La chasse n'est pas faite que pour les nobles

En ricanant bêtement, Kihuctaelc ne vit pas venir l'action suivante de son adversaire. Sa crinière fut de nouveau fermement empoignée et tirée en arrière. Il lâcha un petit cri de douleur, mais un frisson d'effroi le glaça quand il sentit la Demi-Drow passer une jambe par-dessus son dos équin. Il sut très bien ce qu'elle s'apprêtait à faire pour la seconde fois. Il sut très bien également que si la Demi-Drow réussissait, cette dernière pourrait bien réussir à gagner ce défi, prenant une position dominante sur lui.

D'un geste expert, la Demi-Drow se hissa. Elle était bonne cavalière, c'était indéniable, elle n'avait pas besoin de s'y prendre à deux fois, et son mouvement fut efficace. Kihuctaelc arrêta de ricaner, et se mit à se cabrer et à donner des coups de l'arrière-train, mais c'était presque déjà trop tard. Kihuctaelc était chevauché pour la seconde fois, et cela eut le don de le mettre hors de lui.

KIHUCTAELC – Tu oses encore ! Descends maintenant, vermine ! Descends !

La première fois, la Demi-Drow avait profité de cette position pour essayer de l'étrangler. Anticipant une répétition, Kihuctaelc eut le bon réflexe de bloquer le bras droit de sa cavalière au moment où celui-ci allait se placer devant sa gorge. Bien vu. Mais sa cavalière tenait bon, quand soudain...
Le Centaure sentit sa cavalière lui donner un coup de talon sur les flancs. Exactement comme à un cheval, signifiant l'ordre d'avancer. Le pire, c'est que sous la stupeur, cela eut un peu cet effet. Le Centaure émit un petit grondement équin et fit deux pas nerveusement. Il fut choqué par ce geste.

KIHUCTAELC – Tu... Je rêve où tu viens de me talonner les flancs ?

Kihuctaelc reçut un coup de poing au visage. La Demi-Drow devenait rude maintenant ! Elle serrait les flancs du Centaure pour bien tenir en place, après son coup de talon. Elle le chevauchait vraiment bien, et le Centaure allait avoir vraiment beaucoup de peine à la désarçonner. Le défi se jouait maintenant.
Ne voulant pas recevoir un coup de poing, Kihuctaelc pencha le buste brusquement en avant, à l'horizontale, tout en tirant le bras droit qu'il avait bloqué avec les deux mains. Aussitôt après, il le lâcha pour essayer de protéger sa tête des futurs coups de poing, au cas où ce mouvement ne suffirait pas à désarçonner sa cavalière.

KIHUCTAELC – Je t'ai dit que je ne suis pas un cheval ! Je n'ai rien d'un cheval ! Si tu me donnes un autre coup de talon comme si j'étais un cheval, tu vas le regretter !

Je savais que pour lui c'était insupportable et j'en profitais, même si je perdais j'aurais eu le privilège de me moquer de lui tout en le chevauchant, le centaure se pencha brusquement m'empêchant ainsi de l'étouffer, je changeais de stratégies et pris la décision d'être plus brutale, je restait accrocher à sa crinière d'une main et l'autre vint lancer de répétitif coup de poing sur le flanc humain de mon adversaire, mes moqueries alliés au coups répétés me faisaient le plus grand bien à mon esprit qui prenait un malin plaisir à trouver du bonheur dans le mal être de mon adversaire.

Tous cela était gâché par les douleurs que m'avait infligés le centaure au niveau de la clavicule, j'avais peut être l'avantage mais je serrais les dents et manquais de souvent de tomber du dos de mon adversaire à cause de ce handicap qui me faisait terriblement souffrir, au moment même ou mon adversaire redressa son buste ce dernier vint me bousculer et accentuer la douleur je ne donnais plus aucun coup et appuyait sur le haut de ma poitrine d'une main dans l'espoir de soulager ma douleur pendant que l'autre restait bien accrocher à la crinière de mon adversaire.

Je sentis que le centaure entra dans un état de colère noire et sautais dans tous les sens dans l'espoir de me faire tomber, pour ma part j'avais perdue le duel mais avait remporter en quelque sortes l'honneur de mon adversaire, je mis deux derniers coups de talons avant de tomber sur le dos au sol, je ne tentas pas de me relever, je serrais les dents et supportais tant bien que mal la douleur qui était vive et handicapante, mon adversaire posas son sabot sur mon ventre et m'écrasais bien plus avec celui que la première fois ou il avais poser son sabot sur moi juste avant que le drufac essaye de nous voler.

En sentant la rage qui était bien présente dans la manière ou il m'écrasais avec son sabot, je ne pus m'empêcher de prendre un fou rire malgré la douleur et la domination de mon adversaire


Je ne pouvais pas ne pas me moquer de lui c'était plus fort que moi, j'avais perdue c'était sur je ne pouvais pas continuer à me battre avec une douleur pareille qui étais toujours plus intense à chaque seconde ou je riais, comme quoi même dans un duel que l'on a perdue on peut passer un bon moment.

TYRENIE – La ferme ! Même un cheval serait plus difficile à chevaucher ! Tu ressembles plus à poney qu'à un cheval !

Mais elle était folle cette fille ? Elle voulait vraiment mettre le Centaure en rogne pour de bon ? Elle n'avait pas peur. Elle ne savait pas le danger que représentait un Centaure en colère. Non seulement elle le chevauchait, mais en plus, elle lui donnait un coup de talons sur les flancs et le traitait de poney. Il ne pouvait simplement pas y avoir plus insultant pour un Centaure. Kihuctaelc ne pourrait plus lui montrer le moindre signe de respect à partir de ce moment.

Cependant, pour pouvoir être crédible en dénonçant ces insultes, Kihuctaelc devait d'abord réussir à se débarrasser de sa cavalière, et il était mal parti. La Demi-Drow était bien installée, serrant les flancs du Centaure avec les jambes, elle prouvait ses compétences en équitation. C'était d'autant plus humiliant pour le Centaure qui était rabaissé au rang d'un cheval.

Agrippant toujours la crinière du Centaure, la Demi-Drow ne cibla plus la tête mais le flanc avec ses coups de poing. Tant mieux, c'était moins douloureux. Elle avait réussi à tenir bon quand Kihuctaelc avait brusquement penché son buste à l'horizontale. Cependant, le Centaure ne cessa pas de se débattre, et lorsqu'il redressa tout aussi brusquement le buste en arrière, elle commença à souffrir un peu. Mais elle le chevauchait toujours.

Kihuctaelc se déchaîna en la soumettant à un véritable rodéo. A ce rythme pourtant, il avait le risque de s'épuiser le premier. Si sa cavalière tenait bon, cette dernière finirait par l'avoir à l'usure. Kihuctaelc lança donc les plus hautes ruades, saccadant le rythme de ses gesticulations pour essayer de prendre sa cavalière par surprise.

Deux nouveaux coups de talons sur les flancs. KIhuctaelc hurla :

KIHUCTAELC – Arrête ça !

Il était dans une colère noire, et hennit puissamment. C'est à cet instant qu'il réussit enfin à désarçonner sa cavalière. Il se retourna sans perdre une seconde et écrasa le ventre de la Demi-Drow sous son sabot antérieur droit. S'il devait lui broyer l'estomac, il s'en moquait. Il fulminait.
Comble de tout cela, la Demi-Drow éclata de rire. Nerveusement sans doute, mais cela ajouta à la fureur du Centaure si cela était encore possible.

TYRENIE – Je dois t'avouer que t'es pas très fort pour te débarrasser de ton propre cavalier...

Elle était à terre et trouvait encore l'esprit à se moquer de lui. Elle était folle.

TYRENIE – Tu avais l'air tellement ridicule...
KIHUCTAELC – Tais-toi ! Tais-toi ! Tu veux que je te tue ?

Kihuctaelc la frappa avec violence au ventre avec son sabot, puis pressa de nouveau au même endroit.

KIHUCTAELC – Tu es folle de te moquer de moi et de m'insulter comme ça ! Je ne suis pas un cheval !

Il crachait ses mots en hurlant à tel point qu'il hennissait en même temps qu'il parlait.

KIHUCTAELC – Je n'ai rien d'un cheval !

Gardant le sabot antérieur droit sur le ventre de la Demi-Drow, il bougea l'antérieur gauche au-dessus du visage de la Demi-Drow. Sans donner de coup, il lui frotta le visage.

KIHUCTAELC – Vas-y, lèche, sale vermine ! Lèche, sale bâtarde d'Elfe du néant !

Le centaure était vraiment dans une colère noire en même temps après l'avoir humilier et m'être moquer de lui il est normal qu'il ait autant la haine contre moi, il appuya brusquement sur mon ventre étouffant mon rire le remplaçant par un sourire tout aussi moqueur


Il parlait fort et me crachait ses mots avec une telle rage qu'un léger hennissement équin se faisait entendre quand il parlait, j'espère que sa victoire sur moi le calmeras il était encore en pleine forme et n'avais que peu de blessures par rapport à moi qui souffrait, je savais que chevaucher un centaure était un genre d'insulte en le rabaissant à l'état de monture mais je ne savais pas qu'ils pouvaient entrer dans un tel état de rage mais après tous je l'ai bien chercher également et je trouves sa compréhensible.


Si il n'avais vraiment rien d'un cheval il serait humain, la colère lui faisait dire des bêtises aussi grosse que lui, le centaure vint poser son autre sabot sur mon visage surement pour vouloir se calmer, je plaçait un bras entre son sabot et mon visage pour éviter de recevoir trop de terre sur ce dernier


Déclarais je énerver suite à son insulte, je lançais un coup de poing en direction de son sabot pour avoir la vue libre et en relanças un dans l'autre qui appuyais sur mon ventre mais rien ne semblait pouvoir faire bouger son sabot, ce dernier m'écrasait m'empêchant de me dégager pour me mettre sur le ventre, peut être que si je lui dis que j'ai perdue il enlèvera son sabot, je n'en savais rien de toute façon il avait gagner dans tous les cas.

La Demi-Drow avait eu le réflexe de placer un bras entre son visage et le sabot de Kihuctaelc, sûrement en pensant recevoir un coup. Cela lui évita en tout cas que le sabot du Centaure lui frotte le visage. Ce ne devait pas être quelque chose de très agréable. Kihuctaelc se doutait bien de toute façon qu'il avait beau lui hurler dessus, la Demi-Drow ne se rabaisserait pas à lui lécher le sabot, surtout qu'un peu de terre devait s'être incrustée dessous. Kihuctaelc avait voyagé sur sol naturel depuis suffisamment longtemps pour s'entretenir les sabots et ne pas être comme un cheval ferré d'écurie à avoir besoin que l'on vienne les lui curer. Ce n'est pas pour autant que ce devait être très plaisant de lui lécher le dessous des pieds.

De toute façon, la Demi-Drow était faite maintenant. Elle était mieux plaquée au sol que la première fois, elle avait moins de vigueur à cause des coups reçus, en somme elle n'avait semblait-il aucune chance de se sortir de cette situation maintenant. Elle n'avait plus qu'à se soumettre. Ce qu'elle fit :

TYRENIE – T'as gagné ton duel, t'es content ?

Oui, Kihuctaelc était content, il fallait bien cela pour le calmer après la fureur noire dans laquelle il avait été mis par cette adversaire qui avait osé le chevaucher, le traiter de poney et lui talonner les flancs comme s'il avait été une monture. Le goût de la victoire était gâché par cette humiliation sans nom, et encore il n'y avait aucun témoin. Cet événement resterait entre eux deux. Au final, de toute façon, Kihuctaelc venait de lui prouver qu'il était meilleur qu'elle, qu'il ne se laissait pas chevaucher et qu'il avait le dessus dans le rodéo.

TYRENIE – Tu peux enlever ton sabot maintenant ? J'ai déjà perdu beaucoup de temps à cause de toi.

Kihuctaelc n'obéit pas tout de suite. Par fierté, déjà : il ne voulait pas donner l'impression de lui obéir. Et puis, il voulait d'abord reprendre son souffle. Il laissa le sentiment de victoire se diffuser dans son esprit. Il ralentit petit à petit sa respiration, repoussant l'envie de tuer cette « bâtarde d'Elfe du néant ». Quand il se fut suffisamment calmé, il retira ses pattes.

KIHUCTAELC – J'ai gagné la reiko, oui, alors ne t'avise pas de te refaire un trophée à partir d'un animal que tu as chassé. Et ne m'insulte plus jamais, après tout tu n'es pas très forte pour tenir sur un Centaure. Peut-être que je t'accorderai une revanche si l'on se recroise prochainement.

Kihuctaelc alla récupérer sa lance, puis s'en alla au trot.

Le centaure n'enlevas pas tous de suite son sabot, surement par fierté et pour montrer son insoumission face à moi, nous avons tous les deux gagnés une partie du duel, nous avons tous les deux gagnés un trophée, il avais eu la victoire moi son honneur, j'avais toujours mal et l'écrasement causé par son sabot n'arrangea pas les choses, je devrais trouver un village rapidement pour essayer de me reposer, voyager de nuit ne me dérangeait pas bien au contraire j'étais plus à l'aise dans l'ombre ou je pouvais ouvrir grand mes yeux mais je n'avais pas envie de tomber sur un quelconque prédateur nocturne qui désirerait faire de moi son dîner du soir.


Le continent est incroyablement vaste et je doute de le revoir très prochainement surtout que je partais dans des régions presque inhabitées, pour ce qui est de sa morale sur les animaux je m'en moquais ouvertement, ce n'es pas avec sa tradition centaure qui l'allait me faire changer d'avis, j'ignorais également son pique sur le fait que je ne sache pas chevaucher un centaure, il y'avait dans cette remarque un sentiment de vengeance qui me rappelais bien à quel point il avait été ridicule pour essayer de m'éjecter de son dos.

Le centaure s'en alla pris sa lance et partis au trot sans jeter le moindre regard en arrière, je fis de même en prenant mon arc, ma dague et mon sac de viande avant de partir dans la direction opposé au centaure, je marchais dans la forêt n'écoutant que les sons de la forêt qui se prépare pour la nuit, ma vue devint meilleure au fur et à mesure que les rayons du soleil se dissipait mais je devais encore trouver un endroit ou dormir, je marchais encore alors que la soirée commença à débuter, le soleil avait presque disparue et le froid commençait à s'installer, je n'avais aucunement envie de dormir dehors surtout en cette saison qui devenait de plus en plus froide, à mon plus grand bonheur je vis une clairière qui contenait plusieurs bâtiment de bois tous aux fenêtres éclairées, enfin un village, espérons qu'une auberge soit présente et que l'aubergiste m'autorisera à faire cuire ma viande de vrot.