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Tuguunla [Argilite / Combattant]

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Tuguunla [Argilite / Combattant] Empty Tuguunla [Argilite / Combattant]

Message  Athyl Jeu 13 Avr 2017 - 8:37

Nom de votre personnage : Tuguunla (prononcer “tugounla”)

Age de votre personnage : 31 ans

Race : Argilite

Classe : Combattant

Taille : 2m31 (forme humaine) / 5m10 (forme de golem)

Arme : aucune

Armure : aucune

Capacité spéciale : --

Compétence raciale (Argilite) : Combat à mains nues

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Grande force (×1)
- Force de taureau (×2)
- Force colossale (×3)
- Rage berserk
- Grande résistance

Compétences secondaires de votre personnage :

- Métier : fermier
- Métier : palefrenier
- Maîtrise de la langue des Xolons

Objets magiques :
- Anneau Anaura : Une très belle pièce de joaillerie taillée dans trois essences de bois différentes et gravée de runes complexes. Cet anneau magique possède le pouvoir de cacher qu'il est magique.

Caractère de votre personnage :

Quand on ne le connaît pas, Tuguunla semble être aussi débile qu'un troll, du haut de ses 2m31 et de ses 260kg, plus qu'un colosse pour un soi-disant Humain ou même Demi-Orc. Il est pourtant d'une intelligence fine, mais qui transparaît mal comme s'il était atteint d'autisme. Il s'exprime toujours lentement mais n'a aucun problème d'élocution, et certaines personnes moqueuses l'imiteront en parlant à la troisième personne et en laissant les verbes à l'infinitif (« Tuguunla avoir soif. ») alors que le bon colosse ne commet aucune de ces fautes et dira tout naturellement « J'ai soif. ».
La lenteur de sa voix se conjugue à celle de ses gestes et de sa démarche pataude, c'est aussi pourquoi on le croit à tort lent d'esprit et simplet. Difficile parfois de dire s'il veut faire des gestes simplement doux ou s'il est incapable de se montrer vif.
L'esprit de Tuguunla est celui d'un enfant. Il est très naïf et manipulable, et tout aussi capricieux. Son intelligence se remarquera plus dans sa façon d'analyser certaines choses et même de réfléchir à des problèmes ; mais socialement, il semble assez handicapé, ayant bien du mal à se plier à certaines règles de la société.
Quand aucun élément particulier ne déclenche sa fureur, Tuguunla est d'humeur égale et joyeuse la plupart du temps, et quitte rarement cet état d'esprit. Il adore jouer et se moque de gagner ou de perdre. Quand il veut quelque chose et ne l'obtient pas tout de suite, il fait son petit caprice mais ne boudera pas quoi qu'il arrive. Il n'est pas rancunier, ne connaît pas la vengeance, mais peut avoir peur des gens qui lui ont fait du tort. Il lui arrive de s'émerveiller de tout même des choses les plus banales, comme le vol gracieux d'un papillon aux multiples couleurs, ou l'odeur fraîche et duveteuse d'une fleur dans un jardin.
Cette humeur gaie est contrebalancée par les piques de colère soudaines qui le caractérisent également. Plusieurs choses semblent en effet à même de mettre Tuguunla dans une rage noire de façon quasi instantanée, ce qui surprendra tous ceux qui ne le connaissent pas bien. On citera en exemple : produire un bruit très fort, le bousculer plusieurs fois de suite, ou faire du mal à un animal.
Ce dernier élément n'est pas anodin, car Tuguunla adore en effet les animaux. Tous les animaux, même les insectes, les mollusques, les reptiles et les poissons. Son esprit d'enfant lui fait d'ailleurs voir de façon ingénument réductrices les races telles que les Tigrains, les Minotaures et les Hommes-lézards entre autres comme proches des animaux ; même s'il a parfaitement conscience que ce sont des races intelligentes, il aura envie de les caresser et pourra très facilement les vexer sans aucune mauvaise intention. Il ne voue pour autant pas un respect de la Nature dans son ensemble, et couper un arbre pour construire une maison n'a rien d'intolérable pour lui, tout comme cueillir des fleurs pour simplement sentir leur parfum avant de les jeter. Mais les animaux, on ne doit pas y toucher. Si un cavalier malmène sa monture, alors il s'attirera irrémédiablement les foudres de Tuguunla ; et quand il s'énerve, Tuguunla fait montre d'une grande violence qu'il n'arrive pas à gérer.
Le point le plus sensible chez lui à ce sujet porte sur Sliga que Tuguunla considère bien plus que comme un animal de compagnie. La voir souffrir est la chose la plus insupportable pour lui. Il lui voue une affection et une tendresse sans limite, et gare à la personne ou même à la créature qui oserait lui faire le moindre mal.
Enfin, Tuguunla a plusieurs phobies, la plus notable étant celle de l'eau (en tant que pluie, cours d'eau ou étendue – il n'aura évidemment pas peur d'un pichet d'eau, sauf si on l'asperge avec), dont il n'y a nul besoin de chercher bien loin l'origine. Il a aussi la phobie du feu, du brouillard, de la fumée, de ne pas toucher le sol, et de pleurer.

Histoire de votre personnage :

Maovi est une Humaine dont la carrure impressionnante, surtout pour une femme, a fait la brève réputation au sein de la Guilde des Guerriers de Telbara durant quelques mois. Elle y entre il y a plus de trente ans suite à un acte de bravoure dont témoignent deux Guerriers de l'époque aujourd'hui décédés. Elle mesure pas loin de 2m00, sa largeur d'épaule et sa musculature en font une femme Humaine d'exception pour sa race, qui surpasse en force bien de ses congénères masculins. Elle a bien du mal à se faire des amis auprès des Humains de la Guilde qui se sentent infériorisés.

Elle est pourtant adoubée membre de la Guilde des Guerriers sans que cela ne surprenne vraiment quiconque, compte tenu de ses prédispositions physiques. Ce qui surprend déjà beaucoup plus, c'est quand elle prétend être âgée de plus de quarante ans. Non seulement cela fait vieux pour un Humain, qui pourrait plutôt prendre sa retraite que faire son entrée à la Guilde, mais en plus Maovi paraît facilement cinq ans de moins.

En réalité Maovi garde un secret : elle n'est pas véritablement une Humaine, mais une Argilite. Elle n'a pas l'intention d'en parler au sein de la Guilde, par crainte des réactions.

Ses deux premières missions sont des formalités, mais sa troisième lui sera, d'une certaine façon, fatale. Envoyée parmi une expédition de Guerriers dans les Terres Orques pour épauler des sentinelles Naines en détruisant des avant-postes au nom de la sécurité du continent, elle voit plusieurs de ses camarades de combat se faire tuer par le surnombre d'Orcs, plus nombreux que prévu, et finit elle-même prisonnière avec deux autres Guerriers et quatre Nains.

Les Orcs espèrent grâce à ces prisonniers s'attirer des représailles. La paix, ils ne connaissent pas. Certains Orcs espèrent au passage tirer quelques informations de la part des prisonniers dans l'espoir de partir eux-mêmes en expédition, massacrer des Nains et des Telbarans chez eux. Les quelques survivants du combat reviennent à la Guilde des Guerriers de Telbara avec de tristes nouvelles, mais il est hors de question pour les Lieutenants et pour le Commandant de laisser trois de leurs membres prisonniers là-bas en Terres Orques.

L'expédition pugnitive espérée par les Orcs arrive et le combat attendu est sanglant, mais cette fois-ci, il ne dure pas assez longtemps pour permettre aux Orcs de massacrer tous leurs ennemis. Les Guerriers ont mené un plan privilégiant la libération des prisonniers avant une retraite immédiate : le nombre de morts dans les rangs orcs n'est pas un objectif.
Seulement, quand les Guerriers arrivent sur les lieux, ils trouvent Maovi enceinte. L'“Humaine” a été souillée par un Orc. Dans les faits, l'Argilite se savait dans l'impossibilité d'user de son don racial pour quitter sa prison, puisque les marais constituaient un terrain tout à fait hostile à sa constitution. Son instinct de survie avait donc choisi pour elle de se laisser souiller intérieurement par un Orc, plutôt que de risquer la mort dans une évasion impossible.

Le retour vers Telbara est donc rendu compliqué par la grossesse de Maovi, qui a de surcroît été très affaiblie par ses conditions de captivité et souffre d'une maladie contractée dans les marais putrides des Orcs. Au fil du voyage, il apparaît que la grossesse de Maovi approche de son terme. La femme est terriblement faible en dépit de sa constitution, et sa maladie ne fait qu'empirer les choses. Elle tient bon jusqu'à Telbara, où les Guerriers font d'urgence appel à un médecin. Mais l'accouchement n'attendra même pas.

Près d'elle se trouve un Xolon du nom de Fuhom, il s'agit de la seule personne dans la Guilde avec laquelle Maovi a pu tisser une relation d'amitié et de réelle confiance. Entre deux contractions insupportables, Maovi lui dévoile sa vraie nature. Fuhom pense au début qu'elle délire en sentant la mort approcher. Et puis Maovi lui souffle : « Appelle-le Tuguunla. Oui, ce sera un garçon. ».

Elle a raison : le bébé est un garçon. Hélas, Maovi expire son dernier souffle presque au même moment où elle le met au monde. Fuhom recueille l'enfant de son amie dans ses bras. Le bébé a une apparence étrange. Il semble mal proportionné, ce qui est plus évident aux yeux du Xolon que le fait que ce bébé est également largement au-dessus de la moyenne de taille et de poids. Fuhom berce le bébé de son amie avec les larmes de celui qui vient de voir cette dernière mourir.

Il n'y a malheureusement pas de place pour un bébé dans la Guilde des Guerriers, et Fuhom ne s'imagine pas élever un enfant compte tenu de la vie qu'il mène et qu'il ne veut pas échanger. Il décide donc de confier le bébé dans un temple. Il ne choisit pas le temple principal de la capitale, car il ne veut pas que ce bébé, qu'il devine ne pas être un simple Demi-Orc vu son dismorphisme, devienne un événement dans un lieu fréquenté. Il choisit un petit temple, dans le village de Pillerave, situé à quelques lieues, où la rumeur d'un enfant étrange ne se propagera pas loin. Et puis, Fuhom se souvient des derniers mots délirants de Maovi. Et si elle avait été lucide au moment de raconter tout ça ?

Tuguunla grandit donc dans ce petit temple principalement axé sur le culte d'Elasgol. Fuhom vient lui rendre visite aussi souvent qu'il le peut. Rapidement, il devient évident que le nourrisson possède une malformation. Il est trop grand, ses bras sont disproportionnés, et paradoxalement, il n'a pas les mêmes traits que beaucoup de Demi-Orcs. Il n'a même pas les oreilles pointues. Fuhom ne comprend pas, il en vient à se demander si le géniteur est vraiment un Orc. Mais peu importe, ce que Tuguunla est avant tout aux yeux du Xolon, c'est l'enfant d'une amie morte dans la souffrance. Fuhom n'élève pas Tuguunla lui-même, mais il lui porte comme l'amour d'un père.

Les années passent, et c'est à l'âge de 6 ans que Tuguunla se transforme pour la première fois, en un golem d'argile déjà grand de 1m60. Pour le pauvre prêtre qui l'élève, un Halfelin du nom de Jabo, c'est un véritable choc, dont il aura du mal à se remettre. Il quitte la chambre dans laquelle Tuguunla s'est transformée, ferme la porte, et décide de se rendre à toute vitesse à la Guilde des Guerriers de Telbara. Il demande à voir Fuhom, et son état d'angoisse est évident. Par chance, Fuhom est là, et le prêtre le prend à part pour lui dire ce dont il vient d'être témoin. Evidemment, cela fait écho à ce que Maovi a révélé juste avant de mourir : Fuhom se rend à l'évidence, son amie n'était donc pas délirante à ce moment-là. Il demande au prêtre à aller voir Tuguunla, mais quand ils arrivent dans la chambre, l'enfant n'est pas là. Redoublement de panique.

Finalement, la chose se résout vite puisque d'autres personnes au temple disent le plus calmement du monde qu'elles ont vu l'enfant déambuler et se sont étonnées que Jabo n'eût pas été là. Personne n'a rien vu d'étrange. De toute évidence, l'enfant est redevenu “lui-même” avant de quitter sa chambre. Jabo ne parle donc à personne dans le temple de ce qu'il a vu, mais Fuhom, lui, le croit sur parole. Tous deux retrouvent Tuguunla qui, en effet, a son apparence normale.

La deuxième fois que Tuguunla se transforme, deux semaines plus tard, Jabo est là encore seul avec lui. Il est pris par surprise, mais ne cède pas à la panique cette fois. Il interroge la sorte de golem d'argile, qui lui répond de la même manière que Tuguunla l'aurait fait en temps normal, ce qui rassure le prêtre d'une certaine façon. Dès que l'occasion se présente, Jabo propose à Fuhom de rester au temple en attendant une éventuelle troisième fois. L'ami de la défunte mère de l'enfant accepte sans avoir à réfléchir : il veut voir ça de ses propres yeux.

Il faut attendre trois semaines de plus avant que l'évènement ne se reproduise. Cette fois-ci, Fuhom est présent. En effet, l'enfant de six ans se transforme sous ses yeux en golem d'argile, et continue sous cette apparence de parler et d'agir normalement comme si c'était une seconde nature. Jabo prend Fuhom à part pour que l'enfant n'entende pas la discussion : il lui dit qu'il a peur d'offenser les dieux en offrant protection à un tel monstre dans un temple, et qu'il songe à s'en débarrasser mais ne sait pas quoi faire car il ne peut pas se résoudre à livrer un enfant de six ans, aussi monstrueux soit-il, en pleine nature, et encore moins à le tuer. Fuhom est d'autant plus touché qu'il s'agit de l'enfant de Maovi, et qu'il l'aime comme un père. Ne voulant néanmoins toujours pas l'avoir à sa charge, il fait promettre à Jabo de le faire adopter par quelqu'un du village, en mettant préalablement tout le monde au courant de la particularité de l'enfant avec la promesse que cette information ne sortira pas du village. Jabo, en ami, accepte les conditions de Fuhom.

C'est ainsi que Tuguunla est, peu après son septième anniversaire et plusieurs phénomènes de transformation, confié à un fermier Humain du nom de Cédroc, dont les récoltes sont engrangées au village. Une réunion est organisée à Pillerave pour informer le village entier des particularités de Tuguunla et assurer qu'il ne s'agit pas d'un enfant de démon ou quelque autre superstition de la sorte.

Cédroc, qui a perdu sa femme et ses quatre enfants, élève donc Tuguunla comme son propre fils. Tuguunla passe donc toute son enfance à la ferme, et continue de recevoir les visites irrégulières mais au moins semestrielles de Fuhom, que Tuguunla appelle comme son oncle. Adolescent, Tuguunla se distingue en étant très proche de tous les animaux de la ferme : cochons, vaches, moutons, chèvres et chevaux reçoivent tous une attention que les autres villageois jugent démesurée. L'on décide cependant de mettre cela à profit, et Tuguunla se retrouve naturellement attribuer les traites des vaches et l'entretien des chevaux. Il occupe une fonction de palefrenier en plus de ses activités à la ferme.
La vingtaine atteinte, Tuguunla est la cible de nombreuses moqueries de la part des enfants qui n'ont pas grandi avec lui. Il mesure déjà 2m10, et avec ses bras trop longs, sa démarche pataude et sa lenteur de parole, il est presque la mascotte du village. Mais il n'est pas malheureux. En fait, pour lui, tant que les vaches, les chevaux, les cochons, les poules, les moutons, les chèvres et les taureaux sont heureux, alors il est heureux aussi. A cet âge, il a déjà l'étrange phobie de pleurer, et ne veut donc pas se laisser atteindre par les moqueries des enfants.

A chaque fois que “tonton Fufu” vient le voir, Tuguunla est tout joyeux. Le Xolon lui apprend à se battre, histoire de pouvoir se dire qu'il lui aura appris au moins une chose. Il n'a eu le temps de connaître Maovi que pendant quelques mois, mais il répond à toutes les questions que Tuguunla pose sur sa mère.

Les années passent et des tensions se cristallisent avec le seigneur local. Tuguunla ne s'intéresse pas à ces choses-là, mais il entend parler d'un assassinat. Le baron a en effet été assassiné, et celui qui s'impose à sa place est tout à fait impopulaire. Les paysans grondent de plus en plus fort, et quand Tuguunla a 26 ans, le mot de “révolte” se fait de plus en plus entendre. Le baron menace de mater les paysans, et Tuguunla a de plus en plus peur dans ce climat. Il sent bien que quelque chose de terrible va se produire, et il a bien raison.

Alors qu'il se promène dans un bois sous sa « vraie forme » – celle d'un golem d'argile – les soldats du baron rasent Pillerave qui est le plus petit village de la baronnie et peut donc servir d'exemple pour mater la rebellion qui gronde. Quand Tuguunla revient, il n'y a aucun survivant. Les hommes ont été tués, les femmes et les enfants ont été enlevés. Il ne reste personne. Tuguunla reste sous forme de golem pour ne pas pleurer devant les dépouilles de Cédroc et de Jabo, ni devant les cadavres d'animaux.

De son côté, Fuhom entend parler de cet événement, et se déplace jusqu'au village, paniqué en imaginant ce qui a pu arriver à Tuguunla. Arrivé là-bas, il ne le trouve pas. Lui aussi trouve la dépouille de Jabo et celle de Cédroc, et il ne se retient pas de pleurer. Il hurle de rage, se promet de retrouver Tuguunla et de tuer le baron de ses propres mains. Ce n'est plus le chevalier qui parle ; c'est un oncle blessé dans son cœur à qui l'on vient d'enlever le seul membre de la famille qu'il avait réussi à construire.

Tuguunla s'est éloigné du village pour ne pas supporter l'horreur. Livré à lui-même, il erre dans le bois, et évite même les autres villages. Il veut que personne ne le voie dans cet état de tristesse moribonde. Son monde s'est écroulé. Il n'a plus personne. A part “tonton Fufu”, qu'il pense n'avoir aucune chance de revoir.

Un matin, quelques jours après le massacre à Pillerave, il se réveille allongé dans l'herbe, avec une étrange sensation sur la peau. Il est recouvert d'une étrange substance translucide et particulièrement gluante. Il ne comprend pas jusqu'à ce que son regard se pose sur une limace géante qui se tient à dix mètres de là, se nourrissant paisiblement d'herbes sauvages. C'est la première fois qu'il en voit une. Attiré par elle, il se lève sans prendre la peine de se laver du mucus qu'il a sur lui, et vient la caresser. La limace géante n'a pas peur du bonhomme géant qui vient la toucher, et avance même sa tête vers lui pour le “lécher” avec sa radula. L'étrange langue dentelée gratouille Tuguunla qui se surprend à sourire pour la toute première fois en plusieurs jours depuis l'attaque du village, et même à rire.

Il caresse et joue avec la limace géante, se couvrant encore plus de ce mucus collant qui ne le dégoûte pas le moins du monde. Pendant plusieurs jours, il s'est senti comme une coquille vide, et pour la première fois, grâce à cette créature, il se sent revivre. Tuguunla passe la journée entière avec la limace géante, et quand la nuit arrive, il ne peut pas la quitter, et décide de dormir auprès d'elle.
« Bonne nuit, Sliga. »
Le nom lui vient comme ça, de son imagination. Il ferme les yeux en espérant que Sliga soit toujours là à son réveil. Quand il rouvre les yeux en sursaut peu avant l'aube, il n'a même pas besoin de chercher Sliga : la limace géante s'est couchée par-dessus ses jambes. Elle est comme une couverture, une couverture froide mais qui lui tient profondément chaud au cœur. Tuguunla referme les yeux, avec le sourire.

Tuguunla a passé plusieurs jours à ne manger que des baies et des champignons, puisqu'il ne sait pas chasser, et qu'il serait de toute façon bien incapable de manger un animal qu'il viendrait de tuer. Mais c'est un colosse, et la présence de Sliga ne suffit pas à lui faire ignorer qu'il a de plus en plus faim chaque jour, car le régime alimentaire grâce auquel il survit ne lui suffit pas. Cependant, il a retrouvé des couleurs, et se sent capable de retourner dans un village.

Quand il arrive au village le plus proche, il est maculé de mucus, car il a fait un câlin à la limace géante avant de la laisser. Il a hâte de la retrouver, mais doit manger. Il propose ses services auprès d'un palefrenier en échange du gîte et du couvert. S'il n'est pas pris pour un monstre par ce palefrenier, c'est parce que celui-ci est un Demi-Orc. Certes intrigué par le physique singulier de Tuguunla, il se contente de lui poser des questions, de lui demander d'où il vient. En retour, Tuguunla discute pour la première fois avec un Demi-Orc, et sait grâce à Fuhom qu'il est l'enfant d'un Orc. L'échange est très enrichissant, presque plus pour Tuguunla finalement que pour le Demi-Orc qui, comble de chance, est lui aussi issu d'un Orc qu'il a connu jusqu'à ses douze ans.

Tuguunla n'oublie pas pour autant Sliga. Le soir, avant d'aller dîner chez le palefrenier, il se rend à l'endroit où il l'a laissée. Elle n'est plus là mais les traces de mucus qu'elle a laissées en se déplaçant sont des plus faciles à suivre même aux lueurs du crépuscule. Tuguunla la voit au loin et l'appelle en allant vers elle. La limace géante vient à lui et se laisse enlacer. Elle lui montre des marques d'affection en le gratouillant encore avec sa radula. Elle est sensible aussi à l'affection évidente et particulièrement forte que lui porte Tuguunla, et sait qu'elle va le voir revenir vers elle.

C'est ainsi que Tuguunla la retrouve le lendemain, puis le lendemain encore, et pratiquement tous les jours. Tuguunla et Sliga deviennent comme inséparables. Un lien que rien ne peut briser les unit désormais. Quant au palefrenier Demi-Orc, il permet à Tuguunla de mener une seconde vie. Tuguunla sait maintenant qu'il peut voyager avec la limace géante mais se faire offrir à manger dans des villages ou des auberges de voyage en échange de ses services. Et il en a appris beaucoup sur les Orcs.

Cinq ans ont passé et Tuguunla voyage toujours avec Sliga.
Il rêve de revoir un jour “tonton Fufu”.
Athyl
Athyl
Membre du staff


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