Les chaînes de l'esclave
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Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – Je viens avec toi !
Clair, net, précis. Sage, aussi. Eol aimait peut-être son frère, parce que c'était son frère, sa seule famille, la seule personne peut-être qui pouvait tenir à lui, mais... si Théobald tanti à Eol, il avait une drôle de façon de le montrer. Même par son frère, Eol n'était pas respecté. Et aujourd'hui, il prenait une décision libre : il se sentait finalement plus proche du Centaure qu'il avait capturé et réduit à l'esclavage. Yawldaec lui en voudrait toujours pour cela, mais en même temps, il ressentait une certaine pitié pour Eol, et à cet instant, il laissait parler son cœur. La raison aurait en effet intimé à Yawldaec de laisser tomber Eol, car il était le responsable de cette situation, et le Centaure ne saurait jamais lui pardonner ce qu'il avait fait. Le cœur, lui, avait su deviner qu'Eol agissait ainsi sous l'emprise de son frère et qu'il était bon de l'aider à s'en défaire, car sans son frère, Eol était quelqu'un de bien, différent des Humains.
Théobald et plusieurs soldats couraient après Yawldaec, et Eol passerait un bien mauvais moment lui aussi s'ils lui tombaient dessus. En galopant, Yawldaec sèmerait tout ce monde sans sourciller. Eol, lui, courrait-il assez vite ?
La question finit par ne même plus se poser lorsqu'un soldat apporta un cheval à Théobald. Deux autres soldats apparurent également à cheval. Yawldaec avait de l'avance sur eux, et s'il trouvait un bosquet, il pourrait les semer. Mais il le ferait seul, et Eol serait perdu.
Sans trop réfléchir, dans l'urgence de la situation, Yawldaec revint et s'interposa dans la course d'Eol en se tournant dos à lui.
YAWLDAEC – Monte !
Tant pis...
Clair, net, précis. Sage, aussi. Eol aimait peut-être son frère, parce que c'était son frère, sa seule famille, la seule personne peut-être qui pouvait tenir à lui, mais... si Théobald tanti à Eol, il avait une drôle de façon de le montrer. Même par son frère, Eol n'était pas respecté. Et aujourd'hui, il prenait une décision libre : il se sentait finalement plus proche du Centaure qu'il avait capturé et réduit à l'esclavage. Yawldaec lui en voudrait toujours pour cela, mais en même temps, il ressentait une certaine pitié pour Eol, et à cet instant, il laissait parler son cœur. La raison aurait en effet intimé à Yawldaec de laisser tomber Eol, car il était le responsable de cette situation, et le Centaure ne saurait jamais lui pardonner ce qu'il avait fait. Le cœur, lui, avait su deviner qu'Eol agissait ainsi sous l'emprise de son frère et qu'il était bon de l'aider à s'en défaire, car sans son frère, Eol était quelqu'un de bien, différent des Humains.
Théobald et plusieurs soldats couraient après Yawldaec, et Eol passerait un bien mauvais moment lui aussi s'ils lui tombaient dessus. En galopant, Yawldaec sèmerait tout ce monde sans sourciller. Eol, lui, courrait-il assez vite ?
La question finit par ne même plus se poser lorsqu'un soldat apporta un cheval à Théobald. Deux autres soldats apparurent également à cheval. Yawldaec avait de l'avance sur eux, et s'il trouvait un bosquet, il pourrait les semer. Mais il le ferait seul, et Eol serait perdu.
Sans trop réfléchir, dans l'urgence de la situation, Yawldaec revint et s'interposa dans la course d'Eol en se tournant dos à lui.
YAWLDAEC – Monte !
Tant pis...
Yawldaec- Elite
Re: Les chaînes de l'esclave
Je cours le plus rapidement possible. Kelnozz va vite. Il est déjà loin. J’entends des sabots sur les rues pavées. Ce ne sont pas ceux du centaure. On me poursuit. Je ne me retourne pas. J’accélère encore. Les bruits de chevaux sont plus forts. Une flèche siffle. Je l’entends ricocher sur la pierre.
Théo ne veux pas que je meurs. Il va dire à ses hommes d’arrêter. Mais Kelnozz ne lui en laisse pas le temps. Il se retourne. Il galope vers moi et s’arrête juste à côté.
- Monte!
J’obéis. Je m’agrippe à ses cheveux. Ou sa crinière. Je ne sais pas comment il appelle ça. Dans mon élan, je tire dessus et je me propulse. Je passe une jambe sur le côté. Je tire sur les poils que ma main trouve et je me place bien. Je serre mes jambes autour de son torse équin. Je ne sais pas où le guider. En fait, je n’en ai pas besoin. Il se guide tout seul. Je m’accroche pour regarder derrière nous. Théo nous poursuit. Il n’a pas demandé à ses archers d’arrêter de tirer. Heureusement ils n’arrivent pas bien à viser quand ils sont au galop sur leurs chevaux. Mais quand même… Théo ne se soucie pas qu’ils nous blessent. Il ne se rend même pas compte qu’ils peuvent nous tuer.
Kelnozz continue à galoper. Et moi je reste sur lui. On finit par les semer. Mais il ne va pas pouvoir rester à Estandre. Il va devoir aller loin. Les gardes vont continuer à le chercher. Je me plaque contre le centaure pour lui parler. Il court, alors ce n’est pas facile.
- Où est-ce que tu vas ?
Il va surement retrouver sa famille-centaure. Mais moi je ne peux pas partir sans Théo. Je ne peux pas vivre sans lui. Je suis un demi-drow. Et les demi-drow, on en fait des esclaves, ou on les tue. Théo m’a expliqué ce qui m’arriverait si je restais trop longtemps sans lui. Le dehors est dangereux. Je m’en rends bien compte. Déjà quand je suis parti chercher Kelnozz, j'ai eu plein de problèmes. Je ne le referais plus. Je rentrerais, m'expliquerais, et Théo me protégera à nouveau du monde.
Théo ne veux pas que je meurs. Il va dire à ses hommes d’arrêter. Mais Kelnozz ne lui en laisse pas le temps. Il se retourne. Il galope vers moi et s’arrête juste à côté.
- Monte!
J’obéis. Je m’agrippe à ses cheveux. Ou sa crinière. Je ne sais pas comment il appelle ça. Dans mon élan, je tire dessus et je me propulse. Je passe une jambe sur le côté. Je tire sur les poils que ma main trouve et je me place bien. Je serre mes jambes autour de son torse équin. Je ne sais pas où le guider. En fait, je n’en ai pas besoin. Il se guide tout seul. Je m’accroche pour regarder derrière nous. Théo nous poursuit. Il n’a pas demandé à ses archers d’arrêter de tirer. Heureusement ils n’arrivent pas bien à viser quand ils sont au galop sur leurs chevaux. Mais quand même… Théo ne se soucie pas qu’ils nous blessent. Il ne se rend même pas compte qu’ils peuvent nous tuer.
Kelnozz continue à galoper. Et moi je reste sur lui. On finit par les semer. Mais il ne va pas pouvoir rester à Estandre. Il va devoir aller loin. Les gardes vont continuer à le chercher. Je me plaque contre le centaure pour lui parler. Il court, alors ce n’est pas facile.
- Où est-ce que tu vas ?
Il va surement retrouver sa famille-centaure. Mais moi je ne peux pas partir sans Théo. Je ne peux pas vivre sans lui. Je suis un demi-drow. Et les demi-drow, on en fait des esclaves, ou on les tue. Théo m’a expliqué ce qui m’arriverait si je restais trop longtemps sans lui. Le dehors est dangereux. Je m’en rends bien compte. Déjà quand je suis parti chercher Kelnozz, j'ai eu plein de problèmes. Je ne le referais plus. Je rentrerais, m'expliquerais, et Théo me protégera à nouveau du monde.
Eol- Champion
Re: Les chaînes de l'esclave
Yawldaec se fit agripper la crinière mais ne protesta pas. Il ne réalisait même pas trop ce qu'il était en train de faire : inviter Eol à le chevaucher. Ca lui était venu comme ça. Il n'était plus question d'être traité comme un cheval, il était juste question de fuir pour sa vie, et Yawldaec ne pouvait pas se résoudre à laisser Eol, le seul à avoir fait montre d'empathie à son égard, sur le carreau en sachant très bien que Théobald ne serait pas tendre du tout avec lui car il le considèrerait maintenant comme un traître.
Eol se souleva en tirant sur la crinière du Centaure, par-dessus le corps duquel il passa une jambe pour se mettre à califourchon, et ainsi le chevaucher comme un vrai cheval même s'il le montait dans la précipitation. Dès que Yawldaec le sentit un tant soit peu stable, et sachant qu'Eol ne lâchait pas sa crinière, il partit au galop sans perdre une seule seconde.
Le Centaure sentit Eol lui serrer les flancs avec les jambes. C'était difficile à admettre lorsqu'on sert soi-même de monture, mais Eol semblait être un excellent cavalier. Yawldaec ne portait pas un poids mort : il portait quelqu'un qui s'adaptait aux mouvements de son dos pendant le galop, et qui accompagnait ces mouvements. Hormis le fait qu'il était indiciblement irritant d'être chevauché, le Centaure n'était pas gêné par Eol, qu'il sentait stable et à l'aise même pendant le galop. Yawldaec relâcha donc son attention de lui, pour se concentrer sur sa fuite : faire attention à ne surtout pas s'entraver sur une racine ou un buisson quelconque, assurer un galop rapide, s'engouffrer dans des bosquets où les cavaliers auraient du mal à le rattraper.
Derrière eux, lesdits cavaliers leur tiraient dessus à l'arc. Ils se moquaient manifestement de blesser Eol. C'était peut-être même leur but désormais. L'abattre d'une flèche, lui et son « ami » Centaure. Heureusement, ce n'étaient que des cavaliers Humains, pas des Centaures : leur précision à l'arc sur un cheval au galop laissait à désirer. La tâche leur fut encore plus difficile lorsque leur cible réussit effectivement à s'engouffrer dans un bosquet. La végétation jouait en faveur de la cible.
La forêt, c'était le domaine du Centaure. Il ne connaissait pas du tout ce bosquet, mais par instinct, il avait le pied sûr, et sut utiliser toute la végétation à son avantage pour galoper toujours aussi rapidement là où les cavaliers Humains se trouveraient ralentis. De plus, Yawldaec était un Centaure assez endurant, il avait donc maintenant tous les atouts pour échapper pour de bon à ses poursuivants.
EOL – Où est-ce que tu vas ?
Il manqua de sursauter. Eol s'était collé à son dos humain pour lui parler tout près de l'oreille. Yawldaec préféra rester concentré sur la course-poursuite et ne répondit donc pas tout de suite. Cependant, il arriva rapidement un moment où il devina que les Humains l'avaient perdu. Il s'arrêta, regarda derrière lui. Ses oreilles se dressèrent bien droit. Tous ses sens – son ouïe, sa vue, même son odorat, assez développé chez un Centaure bien que pas autant que son ouïe – furent en alerte. Il avait l'attitude d'un cheval sauvage, d'un cerf, ou de toute autre proie craignant la présence d'un prédateur proche.
Il avait bel et bien semés les Humains. Il se rappela la question d'Eol.
YAWLDAEC – Je vais changer de région.
Ce n'était pas précis, mais comment Yawldaec pourrait-il l'être ? Il avait rarement une destination précise en tête.
YAWLDAEC – Ils sont semés, maintenant.
Eol se souleva en tirant sur la crinière du Centaure, par-dessus le corps duquel il passa une jambe pour se mettre à califourchon, et ainsi le chevaucher comme un vrai cheval même s'il le montait dans la précipitation. Dès que Yawldaec le sentit un tant soit peu stable, et sachant qu'Eol ne lâchait pas sa crinière, il partit au galop sans perdre une seule seconde.
Le Centaure sentit Eol lui serrer les flancs avec les jambes. C'était difficile à admettre lorsqu'on sert soi-même de monture, mais Eol semblait être un excellent cavalier. Yawldaec ne portait pas un poids mort : il portait quelqu'un qui s'adaptait aux mouvements de son dos pendant le galop, et qui accompagnait ces mouvements. Hormis le fait qu'il était indiciblement irritant d'être chevauché, le Centaure n'était pas gêné par Eol, qu'il sentait stable et à l'aise même pendant le galop. Yawldaec relâcha donc son attention de lui, pour se concentrer sur sa fuite : faire attention à ne surtout pas s'entraver sur une racine ou un buisson quelconque, assurer un galop rapide, s'engouffrer dans des bosquets où les cavaliers auraient du mal à le rattraper.
Derrière eux, lesdits cavaliers leur tiraient dessus à l'arc. Ils se moquaient manifestement de blesser Eol. C'était peut-être même leur but désormais. L'abattre d'une flèche, lui et son « ami » Centaure. Heureusement, ce n'étaient que des cavaliers Humains, pas des Centaures : leur précision à l'arc sur un cheval au galop laissait à désirer. La tâche leur fut encore plus difficile lorsque leur cible réussit effectivement à s'engouffrer dans un bosquet. La végétation jouait en faveur de la cible.
La forêt, c'était le domaine du Centaure. Il ne connaissait pas du tout ce bosquet, mais par instinct, il avait le pied sûr, et sut utiliser toute la végétation à son avantage pour galoper toujours aussi rapidement là où les cavaliers Humains se trouveraient ralentis. De plus, Yawldaec était un Centaure assez endurant, il avait donc maintenant tous les atouts pour échapper pour de bon à ses poursuivants.
EOL – Où est-ce que tu vas ?
Il manqua de sursauter. Eol s'était collé à son dos humain pour lui parler tout près de l'oreille. Yawldaec préféra rester concentré sur la course-poursuite et ne répondit donc pas tout de suite. Cependant, il arriva rapidement un moment où il devina que les Humains l'avaient perdu. Il s'arrêta, regarda derrière lui. Ses oreilles se dressèrent bien droit. Tous ses sens – son ouïe, sa vue, même son odorat, assez développé chez un Centaure bien que pas autant que son ouïe – furent en alerte. Il avait l'attitude d'un cheval sauvage, d'un cerf, ou de toute autre proie craignant la présence d'un prédateur proche.
Il avait bel et bien semés les Humains. Il se rappela la question d'Eol.
YAWLDAEC – Je vais changer de région.
Ce n'était pas précis, mais comment Yawldaec pourrait-il l'être ? Il avait rarement une destination précise en tête.
YAWLDAEC – Ils sont semés, maintenant.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Kelnozz ne répond pas à ma question. Il continue de galoper. Théobald n’est plus derrière nous. Je ferme les yeux. Je relâche ma prise sur sa crinière/ses cheveux. Pour ne pas faire mal au centaure. J’aime la vitesse. Mes jambes sentent ses muscles. Je m’adapte à ses mouvements. C’est agréable. Ça me rappelle les meilleurs moments de ma vie. Ceux que j’ai passés avec Egfroi.
- Je vais changer de région.
Il en met du temps pour répondre… Il veut partir vraiment très loin. Moi, je ne pars jamais loin. En tout cas pas sans Théo ou Egfroi. Et ils sont tous les deux resté là bas. Je ne peux pas "changer de région". Je devrais… je devrais quoi ? "Contente toi d’obéir, et surtout, évite de penser ! Dès que tu réfléchis un tant soi peu, tu prends la pire des décisions imaginables !" C’est ce que me dit tout le temps mon frère. Il a raison. Je dois demander ce qu'il faut faire. Mais il n’est pas là. Je ne suis plus qu’avec Kelnozz. Alors je ne peux demander qu'au centaure.
En fait, Théo ne serait sûrement pas d’accord avec cette idée non plus. Les centaures ne font pas partie de la liste des gens à éliminer. Mais les "esclaves désobéissants", si. Et Kelnozz en est un. En plus, Théo dirait que Kelnozz est comme moi : il n’est pas malin. C’est vrai, on s’occupait de lui. Il a voulu s’enfuir quand même. Il a failli se faire tuer par des flèches. Alors son avis sera aussi mauvais que le mien. Mais peut-être qu’à deux, on arrivera à une décision pas trop mauvaise.
J’arrête de penser parce qu’il me parle :
- Ils sont semés, maintenant.
Je me retourne. On est vraiment tout seul. Je ne sais pas où. Il y a des arbres partout. Je devrais descendre. Kelnozz n’aime pas que je sois sur son dos. C’était facile à comprendre, avec toutes ses histoires de cheval et tout ça. En fait, je sais bien que ce n’est pas un cheval. Je ne vois pas bien le rapport. Mais j'ai quand même compris ! Il n’aime pas qu’on soit sur son dos, c'est tout. Après, ses excuses restent compliquées. Malgré tout, je n’ai pas envie de descendre. Son dos, c’est chaud, c'est plein de muscles, c’est sécurisant, et puis c’est doux. Je me sens comme avec Egfroi. D’ailleurs…
- Egfroi est resté là bas. Il a besoin de moi. Enfin… j'ai besoin de lui. Et puis Théo n’est pas content. Si je ne rentre pas tout de suite, ça va être pire. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que tu en penses Kelnozz ?
Je glisse mes doigts entre les poils de son dos équin. Rassurant…
- Je vais changer de région.
Il en met du temps pour répondre… Il veut partir vraiment très loin. Moi, je ne pars jamais loin. En tout cas pas sans Théo ou Egfroi. Et ils sont tous les deux resté là bas. Je ne peux pas "changer de région". Je devrais… je devrais quoi ? "Contente toi d’obéir, et surtout, évite de penser ! Dès que tu réfléchis un tant soi peu, tu prends la pire des décisions imaginables !" C’est ce que me dit tout le temps mon frère. Il a raison. Je dois demander ce qu'il faut faire. Mais il n’est pas là. Je ne suis plus qu’avec Kelnozz. Alors je ne peux demander qu'au centaure.
En fait, Théo ne serait sûrement pas d’accord avec cette idée non plus. Les centaures ne font pas partie de la liste des gens à éliminer. Mais les "esclaves désobéissants", si. Et Kelnozz en est un. En plus, Théo dirait que Kelnozz est comme moi : il n’est pas malin. C’est vrai, on s’occupait de lui. Il a voulu s’enfuir quand même. Il a failli se faire tuer par des flèches. Alors son avis sera aussi mauvais que le mien. Mais peut-être qu’à deux, on arrivera à une décision pas trop mauvaise.
J’arrête de penser parce qu’il me parle :
- Ils sont semés, maintenant.
Je me retourne. On est vraiment tout seul. Je ne sais pas où. Il y a des arbres partout. Je devrais descendre. Kelnozz n’aime pas que je sois sur son dos. C’était facile à comprendre, avec toutes ses histoires de cheval et tout ça. En fait, je sais bien que ce n’est pas un cheval. Je ne vois pas bien le rapport. Mais j'ai quand même compris ! Il n’aime pas qu’on soit sur son dos, c'est tout. Après, ses excuses restent compliquées. Malgré tout, je n’ai pas envie de descendre. Son dos, c’est chaud, c'est plein de muscles, c’est sécurisant, et puis c’est doux. Je me sens comme avec Egfroi. D’ailleurs…
- Egfroi est resté là bas. Il a besoin de moi. Enfin… j'ai besoin de lui. Et puis Théo n’est pas content. Si je ne rentre pas tout de suite, ça va être pire. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que tu en penses Kelnozz ?
Je glisse mes doigts entre les poils de son dos équin. Rassurant…
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – Egfroi est resté là bas. Il a besoin de moi. Enfin... j'ai besoin de lui. Et puis Théo n’est pas content. Si je ne rentre pas tout de suite, ça va être pire. Qu’est-ce que je dois faire ? Qu’est-ce que tu en penses Kelnozz ?
Yawldaec essaya de faire le point sur la situation. En fait, il se récapitula tous les événements, à commencer par le moment où Eol l'avait capturé au lasso. Yawldaec essaya de se rappeler chaque moment, chaque épreuve de sa vie d'esclave. Car chaque moment n'avait été qu'une épreuve de plus à subir. Il fit cet exercice mental comme s'il était nécessaire pour lui permettre de réaliser que tout était fini maintenant. Yawldaec avait même accepté de changer de nom, pour établir que ce Centaure esclave servant de monture et d'étalon reproducteur était une toute autre identité. Une identité qu'il pouvait maintenant piétiner et enterrer. Il respira un grand coup. Il redevenait Yawldaec, le Centaure sauvage. Et donc libre.
Ses pensées étaient tellement concentrer à essayer de réaliser qu'il venait de réussir à s'évader de cet endroit et à retrouver la liberté, qu'il ne pensait même plus au fait qu'il était toujours monté par Eol. Non pas qu'il s'était habitué à son point, mais rien ne le lui rappela à cet instant. Il faut dire aussi qu'Eol était léger, bien plus léger qu'un Humain. De plus, il lui avait lâché la crinière et ne risquait plus de faire mal au Centaure en tirant dessus. Il gardait pourtant une assiette parfaite sur le corps de l'homme-cheval, ce qui aidait d'autant plus à ne pas faire ressentir sa présence et son poids.
Et quand Eol glissa ses doigts sur le pelage équin du dos du Centaure, ce dernier... frissonna. Son esprit était encore trop embrouillé pour réaliser qu'Eol commençait à le caresser comme il caressait Egfroi, comme il caressait un cheval. En fait, cette caresse avait même l'effet nécessaire de détendre un peu Yawldaec. Car, indéniablement, ce dernier avait maintenant besoin de se détendre, de souffler, de se vider de toutes les émotions qui s'étaient accumulées. Alors, aussi surprenant que cela puisse paraître, car c'était bel et bien très surprenant, Yawldaec laissa Eol le caresser sans même y penser. Il calma son souffle, et inclina légèrement la tête.
YAWLDAEC – Je pense que tu ne devrais pas y retourner. Ton frère te fera du mal dès qu'il te verra.
Yawldaec essaya de faire le point sur la situation. En fait, il se récapitula tous les événements, à commencer par le moment où Eol l'avait capturé au lasso. Yawldaec essaya de se rappeler chaque moment, chaque épreuve de sa vie d'esclave. Car chaque moment n'avait été qu'une épreuve de plus à subir. Il fit cet exercice mental comme s'il était nécessaire pour lui permettre de réaliser que tout était fini maintenant. Yawldaec avait même accepté de changer de nom, pour établir que ce Centaure esclave servant de monture et d'étalon reproducteur était une toute autre identité. Une identité qu'il pouvait maintenant piétiner et enterrer. Il respira un grand coup. Il redevenait Yawldaec, le Centaure sauvage. Et donc libre.
Ses pensées étaient tellement concentrer à essayer de réaliser qu'il venait de réussir à s'évader de cet endroit et à retrouver la liberté, qu'il ne pensait même plus au fait qu'il était toujours monté par Eol. Non pas qu'il s'était habitué à son point, mais rien ne le lui rappela à cet instant. Il faut dire aussi qu'Eol était léger, bien plus léger qu'un Humain. De plus, il lui avait lâché la crinière et ne risquait plus de faire mal au Centaure en tirant dessus. Il gardait pourtant une assiette parfaite sur le corps de l'homme-cheval, ce qui aidait d'autant plus à ne pas faire ressentir sa présence et son poids.
Et quand Eol glissa ses doigts sur le pelage équin du dos du Centaure, ce dernier... frissonna. Son esprit était encore trop embrouillé pour réaliser qu'Eol commençait à le caresser comme il caressait Egfroi, comme il caressait un cheval. En fait, cette caresse avait même l'effet nécessaire de détendre un peu Yawldaec. Car, indéniablement, ce dernier avait maintenant besoin de se détendre, de souffler, de se vider de toutes les émotions qui s'étaient accumulées. Alors, aussi surprenant que cela puisse paraître, car c'était bel et bien très surprenant, Yawldaec laissa Eol le caresser sans même y penser. Il calma son souffle, et inclina légèrement la tête.
YAWLDAEC – Je pense que tu ne devrais pas y retourner. Ton frère te fera du mal dès qu'il te verra.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Je suis un peu étonné. Kelnozz ne me jette pas à terre. Il incline la tête. Je sursaute quand il se met à parler. Je me sens pris en faute. Je retire mes mains de son dos et les garde en l’air.
– Je pense que tu ne devrais pas y retourner. Ton frère te fera du mal dès qu'il te verra.
- Mais… je serais bien obligé de rentrer un jour !
Il ne m’a pas crié dessus. Du coup, je repose mes mains sur son dos équin. Je ne peux pas vivre tout seul. Je ne suis qu’un demi-elfe… Je regarde ses cheveux/crinière. Ils sont tout emmêlés. Un jour, il faudra s’en occuper. Et ça, je sais faire ! Par dessous, je peux voir sa peau, et aussi ses muscles. On les distingue très bien. J’ai eu de la chance de capturer quelqu’un d’aussi fort. Je me sens fier de moi. Mais quand j’y réfléchis un peu plus, ça me rend triste. Il a beau être puissant, il est devenu esclave. Lui et moi, c’est pareil. On ne peut pas vivre librement. Pas sans la protection de Théo. Kelnozz s’est fait avoir une fois. Maintenant, il a compris.
Le centaure ne m’a pas dit de descendre. Mais je ne veux pas l’embêter. Alors je me glisse au sol. Il fait froid maintenant que je suis loin de lui. Kelnozz était chaud. C’était enveloppant. Je grelotte.
- Tu as bien vu qu’on ne pouvait pas rester longtemps libres. Je n’ai pas envie de me faire frapper à nouveau, mais je ne vois pas d’autres choix. Toi, tu as des gens pour te protéger ? Moi, je n’ai que Théo. Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ?
Mon souffle se condense quand je parle. Ça fait une fumée blanche. C’est normal, c’est l’hiver. Je regarde mes affaires. Dans ma fuite, je n’ai gardé que ma sacoche. Et mes armes bien sûr. J’ouvre le sac. Je fouille. Il n’y a rien pour nous tenir chaud. Je trouve un couteau, des cordes… Je sors les sucreries de cheval, le cure-pied et les brosses d’Egroi. Je les montre à Kelnozz en haussant les épaules. Ce n’est pas le plus urgent. C’est décevant. Je range tout. Je souffle dans mes mains. Discrètement, je m’approche un peu de lui. Je me colle le plus possible pour essayer de capter sa chaleur.
- Qu’est-ce que tu vas faire, Kelnozz ? Tu as un frère aussi ? Ou bien carrément une femme… heu… je veux dire… une heu… une centauresse, et des enfants… enfin, des bébés, petits centaures… ?
Je m’embrouille. Je sais qu’il se vexe facilement. Et je fais beaucoup d’erreurs quand je parle. Je ne veux pas le fâcher, mais je ne sais pas quels mots je dois utiliser.
– Je pense que tu ne devrais pas y retourner. Ton frère te fera du mal dès qu'il te verra.
- Mais… je serais bien obligé de rentrer un jour !
Il ne m’a pas crié dessus. Du coup, je repose mes mains sur son dos équin. Je ne peux pas vivre tout seul. Je ne suis qu’un demi-elfe… Je regarde ses cheveux/crinière. Ils sont tout emmêlés. Un jour, il faudra s’en occuper. Et ça, je sais faire ! Par dessous, je peux voir sa peau, et aussi ses muscles. On les distingue très bien. J’ai eu de la chance de capturer quelqu’un d’aussi fort. Je me sens fier de moi. Mais quand j’y réfléchis un peu plus, ça me rend triste. Il a beau être puissant, il est devenu esclave. Lui et moi, c’est pareil. On ne peut pas vivre librement. Pas sans la protection de Théo. Kelnozz s’est fait avoir une fois. Maintenant, il a compris.
Le centaure ne m’a pas dit de descendre. Mais je ne veux pas l’embêter. Alors je me glisse au sol. Il fait froid maintenant que je suis loin de lui. Kelnozz était chaud. C’était enveloppant. Je grelotte.
- Tu as bien vu qu’on ne pouvait pas rester longtemps libres. Je n’ai pas envie de me faire frapper à nouveau, mais je ne vois pas d’autres choix. Toi, tu as des gens pour te protéger ? Moi, je n’ai que Théo. Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ?
Mon souffle se condense quand je parle. Ça fait une fumée blanche. C’est normal, c’est l’hiver. Je regarde mes affaires. Dans ma fuite, je n’ai gardé que ma sacoche. Et mes armes bien sûr. J’ouvre le sac. Je fouille. Il n’y a rien pour nous tenir chaud. Je trouve un couteau, des cordes… Je sors les sucreries de cheval, le cure-pied et les brosses d’Egroi. Je les montre à Kelnozz en haussant les épaules. Ce n’est pas le plus urgent. C’est décevant. Je range tout. Je souffle dans mes mains. Discrètement, je m’approche un peu de lui. Je me colle le plus possible pour essayer de capter sa chaleur.
- Qu’est-ce que tu vas faire, Kelnozz ? Tu as un frère aussi ? Ou bien carrément une femme… heu… je veux dire… une heu… une centauresse, et des enfants… enfin, des bébés, petits centaures… ?
Je m’embrouille. Je sais qu’il se vexe facilement. Et je fais beaucoup d’erreurs quand je parle. Je ne veux pas le fâcher, mais je ne sais pas quels mots je dois utiliser.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – Mais... je serai bien obligé de rentrer un jour !
Pourquoi ce sentiment d'obligation ? Eol était quelqu'un qui avait accepté son sort aux mains de Théobald. Yawldaec ne comprenait pas bien comment Eol pouvait avoir un tel mécanisme de pensée : être conscient que Théobald lui faisait du mal, mais ressentir malgré tout le besoin de rester à ses côtés et de subir tout cela. Il n'y avait aucune cohérence. De toute manière, Yawldaec ne se voyait pas chercher à le convaincre plus longtemps. Il s'était pris d'empathie pour Eol et lui donnait un simple conseil, mais derrière, Eol faisait bien ce qu'il voulait. Yawldaec n'avait pas à lui dicter sa conduite.
Eol descendit du Centaure et remit pied à terre. C'est seulement à cet instant-là que Yawldaec réalisa qu'il s'était laissé chevaucher toutes ces minutes depuis la fin de la course-poursuite. Il s'ébroua comme pour se remettre les idées en place. Pourquoi Eol venait-il de descendre alors que Yawldaec n'avait rien dit ? Le Centaure n'osa pas imaginer qu'Eol avait compris qu'il ne fallait pas le monter comme un cheval, d'autant plus qu'il venait de lui donner un signe encourageant en le laissant à califourchon sur son dos de cheval sans rien dire.
EOL – Tu as bien vu qu’on ne pouvait pas rester longtemps libres. Je n’ai pas envie de me faire frapper à nouveau, mais je ne vois pas d’autres choix. Toi, tu as des gens pour te protéger ? Moi, je n’ai que Théo. Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ?
Des gens pour le protéger... Avant, il en avait eu. Yawldaec laissa son regard partir dans le vide, et se rappela un à un les visages des membres des Okaewaun. Le conflit qui l'avait opposé à sa tribu, cette décision d'une ironique injustice, lui avait laissé une mauvaise image d'eux. Mais il avait toujours chéri sa famille et sa tribu au fond de lui. Il repensa avec nostalgie à tous les bons souvenirs qui avaient précédé son bannissement.
Eol n'était-il pas en train de vivre la même chose, ces sentiments partagés ? Malgré tout le mal que Théobald pouvait lui faire, Eol l'aimait comme son frère. Comment Yawldaec pouvait-il lui conseiller de s'exiler ? Il était justement bien placé, en fait, pour comprendre Eol. Il le réalisa à cet instant.
EOL – Qu’est-ce que tu vas faire, Kelnozz ? Tu as un frère aussi ? Ou bien carrément une femme... heu... je veux dire... une heu... une Centauresse, et des enfants... enfin, des bébés, petits Centaures... ?
Le moment ne se prêtait pas à corriger les mots approximatifs d'Eol.
YAWLDAEC – Je n'ai jamais réussi à faire la cour à une femelle, mais j'avais une famille, oui. J'ai été banni de ma tribu. Je ne peux pas t'imposer la même chose. Fais ce que tu veux, Eol. Je ne te contrôle pas.
En parlant, il reposa ses yeux de cheval sur Eol. Pendant qu'il avait eu le regard dans le vide, il n'avait pas vu tous les outils d'équitation qu'Eol avait sorti de ses affaires. En revanche, il voyait bien qu'Eol avait froid. Yawldaec tendit un bras pour le réconforter aussi bien mentalement que physiquement. Il enlaça Eol contre son épaule équine.
Pourquoi ce sentiment d'obligation ? Eol était quelqu'un qui avait accepté son sort aux mains de Théobald. Yawldaec ne comprenait pas bien comment Eol pouvait avoir un tel mécanisme de pensée : être conscient que Théobald lui faisait du mal, mais ressentir malgré tout le besoin de rester à ses côtés et de subir tout cela. Il n'y avait aucune cohérence. De toute manière, Yawldaec ne se voyait pas chercher à le convaincre plus longtemps. Il s'était pris d'empathie pour Eol et lui donnait un simple conseil, mais derrière, Eol faisait bien ce qu'il voulait. Yawldaec n'avait pas à lui dicter sa conduite.
Eol descendit du Centaure et remit pied à terre. C'est seulement à cet instant-là que Yawldaec réalisa qu'il s'était laissé chevaucher toutes ces minutes depuis la fin de la course-poursuite. Il s'ébroua comme pour se remettre les idées en place. Pourquoi Eol venait-il de descendre alors que Yawldaec n'avait rien dit ? Le Centaure n'osa pas imaginer qu'Eol avait compris qu'il ne fallait pas le monter comme un cheval, d'autant plus qu'il venait de lui donner un signe encourageant en le laissant à califourchon sur son dos de cheval sans rien dire.
EOL – Tu as bien vu qu’on ne pouvait pas rester longtemps libres. Je n’ai pas envie de me faire frapper à nouveau, mais je ne vois pas d’autres choix. Toi, tu as des gens pour te protéger ? Moi, je n’ai que Théo. Qu’est-ce que je pourrais faire d’autre ?
Des gens pour le protéger... Avant, il en avait eu. Yawldaec laissa son regard partir dans le vide, et se rappela un à un les visages des membres des Okaewaun. Le conflit qui l'avait opposé à sa tribu, cette décision d'une ironique injustice, lui avait laissé une mauvaise image d'eux. Mais il avait toujours chéri sa famille et sa tribu au fond de lui. Il repensa avec nostalgie à tous les bons souvenirs qui avaient précédé son bannissement.
Eol n'était-il pas en train de vivre la même chose, ces sentiments partagés ? Malgré tout le mal que Théobald pouvait lui faire, Eol l'aimait comme son frère. Comment Yawldaec pouvait-il lui conseiller de s'exiler ? Il était justement bien placé, en fait, pour comprendre Eol. Il le réalisa à cet instant.
EOL – Qu’est-ce que tu vas faire, Kelnozz ? Tu as un frère aussi ? Ou bien carrément une femme... heu... je veux dire... une heu... une Centauresse, et des enfants... enfin, des bébés, petits Centaures... ?
Le moment ne se prêtait pas à corriger les mots approximatifs d'Eol.
YAWLDAEC – Je n'ai jamais réussi à faire la cour à une femelle, mais j'avais une famille, oui. J'ai été banni de ma tribu. Je ne peux pas t'imposer la même chose. Fais ce que tu veux, Eol. Je ne te contrôle pas.
En parlant, il reposa ses yeux de cheval sur Eol. Pendant qu'il avait eu le regard dans le vide, il n'avait pas vu tous les outils d'équitation qu'Eol avait sorti de ses affaires. En revanche, il voyait bien qu'Eol avait froid. Yawldaec tendit un bras pour le réconforter aussi bien mentalement que physiquement. Il enlaça Eol contre son épaule équine.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
- Je n'ai jamais réussi à faire la cour à une femelle, mais j'avais une famille, oui.
J’essaie d’imaginer Kelnozz dans sa famille. Je vois une tribu de petits-frères et petites-sœurs centaures, une maman centaure, un papa centaure… et ils galopent tous dans une prairie fleurie en riant.
C’est comme ça une famille centaure.
Je voudrais être un centaure.
- Moi non plus, je n’ai jamais réussi à faire la cour à une femelle…
En vrai, je n’ai jamais essayé de le faire. Je ne comprends pas à quoi ça sert. Je ne connais qu’une seule femme. C’était celle de mon frère. Je n’ai jamais eu envie de lui faire la cour. Elle était vraiment méchante. C’est bien qu’elle soit morte.
Je reste contre Kelnozz pour me réchauffer. J’attends qu’il me dise quoi faire. Je n’ai jamais rien décidé tout seul. Je ne sais pas faire ça.
- J'ai été banni de ma tribu. Je ne peux pas t'imposer la même chose. Fais ce que tu veux, Eol. Je ne te contrôle pas.
Oh non, il ne veut pas me dire ce que je dois faire. Je frissonne. Je tremble. Je suis perdu. En plus, je ne sais même pas où je suis ! Il faut que je trouve un village, un cheval, le chemin de la maison… Théo me manque. Je préfère qu’il me crie dessus plutôt que d’être tout seul. Kelnozz va me laisser là et il va… Oh ! Il tend les bras pour m’attirer contre son épaule. Je ferme les yeux en enfonçant mon visage contre son pelage. Je respire son odeur. Ça me rappelle Egfroi. J’oublie tous mes malheurs. C’est à cet endroit que je me sens bien. Même si Théo n’est pas là. Même si je ne sais pas ce que je dois faire. Là, tout va bien.
Quand j’étais petit, j’étais un esclave. Quand on avait froid, on se collait tous pour se réchauffer. Mais on ne se prenait pas dans les bras. Théo dit que c’est mal. Il dit : seuls les couards et les femmes se touchent ! Tu veux être un lâche ou une bonne femme ? Non ! Alors tes mains, tu ne les ouvre que pour prendre les armes, et tu ne les fermes que pour frapper ton ennemi ! Même avec Egfroi, il n’aimait pas que je fasse ça. Mais il n’est pas là. Alors personne ne peut rien me dire. Enfin, si, Kelnozz pourrait, mais c’est lui qui me serre.
- Où est-ce que tu vas aller ?
Je glisse mes doigts sur son garrot. Je me mets à le gratter. Comme avec Egfroi.
Et puis tout à coup je m’arrête en ouvrant grands les yeux. Je grimace. Kelnozz n’est pas Egfroi. Kelnozz ne veut pas que je le traite comme un cheval. Je parle vite pour qu’il n’ait pas le temps de me crier dessus.
- Je ne veux pas rentrer tout de suite à Mortelune. Rentrer maintenant ou un peu plus tard, ça ne change rien. Théo sera fâché dans tous les cas… Je peux marcher un peu avec toi ? Le temps de trouver un cheval pour rentrer. Et de savoir où on est.
C’est mal. C’est très mal. Mais Théo comprendra : je ne sais pas comment faire pour rentrer alors je reste avec Kelnozz. Juste le temps de retrouver mon chemin. C’est la meilleure chose à faire. Je lui expliquerais. Quand il me laissera parler. Enfin… s’il me laisse parler…
J’essaie d’imaginer Kelnozz dans sa famille. Je vois une tribu de petits-frères et petites-sœurs centaures, une maman centaure, un papa centaure… et ils galopent tous dans une prairie fleurie en riant.
C’est comme ça une famille centaure.
Je voudrais être un centaure.
- Moi non plus, je n’ai jamais réussi à faire la cour à une femelle…
En vrai, je n’ai jamais essayé de le faire. Je ne comprends pas à quoi ça sert. Je ne connais qu’une seule femme. C’était celle de mon frère. Je n’ai jamais eu envie de lui faire la cour. Elle était vraiment méchante. C’est bien qu’elle soit morte.
Je reste contre Kelnozz pour me réchauffer. J’attends qu’il me dise quoi faire. Je n’ai jamais rien décidé tout seul. Je ne sais pas faire ça.
- J'ai été banni de ma tribu. Je ne peux pas t'imposer la même chose. Fais ce que tu veux, Eol. Je ne te contrôle pas.
Oh non, il ne veut pas me dire ce que je dois faire. Je frissonne. Je tremble. Je suis perdu. En plus, je ne sais même pas où je suis ! Il faut que je trouve un village, un cheval, le chemin de la maison… Théo me manque. Je préfère qu’il me crie dessus plutôt que d’être tout seul. Kelnozz va me laisser là et il va… Oh ! Il tend les bras pour m’attirer contre son épaule. Je ferme les yeux en enfonçant mon visage contre son pelage. Je respire son odeur. Ça me rappelle Egfroi. J’oublie tous mes malheurs. C’est à cet endroit que je me sens bien. Même si Théo n’est pas là. Même si je ne sais pas ce que je dois faire. Là, tout va bien.
Quand j’étais petit, j’étais un esclave. Quand on avait froid, on se collait tous pour se réchauffer. Mais on ne se prenait pas dans les bras. Théo dit que c’est mal. Il dit : seuls les couards et les femmes se touchent ! Tu veux être un lâche ou une bonne femme ? Non ! Alors tes mains, tu ne les ouvre que pour prendre les armes, et tu ne les fermes que pour frapper ton ennemi ! Même avec Egfroi, il n’aimait pas que je fasse ça. Mais il n’est pas là. Alors personne ne peut rien me dire. Enfin, si, Kelnozz pourrait, mais c’est lui qui me serre.
- Où est-ce que tu vas aller ?
Je glisse mes doigts sur son garrot. Je me mets à le gratter. Comme avec Egfroi.
Et puis tout à coup je m’arrête en ouvrant grands les yeux. Je grimace. Kelnozz n’est pas Egfroi. Kelnozz ne veut pas que je le traite comme un cheval. Je parle vite pour qu’il n’ait pas le temps de me crier dessus.
- Je ne veux pas rentrer tout de suite à Mortelune. Rentrer maintenant ou un peu plus tard, ça ne change rien. Théo sera fâché dans tous les cas… Je peux marcher un peu avec toi ? Le temps de trouver un cheval pour rentrer. Et de savoir où on est.
C’est mal. C’est très mal. Mais Théo comprendra : je ne sais pas comment faire pour rentrer alors je reste avec Kelnozz. Juste le temps de retrouver mon chemin. C’est la meilleure chose à faire. Je lui expliquerais. Quand il me laissera parler. Enfin… s’il me laisse parler…
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
Eol n'ont plus n'avait jamais courtisé la gent féminine, mais cela n'avait rien d'étonnant, Yawldaec aurait pu s'en douter. Ce dernier ne fit aucun commentaire. Eol se blottit contre lui à l'invitation de son bras, plongeant son nez dans le pelage équin du Centaure et respirant son odeur de cheval qui devait très certainement lui rappeler Egfroi. Yawldaec réfléchit un instant à ce qu'il allait faire. Si Eol restait avec lui, au moins, cela lui permettrait d'éviter la solitude qui n'était pas la plus grande amie de Yawldaec et pourtant sa principale compagne.
EOL – Où est-ce que tu vas aller ?
Yawldaec ne l'avait pas déterminé, encore. Il se remettait de ce “séjour” en tant qu'esclave. Il allait sûrement faire comme d'ordinaire, se laisser guider par les vents. Si Eol ne restait pas avec lui, il irait peut-être dans le Royaume de Telbara pour retrouver un endroit où les Centaures ne sont pas traités comme des animaux et comme des esclaves. Il n'aimait pas voir ses congénères vivre en ville, utiliser la monnaie des Humains et s'éloigner de la Nature, mais là, juste après ce qu'il avait vécu, il avait peut-être besoin de voir cela.
Il sentit soudain Eol commencer à lui gratouiller le pelage équin juste derrière la jonction. En soi, ce n'était pas désagréable, mais cela donnait l'impression d'être pris pour un cheval, car Eol devait sûrement se comporter ainsi avec Egfroi. Eol comprenait qu'un Centaure ne voulait pas être pris pour un cheval, mais machinalement il avait du mal à respecter cela. Il devait grandir et voir les choses autrement. Il pourrait être celui, au fil des années, qui réussirait à faire changer la vision de Théobald sur les Centaures. Douce utopie, mais l'on se raccroche à ce que l'on peut. Yawldaec ouvrit la bouche pour protester gentiment mais Eol le coupa dans son élan :
EOL – Je ne veux pas rentrer tout de suite à Mortelune. Rentrer maintenant ou un peu plus tard, ça ne change rien. Théo sera fâché dans tous les cas... Je peux marcher un peu avec toi ? Le temps de trouver un cheval pour rentrer. Et de savoir où on est.
Yawldaec n'eut pas à réfléchir longtemps. La présence douce et enfantine d'Eol lui ferait du bien. Pourtant, quand il le regardait, il avait du mal à ne pas se rappeler le moment où Eol l'avait capturé pour le réduire en esclavage. Cependant, Yawldaec s'était un peu pris d'affection pour Eol et ne voulait pas le laisser à son sort. Comment pouvait-il abandonner la seule personne du domaine de Mortelune qui était susceptible d'avoir un regard respectueux sur les Centaures ?
YAWLDAEC – Oui, tu peux.
Yawldaec posa son regard sur l'herbe verte. Les arbres avaient perdu leurs feuilles et le froid hivernal s'emparait de l'air. Au moins, la Nature parlait et vivait, pas comme dans le domaine de Mortelune où Yawldaec n'avait connu qu'un sol artificiel et dur, sur lequel il pouvait à la longue s'abîmer les sabots. En pensant à cela, Yawldaec plia la patte antérieure gauche en penchant le torse, et s'examina le sabot. Il était quand même relativement en bon état. Un peu érodé mais rien de bien méchant. La sole était encombrée de terre compacte en revanche. Il commença à essayer de se la curer avec les doigts.
EOL – Où est-ce que tu vas aller ?
Yawldaec ne l'avait pas déterminé, encore. Il se remettait de ce “séjour” en tant qu'esclave. Il allait sûrement faire comme d'ordinaire, se laisser guider par les vents. Si Eol ne restait pas avec lui, il irait peut-être dans le Royaume de Telbara pour retrouver un endroit où les Centaures ne sont pas traités comme des animaux et comme des esclaves. Il n'aimait pas voir ses congénères vivre en ville, utiliser la monnaie des Humains et s'éloigner de la Nature, mais là, juste après ce qu'il avait vécu, il avait peut-être besoin de voir cela.
Il sentit soudain Eol commencer à lui gratouiller le pelage équin juste derrière la jonction. En soi, ce n'était pas désagréable, mais cela donnait l'impression d'être pris pour un cheval, car Eol devait sûrement se comporter ainsi avec Egfroi. Eol comprenait qu'un Centaure ne voulait pas être pris pour un cheval, mais machinalement il avait du mal à respecter cela. Il devait grandir et voir les choses autrement. Il pourrait être celui, au fil des années, qui réussirait à faire changer la vision de Théobald sur les Centaures. Douce utopie, mais l'on se raccroche à ce que l'on peut. Yawldaec ouvrit la bouche pour protester gentiment mais Eol le coupa dans son élan :
EOL – Je ne veux pas rentrer tout de suite à Mortelune. Rentrer maintenant ou un peu plus tard, ça ne change rien. Théo sera fâché dans tous les cas... Je peux marcher un peu avec toi ? Le temps de trouver un cheval pour rentrer. Et de savoir où on est.
Yawldaec n'eut pas à réfléchir longtemps. La présence douce et enfantine d'Eol lui ferait du bien. Pourtant, quand il le regardait, il avait du mal à ne pas se rappeler le moment où Eol l'avait capturé pour le réduire en esclavage. Cependant, Yawldaec s'était un peu pris d'affection pour Eol et ne voulait pas le laisser à son sort. Comment pouvait-il abandonner la seule personne du domaine de Mortelune qui était susceptible d'avoir un regard respectueux sur les Centaures ?
YAWLDAEC – Oui, tu peux.
Yawldaec posa son regard sur l'herbe verte. Les arbres avaient perdu leurs feuilles et le froid hivernal s'emparait de l'air. Au moins, la Nature parlait et vivait, pas comme dans le domaine de Mortelune où Yawldaec n'avait connu qu'un sol artificiel et dur, sur lequel il pouvait à la longue s'abîmer les sabots. En pensant à cela, Yawldaec plia la patte antérieure gauche en penchant le torse, et s'examina le sabot. Il était quand même relativement en bon état. Un peu érodé mais rien de bien méchant. La sole était encombrée de terre compacte en revanche. Il commença à essayer de se la curer avec les doigts.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
– Oui, tu peux.
Il a dit oui ! Je lève la tête vers le ciel. Je suis heureux. J’ai envie de courir. Et de sauter. De bouger dans tous les sens. De faire quelque chose, n'importe quoi. Mon maître m’a appris à me retenir. Je secoue juste la tête dans tous les sens. Et je crie. Mais pas trop fort. Je marche un peu. Pour que ça passe. Mais ça ne passe pas. Je veux toujours hurler de joie. Quand je reviens, Kelnozz se gratte les pieds. Je m’accroupis tout près de lui. Je suis heureux avec lui, il est vraiment gentil. Même si c’est un centaure en fuite. Je respire fort, pour me calmer. Quand tu te sens agité, ne réfléchis pas, ça ne sert plus à rien. Contente-toi de fermer les yeux et de te concentrer sur ton souffle. Interdiction de crier ou de bouger dans tous les sens. Si ça continue, tu peux aller voir ton cheval. Sinon, tu vas faire un truc d’utile qui te dépense. Si c’est vraiment trop fort, tu arrêtes de respirer jusqu’à voir des étoiles. Jusqu’à ce que tu sentes toutes tes forces partir et que tu ne puisses plus t’agiter. C’était ce que mon maître me disait dans ces moments là. Quand je "ressentais trop fort les émotions".
Je rapproche mon nez pour mieux voir ce que fait Kelnozz. En fait, il est en train de se curer les pieds. Je peux faire quelque chose d’utile. En plus, ce sera un peu comme de m’occuper de mon cheval. Y a rien de mieux pour se calmer. Je cherche un cure-sabot. Je suis un peu trop fébrile. Mais je vais bien. Je suis vraiment content. Je le montre à Kelnozz.
- Je vais t’aider, fais moi confiance !
Je m’approche pour retirer toute la terre. J’adore faire ça. C'est un des seuls trucs dans lesquels je suis vraiment doué.
Il a dit oui ! Je lève la tête vers le ciel. Je suis heureux. J’ai envie de courir. Et de sauter. De bouger dans tous les sens. De faire quelque chose, n'importe quoi. Mon maître m’a appris à me retenir. Je secoue juste la tête dans tous les sens. Et je crie. Mais pas trop fort. Je marche un peu. Pour que ça passe. Mais ça ne passe pas. Je veux toujours hurler de joie. Quand je reviens, Kelnozz se gratte les pieds. Je m’accroupis tout près de lui. Je suis heureux avec lui, il est vraiment gentil. Même si c’est un centaure en fuite. Je respire fort, pour me calmer. Quand tu te sens agité, ne réfléchis pas, ça ne sert plus à rien. Contente-toi de fermer les yeux et de te concentrer sur ton souffle. Interdiction de crier ou de bouger dans tous les sens. Si ça continue, tu peux aller voir ton cheval. Sinon, tu vas faire un truc d’utile qui te dépense. Si c’est vraiment trop fort, tu arrêtes de respirer jusqu’à voir des étoiles. Jusqu’à ce que tu sentes toutes tes forces partir et que tu ne puisses plus t’agiter. C’était ce que mon maître me disait dans ces moments là. Quand je "ressentais trop fort les émotions".
Je rapproche mon nez pour mieux voir ce que fait Kelnozz. En fait, il est en train de se curer les pieds. Je peux faire quelque chose d’utile. En plus, ce sera un peu comme de m’occuper de mon cheval. Y a rien de mieux pour se calmer. Je cherche un cure-sabot. Je suis un peu trop fébrile. Mais je vais bien. Je suis vraiment content. Je le montre à Kelnozz.
- Je vais t’aider, fais moi confiance !
Je m’approche pour retirer toute la terre. J’adore faire ça. C'est un des seuls trucs dans lesquels je suis vraiment doué.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
Yawldaec dressa les oreilles en regardant Eol, s'arrêtant un instant. Eol venait de pousser un petit cri. Le Demi-Drow s'éloigna de quelques pas, il avait l'air tout excité. Qu'est-ce qui lui prenait ? Intrigué, le Centaure sauvage l'observa un instant, avant de revenir à sa tâche : se curer les sabots. A cause du sol dur du domaine de Mortelune et de sa faible activité, de la terre s'était entassée et compactée contre la sole de ses sabots. Il plaignait les chevaux qui, eux, n'avaient pas de bras et de doigts pour se les curer eux-mêmes. Les pauvres animaux devenaient dépendants des Humains dans le mode de vie que ces derniers leur imposaient.
Eol revint vite et s'accroupit devant les pattes du Centaure, l'observant un instant. Il se mit alors à ouvrir ses affaires, et en retira un étrange outil de métal. Yawldaec se demanda à quoi cela pouvait bien servir.
EOL – Je vais t'aider, fais-moi confiance !
L'aider à quoi ? A se curer les sabots ? Certes, Yawldaec s'embêtait un peu à le faire avec les doigts, mais...
Le Centaure posa ses yeux sur l'outil, et chercha à comprendre. Eol n'était pas méchant, il ne voulait que son bien. Cependant, il était assez candide pour vite se mettre à croire qu'un Centaure avait besoin de lui, si Yawldaec le laissait faire.
YAWLDAEC – D'accord. Mais sache qu'un Centaure n'a pas besoin d'un Humain pour s'occuper de lui.
C'était là encore une question de fierté. Yawldaec redressa le torse, mais garda la patte pliée en avant, et tendit le sabot à Eol. Il battit nerveusement de la queue, appréhendant un peu le traitement.
Eol revint vite et s'accroupit devant les pattes du Centaure, l'observant un instant. Il se mit alors à ouvrir ses affaires, et en retira un étrange outil de métal. Yawldaec se demanda à quoi cela pouvait bien servir.
EOL – Je vais t'aider, fais-moi confiance !
L'aider à quoi ? A se curer les sabots ? Certes, Yawldaec s'embêtait un peu à le faire avec les doigts, mais...
Le Centaure posa ses yeux sur l'outil, et chercha à comprendre. Eol n'était pas méchant, il ne voulait que son bien. Cependant, il était assez candide pour vite se mettre à croire qu'un Centaure avait besoin de lui, si Yawldaec le laissait faire.
YAWLDAEC – D'accord. Mais sache qu'un Centaure n'a pas besoin d'un Humain pour s'occuper de lui.
C'était là encore une question de fierté. Yawldaec redressa le torse, mais garda la patte pliée en avant, et tendit le sabot à Eol. Il battit nerveusement de la queue, appréhendant un peu le traitement.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Je n’ai pas posé de question. Mais Kelnozz répond quand même. Les gens font souvent ça.
– D'accord. Mais sache qu'un Centaure n'a pas besoin d'un Humain pour s'occuper de lui.
Je sais. Les centaures vivent depuis plus longtemps que les humains. Et ils sont encore vivants aujourd’hui. En plus, beaucoup de centaures vivent loin des humains. Donc ils n’ont pas besoin des Humains. C’est logique.
- Un centaure n’a pas besoin d’un Humain pour s’occuper de lui.
Répéter la dernière partie de ce qu’on me dit. C’est une technique que j’ai trouvé quand je ne comprends pas pourquoi les gens me disent quelque chose. Comme ça, s’ils parlent juste parce qu’ils aiment parler, ils continuent. Si c’est parce qu’ils veulent que je fasse quelque chose, ils l’expliquent mieux. Sinon, ça arrête la conversation sans problème. Parce que des fois, quand je ne réponds rien, ça pose problème. Peut-être que les gens croient que je ne les entends pas.
Je m’apprête à m’appuyer sur son épaule de cheval pour qu’il se positionne sur les autres pattes. Ça libérera celle que je veux soulever. Mais je n’ai pas besoin de faire ça. Kelnozz me tend directement sa patte. Je mets ma main en cuillère pour maintenir son sabot à bonne hauteur sans le blesser. Je m’étonne de ne pas voir ses fers. Et puis je me rappelle qu’il n’en a pas. Et surtout qu’il n’en veut pas. Je pose un genou à terre. Position du chevalier servant. Je dépose l’outil sur son sabot. J’entends sa queue fouetter l'air. Je lève un œil vers lui. Il a peur. Je lui ai dit de me faire confiance pourtant.
C’est surement sa première fois. Je baisse la tête. Je me concentre sur mon travail. J’y vais doucement. Pour ne pas le blesser. Pour ne pas lui faire peur surtout.
- Attention, je commence. Ça y est. Je ne te fais pas mal ? Ça va ? Voilà. Bon, j'y vais plus fort. Et Puis... sinon, tout seul, ça doit pas être pratique de t’occuper de tes pieds arrière. Vous vous entraidez entre vous, en tribu ?
Je continue à retirer la terre avec le cure-pied. Tout en douceur. J’enlève tout. Je lui parle en même temps. Pour le rassurer.
Et aussi, il y a quelque chose que je dois lui expliquer :
- Il y a des gens sur Orcande qui font du mal. Par exemple, les meurtriers. Mais des fois, c’est pas aussi facile à deviner. Par exemple les voleurs. Si c’est quelqu’un de gentil qui vole pour faire vivre ses enfants, ce n’est pas mal. Si c’est quelqu’un de mauvais qui vole pour faire le mal, là, il faut l'arrêter et le tuer. Moi je tue ceux qui sont mauvais. Théo m’aide, parce que c’est pas facile pour moi de savoir qui est mauvais et qui est bon. Normalement, les esclaves désobéissants, il faudrait les tuer. Parce que c’est mal. Mais toi, t’en es un, mais tu n’es pas mauvais. Du coup il ne faut pas te tuer. Maintenant, tu comprends pourquoi je ne te tue pas ?
Ben oui, normalement, je devrais le tuer. Mais lui, il différent. Maintenant qu'il a compris, je continue à parler pour moi. Tout seul.
- C’est tout à fait logique. Il va dire que je n’ai pas suivi la liste. Mais lui, il ne la suit pas non plus. Ses soldats par exemple, ben ils sont tous des meurtriers. Mais il dit qu'il ne faut pas les tuer. Parce qu'il sait qu’ils ne sont pas de mauvaises personnes. Kelnozz, c’est pareil. Je sais que ce n’est pas une mauvaise personne. Je lui expliquerais. Il comprendra. Parce que c’est tout à fait logique.
J’ai fini. Son sabot est tout propre. C’est bien. Je caresse la patte de Kelnozz. Je me relève et je m’approche du deuxième sabot.
– D'accord. Mais sache qu'un Centaure n'a pas besoin d'un Humain pour s'occuper de lui.
Je sais. Les centaures vivent depuis plus longtemps que les humains. Et ils sont encore vivants aujourd’hui. En plus, beaucoup de centaures vivent loin des humains. Donc ils n’ont pas besoin des Humains. C’est logique.
- Un centaure n’a pas besoin d’un Humain pour s’occuper de lui.
Répéter la dernière partie de ce qu’on me dit. C’est une technique que j’ai trouvé quand je ne comprends pas pourquoi les gens me disent quelque chose. Comme ça, s’ils parlent juste parce qu’ils aiment parler, ils continuent. Si c’est parce qu’ils veulent que je fasse quelque chose, ils l’expliquent mieux. Sinon, ça arrête la conversation sans problème. Parce que des fois, quand je ne réponds rien, ça pose problème. Peut-être que les gens croient que je ne les entends pas.
Je m’apprête à m’appuyer sur son épaule de cheval pour qu’il se positionne sur les autres pattes. Ça libérera celle que je veux soulever. Mais je n’ai pas besoin de faire ça. Kelnozz me tend directement sa patte. Je mets ma main en cuillère pour maintenir son sabot à bonne hauteur sans le blesser. Je m’étonne de ne pas voir ses fers. Et puis je me rappelle qu’il n’en a pas. Et surtout qu’il n’en veut pas. Je pose un genou à terre. Position du chevalier servant. Je dépose l’outil sur son sabot. J’entends sa queue fouetter l'air. Je lève un œil vers lui. Il a peur. Je lui ai dit de me faire confiance pourtant.
C’est surement sa première fois. Je baisse la tête. Je me concentre sur mon travail. J’y vais doucement. Pour ne pas le blesser. Pour ne pas lui faire peur surtout.
- Attention, je commence. Ça y est. Je ne te fais pas mal ? Ça va ? Voilà. Bon, j'y vais plus fort. Et Puis... sinon, tout seul, ça doit pas être pratique de t’occuper de tes pieds arrière. Vous vous entraidez entre vous, en tribu ?
Je continue à retirer la terre avec le cure-pied. Tout en douceur. J’enlève tout. Je lui parle en même temps. Pour le rassurer.
Et aussi, il y a quelque chose que je dois lui expliquer :
- Il y a des gens sur Orcande qui font du mal. Par exemple, les meurtriers. Mais des fois, c’est pas aussi facile à deviner. Par exemple les voleurs. Si c’est quelqu’un de gentil qui vole pour faire vivre ses enfants, ce n’est pas mal. Si c’est quelqu’un de mauvais qui vole pour faire le mal, là, il faut l'arrêter et le tuer. Moi je tue ceux qui sont mauvais. Théo m’aide, parce que c’est pas facile pour moi de savoir qui est mauvais et qui est bon. Normalement, les esclaves désobéissants, il faudrait les tuer. Parce que c’est mal. Mais toi, t’en es un, mais tu n’es pas mauvais. Du coup il ne faut pas te tuer. Maintenant, tu comprends pourquoi je ne te tue pas ?
Ben oui, normalement, je devrais le tuer. Mais lui, il différent. Maintenant qu'il a compris, je continue à parler pour moi. Tout seul.
- C’est tout à fait logique. Il va dire que je n’ai pas suivi la liste. Mais lui, il ne la suit pas non plus. Ses soldats par exemple, ben ils sont tous des meurtriers. Mais il dit qu'il ne faut pas les tuer. Parce qu'il sait qu’ils ne sont pas de mauvaises personnes. Kelnozz, c’est pareil. Je sais que ce n’est pas une mauvaise personne. Je lui expliquerais. Il comprendra. Parce que c’est tout à fait logique.
J’ai fini. Son sabot est tout propre. C’est bien. Je caresse la patte de Kelnozz. Je me relève et je m’approche du deuxième sabot.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – Un Centaure n'a pas besoin d'un Humain pour s'occuper de lui.
En répétant cette phrase, Eol montrait qu'il avait bien assimilé ce fait. Yawldaec fut donc rassuré. Eol lui proposait son aide tout en sachant que le Centaure était capable de se débrouiller seul. Yawldaec était tout de même prêt à se laisser faire, au moins pour voir si cela pouvait être plus pratique que ses propres doigts. La terre s'était logée tout au fond de ses sabots et n'était pas facile à retirer avec les doigts. Seulement, l'idée de se faire curer les pieds par cet outil en métal manipulée par un Demi-Humain, l'angoissait un peu. Il espérait que cela n'allait pas être douloureux. Sinon, il le signalerait tout de suite à Eol.
Eol soutint le sabot du Centaure avec sa main gauche et l'examina. Il mit un genou à terre et approcha l'étrange outil en métal. Il commença.
Yawldaec se crispa, serrant un peu les dents et battant nerveusement la queue, faisant voltiger ses crins qui vinrent parfois claquer sur sa croupe. Cependant, dès les premiers instants, il calma son souffle et se détendit, en constatant deux choses : premièrement, cela ne faisait pas mal du tout, et deuxièmement, Eol y allait très doucement. Le Centaure sentait le morceau de métal lui triturer la cavité du sabot, ce n'était ni agréable ni désagréable. Quoiqu'il y eut bien quelque chose d'agréable : sentir la terre être retirée, et son sabot soulagé de cet encombrement compact. Eol parlait au Centaure tout en lui décrottant le sabot, pour le rassurer. Yawldaec agita les oreilles. A la fois nerveux et mis en confiance. A geste geste, Eol demandait à Yawldaec si ça ne faisait pas mal, et il le prévenait quand il allait gratter plus fort. Il était gentil. Il lui posa aussi une question :
EOL – Et puis... sinon, tout seul, ça doit pas être pratique de t'occuper de tes pieds arrière. Vous vous entraidez entre vous, en tribu ?
Yawldaec avait commencé à se décrisper et répondit d'un ton le plus calme possible :
YAWLDAEC – Je peux atteindre mes pieds arrière en tendant le bras et la patte ; mais c'est vrai que ce serait pénible. La terre est bien incrustée et compacte. En tribu, nous pouvons nous entraider, bien sûr.
Parler permit au Centaure de se détendre encore un peu plus. Eol continuait de lui parler avec douceur. La queue du Centaure s'agitait de moins en moins. Quoique parfois, elle dut chasser une ou deux mouches attirées par l'odeur de l'homme-cheval.
Yawldaec écoutait le discours philosophique d'Eol, cela lui occupa l'esprit à tel point qu'il arriva un moment où il ne se souciait presque plus de son sabot.
EOL – Normalement, les esclaves désobéissants, il faudrait les tuer. Parce que c'est mal. Mais toi, t'en es un, mais tu n'es pas mauvais. Du coup il ne faut pas te tuer. Maintenant, tu comprends pourquoi je ne te tue pas ?
Eol était la seule personne dans la région à être capable de respecter les Centaures, mais il y avait encore beaucoup de travail à faire. Yawldaec n'avait pas la patience d'un mentor. Il vivait au jour le jour. Il espérait pouvoir faire changer la vision du monde d'Eol rapidement, parce qu'il savait que ce dernier avait la capacité de changer.
YAWLDAEC – Je ne suis pas un esclave ! Aucun Centaure n'a sa place aux ordres d'un Humain. Aucun être vivant, en fait. Aucun être vivant ne doit être soumis aux Humains, car c'est ça qui est mal.
Deux secondes après que Yawldaec eut fini sa réplique, Eol en eut terminé pour le sabot antérieur gauche. Ce dernier était tout propre maintenant. Yawldaec posa le pied au sol, et sentit immédiatement la différence. Il dressa les oreilles et soupira de contentement. Cela ne lui fit sentir qu'encore plus la gêne aux trois autres sabots.
Eol lui caressa la patte, et Yawldaec hésita sur la façon de réagir. Du coup, il ne réagit pas. Eol s'approcha du sabot antérieur droit, et le Centaure leva la patte pour le lui présenter. Non pas par docilité...
Par plaisir, en fait.
En répétant cette phrase, Eol montrait qu'il avait bien assimilé ce fait. Yawldaec fut donc rassuré. Eol lui proposait son aide tout en sachant que le Centaure était capable de se débrouiller seul. Yawldaec était tout de même prêt à se laisser faire, au moins pour voir si cela pouvait être plus pratique que ses propres doigts. La terre s'était logée tout au fond de ses sabots et n'était pas facile à retirer avec les doigts. Seulement, l'idée de se faire curer les pieds par cet outil en métal manipulée par un Demi-Humain, l'angoissait un peu. Il espérait que cela n'allait pas être douloureux. Sinon, il le signalerait tout de suite à Eol.
Eol soutint le sabot du Centaure avec sa main gauche et l'examina. Il mit un genou à terre et approcha l'étrange outil en métal. Il commença.
Yawldaec se crispa, serrant un peu les dents et battant nerveusement la queue, faisant voltiger ses crins qui vinrent parfois claquer sur sa croupe. Cependant, dès les premiers instants, il calma son souffle et se détendit, en constatant deux choses : premièrement, cela ne faisait pas mal du tout, et deuxièmement, Eol y allait très doucement. Le Centaure sentait le morceau de métal lui triturer la cavité du sabot, ce n'était ni agréable ni désagréable. Quoiqu'il y eut bien quelque chose d'agréable : sentir la terre être retirée, et son sabot soulagé de cet encombrement compact. Eol parlait au Centaure tout en lui décrottant le sabot, pour le rassurer. Yawldaec agita les oreilles. A la fois nerveux et mis en confiance. A geste geste, Eol demandait à Yawldaec si ça ne faisait pas mal, et il le prévenait quand il allait gratter plus fort. Il était gentil. Il lui posa aussi une question :
EOL – Et puis... sinon, tout seul, ça doit pas être pratique de t'occuper de tes pieds arrière. Vous vous entraidez entre vous, en tribu ?
Yawldaec avait commencé à se décrisper et répondit d'un ton le plus calme possible :
YAWLDAEC – Je peux atteindre mes pieds arrière en tendant le bras et la patte ; mais c'est vrai que ce serait pénible. La terre est bien incrustée et compacte. En tribu, nous pouvons nous entraider, bien sûr.
Parler permit au Centaure de se détendre encore un peu plus. Eol continuait de lui parler avec douceur. La queue du Centaure s'agitait de moins en moins. Quoique parfois, elle dut chasser une ou deux mouches attirées par l'odeur de l'homme-cheval.
Yawldaec écoutait le discours philosophique d'Eol, cela lui occupa l'esprit à tel point qu'il arriva un moment où il ne se souciait presque plus de son sabot.
EOL – Normalement, les esclaves désobéissants, il faudrait les tuer. Parce que c'est mal. Mais toi, t'en es un, mais tu n'es pas mauvais. Du coup il ne faut pas te tuer. Maintenant, tu comprends pourquoi je ne te tue pas ?
Eol était la seule personne dans la région à être capable de respecter les Centaures, mais il y avait encore beaucoup de travail à faire. Yawldaec n'avait pas la patience d'un mentor. Il vivait au jour le jour. Il espérait pouvoir faire changer la vision du monde d'Eol rapidement, parce qu'il savait que ce dernier avait la capacité de changer.
YAWLDAEC – Je ne suis pas un esclave ! Aucun Centaure n'a sa place aux ordres d'un Humain. Aucun être vivant, en fait. Aucun être vivant ne doit être soumis aux Humains, car c'est ça qui est mal.
Deux secondes après que Yawldaec eut fini sa réplique, Eol en eut terminé pour le sabot antérieur gauche. Ce dernier était tout propre maintenant. Yawldaec posa le pied au sol, et sentit immédiatement la différence. Il dressa les oreilles et soupira de contentement. Cela ne lui fit sentir qu'encore plus la gêne aux trois autres sabots.
Eol lui caressa la patte, et Yawldaec hésita sur la façon de réagir. Du coup, il ne réagit pas. Eol s'approcha du sabot antérieur droit, et le Centaure leva la patte pour le lui présenter. Non pas par docilité...
Par plaisir, en fait.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Kelnozz a dit qu’ils s’entraidaient pour se curer les sabots. Ça doit lui manquer. Je lui ai expliqué pourquoi je pouvais lui laisser la vie. Il me répond :
- Je ne suis pas un esclave !
Il a été esclave. Ensuite, il a été esclave en fuite. Il est maintenant libre. Du coup, il a raison. Il n’est pas un esclave. Maintenant, il n’y a donc plus de raison de le tuer. C’est encore plus simple que ce que je pensais. C’était juste une question de temps. Le temps qu’il passe d’une catégorie à une autre. Je m’accroupis à son deuxième sabot. Je continue mon travail. Toujours en douceur. Un peu plus rapidement cette fois-ci. C’est plus facile avec un centaure qu’un cheval. Parce qu’il m’aide. Egfroi, des fois, il fait exprès de ne pas se laisser faire.
- Aucun Centaure n'a sa place aux ordres d'un Humain. Aucun être vivant, en fait. Aucun être vivant ne doit être soumis aux Humains, car c'est ça qui est mal.
En gros… si je comprends bien… il est en train de dire que l’esclavage est mal. Pour tous les êtres vivants. Et pas seulement pour ceux qui ont une âme. Comme c'est étonnant, la façon de penser d'un centaure ! Je me relève. Je vais au troisième sabot. Celui là, il a encore plus de terre que les deux autres.
- C’est mal de mettre en esclavage les gens qui ont une âme. Mais vous, vous n’en avez pas. C’est ça, la différence entre les humains et les animaux… et aussi les autres races. Tout le monde sait ça. C’est la supériorité de l’humain. Si vous aviez une âme, alors, bien sûr, les choses seraient différentes. Mais bon, on n’y peut rien, c’est comme ça. Moi par exemple, je n’ai qu’une demi-âme. Théo dit que c’est pour ça que je suis pas bien fini.
Je vais vers le dernier sabot. En quelques mouvements, il est complètement curé. Du beau travail. Je me mets debout. Je regarde Kelnozz droit dans les yeux. C’est les même que ceux d’un cheval. C’est triste que les dieux ne nous en aient pas donné une, d’âme. Ça aurait peut-être été mieux qu’on soit tous égaux.
- Je ne suis pas un esclave !
Il a été esclave. Ensuite, il a été esclave en fuite. Il est maintenant libre. Du coup, il a raison. Il n’est pas un esclave. Maintenant, il n’y a donc plus de raison de le tuer. C’est encore plus simple que ce que je pensais. C’était juste une question de temps. Le temps qu’il passe d’une catégorie à une autre. Je m’accroupis à son deuxième sabot. Je continue mon travail. Toujours en douceur. Un peu plus rapidement cette fois-ci. C’est plus facile avec un centaure qu’un cheval. Parce qu’il m’aide. Egfroi, des fois, il fait exprès de ne pas se laisser faire.
- Aucun Centaure n'a sa place aux ordres d'un Humain. Aucun être vivant, en fait. Aucun être vivant ne doit être soumis aux Humains, car c'est ça qui est mal.
En gros… si je comprends bien… il est en train de dire que l’esclavage est mal. Pour tous les êtres vivants. Et pas seulement pour ceux qui ont une âme. Comme c'est étonnant, la façon de penser d'un centaure ! Je me relève. Je vais au troisième sabot. Celui là, il a encore plus de terre que les deux autres.
- C’est mal de mettre en esclavage les gens qui ont une âme. Mais vous, vous n’en avez pas. C’est ça, la différence entre les humains et les animaux… et aussi les autres races. Tout le monde sait ça. C’est la supériorité de l’humain. Si vous aviez une âme, alors, bien sûr, les choses seraient différentes. Mais bon, on n’y peut rien, c’est comme ça. Moi par exemple, je n’ai qu’une demi-âme. Théo dit que c’est pour ça que je suis pas bien fini.
Je vais vers le dernier sabot. En quelques mouvements, il est complètement curé. Du beau travail. Je me mets debout. Je regarde Kelnozz droit dans les yeux. C’est les même que ceux d’un cheval. C’est triste que les dieux ne nous en aient pas donné une, d’âme. Ça aurait peut-être été mieux qu’on soit tous égaux.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
Eol finit d'abord de curer le sabot antérieur droit du Centaure avant de lui répondre tout en se plaçant sur son flanc pour s'occuper des sabots postérieurs. Yawldaec reposa son antérieur droit au sol, et là encore, sentit immédiatement la différence. Eol allait plus vite que si Yawldaec s'y était pris avec les doigts, le résultat était meilleur et l'opération bien moins pénible. En tout cas, pour Yawldaec, ce n'était pas pénible du tout, et Eol, lui, semblait même y prendre du plaisir. Au-delà du fait que le Centaure n'aimait pas donner l'impression d'avoir besoin d'un bipède pour se curer les pieds, il devait bien reconnaître tous ces avantages. Il leva donc la patte postérieure près de laquelle Eol venait de s'accroupir, et ce dernier prit le sabot du Centaure pour le curer.
EOL – C'est mal de mettre en esclavage les gens qui ont une âme. Mais vous, vous n'en avez pas. C'est ça, la différence entre les Humains et les animaux... et aussi les autres races.
Eol fit bien de se reprendre en prolongeant sa dernière phrase, car Yawldaec n'aurait pas apprécié. Quoiqu'il n'appréciait déjà pas de se faire dire qu'il n'avait pas d'âme. Il avait déjà entendu ce genre de discours de la part des Humains. Ces derniers allaient même jusqu'à dire que les femmes de leur propre race n'avaient pas d'âme. Ils ne se rendaient pas compte de l'absurdité de tels propos. Eol, lui, ne réfléchissait pas à cela, il se contentait de répéter ce que Théobald lui avait dit.
EOL – Tout le monde sait ça. C'est la supériorité de l'Humain. Si vous aviez une âme, alors, bien sûr, les choses seraient différentes. Mais bon, on n'y peut rien, c'est comme ça. Moi par exemple, je n'ai qu'une demi-âme. Théo dit que c'est pour ça que je suis pas bien fini.
Yawldaec ne pouvait pas laisser Eol continuer à croire tout ça.
YAWLDAEC – Les Centaures ont une âme ! Les Humains ne sont pas les seuls à avoir une âme. Toutes les races ont une âme. Les animaux ont une âme. Nous, les Centaures, nous apprenons dès le plus jeune âge à respecter l'âme des animaux lorsque nous chassons. Tu as une âme aussi, Eol. Même les arbres et les fleurs ont une âme.
Il s'agissait juste de croyances centaures, bien qu'en réalité elle fussent véridiques. Ce n'était pas quelque chose qu'il était possible de prouver. Cependant, les Centaures avaient un héritage culturel très ancien, et cette culture animiste leur permettait de respecter les esprits de la Nature et les esprits élémentaires.
YAWLDAEC – Les Humains comme ton frère considèrent tout comme acquis. Pour eux, les animaux sont des choses, des objets dont ils peuvent disposer à leur gré. Ils massacrent les arbres, chassent par plaisir, utilisent les chiens et les chevaux et considèrent qu'ils sont les seuls à avoir une âme. Les Humains sont des imbéciles qui n'ont aucun respect de rien. Nous avons tous une âme, Eol. Egfroi a une âme lui aussi. C'est pour ça que je ne voulais pas le blesser alors que je ne le connaissais pas.
Pendant que Yawldaec et Eol discutaient, ce dernier continuait à curer les sabots du premier. Quand il eut fini, Yawldaec posa les quatre pieds au sol et fit quelques pas. Avoir les sabots si bien curés lui donnait une sensation de légèreté. Il sourit. Eol s'était mis devant lui. Yawldaec lui montra son sourire. Ses yeux de cheval, trait exceptionnel chez un Centaure, étaient grand ouverts.
YAWLDAEC – Merci... pour mes sabots.
Il tourna la tête derrière lui. Quelque chose commençait à l'agacer. Les mouches s'étaient faites plus nombreuses autour de son arrière-train, et se posaient répétitivement sur sa croupe, créant une légère démangeaison. Les mouvements de sa queue les faisaient s'envoler mais elles revenaient aussitôt à la charge.
EOL – C'est mal de mettre en esclavage les gens qui ont une âme. Mais vous, vous n'en avez pas. C'est ça, la différence entre les Humains et les animaux... et aussi les autres races.
Eol fit bien de se reprendre en prolongeant sa dernière phrase, car Yawldaec n'aurait pas apprécié. Quoiqu'il n'appréciait déjà pas de se faire dire qu'il n'avait pas d'âme. Il avait déjà entendu ce genre de discours de la part des Humains. Ces derniers allaient même jusqu'à dire que les femmes de leur propre race n'avaient pas d'âme. Ils ne se rendaient pas compte de l'absurdité de tels propos. Eol, lui, ne réfléchissait pas à cela, il se contentait de répéter ce que Théobald lui avait dit.
EOL – Tout le monde sait ça. C'est la supériorité de l'Humain. Si vous aviez une âme, alors, bien sûr, les choses seraient différentes. Mais bon, on n'y peut rien, c'est comme ça. Moi par exemple, je n'ai qu'une demi-âme. Théo dit que c'est pour ça que je suis pas bien fini.
Yawldaec ne pouvait pas laisser Eol continuer à croire tout ça.
YAWLDAEC – Les Centaures ont une âme ! Les Humains ne sont pas les seuls à avoir une âme. Toutes les races ont une âme. Les animaux ont une âme. Nous, les Centaures, nous apprenons dès le plus jeune âge à respecter l'âme des animaux lorsque nous chassons. Tu as une âme aussi, Eol. Même les arbres et les fleurs ont une âme.
Il s'agissait juste de croyances centaures, bien qu'en réalité elle fussent véridiques. Ce n'était pas quelque chose qu'il était possible de prouver. Cependant, les Centaures avaient un héritage culturel très ancien, et cette culture animiste leur permettait de respecter les esprits de la Nature et les esprits élémentaires.
YAWLDAEC – Les Humains comme ton frère considèrent tout comme acquis. Pour eux, les animaux sont des choses, des objets dont ils peuvent disposer à leur gré. Ils massacrent les arbres, chassent par plaisir, utilisent les chiens et les chevaux et considèrent qu'ils sont les seuls à avoir une âme. Les Humains sont des imbéciles qui n'ont aucun respect de rien. Nous avons tous une âme, Eol. Egfroi a une âme lui aussi. C'est pour ça que je ne voulais pas le blesser alors que je ne le connaissais pas.
Pendant que Yawldaec et Eol discutaient, ce dernier continuait à curer les sabots du premier. Quand il eut fini, Yawldaec posa les quatre pieds au sol et fit quelques pas. Avoir les sabots si bien curés lui donnait une sensation de légèreté. Il sourit. Eol s'était mis devant lui. Yawldaec lui montra son sourire. Ses yeux de cheval, trait exceptionnel chez un Centaure, étaient grand ouverts.
YAWLDAEC – Merci... pour mes sabots.
Il tourna la tête derrière lui. Quelque chose commençait à l'agacer. Les mouches s'étaient faites plus nombreuses autour de son arrière-train, et se posaient répétitivement sur sa croupe, créant une légère démangeaison. Les mouvements de sa queue les faisaient s'envoler mais elles revenaient aussitôt à la charge.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
– Les Centaures ont une âme !
Ce qu’il dit ne m’étonne même plus. Avec lui, c’est toujours pareil. Il me contredit. Je ne sais même pas s’il essaie de comprendre ce que j’ai dit avant de dire que c’est faux. C’est vexant.
Kelnozz continue à parler. Il dit que j’ai une âme, qu’il a une âme, que les autres races ont une âme, que les fleurs ont une âme… C’est étrange. Je n’arrive pas à le croire. On m’a toujours expliqué l’inverse. Beaucoup plus de personne disent que les humains sont les seuls à avoir une âme. Mais est-ce que ça se pourrait que… juste parce qu’ils sont plus nombreux à avoir faux, tout le monde dit qu’ils ont raison ?
Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Kelnozz m’explique les choses. Il dit que les humains considèrent tout comme acquis. Qu’ils font mal aux arbres et aux animaux par plaisir. J’essaie de penser comme lui. Je regarde les arbres sans feuilles. Je me dis : Ils ont une âme. Mais ils ne peuvent même pas parler ! Enfin, peut-être qu’ils parlent, mais moi, je ne comprends rien à ce qu’ils disent alors. Ah, peut-être que c’est ça. Je suis trop idiot pour arriver à les comprendre. Ça c’est facile à croire. Mais par contre, pourquoi Théo dit l’inverse ? Il le saurait, si c’était vrai.
– Les Humains sont des imbéciles qui n'ont aucun respect de rien.
Il dit qu'Egfroi a une âme. Là, c’est vrai. Mon cheval, je sais bien qu’il a une âme. Mais personne ne m’a jamais cru. Je suis content qu’il dise ça.
Il me remercie de lui avoir curé les sabots. Je réponds :
- De rien.
Parce que c’est la phrase d’usage à répondre. Et après, je dis quand même ce que je pense.
- C’est toi l’imbécile qui ne respecte rien. Les humains ne sont pas tous comme ça. Déjà, y en a qui n’ont pas de chien. Y en a qui ne chassent pas. Y en a qui ne massacrent pas les arbres. Et si tout le monde a une âme, les imbéciles dans l’histoire, c’est vous. Vous les arbres, les fleurs et tout ça. Les choses ne sont pas aussi faciles à comprendre pour tout le monde. Vous devriez expliquer tout ça aux gens plutôt que de les traiter d'imbéciles.
Ça m’énerve qu’il traite Théo et sa race. Parce que c’est Théo. Et aussi parce que je n’aime pas qu’on traite les gens d’imbécile. Tout le monde le faisait avec moi. Mais personne ne m’expliquait jamais rien. Sauf Théo. C’était le seul à m'expliquer pourquoi les gens disaient ça. C’est grâce à lui que je suis un peu moins bête qu’avant. Grâce à lui que je sais me tenir bien avec les autres. Grâce à lui qu'ils sont moins méchants avec moi.
- Arrête de traiter les humains d'imbéciles. Je n’aime pas ça.
Une mouche passe devant moi. Une mouche en hiver… Ce n’est pas normal. Je la chasse d’un geste. Mais elle continue. Il y en a plein d’autres. Elles tournent autour de Kelnozz malgré le froid. Normalement, elles devraient toutes être mortes à cette température. Mais celles là sont vivantes et gênantes.
- Si tes mouches ont une âme, on est obligés de les laisser faire leur vie de mouche sans les chasser ?
Je peux les faire partir en partie si je le brosse. Mais il ne veut peut-être pas qu’on les dérange. Autant lui demander avant de faire une bêtise.
Ce qu’il dit ne m’étonne même plus. Avec lui, c’est toujours pareil. Il me contredit. Je ne sais même pas s’il essaie de comprendre ce que j’ai dit avant de dire que c’est faux. C’est vexant.
Kelnozz continue à parler. Il dit que j’ai une âme, qu’il a une âme, que les autres races ont une âme, que les fleurs ont une âme… C’est étrange. Je n’arrive pas à le croire. On m’a toujours expliqué l’inverse. Beaucoup plus de personne disent que les humains sont les seuls à avoir une âme. Mais est-ce que ça se pourrait que… juste parce qu’ils sont plus nombreux à avoir faux, tout le monde dit qu’ils ont raison ?
Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça. Kelnozz m’explique les choses. Il dit que les humains considèrent tout comme acquis. Qu’ils font mal aux arbres et aux animaux par plaisir. J’essaie de penser comme lui. Je regarde les arbres sans feuilles. Je me dis : Ils ont une âme. Mais ils ne peuvent même pas parler ! Enfin, peut-être qu’ils parlent, mais moi, je ne comprends rien à ce qu’ils disent alors. Ah, peut-être que c’est ça. Je suis trop idiot pour arriver à les comprendre. Ça c’est facile à croire. Mais par contre, pourquoi Théo dit l’inverse ? Il le saurait, si c’était vrai.
– Les Humains sont des imbéciles qui n'ont aucun respect de rien.
Il dit qu'Egfroi a une âme. Là, c’est vrai. Mon cheval, je sais bien qu’il a une âme. Mais personne ne m’a jamais cru. Je suis content qu’il dise ça.
Il me remercie de lui avoir curé les sabots. Je réponds :
- De rien.
Parce que c’est la phrase d’usage à répondre. Et après, je dis quand même ce que je pense.
- C’est toi l’imbécile qui ne respecte rien. Les humains ne sont pas tous comme ça. Déjà, y en a qui n’ont pas de chien. Y en a qui ne chassent pas. Y en a qui ne massacrent pas les arbres. Et si tout le monde a une âme, les imbéciles dans l’histoire, c’est vous. Vous les arbres, les fleurs et tout ça. Les choses ne sont pas aussi faciles à comprendre pour tout le monde. Vous devriez expliquer tout ça aux gens plutôt que de les traiter d'imbéciles.
Ça m’énerve qu’il traite Théo et sa race. Parce que c’est Théo. Et aussi parce que je n’aime pas qu’on traite les gens d’imbécile. Tout le monde le faisait avec moi. Mais personne ne m’expliquait jamais rien. Sauf Théo. C’était le seul à m'expliquer pourquoi les gens disaient ça. C’est grâce à lui que je suis un peu moins bête qu’avant. Grâce à lui que je sais me tenir bien avec les autres. Grâce à lui qu'ils sont moins méchants avec moi.
- Arrête de traiter les humains d'imbéciles. Je n’aime pas ça.
Une mouche passe devant moi. Une mouche en hiver… Ce n’est pas normal. Je la chasse d’un geste. Mais elle continue. Il y en a plein d’autres. Elles tournent autour de Kelnozz malgré le froid. Normalement, elles devraient toutes être mortes à cette température. Mais celles là sont vivantes et gênantes.
- Si tes mouches ont une âme, on est obligés de les laisser faire leur vie de mouche sans les chasser ?
Je peux les faire partir en partie si je le brosse. Mais il ne veut peut-être pas qu’on les dérange. Autant lui demander avant de faire une bêtise.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – De rien.
Après cette formalité de politesse, Eol rétorqua :
EOL – C'est toi l'imbécile qui ne respecte rien. Les Humains ne sont pas tous comme ça. Déjà, y en a qui n'ont pas de chien. Y en a qui ne chassent pas. Y en a qui ne massacrent pas les arbres. Et si tout le monde a une âme, les imbéciles dans l'histoire, c'est vous. Vous les arbres, les fleurs et tout ça. Les choses ne sont pas aussi faciles à comprendre pour tout le monde. Vous devriez expliquer tout ça aux gens plutôt que de les traiter d'imbéciles. Arrête de traiter les Humains d'imbéciles. Je n’aime pas ça.
Yawldaec n'apprécia pas de se faire traiter d'imbécile alors que les Centaures savaient voir l'âme et la vie là où les Humains ne voyaient rien. Si ce n'était pas de l'imbécilité de leur part, c'était de l'orgueil. Cet orgueil les rendait imbéciles de toute manière, c'était lié. Mais, selon Eol, les Centaures étaient les imbéciles dans l'histoire parce qu'ils ne prenaient pas la peine d'éduquer les Humains.
L'une des mouches, chassée par la queue du Centaure, alla voleter devant Eol, avant de revenir tourner autour de l'arrière-train de l'homme-cheval. Eol voulut alors les prendre en exemple :
EOL – Si tes mouches ont une âme, on est obligés de les laisser faire leur vie de mouche sans les chasser ?
Yawldaec secoua la tête. Eol ne comprenait pas. Et puis, Yawldaec serait quand même bien malheureux si l'on n'avait pas le droit de chasser les mouches.
YAWLDAEC – Le Louvetier avait une âme, et ça ne t'a pas empêché de lui casser le nez quand tu as jugé qu'il était nuisible.
Cela lui semblait être un bon exemple. Reconnaître l'âme de quelqu'un ou de quelque chose, et se refuser à lui faire le moindre mal en toutes circonstances, étaient deux choses bien différentes. Le Centaure continuait d'agiter la queue machinalement. C'était un réflexe comme celui de cligner des paupières, il n'avait pas à y penser pour le faire.
Mais ces mouches l'agaçaient... Le Centaure avait pourtant l'habitude d'en avoir qui tournent autour de son arrière-train. Rien que dans l'écurie de Théobald, les mouches n'avaient pas manqué. A part que le Centaure n'avait pas l'habitude d'être enfermé dans une écurie.
YAWLDAEC – Pourquoi faut-il toujours que les mouches volent autour de mon arrière-train ? Je ne sais pas ce qui les attire chez les Centaures...
Après cette formalité de politesse, Eol rétorqua :
EOL – C'est toi l'imbécile qui ne respecte rien. Les Humains ne sont pas tous comme ça. Déjà, y en a qui n'ont pas de chien. Y en a qui ne chassent pas. Y en a qui ne massacrent pas les arbres. Et si tout le monde a une âme, les imbéciles dans l'histoire, c'est vous. Vous les arbres, les fleurs et tout ça. Les choses ne sont pas aussi faciles à comprendre pour tout le monde. Vous devriez expliquer tout ça aux gens plutôt que de les traiter d'imbéciles. Arrête de traiter les Humains d'imbéciles. Je n’aime pas ça.
Yawldaec n'apprécia pas de se faire traiter d'imbécile alors que les Centaures savaient voir l'âme et la vie là où les Humains ne voyaient rien. Si ce n'était pas de l'imbécilité de leur part, c'était de l'orgueil. Cet orgueil les rendait imbéciles de toute manière, c'était lié. Mais, selon Eol, les Centaures étaient les imbéciles dans l'histoire parce qu'ils ne prenaient pas la peine d'éduquer les Humains.
L'une des mouches, chassée par la queue du Centaure, alla voleter devant Eol, avant de revenir tourner autour de l'arrière-train de l'homme-cheval. Eol voulut alors les prendre en exemple :
EOL – Si tes mouches ont une âme, on est obligés de les laisser faire leur vie de mouche sans les chasser ?
Yawldaec secoua la tête. Eol ne comprenait pas. Et puis, Yawldaec serait quand même bien malheureux si l'on n'avait pas le droit de chasser les mouches.
YAWLDAEC – Le Louvetier avait une âme, et ça ne t'a pas empêché de lui casser le nez quand tu as jugé qu'il était nuisible.
Cela lui semblait être un bon exemple. Reconnaître l'âme de quelqu'un ou de quelque chose, et se refuser à lui faire le moindre mal en toutes circonstances, étaient deux choses bien différentes. Le Centaure continuait d'agiter la queue machinalement. C'était un réflexe comme celui de cligner des paupières, il n'avait pas à y penser pour le faire.
Mais ces mouches l'agaçaient... Le Centaure avait pourtant l'habitude d'en avoir qui tournent autour de son arrière-train. Rien que dans l'écurie de Théobald, les mouches n'avaient pas manqué. A part que le Centaure n'avait pas l'habitude d'être enfermé dans une écurie.
YAWLDAEC – Pourquoi faut-il toujours que les mouches volent autour de mon arrière-train ? Je ne sais pas ce qui les attire chez les Centaures...
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
– Le Louvetier avait une âme, et ça ne t'a pas empêché de lui casser le nez quand tu as jugé qu'il était nuisible.
Kelnozz pense que ce n’était pas mal. Normalement, je ne dois pas m’emporter. Je ne dois pas frapper les gens. Sauf quand on m’en donne l’ordre. Kelnozz n’était pas un bon esclave. Il ne suit pas les ordres. Donc ce n’est pas étonnant qu’il me dise ça. Je pense que je ne devrais pas écouter ce qu’il me dit. Je pense que les dieux sont en train de tester ma foi. Ils me mettent en face d’un centaure qui a l’air bon. Mais c’est pour mieux me corrompre. Je dois faire très attention.
– Pourquoi faut-il toujours que les mouches volent autour de mon arrière-train ? Je ne sais pas ce qui les attire chez les Centaures...
Je regarde un caillou en souriant. Plus il dit ça, plus j’ai envie de le brosser. J’aimerais vraimentvraimentvraiment pouvoir faire ça. Je me balance d’un pied sur l’autre. Je frotte mes mains. C’est un test des dieux. C’est sûr. Mais j’en ai trop envie. Je tourne ma tête vers lui en essayant de ne pas sourire. Mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Je fixe sa mâchoire, côté droit.
- Je peux faire quelque chose !
Je fouille frénétiquement mon sac. Je fais tomber le cure-sabot. Je le ramasse. Je cherche l’"Étrille Estanole" (c'est le nom que je lui ai donné). Celle qui gratte dur. Je sors la "Brosse Qui Fait Briller Le Poil". Non, ce n'est pas la bonne. Pas encore. Je la trouve enfin. Je la montre à Kelnozz. Je la mets même dans ses mains. Pour qu’il admire ma merveille. Pour qu’il sache ce que c’est, avant de dire "gratte-moi le dos".
- C’est moi qui l’ai fabriquée. Ça n’existe nulle part ailleurs. Regarde, quatre cercles de fer, des petites pointes pour gratter sans blesser. Quand on frotte, ça enlève toute la crasse, la terre, les poils morts, et le reste. Et puis c’est agréable. C’est très agréable. Après, les mouches s'en iront. Pas toutes, c'est vrai, mais tu verras, il y en aura beaucoup moins.
J’imagine Egfroi, les yeux mi-clos, qui se laisse gratter en s’endormant debout. J’aime encore plus le panser que le monter. J’attends avec impatience que Kelnozz me donne son accord. Je suis prêt, j'attends, je m'impatiente. Les dieux m’en voudront. Mais je veux bien être puni si j'ai aussi le droit de le brosser.
Kelnozz pense que ce n’était pas mal. Normalement, je ne dois pas m’emporter. Je ne dois pas frapper les gens. Sauf quand on m’en donne l’ordre. Kelnozz n’était pas un bon esclave. Il ne suit pas les ordres. Donc ce n’est pas étonnant qu’il me dise ça. Je pense que je ne devrais pas écouter ce qu’il me dit. Je pense que les dieux sont en train de tester ma foi. Ils me mettent en face d’un centaure qui a l’air bon. Mais c’est pour mieux me corrompre. Je dois faire très attention.
– Pourquoi faut-il toujours que les mouches volent autour de mon arrière-train ? Je ne sais pas ce qui les attire chez les Centaures...
Je regarde un caillou en souriant. Plus il dit ça, plus j’ai envie de le brosser. J’aimerais vraimentvraimentvraiment pouvoir faire ça. Je me balance d’un pied sur l’autre. Je frotte mes mains. C’est un test des dieux. C’est sûr. Mais j’en ai trop envie. Je tourne ma tête vers lui en essayant de ne pas sourire. Mais je n’arrive pas à m’en empêcher. Je fixe sa mâchoire, côté droit.
- Je peux faire quelque chose !
Je fouille frénétiquement mon sac. Je fais tomber le cure-sabot. Je le ramasse. Je cherche l’"Étrille Estanole" (c'est le nom que je lui ai donné). Celle qui gratte dur. Je sors la "Brosse Qui Fait Briller Le Poil". Non, ce n'est pas la bonne. Pas encore. Je la trouve enfin. Je la montre à Kelnozz. Je la mets même dans ses mains. Pour qu’il admire ma merveille. Pour qu’il sache ce que c’est, avant de dire "gratte-moi le dos".
- C’est moi qui l’ai fabriquée. Ça n’existe nulle part ailleurs. Regarde, quatre cercles de fer, des petites pointes pour gratter sans blesser. Quand on frotte, ça enlève toute la crasse, la terre, les poils morts, et le reste. Et puis c’est agréable. C’est très agréable. Après, les mouches s'en iront. Pas toutes, c'est vrai, mais tu verras, il y en aura beaucoup moins.
J’imagine Egfroi, les yeux mi-clos, qui se laisse gratter en s’endormant debout. J’aime encore plus le panser que le monter. J’attends avec impatience que Kelnozz me donne son accord. Je suis prêt, j'attends, je m'impatiente. Les dieux m’en voudront. Mais je veux bien être puni si j'ai aussi le droit de le brosser.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
Eol commença à se balancer d'une jambe sur l'autre. Il se frotta les mains et crispa son visage comme s'il voulait réprimer quelque chose. Il donna l'impression d'être impatient de faire quelque chose. Ou peut-être hésitait-il à dire quelque chose. Yawldaec le regarda, perplexe.
EOL – Je peux faire quelque chose !
Ces mots le libérèrent. Yawldaec le regarda se jeter sur son sac et chercher quelque chose dans le contenu. Le Centaure attentit, sans bouger, remuant simplement la queue par réflexe pour continuer à chasser les mouches. En trifouillant dans son sac, Eol fit tomber le cure-sabot, ainsi qu'une brosse. En fait, il en sortit une autre brosse. Contrairement à la première, qu'Eol n'avait pas prise, celle-ci avait les poils visiblement durs. Eol la tendit à Yawldaec, qui la prit un peu sans savoir pourquoi. Il observa l'objet, et le renifla même. Ca sentait le cheval. La déduction était évidente : Eol se servait souvent de cette brosse sur les chevaux.
EOL – C'est moi qui l'ai fabriquée. Ça n'existe nulle part ailleurs. Regarde, quatre cercles de fer, des petites pointes pour gratter sans blesser. Quand on frotte, ça enlève toute la crasse, la terre, les poils morts, et le reste. Et puis c'est agréable. C'est très agréable. Après, les mouches s'en iront. Pas toutes, c'est vrai, mais tu verras, il y en aura beaucoup moins.
YAWLDAEC – Tu veux me brosser comme un cheval ?
Encore une fois, cela avait quelque chose d'insultant. Eol avait le réflexe de traiter Yawldaec comme un cheval, tout en ayant apparemment conscience qu'il n'en était pas un. Yawldaec détestait cette impression d'être considéré comme un animal dont Eol voulait s'occuper. Cependant, il venait bien d'accepter de se faire curer les sabots par Eol, à l'aide d'un outil qui, sans aucun doute, servait d'ordinaire à curer les pieds des chevaux. Et cela avait été très efficace et même assez agréable. Eol avait visiblement pris plaisir à le faire, mais surtout, il l'avait fait avec une certaine expertise dans le geste. Yawldaec se surprit à se poser la question : et si un brossage était à la fois aussi efficace et agréable ? Mais comment ne pas se sentir réduit au rang d'un animal domestique en se laissant faire ?
Yawldaec hésita vraiment. Sa fierté lui intimait de refuser, mais quelque chose lui donnait envie d'accepter. Il eut alors le réflexe de regarder tout autour d'eux pour s'assurer qu'il n'y avait aucun témoin de la scène. C'était débile, mais Yawldaec avait vraiment honte de ce qu'il était sur le point de dire. Il rendit l'étrille à Eol.
YAWLDAEC – D'accord, vas-y, si c'est aussi efficace que pour mes sabots. Mais cela ne montre en aucun cas que je suis un cheval !
EOL – Je peux faire quelque chose !
Ces mots le libérèrent. Yawldaec le regarda se jeter sur son sac et chercher quelque chose dans le contenu. Le Centaure attentit, sans bouger, remuant simplement la queue par réflexe pour continuer à chasser les mouches. En trifouillant dans son sac, Eol fit tomber le cure-sabot, ainsi qu'une brosse. En fait, il en sortit une autre brosse. Contrairement à la première, qu'Eol n'avait pas prise, celle-ci avait les poils visiblement durs. Eol la tendit à Yawldaec, qui la prit un peu sans savoir pourquoi. Il observa l'objet, et le renifla même. Ca sentait le cheval. La déduction était évidente : Eol se servait souvent de cette brosse sur les chevaux.
EOL – C'est moi qui l'ai fabriquée. Ça n'existe nulle part ailleurs. Regarde, quatre cercles de fer, des petites pointes pour gratter sans blesser. Quand on frotte, ça enlève toute la crasse, la terre, les poils morts, et le reste. Et puis c'est agréable. C'est très agréable. Après, les mouches s'en iront. Pas toutes, c'est vrai, mais tu verras, il y en aura beaucoup moins.
YAWLDAEC – Tu veux me brosser comme un cheval ?
Encore une fois, cela avait quelque chose d'insultant. Eol avait le réflexe de traiter Yawldaec comme un cheval, tout en ayant apparemment conscience qu'il n'en était pas un. Yawldaec détestait cette impression d'être considéré comme un animal dont Eol voulait s'occuper. Cependant, il venait bien d'accepter de se faire curer les sabots par Eol, à l'aide d'un outil qui, sans aucun doute, servait d'ordinaire à curer les pieds des chevaux. Et cela avait été très efficace et même assez agréable. Eol avait visiblement pris plaisir à le faire, mais surtout, il l'avait fait avec une certaine expertise dans le geste. Yawldaec se surprit à se poser la question : et si un brossage était à la fois aussi efficace et agréable ? Mais comment ne pas se sentir réduit au rang d'un animal domestique en se laissant faire ?
Yawldaec hésita vraiment. Sa fierté lui intimait de refuser, mais quelque chose lui donnait envie d'accepter. Il eut alors le réflexe de regarder tout autour d'eux pour s'assurer qu'il n'y avait aucun témoin de la scène. C'était débile, mais Yawldaec avait vraiment honte de ce qu'il était sur le point de dire. Il rendit l'étrille à Eol.
YAWLDAEC – D'accord, vas-y, si c'est aussi efficace que pour mes sabots. Mais cela ne montre en aucun cas que je suis un cheval !
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Kelnozz prend l’étrille. Il n’ose pas trop toucher. Il examine ma merveille. Il est subjugué. Il la renifle. Je voix qu’il admire mon travail. Il n’ose pas dire un mot. Ça le laisse ébahi. Je suis content. Il devine l’importance de mon invention. C’est un centaure intelligent. On se comprend.
– Tu veux me brosser comme un cheval ?
Je hoche vigoureusement la tête. C’est exactement ça. Je continue à grimacer un sourire en fixant les cailloux. Je me retiens de trop bouger. Kelnozz se met à regarder autour de lui. Il a dû entendre quelque chose. Il est anxieux. Je regarde aussi partout. Je ne vois rien. Mais je reste sur mes gardes.
– D'accord, vas-y, si c'est aussi efficace que pour mes sabots. Mais cela ne montre en aucun cas que je suis un cheval !
- Cela ne montre en aucun cas que tu es un cheval.
C’est un peu comme une religion. J’hésite un peu. Je dois sûrement faire comme lui. Je me lance à mon tour.
- Moi non plus, je ne suis pas un cheval.
Même si j’aurais bien aimé.
Le petit rituel sur le cheval est terminé. Maintenant, le meilleur commence. Je m’approche de Kelnozz. Je pose ma main gauche sur son dos. Je commence à le brosser avec la main droite. Je fais des cercles. Je gratte doucement. Puis de plus en plus fort. C’est incroyable. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si sale ! Il ne s'est jamais brossé de sa vie. Les poils morts sont collés à la terre qui est collée à la sueur qui est collée à l’urine… Ça va être long. Plus qu’avec Egfroi. Parce que mon cheval, je le brosse presque tous les jours.
J’enlève la crasse. Et je gratte les zones sensibles. Je ne sais pas si ce sont les même que celles d’Egfroi. Mais j’essaie quand même : garrot, poitrail, croupe… tout ce qu’adore mon cheval.
J’ai fini avec l’étrille. Je sors l’autre brosse. Celle qui retire les saletés décollées. Et qui rend le poil brillant.
L’odeur de Kelnozz, la douceur de ses poils, le bruit du frottement de la brosse… tout ça… je ne réfléchis plus. J’aime juste ça. Je passe la brosse partout. Je le caresse et les gratte avec l’autre main. C’est bien.
– Tu veux me brosser comme un cheval ?
Je hoche vigoureusement la tête. C’est exactement ça. Je continue à grimacer un sourire en fixant les cailloux. Je me retiens de trop bouger. Kelnozz se met à regarder autour de lui. Il a dû entendre quelque chose. Il est anxieux. Je regarde aussi partout. Je ne vois rien. Mais je reste sur mes gardes.
– D'accord, vas-y, si c'est aussi efficace que pour mes sabots. Mais cela ne montre en aucun cas que je suis un cheval !
- Cela ne montre en aucun cas que tu es un cheval.
C’est un peu comme une religion. J’hésite un peu. Je dois sûrement faire comme lui. Je me lance à mon tour.
- Moi non plus, je ne suis pas un cheval.
Même si j’aurais bien aimé.
Le petit rituel sur le cheval est terminé. Maintenant, le meilleur commence. Je m’approche de Kelnozz. Je pose ma main gauche sur son dos. Je commence à le brosser avec la main droite. Je fais des cercles. Je gratte doucement. Puis de plus en plus fort. C’est incroyable. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit si sale ! Il ne s'est jamais brossé de sa vie. Les poils morts sont collés à la terre qui est collée à la sueur qui est collée à l’urine… Ça va être long. Plus qu’avec Egfroi. Parce que mon cheval, je le brosse presque tous les jours.
J’enlève la crasse. Et je gratte les zones sensibles. Je ne sais pas si ce sont les même que celles d’Egfroi. Mais j’essaie quand même : garrot, poitrail, croupe… tout ce qu’adore mon cheval.
J’ai fini avec l’étrille. Je sors l’autre brosse. Celle qui retire les saletés décollées. Et qui rend le poil brillant.
L’odeur de Kelnozz, la douceur de ses poils, le bruit du frottement de la brosse… tout ça… je ne réfléchis plus. J’aime juste ça. Je passe la brosse partout. Je le caresse et les gratte avec l’autre main. C’est bien.
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
Re: Les chaînes de l'esclave
EOL – Cela ne montre en aucun cas que tu es un cheval.
C'était la deuxième fois que pour montrer qu'il avait bien compris, Eol répétait mot pour mot le rappel de Yawldaec. Sa façon de le faire pouvait lui donner un côté simplet, mais ce n'était rien à côté de ce qu'il ajouta juste après :
EOL – Moi non plus, je ne suis pas un cheval.
Yawldaec regarda Eol avec des yeux ronds. Quelle était la pertinence de dire cela ? Il n'était pas un Centaure, il n'avait pas un corps de cheval, personne ne risquait prendre un Demi-Elfe pour un cheval, et ce n'était pas lui qui venait de se faire curer les sabots à l'aide du même outil que pour les chevaux, ni qui s'apprêtait à se faire brosser de la même manière qu'un cheval. Yawldaec ne comprit vraiment pas pourquoi Eol venait de dire cela.
Il se posait la question quand il sentit la main d'Eol se poser sur son dos équin. Il se tendit, car cela lui donna l'impression qu'Eol s'apprêtait à prendre appui dessus pour le monter. Cette appréhension n'était bien sûr pas justifiée. De son autre main, Eol tenait la brosse, que Yawldaec ne tarda pas à sentir contre son pelage équin. Eol commença à lui gratter le flanc et le dos à l'aide de la brosse. Doucement. Yawldaec se détendit aussitôt. Ce n'était pas désagréable. Pas désagréable du tout. Même très agréable en fait.
Yawldaec n'en revenait pas. Il se laissait brosser comme un cheval, après s'être fait curer les sabots par un bipède. Il regarda encore une fois tout autour de lui, pris de honte. Personne ne les observait ; mais Yawldaec avait honte quand même. Il commença à se demander s'il ne devait pas demander à Eol d'arrêter, quand soudain...
Eol lui passa la brosse sur la croupe. Ooooh bon sang que ce fut bon ! Yawldaec renversa la tête vers le haut, et lâcha malgré lui un gémissement, se faisant presque sursauter tout seul. Cet endroit était sensible comme chez les chevaux. Enfin, “sensible”, c'était relatif... La sensibilité au toucher, en réalité, était au contraire plus faible que sur bien d'autres parties du corps. En revanche, c'était une zone sur laquelle les stimulations prenaient plus d'ampleur, paradoxalement. Une forte claque sur la croupe d'un Centaure avait de quoi surprendre un peu plus que sur le flanc ; et à l'inverse, ce genre de brossage était d'autant plus agréable sur une zone comme la croupe. Eol connaissait particulièrement bien les chevaux, et il utilisa cela sur un Centaure : il frotta également la jonction du Centaure, équivalent du garrot chez un cheval, une autre zone sensible. Il s'attarda un peu aussi sur le poitrail équin du Centaure.
Yawldaec inclina la tête en fermant les yeux. Ce brossage était trop bon et le détendait. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement à ce qui lui arrivait. Lui, le Centaure indomptable, se laissait panser comme un cheval. C'était impensable. Quand Eol revint lui brosser la croupe, Yawldaec frissonna en gémissant tout doucement. Sa queue ne s'agitait plus du tout. Il sentit Eol le caresser en même temps avec sa main libre. C'était humiliant. Mais paradoxalement très agréable.
Yawldaec était submergé par la sensation. C'était une bataille entre son corps et son esprit. Son corps était bien, son esprit voulait que tout s'arrête. Le mâle Centaure se détendait, de toutes les parties de son corps même les plus intimes, de la même manière qu'un cheval. Eol s'y prenait si bien pour s'occuper de lui.
C'était la deuxième fois que pour montrer qu'il avait bien compris, Eol répétait mot pour mot le rappel de Yawldaec. Sa façon de le faire pouvait lui donner un côté simplet, mais ce n'était rien à côté de ce qu'il ajouta juste après :
EOL – Moi non plus, je ne suis pas un cheval.
Yawldaec regarda Eol avec des yeux ronds. Quelle était la pertinence de dire cela ? Il n'était pas un Centaure, il n'avait pas un corps de cheval, personne ne risquait prendre un Demi-Elfe pour un cheval, et ce n'était pas lui qui venait de se faire curer les sabots à l'aide du même outil que pour les chevaux, ni qui s'apprêtait à se faire brosser de la même manière qu'un cheval. Yawldaec ne comprit vraiment pas pourquoi Eol venait de dire cela.
Il se posait la question quand il sentit la main d'Eol se poser sur son dos équin. Il se tendit, car cela lui donna l'impression qu'Eol s'apprêtait à prendre appui dessus pour le monter. Cette appréhension n'était bien sûr pas justifiée. De son autre main, Eol tenait la brosse, que Yawldaec ne tarda pas à sentir contre son pelage équin. Eol commença à lui gratter le flanc et le dos à l'aide de la brosse. Doucement. Yawldaec se détendit aussitôt. Ce n'était pas désagréable. Pas désagréable du tout. Même très agréable en fait.
Yawldaec n'en revenait pas. Il se laissait brosser comme un cheval, après s'être fait curer les sabots par un bipède. Il regarda encore une fois tout autour de lui, pris de honte. Personne ne les observait ; mais Yawldaec avait honte quand même. Il commença à se demander s'il ne devait pas demander à Eol d'arrêter, quand soudain...
Eol lui passa la brosse sur la croupe. Ooooh bon sang que ce fut bon ! Yawldaec renversa la tête vers le haut, et lâcha malgré lui un gémissement, se faisant presque sursauter tout seul. Cet endroit était sensible comme chez les chevaux. Enfin, “sensible”, c'était relatif... La sensibilité au toucher, en réalité, était au contraire plus faible que sur bien d'autres parties du corps. En revanche, c'était une zone sur laquelle les stimulations prenaient plus d'ampleur, paradoxalement. Une forte claque sur la croupe d'un Centaure avait de quoi surprendre un peu plus que sur le flanc ; et à l'inverse, ce genre de brossage était d'autant plus agréable sur une zone comme la croupe. Eol connaissait particulièrement bien les chevaux, et il utilisa cela sur un Centaure : il frotta également la jonction du Centaure, équivalent du garrot chez un cheval, une autre zone sensible. Il s'attarda un peu aussi sur le poitrail équin du Centaure.
Yawldaec inclina la tête en fermant les yeux. Ce brossage était trop bon et le détendait. Il n'arrivait plus à réfléchir correctement à ce qui lui arrivait. Lui, le Centaure indomptable, se laissait panser comme un cheval. C'était impensable. Quand Eol revint lui brosser la croupe, Yawldaec frissonna en gémissant tout doucement. Sa queue ne s'agitait plus du tout. Il sentit Eol le caresser en même temps avec sa main libre. C'était humiliant. Mais paradoxalement très agréable.
Yawldaec était submergé par la sensation. C'était une bataille entre son corps et son esprit. Son corps était bien, son esprit voulait que tout s'arrête. Le mâle Centaure se détendait, de toutes les parties de son corps même les plus intimes, de la même manière qu'un cheval. Eol s'y prenait si bien pour s'occuper de lui.
Yawldaec- Elite
- Race : Centaure
Re: Les chaînes de l'esclave
Kelnozz ne dit rien. Il ne bouge pas. A un moment, il fait un bruit étrange. Je le regarde. C’est juste qu’il aime. Alors je suis heureux. Je crois que ce qu’il préfère, c’est quand je lui gratte la croupe. Je continue de le caresser. Maintenant, son poil brille. Il a l’air détendu. Sa queue ne bouge plus. Je continue de le brosser. Juste pour le plaisir. Et puis je m’éloigne. Je regarde mon travail. Il y a beaucoup moins de mouche. Encore une ou deux. Mais c’est beaucoup mieux. Je suis satisfait. Et je me sens bien. Panser Kelnozz est relaxant. Autant que de m'occuper d'Egfroi. Je sourit. Je l'aime vraiment bien, ce centaure. C'est comme ça. Ce n'est pas grave.
- Tu aimes quand je te brosse.
Ce n’est pas une question. Ça se voit. Je le dis parce que ça me plaît. Je range mes brosses dans mon sac. Je pense qu’on devrait y aller. Je ne sais pas où. C’est lui qui doit me dire. C'est un centaure. Il connaît le monde.
- Et maintenant Kelnozz, on va où ?
- Tu aimes quand je te brosse.
Ce n’est pas une question. Ça se voit. Je le dis parce que ça me plaît. Je range mes brosses dans mon sac. Je pense qu’on devrait y aller. Je ne sais pas où. C’est lui qui doit me dire. C'est un centaure. Il connaît le monde.
- Et maintenant Kelnozz, on va où ?
Eol- Champion
- Race : Demi-sang
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