-14%
Le deal à ne pas rater :
Lave-linge hublot HOOVER HWP 10 kg (Induction, 1600 trs/min, Classe ...
299.99 € 349.99 €
Voir le deal

Yupiyakel [Dryade/Mixte]

Aller en bas

Yupiyakel [Dryade/Mixte] Empty Yupiyakel [Dryade/Mixte]

Message  Tænebras Dim 8 Déc 2019 - 15:23

Nom de votre personnage : Yupiyakel

Age de votre personnage : 80 années depuis sa naissance, mais son bûcher est né il y a si longtemps que sa mémoire en défaille.

Race : Dryade de feu.

Classe : Mixte.

Arme : Un Urumi à trois lames qui mesurent près de 60 centimètres. Elles sont toutes trois reliées au même manche et sont utilisées comme des fouets. Cette arme est très rare et provient du sud du royaume nain.

Armure : Yupiyakel ne porte pas d'armure. Il ne possède qu'une longue cape englobant l'entièreté de son corps ainsi qu'un masque d'argile voulant copier l’apparence innocente d'un chat.

Capacité spéciale : Télépathie, ce qui lui est essentiel en raison d'un manifeste manque de bouche.

Compétence raciale : Magie de feu.

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Maniement de l'Urumi
- Magie de soin
- Fouet incandescent (feu): Dans une main libre, Yupiyakel concentre son énergie qui s'embrase d'elle même avant de s'étendre dans une ligne droite d'environs trois mètres qui représentent la portée maximale du sort. Sous la pression condensée de sa propre magie, les flammes du monstre en viennent à se solidifier en une matière semblable à de la lave, à quelques centaines de degrés plus bas. Pendant quelques secondes, le fouet sera maintenu et utilisable pour fouetter l'ennemi, mais aussi le brûler au second degré si jamais l'utilisateur parvient à enrouler l'arme autour de la victime pendant l'entière durée du sort. (3 fois maxi par combat, dure 3 tours)
- Chaire cendrée (feu/soin): Dans la paume de la main de l'utilisateur naît une flamme bleu se chargeant d'énergie. Après un contact physique sur un objet, qu'il soit vivant ou non, cette flamme bleu englobera la cible et la consumera jusqu'à destruction totale de l'objet ou extinction de la flamme, ce qui est faisable. Les cendres et autres résidus de l'objet calciné viendront rejoindre constamment le corps du monstre et refermer ses blessures. A savoir que... ces flammes sont instables: le moindre contact avec toute autre forme de magie suffit à les faire se dissiper. De plus, les techniques traditionnelles pour éteindre un feu comme se rouler dans la terre ou un bon sceau d'eau suffisent à mettre un terme à la combustion. (3 fois maxi par combat, régénération très lente)
- Combustion spontanée (feu): L'une des parties du corps de l'utilisateur s'illumine, devenant incandescente, et vient alors... exploser? Pas réellement, même si on peut croire à une petite explosion dirigée de loin, il s'agit en fait d'un relâchement très vif et violent de flammes produisant un léger souffle ainsi que des flammes pouvant jaillir à un mètre de l'utilisateur. La portée relativement limité ne rend cette technique digne de faire des dégâts que si la personne était littéralement au contact du mage. Ainsi, même si brûler et repousser son ennemi est plaisant, il semblerait que cette technique soit plus digne d'effrayer que de frapper. (4 fois maxi par combat)
- Grande agilité 1


Compétences secondaires de votre personnage :

- Langue des hommes-lézards
- Orientation naturelle
- Connaissance géographique
- Maîtrise de l'équitation.

Histoire de votre personnage : Certaines dryades sont nées pourvues d'une grande beauté de cataclysmes ou de colossales créations. Combien de ces plantes vertes sont issues de majestueux arbres des plus grandes forêts? Combien de ces poiscailles se savent venues tout droit d'une tempête marine? Combien de ces flammes sur pattes nous arrivent de guerres, d'incendies colossaux et d'éruptions spectaculaires? Yupiyakel en est un qui n'est pas à mettre dans ce panier, car lui arrive d'un simple bûcher. Un pauvre feu de camp entretenu par des esclaves, pour des esclaves, et qui, par l'espoir et le désespoir, ne s'est jamais éteint en cinq cents années.

Le camp fortifié du bouclier écailleux, situé peu au sud est du Marais des Séladiens, est un avant poste militaire de Tacomnal datant de bien avant la guerre entre cette nation et son voisin. Initialement crée par quelques garnisons humaines pour attaquer et capturer les peuplades Séladiennes, ce lieu est rapidement devenu l'un des plus grands centres militaires en terme de possession d'esclaves inter races dans leurs rangs. C'est étonnant de voir une telle diversité dans un lieu ou presque tous sont esclaves. De plus, rares sont les êtres aussi cyniques, malins et malhonnêtes que les gestionnaires de ce camp, laissons une explication... Ce camp a permis la protection et la formation de diverses hameaux humains alentours avec un nombre de soldats humains extrêmement limité. Tout juste un guerrier sur trois était humain, un sur trois était Séladien et un sur trois était d'une autre race. Il va de soit que presque tous les non humains étaient esclavagés. Mais comment les Hommes pouvaient donc maintenir leur garnison à l'écart des rebellions? Mais c'est très simple: la plupart des soldats Séladiens venaient de peuplades voisines au camp. Or, celles-ci n'étaient pas rasées, mais maintenues et aidées par le le Royaume de Tacomnal qui soutenait et protégeait de tout danger les familles des esclaves en leur envoyant fonds et nourriture... Vous y croyez? Parbleu, quel vilain mensonge c'était, mais combien ce fut utile de profiter de la crédulité des autochtones pour les soldats ! Il va de soit que jamais une permission n'était offerte pour surveiller le devenir des leurs aux lézards. De plus, lorsque les rumeurs menaient à des risques de rebellions, les familles des plausibles leaders étaient prises en otage le temps qu'ils dissipent leurs propres troupes avant de mourir par accident lors d'une mission qui a mal tourné. Comment le sait Yupiyakel? Car c'est là que le grand brasier, son père, a toujours été.

C'était dans les jeunes années du camp que pour la première fois, un bûcher assez grand pour faire tenir une cinquantaine de pouilleux autour, bien au chaud. C'était un hivers froid et glacial qui s'annonçait et le simple fait d'avoir réussi à allumer une flammèche était pour les soldats miraculeux, car alors que les cas d'hypothermie faisaient rage, ils avaient enfin réussi à créer un point assez chaud pour réussir à maintenir à flot le camp. L'hivers entier a vu des flammes hautes comme un jeune pin illuminer le sommet de la colline où se situait la caserne. A la fin de l'hivers, comme une reconnaissance, les soldats décidèrent de garder ce feu comme point de réunion et de ne pas le laisser s'éteindre, ainsi, si les hameaux voisins désiraient une aide urgente, ils sauraient tous où trouver le camp. L'hivers suivant fut glacial, et ainsi de suite, jusqu'à ce que le "cœur Séladien", comme l'avaient appelé les locaux, devienne presque une tradition, battant éternellement. Pendant des décennies, voir des siècles, il était là. Yupiyakel somnolait au sein de ce feu, regardant sans même en être conscient, chaque action. Les discussion entre hommes lézards, parfois pères et fils, leur vie, leurs cultes, leurs morts... Et même souvent, les réunions entre gradés se situaient en ce lieu fort aimé de tous. Là où les dryades de feu apprennent généralement de leur vie flambante la destruction, lui apprit la compassion et la sympathie. Vint un jour où les choses changèrent...

La guerre entre Tacomnal et Estandre faisait rage. Enfin, celle-ci vint aux portes du camp, presque une forteresse maintenant. Un jour qui débutait comme tant d'autres, un capitaine vint renforcer la garde locale avec une cohorte de soldats. Un grand homme en armure de cuir, équipé d'une masse et d'un bouclier de bois. Son escorte était fort simple: une vingtaine de fantassins et un Séladien semblant relativement âgé qui lui servait de garde du corps. Un être apparemment occulte de par sa simple apparence, désarmé à première vue. Autour de celui-ci flottait une aura qui eut pu glacer le sang de bien des adversaires. Le capitaine dirigeant du fort et celui des renforts se rencontrèrent alors face au bûcher principal, père de Yupiyakel qui a hérité de chaque souvenir, quelques mots fusèrent alors de la bouche du sauveur...

-La situation est critique, Lylian... Depuis le début de la guerre, presque aucune troupe n'a jamais si bien perforé nos défenses...

-Je n'ai entendu que des rumeurs, expliques moi.

-C'est ceux d'Estandre, ils ont lancé une percée: un front d'attaque passe nos défenses en un point afin de laisser la garde arrière piller et saccager nos terres. Trois avant-postes sont tombés, plusieurs fermes ont brûlé et sur la cinquantaine d'hommes qui m'étaient confiés, seuls eux ont survécu. Même notre golémancien est mort ! On n'a pu faire tomber que la moitié des leurs

-Comment ?!

-Des centaures... Mais cette fois-ci ils les ont lourdement armés. Cette stratégie doit leur coûter chère, mais elle est efficace: ils sont trop bien protégés pour être abattus par des pics de bois et des flèches, et trop lourds pour que nos murs de boucliers ne les ralentissent. Ils ne font pas juste office de chaire à canon: La première charge peut décider de leur victoire, ils abattent l'infanterie et se ruent sur l'archerie pendant que leurs fantassins finissent le travail, et si ils passent ce camp, alors ils auront prouvé qu'ils peuvent rentabiliser le coût d'armement d'une telle unité.

-Tsss... On n'a que des boucliers ronds, on n'est pas équipés pour contrer une charge de cavalerie.

-On n'a pas d'autre choix que de repousser leur première assaut, j'ai envoyé mon unique cavalier pour demander du renfort au sud. Nos protecteurs ne viendront pas avant deux jours, et je donne une journée avant l'arrivé de nos ennemis. On sait tout deux quoi faire: les Séladiens doivent s'équiper de vouges et encaisser une charge, même si la mort les attend.


Les deux hommes se séparèrent alors. Chacun se mit à gérer le camp. Le premier appela les plus  habiles de leurs mains à piéger les points de passage, et l'autre commanda aux troupes de s'équiper et de se préparer. La flamme avait vu mille expressions sur tout visage, mais jamais les têtes de ce camp n'avaient affiché tant de peur, et de désespoir pour certains. *Pourquoi...* Décida de demander une pensée volatile dépourvue d'âme en voyant les heures passer et la peur se renforcer plutôt que de s'estomper. Une nuit passa tranquillement, et le lendemain à l'aube, un cor sonna. L'alarme était lancée, l'armée intruse arrivait. Une vingtaine d'archers furent dépêchés sur les murs où se déroulerait l'offensive principale et se mirent à essuyer un feu nourris tout en rendant des tirs à volonté alors que face à la grande porte commençant à trembler et à se perforer de coups de haches se tenaient une vingtaine d'hommes lézards sans bouclier et sans armure, ne possédant pour leur défense qu'une vouge à deux mains plus ou moins résistante. Les deux capitaines s'étaient entourés de fantassins avoisinant les portes et prêts à profiter de la charge de cavalerie sur les Séladiens pour abattre les cavaliers adverses. Un archer en haut des fortifications se prit alors une flèche vers l'épaule. Reculant et hurlant de douleur comme par réflexe, il trébucha et tomba de son perchoir pour aller s'écrouler face à la porte au moment précis où les gonds de celle-ci lâchèrent, laissant entrer une quinzaine de cavaliers centaures si lourdement équipés qu'on voyait à peine une parcelle de leur fourrure. Une centaine de pièce d'or devait être nécessaire pour les équiper, un effort étonnant venant du royaume voisin, mais on comprend l'idée en voyant l’efficacité: les vouges des esclaves se brisèrent sous la force de la charge et en un instant, les fières écailles de ceux-ci se disloquèrent comme si il n'en était rien. L'infanterie voisine se précipita alors sur les flancs des centaures tandis que celle d'Estandre entrait dans l'enceinte du camp: le bain de sang pouvait commencer.

Les soldats de Tacomnal frappaient plus avec leurs boucliers qu'avec leurs lames, ces dernières étant inutiles contre des armures comme celles des centaures. L'idée avait pour avantage de facilement désorienter voir blesser les ennemis, mais bien vite la survie des guerriers fut mise en jeu lorsqu'un débordement d'ennemis les fit tomber en sous nombre malgré l'appuie de l'archerie. C'est alors que le garde du corps du capitaine arrivé la veille, cet étrange Séladien toujours désarmé, s'interposa entre les troupes d'Estandre et celles de Tacomnal, face à ses ennemis. Il défit alors sa ceinture et trois lames tombèrent: ce qui semblait être un simple vêtement était en fait un Urumi à trois lames qui se mit alors à tournoyer dans les airs. L'esclave le fit passé par dessus ses deux épaules avant de faire un demi tour. Son dos, devant lui, sa droite, sa gauche... Autour de lui, rien ne pouvait s'approcher sans être sectionné. L'entièreté de l'infanterie ouest s'arrêta alors, puis un courageux s'avança. Le bouclier de l'adversaire était tendu en avant, et alors que les trois lames fondirent sur lui, il l'interposa. Les trois donneuses de mort frappèrent alors le saint protecteur, puis s'enroulèrent autour, atteignant la main porteuse de protection. Le soldat lâcha alors d'un coup un cri et son bouclier alors que le Séladien se mit à tourner dans l'autre sens et en un instant, trois plaies ouvertes avaient perforé la jugulaire, l'abdomen et les côtes du bougre qui tomba à terre. Mais bien vite, ce spectacle fut interrompu aux yeux de l'âme naissante dans le brasier, car dans les rangs des vougiers, un avait survécu: un jeunot d'environs seize années qui rampait, affublé d'une plaie ouverte à l'épaule droite. Le sang coulait abondamment et la scène faisait pitié à voir. *Pourquoi...*

Un ultime groupe de Séladiens arriva alors, portant avec eux les plus lourdes masses qu'ils avaient pu trouver. Voyant cela, la cavalerie ennemi se reprit et elle parvint à s'extirper de l'assaut constant de l'infanterie de Tacomnal. Leurs guerriers chargèrent alors les massiers et marteleurs. Ils étaient rapides, lourds, équipés de longues lames alors que les massiers, équipés d'armes de guerres à deux mains étaient lents et patauds: ils allaient se faire massacrer ! *Pourquoi eux...* Les sabots lourds frappaient le sol dans un immense et constant bruit de fond. L'enfant rampant vit alors foncer sur lui toute la cavalerie dont aucun ne baissa les yeux pour contempler son oeuvre, et les cris de cette âme torturée se turent. Il s’appelait Lirsh, avait vu son père mourir deux minutes auparavant, était né dans ce camp, était aimé par le feu, était connu comme chaque soldat mort en ce jour par la flamme inconsciente. Les centaures arrivèrent à côté du bûcher, et soudain, sortant des flammes plus vives que jamais, un trait de feu mobile comme un fouet s'écrasa sur la patte découverte du centaure en tête de charge qui s'écroula au sol à dix centimètres de l'un des massiers. Tous se tournèrent alors vers le bûcher et virent une forme humanoïde s'y tenir penchée. Retentit alors dans l'esprit de chaque centaure et chaque massier une voix monotone...

*Payez... Payez...*

Le fouet de feu tournoya alors, frappant aux pieds des centaures qui se levaient et reculaient à ces actions. Connaissez-vous le point faible des êtres d'Estandre? Ils craignent la magie, la rejettent, et ainsi en ignorent les forces mais aussi les faiblesses. Le sort naissant de Yupiyakel n'avait aucune chance de blesser qui que ce soit derrière une armure lourde. Mais comment des centaures superstitieux à qui on a expliqué la magie comme étant diabolique et interdite peuvent bien réagir face à ça? Ils craignent plus faibles qu'eux. Les Séladiens n'étaient pas beaucoup moins impressionnés, mais comprenant qu'il s'agissait là de leur unique porte de sortie, le plus massif d'entre eux prit son marteau de guerre, s'avança et frappe dans le torse humain un centaure qui s'écroula au sol, le souffle coupé, le plastron enfoncé, et incapable de se relever à cause du poids de sa protection. La cavalerie vit alors tomber un a un ses guerriers, si bien que seuls deux centaures eurent l'occasion de fuir, terrifiés par le renversement de leur unité. La porte était bouchée par les soldats d'Estandre? Qu'à cela ne tienne, les deux centaures percutèrent leurs alliés si bien et si fort que même eux tombèrent sous le choque. La débandade était totale, la déroute guettait, Tacomnal avait gagné et n'avait plus qu'à taper sur des hommes à terre.

De leur côté, les massiers se tournèrent vers le bûcher, en garde. Bien vite, les deux capitaines et toutes les troupes de fantassins ainsi que les quelques archers survivants rejoignirent le grand feu, en joug, surveillant l'être à l'intérieur. Un silence morbide s'installa. Aucun ne savait si il devait tirer la première flèche, saisir une lance, ou si la chose immobile dans les flammes était pacifique. Petit à petit, les flammes semblaient faiblir et en leur centre, on voyait une figure de plus en plus visible. L'un des capitaines hurla alors...

-Qui que tu sois, mage, descends les mains en évidence!

La forme ne répondit pas, mais s’exécuta. Les deux bras de la créature se levèrent, et un pas après l'autre, alors que les flammes semblaient faiblir de plus en plus, la chose se rapprocha du bord, puis elle bondit au sol, deux mètres en dessous du sommet flamboyant où elle se trouvait. Ses pieds touchèrent le sol dans un bruit sourd qui poussa tous et toutes à se mettre en garde, mais la chose garda les mains en évidence. C'était un humanoïde entièrement incandescent, si bien que le regarder faisait mal aux yeux et que ses traits étaient indétectables. Après une vingtaines de secondes, la lumière s'estompa et on commençait enfin à voir ce que c'était: un être semblable à un humain mais à la peau... De cendre? C'est comme si son corps, ses muscles, et même ses cheveux voguant au gré du vent étaient faits de fibres brûlées et de cendres. De manière aléatoire et imprévisible, de petites bulles incandescentes se formaient et disparaissaient sur sa peau et sa tête était presque triangulaire, comme si le reste de sa tête s'était détressé, formant sa chevelure. Parlant de sa tête... Cette créature ne possède aucun visage. Pas de bouche, pas de nez, et comme seules yeux, cinq bulles incandescentes ne voulant pas disparaître sur le côté gauche de son visage, formant une ligne verticale du bord de ce qui devrait être ses lèvres au sommet de son crâne. Les deux capitaines s'avancèrent en premier, suivis par le garde du corps Séladien. Le capitaine du camp parla en premier...

-Qu'est-ce que cette chose?

-Une dryade messire... Une dryade de feu. Répondit le Séladien.

-Un nom ne me suffit pas ! Qu'est ce que c'est ?!


-C'est un être élémentaire de feu à l'intelligence hum... Séladienne. Ces êtres possèdent constamment une magie affiliée à leur élément et quelques facultés surhumaines. Je suis juste étonné qu'un simple feu de camp ait donné cet être: il faut généralement un cataclysme pour donner vie à une dryade. J'en ai croisé une de feu une fois... Un être très impulsif et violent, mais si il a attaqué les centaures et non pas nos hommes, je le pense pacifique à notre cause.

-Mettez moi ça au trou, le temps qu'on décide de son devenir.

Le Séladien acquiesça et s'avança jusqu'à la créature qui ne résista pas. Il la conduisit à un trou dans le sol surmonté d'une grille de bois où l'être des flammes fut envoyé. Il patienta la nuit durant, avant que cinq soldats ne viennent l'en sortir pour l'amener à un chirurgien de guerre chargé de comprendre le fonctionnement du corps vingt quatre heures passèrent à coup de scalpel rouillé et d'oublie d'anésthésie. Vint finalement les deux capitaines et leur escorte, curieux de recevoir des résultats. Le chirurgien se tourna alors et donna son rapport...

-Fantastique messieurs! Il est fantastique! Voyez mon scalpel?

-Poussiéreux?

-Sec! Il est sec! J'ai taillé jusqu'à la position théorique des poumons mais rien! Cette chose ne possède pas de sang! Pas d'organes vitaux excepté peut être sa tête, mais je ne me suis pas risqué à essayer. C'est comme si il était entièrement constitué d'un amas très compressé de cendres. Vous rendez vous compte du point fort que c'est de pouvoir se faire transpercer de part en part sans mourir, et en restant capable de se battre? Hum... Hélas, j’exagère. Assistant?


Un soldat leva alors son poing droit et l'écrasa sur l'épaule gauche de la chose, laissant se lever un petit nuage de poussière. L'homme leva alors sa main, laissant un trou d'un centimètre et demi dans l'épaule de la créature et de la largeur d'un poing humain. Le charlatant reprit...

-Voyez par vous même son plus gros point faible: même si il a une capacité à tolérer les blessures exceptionnelle, il est relativement facile de le blesser. Son corps est très fragile. C'est un amas de poussière compact très très faible aux dégâts contondants, bien plus qu'un humain normal. Cependant, les armes tranchantes ne lui font pas beaucoup plus d'effet qu'un un humain. Mais je vous laisse voir ce qu'on peut faire d'un simple coup de poing. On pourrait lui arracher le bras facilement à main nue... Enfin, facilement... Mais au moins il ne ressent pas la douleur, ce serait un super sold...

*Je la ressens.*

Ces derniers mots s'étaient gravés dans l'esprit des observateurs, comme si on leur avait directement parlé dans la tête, sans passer par les oreilles. Ils se tournèrent alors tous vers la créature au sol, ne disposant pas de lèvres, mais semblant tout de même capable de communiquer. Un silence pesant s'installa. Les deux capitaines se tournèrent vers le Séladien à l'Urumi et lui adressèrent un signe de tête. Le chirurgien, les soldats et les officiers sortirent alors de la tente du médecin où ne restaient plus que le guerrier lézard et l'autre être. L'écailleux s'adressa alors à l'être à terre...

-Nom?

*Yupiyakel.*

-Pourquoi vis-tu?

*... Je suis une torche qui éclaire la nuit, un feu qui réchauffe les coeurs. Je vis pour protéger et servir. Je vis pour les enfants et parents qui se réunissent autour de mon père. Je vis pour ceux qui me veulent.*

-Qu'es-tu?

*Un tacomnan.*

-... Bienvenue dans les rangs, Yupiyakel la dryade. J'ai été désigné par le capitaine Léonard dont tu rejoindras l'escouade pour être ton tuteur, debout.


Le Séladien défit les liens de la dryade qui put alors se lever. Une fois ses blessures soignées, la créature flamboyante put débuter son entraînement: d'abord, l'homme lézard expliqua qu'il se faisait vieux et que bientôt, il lui faudra mourir. L'Urumi est une arme puissante capable de repousser un groupe d'adversaire, l'arme du protecteur, l'une des meilleures armes pour un garde du corps. Il fallait à l'écailleux un héritier, et Yupiyakel serait celui-là. Quant à sa magie, il lui faudra se débrouiller seul. Les deux premières années, la dryade s'entraîna en maniant son fouet de feu dont les mouvements étaient semblables à celui d'un vrai fouet, d'un Urumi. Une année fut ensuite passée à travailler avec des rubans sombres pour assurer une parfaite connaissance des mouvements de l'Urumi. Après cela et seulement après, la créature eut le droit de passer deux années à travailler l'arme elle même. Bien entendu, il est possible de compacter cet entraînement en quelques années, mois, voir semaines si on est vraiment pressé. Mais de la sorte, Yupiyakel parvint à maîtriser l'arme et à s'assurer de ne jamais se blesser lui même avec, ce qui est très complexe sur en raison de la triple lame et de la nature même de la lame avec laquelle il est simple de se déconcentrer. Un jour d'hivers, lors d'une garde à l'est du royaume, le maître et l'apprentis se rencontrèrent à nouveau. Sans un mot, le Séladien tendit à son élève son arme.

*... Je ne peux l'accepter.*

-Capitaine Léonard a décidé que tu ne seras plus à son service direct, mais que tu seras maintenant un espion pour notre cause. Tu devras voguer au travers des royaumes, en apprendre sur leurs armées, leurs faiblesses, leurs forces... Et transmettre tes informations. Je refuses que tu partes désarmé. Tu es mon héritier, et ne t'en déplaise, tu ne mourras pas à mains nues.

*Et le capitaine?*

-Cette arme fut forgée par les nains pour un demi-orc de Telbara, chef d'une grande unité de mercenaires dont les services étaient coûteux et efficaces. Une arme chère, une arme efficace adulée et rare. Tué au combat par le grand père de maître Léonard, cet adversaire offrit cette arme. Cela fait deux générations que les gardes du corps de sa famille manient cette arme... Le capitaine sera furieux.

*Il vous mettra à mort, vous savez comme il est impulsif, je ne p...*

-Ton avis n'entre pas en compte, fils. Tu prends cette arme, et tu te rends digne de chaque adversaire tué par celle-ci. Tu ne la laisseras jamais rouiller, jamais faiblir... Même si il ne me considère pas comme l'un de ses fils mais comme un esclave, je demeure un fervent servant de Tacomnal, pas de Léonard. Pour Tacomnal.

*Pour Tacomnal.*


Yupiyakel, englobé par une cape ne laissant sortir aucune parcelle de peau de son corps, saisit l'Urumi et l'accrocha comme une ceinture à sa taille, acceptant cette mission. Il n'appartenait plus à cette escouade et devait accomplir sa mission. Ainsi font les ceux qui aiment leur pays, leurs frères même si ils les traitent comme esclave. Yupiyakel, flamme protectrice de Tacomnal partit ainsi de chez lui.
Tænebras
Tænebras
Membre du staff


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum