Sinée [dryade des bois / Mage]
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Sinée [dryade des bois / Mage]
Nom de votre personnage : Sinée
Age de votre personnage : 72 ans
Race : Dryade des Bois
Classe : Mage
Arme : Aucune. Elle a bien son fidèle luth, mais elle ne l’utilise aucunement pour le combat au corps-à-corps.
Armure : Aucune.
Capacité spéciale : Résistance à une école de magie : Nature
Compétence raciale : – Magie de la Nature
- Maîtrise de la langue des Dryades
Sorts ou compétences de votre personnage :
- Grande agilité
- Magie du son
- Son [Altération sonore] : Sinée peut modifier un son produit par elle ou par un objet qu’elle possède. Cependant elle ne peut pas remplacer un son complètement par un autre. (Par exemple : Si elle joue une note de luth, elle peut modifier le volume ou le timbre de la note, mais pas changer le son en aboiement de chien.)
- Son [Berceuse des Bois] : Une chanson douce composée par Sinée, à laquelle elle a insufflé de la magie. Ceux qui l’entendent entrent dans un sommeil pour la duration de la chanson, sauf s’ils étaient en effort physique ou dans un état d’alerte, auxquels cas ils se retrouvent juste dans une légère torpeur. 3 fois maxi par combat, dure 3 posts, sommeil impossible en combat
- Magie de l’illusion
- Illusion [Phonovision] : En jouant quelques notes, Sinée peut projeter une représentation visuelle d’une de ses pensées. Cette représentation est intangible et ne peut produire de son. 3 fois maxi par combat, dure 3 tours
- Magie de soin
- Soin [Ballade du Soigneur] : Une chanson apaisante composée par Sinée, à laquelle elle a insufflé de la magie. Ceux qui l’entendent bénéficient tous d’une guérison rapide. 2 fois maxi par combat, dure deux posts.
- Nature [Langue des plantes] : En insufflant un peu de magie à une plante proche, Sinée peut lui permettre de lui communiquer. La plante « insufflée » possède une mémoire des 24 heures précédant l’utilisation de la magie, et ne peut communiquer que par oui ou par non. Utile pour suivre la trace d’une personne ou d’un animal spécifique, ou pour s’assurer que l’endroit est sans danger.
- Nature [Cactus] : Sinée peut se recouvrir d’épines fines similaires à celles d’un cactus, et même les expulser toutes en même temps. Les épines se retirent d’elles-mêmes après avoir reçu un choc physique. 2 fois maxi par combat, dure 2 tours ou jusqu'à expulsion volontaire des épines.
Objets magiques :
- Anneau Anaura : Une très belle pièce de joaillerie taillée dans trois essences de bois différentes et gravée de runes complexes. Cet anneau magique possède le pouvoir de cacher qu'il est magique.
Compétences secondaires de votre personnage :
- Orientation naturelle
- Connaissance de la flore
- Musique : Luth
Histoire de votre personnage :
- Extrait du recueil d’un artiste itinérant –
« Après mon séjour à Manys – dont les paysages ne m’ont pas donné l’inspiration que j’espérais y trouver, il me fallait désormais retourner à cette chère Telbara qui pendant tant d’années a été mon doux foyer. Combien la vie à Telbara m’avait manqué ! Il devait se faire au moins cinq saisons depuis la dernière fois que j’avais franchi ses portes. Dans mes jeunes années j’y peignais toutes sortes de portrait pour les habitants sachant y mettre le sous, mais se restreindre à une seule ville et ne faire qu’un seul genre de peinture… Enfin, vous le savez déjà, tout cela. Je divague, revenons à nos moutons. Je me mettais donc en route vers Telbara, et pour cela je comptais faire un détour à Anselande en suivant la route traversant Lagisse.
La verdure des arbres de Lagisse est apaisante et change beaucoup du gris de la pierre ; et le bruit de la populace m’avait fait oublier le merveilleux chant de la faune forestière. Il était un plaisir de profiter d’un peu de repos visuel et auditif, surtout après m’être querellé avec ces rustres qui considéraient mes prix « beaucoup trop élevés ». Que savent-ils du véritable talent artistique ? Tout travail mérite salaire, et un travail de qualité mérite un salaire lui correspondant. Au moins, la nature ne m’enquiquine pas, si ce n’est que pour quelques insectes.
Je me laissais bercer par la douce mélodie de la nature… Si bien que je ne réalisais pas tout de suite qu’une vraie mélodie était audible ! Comment avais-je pu ignorer si longtemps les vibrations des cordes d’un luth, je ne le comprends toujours pas, mais maintenant que j’étais intrigué il me fallait découvrir ce qui se tramait donc. Je m’étais donc dirigé vers la douce mélodie, me questionnant sur qui donc pouvait jouer du luth à un endroit pareil. Un barde timide souhaitant s’entraîner à l’abri d’un public ? Peut-être un romantique ayant invité sa compagne au bord d’un lac pour conquérir son cœur ?
Arrivé au lieu d’où provenait la mélodie, j’ai levé les yeux et enfin découvert qui était derrière tout ceci. A ma grande surprise, la personne que je vis perchée sur une branche à jouer du luth, n’était clairement pas humaine : sa peau était d’un vert rappelant les feuilles d’un arbre en plein été, et sa « chevelure » semblait être un assemblage de pétales de couleurs allant du rose au vert en passant par le bleu. Cette étrange créature ne ressemblait à aucune que j'avais pu voir dans ma vie mais ses caractéristiques me disaient quelque chose.... Serait-ce une dryade ? Elles sont pourtant rares. J’avoue avoir eu une petite frayeur lorsque la musique s’arrêta et qu’elle me fixa, de ses yeux entièrement noirs.
La musique reprit cependant, et j’ai pu entendre la voix de cette créature, une voix qui me paraissait féminine, mais qui surtout ne montrait aucune agressivité.
??? – « Je ne m’attendais pas à de la visite. Qu’est-ce qui vous amène par ici ? »
J’étais déjà un peu déconcerté : après tout, cette étrange être jouait du luth et prononçait des phrases complètes compréhensibles. Mais quand même les taureaux et les serpents parlent, il faut savoir s’adapter. C’est pourquoi j’avais donc décidé d’engager la converse avec cet étrange individu.
Moi – « Pardonnez-moi de déranger, j’ai simplement été attiré par cette magnifique mélodie qui traversait la forêt. Je n’avais jamais entendu cet air, est-il de vous ? »
??? – « Vous m’embarrassez. Effectivement, j’ai travaillé moi-même sur cet « air », comme vous semblez l’appeler. »
Par ma question j’espérais établir si cette créature était civilisée, car après tout elle ne pourrait pas connaître de chanson sans interagir avec un peuple. Mais apparemment ce n’était pas le cas, elle devait donc vivre en solitude. Mais sa dernière remarque… L’avais-je offensée en associant sa musique à un simple air ?
Moi – « Et bien dans ce cas, je me dois de vous féliciter pour vos talents, car ma foi, il est rare d’entendre une telle harmonie. »
Bien sûr, j’exagérais. Mais il était possible qu’il s’agisse là de ma seule occasion d’échanger avec une personne de cette espèce, et je n’aurai pas voulu ternir ma réputation même chez ces êtres étranges. Je n’étais cependant pas à cours de questions : vous vous imaginez bien que je me demandais ce qu’une telle créature, vivant isolée, faisait avec un instrument qui semblait de manufacture humaine. L’aurait-elle volé ?
Moi – « Et cet instrument, l’avez-vous fabriqué de vos propres mains ? »
??? – « Oh, ceci ? Je ne sais pas en fabriquer. Mais nous partageons une histoire. »
Une histoire ! Voilà qui était intéressant. Vous me connaissez, je suis un féru de bonnes histoires. Elles m’inspirent et me font réaliser de splendides chef-d’œuvres. Et croyez-moi, son histoire m’a inspiré.
Moi – « Une histoire vous dîtes ? Cela vous dérangerait-il de me la partager ? »
??? – « Si cela me dérange ? Ça me plaît surtout ! »
C’est alors que l’étrange barde fit vibrer les cordes de son luth, et ce que je vis me fit reculer d’un pas. Une vision m’est apparue ! Devant moi, comme une peinture animée, je voyais la représentation d’un arbre et du barde sans son luth. Ce dernier, d’ailleurs, jouait encore malgré tout cela.
??? – « Plusieurs décennies de cela, comme venue de nulle-part, je naquis. Pour seul parent, j’avais un arbre se dressant fièrement dans cette même forêt ; le vent en berçait les branches et le soleil en illuminait les feuilles. »
Et c'est là que j'ai réalisé que je m'adressais réellement à une dryade ! Je me disais bien qu'elle correspondait aux histoires à propos d'êtres faits de végétaux, et parfois même de roches enflammées ou simplement à l'apparence proche des poissons, qui naissaient de la Nature elle même. C'est donc une grande chance pour moi d'en rencontrer une.
Le rythme de sa chanson était enjoué, tout comme la personne dans la vision. Mais cela ne dura pas, car les notes descendaient, et je vis dans cette vision la personne observer des humains depuis les fourrés.
??? – « Un jour vint où je découvris une communauté d’humains, juste à côté de la forêt. Je n’osais pas les approcher, de peur qu’ils ne m’attaquent, je me contentais de les épier, cachée par les arbres et les plantes. »
La vision se troubla, et une note violente suivit d’une triste mélodie accompagnèrent un arbre abattu et la dryade qui l’était tout autant.
??? – « Un jour de malheur, je suis revenue d’une escapade pour découvrir que mon unique parent n’était plus. Arraché violemment de la forêt par des hommes ! Une bien triste fin qu’il ne méritait pas. J’ai alors suivi les traces… »
La musique changea encore pour un air étrange, un air me rappelant le mystère, le secret. La vision quant à elle, dévoilait le barde sylvestre se faufilant dans un village de nuit.
??? – « J’ai remonté la piste jusqu’à ce village. Les fautifs se trouvaient ici, et mon parent aussi. J’ai attendu plusieurs jours pour une opportunité de m’introduire dans ce village, et une nuit, cette opportunité arriva. »
La suite s’enchaîna rapidement. Dans la vision, la dryade entrait dans un bâtiment pour y découvrir le sort de son arbre-parent : des planches, des couverts en bois, et entre autres un luth. Ce village devait être spécialisé dans tout ce qui touchait au bois, et devait produire toutes sortes d’outils, de meubles et d’instruments de bois. Puis la musique s’intensifia alors qu’un humain entra dans le bâtiment avec une torche, et surpris par sa découverte fit tomber sa torche, qui commença un incendie ! La dryade fut paniquée et parvint à fuir en emportant la première chose qu’elle pouvait attraper, le luth. L’homme, trop paniqué, s’est contenté de fuir avant de brûler avec le bâtiment. Puis la vision et la musique s’arrêtèrent.
??? – « Cet instrument est tout ce qu’il reste de mon parent. Pendant longtemps je me suis lamentée sur son sort, me demandant quoi faire de ce produit de la mort de mon arbre. Mais en faisant vibrer les cordes… En entendant ce son… C’est comme si une partie de mon parent était restée. Alors je continue à jouer pour perpétuer son esprit. »
Et sur ce, la musique reprit. Je pense que tout comme moi, vous trouvez cette histoire touchante, bien que surprenante et étrange. Voici une combinaison à laquelle je n’avais pas pensé ! Allier l’émouvant au bizarre. Je ferais fortune parmi la noblesse ! Grâce à l’histoire de cette étrange dryade, j’allais repartir avec l’inspiration que je n’avais pas obtenue de Manys. Mais qui serais-je si je repartais sans donner conseil à cette personne en retour ? Après tout, tout travail mérite salaire, et toute aide mérite récompense.
Moi – « Voici une histoire qui chamboule ! Il fait plaisir de voir que vous avez réussie à vous faire à votre nouvelle situation. Mais ce spectacle, il était grandiose ! La musique qui accompagnait cette… Représentation magique, voilà du jamais vu ! »
A mes mots, je voyais que je flattais la dryade, car elle avait du mal à réagir à cela. Que voulez-vous, les effets de mon charisme sont parfois prévisibles.
??? – « J’aime donner vie à la musique. Cela fait vivre mon parent, d’une certaine manière. »
Moi – « Vous savez, nombreux adoreraient d’assister à de tels spectacles. Pourquoi ne pas faire des représentations en public ? Vous auriez un grand succès ! »
La dryade ne semblait pas vraiment apprécier mon idée, elle réfléchissait, regardait ailleurs, avant de tourner à nouveau son regard sur moi.
??? – « Quitter la Nature, je ne peux pas. C’est là que je suis, que je dois être, que je veux rester. Partir… C’est impossible pour moi. »
Moi – « Dans ce cas contentez-vous de voyager de forêt en forêt. Le voyage vous offrira de nouvelles inspirations, et même si vous ne croisez personne vous pourrez toujours vous épater vous-même. »
Mon ingéniosité me valait une fois de plus des regards d’admiration, et la dryade descendit habilement de son arbre, probablement pour m’observer de plus près, ou tout simplement pour que ses remerciements fassent plus sincères.
??? – « En voilà une idée ! J’y réfléchirais. Votre attention me touche. »
Moi – « Mais c’est tout naturel, madame… ? »
??? – « Sinée. »
Moi – « Et bien madame Sinée, j’espère entendre parler de vous. Sur ce, je ne dois pas trop m’attarder, j’ai du chemin à faire. Ce fut un plaisir. »
Sinée – « De même. Bonne route et bonne continuation ! »
Et sur ces paroles et ces adieux, je repris la route, moi et mon légendaire sens de l’orientation qui me permis de m’y retrouver sans grandes difficultés. Anselande ne devait plus être très loin : je devais y visiter l’amie d’un ami qui me disait connaître quelqu’un pouvant me fournir en colorants de qualité. »
Age de votre personnage : 72 ans
Race : Dryade des Bois
Classe : Mage
Arme : Aucune. Elle a bien son fidèle luth, mais elle ne l’utilise aucunement pour le combat au corps-à-corps.
Armure : Aucune.
Capacité spéciale : Résistance à une école de magie : Nature
Compétence raciale : – Magie de la Nature
- Maîtrise de la langue des Dryades
Sorts ou compétences de votre personnage :
- Grande agilité
- Magie du son
- Son [Altération sonore] : Sinée peut modifier un son produit par elle ou par un objet qu’elle possède. Cependant elle ne peut pas remplacer un son complètement par un autre. (Par exemple : Si elle joue une note de luth, elle peut modifier le volume ou le timbre de la note, mais pas changer le son en aboiement de chien.)
- Son [Berceuse des Bois] : Une chanson douce composée par Sinée, à laquelle elle a insufflé de la magie. Ceux qui l’entendent entrent dans un sommeil pour la duration de la chanson, sauf s’ils étaient en effort physique ou dans un état d’alerte, auxquels cas ils se retrouvent juste dans une légère torpeur. 3 fois maxi par combat, dure 3 posts, sommeil impossible en combat
- Magie de l’illusion
- Illusion [Phonovision] : En jouant quelques notes, Sinée peut projeter une représentation visuelle d’une de ses pensées. Cette représentation est intangible et ne peut produire de son. 3 fois maxi par combat, dure 3 tours
- Magie de soin
- Soin [Ballade du Soigneur] : Une chanson apaisante composée par Sinée, à laquelle elle a insufflé de la magie. Ceux qui l’entendent bénéficient tous d’une guérison rapide. 2 fois maxi par combat, dure deux posts.
- Nature [Langue des plantes] : En insufflant un peu de magie à une plante proche, Sinée peut lui permettre de lui communiquer. La plante « insufflée » possède une mémoire des 24 heures précédant l’utilisation de la magie, et ne peut communiquer que par oui ou par non. Utile pour suivre la trace d’une personne ou d’un animal spécifique, ou pour s’assurer que l’endroit est sans danger.
- Nature [Cactus] : Sinée peut se recouvrir d’épines fines similaires à celles d’un cactus, et même les expulser toutes en même temps. Les épines se retirent d’elles-mêmes après avoir reçu un choc physique. 2 fois maxi par combat, dure 2 tours ou jusqu'à expulsion volontaire des épines.
Objets magiques :
- Anneau Anaura : Une très belle pièce de joaillerie taillée dans trois essences de bois différentes et gravée de runes complexes. Cet anneau magique possède le pouvoir de cacher qu'il est magique.
Compétences secondaires de votre personnage :
- Orientation naturelle
- Connaissance de la flore
- Musique : Luth
Histoire de votre personnage :
- Extrait du recueil d’un artiste itinérant –
« Après mon séjour à Manys – dont les paysages ne m’ont pas donné l’inspiration que j’espérais y trouver, il me fallait désormais retourner à cette chère Telbara qui pendant tant d’années a été mon doux foyer. Combien la vie à Telbara m’avait manqué ! Il devait se faire au moins cinq saisons depuis la dernière fois que j’avais franchi ses portes. Dans mes jeunes années j’y peignais toutes sortes de portrait pour les habitants sachant y mettre le sous, mais se restreindre à une seule ville et ne faire qu’un seul genre de peinture… Enfin, vous le savez déjà, tout cela. Je divague, revenons à nos moutons. Je me mettais donc en route vers Telbara, et pour cela je comptais faire un détour à Anselande en suivant la route traversant Lagisse.
La verdure des arbres de Lagisse est apaisante et change beaucoup du gris de la pierre ; et le bruit de la populace m’avait fait oublier le merveilleux chant de la faune forestière. Il était un plaisir de profiter d’un peu de repos visuel et auditif, surtout après m’être querellé avec ces rustres qui considéraient mes prix « beaucoup trop élevés ». Que savent-ils du véritable talent artistique ? Tout travail mérite salaire, et un travail de qualité mérite un salaire lui correspondant. Au moins, la nature ne m’enquiquine pas, si ce n’est que pour quelques insectes.
Je me laissais bercer par la douce mélodie de la nature… Si bien que je ne réalisais pas tout de suite qu’une vraie mélodie était audible ! Comment avais-je pu ignorer si longtemps les vibrations des cordes d’un luth, je ne le comprends toujours pas, mais maintenant que j’étais intrigué il me fallait découvrir ce qui se tramait donc. Je m’étais donc dirigé vers la douce mélodie, me questionnant sur qui donc pouvait jouer du luth à un endroit pareil. Un barde timide souhaitant s’entraîner à l’abri d’un public ? Peut-être un romantique ayant invité sa compagne au bord d’un lac pour conquérir son cœur ?
Arrivé au lieu d’où provenait la mélodie, j’ai levé les yeux et enfin découvert qui était derrière tout ceci. A ma grande surprise, la personne que je vis perchée sur une branche à jouer du luth, n’était clairement pas humaine : sa peau était d’un vert rappelant les feuilles d’un arbre en plein été, et sa « chevelure » semblait être un assemblage de pétales de couleurs allant du rose au vert en passant par le bleu. Cette étrange créature ne ressemblait à aucune que j'avais pu voir dans ma vie mais ses caractéristiques me disaient quelque chose.... Serait-ce une dryade ? Elles sont pourtant rares. J’avoue avoir eu une petite frayeur lorsque la musique s’arrêta et qu’elle me fixa, de ses yeux entièrement noirs.
La musique reprit cependant, et j’ai pu entendre la voix de cette créature, une voix qui me paraissait féminine, mais qui surtout ne montrait aucune agressivité.
??? – « Je ne m’attendais pas à de la visite. Qu’est-ce qui vous amène par ici ? »
J’étais déjà un peu déconcerté : après tout, cette étrange être jouait du luth et prononçait des phrases complètes compréhensibles. Mais quand même les taureaux et les serpents parlent, il faut savoir s’adapter. C’est pourquoi j’avais donc décidé d’engager la converse avec cet étrange individu.
Moi – « Pardonnez-moi de déranger, j’ai simplement été attiré par cette magnifique mélodie qui traversait la forêt. Je n’avais jamais entendu cet air, est-il de vous ? »
??? – « Vous m’embarrassez. Effectivement, j’ai travaillé moi-même sur cet « air », comme vous semblez l’appeler. »
Par ma question j’espérais établir si cette créature était civilisée, car après tout elle ne pourrait pas connaître de chanson sans interagir avec un peuple. Mais apparemment ce n’était pas le cas, elle devait donc vivre en solitude. Mais sa dernière remarque… L’avais-je offensée en associant sa musique à un simple air ?
Moi – « Et bien dans ce cas, je me dois de vous féliciter pour vos talents, car ma foi, il est rare d’entendre une telle harmonie. »
Bien sûr, j’exagérais. Mais il était possible qu’il s’agisse là de ma seule occasion d’échanger avec une personne de cette espèce, et je n’aurai pas voulu ternir ma réputation même chez ces êtres étranges. Je n’étais cependant pas à cours de questions : vous vous imaginez bien que je me demandais ce qu’une telle créature, vivant isolée, faisait avec un instrument qui semblait de manufacture humaine. L’aurait-elle volé ?
Moi – « Et cet instrument, l’avez-vous fabriqué de vos propres mains ? »
??? – « Oh, ceci ? Je ne sais pas en fabriquer. Mais nous partageons une histoire. »
Une histoire ! Voilà qui était intéressant. Vous me connaissez, je suis un féru de bonnes histoires. Elles m’inspirent et me font réaliser de splendides chef-d’œuvres. Et croyez-moi, son histoire m’a inspiré.
Moi – « Une histoire vous dîtes ? Cela vous dérangerait-il de me la partager ? »
??? – « Si cela me dérange ? Ça me plaît surtout ! »
C’est alors que l’étrange barde fit vibrer les cordes de son luth, et ce que je vis me fit reculer d’un pas. Une vision m’est apparue ! Devant moi, comme une peinture animée, je voyais la représentation d’un arbre et du barde sans son luth. Ce dernier, d’ailleurs, jouait encore malgré tout cela.
??? – « Plusieurs décennies de cela, comme venue de nulle-part, je naquis. Pour seul parent, j’avais un arbre se dressant fièrement dans cette même forêt ; le vent en berçait les branches et le soleil en illuminait les feuilles. »
Et c'est là que j'ai réalisé que je m'adressais réellement à une dryade ! Je me disais bien qu'elle correspondait aux histoires à propos d'êtres faits de végétaux, et parfois même de roches enflammées ou simplement à l'apparence proche des poissons, qui naissaient de la Nature elle même. C'est donc une grande chance pour moi d'en rencontrer une.
Le rythme de sa chanson était enjoué, tout comme la personne dans la vision. Mais cela ne dura pas, car les notes descendaient, et je vis dans cette vision la personne observer des humains depuis les fourrés.
??? – « Un jour vint où je découvris une communauté d’humains, juste à côté de la forêt. Je n’osais pas les approcher, de peur qu’ils ne m’attaquent, je me contentais de les épier, cachée par les arbres et les plantes. »
La vision se troubla, et une note violente suivit d’une triste mélodie accompagnèrent un arbre abattu et la dryade qui l’était tout autant.
??? – « Un jour de malheur, je suis revenue d’une escapade pour découvrir que mon unique parent n’était plus. Arraché violemment de la forêt par des hommes ! Une bien triste fin qu’il ne méritait pas. J’ai alors suivi les traces… »
La musique changea encore pour un air étrange, un air me rappelant le mystère, le secret. La vision quant à elle, dévoilait le barde sylvestre se faufilant dans un village de nuit.
??? – « J’ai remonté la piste jusqu’à ce village. Les fautifs se trouvaient ici, et mon parent aussi. J’ai attendu plusieurs jours pour une opportunité de m’introduire dans ce village, et une nuit, cette opportunité arriva. »
La suite s’enchaîna rapidement. Dans la vision, la dryade entrait dans un bâtiment pour y découvrir le sort de son arbre-parent : des planches, des couverts en bois, et entre autres un luth. Ce village devait être spécialisé dans tout ce qui touchait au bois, et devait produire toutes sortes d’outils, de meubles et d’instruments de bois. Puis la musique s’intensifia alors qu’un humain entra dans le bâtiment avec une torche, et surpris par sa découverte fit tomber sa torche, qui commença un incendie ! La dryade fut paniquée et parvint à fuir en emportant la première chose qu’elle pouvait attraper, le luth. L’homme, trop paniqué, s’est contenté de fuir avant de brûler avec le bâtiment. Puis la vision et la musique s’arrêtèrent.
??? – « Cet instrument est tout ce qu’il reste de mon parent. Pendant longtemps je me suis lamentée sur son sort, me demandant quoi faire de ce produit de la mort de mon arbre. Mais en faisant vibrer les cordes… En entendant ce son… C’est comme si une partie de mon parent était restée. Alors je continue à jouer pour perpétuer son esprit. »
Et sur ce, la musique reprit. Je pense que tout comme moi, vous trouvez cette histoire touchante, bien que surprenante et étrange. Voici une combinaison à laquelle je n’avais pas pensé ! Allier l’émouvant au bizarre. Je ferais fortune parmi la noblesse ! Grâce à l’histoire de cette étrange dryade, j’allais repartir avec l’inspiration que je n’avais pas obtenue de Manys. Mais qui serais-je si je repartais sans donner conseil à cette personne en retour ? Après tout, tout travail mérite salaire, et toute aide mérite récompense.
Moi – « Voici une histoire qui chamboule ! Il fait plaisir de voir que vous avez réussie à vous faire à votre nouvelle situation. Mais ce spectacle, il était grandiose ! La musique qui accompagnait cette… Représentation magique, voilà du jamais vu ! »
A mes mots, je voyais que je flattais la dryade, car elle avait du mal à réagir à cela. Que voulez-vous, les effets de mon charisme sont parfois prévisibles.
??? – « J’aime donner vie à la musique. Cela fait vivre mon parent, d’une certaine manière. »
Moi – « Vous savez, nombreux adoreraient d’assister à de tels spectacles. Pourquoi ne pas faire des représentations en public ? Vous auriez un grand succès ! »
La dryade ne semblait pas vraiment apprécier mon idée, elle réfléchissait, regardait ailleurs, avant de tourner à nouveau son regard sur moi.
??? – « Quitter la Nature, je ne peux pas. C’est là que je suis, que je dois être, que je veux rester. Partir… C’est impossible pour moi. »
Moi – « Dans ce cas contentez-vous de voyager de forêt en forêt. Le voyage vous offrira de nouvelles inspirations, et même si vous ne croisez personne vous pourrez toujours vous épater vous-même. »
Mon ingéniosité me valait une fois de plus des regards d’admiration, et la dryade descendit habilement de son arbre, probablement pour m’observer de plus près, ou tout simplement pour que ses remerciements fassent plus sincères.
??? – « En voilà une idée ! J’y réfléchirais. Votre attention me touche. »
Moi – « Mais c’est tout naturel, madame… ? »
??? – « Sinée. »
Moi – « Et bien madame Sinée, j’espère entendre parler de vous. Sur ce, je ne dois pas trop m’attarder, j’ai du chemin à faire. Ce fut un plaisir. »
Sinée – « De même. Bonne route et bonne continuation ! »
Et sur ces paroles et ces adieux, je repris la route, moi et mon légendaire sens de l’orientation qui me permis de m’y retrouver sans grandes difficultés. Anselande ne devait plus être très loin : je devais y visiter l’amie d’un ami qui me disait connaître quelqu’un pouvant me fournir en colorants de qualité. »
Tænebras- Membre du staff
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