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La liberté à un prix

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Message  Euryssa Dim 12 Mai 2019 - 13:53

Tacomnal… Un royaume dont on aurait préféré ne jamais revoir, du moins pour quelqu’un comme moi. Si je ne portais pas l’insigne du Temple, sans aucun doute je finirais dans l’une de ces cages et vendu au plus offrant. Bien que ma race puisse rebutait certains habitants, si ce n’était tous, ma fonction m’apporta bien plus de considération que ne reçurent mes semblables ou autres peuplades. Fort heureusement, les Tacomans respectaient et redoutaient surtout la religion. Et même si un naga les dégoûtait, personne n’oserait prendre le risque de provoquer la colère du ciel en portant la main sur l’un de ses représentants. Bien entendu, certains se montrèrent choqués de voir un « serpent » servir en tant que prêtre. On parlait de blasphème, de parodie ! Mais, personne ne tenta l’irréparable. Cependant, je ne désirais pas tenter Méphiti de m’ajouter des bâtons dans les roues. Alors, je fréquentais les routes peu fréquentées et les lieux habités.

Mais, vous deviez vous demander, pourquoi est-ce que je viendrais risquer mes écailles ici ? La seule chose qui pouvait me motiver à m’aventurer sur un territoire hostile, est ma foi. Tacomnal et Estandre, étaient deux terres à la foi corrompues où les œuvres des divins étaient bafoués dans les bassesses de leurs créatures. Les fautes des deux royaumes étaient une longue liste, Telbara n’était pas parfaite non plus. Il y avait tellement à faire encore et autant dire, que je m’attaquais au plus gros. Toutefois, ma principale motivation, qui s’accordait à ma mission, fut celle de faire disparaître toute trace de corruption et de magie noire pour de bons.

Après avoir parcouru une si longue distance, je rejoignais enfin un lieu qui attirait mon intention. Ici, de nombreux villages existaient, poussant comme des champignons et offrant, il me semblait, un bien gros labeur. Une petite voix me disait qu’une fois de plus, j’aurais mieux fait de partir avec un paladin de l’Ordre du Temple, mais ceci ne servirait pas le message que je désirais transmettre. De toute façon, je savais bien me défendre, surtout quand la déesse mère était à mes côtés.

"Ssslerbrok." Lisais-je sur un panneau bancale à l’entrée d’un village.

Il ressemblait beaucoup à tant d’autres villages pittoresques. Des maisons faites de boue et de pailles, de chaumes, de bois et parfois quelques pierres. Très honnêtement, ce lieu était si classique que ce serait vous décrire une forêt. Toutefois, sentant un peu la fatigue venir, je pensais trouver un coin où me reposer, voir ce que je pourrais faire ici, avant de reprendre la route. Vue les manières de ces gens, si une auberge existait, je préférerais l’éviter. Bien sûr que l’idée m’était venu que si je fusse humaine, la vie m serait plus facile. Mais la tâche dans ce cas, n’apporterait rien de particulier.

C’est alors quand faisant un peu le tour, je découvris finalement, ce qui pouvait différencier Slerbrok des autres bourgs. Ce n’était pas qu’un simple repère pour paysans et artisans s’isolant de la vie en ville. Non, le lieu abritait une toute autre activité qui ne manqua pas de rendre mon sang, encore plus glacé qu’il ne l’était déjà.

"Par tous les dieux ! Et pourtant, j’aurais dû m’y attendre."

Situé un peu à l’arrière de la communauté, s’étendait la place du marché. On y trouvait un ou deux stands qui proposaient légumes ou poisson, mais l’article principal se trouvaient dans des cages, enchainer et exhiber devant une foule composés d’humains si variés. De pauvres âmes couvertes de terres, au masque de boue et de larme, qui se laissaient malmener par les marchands. L’esclavagisme, le plus grand des fléaux de ce monde. On y trouvait de tout, séladiens, naga, des demi-sangs, même un minotaure dans un sale état, et des humains aussi. Ce spectacle était horrible à supporter. Et voir ces gens si heureux et fière de contempler comme des bêtes captifs ces malheureux, me remplissait de rage. Il fallait faire quelque chose, je sentais que c’était de mon devoir.


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Message  Xalys Dorhos Ven 24 Mai 2019 - 18:29

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Malgré tout ce qui m'étais arrivé, je n'oubliais pas mes sœurs. La douleur était toujours présente. Les traces de mon passé m'obsédaient à chaque instant. Des cauchemars continuaient de hanter mes nuits. Je me réveillais souvent la nuit en hurlant, en sueur et les larmes aux yeux. Je passais mon temps à perfectionner mes pouvoirs, et le reste du temps à chercher des informations sur celles qui m'avaient accompagné durant tout ce temps où j'avais été captive. Leurs hurlements et leurs douleurs étaient ce qui hanté, le plus, mes nuits. Dans mes cauchemars, je les voyais. Elles me suppliaient de les aider, je pouvais presque les toucher… mais, tout à coup, elles disparaissaient, partaient en poussière dans des cris assourdissants. Et ce chaque nuits, depuis ma liberté. Je ne pouvais m'empêcher de penser que je les avais abandonné. Je ne voulais pas les oublier et je faisais tout pour les retrouver. Ce qui, aujourd'hui, m'emmena dans la petite ville de Slerbrok.

Elle pouvait ressembler à n'importe quel bourg, que l'on trouvait aux alentours. Mais ce lieu abritait une place de marché aux esclaves, que je connaissais. J'avais déjà eu l'occasion de venir ici, autant pour mon maître - que par la suite, à la recherche de ma famille. Mais cette fois-ci, était plus particulière. J'avais entendu dire que certains des vendeurs d'esclaves venaient pour la première fois. C'était peut-être ma chance.

J'avais par le passé, acheté des esclaves avec mon maître. C'était ici, qu'il m'avait emmené pour dénicher des esclaves rares. J'avais ce pouvoir de ressentir l'âme des autres, et leur particularité. Je m'en cachais de tous, car je ne voulais pas que d'autre le sache et s'en serve comme lui s'en était servi. Autrefois, lorsque je passais près de certains vendeurs, ils se permettaient de me jeter des légumes ou des fruits pourri au visage. Certains m'avaient même envoyé des coups de fouet. Une fois, je m'étais rebellé. Mon maître m'avait alors, attrapé et m'avait jeté sous le courroux de son associé du moment, tout en participant. Et je m'étais retrouvé tel une bête à terre, aux yeux et au rire de tous, battue par deux marchands d'esclaves qui s'égosillaient de rire.  

Je pouvais ressentir la peur de ses pauvres âmes. La douleur m'envahissait. Je ne pouvais les regarder dans les yeux. Il avait tant de souffrance et de crainte sur leurs visages recouverts de boue et de larmes. Parqué comme des animaux dans des cages, qui ne leur permettaient pas d'être debout. Ils pouvaient être jusqu'à trois dans la même cage. Où des acheteurs leur crachaient limite dessus. Etre traité pire que des animaux, j'avais du mal à le supporter. Camouflé sous ma cape, qui me recouvrait le corps, je ne voulais montrer ce que j'étais devenu. Car ici, certaine personne connaissais mon visage et mes pouvoirs. N'étant plus une esclave, limité dans mes gestes, je ne me laisserais plus faire. Et je ne pouvais laisser ses pauvres âmes, sans défense se faire traiter comme je l'avais été.

Me retrouvant face à face, avec ce qui me semblais être un minotaure, je ne pouvais bougé. Je connaissais ce regard. Je l'avais déjà vu quelque part. Penchant la tête sur le côté, le regard plein de question, je me demandais d'où je le connaissais. Lorsque son regard captiva le mien, je vis le sien s'illuminer. Il essaya, tant bien que mal, de se redresser, dans sa toute petite cage. Il était à bout de force, amaigrit et l'une des ses cornes était brisée. Un minotaure ne pleur pas, ou alors très rarement. Mais lui avait pleuré de souffrance et de rage, je le ressentais que trop bien. Presque plié de ressentir cette douleur, la main sur mon estomac et les larmes aux yeux, je savais que je ne pouvais, en aucun cas, le laisser ici. Il tendit les doigts entre les barreaux de sa cage, comme pour me toucher – même si j'étais à plus de 5 mètre de lui. Je fis un pas dans sa direction, lorsque son maître apparu dans mon champ de vision, pour lui envoyer des coups de fouet, car il avait osé bouger.

Je connaissais cette odeur. Son visage était marqué par les années de guerre, il avait une cicatrice, bien distinctive. On disait de lui qu'il avait combattus une bête si énorme qu'elle lui avait entaillé le visage de ses trois griffes acérées. Tout son côté droit avait été touché, le lassant aveugle d'un œil et sourd d'une oreille. Il portait un bandeau sur cette partie du visage, pour lui cacher le trou qu'il avait à la place de son œil. Mais ce n'était pas en cela, que je le reconnu. Il avait été celui qui avait pris un malin plaisir à me fouetter, avec l'aide de mon maître durant de longue minute. Et il s'était même permis de demander un dédommagement pour mon arrogance. Ce qui avait conduit mon maître à lui laisser deux de ses esclaves en gage de son amitié. Et à moi, d'autres coups de fouets attaché à un arbre où j'avais dû y passer la nuit, sous la pluie. Et pour me faire pardonner, de l'autre marchand, j'avais été obliger de les lui apporter moi-même les esclaves. Lorsque que je lui avais confié, il avait attrapé la plus jeune d'entre elle et l'avait égorgé devant moi, me jetant son cadavre à mes pieds et me disant que tout cela n'était que ma faute. Je lui vouais une rage indescriptible, mais n'avais depuis ce jour-là, jamais recroisé sa route. Jusqu'à ce jour.

Je ne voulais pas déclencher une guerre, surtout ici. Mais je pense que ma colère se ressenti, car plus personne ne s'approchait de moi dans une rayon de 2 mètre. Tout était vide autour de moi. La chaleur se faisait un peu trop ressentir, comme si je bouillonnais et ce n'était pas une bonne chose. Quand j’eus un flash. Ce minotaure m'avait sauvé, un jour où j'avais été en proie avec l'un de ses congénères, qui me cherchais des crosses alors que je ne demandais rien à personne. Ses paroles résonnèrent encore, dans ma tête lorsque je repris mes esprits. Je le regardais de nouveau les yeux écarquillaient, et ses mots "un jour ça sera peut-être à ton tour de m'aider…" (et il avait rit !) Comme si il savait ce qu'il allait lui arriver, et que je serais là pour à mon tour le sauver.

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Message  Euryssa Mar 28 Mai 2019 - 8:48

Ce spectacle était des plus abominables. Une espèce semblait toujours chercher à prouver sa suprématie sur les autres, en les abaissant plus bas que terre. Pourquoi agir de la sorte ? Car cette philosophie m’échappait toujours. Se montrer supérieur, ne devrait déjà pas passer par un comportement aussi barbare. Il y aurait tant de choses à redire et condamné, que j’en perdrais mon souffle. Malheureusement, ce fléau était si rependu, et durait depuis au moins la nuit des temps. J’eus la chance de ne pas connaître un sort semblable. Mon passif fut tout de même agréable dans l’ensemble, à l’abri de ces êtes abjectes. Toutefois, je ne pouvais pas m’empêcher d’éprouver de la compassion. Je savais déjà ce que cela faisait, d’être regardé de travers pour vos origines, mais l’humiliation, je fus déjà horrifié par celle qu’on infligeait à autrui…

Une question toutefois se posait, que comptais-je faire ? S’y rendre me donnait littéralement la chair de poule, et faire un scandale… Même de nombreux prêtres toléraient ce trafic, et même, l’encourageaient. Je n’étais qu’une étrangère, d’une autre race, qui n’avait pas la moindre autorité. Je pourrais faire sans doute un rapport à l’Ordre du Temple, mais ce serait un marché aux esclaves de plus parmi tant d’autres. Et les pouvoirs du temple sont tolérés partout, tant qu’ils s’occupaient des pratiquants de la magie noir et des hérétiques.

Pensant faire demi-tour, pour méditait sur cette infortune, mon regard tomba sur un des voyageurs qui attira l’attention. Sous sa capuche, cette personne semblait normale, mais les gens autour semblaient l’évité. Et je crus ressentir quelque chose. Quelle sensation étrange. J’ignorais si cela pouvait venir de mon imagination, mais le premier sentiment ressentit fut celui que les dieux me liaient à lui, ou à elle, que notre destin était comme lié pour faire quelque chose ici. Pour en avoir le cœur net, je me glissais discrètement jusqu’à lui. Faisant attention, je cherchais un coin sombre pour me tapir et attendre qu’il soit suffisamment proche pour lui siffler :

"Pourquoi cette méfiance des autres envers vous mon enfant ? J’ai cru comprendre que vous n’étiez pas indifférent à tout ce cirque."

Je jouais sans doute à un jeu dangereux, comme toujours. Ma foi me poussait à commettre des actions pouvant sembler irréfléchis. Disons simplement, que je me méfiais beaucoup trop des institutions, pour les laisser agirs en temps et en heure. Si je devais justement attendre une action du Temple, comme je vous l’avais expliqué, ils mettraient des mois, voir des années pour tenter quelque chose contre ce genre de chose. Car l’esclavagisme, c’était avant tout politique. Et quand on touchait à ceci, les choses devenaient vite compliqués. Je ne disais pas que ce que je faisais était bien, que j’avais raison. J’obéissais aux lois de ma conscience tout simplement.

Car celui qui veut faire taire sa conscience, et comme un être sans âme. Une personne vide et abjecte, n’ayant plus aucune limite, ni même moindre respect. Quelqu’un qui pourrait justement vous vendre pour son intérêt, y compris sa famille…
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Message  Xalys Dorhos Jeu 13 Juin 2019 - 13:00

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Je n'arrivais pas à ressentir autre chose que de la colère, face à ce spectacle que m'offraient mes yeux. Je ne pouvais tolérer que l'on fasse subir tant de ses choses affreuses que j'avais pu connaître, par le passé. J'étais plutôt du genre à essayer de rester discrète, surtout dû à mon passé. Je ne faisais généralement pas d'esclandre, je dis bien "généralement". Car même si la plupart du temps j'attendais que le marchand d'esclave soit seul, sur une route isolé ou au détour d'un bois sombre pour agir, là je ne pouvais me le permettre. Je ne cherchais pas à déclarer une guerre - même si j'en menais une en toute discrétion, contre ses monstres. Car c'était bien eux les monstres et pas ceux qu'ils emprisonnaient et traitaient pire que des animaux. J'étais, à ce moment là, plus qu'enragé. Lorsque je fis un pas vers la cage de celui que je considérais comme mon ami, quand des paroles me firent m'arrêter dans mon élan.

- Pourquoi cette méfiance des autres envers vous mon enfant ? J’ai cru comprendre que vous n’étiez pas indifférent à tout ce cirque.

Mon regard se posa sur le côté, dans un coin plus sombre que les autres. Je pouvais à peine distinguée sa silhouette. L'une des seules choses que je pouvais distinctement voir, c'était sa queue. Une Naga. Je n'avais jamais eu l'opportunité d'en rencontrer auparavant, mais je savais que très peu de gens osé les fréquenter. Heureusement, je ne faisais pas parti des gens qui écoute les autres, car j'avais toujours préféré me faire ma propre opinion. Je n'avais pas peur d'elle, mais aurait elle peur de moi – ou plutôt de ce que j'étais capable de faire ?

- Je crois qu'ils ont tout simplement peur de faire face à leurs propres peurs.  

Sur ses paroles, le cercles de vide qui m'entourait s'élargi de plus belle. Une limite entre eux et moi se creusait de plus en plus. Ce que remarqua le marchand. Et apparemment, ça ne lui plaisait pas – car plus personne n'osé s'approcher de son étale. Il m'aperçu et s'approchait de moi d'un pas décidé. Alors, que je regardais toujours en direction de la naga, je sentais sa venue vers moi et sa colère. J'ôtais ma capuche, pour me dévoiler aux yeux de tous. Et sans aucune crainte, je tournais mon visage vers celui, qui fit de moi une moins que rien quelques années plus tôt. Mon geste fut si rapide, que le marchand s'arrêta sur le coup, les yeux écarquillés. Puis, il éclata de rire. Un rire de méchanceté et rempli d'amertume. Mais je continuais de m'adresser à celle qui comptais m'écouter et qui s'était intéressé un peu à moi et à mon ressenti.

- Je fus, jadis, l'une des ses personnes. Enfermé comme un animal et traité comme un objet, une appartenance. Aujourd'hui, je me refuse à ce que qui conque soit traité de cette manière, sauf ceux qui font subir ses atrocités. Je vous invite, si vous le souhaitez, à détourner vos yeux et vos pensées de ce spectacle, mais moi je ne pourrais le faire.  

Mes paroles furent glaçante. Je ne savais pas encore ce que mes pensées, ou ma colère, allait me pousser à faire. Mais je savais que je n'attendrais pas qu'il soit seul, au détour d'un bois, pour lui infliger toutes les souffrances qu'il avait pu faire subir à autrui. Surtout, que je ne m'amusais pas à les tuer de suite, car je voulais qu'ils ressentent la douleur, la peine, le supplice. Et même quelques fois, je ne les tuer pas, je les laissais simplement à leur sort, attaché à un arbre au proie des bêtes de la forêt, ou simplement à la faim et très affaibli de blessures atroces. Non sans moins de m'assurer qu'ils mourraient. Je pouvais rester des heures, ou encore des jours, caché à les observer mourir plus ou moins vite. Mais pour ce marchand là, je n'étais pas sûr d'être aussi patiente. Oui, je sais que je pouvais être aussi noir qu'eux, et je ne m'en cachais aucunement. Mais les cicatrices qui parcouraient mon corps et qui me faisaient parfois tant souffrir, valait une vengeance pour tout ceux qu'ils avaient eux même torturer, vendu ou abattu.

Le temps qui passait, paru être interminable. Le regard des deux personnes qui m'entourait me paraissait pensant. Mais je n'avais pas peur de ce que je risquais de déclancher. La souffrance du minotaure était de plus en plus atroce dans mon cœur. Je ressentais sa souffrance, mais aussi son courage et sa rage qui venait de se rallumer en lui. Il était prêt à faire, tout ce qu'il pouvait, pour m'aider dans ma tâche – même à combattre, avec le peu de force qui lui restait, et ce jusqu'à la mort si il fallait. Ce qui pouvait être, pour lui, une délivrance. Fallait il en arriver jusque là ?

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Message  Euryssa Sam 15 Juin 2019 - 9:02

Le cercle de méfiance des autres s’élargissait et je me demandais si cela, n’était pas dû à un enchantement. En tout cas, cela eut pour effet d’énerver un des marchands aux esclaves qui vint la confronter. Ce qui conduisit aux grandes révélations. Déjà, la mystérieuse jeune femme se révéla être un demi-sang. Ainsi, tout s’emboîta. Ceux de son espèce était sans doute les plus persécuter du continent. Aussi bien rejeter par les deux peuples les ayants conçus, nous n’hésitions pas à les traiter plus bas que terre, pire que les bêtes sur les foires. Même les séladiens avaient droit à un meilleur traitement. Entendons-nous bien, je disais cela de manière générale. Grâce aux dieux, tout le monde ne partageait pas cet avis des plus répugnantes, voir même décadente.

La colère de l’inconnue était légitime. Une personne ayant souffert comme elle, car même si elle ne racontait pas tout, son histoire pouvait très bien être imaginer, serait en droit d’exiger réparation. De plus, la moquerie du marchand n’arrangeait en rien les choses. Et ce qui était sûr, fut que très bientôt, quelque chose d’effroyable allait se passer. La jeune femme m’invita même à détourner le regard. Ce qui serait fort tentant, mais pour moi, cela s’apparenterait à la fuite pour un guerrier. La raison me dictait surtout de calmer le jeu, et sortir tout le monde de cette impasse.

Mais comment faire ? À moins de réussir à prêcher, ne serait-ce que dans ce village que l’esclavagisme était un mal et les convaincre d’arrêter, je ne voyais pas de solution. Une courte prière m’aiderait à trouver la force, car le premier obstacle que je trouvais, fus de parler à ces gens, ces humains qui n’aimaient que leur espèce, et encore, ils s’entre-tuaient. Peu importe, il fallait faire quelque chose, et je ne voulais pas rester dans la mémoire du Ciel, comme étant celle qui fit preuve de lâcheté. Pour me donner encore un peu plus de courage et de crédibilité, je frappais au sol, à la vue de tous, mon bâton, qui montrait bien mon lien au temple. Tout le monde sursauta, espérons que cela suffira pour la suite.

"Que les esssprits se calment ! Ecoutez donc ccette parole ! La violencce ne fait qu’engendrer la violencce. Chaque sssang versé, réclamera un autre. Et jamais, aucun d’entre vous, ne verra la fin des hostilités, de la missére qui vous ronge. Peuple de Tacoman, depuis combien de temps voies-tu ton propre sang coulé, en même temps que celui d’Estandre ? Un seul moment, ccela vous a-t-il donner raison ? Combien d’enfants encore, son sacrifier pour nos idéaux ? Que chacun montre qu’il est bien plus grand que son voissin, en arrêtant comme il faut, cccette barbarie. Ne le pensez-vous donc pas ?"

Les réactions ? Je pouvais entendre certains gloussé, alors que d’autres, figés comme des statues, nous dévisageaient. J’eus la foi qu’ils puissent raisonner. Cependant, il ne fallait sans doute pas s’attendre à ce que tout le monde vienne nous dire amen, et changeait radicalement. Certains étaient bornés et quand on disait la vérité, cela les effrayer et ils pouvaient devenir violent. Les habitants de ce village eux… Et bien, espérons que l’adage « Ne jugez pas sur les apparences. » Soit vrai. Car oui, au premier coup d’œil, on pourrait croire qu’ils étaient… Typique ? Fermer, ignares etc. Mais ils pouvaient bien nous surprendre. Pendant que ce silence durait, je viens poser ma main sur l’épaule de l’étrangère, profitant de ce moment de diversion pour lui siffler :

"Venez. Sssi vous voulez vraiment aider ces gens… Agissons plusss intelligemment. Une confrontation direct, risssquerait fort de mettre vos amis en danger."
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Message  Xalys Dorhos Dim 21 Juil 2019 - 19:44

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- Alors tu es toujours vivante. J'avais entendu dire que tu avais disparu, ce qui m'attrista beaucoup (mais il n'y avait aucune tristesse dans ses paroles). Car pour moi, tu aurais été l'une de mes plus belles perles, dans ma collection. Maintenant, je me réjoui de pouvoir me dire que je vais t'avoir pour moi…

Il y avait là un défi, pour lui. Mais pour moi, il était hors de question que cela paraisse comme lui l'avait décidé. Je ne serais jamais l'une de ses perles. Je ne pouvais le convenir. Et je ne pouvais laisser ce monstre traiter les miens comme tel. Il y avait là, derrière lui, un minotaure prêt à tout pour sa liberté, même à mourir. Ni lui, ni moi, ne lui appartenons. Il était temps de remettre les choses à leurs places respectives. Nous sommes les plus persécuté de ce monde, il est enfin temps que les choses se déroulent différemment. Et j'étais là, pour remédier à tout ça, à tous ces supplices et à toutes ses tortures de haine gratuite. Nous sommes des êtres vivants, avec un cœur et une conscience, nous méritons comme chacun de vivre dans ce monde et en toute liberté.

La Naga à mes côtés, n'avait ni détourné le regard, ni pris la fuite face à la situation présente. C'était pourtant, mon combat. Je ne voulais, en aucun cas, mêler qui que ce soit à ma guerre personnelle. Mais là je crois, qu'elle s'était invité d'elle-même dans cette guerre. Alors, même que je savais qu'elle était toujours là, lorsqu'elle frappa de son bâton au sol, je fis un léger sursaut. Mon agresseur lui fit un tel bon qu'il se retrouva pratiquement sur les fesses. Il se rattrapa de justesse sur des cagettes de poules, qu'il fit malheureusement tombé. Elles se fracassèrent par terre, ce qui valut une liberté précoce à une demi-douzaine de poule et quelques poussins. J'eue un petit sourire qui se dessina sur mon visage, que je tentais de dissimuler avec l'une de mes mains. C'est alors, qu'apparu l'une de mes cicatrices d'esclave. J'avais le poignet entaillé très profondément dû à mes menottes de fortunes qui me lacérer les mains, de mon temps captive.

J'entendis les paroles de bons sens, et de prière qu'elle lança pour calmer les esprits, mais je sentais autour de moi la haine et la méfiance. Oui, elle avait les sceaux de son temple, mais elle ne ressemblait pas vraiment à ceux dont on avait l'habitude de voir. Ce qui valait beaucoup de méfiance de la part de ceux qui nous entouraient. Pour ma part je n'ai pas de croyance. Ayant était élevé loin des miens, je ne sais vers quel Dieu me tourner; et je me dis, que si il y aurait vraiment eu un dieu, il n'aurais jamais laisser les miens être traiter de cette manière. Mais, lorsqu'elle déposa une main sur mon épaule, pour me résonner à mon tour, j'accueillis ses paroles comme une douce mélodie de sagesse. Bizarrement, ma fureur se dissipa et je repris mes esprits pour mieux réfléchir. Elle avait raison, je devais prendre le temps de savoir ce que je pouvais faire et ne pas foncer dans le tas. Et surtout risquer la vie de mon ami.

Un regard furtif en direction du minotaure prisonnier, pour bien lui faire comprendre que je ne l'abandonnais aucunement. Et je fis volte face, pour me retrouver face à la Naga. La regardant droit dans les yeux, je m'inclina en respect et lui dis :

- Xalys Dorhos, ancienne esclave demi-sang. Aujourd'hui, sorcière libre qui ne veut qu'aider ses amis. Je respecte votre audace, et je souhaiterais vous compter dans mes amis si vous le permettez ?

Même si pour moi, cette confrontation avec ce marchant en était fini, pour le moment. Pour lui, ce n'en était pas le cas. J'entendis le claquement d'un coup de fouet arriver dans notre direction. J'eue à peine le temps de lever le bras, pour protéger le visage de ma compagne, que le fouet s'enroula autour de mon bras. La douleur n'était rien, face à l'affront que l'on venait de subir. Il avait attaqué par derrière, comme beaucoup d'homme le font, en lâche. Je ne bougeais pas, j'attendais de voir la réaction de ceux qui m'entourais.

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Message  Euryssa Jeu 25 Juil 2019 - 8:58

Tout semblait rentrer plus au moins dans l’ordre. Aucune agression, aucun sang versé, si nous pouvions régler ce litige sans provoquer la moindre guerre, alors nous pourrions nous réjouir. Je n’étais pas sotte, je savais parfaitement qu’il suffirait bien plus qu’une demande polie pour obtenir satisfaction. Trop de haine, de ressentiment planait au-dessus de nos têtes. Il faudra y aller avec persévérance et douceur. Oui, ceci pouvait prendre du temps, mais c’était un prix à payer pour éviter de voir ces guerres ethniques s’éterniser pendant des siècles encore. Fort heureusement, tout le monde semblait ouvert à l’écoute et firent taire la voix grondante dans leurs tripes. L’elfe au mystérieux aura obtempéra et se présenta à l’écart, semblant bien réceptif.

"Enchantée Xalysss, je me nomme Eurysssa. Prêtresse de Kulani. Si vous êtes une amante de la paix, cce ssera avec plaisir que de devenir votre amie. Je vous remercccie déjà du bon sssens que vous faite preuve."

Si j’eus bien suivi l’histoire, Xalys était dans son bon droit d’exiger réparation et punir cet homme esclavagiste. Cependant, ce n’était pas parce qu’on avait le droit, qu’il fallait le faire. Car en retour, d’autre réclameraient réparation, et nous finirions dans un cercle vicieux, vengeances sur vengeance. Une longue tragédie ne prenant jamais fin où un simple coup, aurait put mettre à feu et à sang le monde entier. Et étant une fidèle de la déesse-mère, je ne pouvais laisser une telle chose se produire. Nous étions les gardiens de ce foyer que les dieux nous avaient offert, et nous devions alors nous montrer méritant et mature d’une telle offre.

Malheureusement, ce moment de quiétude ne fut que de courte durée. Déjà, le marchand venait exiger une quelconque réparation avec son fouet. Mais le plus choquant fut de constater que je faisais partie des accusées. Le fouet claqua non loin de mon visage, et aurait put me le couper en deux, si Xalys n’était venue à ma rescousse. Cette action, aussi simple et rapide, eut des effets bien importants. Déjà, toute la foule autour de nous fut comme figée, et moi, choquée également par l’audace de cet homme. Reprenant vite mes esprits, je comprenais qu’il fallait agir et vue qu’on passait outre la douceur, il faudra donc hausser le ton.

"Vous osez vous en prendre, à un membre du clergé ?!"

L’homme ne trouva rien de mieux que d’aggraver son cas, en me traitant de serpent. Il était sous la colère certes, mais c’était avant tout un impulsif, ayant un problème d’égo qui dictait ses actions, le poussant dans la stupidité la plus incroyable. Difficile à pardonner. Et vue la situation, excusez son action facilement n’apporterait rien. Il fallait que je garde un minimum de respect.

"Je suis une ssservante de la déessse Kaluni ! Membre du temple ! Vous attaquez à moi, pendant une misssion de la foi, c’est vous en prendre à la déessse même !"

Frappant le sol avec mon bâton, ce dernier se mit à briller. Juste l’usage minimum d’un de mes dons, rien de bien méchant, personne n’aura rien. Mais ce petit effet avait toujours l’effet d’intimider et montrer à tous, que j’étais bien toucher par la grâce divine. Si je n’avais rejoint les ordres, jamais je n’aurais manié la lumière. Et même si j’étais une nagi, les gens reconnaissaient un minimum d’autorité et de respect chez moi. La preuve étant en voyant ces gens s’abritaient le visage, comme si c’était la déesse qu’ils voyaient à travers le sceptre brillant.

"Votre action mérite punition ! Les dieux aiment, mais ne m’héritent d’être humilier. Aucune bénédiction ne sera donner à votre village, ssseule la malédiction vous touchera."

Cette déclaration n’allait pas améliorer la réputation de ceux de mon peuple. Mais notre image passait bien après la réputation de l’Ordre. Je défendais avant tous les dieux et leurs principes, qui pour moi comme pour beaucoup, représentaient l’autorité suprême. Et pour cause, loin de me cracher dessus, les gens commençaient à se montrer paniquer, certains demandant d’annuler ce qui fut lancer, et d’autres, voulaient lyncher, livrer l’esclavagiste en guise de repentis. En gros, loin d’apporter l’Ordre, ce fut le chaos qui était en pleine action. Un chaos dont ils étaient responsable et risquait de tous les dévorer…

Euryssa
Euryssa
(personnage abandonné)

Race : Naga

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