bras dans sa direction pour attirer son attention.
- Elle est ici ! J'attendis quelques instants que l'halfelin nous rejoigne. Narali nous expliquait que nous allions passer aux pieds des monts bouchés.
- Ho ! Oui, nous atteindrons sans doute les monts Bouchés demain. A partir de là, nous presserons un peu l'allure, et nous devrions passer la frontière à peu près trois jours plus tard.
Ce qui voulait dire qu'il nous restait à peu près une semaine de voyage. peut-être moins si Euryssa tenait à s'arrêter dès la frontière passée. Je regardais les monts au loin, pensif. Les Telbarans seraient-ils tous aussi généreux que Narali et son père ? Dans quelles mesures Euryssa envisageait-elle de m'aider à m'intégrer parmi eux ? Des questions qui risquaient de ne plus pouvoir se permettre le luxe de rester en suspend encore très longtemps.
L'équilibre du cycle. Et bien, c'était sans doute leur façon de vénérer le Dieu qui s'assurait qu'il n'y ai pas un surplus d'âmes dans le monde. Je me permis un sourire sarcastique intérieur en m'imaginant demander s'ils prenaient également sur eux de tuer les êtres vivants surnuméraires pour aider Sercanth à faire son travail. Mais cette idée ne fit que passer brièvement dans mon esprit : très probablement, il s'agissait plutôt de prêtres et sorciers qui défendaient les innocents de façon moins fanatique que les autres. Je n'étais pas vraiment déçu, étant donné que j'ignorais à quoi m'attendre, mais ce n'était pas là la question pour autant.
- Vous cherchez à en être membre jeune Zerith ?
- Je ne sais pas. Je pensais peut-être qu'il serait plus facile pour moi de m'intégrer dans un environnement qui ne soit pas autant différent de ma vie d'avant. Une mauvaise idée.
J'avais peut-être imaginé un clergé qui comprendrait la mort, qui saisirait à la fois son horreur et sa beauté. Bien entendu la nécromancie en elle-même ne serait pas acceptée par ce clergé, mais peut-être aurais-je pu, un instant, me trouver dans un environnement qui ne soit pas entièrement fermé à ce qui avait bercé et défini ma vie jusqu'à ma rencontre avec Euryssa. Une illusion encore. Était-ce une bonne chose, ceci dit ? Depuis que je voyageais avec la naga, j'avais donné une chance. A quoi ? A qui ? Au monde, à la vie, à moi-même, aux autres. Et qu'on ne me comprenne pas de travers, jusqu'à présent les choses s'étaient bien passées. Pour être franc, c'était même la première fois que les choses se passaient aussi bien pour moi pour aussi longtemps. Et les membres de cette caravane me traitaient même bien. Naralie semblait même ... apprécier ma compagnie. Tout cela laissait miroiter la vie promise par la prêtresse.
Mais n'était-ce pas trop, ou du moins trop vite ? J'avais même réussis à faire de la magie lumineuse il y a peu, quand bien même je ne comprenais pas tout à fait tous les tenants et aboutissants de la chose. Cela faisait à peine plus de 5 semaines que j'avais quittée la forêt, après tout. Changer, ou prétendre changer, aussi vite, cela ne risquait-il pas d'avoir des répercussions plus tard ? Je m’interrogeais sur le sujet quand Euryssa pointa l'horizon.
- Vous voyez ccces reliefs là-bas ? De l’autre côté se trouve Telbara. Nous y sssommes pressque on dirait.
- Ho, on ne traverse pas les monts bouchés, c'est trop compliqué ! Mais ça ne rallonge pas beaucoup de faire le tour !
Je sursautai au son de la voix de Narali. La petite s'était glissée jusqu'à nous. Qu'avait-elle entendu ? Était-elle devenue une menace ? J'avais instinctivement commencé à rassembler assez d'énergie pour lancer un sort, mais ... elle n'avait pas l'air effrayée le moins du monde. En fait, elle agissait le plus naturellement qui soit, et se glissa entre Euryssa et moi, pointant un peu à l'ouest des montagnes.
- Passer dans les montagnes avec les chariots est dangereux, et lent. Le temps qu'on gagne à voyager serait perdu. Du coup on les contourne. Comme le terrain est bon, on perd moins de temps et c'est moins dangereux.
- Moins dangereux que de rouler au bord d'un ravin, oui. Mais si c'est une route souvent empruntée, il ne risque pas d'y avoir plus de bandits ?
J'avais décidé me mimer l'indifférence. Narali avait l'air parfaitement à l'aise, je doutais qu'elle en ai trop appris. Et même ainsi, je m'étais rendu compte que je fuirai sans doute avant d'avoir à lui faire du mal. La petite était toujours si joyeuse qu'elle faisait fleurir les sourires sur le visage des caravaniers, et moi-même je m'étais plusieurs fois surpris à avoir cette réaction. Elle était tout ce que je n'avais pas été, tout ce que je n'avais jamais connu. Cela aurait du m'énerver et me faire la haïr d'avoir une si belle vie là où la mienne n'avait été emplie que de misère. Mais, étrangement, au lieu de cela, je crois que la sensation douce que sa vue provoquait en moi était ce qui m'avait aidé à saisir un peu le principe de la compassion. J'avais envie que cette vie insouciante le reste, et j'étais prêt à faire de mon mieux (ou de mon pire) pour cela.
- C'est pour ça que les minotaures sont là. Normalement on en aurait besoin de deux fois moins pour traverser Estandre, mais aux pieds des monts bouchés ... il faut aller vite, et être prêt à se défendre. C'est ce que dit toujours papa. C'est après cela que l'on pu entendre l'halfelin appeler sa fille. J'agitai le bras dans sa direction pour attirer son attention.
- Elle est ici ! J'attendis quelques instants que l'halfelin nous rejoigne. Narali nous expliquait que nous allions passer aux pieds des monts bouchés.
- Ho ! Oui, nous atteindrons sans doute les monts Bouchés demain. A partir de là, nous presserons un peu l'allure, et nous devrions passer la frontière à peu près trois jours plus tard.
Ce qui voulait dire qu'il nous restait à peu près une semaine de voyage. peut-être moins si Euryssa tenait à s'arrêter dès la frontière passée. Je regardais les monts au loin, pensif. Les Telbarans seraient-ils tous aussi généreux que Narali et son père ? Dans quelles mesures Euryssa envisageait-elle de m'aider à m'intégrer parmi eux ? Des questions qui risquaient de ne plus pouvoir se permettre le luxe de rester en suspend encore très longtemps.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Nous fûmes rejoints par Narali et son père par la suite. Que c’était merveilleux de voir en Zerith, cette affection qu’il portait à l’enfant. Son cœur n’était donc pas que ténèbres, et s’il était vraiment mauvais, je doute que la jeune halfelin puisse éprouver un attachement envers l’elfe noir. Zerith n’était pas quelqu’un de mauvais, c’était juste une pauvre personne ayant tant subit, qui devait survivre sans repère et dont la seule aide visible qu’il eut droit, venait des forces du mal. Déjà, sur son sujet je me posais une question, ses parents devaient s’aimer d’une manière pour qu’il vienne en vie. Alors, comment pouvaient-ils abandonner dans les basfonds leur progéniture ? Ne connaissant vraiment son histoire, je préférais ne pas trop m’avancer sur le sujet et éviter de faire des hypothèses qui pourraient se révélaient fausses à la fin. Concentrons-nous d’abord sur ce merveilleux moment présent.
"Parfait alors ! Il me tarde de revoir ccces bonnes vielles terres de Telbara. Je sssuis sûr Zerith, que vous vous y plairez, mieux qu’à Estandre."
Si on arrivait à cacher sa partie nécromancien, mon compagnon pourrait vivre une vie paisible, loin de la haine des autres et de la persécution. Que ce soit de travailler la terre, les armes, l’artisanat ou les parchemins, j’étais persuader qu’il trouverait sa voie, se libérant des griffes de la magie noir et mènerait une vie vertueuse et remarquable. Le pauvre, cela devait le perturber, c’était un changement de vie radicale qui pouvait l’effrayer. Je pouvais comprendre, mais cette nouveauté devrait lui apporter beaucoup de bien. D’ailleurs, pendant que le chef nous reconduisait à la caravane pour nous reposer avant la suite du voyage, je réfléchissais au fait qu’il cherchait un mode de vie qui l’aiderait à faire transition entre l’ancienne et la nouvelle.
J’eus beau y réfléchir, je ne voyais pas ce qui pourrait l’aider. La nécromancie étant proscrite, aucune profession ou art ne s’en approcherait assez pour éviter qu’il ne soit trop « perturbé ». Peut-être fallait-il justement lui soumettre quelque chose de différent, dont il ne connaissait pas, et le guider jusqu’au bout afin qu’il se sente plus à l’aise.
"Vous ssavrez, je ne sais quoi vous proposer, qui puisse se rapprocher de votre vie jadis. Mais sssi vous le vouliez-bien, je peux vous faire entrer dans les ordres, en tant que noviccce. Ainsssi vous en apprendrez plus sur la magie de la lumière, et je ssserais là pour vous guider et vous inssstruire. Qu’en pensez-vous ?"
En résumé, je lui proposais de lui apporter tout ce dont il avait demandé. Au lieu de le lâcher aux mains de prêtres inconnus, je m’occuperais de son apprentissage. Que ce soit l’écriture, la lecture, la magie de la lumière et ses dons etc. Je ferais de mon mieux pour lui apporter la connaissance. S’il devait bien devenir mon élève, cela impliquerait que je ne pourrais plus rentrer comme je le pensais chez moi. Et oui, je serais obligé de rester sur terre à enseigner ce jeune elfe. Mais pour moi, cela en valait la peine. Si je pouvais sauver une âme en faisant ainsi, alors je le ferais indéfiniment s’il le fallait. Zerith était vraiment une très bonne personne, et je me refusais de l’abandonner facilement. Bien qu’au départ, je pensais un peu honteuse, de me servir de lui comme preuve que les serviteurs des ténèbres pouvaient changés, depuis le temps j’ai appris à m’attacher à lui et à voir cette lumière dans son cœur.
"Parfait alors ! Il me tarde de revoir ccces bonnes vielles terres de Telbara. Je sssuis sûr Zerith, que vous vous y plairez, mieux qu’à Estandre."
Si on arrivait à cacher sa partie nécromancien, mon compagnon pourrait vivre une vie paisible, loin de la haine des autres et de la persécution. Que ce soit de travailler la terre, les armes, l’artisanat ou les parchemins, j’étais persuader qu’il trouverait sa voie, se libérant des griffes de la magie noir et mènerait une vie vertueuse et remarquable. Le pauvre, cela devait le perturber, c’était un changement de vie radicale qui pouvait l’effrayer. Je pouvais comprendre, mais cette nouveauté devrait lui apporter beaucoup de bien. D’ailleurs, pendant que le chef nous reconduisait à la caravane pour nous reposer avant la suite du voyage, je réfléchissais au fait qu’il cherchait un mode de vie qui l’aiderait à faire transition entre l’ancienne et la nouvelle.
J’eus beau y réfléchir, je ne voyais pas ce qui pourrait l’aider. La nécromancie étant proscrite, aucune profession ou art ne s’en approcherait assez pour éviter qu’il ne soit trop « perturbé ». Peut-être fallait-il justement lui soumettre quelque chose de différent, dont il ne connaissait pas, et le guider jusqu’au bout afin qu’il se sente plus à l’aise.
"Vous ssavrez, je ne sais quoi vous proposer, qui puisse se rapprocher de votre vie jadis. Mais sssi vous le vouliez-bien, je peux vous faire entrer dans les ordres, en tant que noviccce. Ainsssi vous en apprendrez plus sur la magie de la lumière, et je ssserais là pour vous guider et vous inssstruire. Qu’en pensez-vous ?"
En résumé, je lui proposais de lui apporter tout ce dont il avait demandé. Au lieu de le lâcher aux mains de prêtres inconnus, je m’occuperais de son apprentissage. Que ce soit l’écriture, la lecture, la magie de la lumière et ses dons etc. Je ferais de mon mieux pour lui apporter la connaissance. S’il devait bien devenir mon élève, cela impliquerait que je ne pourrais plus rentrer comme je le pensais chez moi. Et oui, je serais obligé de rester sur terre à enseigner ce jeune elfe. Mais pour moi, cela en valait la peine. Si je pouvais sauver une âme en faisant ainsi, alors je le ferais indéfiniment s’il le fallait. Zerith était vraiment une très bonne personne, et je me refusais de l’abandonner facilement. Bien qu’au départ, je pensais un peu honteuse, de me servir de lui comme preuve que les serviteurs des ténèbres pouvaient changés, depuis le temps j’ai appris à m’attacher à lui et à voir cette lumière dans son cœur.
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
Re: A travers Estandre
Telbara, bientôt ... C'était étrange, en y repensant, d'aller dans un endroit pour s'y rendre, et non pour fuir le précédent. D'avoir un but précis en partant. Un foyer peut-être ? C'était un concept étrange. Certes, je savais que quelqu'un ou quelque chose avait dû s'assurer de ma survie dans les premières années de ma vie, un bébé ne pourrais survivre seul. Mais d'aussi loin que remontent mes souvenirs, j'ai toujours été seul. J'ai toujours erré. Que ce soit d'une ruelle sombre à un porche malfamé, quand je vivais en ville, ou encore d'une clairière à l'autre quand j'ai dû vivre en forêt. Le concept de foyer m'était personnellement presque aussi étranger que celui de compassion, mais je savais parfaitement ce qu'il représentait. Un lieu fixe, sûr, vers lequel on peut se tourner. Un abri qui nous appartient, et auquel l'on appartient. En quelque sorte.
- Vous ssavrez, je ne sais quoi vous proposer, qui puisse se rapprocher de votre vie jadis. Mais sssi vous le vouliez-bien, je peux vous faire entrer dans les ordres, en tant que noviccce. Ainsssi vous en apprendrez plus sur la magie de la lumière, et je ssserais là pour vous guider et vous inssstruire. Qu’en pensez-vous ?
Je commençai par sourire amèrement au début de sa phrase. Evidemment, ma vie jusqu'à ce que je rencontre la naga n'avait été fait que de persécutions et de nécromancie. Je doutais qu'elle ai ce genre de choses à me proposer. Le reste en revanche ... la magie de la lumière me semblait un bien pâle substitut à la nécromancie. Mais je ne suis pas un guerrier, et un pâle substitut vaut mieux qu'aucun substitut tout court. Entrer dans les ordres risquait de devenir une voie en quelque sorte sans issue, et cela m'inquiétait. Mais l'instruction ? Apprendre à lire ... après tout ç'avait été là un de mes objectifs, juste après survivre. L'idée de rester au contact d'Euryssa était aussi réconfortante ... pour le moment. Avoir quelqu'un que je connaissais, le temps de m'habituer à ma nouvelle vie, serait une bénédiction. Mais à l'inverse, si cette vie ne me convenait pas ... Je refusais de me forcer à une vie qui soit trop éloignée de ce que je désirerai, quelque soit mon choix. Mais avec Euryssa à mes côtés, disparaître serait difficile. Si je suspectais pouvoir courir pour lui échapper, je craignais surtout que sa déception devienne un lien dangereux pour ma liberté. Si elle était loin, au moins serais-je protégé de cela un minimum. Ces pensées traversèrent mon esprit en une poignée de secondes, ayant maturés pendant tout notre voyage.
- J'ai toujours voulu lire. J'ai accomplis seul de nombreuses étapes sur ce chemin, mais un professeur me serait d'une grande aide. Pour le reste ... Je marquai une pause, cherchant mes mots. Je ne sais pas. Apprendre la magie de la lumière serait une bonne chose, et vous avez prouvé être une bonne enseignante. Mais je me suis peut-être précipité en parlant d'entrer dans les ordres si vite. Bien que j'ignore ce que je pourrais faire d'autre à Telbara, je crois avoir compris qu'il s'agissait d'un engagement de quelque sorte. Bien que ce voyage m'ai affecté, ce que j'ai dis lors de notre rencontre est toujours vrai : je tenterais de vivre "convenablement" à Telbara. Mais si cette vie ne me convient pas, je ne souhaite pas m'y enchaîner non plus.Craignant qu'elle n’interprète mal ces paroles, je poursuivis hâtivement. Vivre en paria n'offre que peu d'avantages, dont le plus important est la liberté d'actions. Evidemment vivre en société demandera des ... ajustements, mais je ne veux pas sacrifier mon identité pour d'autres. Je me tournai vers Narali et son père, qui étaient retournés un peu en arrière pour discuter de quelque détail avec les gardes. Ce qui s'est passé avec eux me prouve qu'il est possible que tout cela fonctionne, Euryssa. Que je puisse m'adapter et apprécier la vie que vous m'avez promis. Mais le passé restera toujours le même. Tel que je suis, j'aspire plus à trouver un équilibre entre eux qu'à m'abandonner à l'un au détriment de l'autre. J'espère que vous comprenez.
Je n'entrerai pas dans les ordres, du moins pas immédiatement. Si les promesses de la naga se révélaient exactes, peut-être. Mais je doutais de jamais être un prêtre modèle. Il y aurait toujours ce pragmatisme au fond de moi, hérité de mon passé, et je le savais. Je savais aussi que cela pouvait passé pour de la cruauté dans certains cas, quand bien même ce n'en serait pas. Je n'ai jamais été cruel, après tout, du moins je ne pense pas. Mais je préférai tester les eaux avant de plonger. Et comme je l'avais dis à Euryssa, je ne voulais pas non plus me perdre dans le processus. Intérieurement, j'avais l'impression qu'il était tout aussi aisé de se perdre dans la lumière que dans les ténèbres, et j'étais soulagé de savoir que je pourrais les contrebalancer l'un avec l'autre si mes cours sur la magie lumineuse continuaient.
- Vous ssavrez, je ne sais quoi vous proposer, qui puisse se rapprocher de votre vie jadis. Mais sssi vous le vouliez-bien, je peux vous faire entrer dans les ordres, en tant que noviccce. Ainsssi vous en apprendrez plus sur la magie de la lumière, et je ssserais là pour vous guider et vous inssstruire. Qu’en pensez-vous ?
Je commençai par sourire amèrement au début de sa phrase. Evidemment, ma vie jusqu'à ce que je rencontre la naga n'avait été fait que de persécutions et de nécromancie. Je doutais qu'elle ai ce genre de choses à me proposer. Le reste en revanche ... la magie de la lumière me semblait un bien pâle substitut à la nécromancie. Mais je ne suis pas un guerrier, et un pâle substitut vaut mieux qu'aucun substitut tout court. Entrer dans les ordres risquait de devenir une voie en quelque sorte sans issue, et cela m'inquiétait. Mais l'instruction ? Apprendre à lire ... après tout ç'avait été là un de mes objectifs, juste après survivre. L'idée de rester au contact d'Euryssa était aussi réconfortante ... pour le moment. Avoir quelqu'un que je connaissais, le temps de m'habituer à ma nouvelle vie, serait une bénédiction. Mais à l'inverse, si cette vie ne me convenait pas ... Je refusais de me forcer à une vie qui soit trop éloignée de ce que je désirerai, quelque soit mon choix. Mais avec Euryssa à mes côtés, disparaître serait difficile. Si je suspectais pouvoir courir pour lui échapper, je craignais surtout que sa déception devienne un lien dangereux pour ma liberté. Si elle était loin, au moins serais-je protégé de cela un minimum. Ces pensées traversèrent mon esprit en une poignée de secondes, ayant maturés pendant tout notre voyage.
- J'ai toujours voulu lire. J'ai accomplis seul de nombreuses étapes sur ce chemin, mais un professeur me serait d'une grande aide. Pour le reste ... Je marquai une pause, cherchant mes mots. Je ne sais pas. Apprendre la magie de la lumière serait une bonne chose, et vous avez prouvé être une bonne enseignante. Mais je me suis peut-être précipité en parlant d'entrer dans les ordres si vite. Bien que j'ignore ce que je pourrais faire d'autre à Telbara, je crois avoir compris qu'il s'agissait d'un engagement de quelque sorte. Bien que ce voyage m'ai affecté, ce que j'ai dis lors de notre rencontre est toujours vrai : je tenterais de vivre "convenablement" à Telbara. Mais si cette vie ne me convient pas, je ne souhaite pas m'y enchaîner non plus.Craignant qu'elle n’interprète mal ces paroles, je poursuivis hâtivement. Vivre en paria n'offre que peu d'avantages, dont le plus important est la liberté d'actions. Evidemment vivre en société demandera des ... ajustements, mais je ne veux pas sacrifier mon identité pour d'autres. Je me tournai vers Narali et son père, qui étaient retournés un peu en arrière pour discuter de quelque détail avec les gardes. Ce qui s'est passé avec eux me prouve qu'il est possible que tout cela fonctionne, Euryssa. Que je puisse m'adapter et apprécier la vie que vous m'avez promis. Mais le passé restera toujours le même. Tel que je suis, j'aspire plus à trouver un équilibre entre eux qu'à m'abandonner à l'un au détriment de l'autre. J'espère que vous comprenez.
Je n'entrerai pas dans les ordres, du moins pas immédiatement. Si les promesses de la naga se révélaient exactes, peut-être. Mais je doutais de jamais être un prêtre modèle. Il y aurait toujours ce pragmatisme au fond de moi, hérité de mon passé, et je le savais. Je savais aussi que cela pouvait passé pour de la cruauté dans certains cas, quand bien même ce n'en serait pas. Je n'ai jamais été cruel, après tout, du moins je ne pense pas. Mais je préférai tester les eaux avant de plonger. Et comme je l'avais dis à Euryssa, je ne voulais pas non plus me perdre dans le processus. Intérieurement, j'avais l'impression qu'il était tout aussi aisé de se perdre dans la lumière que dans les ténèbres, et j'étais soulagé de savoir que je pourrais les contrebalancer l'un avec l'autre si mes cours sur la magie lumineuse continuaient.
Zerith- Bon
- Race : demi-Drow
Re: A travers Estandre
Il nous restait encore de nombreux jours avant d’atteindre enfin la capitale de Telbara. Pourtant, j’eus l’agréable sensation qu’elle n’était qu’à porter de main. Que demain ou après-demain, nous y serions. C’était stupide, mais sans doute que ce voyage aussi long et épuisant me donnait envie d’en finir enfin, à fin que je puisse reprendre mes activités religieuses classiques dans un endroit, en repos avant de repartir pour l’aventure. Concernant ma précédente proposition, mon compagnon Drow exprima quelques réserves. Peut-être bien que cette nouvelle vie puisse lui faire peur. Cela demeurait encore un changement presque radical et violent pour lui. De quoi surprendre et mettre en doute. Alors, quand il eut fini de s’exprimer sur le sujet, avec compassion, je posais ma main libre écailleuse sur sa fine épaule.
"Je comprends."
Inutile de le soûler avec un long monologue qui prendrait la tête et pourrait se faire passer pour une leçon de morale ou quelque chose s’y apparentant. Nous reprenions donc la route, et finalement, nous nous arrêtions dans un village frontalier entre Estandre et Telbara. Un village, comme il en existait tant d’autres. Sauf qu’ici, de nombreux anciens esclaves ont fuit le royaume Estanol et passèrent par ici pour goûter aux premiers effets de la liberté. C’était pour cela que nous rencontrions de nombreux Tigrains ou Séladiens. On pouvait y croiser aussi quelques Halfelins ou nains. Et dans des cas rares, des minotaures. Par contre, je ne croisais aucun demi-sang ou Naga, mais sans doute en trouverions-nous au centre d’accueil des réfugiés, qui ressemblait à une grosse grange en plein centre du village.
"Et voiccci mon ami. Conssiderez-vous comme un Drow libre et en ssécurité."
Bien entendu, cela n’avait rien à voir avec le célèbre Spéropoleos. Ce dernier était un village destiné aux immigrants pour les aider à s’intégrer dans la capitale. Ici, ce n’était qu’une étape pour les anciens esclaves. Un point de repos avant qu’ils n’aillent plus loin dans Telbara. Et comme certains seigneurs estanols aimeraient retrouver ces derniers ici, des gardes furent mit pour veiller à la sécurité et découragé toutes tentatives d’esclavagistes. De ce fait, c’était plaisant de se retrouver là, mais nous devions trouver si possible, un coin ou dormir. Mais ce que nous pouvions redouter, allait arriver. Nous devrions quitter nos amis de la caravane, ce qui ne sera pas facile.
Nous avions vécu tant d’aventures ensembles, des liens s’étaient forgés. Et ce serait triste de voir Zerith se séparait de cette petite si mignonne qui avait sut l’aider à trouver la voie de la lumière. On aurait bien voulu que tout cela puisse durer encore un peu. Malgré cela, nous avions chacun nos projets à maintenir. Eux à parcourir les routes, et nous à nous rendre auprès de représentant du Clergé pour aider Zérith à son intégration. Mais avant de partir dans une longue et bien émouvante séparation en aurevoir et embrassade, je tenais compte des intentions de nos compagnons.
"Nous voiccci donc arrivé. Que comptez-vous faire ?"
"On va déjà se reposer ici. Ensuite on suivra la route principale, mais j'ignore encore si nous rejoindrons la capitale. On devrait redrescendre plus au sud avec de rejoindre la route de Tacomnal."
"Peut-être aurons-nous encore le plaisir de voyager encore ensemble quelques jours alors"
"Je comprends."
Inutile de le soûler avec un long monologue qui prendrait la tête et pourrait se faire passer pour une leçon de morale ou quelque chose s’y apparentant. Nous reprenions donc la route, et finalement, nous nous arrêtions dans un village frontalier entre Estandre et Telbara. Un village, comme il en existait tant d’autres. Sauf qu’ici, de nombreux anciens esclaves ont fuit le royaume Estanol et passèrent par ici pour goûter aux premiers effets de la liberté. C’était pour cela que nous rencontrions de nombreux Tigrains ou Séladiens. On pouvait y croiser aussi quelques Halfelins ou nains. Et dans des cas rares, des minotaures. Par contre, je ne croisais aucun demi-sang ou Naga, mais sans doute en trouverions-nous au centre d’accueil des réfugiés, qui ressemblait à une grosse grange en plein centre du village.
"Et voiccci mon ami. Conssiderez-vous comme un Drow libre et en ssécurité."
Bien entendu, cela n’avait rien à voir avec le célèbre Spéropoleos. Ce dernier était un village destiné aux immigrants pour les aider à s’intégrer dans la capitale. Ici, ce n’était qu’une étape pour les anciens esclaves. Un point de repos avant qu’ils n’aillent plus loin dans Telbara. Et comme certains seigneurs estanols aimeraient retrouver ces derniers ici, des gardes furent mit pour veiller à la sécurité et découragé toutes tentatives d’esclavagistes. De ce fait, c’était plaisant de se retrouver là, mais nous devions trouver si possible, un coin ou dormir. Mais ce que nous pouvions redouter, allait arriver. Nous devrions quitter nos amis de la caravane, ce qui ne sera pas facile.
Nous avions vécu tant d’aventures ensembles, des liens s’étaient forgés. Et ce serait triste de voir Zerith se séparait de cette petite si mignonne qui avait sut l’aider à trouver la voie de la lumière. On aurait bien voulu que tout cela puisse durer encore un peu. Malgré cela, nous avions chacun nos projets à maintenir. Eux à parcourir les routes, et nous à nous rendre auprès de représentant du Clergé pour aider Zérith à son intégration. Mais avant de partir dans une longue et bien émouvante séparation en aurevoir et embrassade, je tenais compte des intentions de nos compagnons.
"Nous voiccci donc arrivé. Que comptez-vous faire ?"
"On va déjà se reposer ici. Ensuite on suivra la route principale, mais j'ignore encore si nous rejoindrons la capitale. On devrait redrescendre plus au sud avec de rejoindre la route de Tacomnal."
"Peut-être aurons-nous encore le plaisir de voyager encore ensemble quelques jours alors"
Euryssa- (personnage abandonné)
- Race : Naga
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