Le repos de la belle plante
2 participants
Orcande - forum de RP médiéval-fantastique :: Zones de RP :: Royaume de Tacomnal :: Régions tacomanes sauvages
Page 1 sur 2
Page 1 sur 2 • 1, 2
Le repos de la belle plante
Mirko s’approcha de moi. Son regard était doux. Je voulu me lever pour aller à sa rencontre avant de remarquer que j’étais enchaînée à une table. Je me débattis quelques secondes, puis la voix chaude de Mirko s’infiltra dans mes oreilles.
« Müss, laisse toi faire. Laisse les faire. »
J’ignorais qu’il s’agissait d’une illusion. Je pensais qu’il s’agissait réellement de mon frère de sang. Celui qui avait partagé ma route durant toutes ces nuits à avancer côte à côte dans ce monde incompréhensible. Celui qui m’avait redonné goût à la vie et que j’avais perdu… Je pensais qu’il était à nouveau à mes côté, sans me douter une seconde qu’un membre des corbeaux du crépuscule manipulait simplement son image pour mieux me berner.
« Les laisser faire ? Qu’est-ce que tu racontes Mirko ? Après tout ce qu’ils nous ont fait… »
L’illusion de mon ami posa un doigt sur mes lèvres pour me faire taire. Il me souriait. Il m’hypnotisait.
« Non, ce ne sont pas nos ennemis. Je l’ai compris quand tu dormais ici, à mes côtés. Oui, tu as dormi longtemps, plusieurs jours. J’ai eu le temps de comprendre. J’ai eu le temps de savoir et de changer d’avis. Nous devons travailler avec eux.
J’essayais d’entrer dans son esprit, de communiquer avec lui par notre lien si particulier. Mais son esprit (qui n’était qu’illusion) me restait hermétique. Je ne comprenais pas qu’il ne me laisse plus partager ses pensées.
« Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? Ils t’ont menacé ? Tu me caches quelque chose. »
Il continuait à me sourire. Il était beau (comme tout vampire). Et mystérieux. Je me demandais ce qu’il refusait de me faire voir en lui. Il resta un long moment à me dévisager sans que je ne comprenne rien. Puis un autre homme entra. Et ce fut le début du cauchemar…
L’homme attrapa Mirko et le fit asseoir sur une chaise avant de l’attacher à son tour.
« On change de tactique ! »
Dit-il en s’adressant à l’illusionniste que je ne pouvais voir, de l’autre côté de la cellule.
Et d’un coup, il coupa le bras de Mirko.
Je me mis à hurler. Le vampire regardait son moignon avec des grands yeux. Le magicien n’avait pas eu la bêtise de me faire croire que son illusion souffrait, sinon, j’aurais immédiatement compris qu’il ne s’agissait pas de mon ami. Je hurlais toutes les insultes que je connaissais. Mais cela n’empêcha pas l’homme de couper le second bras du faux-Mirko. La scène était horrible. Du sang coulait des deux moignons et se répandait sur le sol. Je n’arrivais toujours pas à entrer en communication mentale avec le vampire et cela m’effrayais au plus haut point. Je cherchais par tous les moyens de me détacher. Mon sabre avait disparu. Je ne sentais pas sa présence dans la salle. Ils devaient l’avoir caché plus loin. Je n’avais aucun moyen de m’en sortir. Je montrais mes crocs en grognant, mais il suffit que l’homme menace de trancher la tête de l’illusion pour que je me taise immédiatement. Je le regardais avec de grands yeux suppliant puis me mis à murmurer :
« Ne faites pas ça, je vous en supplie, ne lui faites pas de mal… »
L’homme me sourit de toutes ses dents jaunes.
« Oh, tu as peur de ça ? »
L’humain passa une lame sur le cou de Mirko et trancha un morceau de son cou. Du sang coulait de la plaie jusqu’à son torse.
Pendant une seconde, je disparu, puis réapparu en hurlant. Mes ailes sortir de mon dos, celle de gauche était coincée dans la chaîne, mais la droite était libre et battait furieusement l’air. Je me débattais comme une forcenée. Mon bras droit se plia dans un angle peu naturel. Je tirais si fort que mon épaule se luxa et ma cheville se mit à saigner. Je me mis à mordre mon épaule dans l’espoir d’arracher mes membres et de m’échapper d’entre ses chaînes pour sauver Mirko, même si cela ne m’aurait permis que de mourir. Face à ce spectacle peu ragoûtant, l’homme se remit à me parler, ce qui me calma brutalement.
« Arrête ça ou je le fais vraiment. Et tu n’auras pas le temps de te manger le bras que sa tête roulera déjà entre les pieds de la table sur laquelle tu resteras jusqu’à ce que tu le voies mourir. Ce que je te demande en échange de sa vie est très simple : c’est que tu nous obéisses au doigt et à l’œil, ma mignonne. »
Je le regardais d’un œil noir. Puis je me mis à hocher la tête en signe d’acquiescement.
« Tu es une gentille fille. Maintenant, je vais demander à mon collègue d’emmener ton ami ailleurs. Il sera placé dans un lieu inaccessible, même pour un vampire. Et crois-moi, nous connaissons bien ta race et savons précisément quelles sont vos capacités. Si tu tentes de t’approcher de lui, il mourra immédiatement. Si tu tentes de te rebeller et de ne pas suivre nos ordres, il mourra immédiatement. Si tu tentes de t’enfuir, même sanction. Et si tu me tues…crois-moi, tu le regretteras. Compris ? »
Son ton était sans appel. Je hochais la tête une seconde fois. Son sourire s’élargit. Il fit signe au magicien d’approcher. Ce dernier attrapa la chaise sur laquelle Mirko était ligoté et la traina derrière lui. Le mage, le vampire et la chaise disparurent ensuite de mon champ de vision. J’entendais encore le grincement qu’ils faisaient pendant un moment, puis tout redevint silencieux. L’homme reprit la parole.
« Ma chérie… pour commencer, je vais te détacher. Tu vas me faire le plaisir de rentrer tes ailes. Si jamais tu tentes quoi que ce soit, ton ami est mort. »
Il s’approcha de moi et ouvrit la serrure qui maintenait les chaînes autour de mon corps. Une fois libérée, je ne bougeais pas d’un pouce. Il regarda mon épaule à moitié dévorée et mon bras cassé.
« Ma, ma, ma… C’est pas bien beau tout ça. Mais ça se réparera tout seul en quelques jours. Bon, lèves-toi et suis-moi. »
J’obéis sans prononcer un seul mot.
Ma première mission fut de voler des parchemins dans une maison. Rien de bien particulier. La seconde, d’espionner un groupe de minotaures. Petit à petit, les Corbeaux me demandèrent de faire des choses de plus en plus risquées. Ils finirent par me demander de tuer. Je refusais, et ils m’emmenèrent revoir l’illusion de Mirko. Ce qu’ils lui firent dépassa tout ce que j’aurais pu imaginer. Ils étaient pervers et imaginatifs. Je ne réussi pas à leur tenir tête. J’aurais préféré qu’ils le tuent. Mais si je n’obéissais pas, le sort qu’ils réservaient à Mirko était bien pire que cela.
Et je finis par obéir.
Je tuais un tigrain. Puis deux drows… Et ainsi de suite. Cela ne s’arrêtait jamais.
Les Corbeaux étaient sans pitié. Ils pouvaient s’attaquer à des innocents pour atteindre leurs cibles. Il n’était pas rare que je parte capturer des enfants afin qu’ils puissent négocier avec leurs parents et les rendre plus vulnérables. Je leur permettais également d’obtenir de nouveaux esclaves tels que moi en mettant en cage la personne qui était la plus précieuse à leurs yeux. Pendant de longs mois, j’endossais les ailes noires d’un Corbeau du Crépuscule et m’attelais à de sales besognes.
Pourquoi faisais-je cela ? J’aurais préféré sacrifier ma vie que d’accomplir de telles horreurs. Mais imaginer le sort qu'ils réservaient à Mirko si je ne revenais pas, m’empêchais de mettre fin à mes jours. Je me sentais obligée d’accomplir ces actions.
Je me dégoûtais.
Et puis vint la dernière mission que j’eu accompli pour eux. Il s’agissait de tuer un arachnéen qu’on avait vu non loin de là. Quand ils me dirent le lieu où on le trouvait habituellement, de vieux souvenirs me revinrent en mémoire. Il s’agissait d’un endroit où je ne m’étais encore jamais rendue mais dont je ne pouvais oublier la description. Un rendez-vous improbable devait y avoir lieu un jour.
Mais pas dans ces conditions.
Ce lieu était celui où Elazi m’avait promis de m’attendre lorsque son ami Jengolf serait à la capitale. Jengolf était un minotaure membre de la Guilde des Guerriers de Telbara. Il avait dû entendre parler de mes crimes, sans pouvoir les rattacher à moi. Il devait connaître les Corbeaux et peut-être même les traquait-il. Il le faisait pour le bien-être de gens tels qu’Elazi ou que moi. Pour tous ceux que l’arachnéen qualifiait sans pitié de « monstre ».
Quand on me confia la mission de tuer cet arachnéen, je fis comme à mon habitude : je hochais la tête, le regard vide, puis m’éloignais dans la nuit, mon sabre à la main.
Sauf que cette nuit, mon regard vide n’était, pour la première fois, qu’une façade pour cacher la violente tempête qui s’agitait en moi.
Je ne voulais pas honorer mon rendez-vous avec Elazi pour ensuite me battre avec lui et chercher à le tuer. Me demander d’éliminer l’arachnéen pour sauver Mirko fut la goutte d’eau qui fit tout déborder. Non, je n’allais pas accomplir leur mission.
Mais l’idée qu’ils fassent ce qu’ils m’avaient menacé de faire à Mirko me donnait la nausée. J’étais face à une impasse.
Je me retournais alors vers eux et leur menti. Je prétendais avoir accompli le meurtre qu’ils avaient commandé. Et quand ils me demandèrent encore de tuer d’autres innocents, je hochais la tête, et revenais quelques jours plus tard en mentant à nouveau. Cela ne dura pas longtemps. Ils finirent par découvrir mon mensonge.
J’avais trahis Mirko.
Ils m’avaient montré des choses horribles. Ils m’avaient dit qu’ils transformeraient le corps de mon ami vampire. Qu’ils lui feraient faire des choses tellement atroce que je n’osais même pas les imaginer, encore moins les prononcer.
Quand je vis dans les yeux des Corbeaux qu’ils avaient découverts ma tromperie, je brandis mon sabre vers eux et en tuais un maximum. Je cherchais ensuite à atteindre Mirko, mais ne pu le trouver. Je ne sus jamais qu’il s’agissait simplement d’une illusion et que je n’avais pas été responsable de son entrée en enfer. J’étais certaine de l’avoir conduit à un avenir pire que tout ce qu’il était possible que vous imaginiez.
Je m’étais échappée de l’emprise de la Guilde du Corbeau du Crépuscule, mais à quel prix…
Je m’en voulais. J’avais accompli des actes ignobles. Mirko hantait mes pensées. Nous connaissions absolument tout l’un de l’autre. En effet, nous avions tous deux exploré l’esprit de l’autre à l’aide de ses pouvoirs télépathes. Et j'étais persuadée de l'avoir trahi.
Après cet épisode, j’avais fuit le plus loin possible, comme à mon habitude. J’avais erré pendant de longues nuits, avançant droit devant moi, m’abreuvant ça et là de sang d’animaux, d’humains ou autre. J’évitais les personnes que je pouvais croiser, sauf pour me nourrir, auquel cas je les suivais discrètement pour me nourrir sur eux une fois que le sommeil les rendait vulnérables. Cela faisait des mois que je n’avais plus parlé à personne. Je me contentais d’avancer en attendant que les prémisses du soleil me poussent à m’abriter là où je trouvais de quoi me protéger des mortels rayons. C’était d’ailleurs le cas, actuellement. Le ciel devenait de plus en plus clair. J’étais dans un lieu étrange qui semblait avoir brulé. Les décombres me faisaient penser à des restes de maisons humaines, mais il n’en restait pas assez pour en être sûr. Les planches calcinées se brisaient sous mes pieds. L’incident devait dater puisque les plantes avaient repris le dessus sur les ruines, ce qui n’empêchait pas le lieu d’être lugubre. Quoi de mieux pour un vampire en perdition ? Je soulevais ce qui devait être le reste d’une porte. Je me mis à creuser le sol avec une planche pour créer un trou dans lequel je me blottis avant de lâcher la porte pour qu’elle empêche toute lumière de m’atteindre.
Encore une journée à tirer, enfermée dans la pénombre…
« Müss, laisse toi faire. Laisse les faire. »
J’ignorais qu’il s’agissait d’une illusion. Je pensais qu’il s’agissait réellement de mon frère de sang. Celui qui avait partagé ma route durant toutes ces nuits à avancer côte à côte dans ce monde incompréhensible. Celui qui m’avait redonné goût à la vie et que j’avais perdu… Je pensais qu’il était à nouveau à mes côté, sans me douter une seconde qu’un membre des corbeaux du crépuscule manipulait simplement son image pour mieux me berner.
« Les laisser faire ? Qu’est-ce que tu racontes Mirko ? Après tout ce qu’ils nous ont fait… »
L’illusion de mon ami posa un doigt sur mes lèvres pour me faire taire. Il me souriait. Il m’hypnotisait.
« Non, ce ne sont pas nos ennemis. Je l’ai compris quand tu dormais ici, à mes côtés. Oui, tu as dormi longtemps, plusieurs jours. J’ai eu le temps de comprendre. J’ai eu le temps de savoir et de changer d’avis. Nous devons travailler avec eux.
J’essayais d’entrer dans son esprit, de communiquer avec lui par notre lien si particulier. Mais son esprit (qui n’était qu’illusion) me restait hermétique. Je ne comprenais pas qu’il ne me laisse plus partager ses pensées.
« Qu’est-ce qu’ils t’ont fait ? Ils t’ont menacé ? Tu me caches quelque chose. »
Il continuait à me sourire. Il était beau (comme tout vampire). Et mystérieux. Je me demandais ce qu’il refusait de me faire voir en lui. Il resta un long moment à me dévisager sans que je ne comprenne rien. Puis un autre homme entra. Et ce fut le début du cauchemar…
L’homme attrapa Mirko et le fit asseoir sur une chaise avant de l’attacher à son tour.
« On change de tactique ! »
Dit-il en s’adressant à l’illusionniste que je ne pouvais voir, de l’autre côté de la cellule.
Et d’un coup, il coupa le bras de Mirko.
Je me mis à hurler. Le vampire regardait son moignon avec des grands yeux. Le magicien n’avait pas eu la bêtise de me faire croire que son illusion souffrait, sinon, j’aurais immédiatement compris qu’il ne s’agissait pas de mon ami. Je hurlais toutes les insultes que je connaissais. Mais cela n’empêcha pas l’homme de couper le second bras du faux-Mirko. La scène était horrible. Du sang coulait des deux moignons et se répandait sur le sol. Je n’arrivais toujours pas à entrer en communication mentale avec le vampire et cela m’effrayais au plus haut point. Je cherchais par tous les moyens de me détacher. Mon sabre avait disparu. Je ne sentais pas sa présence dans la salle. Ils devaient l’avoir caché plus loin. Je n’avais aucun moyen de m’en sortir. Je montrais mes crocs en grognant, mais il suffit que l’homme menace de trancher la tête de l’illusion pour que je me taise immédiatement. Je le regardais avec de grands yeux suppliant puis me mis à murmurer :
« Ne faites pas ça, je vous en supplie, ne lui faites pas de mal… »
L’homme me sourit de toutes ses dents jaunes.
« Oh, tu as peur de ça ? »
L’humain passa une lame sur le cou de Mirko et trancha un morceau de son cou. Du sang coulait de la plaie jusqu’à son torse.
Pendant une seconde, je disparu, puis réapparu en hurlant. Mes ailes sortir de mon dos, celle de gauche était coincée dans la chaîne, mais la droite était libre et battait furieusement l’air. Je me débattais comme une forcenée. Mon bras droit se plia dans un angle peu naturel. Je tirais si fort que mon épaule se luxa et ma cheville se mit à saigner. Je me mis à mordre mon épaule dans l’espoir d’arracher mes membres et de m’échapper d’entre ses chaînes pour sauver Mirko, même si cela ne m’aurait permis que de mourir. Face à ce spectacle peu ragoûtant, l’homme se remit à me parler, ce qui me calma brutalement.
« Arrête ça ou je le fais vraiment. Et tu n’auras pas le temps de te manger le bras que sa tête roulera déjà entre les pieds de la table sur laquelle tu resteras jusqu’à ce que tu le voies mourir. Ce que je te demande en échange de sa vie est très simple : c’est que tu nous obéisses au doigt et à l’œil, ma mignonne. »
Je le regardais d’un œil noir. Puis je me mis à hocher la tête en signe d’acquiescement.
« Tu es une gentille fille. Maintenant, je vais demander à mon collègue d’emmener ton ami ailleurs. Il sera placé dans un lieu inaccessible, même pour un vampire. Et crois-moi, nous connaissons bien ta race et savons précisément quelles sont vos capacités. Si tu tentes de t’approcher de lui, il mourra immédiatement. Si tu tentes de te rebeller et de ne pas suivre nos ordres, il mourra immédiatement. Si tu tentes de t’enfuir, même sanction. Et si tu me tues…crois-moi, tu le regretteras. Compris ? »
Son ton était sans appel. Je hochais la tête une seconde fois. Son sourire s’élargit. Il fit signe au magicien d’approcher. Ce dernier attrapa la chaise sur laquelle Mirko était ligoté et la traina derrière lui. Le mage, le vampire et la chaise disparurent ensuite de mon champ de vision. J’entendais encore le grincement qu’ils faisaient pendant un moment, puis tout redevint silencieux. L’homme reprit la parole.
« Ma chérie… pour commencer, je vais te détacher. Tu vas me faire le plaisir de rentrer tes ailes. Si jamais tu tentes quoi que ce soit, ton ami est mort. »
Il s’approcha de moi et ouvrit la serrure qui maintenait les chaînes autour de mon corps. Une fois libérée, je ne bougeais pas d’un pouce. Il regarda mon épaule à moitié dévorée et mon bras cassé.
« Ma, ma, ma… C’est pas bien beau tout ça. Mais ça se réparera tout seul en quelques jours. Bon, lèves-toi et suis-moi. »
J’obéis sans prononcer un seul mot.
*
**
**
Ma première mission fut de voler des parchemins dans une maison. Rien de bien particulier. La seconde, d’espionner un groupe de minotaures. Petit à petit, les Corbeaux me demandèrent de faire des choses de plus en plus risquées. Ils finirent par me demander de tuer. Je refusais, et ils m’emmenèrent revoir l’illusion de Mirko. Ce qu’ils lui firent dépassa tout ce que j’aurais pu imaginer. Ils étaient pervers et imaginatifs. Je ne réussi pas à leur tenir tête. J’aurais préféré qu’ils le tuent. Mais si je n’obéissais pas, le sort qu’ils réservaient à Mirko était bien pire que cela.
Et je finis par obéir.
Je tuais un tigrain. Puis deux drows… Et ainsi de suite. Cela ne s’arrêtait jamais.
Les Corbeaux étaient sans pitié. Ils pouvaient s’attaquer à des innocents pour atteindre leurs cibles. Il n’était pas rare que je parte capturer des enfants afin qu’ils puissent négocier avec leurs parents et les rendre plus vulnérables. Je leur permettais également d’obtenir de nouveaux esclaves tels que moi en mettant en cage la personne qui était la plus précieuse à leurs yeux. Pendant de longs mois, j’endossais les ailes noires d’un Corbeau du Crépuscule et m’attelais à de sales besognes.
Pourquoi faisais-je cela ? J’aurais préféré sacrifier ma vie que d’accomplir de telles horreurs. Mais imaginer le sort qu'ils réservaient à Mirko si je ne revenais pas, m’empêchais de mettre fin à mes jours. Je me sentais obligée d’accomplir ces actions.
Je me dégoûtais.
Et puis vint la dernière mission que j’eu accompli pour eux. Il s’agissait de tuer un arachnéen qu’on avait vu non loin de là. Quand ils me dirent le lieu où on le trouvait habituellement, de vieux souvenirs me revinrent en mémoire. Il s’agissait d’un endroit où je ne m’étais encore jamais rendue mais dont je ne pouvais oublier la description. Un rendez-vous improbable devait y avoir lieu un jour.
Mais pas dans ces conditions.
Ce lieu était celui où Elazi m’avait promis de m’attendre lorsque son ami Jengolf serait à la capitale. Jengolf était un minotaure membre de la Guilde des Guerriers de Telbara. Il avait dû entendre parler de mes crimes, sans pouvoir les rattacher à moi. Il devait connaître les Corbeaux et peut-être même les traquait-il. Il le faisait pour le bien-être de gens tels qu’Elazi ou que moi. Pour tous ceux que l’arachnéen qualifiait sans pitié de « monstre ».
Quand on me confia la mission de tuer cet arachnéen, je fis comme à mon habitude : je hochais la tête, le regard vide, puis m’éloignais dans la nuit, mon sabre à la main.
Sauf que cette nuit, mon regard vide n’était, pour la première fois, qu’une façade pour cacher la violente tempête qui s’agitait en moi.
Je ne voulais pas honorer mon rendez-vous avec Elazi pour ensuite me battre avec lui et chercher à le tuer. Me demander d’éliminer l’arachnéen pour sauver Mirko fut la goutte d’eau qui fit tout déborder. Non, je n’allais pas accomplir leur mission.
Mais l’idée qu’ils fassent ce qu’ils m’avaient menacé de faire à Mirko me donnait la nausée. J’étais face à une impasse.
Je me retournais alors vers eux et leur menti. Je prétendais avoir accompli le meurtre qu’ils avaient commandé. Et quand ils me demandèrent encore de tuer d’autres innocents, je hochais la tête, et revenais quelques jours plus tard en mentant à nouveau. Cela ne dura pas longtemps. Ils finirent par découvrir mon mensonge.
J’avais trahis Mirko.
Ils m’avaient montré des choses horribles. Ils m’avaient dit qu’ils transformeraient le corps de mon ami vampire. Qu’ils lui feraient faire des choses tellement atroce que je n’osais même pas les imaginer, encore moins les prononcer.
Quand je vis dans les yeux des Corbeaux qu’ils avaient découverts ma tromperie, je brandis mon sabre vers eux et en tuais un maximum. Je cherchais ensuite à atteindre Mirko, mais ne pu le trouver. Je ne sus jamais qu’il s’agissait simplement d’une illusion et que je n’avais pas été responsable de son entrée en enfer. J’étais certaine de l’avoir conduit à un avenir pire que tout ce qu’il était possible que vous imaginiez.
Je m’étais échappée de l’emprise de la Guilde du Corbeau du Crépuscule, mais à quel prix…
Je m’en voulais. J’avais accompli des actes ignobles. Mirko hantait mes pensées. Nous connaissions absolument tout l’un de l’autre. En effet, nous avions tous deux exploré l’esprit de l’autre à l’aide de ses pouvoirs télépathes. Et j'étais persuadée de l'avoir trahi.
*
**
**
Après cet épisode, j’avais fuit le plus loin possible, comme à mon habitude. J’avais erré pendant de longues nuits, avançant droit devant moi, m’abreuvant ça et là de sang d’animaux, d’humains ou autre. J’évitais les personnes que je pouvais croiser, sauf pour me nourrir, auquel cas je les suivais discrètement pour me nourrir sur eux une fois que le sommeil les rendait vulnérables. Cela faisait des mois que je n’avais plus parlé à personne. Je me contentais d’avancer en attendant que les prémisses du soleil me poussent à m’abriter là où je trouvais de quoi me protéger des mortels rayons. C’était d’ailleurs le cas, actuellement. Le ciel devenait de plus en plus clair. J’étais dans un lieu étrange qui semblait avoir brulé. Les décombres me faisaient penser à des restes de maisons humaines, mais il n’en restait pas assez pour en être sûr. Les planches calcinées se brisaient sous mes pieds. L’incident devait dater puisque les plantes avaient repris le dessus sur les ruines, ce qui n’empêchait pas le lieu d’être lugubre. Quoi de mieux pour un vampire en perdition ? Je soulevais ce qui devait être le reste d’une porte. Je me mis à creuser le sol avec une planche pour créer un trou dans lequel je me blottis avant de lâcher la porte pour qu’elle empêche toute lumière de m’atteindre.
Encore une journée à tirer, enfermée dans la pénombre…
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
Salix traîna ses racines jusqu'au village calciné. Peu de temps après le départ du paladin demi-elfe, il réalisa qu'il ne connaissait pas le nom de son nouveau lieu de villégiature. Rien n'indiquait qu'il l'ai connu, mais la question aurait mérité d'être posée. Toujours est-il que pour pallier à cet oubli, il avait appelé l'endroit Sanctuaire. Il n'avait pas la prétention de pouvoir protéger éternellement cet endroit contre les humains, mais il voulait se croire capable de faire renaître la nature dans cet endroit, peu importe les circonstances. Même le feu le plus violent ne pouvait empêcher le retour de la nature. Cela pouvait prendre parfois des décennies, mais au final, la victoire était toujours pour la Nature.
La Dryade était partie explorer les alentours, afin de se situer. Il se savait à l'est de Tacomnal, à bonne distance des villages humains. Plus au nord, par temps clair, on pouvait apercevoir une montagne, dont les sommets venaient chatouiller les nuages. Au sud, d'où il revenait, Salix avait découvert une ville humaine appelée Luvet. C'était la ville d'importance la plus proche de Sanctuaire, bien qu'elle soit à un jour de marche au moins.
Salix poussa un soupir de soulagement quand il passa l'entrée de son nouveau chez lui. Il commençait à se sentir bien ici, et plus il remodelait les ruines selon sa volonté, plus il se sentait à l'aise. Plusieurs maisons brûlées avaient été totalement recouvertes par la végétation. Parfois, les poutres du toit calcinées ne supportaient pas le poids de cette végétation dense, et finissaient par s'écrouler, mais Salix s'en moquait. Au contraire, moins il y avait de traces d'humains, plus ça lui allait. Les matériaux utilisés, quand ils étaient naturels, ne le dérangeaient pas outre mesure, que ce soit le bois (à qui il pouvait redonner vie) ou la pierre.
Il s'arrêta près de la maison sur laquelle il travaillait. Le toit, percé par un trou béant, laissait apparaître les bourgeons timides d'un jeune cèdre. Les murs se couvraient doucement de plantes grimpantes. Pour celle-ci, Salix avait choisit la passiflore. Alors qu'il s'arrachait à sa contemplation, il tourna la tête vers le centre du village, sa pièce maîtresse : l'ancien temple. Ce même endroit où lui et Karosgon avaient mis fin aux agissements d'un... du... Rah zut, quel était le mot déjà ? Hératique, hérotique... Non hérétique ! Oui c'était ça, l'hérétique. Toutes ces considérations religieuses passaient loin au-dessus de la tête de la Dryade. Mais elle avait pris l'endroit d'affection : ce vieux temple, coincé entre deux troncs majestueux et centenaires.
Perdu dans ses pensées, il mit du temps à remarquer un détail : une des porte du temple avait été arrachée. Quelqu'un avait osé pénétrer chez lui. Salix dût se contrôler pour contenir sa rage. A première vue, rien n'avait été détruit, il l'aurait vu. Et si des individus étaient venus piller les objets laissés là par les humains, il n'en avait franchement rien à faire. Mais par principe, cela l'énervait.
Il avait la preuve que quelqu'un était venu, mais cette personne était-elle repartie ? Prudent, il s'approcha. A première vue, personne dans l'église. Elle était aussi vide et silencieuse que depuis le jour où il s'y était installé. La planche traînait par terre. Salix ne remarquait décidément rien d'anormal. Il se traîna sur ses racines, prudemment.
La Dryade était partie explorer les alentours, afin de se situer. Il se savait à l'est de Tacomnal, à bonne distance des villages humains. Plus au nord, par temps clair, on pouvait apercevoir une montagne, dont les sommets venaient chatouiller les nuages. Au sud, d'où il revenait, Salix avait découvert une ville humaine appelée Luvet. C'était la ville d'importance la plus proche de Sanctuaire, bien qu'elle soit à un jour de marche au moins.
Salix poussa un soupir de soulagement quand il passa l'entrée de son nouveau chez lui. Il commençait à se sentir bien ici, et plus il remodelait les ruines selon sa volonté, plus il se sentait à l'aise. Plusieurs maisons brûlées avaient été totalement recouvertes par la végétation. Parfois, les poutres du toit calcinées ne supportaient pas le poids de cette végétation dense, et finissaient par s'écrouler, mais Salix s'en moquait. Au contraire, moins il y avait de traces d'humains, plus ça lui allait. Les matériaux utilisés, quand ils étaient naturels, ne le dérangeaient pas outre mesure, que ce soit le bois (à qui il pouvait redonner vie) ou la pierre.
Il s'arrêta près de la maison sur laquelle il travaillait. Le toit, percé par un trou béant, laissait apparaître les bourgeons timides d'un jeune cèdre. Les murs se couvraient doucement de plantes grimpantes. Pour celle-ci, Salix avait choisit la passiflore. Alors qu'il s'arrachait à sa contemplation, il tourna la tête vers le centre du village, sa pièce maîtresse : l'ancien temple. Ce même endroit où lui et Karosgon avaient mis fin aux agissements d'un... du... Rah zut, quel était le mot déjà ? Hératique, hérotique... Non hérétique ! Oui c'était ça, l'hérétique. Toutes ces considérations religieuses passaient loin au-dessus de la tête de la Dryade. Mais elle avait pris l'endroit d'affection : ce vieux temple, coincé entre deux troncs majestueux et centenaires.
Perdu dans ses pensées, il mit du temps à remarquer un détail : une des porte du temple avait été arrachée. Quelqu'un avait osé pénétrer chez lui. Salix dût se contrôler pour contenir sa rage. A première vue, rien n'avait été détruit, il l'aurait vu. Et si des individus étaient venus piller les objets laissés là par les humains, il n'en avait franchement rien à faire. Mais par principe, cela l'énervait.
Il avait la preuve que quelqu'un était venu, mais cette personne était-elle repartie ? Prudent, il s'approcha. A première vue, personne dans l'église. Elle était aussi vide et silencieuse que depuis le jour où il s'y était installé. La planche traînait par terre. Salix ne remarquait décidément rien d'anormal. Il se traîna sur ses racines, prudemment.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
A peine quelques minutes s’étaient écoulées depuis que la porte était retombée au dessus du trou dans lequel je me terrais que déjà quelque chose d’anormal se produisait. Je sentais une odeur des plus étranges. Un bruit inhabituel se faisait également entendre, augmentant en même temps que l’étonnant parfum. Je ne fis aucun geste, aucun son. Je me contentais d’analyser cette nouveauté.
On aurait dit qu’il s’agissait d’une odeur de sève, de plante. Mais elle était différente, pas plus forte, juste… déformée. Je n’aurais su la décrire. Peut-être s’agissait-il d’un végétal que je ne connaissais pas. Le bruit quand à lui, ne ressemblait en rien à ce que je connaissais. Ce n’était ni celui d’un animal, ni celui d’une personne qui trainerait quelque chose derrière elle. Et, même si je fis une prière silencieuse à chaque Dieu, l’un après l’autre, aucun d’eux n’accepta d’éloigner ce « truc » de ma cachette. Au contraire, comme attiré par ma présence, « Ça » vint précisément là où je me cachais.
Quand ce fut presque au dessus de la porte qui m’abritait, Ça s’arrêta. Je me mis à compter les secondes dans ma tête.
Si au bout d’une minute, ça n’a pas bougé, je sors, et j’affronterais ce qu’il me faudra affronter, me dis-je.
La minute en question me sembla disparaître plus rapidement qu'une seconde.
Cependant, je n’avais pas le choix. Je ne pouvais laisser Ça soulever la porte une fois le soleil levé, sinon je mourrais instantanément. A l’inverse, si je me montrais maintenant, il y avait encore une possibilité que j’ai le temps de découvrir de quoi il s’agissait, de savoir quoi faire (fuir, attaquer ou discuter), et de trouver un nouvel abri.
Je serrais donc les dents et, d’un geste, fis voler la porte. Je me redressais, la main sur la garde de mon sabre.
Les étoiles s’éteignaient, aussi ce fut les premières lueurs de l’aube qui l'éclairèrent. Ça n’avait pas l’air d’être comestible, vampiriquement parlant. Ça ressemblait plus à une plante qu’à une créature de sang chaud…
Je n'avais jamais rien vu de la sorte. Je ne su que dire, ni que faire. Je me contentais d'observer Ça avec des yeux ronds, attendant de voir sa réaction, prête à me défendre si c'était agressif.
On aurait dit qu’il s’agissait d’une odeur de sève, de plante. Mais elle était différente, pas plus forte, juste… déformée. Je n’aurais su la décrire. Peut-être s’agissait-il d’un végétal que je ne connaissais pas. Le bruit quand à lui, ne ressemblait en rien à ce que je connaissais. Ce n’était ni celui d’un animal, ni celui d’une personne qui trainerait quelque chose derrière elle. Et, même si je fis une prière silencieuse à chaque Dieu, l’un après l’autre, aucun d’eux n’accepta d’éloigner ce « truc » de ma cachette. Au contraire, comme attiré par ma présence, « Ça » vint précisément là où je me cachais.
Quand ce fut presque au dessus de la porte qui m’abritait, Ça s’arrêta. Je me mis à compter les secondes dans ma tête.
Si au bout d’une minute, ça n’a pas bougé, je sors, et j’affronterais ce qu’il me faudra affronter, me dis-je.
La minute en question me sembla disparaître plus rapidement qu'une seconde.
Cependant, je n’avais pas le choix. Je ne pouvais laisser Ça soulever la porte une fois le soleil levé, sinon je mourrais instantanément. A l’inverse, si je me montrais maintenant, il y avait encore une possibilité que j’ai le temps de découvrir de quoi il s’agissait, de savoir quoi faire (fuir, attaquer ou discuter), et de trouver un nouvel abri.
Je serrais donc les dents et, d’un geste, fis voler la porte. Je me redressais, la main sur la garde de mon sabre.
Les étoiles s’éteignaient, aussi ce fut les premières lueurs de l’aube qui l'éclairèrent. Ça n’avait pas l’air d’être comestible, vampiriquement parlant. Ça ressemblait plus à une plante qu’à une créature de sang chaud…
Je n'avais jamais rien vu de la sorte. Je ne su que dire, ni que faire. Je me contentais d'observer Ça avec des yeux ronds, attendant de voir sa réaction, prête à me défendre si c'était agressif.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
A peine entré dans le temple en ruines, la planche au sol vola, et Salix aperçut une forme s'échapper d'un trou qu'elle cachait. Par réflexe, il inspira, se préparant à lancer un hurlement dévastateur. Ses traits se durcirent, sa peau prit une teinte noirâtre, lui donnant un air de créature démoniaque. C'est alors qu'il aperçut celle qui s'était cachée. Face à son apparence étrange, il se détendit un peu, et sa peau reprit sa teinte originelle.
Il n'avait jamais vu de telle créature de sa vie. A première vue, c'était une humaine. Mais elle était très différente de celles qu'il avait pu apercevoir jusque là. Par ailleurs, il savait que les apparences pouvaient être trompeuses. Le paladin qu'il avait rencontré, une fois ses oreilles en pointe camouflées par ses cheveux, ressemblait à un humain, mais n'en était pas un. Et dans le cas présent, Salix était presque sûr que la créature qu'il avait n'était pas humaine.
Sa peau était blanche, comme celle des morts. Elle avait également des yeux rouges. Mais bizarrement, ce qui marqua le plus la Dryade, ce fut un détail de son visage. Il ne présentait aucune de ces marques caractéristiques des humains : des rides, des tâches de rousseur, des tâches de vieillesse, des boutons... La peau de la créature était aussi lisse que la feuille d'un jeune arbre. Ah, et elle avait de grandes canines également. Mais ce n'est pas qui sembla troubler le plus Salix.
Les deux adversaires se jaugèrent du regard plusieurs secondes, chacun se demandant quel genre de créature ils avaient en face d'eux. Finalement, Salix se décida à rompre le silence pesant.
- Que... Qu'es-tu ?
Il n'avait jamais vu de telle créature de sa vie. A première vue, c'était une humaine. Mais elle était très différente de celles qu'il avait pu apercevoir jusque là. Par ailleurs, il savait que les apparences pouvaient être trompeuses. Le paladin qu'il avait rencontré, une fois ses oreilles en pointe camouflées par ses cheveux, ressemblait à un humain, mais n'en était pas un. Et dans le cas présent, Salix était presque sûr que la créature qu'il avait n'était pas humaine.
Sa peau était blanche, comme celle des morts. Elle avait également des yeux rouges. Mais bizarrement, ce qui marqua le plus la Dryade, ce fut un détail de son visage. Il ne présentait aucune de ces marques caractéristiques des humains : des rides, des tâches de rousseur, des tâches de vieillesse, des boutons... La peau de la créature était aussi lisse que la feuille d'un jeune arbre. Ah, et elle avait de grandes canines également. Mais ce n'est pas qui sembla troubler le plus Salix.
Les deux adversaires se jaugèrent du regard plusieurs secondes, chacun se demandant quel genre de créature ils avaient en face d'eux. Finalement, Salix se décida à rompre le silence pesant.
- Que... Qu'es-tu ?
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
C'était juste en face de moi, ça me dévisageait. Ça devint sombre et ça gonfla ses joues. Je reculais d’un pas, effrayée. Puis ça devint verdâtre et je me sentis un peu moins en danger. Ça me jaugeait, sans sembler vouloir me tuer immédiatement. Je me détendais un peu et me mis à l’observer un peu plus en détail.
C’était… quelqu’un. Et en même temps, ce quelqu’un avait des… racines. Le reste de son corps avait une forme humanoïde, mais sa peau avait la couleur de la nature. De longues branches coulaient comme les pleurs d’un saule le long de ses bras et de son visage. Son visage, d’ailleurs, était en partie caché par des feuilles étroites. Je fronçais les yeux pour mieux discerner ses traits quand il prit la parole.
« Que… Qu'es-tu ? », demanda-t-il.
Ce ne fut pas le fait de l’entendre parler qui m’étonna, mais plutôt les termes qu’il utilisait. Il n’avait pas voulu savoir qui j’étais, mais ce que j’étais. Un peu comme je l’avais moi-même considéré aux premiers abords alors que, finalement, il s’agissait d’un être pensant et doué de langage.
Je penchais la tête sur le côté, réfléchissant à ma réponse. J’en oubliais presque le temps qui s’écoulait et la nuit qui m’échappait. Sa question prouvait qu’il avait deviné que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles y paraissaient.
« Je suis une humaine. Enfin, j’en étais une. »
Je voulu le rassurer afin qu’il ne devienne pas agressif :
« Je m’appelle Müss. Je viens de Telbara et voyage vers l’Ouest. Et vous, qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ? »
Je restais sur la défensive tant que je ne connaissais pas les intentions de celui qui me faisait face.
C’était… quelqu’un. Et en même temps, ce quelqu’un avait des… racines. Le reste de son corps avait une forme humanoïde, mais sa peau avait la couleur de la nature. De longues branches coulaient comme les pleurs d’un saule le long de ses bras et de son visage. Son visage, d’ailleurs, était en partie caché par des feuilles étroites. Je fronçais les yeux pour mieux discerner ses traits quand il prit la parole.
« Que… Qu'es-tu ? », demanda-t-il.
Ce ne fut pas le fait de l’entendre parler qui m’étonna, mais plutôt les termes qu’il utilisait. Il n’avait pas voulu savoir qui j’étais, mais ce que j’étais. Un peu comme je l’avais moi-même considéré aux premiers abords alors que, finalement, il s’agissait d’un être pensant et doué de langage.
Je penchais la tête sur le côté, réfléchissant à ma réponse. J’en oubliais presque le temps qui s’écoulait et la nuit qui m’échappait. Sa question prouvait qu’il avait deviné que les choses n’étaient pas aussi simples qu’elles y paraissaient.
« Je suis une humaine. Enfin, j’en étais une. »
Je voulu le rassurer afin qu’il ne devienne pas agressif :
« Je m’appelle Müss. Je viens de Telbara et voyage vers l’Ouest. Et vous, qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ? »
Je restais sur la défensive tant que je ne connaissais pas les intentions de celui qui me faisait face.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- Je suis une humaine. Enfin, j’en étais une.
Salix souleva un sourcil feuillu. Qu'est-ce que c'était sensé vouloir dire ? Cependant, cette explication, bien qu'étrange, collait assez bien à la situation. La Dryade faisait dans sa tête la liste éliminatoire des races à laquelle son interlocutrice ne pouvait pas appartenir. Aucune chance que ce soit une consœur Dryade, elles savaient se reconnaître entre elles, même si elles n'appartenaient pas au même élément. Il était également fort peu probable que ce soit un Tigrain, pas assez de poils. Et Salix n'avait jamais vu d'Homme Lézard sans écailles. Les traits étaient trop fins pour un demi-Orc, et elle était trop grande pour être un halfelin. Si c'était bien une humaine, pourquoi était-elle si différente ? Salix savait que les humains pouvaient varier beaucoup en apparence d'une personne à l'autre, mais pas à ce point là...
- Je m’appelle Müss. Je viens de Telbara et voyage vers l’Ouest. Et vous, qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ?
Qui qu'elle soit, elle semblait consentir à ouvrir une discussion. Mais la Dryade restait sur la défensive.
- Je suis Salix, et cet endroit est sous notre protection. Vous devez partir.
Salix s'était promis d'essayer de contrôler ce tic de langage qui le faisait parler de lui à la première personne du pluriel. Mais le manque de pratique, et surtout le manque d'interlocuteur, n'avaient pas aidé. Bien que toujours sur la défensive, il sentit que la tension avait baissée. En tous cas très légèrement. Néanmoins, il remarqua que son interlocutrice avait éludé sa question.
- Tu n'as pas répondu. Si tu n'es plus humaine - ce que nous pourrions croire - qu'es-tu ?
Salix souleva un sourcil feuillu. Qu'est-ce que c'était sensé vouloir dire ? Cependant, cette explication, bien qu'étrange, collait assez bien à la situation. La Dryade faisait dans sa tête la liste éliminatoire des races à laquelle son interlocutrice ne pouvait pas appartenir. Aucune chance que ce soit une consœur Dryade, elles savaient se reconnaître entre elles, même si elles n'appartenaient pas au même élément. Il était également fort peu probable que ce soit un Tigrain, pas assez de poils. Et Salix n'avait jamais vu d'Homme Lézard sans écailles. Les traits étaient trop fins pour un demi-Orc, et elle était trop grande pour être un halfelin. Si c'était bien une humaine, pourquoi était-elle si différente ? Salix savait que les humains pouvaient varier beaucoup en apparence d'une personne à l'autre, mais pas à ce point là...
- Je m’appelle Müss. Je viens de Telbara et voyage vers l’Ouest. Et vous, qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ?
Qui qu'elle soit, elle semblait consentir à ouvrir une discussion. Mais la Dryade restait sur la défensive.
- Je suis Salix, et cet endroit est sous notre protection. Vous devez partir.
Salix s'était promis d'essayer de contrôler ce tic de langage qui le faisait parler de lui à la première personne du pluriel. Mais le manque de pratique, et surtout le manque d'interlocuteur, n'avaient pas aidé. Bien que toujours sur la défensive, il sentit que la tension avait baissée. En tous cas très légèrement. Néanmoins, il remarqua que son interlocutrice avait éludé sa question.
- Tu n'as pas répondu. Si tu n'es plus humaine - ce que nous pourrions croire - qu'es-tu ?
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Il écouta ma réponse avec attention, puis se présenta sous le nom de Salix. Il ne donna pas plus de détail, je n’en su donc pas plus sur sa nature. Il ajouta « cet endroit est sous notre protection. Vous devez partir. » Je jetais un rapide coup d’œil sur les côtés mais ne vis personne, pas plus que je n’avais senti l’odeur ou entendu la présence d’autres personnes. De qui parlait-il donc ? Soit ses alliés étaient vraiment bien camouflés, soit il voulait me faire croire qu’il n’était pas seul. Ou encore était-il un peu fou… Dans tous les cas, je me contentais de hocher la tête en silence. Je ne voulais pas me frotter à lui, ne sachant à quoi m’en tenir. Il me demandait de partir, ce qui était plutôt bon signe. Il utilisait les mots plutôt que de m’attaquer pour me faire déguerpir. J’espérais que cela signifiais qu’il n’était pas une créature impulsive et violente.
« Tu n'as pas répondu. Si tu n'es plus humaine - ce que nous pourrions croire - qu'es-tu ? »
Par réflexe, je jetais encore un coup d’œil aux alentours sans rien voir d’alarmant. Mais de qui parlait-il donc ?
Peu importait, il ne s’était pas contenté de me laisser disparaitre et exprimait une certaine curiosité à mon égard. Il revenait sur sa première question qui était certes claire, mais que j’avais cherché à éluder en restant évasive. Si je lui répondais directement, je risquais gros. Au vu des réactions qu’elles provoquaient habituellement, j’aurais préféré ne pas avoir à livrer ces informations. Les gens avaient pour coutume de vouloir me tuer dès qu’ils découvraient qui j’étais. Et même si, en de rares occasions, certains s’étaient montrés plus compréhensifs, je ne pouvais deviner sa réaction et préférais ne pas lui donner matière à vouloir me trucider.
« Et bien… j’étais humaine jusqu’à ce que je tombe… très malade. »
Oui, c’était un peu ça. Même si j’étais plus « morte » que simplement « malade ». Mais c’était plus convenable. Personne n’aimait les mort-vivants. De plus, aucun prédateur ne mangeait les proies malades, c’était trop risqué. Non que je craigne qu’un homme-végétal puisse être carnivore, mais bon on ne savait jamais… il n’avait pas l’air commode. Je parlais en l’observant afin de prévoir ses réactions au mieux.
« Ça m’a fait perdre une bonne partie de son humanité. On pourrait même dire que je ne suis plus humaine du tout. » avouais-je avec une note de regret. « Je ne peux plus vivre parmi les miens, ils m’ont rejetée… », dis-je en jouant sur la corde sensible. Mais était-il possible qu’il ait une sensibilité et qu’il puisse être touché par ce genre de propos ? Je l’observais en cherchant une réponse à ma question sur les traits de son visage, puis je continuais afin de répondre un peu plus clairement à sa question : « Le nom de « ce que je suis », comme vous dites, ne vous parlerait sûrement pas. Pour faire simple, ma maladie est une sorte de malédiction qui m’a rendue différente d’un humain sain, comme vous avez pu le remarquer. » Espérant que cette « maladie » ne l’effraie pas, de par ses effets et le risque de contamination, je terminais sur une note positive : « Mais je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Et je cherche juste un moyen de guérir et de redevenir humaine, ne vous inquiétez pas… »
Voilà qui devrait l’apaiser.
« Tu n'as pas répondu. Si tu n'es plus humaine - ce que nous pourrions croire - qu'es-tu ? »
Par réflexe, je jetais encore un coup d’œil aux alentours sans rien voir d’alarmant. Mais de qui parlait-il donc ?
Peu importait, il ne s’était pas contenté de me laisser disparaitre et exprimait une certaine curiosité à mon égard. Il revenait sur sa première question qui était certes claire, mais que j’avais cherché à éluder en restant évasive. Si je lui répondais directement, je risquais gros. Au vu des réactions qu’elles provoquaient habituellement, j’aurais préféré ne pas avoir à livrer ces informations. Les gens avaient pour coutume de vouloir me tuer dès qu’ils découvraient qui j’étais. Et même si, en de rares occasions, certains s’étaient montrés plus compréhensifs, je ne pouvais deviner sa réaction et préférais ne pas lui donner matière à vouloir me trucider.
« Et bien… j’étais humaine jusqu’à ce que je tombe… très malade. »
Oui, c’était un peu ça. Même si j’étais plus « morte » que simplement « malade ». Mais c’était plus convenable. Personne n’aimait les mort-vivants. De plus, aucun prédateur ne mangeait les proies malades, c’était trop risqué. Non que je craigne qu’un homme-végétal puisse être carnivore, mais bon on ne savait jamais… il n’avait pas l’air commode. Je parlais en l’observant afin de prévoir ses réactions au mieux.
« Ça m’a fait perdre une bonne partie de son humanité. On pourrait même dire que je ne suis plus humaine du tout. » avouais-je avec une note de regret. « Je ne peux plus vivre parmi les miens, ils m’ont rejetée… », dis-je en jouant sur la corde sensible. Mais était-il possible qu’il ait une sensibilité et qu’il puisse être touché par ce genre de propos ? Je l’observais en cherchant une réponse à ma question sur les traits de son visage, puis je continuais afin de répondre un peu plus clairement à sa question : « Le nom de « ce que je suis », comme vous dites, ne vous parlerait sûrement pas. Pour faire simple, ma maladie est une sorte de malédiction qui m’a rendue différente d’un humain sain, comme vous avez pu le remarquer. » Espérant que cette « maladie » ne l’effraie pas, de par ses effets et le risque de contamination, je terminais sur une note positive : « Mais je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Et je cherche juste un moyen de guérir et de redevenir humaine, ne vous inquiétez pas… »
Voilà qui devrait l’apaiser.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- Et bien… j’étais humaine jusqu’à ce que je tombe… très malade.
Salix la soupçonnait de mentir. Ou en tous cas de ne pas lui dire toute la vérité. En tant que Dyrade affiliée à la Nature, il était presque sûr qu'aucune maladie ne pouvait conduire au résultat qui se tenait face à lui. Aucune maladie naturelle tout du moins. Qui pouvait savoir quel genre d'abomination les humains avaient pu créer dans le seul but de se nuire les uns aux autres... Il ne pouvait pas déterminer s'il s'agissait d'une maladie ou d'une malédiction, mais quoi qu'il en soit, Salix était persuadé de tenir le bon bout.
- Ça m’a fait perdre une bonne partie de son humanité. On pourrait même dire que je ne suis plus humaine du tout.
Cela pouvait paraître cruel, mais Salix considérait ce fait comme une excellente chose. Savoir que son interlocutrice n'était plus humaine lui permis de se détendre quelque peu. Sa haine envers les hommes n'avait pas faibli d'un iota depuis tout ce temps.
- Je ne peux plus vivre parmi les miens, ils m’ont rejetée…
Ca ne peut pas vous faire de mal, pensa la Dryade, mais il se garda bien de faire une remarque à haute voix. Même si cela dépassait complètement son entendement, elle semblait affectée par cette situation.
- Le nom de « ce que je suis », comme vous dites, ne vous parlerait sûrement pas. Pour faire simple, ma maladie est une sorte de malédiction qui m’a rendue différente d’un humain sain, comme vous avez pu le remarquer. Mais je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Et je cherche juste un moyen de guérir et de redevenir humaine, ne vous inquiétez pas…
Et bien justement, si, cela l'inquiétait beaucoup. Sur le coup, il ne pu s'empêcher de répondre.
- Pourquoi vouloir redevenir humaine ? Les humains ne pensent qu'à détruire, et à s'entretuer. Il n'y a rien de bon à vouloir appartenir à cette race.
Salix la soupçonnait de mentir. Ou en tous cas de ne pas lui dire toute la vérité. En tant que Dyrade affiliée à la Nature, il était presque sûr qu'aucune maladie ne pouvait conduire au résultat qui se tenait face à lui. Aucune maladie naturelle tout du moins. Qui pouvait savoir quel genre d'abomination les humains avaient pu créer dans le seul but de se nuire les uns aux autres... Il ne pouvait pas déterminer s'il s'agissait d'une maladie ou d'une malédiction, mais quoi qu'il en soit, Salix était persuadé de tenir le bon bout.
- Ça m’a fait perdre une bonne partie de son humanité. On pourrait même dire que je ne suis plus humaine du tout.
Cela pouvait paraître cruel, mais Salix considérait ce fait comme une excellente chose. Savoir que son interlocutrice n'était plus humaine lui permis de se détendre quelque peu. Sa haine envers les hommes n'avait pas faibli d'un iota depuis tout ce temps.
- Je ne peux plus vivre parmi les miens, ils m’ont rejetée…
Ca ne peut pas vous faire de mal, pensa la Dryade, mais il se garda bien de faire une remarque à haute voix. Même si cela dépassait complètement son entendement, elle semblait affectée par cette situation.
- Le nom de « ce que je suis », comme vous dites, ne vous parlerait sûrement pas. Pour faire simple, ma maladie est une sorte de malédiction qui m’a rendue différente d’un humain sain, comme vous avez pu le remarquer. Mais je ne suis pas quelqu’un de mauvais. Et je cherche juste un moyen de guérir et de redevenir humaine, ne vous inquiétez pas…
Et bien justement, si, cela l'inquiétait beaucoup. Sur le coup, il ne pu s'empêcher de répondre.
- Pourquoi vouloir redevenir humaine ? Les humains ne pensent qu'à détruire, et à s'entretuer. Il n'y a rien de bon à vouloir appartenir à cette race.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Mon larmoyant discours ne semblait nullement l’affecter. J'émis l’hypothèse que j'avais à faire à un être pensant, comme un homme, mais dénudé d’affect ou du moins d’empathie, comme une plante. Après tout, il semblait bien être un hybride entre les deux.
« Pourquoi vouloir redevenir humaine ? Les humains ne pensent qu'à détruire, et à s'entretuer. Il n'y a rien de bon à vouloir appartenir à cette race », me demanda-t-il si tôt que j’eu fini. La question me surpris. Mais, à bien y réfléchir, quand on se plaçait du côté des non-humains, il paraissait logique de voir les choses ainsi. Cela me fit penser au centaure avec qui j’avais voyagé durant un moment. Comment s’appelait-il déjà ? Yaldèk ? Yowlaec ? Bref, cet agaçant centaure répétait toujours ce genre de phrases.
« Les gens sont cruels, quelque soit leur race », pensais-je à voix haute.
Mon interlocuteur haïssait les humains. Alors que penserait-il d’un vampire ? Savait-il simplement de quoi il s’agissait ? Je me mis à rêver qu’il puisse préférer être face à un humain mort (un peu comme moi) que face à un humain vivant. Il m'intriguait et j’avais envie de découvrir ses réactions.
En même temps, je regardais le ciel qui prenait des teintes pastel. Cela mit fin à mes hésitations : « Les humains ont l’avantage de ne pas mourir dès qu’un rayon de lumière les atteint. J’ai envie d’appartenir à cette race pour retrouver le plaisir d’être en vie. »
Mes allusions étaient on-ne-peut-plus-claires. S’il connaissait les vampires et qu’il avait un brin de jugeote, il ferait le lien. Je lançais un regard insistant vers la lumière qui commençait à poindre à l’horizon : « Si j’étais humaine, je resterais ici pour sentir le soleil sur ma peau. Mais je ne peux pas et je dois trouver un abri ».
Je lui offrais mon point faible sur un plateau d’argent : il saurait désormais comment me tuer de la façon la plus simple du monde. Maintenant, restait à voir ce qu’il en ferait.
« Pourquoi vouloir redevenir humaine ? Les humains ne pensent qu'à détruire, et à s'entretuer. Il n'y a rien de bon à vouloir appartenir à cette race », me demanda-t-il si tôt que j’eu fini. La question me surpris. Mais, à bien y réfléchir, quand on se plaçait du côté des non-humains, il paraissait logique de voir les choses ainsi. Cela me fit penser au centaure avec qui j’avais voyagé durant un moment. Comment s’appelait-il déjà ? Yaldèk ? Yowlaec ? Bref, cet agaçant centaure répétait toujours ce genre de phrases.
« Les gens sont cruels, quelque soit leur race », pensais-je à voix haute.
Mon interlocuteur haïssait les humains. Alors que penserait-il d’un vampire ? Savait-il simplement de quoi il s’agissait ? Je me mis à rêver qu’il puisse préférer être face à un humain mort (un peu comme moi) que face à un humain vivant. Il m'intriguait et j’avais envie de découvrir ses réactions.
En même temps, je regardais le ciel qui prenait des teintes pastel. Cela mit fin à mes hésitations : « Les humains ont l’avantage de ne pas mourir dès qu’un rayon de lumière les atteint. J’ai envie d’appartenir à cette race pour retrouver le plaisir d’être en vie. »
Mes allusions étaient on-ne-peut-plus-claires. S’il connaissait les vampires et qu’il avait un brin de jugeote, il ferait le lien. Je lançais un regard insistant vers la lumière qui commençait à poindre à l’horizon : « Si j’étais humaine, je resterais ici pour sentir le soleil sur ma peau. Mais je ne peux pas et je dois trouver un abri ».
Je lui offrais mon point faible sur un plateau d’argent : il saurait désormais comment me tuer de la façon la plus simple du monde. Maintenant, restait à voir ce qu’il en ferait.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- Les gens sont cruels, quelque soit leur race, pensais-je à voix haute.
Salix leva les yeux aux ciels. Bien sûr que toute race, tout groupe connaît ses brebis galeuses. Mais les humains, par leur nature et surtout par leur très large supériorité numérique, s'étaient arrogées le droit de décider du sort des autres espèces peuplant Orcande. La Dryade ne comprenait pas. Son interlocutrice n'était pas humaine. Pourquoi s'acharner à les défendre, alors qu'ils la poursuivent pour la tuer ?
- Les humains ont l’avantage de ne pas mourir dès qu’un rayon de lumière les atteint. J’ai envie d’appartenir à cette race pour retrouver le plaisir d’être en vie. Si j’étais humaine, je resterais ici pour sentir le soleil sur ma peau. Mais je ne peux pas et je dois trouver un abri ».
Cette déclaration pris Salix de court. Elle ne supportait pas le soleil, ce qui, pour ce qu'il en savait, était extrêmement inhabituel. Les seuls êtres vivants qui pouvaient s'en passer étaient des animaux vivant sous la terre, et une poignée de champignons qu'on ne trouve qu'à l'abri de la lumière au fond des grottes. Non, c'était même plus grave que ça. Le soleil la tuerait ? Etroitement associé à la Nature, l'information lui parue difficile à digérer.
Il la regarda pendant de longues secondes, en se demandant quoi penser. La forcer à sortir maintenant ce serait l'exposer à une mort certaine. Et une petite voix dans sa tête ne cessait de lui répéter qu'une personne poursuivie par des humains à cause de sa nature méritait son aide. D'un geste de la main, il ordonna aux branches qui obstruaient les rayons du soleil de se resserrer. Après un bruissement de feuilles, comme si un gros chat avait sauté sur la branche, le rayon de lumière qui avait percé dans les ruines du temple se réduisit, jusqu'à disparaître complètement.
Fier de lui, il se retourna vers Müss.
- Vous pouvez rester. Mais dès que le dernier rayon du soleil aura disparu, vous devrez partir.
Puis, après un moment d'hésitation, poussé par sa curiosité, il ajouta :
- Mais du coup, ce que vous êtes, votre... "maladie". Elle a un nom ?
Salix leva les yeux aux ciels. Bien sûr que toute race, tout groupe connaît ses brebis galeuses. Mais les humains, par leur nature et surtout par leur très large supériorité numérique, s'étaient arrogées le droit de décider du sort des autres espèces peuplant Orcande. La Dryade ne comprenait pas. Son interlocutrice n'était pas humaine. Pourquoi s'acharner à les défendre, alors qu'ils la poursuivent pour la tuer ?
- Les humains ont l’avantage de ne pas mourir dès qu’un rayon de lumière les atteint. J’ai envie d’appartenir à cette race pour retrouver le plaisir d’être en vie. Si j’étais humaine, je resterais ici pour sentir le soleil sur ma peau. Mais je ne peux pas et je dois trouver un abri ».
Cette déclaration pris Salix de court. Elle ne supportait pas le soleil, ce qui, pour ce qu'il en savait, était extrêmement inhabituel. Les seuls êtres vivants qui pouvaient s'en passer étaient des animaux vivant sous la terre, et une poignée de champignons qu'on ne trouve qu'à l'abri de la lumière au fond des grottes. Non, c'était même plus grave que ça. Le soleil la tuerait ? Etroitement associé à la Nature, l'information lui parue difficile à digérer.
Il la regarda pendant de longues secondes, en se demandant quoi penser. La forcer à sortir maintenant ce serait l'exposer à une mort certaine. Et une petite voix dans sa tête ne cessait de lui répéter qu'une personne poursuivie par des humains à cause de sa nature méritait son aide. D'un geste de la main, il ordonna aux branches qui obstruaient les rayons du soleil de se resserrer. Après un bruissement de feuilles, comme si un gros chat avait sauté sur la branche, le rayon de lumière qui avait percé dans les ruines du temple se réduisit, jusqu'à disparaître complètement.
Fier de lui, il se retourna vers Müss.
- Vous pouvez rester. Mais dès que le dernier rayon du soleil aura disparu, vous devrez partir.
Puis, après un moment d'hésitation, poussé par sa curiosité, il ajouta :
- Mais du coup, ce que vous êtes, votre... "maladie". Elle a un nom ?
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Il fit un geste de la main et tout à coup les plantes se mirent à pousser. Je sursautais et m’éloignais d’un bond. Je ne m’étais jamais battue contre du bois et des feuilles. Cependant, les végétaux ne me poursuivirent pas mais se contentèrent d’avancer vers le ciel pour former un toit.
« Vous pouvez rester. Mais dès que le dernier rayon du soleil aura disparu, vous devrez partir. »
Sa voix était plus proche. En fuyant les plantes magiques, je m’étais retrouvée non-loin de lui. Je fis semblant de ne pas être étonnée mais n’osais tout de même pas m’avancer vers cette sorcellerie. Il n’était nullement surpris et, au vu de ce qu’il venait de dire, j’imaginais qu’il en était à l’origine. Je frissonnais. Il avait des pouvoirs magiques et la nature lui obéissait. Mieux valait ne pas devenir son ennemi.
J’observais l’abri formé, un peu ébahie. Ce n’est que quand le soleil fit son apparition que je sortais de mon effarement et m’enfonçais sous l’abri avec un mélange de crainte et de renoncement. Advienne que pourra.
« Mais du coup, ce que vous êtes, votre... "maladie". Elle a un nom ? »
J’écoutais distraitement sa question et marmonnais tout aussi distraitement : « Vampirisme ». J’osais finalement m’approcher des plantes et passer ma main sur l’une d’elle. Je caressais une écorce tout à fait normale. « C’est incroyable ! Comment avez-vous fait ça ? Vous êtes… qui ? » Je désignais ses racines du doigt. Mon regard glissa le long des feuilles qui encadraient son visage.
« Vous pouvez rester. Mais dès que le dernier rayon du soleil aura disparu, vous devrez partir. »
Sa voix était plus proche. En fuyant les plantes magiques, je m’étais retrouvée non-loin de lui. Je fis semblant de ne pas être étonnée mais n’osais tout de même pas m’avancer vers cette sorcellerie. Il n’était nullement surpris et, au vu de ce qu’il venait de dire, j’imaginais qu’il en était à l’origine. Je frissonnais. Il avait des pouvoirs magiques et la nature lui obéissait. Mieux valait ne pas devenir son ennemi.
J’observais l’abri formé, un peu ébahie. Ce n’est que quand le soleil fit son apparition que je sortais de mon effarement et m’enfonçais sous l’abri avec un mélange de crainte et de renoncement. Advienne que pourra.
« Mais du coup, ce que vous êtes, votre... "maladie". Elle a un nom ? »
J’écoutais distraitement sa question et marmonnais tout aussi distraitement : « Vampirisme ». J’osais finalement m’approcher des plantes et passer ma main sur l’une d’elle. Je caressais une écorce tout à fait normale. « C’est incroyable ! Comment avez-vous fait ça ? Vous êtes… qui ? » Je désignais ses racines du doigt. Mon regard glissa le long des feuilles qui encadraient son visage.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- Vampirisme.
Ah ben quand même ! Ce n'était pas si compliqué. Ceci étant dit, Salix n'avait pas la moindre idée de ce que ce terme recouvrait. Ca lui rappela vaguement une espèce mammifère, mais guère plus. Il se demandait si cette maladie était répandue au-dehors.
- C’est incroyable ! Comment avez-vous fait ça ? Vous êtes… qui ?
Elle avait dit ça en désignant successivement les végétaux fraîchement bougées, et les racines qui servaient à Salix à se déplacer. Il faillit faire une remarque désobligeante sur le fait que l'ascendance humaine de son interlocutrice se révélait dans son inculture. Il était une Dryade, évidemment ! Mais il se ravisa, en songeant qu'il ne connaissait pas non plus l'existence de ce "vampirisme".
- Je suis une Dryade. Nous sommes des esprits de la Nature, avec laquelle nous vivons en communion. Mes sœurs sylvestres et moi tirons nos pouvoirs de la Nature, que nous protégeons.
En discutant, il remarqua que Müss avait quelques blessures. Rien de bien grave, mais si elle était en fuite, des blessures comme celles-là pourraient, à terme, la ralentir. Pire, elle pourrait demander à rester. Le meilleur moyen de s'assurer de son départ était qu'elle soit en état de partir.
- Vous êtes blessée. Nous pouvons vous soigner, dit Salix en approchant la main.
Ah ben quand même ! Ce n'était pas si compliqué. Ceci étant dit, Salix n'avait pas la moindre idée de ce que ce terme recouvrait. Ca lui rappela vaguement une espèce mammifère, mais guère plus. Il se demandait si cette maladie était répandue au-dehors.
- C’est incroyable ! Comment avez-vous fait ça ? Vous êtes… qui ?
Elle avait dit ça en désignant successivement les végétaux fraîchement bougées, et les racines qui servaient à Salix à se déplacer. Il faillit faire une remarque désobligeante sur le fait que l'ascendance humaine de son interlocutrice se révélait dans son inculture. Il était une Dryade, évidemment ! Mais il se ravisa, en songeant qu'il ne connaissait pas non plus l'existence de ce "vampirisme".
- Je suis une Dryade. Nous sommes des esprits de la Nature, avec laquelle nous vivons en communion. Mes sœurs sylvestres et moi tirons nos pouvoirs de la Nature, que nous protégeons.
En discutant, il remarqua que Müss avait quelques blessures. Rien de bien grave, mais si elle était en fuite, des blessures comme celles-là pourraient, à terme, la ralentir. Pire, elle pourrait demander à rester. Le meilleur moyen de s'assurer de son départ était qu'elle soit en état de partir.
- Vous êtes blessée. Nous pouvons vous soigner, dit Salix en approchant la main.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
« Je suis une Dryade. Nous sommes des esprits de la Nature, avec laquelle nous vivons en communion. Mes sœurs sylvestres et moi tirons nos pouvoirs de la Nature, que nous protégeons. »
Cela expliquait qu’il soit pourvu de racines et de feuilles. Maintenant qu’il le disait, cela paraissait évident. Mais je n’avais encore jamais vu de dryade et n’aurais jamais cru en croiser un jour. En fait, il y a encore une minute, je n’étais même pas certaine qu’elles existaient vraiment. Après tout, on racontait tant de choses contradictoires à leur sujet qu’il était difficile de savoir à quoi s’en tenir. Je lui souris en repensant à ce que j’avais pu lire à leur sujet dans les livres de la bibliothèque de Telbara, quand je cherchais un remède contre le vampirisme. J’avais rapidement passé les pages qui concernaient les dryades, mais je me souvenais de quelques phrases et surtout de dessins qui représentaient de gentils êtres de feu, d’eau ou de plantes. La dryade qui se trouvait devant moi était forcément une dryade des bois. Les livres les décrivaient comme des éléments de la nature, calme et sage, de belles créatures apaisantes qu’il ne fallait pas trop approcher. C’était une grande chance d’en trouver une.
« Vous êtes blessée. Nous pouvons vous soigner », dit-il.
En me demandant encore une fois de qui il parlait, je regardais mon avant bras gauche. Il était en effet bien amoché. Je ne l’avais même pas remarqué, ni senti. J’avais dû me ça en redressant la porte. Ou alors je m’étais blessée bien avant. Après tout, cela faisait longtemps que je ne me souciais plus de faire attention à ça. Je détestais ce corps devenu froid. Je pouvais bien l’abîmer, cela ne changeait rien, vu la rapidité à laquelle il se régénérait.
La dryade s’était approchée, la main tendue. J’ignorais ce qu’il comptait faire, aussi je le laissais se mettre à l’œuvre, curieuse de voir une dryade en action. Je supposais qu’il utiliserait des plantes. Ignorant tout de son peuple, je n’étais pas certaine qu’il utiliserait des techniques similaires à celles des humains. Je levais le visage et ouvrit la bouche pour lui préciser que ça ne ferait probablement qu’accélérer la régénération, sans pour autant être vraiment utile.
Si je m’étais doutée qu’il utiliserait la magie du soin, j’aurais parlé un peu plus rapidement…
Cela expliquait qu’il soit pourvu de racines et de feuilles. Maintenant qu’il le disait, cela paraissait évident. Mais je n’avais encore jamais vu de dryade et n’aurais jamais cru en croiser un jour. En fait, il y a encore une minute, je n’étais même pas certaine qu’elles existaient vraiment. Après tout, on racontait tant de choses contradictoires à leur sujet qu’il était difficile de savoir à quoi s’en tenir. Je lui souris en repensant à ce que j’avais pu lire à leur sujet dans les livres de la bibliothèque de Telbara, quand je cherchais un remède contre le vampirisme. J’avais rapidement passé les pages qui concernaient les dryades, mais je me souvenais de quelques phrases et surtout de dessins qui représentaient de gentils êtres de feu, d’eau ou de plantes. La dryade qui se trouvait devant moi était forcément une dryade des bois. Les livres les décrivaient comme des éléments de la nature, calme et sage, de belles créatures apaisantes qu’il ne fallait pas trop approcher. C’était une grande chance d’en trouver une.
« Vous êtes blessée. Nous pouvons vous soigner », dit-il.
En me demandant encore une fois de qui il parlait, je regardais mon avant bras gauche. Il était en effet bien amoché. Je ne l’avais même pas remarqué, ni senti. J’avais dû me ça en redressant la porte. Ou alors je m’étais blessée bien avant. Après tout, cela faisait longtemps que je ne me souciais plus de faire attention à ça. Je détestais ce corps devenu froid. Je pouvais bien l’abîmer, cela ne changeait rien, vu la rapidité à laquelle il se régénérait.
La dryade s’était approchée, la main tendue. J’ignorais ce qu’il comptait faire, aussi je le laissais se mettre à l’œuvre, curieuse de voir une dryade en action. Je supposais qu’il utiliserait des plantes. Ignorant tout de son peuple, je n’étais pas certaine qu’il utiliserait des techniques similaires à celles des humains. Je levais le visage et ouvrit la bouche pour lui préciser que ça ne ferait probablement qu’accélérer la régénération, sans pour autant être vraiment utile.
Si je m’étais doutée qu’il utiliserait la magie du soin, j’aurais parlé un peu plus rapidement…
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
Quand la main de Salix toucha la peau de Müss, et que la magie commença à opérer, la Vampire, retira brusquement son bras en retenant un cri de douleur. Surpris, la Dryade eut un mouvement de recul, et c'est seulement grâce à ses racines qu'il ne tomba pas à la renverse. A l'endroit qui aurait normalement dû être soigné, la peau blanche était devenue noirâtre, craquelée.
Salix était horrifié. Il avait souhaité la soigner, tout bêtement. Pourquoi ce résultat ? L'espace d'un instant, il se demanda si son changement de caractère depuis la mort de son père n'avait pas affecté ses pouvoirs. Peut-être était-il trop plein de haine pour pouvoir utiliser un don de soin sur autrui ?
- Je... je suis désolé, je ne voulais pas... Je ne comprends pas, cela aurait dû vous soigner...
Salix était horrifié. Il avait souhaité la soigner, tout bêtement. Pourquoi ce résultat ? L'espace d'un instant, il se demanda si son changement de caractère depuis la mort de son père n'avait pas affecté ses pouvoirs. Peut-être était-il trop plein de haine pour pouvoir utiliser un don de soin sur autrui ?
- Je... je suis désolé, je ne voulais pas... Je ne comprends pas, cela aurait dû vous soigner...
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Il posa une main sur mon avant-bras. J’eu la sensation de toucher une plante. Ça me rappelait les moments où je plaçais mon oreille contre un tronc d’arbre pour entendre le monde à travers l’écorce. C’était apaisant. Les livres disaient donc vrai, au moins à ce sujet.
La douleur me fit pousser un cri. Par réflexe, je retirais brusquement mon bras. C’était atroce, j’avais l’impression que mon bras était en flamme et qu’il allait fondre. Je me pliais en deux en essayant de me maîtriser, mais un long gémissement sortait d’entre mes lèvres et mon visage était déformé par une grimace de douleur.
« Je... je suis désolé, je ne voulais pas... Je ne comprends pas, cela aurait dû vous soigner... ». Sa voix était teintée de peur. Il ne m'avait pas fait mal intentionnellement.
Je poussais un juron en regardant mon bras. « Sept dieux ! » La plaie n’était pas belle. Et elle faisait fichtrement mal. Bizarrement, c’était presque agréable. Je souris et mes yeux se mirent à pétiller de joie. Je retrouvais ces sensations perdues, celles qui n’appartenaient qu’aux vivants.
J’admirais ma blessure en riant, ce qui, je l’admets, pouvait paraître saugrenu. Je tournais un visage joyeux vers lui : « Les vampires ne supportent pas la magie du soin. Je l’ai lu dans des livres, mais c’est la première fois que j’en fais l’expérience. Nous sommes… un peu comme des morts-vivants. » Puis je continuais dans un murmure, plus pour moi-même : « C’est la première fois depuis des années que je ressens ça. La douleur physique… Ça me rappelle tant de souvenirs. J’ai presque l’impression d’être à nouveau en vie… »
Toujours en souriant, je demandais à celui qui m’avait infligé cette délicieuse torture si les dryades avaient un nom et quel était le sien.
La douleur me fit pousser un cri. Par réflexe, je retirais brusquement mon bras. C’était atroce, j’avais l’impression que mon bras était en flamme et qu’il allait fondre. Je me pliais en deux en essayant de me maîtriser, mais un long gémissement sortait d’entre mes lèvres et mon visage était déformé par une grimace de douleur.
« Je... je suis désolé, je ne voulais pas... Je ne comprends pas, cela aurait dû vous soigner... ». Sa voix était teintée de peur. Il ne m'avait pas fait mal intentionnellement.
Je poussais un juron en regardant mon bras. « Sept dieux ! » La plaie n’était pas belle. Et elle faisait fichtrement mal. Bizarrement, c’était presque agréable. Je souris et mes yeux se mirent à pétiller de joie. Je retrouvais ces sensations perdues, celles qui n’appartenaient qu’aux vivants.
J’admirais ma blessure en riant, ce qui, je l’admets, pouvait paraître saugrenu. Je tournais un visage joyeux vers lui : « Les vampires ne supportent pas la magie du soin. Je l’ai lu dans des livres, mais c’est la première fois que j’en fais l’expérience. Nous sommes… un peu comme des morts-vivants. » Puis je continuais dans un murmure, plus pour moi-même : « C’est la première fois depuis des années que je ressens ça. La douleur physique… Ça me rappelle tant de souvenirs. J’ai presque l’impression d’être à nouveau en vie… »
Toujours en souriant, je demandais à celui qui m’avait infligé cette délicieuse torture si les dryades avaient un nom et quel était le sien.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
Müss avait une expression étrange. Après la grimace de douleur, elle avait une expression presque joyeuse. Salix se demanda sur quel énergumène il était tombé. Indirectement, il venait de lui donner une excellente raison de rester. Cette blessure avait vraiment mauvaise allure, et la Dryade n'avait pas l'impression que ça allait s'améliorer, en tous cas pas immédiatement.
- Les vampires ne supportent pas la magie du soin. Je l’ai lu dans des livres, mais c’est la première fois que j’en fais l’expérience. Nous sommes… un peu comme des morts-vivants.
Elle murmura quelque chose, mais Salix ne distingua pas clairement ses paroles. Salix ne comprenait pas exactement le principe des morts-vivants, bien qu'il en ai déjà entendu parler. Il ne voyait pas l'intérêt de relever des cadavres. Surtout qu'ils constituaient un excellent terreau. Mais il ne voyait pas pourquoi Müss serait une mort-vivante. Hormis la couleur de sa peau, aucune marque de décomposition n'était visible sur son membre ou son visage. Elle se déplaçait avec une fluidité normale, et s'exprimait clairement. Encore un truc d'humains pensa-t-il.
La Vampire lui demanda si les dryades avaient un nom et quel était le sien.
- Les Dryades n'ont pas de nom, en tous cas pas de nom de famille tels que vous l'entendez. Nous naissons - en ce qui concerne les dryades sylvestres - d'un arbre, et il constitue notre seule "famille". Donc c'est juste Salix.
Il réfléchit à ce qu'il pouvait faire pour l'aider. Il connaissait quelques plantes qui pouvaient aider à la cicatrisation. Enfin, en espérant que ça l'aide réellement, et non que ça la brûle au 2ème degré.
- Je peux trouver des plantes pour vous soigner. Est-ce que cela sera utile ou est-ce que... ça aussi va vous brûler ?
- Les vampires ne supportent pas la magie du soin. Je l’ai lu dans des livres, mais c’est la première fois que j’en fais l’expérience. Nous sommes… un peu comme des morts-vivants.
Elle murmura quelque chose, mais Salix ne distingua pas clairement ses paroles. Salix ne comprenait pas exactement le principe des morts-vivants, bien qu'il en ai déjà entendu parler. Il ne voyait pas l'intérêt de relever des cadavres. Surtout qu'ils constituaient un excellent terreau. Mais il ne voyait pas pourquoi Müss serait une mort-vivante. Hormis la couleur de sa peau, aucune marque de décomposition n'était visible sur son membre ou son visage. Elle se déplaçait avec une fluidité normale, et s'exprimait clairement. Encore un truc d'humains pensa-t-il.
La Vampire lui demanda si les dryades avaient un nom et quel était le sien.
- Les Dryades n'ont pas de nom, en tous cas pas de nom de famille tels que vous l'entendez. Nous naissons - en ce qui concerne les dryades sylvestres - d'un arbre, et il constitue notre seule "famille". Donc c'est juste Salix.
Il réfléchit à ce qu'il pouvait faire pour l'aider. Il connaissait quelques plantes qui pouvaient aider à la cicatrisation. Enfin, en espérant que ça l'aide réellement, et non que ça la brûle au 2ème degré.
- Je peux trouver des plantes pour vous soigner. Est-ce que cela sera utile ou est-ce que... ça aussi va vous brûler ?
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
La dryade se nommait Salix. Elle n'avait pas de nom de famille, pas plus que moi et que la plupart des miséreux de ma race. La raison était cependant différente : ils naissaient d'un arbre et n'avait donc pas la même façon de voir la "famille" que nous autres.
J’étais toujours pliée en deux par la douleur quand il me proposa d’aller trouver des plantes afin de me soigner. « Est-ce que cela sera utile ou est-ce que... ça aussi va vous brûler ? » Voulut-il savoir avant de se lancer dans sa recherche. Ignorant moi-même la réponse à sa question, je me contentais de hausser les épaules, gênée. « Je ne sais pas si ça peut être utile. Je n’ai jamais reçu ce genre de blessure. Je ne sais pas comment ça se soigne… » Je lui lançais regard désolé. Ensuite, je me laissais glisser par terre, m’asseyant à même le sol. C'était vraiment douloureux. Ou alors cela faisait trop longtemps que je n'avais pas ressenti cela et mon cerveau en décuplait l'impression. J’observais la brulure sous toutes ses coutures, à la fois dégoûtée par son aspect et fascinée par ses effets. « Seule les magies du soin et de la lumière sont sensées nous faire du mal. Les plantes ne nous brulent pas, mais j’ignore si elles aident à guérir de telles blessures… »
Perdue dans mes pensées, je regardais le toit de l’abri que Salix avait formé pour me protéger du soleil en retenant, pour le moment, le flot de question que j’aurais voulu lui poser.
J’étais toujours pliée en deux par la douleur quand il me proposa d’aller trouver des plantes afin de me soigner. « Est-ce que cela sera utile ou est-ce que... ça aussi va vous brûler ? » Voulut-il savoir avant de se lancer dans sa recherche. Ignorant moi-même la réponse à sa question, je me contentais de hausser les épaules, gênée. « Je ne sais pas si ça peut être utile. Je n’ai jamais reçu ce genre de blessure. Je ne sais pas comment ça se soigne… » Je lui lançais regard désolé. Ensuite, je me laissais glisser par terre, m’asseyant à même le sol. C'était vraiment douloureux. Ou alors cela faisait trop longtemps que je n'avais pas ressenti cela et mon cerveau en décuplait l'impression. J’observais la brulure sous toutes ses coutures, à la fois dégoûtée par son aspect et fascinée par ses effets. « Seule les magies du soin et de la lumière sont sensées nous faire du mal. Les plantes ne nous brulent pas, mais j’ignore si elles aident à guérir de telles blessures… »
Perdue dans mes pensées, je regardais le toit de l’abri que Salix avait formé pour me protéger du soleil en retenant, pour le moment, le flot de question que j’aurais voulu lui poser.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- Seule les magies du soin et de la lumière sont sensées nous faire du mal. Les plantes ne nous brulent pas, mais j’ignore si elles aident à guérir de telles blessures…
Salix admirait lui aussi la blessure. Elle avait quelque chose de fascinant, d'hypnotisant. Déjà, parce qu'il s'agissait d'une brûlure. Etant une Dryade des bois, Salix était bien la dernière personne sur Orcande à pouvoir - même s'il le voulait - infliger des blessures à quelqu'un. Il avait toujours cru ce "privilège" réservé aux mages et à ses consoeurs du feu. L'autre élément qui le perturbait, c'était la cause de cette brûlure : un sort qui, normalement, était destiné à soigner. Les plantes auraient-elles le même effet ? Il était question de les ingérer, ce serait donc infiniment plus grave qu'une blessure au bras. D'après ce qu'elle lui avait dit, les gens de sa condition craignait la magie de la lumière, la lumière tout court, et la magie de soin. Manger des plantes, a priori, n'entraient dans aucune de ces trois catégories. Salix se dit que cela valait la peine de tenter le coup.
- Restez ici. Nous allons chercher quelques plantes. Ca devrait être utile... normalement.
Salix traîna ses vieilles racines hors du temple. Il referma la porte. Il ne fallait pas que les rayons du soleil s'introduisent dans le temple, et ce même avec la course du soleil. Mais il ne devrait pas en avoir pour longtemps. Les plantes qu'il cherchait étaient toutes proches de toute manière. Il s'éloigna du temple vers la sortie du village, bifurqua sur la droite après la deuxième maison, puis à gauche. Il arriva devant les ruines d'une maison qui avait dû être modeste. Salix n'en avait aucune idée, il ne connaissait pas les modes de vie humain. Le toit avait purement et simplement disparu pendant l'incendie qui avait ravagé le village. Salix avait planté une graine de châtaigner, ainsi qu'une collection de fleurs tout autour. L'intérieur de la maison ressemblait à un petit jardin d'intérieur arrangé, tout à fait charmant. A terme, il souhaitait que toutes les habitation de son sanctuaire ressemblent à ça.
Il se traîna derrière le jeune tronc, qui peinait à cacher une touffe de fleurs jaunes. Salix cueillit plusieurs fleurs de millepertuis avec une infime délicatesse, comme s'il prenait un bébé dans son berceau. Il en prit une petite poignée, laissant le buisson quelque peu dégarni. D'un geste de la main, il redonna au végétal toute sa splendeur, en s'excusant de s'être servi ainsi. Salix allait repartir, quand son oeil fut attiré par une vieille racine au sol. Elle était seule et rabougrie, mais pourtant il pouvait dire qu'elle vivait encore. Une idée alors lui vint.
De sa main libre, il entailla la racine avec son doigt. Il appuya un peu, et une goutte de sève, visqueuse et brillante sous le rayon de la lune, sortit timidement. Salix ferma les yeux, resserra ses doigts sur le végétal. Quand il les rouvrit, elle était comme neuve. La Dryade était rassurée : sa capacité à soigner autrui était toujours intact. Le coeur un peu plus léger, il repartit avec son butin en direction du lieu de culte abandonné.
Salix admirait lui aussi la blessure. Elle avait quelque chose de fascinant, d'hypnotisant. Déjà, parce qu'il s'agissait d'une brûlure. Etant une Dryade des bois, Salix était bien la dernière personne sur Orcande à pouvoir - même s'il le voulait - infliger des blessures à quelqu'un. Il avait toujours cru ce "privilège" réservé aux mages et à ses consoeurs du feu. L'autre élément qui le perturbait, c'était la cause de cette brûlure : un sort qui, normalement, était destiné à soigner. Les plantes auraient-elles le même effet ? Il était question de les ingérer, ce serait donc infiniment plus grave qu'une blessure au bras. D'après ce qu'elle lui avait dit, les gens de sa condition craignait la magie de la lumière, la lumière tout court, et la magie de soin. Manger des plantes, a priori, n'entraient dans aucune de ces trois catégories. Salix se dit que cela valait la peine de tenter le coup.
- Restez ici. Nous allons chercher quelques plantes. Ca devrait être utile... normalement.
Salix traîna ses vieilles racines hors du temple. Il referma la porte. Il ne fallait pas que les rayons du soleil s'introduisent dans le temple, et ce même avec la course du soleil. Mais il ne devrait pas en avoir pour longtemps. Les plantes qu'il cherchait étaient toutes proches de toute manière. Il s'éloigna du temple vers la sortie du village, bifurqua sur la droite après la deuxième maison, puis à gauche. Il arriva devant les ruines d'une maison qui avait dû être modeste. Salix n'en avait aucune idée, il ne connaissait pas les modes de vie humain. Le toit avait purement et simplement disparu pendant l'incendie qui avait ravagé le village. Salix avait planté une graine de châtaigner, ainsi qu'une collection de fleurs tout autour. L'intérieur de la maison ressemblait à un petit jardin d'intérieur arrangé, tout à fait charmant. A terme, il souhaitait que toutes les habitation de son sanctuaire ressemblent à ça.
Il se traîna derrière le jeune tronc, qui peinait à cacher une touffe de fleurs jaunes. Salix cueillit plusieurs fleurs de millepertuis avec une infime délicatesse, comme s'il prenait un bébé dans son berceau. Il en prit une petite poignée, laissant le buisson quelque peu dégarni. D'un geste de la main, il redonna au végétal toute sa splendeur, en s'excusant de s'être servi ainsi. Salix allait repartir, quand son oeil fut attiré par une vieille racine au sol. Elle était seule et rabougrie, mais pourtant il pouvait dire qu'elle vivait encore. Une idée alors lui vint.
De sa main libre, il entailla la racine avec son doigt. Il appuya un peu, et une goutte de sève, visqueuse et brillante sous le rayon de la lune, sortit timidement. Salix ferma les yeux, resserra ses doigts sur le végétal. Quand il les rouvrit, elle était comme neuve. La Dryade était rassurée : sa capacité à soigner autrui était toujours intact. Le coeur un peu plus léger, il repartit avec son butin en direction du lieu de culte abandonné.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
La dryade sembla hésiter un instant, puis finit par s'en aller chercher des plantes. Il supposa que ce serait utile, sans avoir l’air tout à fait convaincu. Je le regardais s’éloigner en m’adossant contre le mur végétal. Il referma précautionneusement la porte avant de disparaitre. Je l’entendais s’éloigner, puis le frottement de ses racines sur le sol fini par être complètement couvert par le chant des oiseaux et les bruissements d’animaux en tout genre.
Quelle étrange créature…
Il ne semblait pas prudent de s’allonger et somnoler ici, c'était me mettre dans une position vulnérable face à un inconnu. Mais je n’en avais cure. J’observais les feuilles qui filtraient les rayons du soleil. D'ici, le monde était vert et brillant. Brillant… Mes yeux papillonnaient. Malgré la douleur qui m’élançait le bras, je m’endormis.
Quelle étrange créature…
Il ne semblait pas prudent de s’allonger et somnoler ici, c'était me mettre dans une position vulnérable face à un inconnu. Mais je n’en avais cure. J’observais les feuilles qui filtraient les rayons du soleil. D'ici, le monde était vert et brillant. Brillant… Mes yeux papillonnaient. Malgré la douleur qui m’élançait le bras, je m’endormis.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
Salix poussa précautionneusement la porte, et la referma aussi sec après s'être faufilé à l'intérieur de la bâtisse. Il aurait été dommage qu'un rayon de soleil filtre, et touche Müss. Après tout, le but de la manoeuvre était quand même de la sauver. Ou du moins essayer. Une fois à l'intérieur, il chercha la vampire du regard, en attendant que sa vue s'habitue à l'obscurité qu'il avait créé. Il la trouva allongé dans un coin.
L'espace d'un instant, Salix se demanda si elle était morte pour de bon. Cette pensée lui fit lever les yeux au ciel. Il n'avait quand même pas fait tout ça pour rien, si ? Et puis il allait devoir se débarrasser du corps, ça allait prendre du temps... Il fut contredit par l'intéressée, qui remua légèrement. La Dryade comprit qu'elle devait être en train de "dormir", comme disent les humains. Les Dryades ne dorment jamais, leur corps ne nécessite pas de temps de repos.
Cela laissa Salix quelque peu perplexe. Devait-il la réveiller ? Les Humains - enfin elle n'est plus vraiment humaine, mais peu importe - ont besoin de ce "sommeil" pour conserver leur force. Il valait donc mieux la laisser récupérer. Salix entreposa soigneusement sa récolte dans le creux d'une branche, là où il les savait à l'abri des insectes et des oiseaux. Puis il commença une veille immobile et silencieuse, attendant le réveil de Müss.
L'espace d'un instant, Salix se demanda si elle était morte pour de bon. Cette pensée lui fit lever les yeux au ciel. Il n'avait quand même pas fait tout ça pour rien, si ? Et puis il allait devoir se débarrasser du corps, ça allait prendre du temps... Il fut contredit par l'intéressée, qui remua légèrement. La Dryade comprit qu'elle devait être en train de "dormir", comme disent les humains. Les Dryades ne dorment jamais, leur corps ne nécessite pas de temps de repos.
Cela laissa Salix quelque peu perplexe. Devait-il la réveiller ? Les Humains - enfin elle n'est plus vraiment humaine, mais peu importe - ont besoin de ce "sommeil" pour conserver leur force. Il valait donc mieux la laisser récupérer. Salix entreposa soigneusement sa récolte dans le creux d'une branche, là où il les savait à l'abri des insectes et des oiseaux. Puis il commença une veille immobile et silencieuse, attendant le réveil de Müss.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Je sentais l’odeur de la terre et de l’herbe. D’anciens souvenirs me revenaient en mémoire, ceux du temps où j’étais encore humaine. Et la terre prenait une teinte noire et devenait cendre. Tout se mettait à bruler. Mon bras en premier. Il était en feu. J’étais au bûcher. Ils m’avaient condamnée à mort, condamnée à mourir dévorée par les flammes. La douleur était atroce, je me mis à gémir puis à hurler.
Je me redressais d’un bond. Ce n’était qu’un sale rêve. Un de ces habituels cauchemars. A un détail près : la douleur ne disparu pas quand les sensations illusoires s’en allèrent à mon réveil. Mon bras était en feu, la magie semblait me dévorer de l’intérieur. Encore abrutie par le sommeil, je bredouillais quelques mots dénudés de sens.
Je sentais sa présence, non loin de moi. La dryade était revenue pendant mon sommeil perturbé. Il avait apporté des plantes avec lui. Je supposais qu’elles serviraient à faire un cataplasme. Je tentais de lui sourire mais ne réussi qu’à lui offrir une grimace de douleur. La tête me tournait. Mon corps s’était affaibli à cause de l’étrange blessure. J’avais faim, affreusement faim, mais je devais attendre que le soleil se couche. Pour le moment, la dryade avait dit qu'elle m'aiderait à soulager la douleur.
Je me redressais d’un bond. Ce n’était qu’un sale rêve. Un de ces habituels cauchemars. A un détail près : la douleur ne disparu pas quand les sensations illusoires s’en allèrent à mon réveil. Mon bras était en feu, la magie semblait me dévorer de l’intérieur. Encore abrutie par le sommeil, je bredouillais quelques mots dénudés de sens.
Je sentais sa présence, non loin de moi. La dryade était revenue pendant mon sommeil perturbé. Il avait apporté des plantes avec lui. Je supposais qu’elles serviraient à faire un cataplasme. Je tentais de lui sourire mais ne réussi qu’à lui offrir une grimace de douleur. La tête me tournait. Mon corps s’était affaibli à cause de l’étrange blessure. J’avais faim, affreusement faim, mais je devais attendre que le soleil se couche. Pour le moment, la dryade avait dit qu'elle m'aiderait à soulager la douleur.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
La Vampire fut agitée de soubresauts, avant de se réveiller brutalement. Probablement un cauchemar. Salix connaissait bien cette situation. Depuis l'intervention humaine dans sa forêt natale, il avait été en proie à de violentes terreurs nocturnes. Elles avaient un peu diminuées ces derniers mois, mais revenaient le hanter quand il était stressé.
Il rassembla les fleurs de millepertuis dans ses mains, et commença à les compresser pour en faire sortir l'essence. Il n'y avait quasiment plus rien d'humain dans le temple, le feu avait tout ravagé, laissant aux pillards le soin de prendre le peu qu'il restait. Néanmoins, Salix avait trouvé un petit objet, une espèce de petite coupe, représentant un gros coquillage. Par curiosité, il l'avait nettoyé, et trouvant son aspect plutôt joli, l'avait conservé. Les mains fermement serrées, il s'approcha du petit coquillage, et écarta très légèrement les doigts.
Un liquide épais et jaunâtre commença à suinter dans la coupelle. Pendant de longues minutes, Salix resta silencieux, concentré sur sa tâche, à compresser du mieux qu'il pouvait les fleurs. Il finit par remplir le coquillage à peu près à la moitié. Satisfait, il prit le récipient, et le présenta à Müss.
- Buvez ça, cela devrait favoriser la guérison.
Il rassembla les fleurs de millepertuis dans ses mains, et commença à les compresser pour en faire sortir l'essence. Il n'y avait quasiment plus rien d'humain dans le temple, le feu avait tout ravagé, laissant aux pillards le soin de prendre le peu qu'il restait. Néanmoins, Salix avait trouvé un petit objet, une espèce de petite coupe, représentant un gros coquillage. Par curiosité, il l'avait nettoyé, et trouvant son aspect plutôt joli, l'avait conservé. Les mains fermement serrées, il s'approcha du petit coquillage, et écarta très légèrement les doigts.
Un liquide épais et jaunâtre commença à suinter dans la coupelle. Pendant de longues minutes, Salix resta silencieux, concentré sur sa tâche, à compresser du mieux qu'il pouvait les fleurs. Il finit par remplir le coquillage à peu près à la moitié. Satisfait, il prit le récipient, et le présenta à Müss.
- Buvez ça, cela devrait favoriser la guérison.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Je l’observais du coin de l’œil. Il était en train de massacrer de petites fleurs pour en faire de la purée qu’il versa dans une coupelle d'origine humaine, en forme de coquillage. Il frottait ses mains, encore et encore, jusqu’à remplir à moitié le récipient d’un épais liquide. La couleur était peu ragoûtante.
« Buvez ça, cela devrait favoriser la guérison », dit-il innocemment. Pendant quelques secondes, je cru qu’il le faisait exprès. Mais je revins rapidement à la raison : comment aurait-il pu savoir que tout autre boisson que du sang m’était toxique et m'assoiffait…
Je tendis les mains pour prendre la coupelle-coquillage, puis reniflait la boisson. L’odeur était agréable. Je jetais à nouveau un œil vers lui, ne sachant comment lui annoncer. Il avait eu la gentillesse de me protéger du soleil, de tenter de soigner mon bras et, maintenant, il me donnait un médicament qu’il venait de concevoir sous mes yeux. Accepter le breuvage risquait de me mettre dans une situation délicate, mais je ne pouvais décemment pas refuser… Je n’avais pas le droit, ça ne se faisait pas et, en plus, je ne voulais pas qu’il me voit comme une ingrate et comme un monstre incapable de boire autre chose que du sang.
J’essayais de me convaincre en me disant que la magie des dryades était peut-être particulière. Ce liquide n’était peut être pas du poison pour un vampire. Après tout, que savais-je de tout ça ? La seule façon d’en avoir le cœur net était d’expérimenter.
Je fermais les yeux, fis une prière silencieuse pour Kaluni puis me lançais sans plus réfléchir.
Je bus une gorgée. Rien ne se produisit. Je soupirais de soulagement. Je bus une seconde gorgée, puis une troisième avant de rouvrir les yeux. Rien… Incroyable.
Quelques secondes passèrent, puis je sentis un petit élancement dans le bas de mon ventre. L’élancement se transforma en une horrible crampe. Je me pliais en deux, estomaquée.
Fichtre ! Et ma soif qui devenait oppressante… Quelle idiote, à quoi pensais-je ?!
« J’ai besoin de sang… » murmurais-je, très mal en point. « Pour nous, les vampires, c'est le seul remè… ». Je fus coupée par un son qui me fit sursauter. Focalisée sur mes crampes d’estomac et ma soif je n’avais pas entendu ces bruits de course dehors. Nous n’étions plus seuls…
« Buvez ça, cela devrait favoriser la guérison », dit-il innocemment. Pendant quelques secondes, je cru qu’il le faisait exprès. Mais je revins rapidement à la raison : comment aurait-il pu savoir que tout autre boisson que du sang m’était toxique et m'assoiffait…
Je tendis les mains pour prendre la coupelle-coquillage, puis reniflait la boisson. L’odeur était agréable. Je jetais à nouveau un œil vers lui, ne sachant comment lui annoncer. Il avait eu la gentillesse de me protéger du soleil, de tenter de soigner mon bras et, maintenant, il me donnait un médicament qu’il venait de concevoir sous mes yeux. Accepter le breuvage risquait de me mettre dans une situation délicate, mais je ne pouvais décemment pas refuser… Je n’avais pas le droit, ça ne se faisait pas et, en plus, je ne voulais pas qu’il me voit comme une ingrate et comme un monstre incapable de boire autre chose que du sang.
J’essayais de me convaincre en me disant que la magie des dryades était peut-être particulière. Ce liquide n’était peut être pas du poison pour un vampire. Après tout, que savais-je de tout ça ? La seule façon d’en avoir le cœur net était d’expérimenter.
Je fermais les yeux, fis une prière silencieuse pour Kaluni puis me lançais sans plus réfléchir.
Je bus une gorgée. Rien ne se produisit. Je soupirais de soulagement. Je bus une seconde gorgée, puis une troisième avant de rouvrir les yeux. Rien… Incroyable.
Quelques secondes passèrent, puis je sentis un petit élancement dans le bas de mon ventre. L’élancement se transforma en une horrible crampe. Je me pliais en deux, estomaquée.
Fichtre ! Et ma soif qui devenait oppressante… Quelle idiote, à quoi pensais-je ?!
« J’ai besoin de sang… » murmurais-je, très mal en point. « Pour nous, les vampires, c'est le seul remè… ». Je fus coupée par un son qui me fit sursauter. Focalisée sur mes crampes d’estomac et ma soif je n’avais pas entendu ces bruits de course dehors. Nous n’étions plus seuls…
Müss- Elite
- Race : Vampire
Re: Le repos de la belle plante
- J’ai besoin de sang… Pour nous, les vampires, c'est le seul remè… ».
Elle ne put pas finir sa phrase. Visiblement, le remède ne marchait pas. Pire, il semblait avoir l'effet inverse. Salix ne savait plus quoi faire quand il entendit un bruit dehors. Un bruit de pas, sans le moindre doute possible. Il y avait quelqu'un. Peut-être même plusieurs personnes. Aussi rapidement que possible, la Dryade s'approcha d'une fenêtre et jeta un discret coup d'oeil. Trois hommes venaient d'entrer dans le village.
Pris de panique, Salix sentit une bouffée de colère lui monter au visage. Vu leur accoutrement et leur démarche, ils n'étaient pas ici par hasard. Et quand bien même, ce n'était pas une auberge pour voyageurs égarés !
L'idée lui vint donc très naturellement qu'il fallait éliminer les gêneurs. Mais comment faire ? Ils étaient trois et armés, et il était seul. Dans son état, Müss ne lui servirait pas à grand chose. Il allait falloir ruser.
Salix se traîna jusqu'à Müss, afin de ne pas avoir à crier et à se faire repérer.
- Si vous buvez du sang, vous irez mieux ?
L'idée lui parut étrange, formulée de cette manière. Quel genre de créature se nourrit exclusivement de sang ? Les bêtes en boivent, certes, mais de manière incidente, en mangeant la viande qui la contient. Mais l'heure n'était pas aux questionnements théoriques. Sans vraiment écouter la réponse de la vampire. Il l'attrapa par le bras et entrepris de la tirer près de la porte close.
Elle ne put pas finir sa phrase. Visiblement, le remède ne marchait pas. Pire, il semblait avoir l'effet inverse. Salix ne savait plus quoi faire quand il entendit un bruit dehors. Un bruit de pas, sans le moindre doute possible. Il y avait quelqu'un. Peut-être même plusieurs personnes. Aussi rapidement que possible, la Dryade s'approcha d'une fenêtre et jeta un discret coup d'oeil. Trois hommes venaient d'entrer dans le village.
Pris de panique, Salix sentit une bouffée de colère lui monter au visage. Vu leur accoutrement et leur démarche, ils n'étaient pas ici par hasard. Et quand bien même, ce n'était pas une auberge pour voyageurs égarés !
L'idée lui vint donc très naturellement qu'il fallait éliminer les gêneurs. Mais comment faire ? Ils étaient trois et armés, et il était seul. Dans son état, Müss ne lui servirait pas à grand chose. Il allait falloir ruser.
Salix se traîna jusqu'à Müss, afin de ne pas avoir à crier et à se faire repérer.
- Si vous buvez du sang, vous irez mieux ?
L'idée lui parut étrange, formulée de cette manière. Quel genre de créature se nourrit exclusivement de sang ? Les bêtes en boivent, certes, mais de manière incidente, en mangeant la viande qui la contient. Mais l'heure n'était pas aux questionnements théoriques. Sans vraiment écouter la réponse de la vampire. Il l'attrapa par le bras et entrepris de la tirer près de la porte close.
Salix- (personnage abandonné)
- Race : Dryade des bois
Re: Le repos de la belle plante
Connaissez-vous cette soif lancinante ? Cette soif de sang qui apparait après une blessure ou après que vous ayez osé boire une autre boisson que celle contenue dans les artères d'un mammifère… Elle vous accable à vous en faire perdre la raison. Elle pousserait un vampire à sortir au soleil pour s’attaquer au premier venu, même si la mort en serait la clé, car la mort est plus supportable que ce besoin irrépressible.
La folie.
BESOIN… DE… SANG !
« Si vous buvez du sang, vous irez mieux ? »
D’où venait cette voix ? Hallucinations ! J’avais juste envie de dévorer le premier venu. Une main m’agrippa le bras et me tira en avant. Je posais ma bouche sur cette main. Elle n’avait pas la chaleur de celle des animaux à sang chaud. Elle sentait la sève et l’écorce. Rien à boire là dedans, inutile de la mordre.
« Du sang, du sang… Du sang… », murmurais-je tout doucement.
Ces bruits de pas, cette odeur… Il y avait du sang tout proche. Juste tout près. Du sang d’humain en plus. Je me léchais les babines, prête à attaquer, telle une bête sauvage, le premier d’entre eux qui passerait à ma portée.
La folie.
BESOIN… DE… SANG !
« Si vous buvez du sang, vous irez mieux ? »
D’où venait cette voix ? Hallucinations ! J’avais juste envie de dévorer le premier venu. Une main m’agrippa le bras et me tira en avant. Je posais ma bouche sur cette main. Elle n’avait pas la chaleur de celle des animaux à sang chaud. Elle sentait la sève et l’écorce. Rien à boire là dedans, inutile de la mordre.
« Du sang, du sang… Du sang… », murmurais-je tout doucement.
Ces bruits de pas, cette odeur… Il y avait du sang tout proche. Juste tout près. Du sang d’humain en plus. Je me léchais les babines, prête à attaquer, telle une bête sauvage, le premier d’entre eux qui passerait à ma portée.
Müss- Elite
- Race : Vampire
Page 1 sur 2 • 1, 2
Orcande - forum de RP médiéval-fantastique :: Zones de RP :: Royaume de Tacomnal :: Régions tacomanes sauvages
Page 1 sur 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum