Bienvenue en Orcande
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Bienvenue en Orcande
Cendar avait étudié pendant tout le trajet en bateau toutes les informations qu'il avait pu recueillir sur le continent de leur destination : l'Orcande. Il en avait la carte globale, il en connaissait les dieux, les situations géopolitiques. Telbara, la ville dans laquelle ils accoteraient, était de réputation aussi cosmopolite et tolérante qu'Oria. Il n'y avait cependant pas eu de fissure magique en Orcande ayant entraîné l'apparition d'Anges et de Démons parmi les populations comme c'était le cas en Feanor.
Talpodi fut la seule et unique Dryade passagère du bateau. Le voyage dura un peu plus de trois semaines, et elle se demanda comment il aurait été possible pour elle si elle avait été une Dryade de Feu ou des Bois. Fözth et Ehr Rei'uzdee ne pourraient jamais entreprendre un tel voyage par bateau. Talpodi eut des pensées nostalgiques en pensant à eux, et surtout en pensant à Zeksei. Elle ne regrettait pas sa décision de changer de continent, car sa nouvelle vie se faisait en compagnie de Cendar, et pas de son père adoptif ; néanmoins, ce n'était pas facile de tout quitter, même pour elle. Elle espérait qu'elle se ferait rapidement de nouveaux repères en Orcande.
Arrivés au quai de Telbara, tous les passagers du bateau, eux-mêmes de races diverses, descendirent les uns après les autres. Parmi eux, Talpodi avait découvert une race qu'elle n'avait encore jamais rencontrée : des humanoïdes au corps épais, à la peau grise et calleuse, au nez très long et articulé comme un tentacule, aux oreilles immenses, à la bouche dont deux dents supérieures étaient démesurément longues, au regard paisible, et aux pieds ronds et plats dont les quatre orteils ne faisaient presque pas saillie. Ils avaient l'air de forces de la nature, et pourtant, une force tranquille. Il respirait un certain pacifisme chez eux. Cette race était des plus intrigantes.
Les voyageurs étaient entre quarante et cinquante, et leur débarquement fut long. Talpodi et Cendar ne comprirent pourquoi que lorsque ce fut à leur tour de se présenter aux gardes du port. En effet, ceux-ci triaient les immigrants selon un critère simple mais contraire à ce que disait la réputation de Telbara : la race. Le tri était simple : seuls les Humains purent pénétrer directement dans la ville, tandis qu'il fut ordonné à tous les non-Humains de rejoindre une caravane et de partir pour un camp éloigné de la ville. Ainsi, entre vingt et trente personnes de races diverses furent envoyées en séjour dans ledit camp. Il y eut des protestations, et Talpodi pouvait comprendre. Voyant cela, elle eut peur que les gardes lui demandent de se séparer de Cendar. Fort heureusement, sa nature de Dryade lui offrit une exception. C'est avec un respect même pas surfait que les gardes, eux-mêmes pas tous Humains, ouvrirent à Talpodi le chemin de la grande ville.
Dans son architecture, Telbara n'avait rien à voir avec Oria, mais la réputation ne mentait pas sur son caractère cosmopolite. Même les gardes comptaient parmi eux des Centaures et des Tigrains. Le port resplendissait d'une pierre claire, et chaque bâtiment semblait finement ouvragé. Colonnes et macarons embellissaient les façades, quand ce n'étaient pas des statues diverses.
A plusieurs reprises, Talpodi se fit malencontreusement piétiner un tentacule par un passant, mais eut droit à des excuses à chaque fois ; tout de même, cela lui fit plus mal quand ce fut un Minotaure qui lui écrasa un tentacule sous son sabot.
Sans même s'en rendre compte, Talpodi avait attrapé le bras de Cendar d'une main, et de l'autre lui avait pris sa main à lui.
TALPODI – Sais-tu ce qu'il va advenir des voyageurs non-Humains ?
Talpodi fut la seule et unique Dryade passagère du bateau. Le voyage dura un peu plus de trois semaines, et elle se demanda comment il aurait été possible pour elle si elle avait été une Dryade de Feu ou des Bois. Fözth et Ehr Rei'uzdee ne pourraient jamais entreprendre un tel voyage par bateau. Talpodi eut des pensées nostalgiques en pensant à eux, et surtout en pensant à Zeksei. Elle ne regrettait pas sa décision de changer de continent, car sa nouvelle vie se faisait en compagnie de Cendar, et pas de son père adoptif ; néanmoins, ce n'était pas facile de tout quitter, même pour elle. Elle espérait qu'elle se ferait rapidement de nouveaux repères en Orcande.
Arrivés au quai de Telbara, tous les passagers du bateau, eux-mêmes de races diverses, descendirent les uns après les autres. Parmi eux, Talpodi avait découvert une race qu'elle n'avait encore jamais rencontrée : des humanoïdes au corps épais, à la peau grise et calleuse, au nez très long et articulé comme un tentacule, aux oreilles immenses, à la bouche dont deux dents supérieures étaient démesurément longues, au regard paisible, et aux pieds ronds et plats dont les quatre orteils ne faisaient presque pas saillie. Ils avaient l'air de forces de la nature, et pourtant, une force tranquille. Il respirait un certain pacifisme chez eux. Cette race était des plus intrigantes.
Les voyageurs étaient entre quarante et cinquante, et leur débarquement fut long. Talpodi et Cendar ne comprirent pourquoi que lorsque ce fut à leur tour de se présenter aux gardes du port. En effet, ceux-ci triaient les immigrants selon un critère simple mais contraire à ce que disait la réputation de Telbara : la race. Le tri était simple : seuls les Humains purent pénétrer directement dans la ville, tandis qu'il fut ordonné à tous les non-Humains de rejoindre une caravane et de partir pour un camp éloigné de la ville. Ainsi, entre vingt et trente personnes de races diverses furent envoyées en séjour dans ledit camp. Il y eut des protestations, et Talpodi pouvait comprendre. Voyant cela, elle eut peur que les gardes lui demandent de se séparer de Cendar. Fort heureusement, sa nature de Dryade lui offrit une exception. C'est avec un respect même pas surfait que les gardes, eux-mêmes pas tous Humains, ouvrirent à Talpodi le chemin de la grande ville.
Dans son architecture, Telbara n'avait rien à voir avec Oria, mais la réputation ne mentait pas sur son caractère cosmopolite. Même les gardes comptaient parmi eux des Centaures et des Tigrains. Le port resplendissait d'une pierre claire, et chaque bâtiment semblait finement ouvragé. Colonnes et macarons embellissaient les façades, quand ce n'étaient pas des statues diverses.
A plusieurs reprises, Talpodi se fit malencontreusement piétiner un tentacule par un passant, mais eut droit à des excuses à chaque fois ; tout de même, cela lui fit plus mal quand ce fut un Minotaure qui lui écrasa un tentacule sous son sabot.
Sans même s'en rendre compte, Talpodi avait attrapé le bras de Cendar d'une main, et de l'autre lui avait pris sa main à lui.
TALPODI – Sais-tu ce qu'il va advenir des voyageurs non-Humains ?
Talpodi- Novice
- Race : Dryade d'Eau
Re: Bienvenue en Orcande
Le voyage avait été épuisant. Long, certes (nous traversions les mers, et cela n'avait pas, pour le moins du monde, été de tout repos), mais je l'avais de plus passé, pour le plus clair de mon temps, à continuer d'étudier le maximum de cartes que j'avais pus trouver. Si bien que c'est avec une paire de cernes monumentales et un savoir géographique poussé du continent de l'Orcande que je débarquai, aux côtés de Talpodi.
Si la ville où nous débarquâmes, Telbara, semblait jouer un rôle semblable à celui d'Orïa : celui de capitale de la cosmopolitanie. J'avais appris quelques petites choses sur Orcande, entre autre l'inexistence d'anges et de démons : en en effet, bien que nous ayons rencontré un être immense et gris, plus massif même qu'un minotaure, sur le bateau (et je ne doutais pas que ce genre de surprises nous arriverait encore), il semblerait que les dieux n'aient pas dotés Orcande des mêmes créatures que Feanor. Mais aussi le fait qu'il existait ici plusieurs royaumes humains, entre autre. Le continent où nous débarquions était plus complexe que celui dont nous venions, ou peut-être était-ce simplement que je devais apprendre en quelques jours ce que j'avais découvert en plusieurs années avant ?
Quoiqu'il en soit, il s'avéra que nous dûmes faire la queue pour entrer dans la ville même. Aussi surprenant que cela puisse paraître venant qu'une ville aussi cosmopolite et qui revendiquait de l'être, les non-humains étaient mis de côté et conduits vers un camp à l'écart de la ville. Je me rembrunis : ainsi on tenterait de nous séparer dès notre arrivée ? Je commençai à regretter d'avoir fait ce voyage, réfléchissant déjà à la façon dont nous allions passer outre cette situation, quand il s'avéra ... que je n'avais pas à la faire.
C'est assez déroutant au final. J'étais tellement persuadé que Talpodi serait redirigée vers le camp que je n'avais même pas envisagé qu'elle soit tout de même admise à entrer en ville. Mieux encore, c'est avec un respect presque exagéré qu'elle y fut invitée. Nous nous retrouvâmes bientôt dans une cohue hétéroclite composée de nombreuses races. Longs, les tentacules de Talpodi qui traînaient au sol furent rapidement mis à rude épreuve. Nous tenant l'un contre l'autre, j'avais pour ma part l'impression de traverser une tourmente de corps, malgré l'amabilité de la plupart de ceux composant la foule.
TALPODI – Sais-tu ce qu'il va advenir des voyageurs non-Humains ?
CENDAR - Non. On ne devrait sans doute pas s'en inquiéter, il y a de tout dans les rues de la ville. Sans doute de simples formalités administratives je suppose.
Je souris à la dryade. Les usages de ce continent nous étaient inconnus : tout cela n'était sans doute que très normal ici, je suppose. Même si je ne voyais pas bien à quoi cela rimait, je ne pouvais croire qu'un ville avec une population aussi disparate n'isolerait pas des voyageurs non humains sans une bonne raison.
CENDAR - Mais nous pourrions aller jeter un œil : je me pose des questions moi aussi.
J'avais presque murmurés ces mots, mais je savais que Talpodi les avait entendus. Si ce que je supposais était vrai, nous ne ferions de mal en nous renseignant après tout. Dans le cas contraire ... Mon regard se durcit l'espace d'une seconde : oui, dans le contraire, j'étais quelqu'un qui avait de sang sur les mains pour pouvoir prétendre la défendre.
Du moins l'espérais-je.
Si la ville où nous débarquâmes, Telbara, semblait jouer un rôle semblable à celui d'Orïa : celui de capitale de la cosmopolitanie. J'avais appris quelques petites choses sur Orcande, entre autre l'inexistence d'anges et de démons : en en effet, bien que nous ayons rencontré un être immense et gris, plus massif même qu'un minotaure, sur le bateau (et je ne doutais pas que ce genre de surprises nous arriverait encore), il semblerait que les dieux n'aient pas dotés Orcande des mêmes créatures que Feanor. Mais aussi le fait qu'il existait ici plusieurs royaumes humains, entre autre. Le continent où nous débarquions était plus complexe que celui dont nous venions, ou peut-être était-ce simplement que je devais apprendre en quelques jours ce que j'avais découvert en plusieurs années avant ?
Quoiqu'il en soit, il s'avéra que nous dûmes faire la queue pour entrer dans la ville même. Aussi surprenant que cela puisse paraître venant qu'une ville aussi cosmopolite et qui revendiquait de l'être, les non-humains étaient mis de côté et conduits vers un camp à l'écart de la ville. Je me rembrunis : ainsi on tenterait de nous séparer dès notre arrivée ? Je commençai à regretter d'avoir fait ce voyage, réfléchissant déjà à la façon dont nous allions passer outre cette situation, quand il s'avéra ... que je n'avais pas à la faire.
C'est assez déroutant au final. J'étais tellement persuadé que Talpodi serait redirigée vers le camp que je n'avais même pas envisagé qu'elle soit tout de même admise à entrer en ville. Mieux encore, c'est avec un respect presque exagéré qu'elle y fut invitée. Nous nous retrouvâmes bientôt dans une cohue hétéroclite composée de nombreuses races. Longs, les tentacules de Talpodi qui traînaient au sol furent rapidement mis à rude épreuve. Nous tenant l'un contre l'autre, j'avais pour ma part l'impression de traverser une tourmente de corps, malgré l'amabilité de la plupart de ceux composant la foule.
TALPODI – Sais-tu ce qu'il va advenir des voyageurs non-Humains ?
CENDAR - Non. On ne devrait sans doute pas s'en inquiéter, il y a de tout dans les rues de la ville. Sans doute de simples formalités administratives je suppose.
Je souris à la dryade. Les usages de ce continent nous étaient inconnus : tout cela n'était sans doute que très normal ici, je suppose. Même si je ne voyais pas bien à quoi cela rimait, je ne pouvais croire qu'un ville avec une population aussi disparate n'isolerait pas des voyageurs non humains sans une bonne raison.
CENDAR - Mais nous pourrions aller jeter un œil : je me pose des questions moi aussi.
J'avais presque murmurés ces mots, mais je savais que Talpodi les avait entendus. Si ce que je supposais était vrai, nous ne ferions de mal en nous renseignant après tout. Dans le cas contraire ... Mon regard se durcit l'espace d'une seconde : oui, dans le contraire, j'étais quelqu'un qui avait de sang sur les mains pour pouvoir prétendre la défendre.
Du moins l'espérais-je.
Cendar Ethirel- (personnage abandonné)
- Race : Humain
Re: Bienvenue en Orcande
CENDAR – Non. On ne devrait sans doute pas s'en inquiéter, il y a de tout dans les rues de la ville. Sans doute de simples formalités administratives je suppose.
Talpodi voulait bien y croire. En un sens, du point de vue des autorités telbaranes, Cendar avait raison, mais les immigrants prenaient les choses sous un tout autre angle. Talpodi trouvait tout de même curieux que ces formalités administratives ne s'appliquassent qu'aux non-Humains.
CENDAR – Mais nous pourrions aller jeter un œil : je me pose des questions moi aussi.
Voilà une idée qu'il ne fallait pas mettre dans la tête de Talpodi, mais trop tard, Cendar venait de le faire. Maintenant, Talpodi avait la ferme intention de mener sa petite investigation pour savoir ce qu'il advenait des immigrants non-Humains. Elle n'imaginait rien de particulier, elle se doutait bien qu'ils n'étaient pas exterminés en secret, sinon Telbara ne connaîtrait pas telle croissance et ne serait pas le sujet d'une si belle réputation. Elle ne pouvait concevoir que tous les gens ici, de races non-Humaines, soient tous originaires du continent. Cendar avait forcément raison : il s'agissait de formalités administratives. Mais de quel genre ? Les immigrants étaient-ils traités avec respect et dignité ? Combien de temps ces formalités prenaient-elles pour chacun ?
Elle aurait les réponses. Pour l'heure, Talpodi voulait découvrir cette ville. Elle avait du mal à complètement s'émerveiller : Telbara était une belle ville, certes, mais sur le continent dont Cendar et elle étaient originaires, il y avait d'autres belles villes ; et de toute façon, les villes n'étaient pas les paysages les plus attrayants aux yeux de la femme-pieuvre. Certes, cela la changeait de son environnement naturel, mais elle préférait encore le paysage d'une forêt, ou d'une haute falaise servant de tremplin à une cascade, à celui d'une ville.
De plus, avant d'entrer au cœur de la ville, il fallut passer au travers d'une foule épuisante et la pauvre femme-pieuvre eut du mal à épargner ses huit longs tentacules au sol. Une grande place servait de marché où des gens de toutes les origines vendaient leurs produits artisanaux et parfois exotiques. L'un des marchands étaient d'ailleurs de cette espèce étrange à peau cornée et grise, aux oreilles énormes et au nez tentaculaire, dont Cendar et Talpodi avaient pu croiser un individu sur le bateau.
Sans demander son avis à Cendar, la Dryade se déplaça jusqu'à sa boutique ambulante. L'essentiel des produits étaient de petites sculptures faites à partir d'une pierre ocre. Elles représentaient diverses races du continent dans un style un peu carré. Le marchand renseignait un client potentiel, aussi Talpodi ne se gêna-t-elle pas de prendre l'une des petites sculptures, avec un tentacule, pour l'observer de plus près. C'est un Humain qui était représenté, avec un arc dans le dos.
Talpodi voulait bien y croire. En un sens, du point de vue des autorités telbaranes, Cendar avait raison, mais les immigrants prenaient les choses sous un tout autre angle. Talpodi trouvait tout de même curieux que ces formalités administratives ne s'appliquassent qu'aux non-Humains.
CENDAR – Mais nous pourrions aller jeter un œil : je me pose des questions moi aussi.
Voilà une idée qu'il ne fallait pas mettre dans la tête de Talpodi, mais trop tard, Cendar venait de le faire. Maintenant, Talpodi avait la ferme intention de mener sa petite investigation pour savoir ce qu'il advenait des immigrants non-Humains. Elle n'imaginait rien de particulier, elle se doutait bien qu'ils n'étaient pas exterminés en secret, sinon Telbara ne connaîtrait pas telle croissance et ne serait pas le sujet d'une si belle réputation. Elle ne pouvait concevoir que tous les gens ici, de races non-Humaines, soient tous originaires du continent. Cendar avait forcément raison : il s'agissait de formalités administratives. Mais de quel genre ? Les immigrants étaient-ils traités avec respect et dignité ? Combien de temps ces formalités prenaient-elles pour chacun ?
Elle aurait les réponses. Pour l'heure, Talpodi voulait découvrir cette ville. Elle avait du mal à complètement s'émerveiller : Telbara était une belle ville, certes, mais sur le continent dont Cendar et elle étaient originaires, il y avait d'autres belles villes ; et de toute façon, les villes n'étaient pas les paysages les plus attrayants aux yeux de la femme-pieuvre. Certes, cela la changeait de son environnement naturel, mais elle préférait encore le paysage d'une forêt, ou d'une haute falaise servant de tremplin à une cascade, à celui d'une ville.
De plus, avant d'entrer au cœur de la ville, il fallut passer au travers d'une foule épuisante et la pauvre femme-pieuvre eut du mal à épargner ses huit longs tentacules au sol. Une grande place servait de marché où des gens de toutes les origines vendaient leurs produits artisanaux et parfois exotiques. L'un des marchands étaient d'ailleurs de cette espèce étrange à peau cornée et grise, aux oreilles énormes et au nez tentaculaire, dont Cendar et Talpodi avaient pu croiser un individu sur le bateau.
Sans demander son avis à Cendar, la Dryade se déplaça jusqu'à sa boutique ambulante. L'essentiel des produits étaient de petites sculptures faites à partir d'une pierre ocre. Elles représentaient diverses races du continent dans un style un peu carré. Le marchand renseignait un client potentiel, aussi Talpodi ne se gêna-t-elle pas de prendre l'une des petites sculptures, avec un tentacule, pour l'observer de plus près. C'est un Humain qui était représenté, avec un arc dans le dos.
Talpodi- Novice
- Race : Dryade d'Eau
Re: Bienvenue en Orcande
Talpodi ne répondit pas, mais je la connaissais bien assez à présent pour reconnaître ses intentions : et, de fait, être certain que nous irions sur place tôt ou tard. Après tout, comprendre les motivations de ces gens n'était probablement pas un mal, n'est-ce pas ? Il pouvait aussi bien s'agir d'un moyen de s'assurer qu'aucun des démons peuplant Feanor ne faisait le voyage jusqu'ici, ou peut-être d'isoler une maladie touchant les non-humain ? A moins d'une formalité ridicule comme bon nombre de formalités administratives. C'étaient là, alors que nous fendions la foule, ce dont je me persuadais, et que j'espérais vrai. Car si c'était une raison bien plus sombre qui motivait ces gens à séparer les non-humains, Talpodi ne pourrait pas rester coite. Et dès lors nous nous attirerions des ennuis dès notre arrivée.
mais en attendant que les calamités ne nous rattrapent, nous pouvions toujours profiter de ce monde nouveau dans lequel nous venions d'arriver. D'ailleurs la dryade avait, déjà, pris cette orientation. A peine étions-nous arrivés dans un genre d'immense marché (ce en quoi cette ville se rapprochait d'une façon nouvelle à Orïa) qu'elle se précipitait vers l'étal d'un marchand. Celui-ci, un représentant de cette imposante espèce au visage si particulier, vendait des figurines représentant différentes espèces, taillées de façon originale dans une pierre ocre. Le rendu n'en était pas désagréable à l’œil, et pour preuve ledit marchand était occupé avec un client. Elles n'en restaient, pour moi, guère plus que des objets décoratifs. Et je doutais que nous en ayons l'utilité. Les mains dans le dos, je patientait à côté de la jeune dryade pendant qu'elle inspectait une statuette représentant un archer humain. Pour ma part mon œil n'était guère attiré par l'art du marchand, étant donné que je n'y voyais aucun intérêt utilitaire.
- Puis-je vous aider ?
Je me tournais vers le mastodonte. En ayant visiblement terminé avec son client, le marchand était venu vers nous. Prenant Talpodi de vitesse (une certaine forme d'exploit, il faut bien l'avouer), je fus le premier à lui répondre.
- Je ne sais pas. Nous venons d'arriver, et je dois confesser une curiosité sans doute mal placée : je n'ai jamais croisé quelqu'un comme vous.
Je savais que les créatures qui peuplaient Orcande et Feanir différaient en certains points, mais je n'avais pas pris la peine de me pencher plus avant sur la question, trop occupé à mémoriser les cartes. Ces créatures au nez impressionnant étaient trop paisibles pour être une sorte de démon, d'autant plus qu'il m'avait semblé que les dieux de ces terres ne les avait pas bénis de la présence d'anges, car il n'y avait justement aucun démon pour souiller le continent. De fait, il s'agissait d'une race qui m'était inconnue, et je restais curieux de ce qu'ils étaient.
mais en attendant que les calamités ne nous rattrapent, nous pouvions toujours profiter de ce monde nouveau dans lequel nous venions d'arriver. D'ailleurs la dryade avait, déjà, pris cette orientation. A peine étions-nous arrivés dans un genre d'immense marché (ce en quoi cette ville se rapprochait d'une façon nouvelle à Orïa) qu'elle se précipitait vers l'étal d'un marchand. Celui-ci, un représentant de cette imposante espèce au visage si particulier, vendait des figurines représentant différentes espèces, taillées de façon originale dans une pierre ocre. Le rendu n'en était pas désagréable à l’œil, et pour preuve ledit marchand était occupé avec un client. Elles n'en restaient, pour moi, guère plus que des objets décoratifs. Et je doutais que nous en ayons l'utilité. Les mains dans le dos, je patientait à côté de la jeune dryade pendant qu'elle inspectait une statuette représentant un archer humain. Pour ma part mon œil n'était guère attiré par l'art du marchand, étant donné que je n'y voyais aucun intérêt utilitaire.
- Puis-je vous aider ?
Je me tournais vers le mastodonte. En ayant visiblement terminé avec son client, le marchand était venu vers nous. Prenant Talpodi de vitesse (une certaine forme d'exploit, il faut bien l'avouer), je fus le premier à lui répondre.
- Je ne sais pas. Nous venons d'arriver, et je dois confesser une curiosité sans doute mal placée : je n'ai jamais croisé quelqu'un comme vous.
Je savais que les créatures qui peuplaient Orcande et Feanir différaient en certains points, mais je n'avais pas pris la peine de me pencher plus avant sur la question, trop occupé à mémoriser les cartes. Ces créatures au nez impressionnant étaient trop paisibles pour être une sorte de démon, d'autant plus qu'il m'avait semblé que les dieux de ces terres ne les avait pas bénis de la présence d'anges, car il n'y avait justement aucun démon pour souiller le continent. De fait, il s'agissait d'une race qui m'était inconnue, et je restais curieux de ce qu'ils étaient.
Cendar Ethirel- (personnage abandonné)
- Race : Humain
Re: Bienvenue en Orcande
Le pachyderme bipède eut fini avec le client précédent et s'en tourna face au couple pour leur demander s'il pouvait les aider. Talpodi avait appris que dans ces circonstances, “aider” quelqu'un signifiait “vanter des produits pour le pousser à les acheter”. Elle émit simplement un petit gloussement, et reposa délicatement la figurine parmi les autres sur l'étal.
CENDAR – Je ne sais pas. Nous venons d'arriver, et je dois confesser une curiosité sans doute mal placée : je n'ai jamais croisé quelqu'un comme vous.
Le vendeur sourit à Cendar.
Vendeur Xolon – Vous n'êtes pas le seul. Je suis un Xolon. Vous trouverez d'autres gens de ma race dans ce royaume.
Ce devait sans aucun doute être aussi la première fois que ce Xolon rencontrait une femme ayant un corps de pieuvre géante à la place des jambes, mais il n'en fit aucune remarque.
Vendeur Xolon – Seriez-vous intéressés par l'une de mes œuvres ?
Talpodi lui répondit avec le sourire :
TALPODI – Non, elles ne sont pas à mon goût.
Ce fut dit si franchement que cela pouvait surprendre le vendeur, mais l'étrange pachyderme humanoïde n'en laissa rien paraître, et ne perdit pas son sourire aimable. A peine agita-t-il un coup ses très larges oreilles. Le manque de tact de Talpodi était remplacé par un ton pourtant très poli et une expression au visage sympathique sinon charmante.
Le regard du vendeur passa par-dessus l'épaule de Talpodi, faisant se retourner cette dernière. Un Humain se tenait à un mètre d'elle, il avait pris soin de ne pas piétiner ses longs tentacules. Il portait des vêtements de classe moyenne, et aurait pu se mêler à la foule de clients potentiels dans ce marché, mais c'était bien sur Talpodi que ses yeux étaient rivés. Sitôt qu'elle se fut retournée face à lui, il baissa le regard vers ses tentacules, se mit à genoux, et dans un geste pieux, se prosterna devant la Dryade.
Homme – Ô louée soyez-vous, Dryade, et ayez le cœur à entendre la complainte de l'homme désemparé que je suis.
Talpodi, toute surprise, échangea un regard avec Cendar. Elle ressentit un peu de gêne, mais ce n'était pas non plus déplaisant de se faire ainsi traiter. Elle passa une main dans ses cheveux d'un noir azuré. Elle passa un tentacule sous le menton de l'homme prosterné pour lui relever le visage en douceur.
TALPODI – Allons, levez-vous, et parlez-moi sans cérémonie.
Le jeune homme, un peu empoté, se releva sans prestance. Il finit par regarder Talpodi dans les yeux.
Homme – Oserais-je quémander votre aider, ô Dryade...
Talpodi gloussa, et l'homme baissa le regard pour ne pas l'offusquer d'une expression de déconcertation.
TALPODI – Je vous ai dit de me parler librement.
Talpodi parlait elle-même d'une voix douce et bienveillante. Le jeune homme prit une inspiration, et souffla un coup pour se donner le courage de parler à la Dryade avec moins d'emphase.
Homme – Mon fils est gravement malade, et je suis désemparé. Je n'ai pas les moyens de payer un remède, mais je vous donnerai tout ce que je peux pour que vous l'aidiez à guérir. Ma femme a subi une fausse couche, et notre fils est le dernier enfant auquel elle a eu la force de donner naissance. Je ne veux pas le perdre ou je serais anéanti.
Vu l'âge de cet homme, qui ne devait pas avoir atteint la vingtaine depuis plus d'un couple d'années, son fils ne devait être pas bien grand. Talpodi échangea encore un regard avec Cendar.
TALPODI – Conduisez-nous chez vous.
CENDAR – Je ne sais pas. Nous venons d'arriver, et je dois confesser une curiosité sans doute mal placée : je n'ai jamais croisé quelqu'un comme vous.
Le vendeur sourit à Cendar.
Vendeur Xolon – Vous n'êtes pas le seul. Je suis un Xolon. Vous trouverez d'autres gens de ma race dans ce royaume.
Ce devait sans aucun doute être aussi la première fois que ce Xolon rencontrait une femme ayant un corps de pieuvre géante à la place des jambes, mais il n'en fit aucune remarque.
Vendeur Xolon – Seriez-vous intéressés par l'une de mes œuvres ?
Talpodi lui répondit avec le sourire :
TALPODI – Non, elles ne sont pas à mon goût.
Ce fut dit si franchement que cela pouvait surprendre le vendeur, mais l'étrange pachyderme humanoïde n'en laissa rien paraître, et ne perdit pas son sourire aimable. A peine agita-t-il un coup ses très larges oreilles. Le manque de tact de Talpodi était remplacé par un ton pourtant très poli et une expression au visage sympathique sinon charmante.
Le regard du vendeur passa par-dessus l'épaule de Talpodi, faisant se retourner cette dernière. Un Humain se tenait à un mètre d'elle, il avait pris soin de ne pas piétiner ses longs tentacules. Il portait des vêtements de classe moyenne, et aurait pu se mêler à la foule de clients potentiels dans ce marché, mais c'était bien sur Talpodi que ses yeux étaient rivés. Sitôt qu'elle se fut retournée face à lui, il baissa le regard vers ses tentacules, se mit à genoux, et dans un geste pieux, se prosterna devant la Dryade.
Homme – Ô louée soyez-vous, Dryade, et ayez le cœur à entendre la complainte de l'homme désemparé que je suis.
Talpodi, toute surprise, échangea un regard avec Cendar. Elle ressentit un peu de gêne, mais ce n'était pas non plus déplaisant de se faire ainsi traiter. Elle passa une main dans ses cheveux d'un noir azuré. Elle passa un tentacule sous le menton de l'homme prosterné pour lui relever le visage en douceur.
TALPODI – Allons, levez-vous, et parlez-moi sans cérémonie.
Le jeune homme, un peu empoté, se releva sans prestance. Il finit par regarder Talpodi dans les yeux.
Homme – Oserais-je quémander votre aider, ô Dryade...
Talpodi gloussa, et l'homme baissa le regard pour ne pas l'offusquer d'une expression de déconcertation.
TALPODI – Je vous ai dit de me parler librement.
Talpodi parlait elle-même d'une voix douce et bienveillante. Le jeune homme prit une inspiration, et souffla un coup pour se donner le courage de parler à la Dryade avec moins d'emphase.
Homme – Mon fils est gravement malade, et je suis désemparé. Je n'ai pas les moyens de payer un remède, mais je vous donnerai tout ce que je peux pour que vous l'aidiez à guérir. Ma femme a subi une fausse couche, et notre fils est le dernier enfant auquel elle a eu la force de donner naissance. Je ne veux pas le perdre ou je serais anéanti.
Vu l'âge de cet homme, qui ne devait pas avoir atteint la vingtaine depuis plus d'un couple d'années, son fils ne devait être pas bien grand. Talpodi échangea encore un regard avec Cendar.
TALPODI – Conduisez-nous chez vous.
Talpodi- Novice
- Race : Dryade d'Eau
Re: Bienvenue en Orcande
Le manque de tact de Talpodi pouvait parfois paraître blessant. Mais que ce soit un talent inné de ce marchand, ou un trait qu'il partageait avec toute la race des kol... lox... xolons ! des Xolons, donc, ce dernier se montra impassible. Je lui fis un sourire d'excuse, car je savais très bien qu'on pouvait toujours être plus choqué qu'on ne le montrait : moi-même avait passée une partie de ma vie à apprendre à effacer toute trace d'émotion de mes traits, afin d'y apposer ensuite ceux de mon choix. Ce serait trop bête de s'aliéner ce genre de créatures dès notre arrivée, aussi pacifiques les Xolons puissent-ils sembler.
Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est bien la scène qui fit suite. C'était à présent indéniable, les dryades jouissaient sur le continent d'un statut tout à fait à part du reste des mortels. En effet, un homme venait de se jeter aux pieds ... hum ... aux tentacules de Talpodi, et la suppliait de soigner son enfant et ultime descendance. Après un bref regard dans ma direction, la dryade accepta de suivre l'homme. J'avais, pour ma part, le visage fermé et les idées sombres. L'homme était encore jeune. Son enfant devait être en bas âge. La détresse dans la voix du père trahissait une situation probablement déjà désespérée. Je ne voulais pas en rajouter aussi restai-je silencieux, mais il y avait de grandes chances que l'enfant soit déjà condamné. Si une petite partie de moi espérais que Talpodi puisse faire quelque chose, mon pessimisme latent me laissait parfaitement entendre que c'était tout à fait illusoire de trop s'attacher à cette idée.
Le jeune père nous conduisit à travers le dédale des rues de la capitale, et assez vite, bien que son pied reste sûr, j'avais pour ma part perdu toute notion de position. Nous fûmes bientôt, pourtant, devant une "maison". Le style architectural dénotait franchement de la vue que l'on avait de la ville à l'arrivée. Si on pouvait parler de style architectural. Nous étions visiblement chez les plus démunis des habitants. Nous entrâmes, et au premier coup d’œil mes doutes quand aux capacités de la dryade de soigner l'enfant se renforcèrent. Plus encore, je me mis à craindre que la maladie soit contagieuse. Enfin, ce n'était "qu"une infection". Une plaie de taille pourtant peu alarmante suintait un pu abondant. Les lèvres de la plaie commençaient à nécroser, et le teint de l'enfant était d'un banc laiteux. Ne fusse de la sueur et des frissons dû à la fièvre, on l'aurait sans doute cru mort.
- Talpodi ...
Je me tue finalement. Elle connaissait mieux ses limites que moi. Et si elle pouvait sauver cet enfant, mes paroles pourraient la déstabiliser et la faire échouer. Mieux valait que je me contente d'observer ...
Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est bien la scène qui fit suite. C'était à présent indéniable, les dryades jouissaient sur le continent d'un statut tout à fait à part du reste des mortels. En effet, un homme venait de se jeter aux pieds ... hum ... aux tentacules de Talpodi, et la suppliait de soigner son enfant et ultime descendance. Après un bref regard dans ma direction, la dryade accepta de suivre l'homme. J'avais, pour ma part, le visage fermé et les idées sombres. L'homme était encore jeune. Son enfant devait être en bas âge. La détresse dans la voix du père trahissait une situation probablement déjà désespérée. Je ne voulais pas en rajouter aussi restai-je silencieux, mais il y avait de grandes chances que l'enfant soit déjà condamné. Si une petite partie de moi espérais que Talpodi puisse faire quelque chose, mon pessimisme latent me laissait parfaitement entendre que c'était tout à fait illusoire de trop s'attacher à cette idée.
Le jeune père nous conduisit à travers le dédale des rues de la capitale, et assez vite, bien que son pied reste sûr, j'avais pour ma part perdu toute notion de position. Nous fûmes bientôt, pourtant, devant une "maison". Le style architectural dénotait franchement de la vue que l'on avait de la ville à l'arrivée. Si on pouvait parler de style architectural. Nous étions visiblement chez les plus démunis des habitants. Nous entrâmes, et au premier coup d’œil mes doutes quand aux capacités de la dryade de soigner l'enfant se renforcèrent. Plus encore, je me mis à craindre que la maladie soit contagieuse. Enfin, ce n'était "qu"une infection". Une plaie de taille pourtant peu alarmante suintait un pu abondant. Les lèvres de la plaie commençaient à nécroser, et le teint de l'enfant était d'un banc laiteux. Ne fusse de la sueur et des frissons dû à la fièvre, on l'aurait sans doute cru mort.
- Talpodi ...
Je me tue finalement. Elle connaissait mieux ses limites que moi. Et si elle pouvait sauver cet enfant, mes paroles pourraient la déstabiliser et la faire échouer. Mieux valait que je me contente d'observer ...
Cendar Ethirel- (personnage abandonné)
- Race : Humain
Re: Bienvenue en Orcande
L'homme remercia Talpodi dans une dernière révérence, et les fit marcher dans la ville. Il s'enfonça dans les quartiers pauvres, où Telbara ressemblait ni plus ni moins à n'importe quelle autre ville de taille modeste, avec ses maisons en bois sans fenêtre, très loin de la splendeur qui se dégageait de la Grand-Place où l'homme était venu chercher les deux feanoriens. L'homme voulait se presser mais devait réfréner son rythme de marche à cause de la lenteur de déplacement au sol de la femme-pieuvre, quoique relative si on la comparait à celle d'un Gupile.
L'homme arriva chez lui et ouvrit la porte à Talpodi et à Cendar, entrant lui-même après eux. Dans l'unique pièce, un enfant qui ne devait pas avoir beaucoup plus de deux ans, était allongé sur une paillasse. Le teint livide, trempé de sueur, sa maladie était des plus évidentes. Sa cause aussi : une entaille de faible longueur à l'avant-bras s'était infectée. A la nécrose s'ajoutait du pus. Talpodi sut tout de suite qu'elle ne pourrait rien faire. Elle pouvait bien, par magie, produire une vase réparatrice, mais elle n'était pas assez puissante pour soigner une telle infection. Le père alla tremper du linge dans un seau d'eau et l'appliqua sur le front de son enfant.
Talpodi entendit Cendar s'apprêter à lui parler d'un ton grave mais finalement se taire. La Dryade d'eau s'avança vers l'enfant, qui ne la quitta pas des yeux. Elle leva un tentacule et l'enroula lentement autour du bras valide. Elle avait suivi l'homme en se doutant que de toute façon, elle ne saurait rien faire. Et encore, elle avait pensé que l'enfant était juste malade. Le père avait bien dit que l'enfant était « gravement malade », pas gravement blessé. Une blessure moins grave aurait été traitable par Talpodi, mais pas une infection avancée. Au final, Talpodi se trouvait donc démunie, comme elle l'avait pensé. Elle avait suivi l'homme par acquis de conscience, elle n'avait pu se résoudre à rejeter sa requête d'avance. Elle voulait trouver un moyen de l'aider. Mais il fallait que l'homme sache ce qu'il en était vraiment. Elle tourna la tête vers lui sans lâcher le bras gauche de l'enfant :
TALPODI – Je ne suis pas encore suffisamment puissante pour soigner cette blessure.
Père – Et pour sa maladie ? C'est ce qui m'inquiète le plus.
Talpodi reposa un instant son regard sur l'enfant. Il était donc bien malade en plus de souffrir de l'infection de son entaille au bras droit.
TALPODI – Je suis désolée, je ne connais aucun remède.
Père – Alors peut-être sauriez-vous convaincre quelqu'un qui, lui, en connaît un ?
Ca, ça pouvait être dans ses cordes. L'homme connaissait-il déjà quelqu'un disposant d'un remède pour son enfant ? Et que faire de la plaie ? Face à la mine interrogative de Talpodi, le père en dit plus :
Père – Un prêtre a eu la bonté de s'occuper d'endiguer l'infection par ses soins, louée soit Kaluni. Il a cependant ausculté que ses soins ne sauraient être efficaces à cause de la maladie de mon fils. C'est comme si cette maladie annulait l'effet de ses soins. Il m'a conseillé l'adresse d'un apothicaire qui vit hors des hauts-quartiers. C'est un Homme-lézard. Malheureusement, contrairement au prêtre, cet apothicaire refuse de me délivrer son remède s'il n'en tire pas bénéfice, et je n'ai pas de quoi le payer, son remère est bien trop cher. Oserais-je faire appel à votre bonté, ô Dryade, pour obtenir ce remède auprès de lui.
Voilà qu'il recommençait à parler à Talpodi avec emphase. Néanmoins, la Dryade ne lui en tint pas rigueur cette fois, le moment ne s'y prêtant pas. Elle échangea un regard avec Cendar, comme pour lui demander son avis, alors qu'en fait elle avait déjà pris la décision d'aider cet homme et d'aller à la rencontre de cet apothicaire.
L'homme arriva chez lui et ouvrit la porte à Talpodi et à Cendar, entrant lui-même après eux. Dans l'unique pièce, un enfant qui ne devait pas avoir beaucoup plus de deux ans, était allongé sur une paillasse. Le teint livide, trempé de sueur, sa maladie était des plus évidentes. Sa cause aussi : une entaille de faible longueur à l'avant-bras s'était infectée. A la nécrose s'ajoutait du pus. Talpodi sut tout de suite qu'elle ne pourrait rien faire. Elle pouvait bien, par magie, produire une vase réparatrice, mais elle n'était pas assez puissante pour soigner une telle infection. Le père alla tremper du linge dans un seau d'eau et l'appliqua sur le front de son enfant.
Talpodi entendit Cendar s'apprêter à lui parler d'un ton grave mais finalement se taire. La Dryade d'eau s'avança vers l'enfant, qui ne la quitta pas des yeux. Elle leva un tentacule et l'enroula lentement autour du bras valide. Elle avait suivi l'homme en se doutant que de toute façon, elle ne saurait rien faire. Et encore, elle avait pensé que l'enfant était juste malade. Le père avait bien dit que l'enfant était « gravement malade », pas gravement blessé. Une blessure moins grave aurait été traitable par Talpodi, mais pas une infection avancée. Au final, Talpodi se trouvait donc démunie, comme elle l'avait pensé. Elle avait suivi l'homme par acquis de conscience, elle n'avait pu se résoudre à rejeter sa requête d'avance. Elle voulait trouver un moyen de l'aider. Mais il fallait que l'homme sache ce qu'il en était vraiment. Elle tourna la tête vers lui sans lâcher le bras gauche de l'enfant :
TALPODI – Je ne suis pas encore suffisamment puissante pour soigner cette blessure.
Père – Et pour sa maladie ? C'est ce qui m'inquiète le plus.
Talpodi reposa un instant son regard sur l'enfant. Il était donc bien malade en plus de souffrir de l'infection de son entaille au bras droit.
TALPODI – Je suis désolée, je ne connais aucun remède.
Père – Alors peut-être sauriez-vous convaincre quelqu'un qui, lui, en connaît un ?
Ca, ça pouvait être dans ses cordes. L'homme connaissait-il déjà quelqu'un disposant d'un remède pour son enfant ? Et que faire de la plaie ? Face à la mine interrogative de Talpodi, le père en dit plus :
Père – Un prêtre a eu la bonté de s'occuper d'endiguer l'infection par ses soins, louée soit Kaluni. Il a cependant ausculté que ses soins ne sauraient être efficaces à cause de la maladie de mon fils. C'est comme si cette maladie annulait l'effet de ses soins. Il m'a conseillé l'adresse d'un apothicaire qui vit hors des hauts-quartiers. C'est un Homme-lézard. Malheureusement, contrairement au prêtre, cet apothicaire refuse de me délivrer son remède s'il n'en tire pas bénéfice, et je n'ai pas de quoi le payer, son remère est bien trop cher. Oserais-je faire appel à votre bonté, ô Dryade, pour obtenir ce remède auprès de lui.
Voilà qu'il recommençait à parler à Talpodi avec emphase. Néanmoins, la Dryade ne lui en tint pas rigueur cette fois, le moment ne s'y prêtant pas. Elle échangea un regard avec Cendar, comme pour lui demander son avis, alors qu'en fait elle avait déjà pris la décision d'aider cet homme et d'aller à la rencontre de cet apothicaire.
Talpodi- Novice
- Race : Dryade d'Eau
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