Pas de témoin...
2 participants
Page 1 sur 1
Pas de témoin...
Tokran Sam 4 Mai 2019 - 20:51
Deux hommes squelettes se tenaient face à moi. Ils ne m'attaquaient pas, et se tenaient immobile. Si j'avais eu l'idée de leur ordonner de se donner la mort, ils l'auraient sans plus d'exigence, car ils étaient ma création. Tout deux ramenés d'un autre plan s’apparentant à l'enfer, la désolation et la mort. Car ces parties d'âmes dénuées de volonté, je les ai ramené de mes mains du royaume des morts. Cela peut paraître grisant de défier la mort pour le seul plaisir de se faire des esclaves dont le manque de matière grise est évident, mais pour ma part j'ai toujours trouvé cela frustrant. Pour cause, j'en ai deux sous la main, et cela devait faire une demi-heure que je tentais de réanimer le troisième cadavre face à moi. Il va de soit que la tentative se déroula sans succès un instant... Puis alors que je sentis enfin mes pouvoirs s'insuffler dans le bout des phalanges osseuses de cet immondice immobile, La porte derrière moi s'ouvrit dans un fracas capable de déconcentrer les dieux. Dans ce camp d'Almoxteo, organisation criminelle pour la quelle je travaille à l'insu de mon plein gré, demeure des guerriers et assassins capables de manier la magie... Aucun d'eux n'a le droit de me déranger dans mon laboratoire, et j'étais sur le point de me retourner avec le regard injecté de sang. "Celui qui ouvrit la porte trépassera dans la minute" pensais-je immédiatement. Mais je me calmai bien vite en entendant une voix féminine qui m'était familière.
-Mon petit Tokran, je te dérange?
Cette voix, c'était celle de ma supérieure hiérarchique, cette saloperie de Krila. Jamais on eut vu une demi-elfe si dangereuse. Le pire étant que sans elle, l'occasion de fuir Almoxteo m'eut été offerte plus d'une fois. Hélas, elle est bien plus puissante que moi et ses yeux bleus transpercent constamment les ciels les plus gris pour me retenir. Cependant, l'un des rares avantages d'avoir Krila comme supérieure est que si l'occasion de m'échapper est inexistante, l'obligation de simuler un quelconque respect l'est tout autant. Je me retournai donc, aussi calme que possible pour répondre...
-Oui, comme toujours.
-Tant pis, tu m'accorde un instant?
-J'ai le choix?
-Heureuse que tu acceptes! L'affaire est simple: tu dois aller tuer un de nos déserteurs au nord est des Ganavarelles.
-Au nord est des... Mais bordel! On a pas d'autres agents à la frontière? Pourquoi je dois me coltiner deux semaines de cheval pour rattraper un glandu?
-Ils sont très occupés... ça ne te dérange pas?
-Si!
-Je savais que tu accepterais! Tu peux disposer.
Je soufflai un long instant, et je me mis en route. Il faut dire que la politique d'Almoxteo concernant les échecs de mission étant pour le moins sévère, je ne pouvais pas permettre à ma cible de passer la frontière. J’attrapai un de nos rares chevaux dans l’écurie et partis au grand galop...
***village de Lostang***
J'arrivai par l'est dans ce village de 700 habitants, plus ou moins. Ma cible, une fille d'une quinzaine d'années à peine. Elle se serait échappée d'un camp de formation pour nos plus jeunes recrues grâce à des talents de pyrokinésie avancés. D’après les quelques informations que je pu récolter, elle apparaît comme une jeune fille effrayée qui demande le gîte et le couvert le temps d'une nuit, avant de décamper avec autant de biens que possible. De la sorte, elle subsiste peut être mais elle attire l'intention. Or cela m'a mené jusqu'à ce village. Après quelques minutes seulement à errer, je vis une porte se claquer au visage d'une gamine sous la pluie. Elle était blonde aux yeux verts, et plutôt frêle. Dans son dos se situait un sac de toile trempé. Elle correspondait physiquement à ma cible, mais il n'y avait qu'un moyen d'en être assuré.
Je m'approchai d'elle, sans un bruit, en m'appuyant sur mon bâton à chaque pas. Quand elle me vit, elle recula d'un pas où deux avec un air peu rassuré. Jusque là, rien d'anormale: je n'ai pas une tronche particulièrement rassurante. Mais le vrai test était tout autre. Je retirai ma capuche de mon front, laissant apparaître tatoué au dessus de mes deux yeux le symbole d'Almoxteo. Un œil rouge sur la gauche, noir sur la droite. Elle écarquilla les yeux, et se mit à trembler frénétiquement. Elle connaissait ce symbole, et savait ce que je venais faire ici. Je m'avançai d'un pas en étudiant ses mouvements. Elle lia alors ses deux mains et hurla de détresse avant de former, en séparant ses doigts, une boule parfaite de feu. Dans l'instant, elle me l'envoya au visage. Je tendis mon bâton dans sa direction en ouvrant la gueule, et une faille s'ouvrit à travers l'air lui même devant moi. Une faille liant notre plan au monde des morts. L'attaque de la jeune fille s’engouffra dans la fissure d'outre tombe de la quelle sortirent deux gueules canines atrophiées. Ces deux gueules planèrent jusqu'à l'épaule gauche et la jambe droite de l'enfant, avant de se refermer avec une force telle que je cru entendre le craquement d'un os. Ma cible tomba au sol. J'avançai vers elle d'un pas serein, la sachant inoffensive. Si ce n'est mon arme, c'est l’hémorragie qui l'achèvera. Alors que je levai mon bâton, prêt à empaler de sa pointe mon "adversaire", un son retentit derrière moi. C'était un pas dans une des flaques d'eau qui parsemaient la route terrée. Le cri de la jeune demoiselle n'était donc pas vain... Je me retournai vers l'inconnu en déclarant, sur mes gardes...
-Qui es-tu?
-Mon petit Tokran, je te dérange?
Cette voix, c'était celle de ma supérieure hiérarchique, cette saloperie de Krila. Jamais on eut vu une demi-elfe si dangereuse. Le pire étant que sans elle, l'occasion de fuir Almoxteo m'eut été offerte plus d'une fois. Hélas, elle est bien plus puissante que moi et ses yeux bleus transpercent constamment les ciels les plus gris pour me retenir. Cependant, l'un des rares avantages d'avoir Krila comme supérieure est que si l'occasion de m'échapper est inexistante, l'obligation de simuler un quelconque respect l'est tout autant. Je me retournai donc, aussi calme que possible pour répondre...
-Oui, comme toujours.
-Tant pis, tu m'accorde un instant?
-J'ai le choix?
-Heureuse que tu acceptes! L'affaire est simple: tu dois aller tuer un de nos déserteurs au nord est des Ganavarelles.
-Au nord est des... Mais bordel! On a pas d'autres agents à la frontière? Pourquoi je dois me coltiner deux semaines de cheval pour rattraper un glandu?
-Ils sont très occupés... ça ne te dérange pas?
-Si!
-Je savais que tu accepterais! Tu peux disposer.
Je soufflai un long instant, et je me mis en route. Il faut dire que la politique d'Almoxteo concernant les échecs de mission étant pour le moins sévère, je ne pouvais pas permettre à ma cible de passer la frontière. J’attrapai un de nos rares chevaux dans l’écurie et partis au grand galop...
***village de Lostang***
J'arrivai par l'est dans ce village de 700 habitants, plus ou moins. Ma cible, une fille d'une quinzaine d'années à peine. Elle se serait échappée d'un camp de formation pour nos plus jeunes recrues grâce à des talents de pyrokinésie avancés. D’après les quelques informations que je pu récolter, elle apparaît comme une jeune fille effrayée qui demande le gîte et le couvert le temps d'une nuit, avant de décamper avec autant de biens que possible. De la sorte, elle subsiste peut être mais elle attire l'intention. Or cela m'a mené jusqu'à ce village. Après quelques minutes seulement à errer, je vis une porte se claquer au visage d'une gamine sous la pluie. Elle était blonde aux yeux verts, et plutôt frêle. Dans son dos se situait un sac de toile trempé. Elle correspondait physiquement à ma cible, mais il n'y avait qu'un moyen d'en être assuré.
Je m'approchai d'elle, sans un bruit, en m'appuyant sur mon bâton à chaque pas. Quand elle me vit, elle recula d'un pas où deux avec un air peu rassuré. Jusque là, rien d'anormale: je n'ai pas une tronche particulièrement rassurante. Mais le vrai test était tout autre. Je retirai ma capuche de mon front, laissant apparaître tatoué au dessus de mes deux yeux le symbole d'Almoxteo. Un œil rouge sur la gauche, noir sur la droite. Elle écarquilla les yeux, et se mit à trembler frénétiquement. Elle connaissait ce symbole, et savait ce que je venais faire ici. Je m'avançai d'un pas en étudiant ses mouvements. Elle lia alors ses deux mains et hurla de détresse avant de former, en séparant ses doigts, une boule parfaite de feu. Dans l'instant, elle me l'envoya au visage. Je tendis mon bâton dans sa direction en ouvrant la gueule, et une faille s'ouvrit à travers l'air lui même devant moi. Une faille liant notre plan au monde des morts. L'attaque de la jeune fille s’engouffra dans la fissure d'outre tombe de la quelle sortirent deux gueules canines atrophiées. Ces deux gueules planèrent jusqu'à l'épaule gauche et la jambe droite de l'enfant, avant de se refermer avec une force telle que je cru entendre le craquement d'un os. Ma cible tomba au sol. J'avançai vers elle d'un pas serein, la sachant inoffensive. Si ce n'est mon arme, c'est l’hémorragie qui l'achèvera. Alors que je levai mon bâton, prêt à empaler de sa pointe mon "adversaire", un son retentit derrière moi. C'était un pas dans une des flaques d'eau qui parsemaient la route terrée. Le cri de la jeune demoiselle n'était donc pas vain... Je me retournai vers l'inconnu en déclarant, sur mes gardes...
-Qui es-tu?
Tokran- Bon
- Race : Homme-lézard
Re: Pas de témoin...
Vanyar Ambrelame Lun 20 Mai 2019 - 16:11
Vanyar
Ambrelame
Tokran
「 Pas de témoins… 」
Bien des semaines, voir des jours m'écartait de mon départ de la Baronnie de mon Oncle. Dussé-je devoir continuer à chevaucher encore des semaines entières, fallait-il encore que je prenne un minimum de repos. Pour tout dire, je commençais sérieusement à avoir mal dans le bas du dos. Le canasson que l'on m'avait confié pour ce voyage, durant ma rapide halte dans un village de paysans n'avait rien d'un cheval de course, pour tout dire, il était boiteux, et presque malade. A tel point que j'eu du mal à m'en séparer. Précisément, à lui offrir la paix qu'il méritait depuis bien longtemps. Prendre une vie, n'importe laquelle, cela me débectait copieusement. Sheev m'invectiva même d'un ton particulièrement sarcastique, faisant une comparaison entre moi et un bourreau laissant tomber sa hache sur le coup du condamné. Une fois de plus, je me contentais de lui mettre une tape sur le haut de la tête. Devais-je profiter de sa taille actuelle ou non ? Pour ainsi dire, mon compagnon ailé n'avait rien d'une créature gigantesque, capable de cracher des flammes pouvant geler les flammes elles-mêmes. Pour le moment tout du moins. Mes pieds s'enfonçaient dans la boue qui parsemait les ruelles mal entretenues du village que j'eu réussi à rejoindre malgré la pluie battante. Derrière moi, le sang de l'animal permettrait de redonner une certaine vie à la faune et à la flore environnante. Mon espoir était celui de trouver un lit pour la nuit, nullement d'affronter un quelconque mercenaire à la recherche d'une cible au hasard.
Malgré le poids de mon armure, le vent qui frappait mon visage ne m'empêchait aucunement d'avancer. Au détour d'une énième ruelle, je me retrouvais face à une enfant. A peine avait-elle passé l'âge de l'innocence, que la plupart de ses consoeurs se trouvaient mariées – souvent de force – moyennant une dot des plus intéressantes pour la famille. Ses cheveux clairs ondulaient sous la pluie, quelques mèches plaquées sur son front ajoutaient à la tristesse de ses yeux d'émeraude. La peine se lisait-elle aussi aisément dans un regard que dans ce semblant de sourire qu'elle me porta ? Peut importait. Lui tendant une bourse contenant quelques pièces, elle s'en empara et disparu au détour d'un croisement. La langue de Sheev caressa mon oreille, ajoutant une petite pique bien sentie qui, si je ne le connaissais pas si bien, aurait pu passer pour un compliment concernant ma bonté. Cela étant, je la laissais continuer sa route tout en prenant une toute autre direction. Trouver une auberge pour la nuit, les informations que l'on m'avait faites passer à propos d'un groupe d'elfe – pouvant potentiellement me renseigner sur ma mère – ne seraient pas du genre à traîner vers les humains aussi facilement. Sans compter que les bois les plus proches se trouvaient à plusieurs lieux d'ici.
M'enroulant dans ma cape rouge, l'épée rangée dans son fourreau, frappant mon dos à chacun de mes pas, je me mis en quête de trouver l'auberge tant espérée. Toutefois, alors que mon poing s'apprêtait à frapper contre la porte de bois sur laquelle un oiseau était grossièrement gravé, mon oreille perçue un cri. Un hurlement de peur pour être plus précis. Presque instantanément, une déflagration, puis un étrange froissement. Et enfin. Le silence. Narquois. Presque malsain. Tournant la tête vers Sheev qui ferma les yeux de dépit, ma voix se contenta de lui faire passer quelques mots…
- Je sais…
Grandeur d'âme ou juste pure folie. C'était tout en laissant cette question en suspend que je vins à rejoindre l'endroit d'où provenait le cri. De dos, un homme s'apprêtait à faire passer de vie à trépas l'enfant que j'avais aidé il y a quelques minutes. Un assassin… Ou pire peut-être. Les marchants d'esclaves se trouvaient être monnaie courante ici apparemment. Bien. Mes pieds s'arrêtèrent dans la boue, mes bottes s'enfonçant alors dans le liquide brunâtre. Sa voix se trouvait être lourde, presque menaçante. Face à face, je constatais que l'homme-lézard arborait un étrange symbole sur le front. Durant mes voyages, de nombreuses guildes croisèrent mon chemin, certains de leurs représentant se trouvaient être forts agréables, alors que d'autres… Le furent beaucoup moins. Ce dernier, semblait faire partie du second groupe. Les bras croisés sur le torse, dénué d'une quelconque réaction, je me contentais de lui répondre, presque amère.
- Mon nom n'a guère d'importance… Encore moins lorsqu'un tueur d'enfant vient à me le demander…
De deux choses l'une, soit il abandonnait son idée, soit je devais l'obliger à le faire. Je n'avais que peu de temps, de ce que j'en distinguais, l'enfant était plus que mal en point… Il me fallait donc agir, et le plus vite possible.
Malgré le poids de mon armure, le vent qui frappait mon visage ne m'empêchait aucunement d'avancer. Au détour d'une énième ruelle, je me retrouvais face à une enfant. A peine avait-elle passé l'âge de l'innocence, que la plupart de ses consoeurs se trouvaient mariées – souvent de force – moyennant une dot des plus intéressantes pour la famille. Ses cheveux clairs ondulaient sous la pluie, quelques mèches plaquées sur son front ajoutaient à la tristesse de ses yeux d'émeraude. La peine se lisait-elle aussi aisément dans un regard que dans ce semblant de sourire qu'elle me porta ? Peut importait. Lui tendant une bourse contenant quelques pièces, elle s'en empara et disparu au détour d'un croisement. La langue de Sheev caressa mon oreille, ajoutant une petite pique bien sentie qui, si je ne le connaissais pas si bien, aurait pu passer pour un compliment concernant ma bonté. Cela étant, je la laissais continuer sa route tout en prenant une toute autre direction. Trouver une auberge pour la nuit, les informations que l'on m'avait faites passer à propos d'un groupe d'elfe – pouvant potentiellement me renseigner sur ma mère – ne seraient pas du genre à traîner vers les humains aussi facilement. Sans compter que les bois les plus proches se trouvaient à plusieurs lieux d'ici.
M'enroulant dans ma cape rouge, l'épée rangée dans son fourreau, frappant mon dos à chacun de mes pas, je me mis en quête de trouver l'auberge tant espérée. Toutefois, alors que mon poing s'apprêtait à frapper contre la porte de bois sur laquelle un oiseau était grossièrement gravé, mon oreille perçue un cri. Un hurlement de peur pour être plus précis. Presque instantanément, une déflagration, puis un étrange froissement. Et enfin. Le silence. Narquois. Presque malsain. Tournant la tête vers Sheev qui ferma les yeux de dépit, ma voix se contenta de lui faire passer quelques mots…
- Je sais…
Grandeur d'âme ou juste pure folie. C'était tout en laissant cette question en suspend que je vins à rejoindre l'endroit d'où provenait le cri. De dos, un homme s'apprêtait à faire passer de vie à trépas l'enfant que j'avais aidé il y a quelques minutes. Un assassin… Ou pire peut-être. Les marchants d'esclaves se trouvaient être monnaie courante ici apparemment. Bien. Mes pieds s'arrêtèrent dans la boue, mes bottes s'enfonçant alors dans le liquide brunâtre. Sa voix se trouvait être lourde, presque menaçante. Face à face, je constatais que l'homme-lézard arborait un étrange symbole sur le front. Durant mes voyages, de nombreuses guildes croisèrent mon chemin, certains de leurs représentant se trouvaient être forts agréables, alors que d'autres… Le furent beaucoup moins. Ce dernier, semblait faire partie du second groupe. Les bras croisés sur le torse, dénué d'une quelconque réaction, je me contentais de lui répondre, presque amère.
- Mon nom n'a guère d'importance… Encore moins lorsqu'un tueur d'enfant vient à me le demander…
De deux choses l'une, soit il abandonnait son idée, soit je devais l'obliger à le faire. Je n'avais que peu de temps, de ce que j'en distinguais, l'enfant était plus que mal en point… Il me fallait donc agir, et le plus vite possible.
Vanyar Ambrelame- Novice
- Race : Demi-sang
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum|
|
|