Ghalhom [Xolon / Sorcier]

Nom de votre personnage : Ghalhom

Age de votre personnage : 45 ans

Race : Xolon

Classe : Sorcier

Arme : Bâton

Armure : Aucune

Capacité spéciale : Affinité avec les matières : Terre. Création d'une dépression de 65-70 cm de diamètre et d'une petite cinquantaine de centimètre de profondeur. Fort utile lors de l'association avec la magie de l'eau (cf : plus bas).

Compétence naturelle : Combat à mains nues

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Maniement du bâton
- Magie de l'eau
- Magie de l'eau : Le sourcier : Ghalhom a le pouvoir de faire monter l'eau présente dans le sol à la surface. Peut être pure lorsque la taille ne dépasse pas celle d'une flaque (50cm de diamètre) ou peut rendre le sol meuble/marécageux (de quoi s'enfoncer les pieds) sur une superficie de 2mètres de diamètre. (2 fois maxi par combat, dure 2 posts)
- Magie de la terre
- Magie de la terre : Projectiles sphériques : Sorte de boulets de canons de 15 cm de diamètre de terre qui peuvent être projetées. (3 fois maxi par combat)
- Magie de la terre : Projectiles coniques : Pieu de terre d'une quarantaine de cm. Ne transperce pas les armures ou les boucliers => résistance de la terre sèche. (5 fois maxi par combat)
- Magie du feu
- Magie du feu : Brume : Peut faire chauffer l'eau ambiante ou un petit volume d'eau de manière à créer un brouillard dans un rayon de 2 mètres maximum. Plus le rayon est grand, moins la brume est épaisse. (3 fois maxi par combat, dure 3 posts)
- Magie du feu : Assèchement : Peut assécher une partie du sol marécageux afin de coincer les pieds (ou autre partie enfoncée) de la personne se trouvant dedans. Cela ne donne pas plus de solidité que de la terre sèche. (2 fois maxi par combat, dure 2 posts)
- Magie de la transformation

Compétences secondaires de votre personnage :

- Orientation naturelle
- Connaissance de la flore

Histoire de votre personnage :

« Nous vivrons tous ou nous mourrons ensemble ! »

Ghalhom regardait les autres Xolons qui avaient embarqués avec eux. En tout, ils étaient six. Sa famille, composée d'Elhem, sa compagne, et de leur fille, ainsi que trois jeunes mâles. Ils avaient fui leur continent, Hunil, à la recherche d'une terre plus paisible. Ce voyage, beaucoup l'avaient déjà fait et jamais, à leur connaissance, dans l'autre sens. Telbara. Ce nom sonnait comme une promesse. C’en était fini des traques menées par les hommes, de cette peur constante, de ces morts sans gloire où l'empoisonnement de l'eau et des armes décimait les familles récalcitrantes. L'ingéniosité de ces hommes ne connaissait aucune limite lorsqu'il s'agissait de battre ces géants calmes et placides. Ils avaient vite compris que la force brute avait peu d'utilité et avaient utilisé maints moyens détournés pour mener à bien leur croisade. Tout cela pour de la terre. Du sang contre de la terre. Les Xolons ne comprenaient pas cela.

Ghalhom et les siens avaient préféré affronter l'océan. Mais la nature avait sitôt fait de rappeler qu'elle était tout autant dangereuse que les petits êtres roses qui la peuplaient. Cela ne faisait pas plus de 3 jours qu'ils avaient pris la mer qu'une tempête éclata. Il n'eût pas de morts et l'embarcation résista tant bien que mal, mais elle les dévia énormément de leur destination. Ne sachant pas où ils étaient et la nourriture étant limitée, ils continuèrent à maintenir le cap vers l'ouest, espérant trouver une terre rapidement. Chaque soir, Elhem racontait une histoire à sa fille, mais elle se retrouvait avec un public plus large. Il fallait admettre que la druide avait un don et un côté maternel qui faisaient oublier l'incertitude de leur situation. C'est ce qu'il aimait en elle, cette force tranquille, cette douceur et cette dévotion aux autres. Des deux, c'était elle qui était le meilleur leadeur, mais elle avait décidé qu'ils prendraient les décisions ensemble.


La côte ne s'était toujours pas montrée et les jeunes mâles commençaient à abandonner l'idée de poser leurs pieds sur un sol qui ne fût pas liquide. L'un d'entre eux avait voulu se jeter par dessus-bord, rongé par le désespoir. Ghalhom l'avait rattrapé.

« Nous vivrons tous ou nous mourrons ensemble ! »

Peut-être faut-il toucher le fond pour qu'on puisse enfin en apercevoir une sortie... Ces mots, à peine furent-ils prononcés qu'une ombre déchirait l'horizon.

Une toute petite trompe vint prendre celle du chef.

-Dis, Papa, c'est ça l'Orcande ? En tout cas, j'espère que c'est ça, parce que le bébé de Maman, il sera bientôt là et il ne faut pas qu'il soit malade à cause du bateau!

-Je ne sais pas... C'est peut-être un montre gigantesque ! Il faut que quelqu'un de plus grand que moi regarde !

Ni une, ni deux, il souleva sa fille au-dessus de lui.

-Tu dis n'importe quoi, c'est trop grand que pour être un monstre et puis, je crois même qu'on voit des montagnes !

Elhem s'approcha.

-Ghal', il faut que nous montions, nous ne pouvons pas aller tout droit. S'il y a des montagnes, il y a beaucoup de chances que nous tombions face à une falaise.

-Je sais, mais approchons nous tout de même, juste pour avoir une idée du terrain.

-Oui, mais si la mer nous emporte de nouveau, il faut qu'on en soit assez loin.

-Ne te tracasse pas, tout se passera bien. Nous avons accomplit le plus difficile, non ?

Arrivés à un kilomètres des côtes, il fallait bien se rendre à l'évidence, il n'y avait qu'un mur abrupte qui plongeait dans l'océan. On tourna les voiles et la direction du Nord fut prise.

La nuit était tombée sans qu'ils n'atteignent le bord de quoi que ce soit. Le vent se levait.

« Il était une petite graine qui avait été transportée loin, très loin de ses racines. Elle avait pris son envol grâce à des voiles qu'elle avait. Oui, comme un oiseau. Et... »

Un bruit de ressac se fit entendre. Les vagues se jetaient sur les rochers telles une armée d'animaux affamés. Ils se dirigeaient droit dessus.

-Mais comment cela se fait ? Nous avons toujours les falaises à notre gauche !

C'était un des jeunes mâles, sa voix trahissait la panique dans laquelle il était. Un de ses amis répondit :

-C'est que le continent avait une enclave à cet endroit là, crétin ! Nous faisons quoi, Elhem ?

-Nous brisons le mât et nous attendons.

Tout le monde forma un cercle, les trompes serrées.

« Et la pauvre petite graine atterrit sur une pierre. Elle attendit longtemps que le vent souffla pour la porter autre part, et quand il le fit, ce fût pour la déposer sur une autre roche. Elle se sentait si seule et elle avait si peur de ne jamais grandir... Et le soleil et la pluie s'alternaient, l'obligeant à germer, mais elle ne voulaient pas. Comment se nourrir sur autre chose que de la terre ? Sa toute première racine poussait, elle cherchait tant bien que mal une anfractuosité où se tenir. Elle n'avait plus le choix, alors elle n'abandonna pas et elle finit par trouver. Et là, contre toute attente, il y avait de la terre ! Heureuse, la petite graine pu pousser et devint une magnifique... »

Le choc fut violent. La coque éclata, tout comme l'union des Xolons.
L'eau était froide et Ghalhom était sans cesse attiré vers le fond. De temps à autre son pied touchait un rocher et il donnait tout ce qu'il avait pour crever la surface. Il cherchait du regard Elhem et leur fille. Mais il ne voyait rien. Les minutes passèrent.
Soudain, à travers l'iode qui emplissait ses poumons, il reconnu l'odeur de son aimée. Elle était juste devant lui. Il se laissa porter jusqu'à elle. Elle maintenait, tant bien que mal, la petite au-dessus des flots.

-Je l'ai lâchée, Ghal'. Je ne la retrouvais plus.

Du sang lui coulait entre les yeux. Il enroula sa trompe autour du petit corps sans vie. Il était sûr qu'Elhem le savait.

-Ce n'est pas de ta faute. Tu restes avec moi, avec nous. Ensemble, tu as compris ?

Elle eût sa moue du "je vais faire un truc qui ne va pas te plaire, mais c'est moi qui décide, na!"

-Pas cette fois. Je suis désolée.

Il tenta de l'attraper, en vain. La druide lâcha sa prise et fut engloutie par les eaux. Une vague plus grosse que les autres l'emmena avec elle, le faisant sombrer dans l'inconscience.



Ghalhom regardait l'océan du haut de la falaise. Derrière lui, trois masses dépassaient légèrement du sol. Deux grandes et une plus petite. Il avait enterré sa femme et sa fille côte à côte et n'avait trouvé qu'un seul des trois garçons. Contre toute attente, il y avait de la terre au-dessus de ces roches. Il avait mis plus d'une semaine à créer un marécage assez grand et profond pour pouvoir les déposer. Sans déranger la terre, comme il le fallait. Il avait attendu qu'elle les reprenne à elle, en son sein. Il ne restait que les plantes et les pierres qu'il avait dispersées un peu partout.

Maintenant, il allait partir. Il devait voir si l'Orcande était la terre promise, ensuite il aiderait les siens, à défaut d'avoir pu aider sa famille.

Ravalant ses larmes, il tourna le dos à l'immensité et passa à côté des tombes. Sur la plus petite d'entre elles, poussait une fleur.