Hunrak [Minotaure / Guerrier]
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Hunrak [Minotaure / Guerrier]
Nom de votre personnage : Hunrak Runeterre (se prononce Hounrak)
Age de votre personnage : 29 ans
Race : Minotaure
Classe : Guerrier
Armes : Hache lourde, hache à une main, targe de cuir.
La hache lourde, contrairement à sa soeurette ne dispose que d’une seule lame, l’autre extrémité semblant un crochet réservé à des usages bien nets ou bien encore la cueillette. Le manche est par ailleurs sculpté avec soin, produit par un artisan de la tribu tandis que des plumes ornementales enrichissent son esthétique.
Armure : Pagne associé à une ceinture en cuir, de gantelets et de jambières de cette même matière. A noter qu’il porte un harnais tout en discrétion pour transporter son équipement sans gêne. La ceinture est munie de petites pochettes servant à conserver divers remèdes.
Description Physique : Mesurant deux mètres vingt-trois pour deux cents cinquante-sept kilos, Hunrak est on peut le dire un assez grand gabarit parmi les siens. Son corps est couvert d’une fourrure cendrée en bataille et d’inscriptions runiques rappelant un labyrinthe tortueux. Ses vêtements sont majoritairement composés de cuir et il porte un masque partiel.
Caractère : De nature placide, le minotaure sait se montrer méticuleux, empathique voire charitable mais à l’instar de la grande majorité de ses congénères, il partage le goût pour les échauffourées, entretenu par des affrontements amicaux réguliers. Peu sensible à la provocation, il répondra rarement par la violence. Néanmoins, s’attaquer à ses plus profonds idéaux ou ses proches peuvent le contraindre à employer des moyens moins subtils.
Capacité spéciale : Yeux blancs (mutation physique)
Compétence raciale : Combat à mains nues
Sorts ou compétences de votre personnage :
- Grande force (x1)
- Grande force (x2)
- Grande force (x3)
- Grande endurance (x1)
- Maniement de la hache
- Maîtrise de l’équitation terrestre en combat
Compétences secondaires de votre personnage :
- Lecture / écriture
- Maîtrise de l’équitation
- Connaissance de la flore
- Métier : apothicaire
Histoire de votre personnage :
L’atmosphère appesantie se dérobait sous le manteau sombre et cotonneux tant et si bien que bientôt l’on crut le voile nocturne s’étirer. Un premier vrombissement survint, les piaillements s’étouffèrent au profit du silence intermittent. Une masure, témoin de l’abandon précoce de ses derniers occupants accueillit à nouveau la vie, son toit de chaume ne filtrant guère plus que l’obscurité, chacun tentait de s’abriter au profit d’une poutre mitée ou d’un amas de terre mêlé à la structure quelconque, recroquevillé à en avoir le souffle coupé, inadaptée à démontrer son hospitalité à de tels résidents. Au dehors, on tendit de grandes toiles de jute fixées à de modestes résinifères et restes hétéroclites des ruines environnantes. Un premier trait fendit l’empyrée, sonnant la charge pour l’averse qui ne se fit pas attendre, contraignant la petite assemblée à battre la mesure. Le tonnerre persista de longues heures et en adjonction au mal éprouvé par les individus, la nuit apporta une nouvelle vie. La trombe mue fit place aux braillements d’un nourrisson qui ne parvint à rivaliser avec la force du ciel. On parvint à éveiller une lanterne que l’on suspendit au-dessus de la génitrice épuisée par l’effort. L’enfançon se fit bientôt silencieux, ses membres ankylosés remuant avec pesanteur de temps à autre. Sinatri, mère de l’enfant l’affubla du nom d’Hunrak, ses couleurs lui rappelant les montagnes dont elle était originaire. Elle en tira l’inspiration pour nommer son enfant, espérant que les associer lui assurerait la robustesse nécessaire à sa survie.
En effet, trop de nouveau-nés périssaient lors de leurs premières lunes. Les causes étaient aussi variées que chaque être était unique, maladies, malnutrition, accidents et prédateurs opportunistes. Ainsi les enfants étaient bénédiction dans les yeux de leurs parents. On l’enveloppa de tissus avec la plus grande attention avant de le reconfier à Sinatri. Les jours suivants, les nouveaux arrivants s’établirent de manière plus confortable. Les chaumières encore en état se virent offrir une nouvelle jeunesse, en priorisant structures et recouvrements. Au total près de quatre douzaines de minotaures venus d’au-delà l’Océan Haquemire décidèrent d’établir un camp permanent en ces lieux, à proximité des axes routiers et de la Forêt du Calme le temps de construire des abris plus solides. Il s’agissait d’un regroupement de trois tribus s’associant sur le nouveau continent et Hunrak appartenait aux Runeterre. Entretemps, on constata la teinte perle des yeux du nouveau-né ; les parents craignirent que Silux n’ait jeté le voile sur son regard, que ce signe soit annonciateur de l’horreur d’un avenir dont la vision terrible serait épargnée à l’enfant. Fort heureusement, chacun fut rassuré lorsque le jeune se saisit d’une effigie de bois laissée sciemment à son intention qui, reconnue comme un jouet était pointée du doigt par Hunrak lorsque disposée à distance. Après quelques mois, les trois tribus furent installées à quelques distances les unes des autres, à peine quelques kilomètres constituant un voisinage appréciable et apprécié. De leur côté, les Runeterre s’interrogèrent quant à l’abandon des précédents logis. Les lieux, fort agréables étaient idéalement situés, entre les bois, axes balisés et cours d’eau remplissaient les besoins les plus primaires ; mais rapidement, la cause se manifesta sous les traits de patrouilles centaures visiblement peu enthousiastes quant à leur présence. Les premiers contacts furent déterminants. Les centaures semblaient exaspérés par les intrusions toujours plus insistantes auprès de leur territoire et les derniers humains à avoir séjourné ici furent vite éconduits.
Fort heureusement, la nature de ces nouveaux occupants joua en leur faveur et c’est par une suite d’âpres négociations qu’un commun accord vint régler tout litige. Les minotaures ayant apporté de leur contrée nombre d’espèces de plantes, ces derniers offrirent une partie de leurs possessions aux hôtes légitimes de la région. En échange de quoi les tribus pourraient demeurer en ces lieux tant qu’elles ne développaient pas davantage leurs micro-villages, une contrepartie qu’ils n’auraient finalement aucun problème à respecter au vu de leur propension à vivre en communautés réduites. Les minotaures s’affranchirent également des anciennes barrières érigées à l’époque afin que les centaures n’aient pas la sensation d’être malvenus. Au fil des saisons, leurs relations s’étaient attendries, certainement pas au point d’être foncièrement amicales mais dans le respect mutuel ponctué par le troc. Ce fut lors du sixième été qu’un duel eu lieu entre le chef Zungar et la téméraire Hinepe. Une lice –l’un des premiers arrangements effectués par les Runeterre- avait été construite afin d’accueillir combats amicaux et duels régissant la société du peuple jouteur. Zungar était respecté non seulement en tant que chef de famille mais également en tant que décisionnaire, malgré les réticences de certains d’entre eux quant à leur voyage vers Orcande. Aussi noir que le charbon les rayons dardant laissaient l’impression de stries céruléennes le parcourant, un combattant aguerri doté d’une grande force. Hinepe était quant à elle mouchetée, son allure la rendait moins fière mais son regard aurait tout aussi bien pu être un trait vous transperçant le cœur, d’une intensité rare qui ne jouissait d’aucun artifice. Hunrak s’était joint aux deux autres jeunes de la famille afin d’observer les combats, perché sur la barrière délimitant l’arène, et comme à l’accoutumée, chacun mis fin à ses occupations pour admirer la lutte. Pour alimenter le spectacle, la tribu Runeterre avait pour habitude de fournir aux duellistes un bâton pour entamer le combat. Cela évitait d’ailleurs de graves blessures la plupart du temps.
On frappa la peau du tambour et ainsi débuta la confrontation. Les deux adversaires se jaugèrent un moment, se déplaçant en cercle. La prétendante accusa sa position en s’engageant la première. Le coup d’introduction résonna jusque dans le bosquet d’où un centaure sortait justement. Intrigué par les sonorités et encouragements, celui-ci s’approcha avec toute la curiosité le caractérisant et deux minotaures s’affrontant au sein même de leur fratrie n’était pas le spectacle le plus courant qui soit. La terre marquée de sabots était encore humide des pluies de la veille, aussi il n’était pas rare de voir l’un ou l’autre perdre l’équilibre sur un appui trop prononcé. Contrainte à poser un genou à terre, Hinepe contra de justesse un coup qui l’aurait atteint à la jugulaire et repoussa son adversaire avec l’extrémité de son bâton. Tous deux abandonnèrent leur arme de circonstance pour une approche plus directe. Se laissant emporter par l’excitation, Zungar chargea la femme qui ne sourcilla pas malgré la dangerosité évidente de la situation. Au sein même de l’assemblée, la tension fut telle que les acclamations cessèrent. Le chef parvint au niveau de l’opposant qui, avec une extrême lucidité plaça son bras sur le crâne de Zungar qui entama le mouvement caractéristique. La main libre prit appui sur l’épaule de l’assaillant puis elle tendit le bras. Si elle perdit son appui au sol pendant un bref instant, sa posture lui permit de retrouver sabot à terre et, bénéficiant de la boue formée, se laissa glisser jusqu’à ce que son vis-à-vis s’arrête. La trainée laissée sur leur sillage avait creusé le sol sur deux dizaines de centimètres, mais le combat reprit crescendo. Aux prises tels deux lutteurs, un duel de force les opposa. Zungar sembla prendre le dessus et alors qu’il entama une ultime poussée, Hinepe se déroba. Le chef, emporté par son élan n’eut presque que besoin d’être accompagné au sol par la prétendante qui le retourna à moindre effort. Une fois au sol, celle-ci posa ses deux genoux sur Zungar, désarçonné et vaincu. Hinepe se releva, tendit un bras aidant à son opposant qui demeura inerte durant plusieurs secondes avant de se résigner, acceptant le geste avec simplicité. A ce moment précis, les acclamations fusèrent à nouveau et le jeune Hunrak parvenait à peine à contenir sa fierté. Celui qu’il avait toujours connu en tant que leader, détrôné en un instant, s’avouait vaincu à des miles de toute rancœur. Une scène merveilleuse dans les yeux du jeune admiratif.
Suite à ces événements, l’adulte en devenir formula son souhait d’apprendre l’art de combattre auprès de la nouvelle figure de proue de la famille. Hinepe accepta de prendre sous son aile le jeunot qui développa assez traditionnellement une attirance particulière pour la Hache. Dans la même période, il se rapprocha du centaure venu lors du fameux combat, s’agissant d’un herboriste des plus compétents. Si les siens disposaient en effet de plantes exotiques, aucun membre de la tribu n’était qualifié pour les utiliser autrement que pour l’assaisonnement. A son entrée dans l’âge adulte, Hunrak passa à une cérémonie traditionnelle durant laquelle on lui apposa les marques si particulières aux Runeterre, symbolisant la longévité et le chemin de vie de chaque individu. Leur corps partiellement recouvert leur rappelle que quoique l’avenir leur réserve, ils demeurent seuls maîtres de leur destinée.
Avec le temps, Hunrak fut choisi par Hinepe pour la seconder. S’il aurait avec joie tenté sa chance de prendre la tête de la famille, il savait pertinemment que cela le contraindrait à rester auprès des siens ; et l’apothicaire ne savait que trop bien que ce statut le priverait de ses mouvements. La position lui convenait. Dorénavant, il vaque à ses occupations très librement, n’hésitant pas à s’adonner à d’autres œuvres que sa condition première, l’une des premières étant les combats pariés lorsque les revenus ne suffisent à combler les besoins de la famille. Il n’hésite alors pas à laisser les rumeurs circuler quant au fait que chaque tracé sur son corps correspond à autant d’adversaires qu’il a terrassé. Si la chose est absurde, Hunrak tire un amusement certain à constater que l’on cherche régulièrement de nouvelles marques à son corps, et qu’on en trouve.
Age de votre personnage : 29 ans
Race : Minotaure
Classe : Guerrier
Armes : Hache lourde, hache à une main, targe de cuir.
La hache lourde, contrairement à sa soeurette ne dispose que d’une seule lame, l’autre extrémité semblant un crochet réservé à des usages bien nets ou bien encore la cueillette. Le manche est par ailleurs sculpté avec soin, produit par un artisan de la tribu tandis que des plumes ornementales enrichissent son esthétique.
Armure : Pagne associé à une ceinture en cuir, de gantelets et de jambières de cette même matière. A noter qu’il porte un harnais tout en discrétion pour transporter son équipement sans gêne. La ceinture est munie de petites pochettes servant à conserver divers remèdes.
Description Physique : Mesurant deux mètres vingt-trois pour deux cents cinquante-sept kilos, Hunrak est on peut le dire un assez grand gabarit parmi les siens. Son corps est couvert d’une fourrure cendrée en bataille et d’inscriptions runiques rappelant un labyrinthe tortueux. Ses vêtements sont majoritairement composés de cuir et il porte un masque partiel.
- Spoiler:
Caractère : De nature placide, le minotaure sait se montrer méticuleux, empathique voire charitable mais à l’instar de la grande majorité de ses congénères, il partage le goût pour les échauffourées, entretenu par des affrontements amicaux réguliers. Peu sensible à la provocation, il répondra rarement par la violence. Néanmoins, s’attaquer à ses plus profonds idéaux ou ses proches peuvent le contraindre à employer des moyens moins subtils.
Capacité spéciale : Yeux blancs (mutation physique)
Compétence raciale : Combat à mains nues
Sorts ou compétences de votre personnage :
- Grande force (x1)
- Grande force (x2)
- Grande force (x3)
- Grande endurance (x1)
- Maniement de la hache
- Maîtrise de l’équitation terrestre en combat
Compétences secondaires de votre personnage :
- Lecture / écriture
- Maîtrise de l’équitation
- Connaissance de la flore
- Métier : apothicaire
Histoire de votre personnage :
L’atmosphère appesantie se dérobait sous le manteau sombre et cotonneux tant et si bien que bientôt l’on crut le voile nocturne s’étirer. Un premier vrombissement survint, les piaillements s’étouffèrent au profit du silence intermittent. Une masure, témoin de l’abandon précoce de ses derniers occupants accueillit à nouveau la vie, son toit de chaume ne filtrant guère plus que l’obscurité, chacun tentait de s’abriter au profit d’une poutre mitée ou d’un amas de terre mêlé à la structure quelconque, recroquevillé à en avoir le souffle coupé, inadaptée à démontrer son hospitalité à de tels résidents. Au dehors, on tendit de grandes toiles de jute fixées à de modestes résinifères et restes hétéroclites des ruines environnantes. Un premier trait fendit l’empyrée, sonnant la charge pour l’averse qui ne se fit pas attendre, contraignant la petite assemblée à battre la mesure. Le tonnerre persista de longues heures et en adjonction au mal éprouvé par les individus, la nuit apporta une nouvelle vie. La trombe mue fit place aux braillements d’un nourrisson qui ne parvint à rivaliser avec la force du ciel. On parvint à éveiller une lanterne que l’on suspendit au-dessus de la génitrice épuisée par l’effort. L’enfançon se fit bientôt silencieux, ses membres ankylosés remuant avec pesanteur de temps à autre. Sinatri, mère de l’enfant l’affubla du nom d’Hunrak, ses couleurs lui rappelant les montagnes dont elle était originaire. Elle en tira l’inspiration pour nommer son enfant, espérant que les associer lui assurerait la robustesse nécessaire à sa survie.
En effet, trop de nouveau-nés périssaient lors de leurs premières lunes. Les causes étaient aussi variées que chaque être était unique, maladies, malnutrition, accidents et prédateurs opportunistes. Ainsi les enfants étaient bénédiction dans les yeux de leurs parents. On l’enveloppa de tissus avec la plus grande attention avant de le reconfier à Sinatri. Les jours suivants, les nouveaux arrivants s’établirent de manière plus confortable. Les chaumières encore en état se virent offrir une nouvelle jeunesse, en priorisant structures et recouvrements. Au total près de quatre douzaines de minotaures venus d’au-delà l’Océan Haquemire décidèrent d’établir un camp permanent en ces lieux, à proximité des axes routiers et de la Forêt du Calme le temps de construire des abris plus solides. Il s’agissait d’un regroupement de trois tribus s’associant sur le nouveau continent et Hunrak appartenait aux Runeterre. Entretemps, on constata la teinte perle des yeux du nouveau-né ; les parents craignirent que Silux n’ait jeté le voile sur son regard, que ce signe soit annonciateur de l’horreur d’un avenir dont la vision terrible serait épargnée à l’enfant. Fort heureusement, chacun fut rassuré lorsque le jeune se saisit d’une effigie de bois laissée sciemment à son intention qui, reconnue comme un jouet était pointée du doigt par Hunrak lorsque disposée à distance. Après quelques mois, les trois tribus furent installées à quelques distances les unes des autres, à peine quelques kilomètres constituant un voisinage appréciable et apprécié. De leur côté, les Runeterre s’interrogèrent quant à l’abandon des précédents logis. Les lieux, fort agréables étaient idéalement situés, entre les bois, axes balisés et cours d’eau remplissaient les besoins les plus primaires ; mais rapidement, la cause se manifesta sous les traits de patrouilles centaures visiblement peu enthousiastes quant à leur présence. Les premiers contacts furent déterminants. Les centaures semblaient exaspérés par les intrusions toujours plus insistantes auprès de leur territoire et les derniers humains à avoir séjourné ici furent vite éconduits.
Fort heureusement, la nature de ces nouveaux occupants joua en leur faveur et c’est par une suite d’âpres négociations qu’un commun accord vint régler tout litige. Les minotaures ayant apporté de leur contrée nombre d’espèces de plantes, ces derniers offrirent une partie de leurs possessions aux hôtes légitimes de la région. En échange de quoi les tribus pourraient demeurer en ces lieux tant qu’elles ne développaient pas davantage leurs micro-villages, une contrepartie qu’ils n’auraient finalement aucun problème à respecter au vu de leur propension à vivre en communautés réduites. Les minotaures s’affranchirent également des anciennes barrières érigées à l’époque afin que les centaures n’aient pas la sensation d’être malvenus. Au fil des saisons, leurs relations s’étaient attendries, certainement pas au point d’être foncièrement amicales mais dans le respect mutuel ponctué par le troc. Ce fut lors du sixième été qu’un duel eu lieu entre le chef Zungar et la téméraire Hinepe. Une lice –l’un des premiers arrangements effectués par les Runeterre- avait été construite afin d’accueillir combats amicaux et duels régissant la société du peuple jouteur. Zungar était respecté non seulement en tant que chef de famille mais également en tant que décisionnaire, malgré les réticences de certains d’entre eux quant à leur voyage vers Orcande. Aussi noir que le charbon les rayons dardant laissaient l’impression de stries céruléennes le parcourant, un combattant aguerri doté d’une grande force. Hinepe était quant à elle mouchetée, son allure la rendait moins fière mais son regard aurait tout aussi bien pu être un trait vous transperçant le cœur, d’une intensité rare qui ne jouissait d’aucun artifice. Hunrak s’était joint aux deux autres jeunes de la famille afin d’observer les combats, perché sur la barrière délimitant l’arène, et comme à l’accoutumée, chacun mis fin à ses occupations pour admirer la lutte. Pour alimenter le spectacle, la tribu Runeterre avait pour habitude de fournir aux duellistes un bâton pour entamer le combat. Cela évitait d’ailleurs de graves blessures la plupart du temps.
On frappa la peau du tambour et ainsi débuta la confrontation. Les deux adversaires se jaugèrent un moment, se déplaçant en cercle. La prétendante accusa sa position en s’engageant la première. Le coup d’introduction résonna jusque dans le bosquet d’où un centaure sortait justement. Intrigué par les sonorités et encouragements, celui-ci s’approcha avec toute la curiosité le caractérisant et deux minotaures s’affrontant au sein même de leur fratrie n’était pas le spectacle le plus courant qui soit. La terre marquée de sabots était encore humide des pluies de la veille, aussi il n’était pas rare de voir l’un ou l’autre perdre l’équilibre sur un appui trop prononcé. Contrainte à poser un genou à terre, Hinepe contra de justesse un coup qui l’aurait atteint à la jugulaire et repoussa son adversaire avec l’extrémité de son bâton. Tous deux abandonnèrent leur arme de circonstance pour une approche plus directe. Se laissant emporter par l’excitation, Zungar chargea la femme qui ne sourcilla pas malgré la dangerosité évidente de la situation. Au sein même de l’assemblée, la tension fut telle que les acclamations cessèrent. Le chef parvint au niveau de l’opposant qui, avec une extrême lucidité plaça son bras sur le crâne de Zungar qui entama le mouvement caractéristique. La main libre prit appui sur l’épaule de l’assaillant puis elle tendit le bras. Si elle perdit son appui au sol pendant un bref instant, sa posture lui permit de retrouver sabot à terre et, bénéficiant de la boue formée, se laissa glisser jusqu’à ce que son vis-à-vis s’arrête. La trainée laissée sur leur sillage avait creusé le sol sur deux dizaines de centimètres, mais le combat reprit crescendo. Aux prises tels deux lutteurs, un duel de force les opposa. Zungar sembla prendre le dessus et alors qu’il entama une ultime poussée, Hinepe se déroba. Le chef, emporté par son élan n’eut presque que besoin d’être accompagné au sol par la prétendante qui le retourna à moindre effort. Une fois au sol, celle-ci posa ses deux genoux sur Zungar, désarçonné et vaincu. Hinepe se releva, tendit un bras aidant à son opposant qui demeura inerte durant plusieurs secondes avant de se résigner, acceptant le geste avec simplicité. A ce moment précis, les acclamations fusèrent à nouveau et le jeune Hunrak parvenait à peine à contenir sa fierté. Celui qu’il avait toujours connu en tant que leader, détrôné en un instant, s’avouait vaincu à des miles de toute rancœur. Une scène merveilleuse dans les yeux du jeune admiratif.
Suite à ces événements, l’adulte en devenir formula son souhait d’apprendre l’art de combattre auprès de la nouvelle figure de proue de la famille. Hinepe accepta de prendre sous son aile le jeunot qui développa assez traditionnellement une attirance particulière pour la Hache. Dans la même période, il se rapprocha du centaure venu lors du fameux combat, s’agissant d’un herboriste des plus compétents. Si les siens disposaient en effet de plantes exotiques, aucun membre de la tribu n’était qualifié pour les utiliser autrement que pour l’assaisonnement. A son entrée dans l’âge adulte, Hunrak passa à une cérémonie traditionnelle durant laquelle on lui apposa les marques si particulières aux Runeterre, symbolisant la longévité et le chemin de vie de chaque individu. Leur corps partiellement recouvert leur rappelle que quoique l’avenir leur réserve, ils demeurent seuls maîtres de leur destinée.
Avec le temps, Hunrak fut choisi par Hinepe pour la seconder. S’il aurait avec joie tenté sa chance de prendre la tête de la famille, il savait pertinemment que cela le contraindrait à rester auprès des siens ; et l’apothicaire ne savait que trop bien que ce statut le priverait de ses mouvements. La position lui convenait. Dorénavant, il vaque à ses occupations très librement, n’hésitant pas à s’adonner à d’autres œuvres que sa condition première, l’une des premières étant les combats pariés lorsque les revenus ne suffisent à combler les besoins de la famille. Il n’hésite alors pas à laisser les rumeurs circuler quant au fait que chaque tracé sur son corps correspond à autant d’adversaires qu’il a terrassé. Si la chose est absurde, Hunrak tire un amusement certain à constater que l’on cherche régulièrement de nouvelles marques à son corps, et qu’on en trouve.
Athyl- Membre du staff
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