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Une bête en maraude

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Message  Arank Borneli Lun 20 Fév 2017 - 19:23

Il y a des fois où la fin de la journée à un gout amer, c’est le cas ce soir. La chaleur de la taverne n’apporte guère de réconfort. Ironiquement les affaires ont l’air de tournée pour le tavernier, l’établissement est bondé et l’alcool coule à flot. Pourtant la bonne ambiance est aux abonnés absents. Les visages sont fermés et les regards désespérément tournés vers le planché. Pire c’est le silence, coupé uniquement par quelques murmures et les bruits de vaisselle qui a de quoi surprendre.  La battue du jour n’a rien donnée et mon groupe revient bredouille,  il parait qu’un autre groupe a été plus chanceux et à rapporter un loup, mais l’animal n’aurait que la peau sur les os rien avoir avec Elle.

J’ai perdu mon temps, et ma seule contrepartie est de revenir ici la queue entre les jambes, gelé et trempé jusqu’à la moelle mais les nerfs à vifs. Comme hier et tous les autres jours depuis que le paternelle a daigné me laissé rejoindre cette traque qui semble sans fin. Et ça ne fais que deux semaine que je suis là, je n’ose même pas imaginer ce que ressente les vétérans qui La piste depuis des mois. Les pluies hivernales ne font que ralentir nos battue, enfin ce n’est pas comme si elles étaient efficaces avant.

 

Il me faudra de longues minutes pour avoir à nouveau l’esprit clair. Un bon bain chaud, des vêtements secs et de longues minutes au calme auront été d’un grand secours. Je ne comprends toujours pas comment Père a pu attendre ci-longtemps, on savait qu’une bête rodait dans les environs, et pas une du genre ours ou loup qui grignote un mouton de temps à autre. Non. Elle c’était la classe au-dessus.

Ca à commencer il y a bien six mois maintenant, qu’on a entendu que des bergers avaient disparu pendant qu’ils gardaient leurs troupeaux, et ça n’a été que de mal en pis après ça. Mais non il a fallu qu’il attende qu’Elle attaque à même pas deux heures du domaine familiale, dans un hameau en périphérie du bourg ou nous vivons sur les flancs de la Butte de Montbel. Elle a pénétré une nuit dans une écurie, la femelle centaure qui s’y trouvait a été retrouvé en charpie au petit matin et son tout jeune poulain avait disparu, on a jamais retrouvé ses restes.

Tandis que je redescends vers la salle commune, deux livres soigneusement calés sous le bras, je repense aux autres attaques. Un lézard dévoré par ici, une femme enlevée par là.  Les prêtres ont rapidement mobilisé des chasseurs mais ils n’ont rien pu y faire.  A Ornais il y a un peu plus de 4 mois le Bête c’est enhardis et à enlever un enfant en plein village et en pleine journée pendant que les hommes étaient aux champs. Son corps n’a été retrouvé que plusieurs jours après. Pire la semaine d’après la bête a récidivé, en tentant d'enlever un autre enfant. La petite fille ne doit la vie qu’à un chasseur qui à put tirer la bête. La flèche a touchée mais la bête s’est enfuie dans les bois en boitant mais vivante. Si elle s’en sort la fillette restera défigurée à vie, une de ses joues a été complètement arrachée  et d’après sa mère elle aurait d’autre trace de morsure sur l’ensemble du corps. 

La bête a été décrite comme un très grand loup d’une couleur noir virant  au rouge avec une très longue queue fouettant l’air, certains pensent qu’elle se sert de cette queue pour essuyer ces traces, les esclaves et paysans ont une sacrée imagination. Sa carrure est assez fine, s’élargissant au niveau des épaules, sa tête semblant regardez partout en même temps.

Après Ornais, le duc a envoyé ses hommes et son pisteur personnelle après Elle , un certain Duchastel. Des rumeurs courent à son sujet : comme quoi il traquerait plutôt les jeunes filles en fleur et qu’il mènerait la battue dans les tavernes, au frais de la princesse. Ça m’a l’air d’être un pisteur de pacotille.

Trois jours après la bête été nargué le duc, attaquant mortellement une femme en bordure de son domaine à Loubezac. Avant de partir vers le sud vers chez moi, suivi par Duchastel


Le bouillon de légume servit par l’aubergiste dissipe mes pensées et réveille mon appétit. Ce n’est pas de la grande cuisine mais j’ai connu pire et par les temps qui courent seul un fou à faire le difficile. La fenêtre de la petite alcôve ou je me suis installé est toujours battu par la pluie, il fait nuit noire seul un fou s’aventurait dehors désormais. Le ventre plein je commence à feuilleter mes bouquins, en mâchouillant ma pipe. Je veux savoir après quoi je cours, je veux savoir : Qui est-Elle ?
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Message  Arank Borneli Dim 26 Fév 2017 - 23:18

La nuit passa vite, mes rêves empreints de mes lectures de la soirée inspiré par les récits et les légendes de monstre tous plus impressionnant les uns que les autres : kraken, griffons, manticore, Leshy, loup-garou…   avec certain nombre de créature donc l’existence même est discuté et discutable, le dernier présenté dans l’ouvrage en était d’ailleurs l’exemple le plus parlant, le bohoron. Dont l’auteur ne présente que les préparatifs d’une expédition dont il ne serait pas revenu.

Je n’avais cependant pas de piste sérieuse sur Son identité. En revanche il était temps d’abandonnée les battu au profit d’autres méthodes, et Elle me laissa que trop rapidement une opportunité pour mettre ces méthodes en pratique.
Deux jours plus tard la bête frappa à nouveau au petit matin, au moulin de Colit. Tout le village fut réveillé par l’arrivé du meunier qui arriva comme une flèche en beuglant que l’un de ces ouvriers c’était fait happé par la bête. Tous ceux en mesure de tenir une arme se mirent en ordre de marche pour partir au triple galop vers le moulin, les autres se barricadèrent chez eux.


Le moulin enveloppé dans la brume du matin aurait offert un panorama grandiose si le festin des corbeaux qui se disputait déjà les restes n’était pas là pour me remettre les pieds sur terre. Le moulin à eau et la demeure du meunier qui y était accolé était posé gentiment à la lisière des bois, à la frontière entre forets et terres agricoles.  L’Amarante qui alimentait le moulin en énergie n’était encore qu’une petite rivière sans encombre, dont les eaux avaient encore un peu de chemin avant de se jeter dans le tumulte du fleuve Normine. Un petit pont permettait à la route du moulin d’enjambée le cours d’eau et de délivrer la farine de part et d’autres de la rivière.

Elle n’avait, une fois encore, pas fait dans le détail. Les « ouvriers » séladiens du meunier, qui se plaignait déjà du prix que lui couterais le remplacement de la main d’œuvre, était mort sur place, l’un des deux corps avait été trainé dans un bosquet à deux pas pour y être dévoré. La bête avait dû l’abandonner en entendant les chevaux au galop. C’est d’ailleurs la seule chose sur laquelle je rejoins les villageois car à peine arrivé que les voilà déjà à s’élancer dans les bois sur les prétendu talons de la bête, le meunier en tête. Avec la discrétion elle est déjà loin, me joindre à eux ne sera que définitivement une perte de temps. De plus je doute qu’il remarque mon absence autant rester ici pour voir ce qu’Elle nous à laisser.


A commencer par les restes du malheureux dans le bosquet. Les hommes-lézard ont pourtant la peau dure, mais ça n’as pas arrêtée Ses crocs. Mon analyse du corps est courte : un bras est complètement disloqué et toutes les chaires sous la cage thoracique ont disparues, ne laissant que les os reliés pas des tendons. La plupart ont été rongé et certains sont brisés.



« Sacrée force dans les mâchoires » dis-je pour moi même


Plusieurs taches de sang s’enfoncent dans les bois mais je doute que les villageois puissent la suivre bien longtemps. C’est la trainée qui remonte jusqu’à l’entrée du bon meunier qui m’intrigue. A en juger par l’éclaboussure sur la porte et les marques de griffes, le séladien c’est fait prendre sur le perron. Une griffe est restée coincé dans la porte, celle d’un homme-lézard à mon avis. Il semble que le bon meunier se soit barricadé tout seul et aie sacrifié ses domestiques pour sauver sa peau.


Le deuxième corps est resté là où il est tombé, surement le premier attaqué. Le terrain est plus marécageux, il a dut essayer de se jeter dans la rivière. Le corps a été plaqué dans la terre meuble,  mais n‘a pas été écrasé.  Les orbites vide du cadavre définitivement tourné vers les cieux, les corbeaux certainement, la bête aurait brisé le crane. Trois trace de morsure, deux au niveau de la gorge certainement fatale, et la dernière au niveau de l’abdomen dont une partie des entrailles ont été arraché.  Il a dut se faire attaquer en premier. La bête l’aurait dévoré si elle n’avait pas été distraite par le second ouvrier en train d’essayer de s’abriter dans le moulin.



« Ah, voilà qui est intéressant »


Posé à proximité du cadavre, une magnifique série d’empreinte dans le sol meuble. Un allé retour jusqu’à la sacoche de mon cheval plus tard et me voilà accroupit dans à proximité de la berge, seulement perturbé par le bruit de la rivière. Une plume à la main, en train de croquer cette série d’empreinte.

Qui sait, si j’arrive à la comparer à certaine qui figure dans mes ouvrage, ou connu des chasseurs locaux, j’arriverais peut-être à percer le mystère de  Son identité.
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Message  Schizae Mer 5 Avr 2017 - 23:07

La fille descend d’un bond du dos du dragon. Elle se masse le bas du dos en poussant quelques jurons appris durant son long voyage. Les voilà tout deux entre une immense forêt et un minuscule village.

SCHIZÆ – On est où ?
DRAGON – A l’orée de ce que les humains appellent « la forêt de l’abeille ».
SCHIZÆ – Les villageois qui habitent là doivent être bien benêts pour lui donner un nom aussi idiot…

Le dragon reste silencieux. La fillette frissonne de froid. Elle a passé une bonne partie de la journée à voler et prendre les courants d’air.

SCHIZÆ – Où est mon neveu ?
DRAGON – Quand Sercanth a emporté ta sœur, j’ai déposé son petit à l’endroit exact où tu te tiens. Une femelle l’a trouvé et l’a rapporté dans son logis. Vu du ciel, c’est celui qui fait le plus de fumée.

De là où elle se trouve, la fille scrute le village. Elle ne voit pas grand-chose, aussi tourne-t-elle la tête vers le dragon pour lui demander plus de détails, mais son regard ne croise que des arbres à perte de vue.

SCHIZÆ – Peste soit de toi ! Par tous les dieux, je vais t’estriller !!! Reviens sans respit !

La fille hurle en regardant le ciel, mais aucun reptile ailé ne fait son apparition. La voilà seule dans un lieu inconnu. Cela ne l’arrête pas, et elle continue à gueuler à l’adresse du ciel :

SCHIZÆ – Tu te degangles de moi ! On n’abandonne pas une damoiselle de…

Elle se tait en comptant dans sa tête. Cela fait bien longtemps qu’elle a perdu le compte. Depuis quand est-elle partie de chez elle ? Depuis quand erre-t-elle, sans logis ni famille ?

SCHIZÆ – de… de treize ans… hein…oui, c’est ça ? Oui… De treize ans toute seule ! Comment vais-je survivre ? Je te somme de revenir prestement !

Mais rien n’y fait. Et la fille reste seule à attendre pendant de longues minutes. Le soir commence à tomber quand elle se décide à avancer vers le village. Elle marche dans les rues, sans se faire remarquer, cherchant la chaumière qui ferait le plus de fumée. Elle finit par se décider pour l’auberge, ne voyant rien de plus fumant. Elle se plante devant la porte et attend un instant, n’osant franchir le pas. Elle murmure alors une phrase pour elle-même, comme pour se rassurer :

SCHIZÆ – Je suis la baronne de Tréant : je n’ai peur de rien.

Puis la fille s’engouffre dans l’auberge. Elle n’a pas l’habitude de fréquenter ce genre de lieu. La présence des humains n’est pas pour la rassurer. Voilà longtemps qu’elle n’a pas fréquenté ceux de son espèce, surtout la racaille du bas peuple. Se présenter à eux dans des habits crottés et déchirés la rend honteuse. Cependant, elle lève le nez, dédaigneusement, et s’avance jusqu’à l’endroit où un gros homme sert des boissons aux autres.

HOMME – Hé la petiote, qu’est-ce que tu fais seule ici, tu t’es perdue ?

Sans le vouloir, elle prend un air apeuré qui ne correspond en rien à celui qu’aurait dû avoir la magnifique baronne de Tréant.

Cela fait si longtemps qu’elle porte seule un poids bien trop lourd sur ses épaules… Sa vie a été brisée, ceux qu’elle aimait son mort et elle vient de quitter Nïn, la seule personne qui l’ai soutenue depuis l'attaque du domaine de Tréant. C’en est trop pour elle, elle perd ses moyens et finit par craquer et se met à pleurer à chaudes larmes, sans réussir à s’exprimer convenablement :

SCHIZÆ – Je… j’ai perdu mes parents, de loin, là bas, je viens de… Bouhouuuuuhou !

Une femme arrive à son secours et la questionne plus en avant : ses parents sont-ils morts ? Oui. Ont-ils été tués ? Oui. Les a-t-on attaqués ? Oui. La réaction de la salle est vive. Tous parlent en même temps. Ils évoquent une bête monstrueuse. La femme devient livide. Elle parle avec le gros bonhomme d’une enfant du village qui s’est faite agresser et de quelques enfants ayant disparus. Schizæ ouvre grand ses oreilles. La conversation continue à propos de cette bête et des enfants qui disparaissent.

JEUNE FILLE – Mais cessez donc de parler de ces choses horribles devant la petite ! Elle vient de perdre ses parents !

Schizæ se cramponne à cette nouvelle venue, une jolie jeune femme aux longs cheveux roux.

JEUNE FILLE – Vient ma chérie, tu as besoin de te reposer.

Schizæ se laisse emporter en reniflant bruyamment. Il va falloir qu’elle pose plus de question sur ces enfants et qu’elle trouve son neveu rapidement parce que toute cette histoire à propos de la bête sent vraiment très très mauvais.
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Message  Arank Borneli Lun 10 Avr 2017 - 22:30

Combien de temps as-t-il bien pus s’écouler avant que les villageois ne reviennent peu à peu. Mais avec eu disparaissent silence et tranquillité. Mes notes et dessins me seront une précieuse source d’information sur ce qui s’est passé ici. Outre de belles séries d’empreinte j’ai également fait des dessins des morts et de leurres blessures.

La foule se disperse, les villageois retournant à leur occupation, je pars avec mon groupe en direction d’Ornais et la chambre d’auberge que j’occupe depuis déjà quelques jours.

La journée se passa sans encombre, évidemment aucun chasseur du village ne connait d’animaux susceptibles de laisser une empreinte similaires à celles que j’ai dessinées. Tant pis j’aurais peux être plus de chance dans mes livres.

 

La fin de l’après-midi approche à grand pas quand je regagne finalement l’auberge, les jambes et le dos en compote. Il est temps de rejoindre les meilleurs pisteurs du village dans leur activité favorite : descendre une bonne pinte de bière au bar de l’auberge.

 

Parfois des opportunités surgissent là où on les attend le moins

-Hé la petiote, qu’est-ce que tu fais seule ici, tu t’es perdue ?


La voie un peu bourrue du barman qui s’élance vers une jeune fille par exemple. Elle ne doit pas être du coin d’ailleurs vu comment son visage se décompose l’instant d’après.  Elle a bien l’air d’essayer de répondre mais sa voie se noie dans un torrent de larmes. Les seuls mots compréhensibles que j’entends sont j’ai perdu mes parents.
Autant dire que cela a fait l’effet d’une bombe dans la salle et que les questions fusent.  La jeune fille confirme que ces parents se sont fait attaqué en sont morts. Si cette fille as été témoins d’une attaque et y a survécu il faut que je lui parle.


Henriatta – Mais cessez donc de parler de ces choses horribles devant la petite ! Elle vient de perdre ses parents !

La serveuse qui est allé à sa rencontre calme la foule. Il faut dire qu’avec l’attaque du moulin se matin. La bête a été le sujet d’une trop grande partie des discussions du jour.

Henriatta – Vient ma chérie, tu as besoin de te reposer.


Elle est très gentille Henriatta mais si il y a bien une chose à ne pas faire c’est l’énerver, cette serveuse à le même tempérament que sa chevelure. La douceur d’un bon feu de cheminé mais attention à ne pas attiser les flammes sous peine de périr dans le brasier.  

Elle emmène la jeune inconnue vers les quartiers du personnel qui n’a pas l’air de protesté

Il faut que je sache ce que cette fille a vu. Peut-elle décrire la bête qui a attaqué ses parents ? Ou se sont fait-ils agressés ?

 

Après des semaines de recherches infructueuses me voilà avec deux pistes qui apparaissent la même journée. Elasgol est peux être enfin de notre coté.
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Message  Schizae Mer 12 Avr 2017 - 19:54

La jeune serveuse serre la main de Schizæ. Cette dernière sent la chaleur qui s’en dégage et avance sans rien dire, laissant couler ses larmes sur ses joues. Elle se cramponne à cette main tiède comme s’il n’y avait plus rien d’autre au monde.

HENRIATTA – Je m’appelle Henriatta. Et toi ma puce ?
SCHIZÆ – Schizæ…
HENRIATTA – Est-ce que tu as mal quelque part ? Tu a été blessée ?
SCHIZÆ – Non, ça va.

Henriatta sourit chaleureusement à la fille et lui lance un clin d’œil.

HENRIATTA – Pardonne-leur, ils sont tous un sur le qui-vive en ce moment. Les temps sont durs. Regarde, voilà l’endroit où je dors.

Devant eux se trouve une petite pièce avec quelques couchettes. Schizæ a les yeux trop mouillés pour clairement voir que ces personnes ne vivent pas dans le confort qu’elle a longtemps connu. Il s’agit de simples couvertures jetées à même le sol.

HENRIATTA – Tu dois avoir beaucoup de choses à raconter. Mais tu dois aussi être très fatiguée…
SCHIZÆ – J’ai envie de dormir…

La serveuse à la chevelure de feu se penche en avant pour se retrouver à hauteur de la fille. Elle lui caresse doucement la tête, puis la pousse vers l’une des couvertures en lui proposant de se reposer. Schizæ ne se fait pas prier, et quelques secondes plus tard, la voilà qui s’endort sous le regard attendri d’Henriatta.

Schizæ se dit qu’elle ne dormira qu’une demi-heure, juste le temps de reprendre des forces, cependant, quand elle s'extirpe enfin de son sommeil sans rêve, le soleil pointe déjà le bout de son nez. La pièce est bercée d'une lumière chaleureuse. Toutes les couchettes sont vides. La fille suppose que les habitants de l’auberge sont déjà attelés à leurs tâches quotidiennes. Elle baille, s’étire puis se frotte les yeux, pas encore bien éveillée.

Quand elle se rend dans la cuisine, elle voit Henrietta. La jeune femme fait mijoter un morceau de viande dans un chaudron. L’odeur qui s’en dégage parait exotique au nez de Schizæ qui n’a pas l’habitude de manger la spécialité du coin. Les estanols ne cuisinent pas de cette façon. La fille plisse le nez, nostalgique de son chez-elle.

Quand la serveuse l’aperçoit, elle quitte aussitôt son occupation, ordonne à quelqu’un que Schizæ ne voit pas de touiller la viande, puis se dirige vers la fille.

HENRIATTA – Ah tu es réveillée Schizæ ! Viens, allons dans la salle commune. C’est le matin, il ne devrait pas y avoir grand monde. Tu vas tout me raconter.

La fille suit la serveuse jusqu'à l'endroit où elles se sont rencontrées la veille. En effet, il n'y a pas beaucoup de monde. L'aubergiste n'est même pas au comptoir. Henriatta s'assoit à une table et Schizæ la rejoint.

HENRIATTA – Es-tu d'ici ?

Schizæ acquiesce. Elle est désolée de mentir à la gentille femme, mais elle n'a qu'un seul objectif en tête : retrouver son neveu.

SCHIZÆ – Je viens de la capitale.
HENRIATTA – Tacomnal ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

La fille se concentre. Il lui faut rester floue tout en étant crédible. Elle repense en silence à toutes les personnes qu’elle a pu rencontrer, ce qui les a conduits à voyager et refaire le même chemin régulièrement.

SCHIZÆ – Mes parents sont des marchands ambulants. On est déjà venu ici, l’année dernière.
HENRIATTA – Je dois les connaître alors. Comment s’appelaient-ils ?
SCHIZÆ – Ils s’appelaient… Ils s’appelaient…

Schizæ se met à gémir et Henrietta semble tout à coup très mal à l’aise.

HENRIATTA – Excuse-moi, ce n’est pas le moment de parler de ça. Je suis désolée…
SCHIZÆ – L’a… l’a… l’année dernière… j’ai… j’ai rencontré un garçon… il a dit… il a dit…  il a dit qu'on l’avait trouvé tout près de la forêt quand… quand il était bébé. Il était gentil… est-ce que je peux le voir ?

Henrietta se mord la lèvre. La serveuse a l’air de plus en plus mal à l’aise. Elle jette un regard à la ronde, comme pour chercher de l’aide.
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Message  Arank Borneli Jeu 20 Avr 2017 - 18:36

Le réveil fut d’autant plus dur que la nuit fut douce. Très certainement la meilleur que j’ai passé ici depuis des lustres. Malgré la fin de soirée précipité de la veille. Henriatta ayant embarquée mon témoin potentiel qui n’avait de toute façon pas l’air en état d’être questionner.

Il n’y a jamais grand monde le matin à l’auberge. Du coup elle semble un peu tourné au ralenti, tandis que les employés et les esclaves s’affairent en cuisine et aux travaux d’entretiens. Le calme qui y règne est alors propice à la lecture et au recherche plus posé.

C’est donc tout naturellement que je vais m’y installer pour reprendre mes notes et mes croquis. Ainsi que des ouvrages sur la faune locale et exotique. Inutile de s’encombré mes arme et mon long manteau peuvent aisément rester dans la chambre. Je descends simplement vêtu d’une chemise en lin propre et d’un pantalon  foncé.

Ma surprise fut grande  de retrouver Henriatta et l’inconnue dans la grande salles de l’auberge qui était pour ainsi dire déserte. Une bonne occasion pour aller m’installer avec elles et voir se que je peux apprendre, mais  Henriatta semble un peu perplexe ce qui ne lui  sied guère et était plutôt inhabituelle.

Son malaise devint de plus en plus palpable au point d’en devenir surréaliste. Jamais je n’aurais cru la voir dans cet état. Au point que lorsque que nos regards se croisent elle semble rassurée et soulagée. C’est bien la première fois que mon entré fais ce genre de sensation.

Elle finit même par venir à ma rencontre


Henriatta – Bonjour Arank, Dis-moi cette fille se présente comme une fille de marchand, tu l’as déjà vu quelque part ?

La question est légitime, après tout dans le milieu tout le monde se connait, si ces parents touchaient à la vente d’animaux, de bétails, d’esclave ou de tout ce s’en approche ma famille a du faire affaires avec eux à un moment ou à un autre.

Je prends un instant pour me pencher mieux la voir avant de répondre

Arank -ben , non je crois pas.

Avant de reprendre la marche vers la table

Arank -C’est quoi leur nom ?
Henriatta – Elle n’a pas l’air de s’en souvenir. J’avoue que ça m’inquiète un peu.

Rien d’inquiétant en soi pourtant, elle était surement encore choquée par son expérience

Arank – Laisse lui le temps de se remettre, est-ce que tu sais si on a retrouvé les corps ?

Rien de nouveau apparemment vu, qu’Henriatta se contente de secouer la tête. Elle ne veux surement pas évoquer le sujet devant la jeune fille qui a surement entendu une parti de la conversation pour pas dire la totalité.

Il était temps de se présenté convenablement.


Arank – Bonjours, je me présente Arank Borneli.


Je marque une pause le temps de posé mes bouquins et mes écrits sur la table.

Arank – Que vendaient des parents ? Je les connaissais peut-être
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Message  Schizae Mer 26 Avr 2017 - 13:52

La fille regarde Henriatta s’éloigner vers un humain. Il n’a pas d’arme, d’après ce qu’elle peut voir de lui. Il lit des livres. Mais, même s’il est peut-être cultivé, il n’a pas l’air spécialement riche, ni important. Schizæ essaie tout de même d’entendre leur conversation. La serveuse se questionne à propos de l’histoire que Schizæ a inventée. La baronne-déchue s’admoneste elle-même. Elle aurait dû réfléchir avant de raconter n’importe quoi. Elle se rend compte que leur univers n’a rien à voir avec Estandre, la ville où elle a grandi. Ici, se dit-elle, ce ne sont que des culs-terreux qui se connaissent tous les uns les autres. C’est bien trop petit pour passer inaperçu parmi ces péons quand on est nouvelle-venue.

ARANK – Bonjours, je me présente Arank Borneli.

La fille sursaute. Elle ne l’avait pas entendu approcher, perdue qu’elle était dans ses pensées. Elle lève la tête et dévisage l’inconnu avec circonspection. Il a des cheveux châtain foncé et certaines mèches passent devant ses yeux bruns. Il doit avoir une vingtaine d’année tout au plus.

ARANK – Que vendaient tes parents ? Je les connaissais peut-être.

Mouise ! se dit la fille. Elle a le choix entre continuer à raconter des bêtises, ou cesser de s’enfoncer et avouer la vérité. Entêtée qu’elle est, Schizæ choisit la première option.

SCHIZÆ – Des esclaves.

Ce qui n’est pas faux en soit. Feu ses parents en vendaient effectivement, par moment. Henriatta s’approche d’eux.

SCHIZÆ – Mais tu dois pas les connaître. Quand on passe par ici, on évite toujours le village. A cause du garçon.
HENRIATTA – Quel garçon ?
SCHIZÆ – Celui que je t’ai dit hier. Celui qui a été abandonné près de la forêt. C’était celui de ma mère. Il est né un hiver, quand on avait plus le sous, ni plus rien à manger. Ils pouvaient pas le nourrir, je pense. Ils l’ont abandonné devant le village. Je pense qu’ils voulaient que quelqu’un le trouve et s’en occupent. Après, ils ont plus jamais voulu qu’on s’arrête dans ce village.
HENRIATTA – Mais tu l’a rencontré l’année dernière.

SCHIZÆ – J’ai jamais obéis à mes parents. A chaque fois qu’on était tout près du village, j’allais pas loin, pour voir. Et l’année dernière, je l’ai retrouvé.

Voilà ce que ça donne, de persévère dans le mensonge. Me voilà dans la merdaille jusqu’au cou, pense l’ex-baronne. Plus possible pour elle de faire demi-tour.
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Message  Arank Borneli Ven 19 Mai 2017 - 16:18

SCHIZÆ – Des esclaves
 
Voilà une réponse des plus surprenante, Père connait tout le monde dans le coin et cette fille ne me rappelle personne.

La voilà qui part maintenant dans des histoires de frère disparu, ou caché par ses parents mais qu’elle aurait retrouvée en douce et toute seule. Son histoire me parait étrange, d’ailleurs même Henriatta se permet une remarque.

Des marchands d’esclaves itinérants qui évitent les villes ?

Ils vendent ou leur marchandises ?

Ils se ravitaillent comment ?


Même pour moi qui ne suis pas sensé avoir le sens des affaires ça me parait incohérent.

En plus un marchand d’esclave qui se retrouve sur la paille et qui donne son enfant. Pourquoi ne pas le vendre du coup ?
Cette histoire me semble être une impasse, impossible d’obtenir des information comme cela autant changé d’angle d’approche quitte à la couper dans son récit.


Arank – Tu sais où vous avez été attaqués ? Tu saurais retrouver l’endroit ?


Aucune transition, mais son histoire de famille à l’air bancale et de toute manière ça ne me permettra pas d’attraper la bête.

J’en profite pour sortir une carte de la région qui porte déjà les endroits et dates des attaques précédentes. Si elle peut me guider vers la nouvelle scène de crime on pourra au moins récupérer les restes de sa famille.
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Message  Schizae Mar 30 Mai 2017 - 17:50

ARANK – Tu sais où vous avez été attaqués ? Tu saurais retrouver l’endroit ?

La fille quitte Henriatta des yeux pour fixer l’humain. Il est en train de sortir une carte et la pose sur la table. Schizæ peut y voir différents dessins, montagnes, arbres, maisons… Et par endroit, des chiffres et des annotations ont été ajoutées. Il sait donc lire et écrire, c’est un érudit. Elle ne peut s’empêcher de le dévisager en se demandant s’il est noble. A ses vêtements, elle dirait que non. Même s’il a l’air plutôt riche. Peut-être un bourgeois… Elle se concentre alors sur la carte et regarde tous les petits dessins. Cela devrait correspondre à ce qu’elle a vu du ciel en arrivant avec le dragon. Sauf que ce n’est pas si simple. Elle ignore même où ils se trouvent actuellement. De quel village peut-il s’agir ? Elle regarde longuement la carte.

SCHIZÆ – On est où ?

Mais cette information ne l’aide pas beaucoup. Le seul mot qu’elle reconnaît est « Forêt de l’Abeille » parce qu’elle en a déjà entendu parler. Quand aux chemins, aux forêts et aux villages, ils ne lui disent rien. Il est difficile pour elle de faire le lien entre ce qu'elle a pu percevoir et ce qui est dessiné à petite échelle sur la carte. Elle fini par avouer son ignorance. Elle a de mauvaises connaissances en géographie, sans parler de son orientation dans l’espace… Elle est donc incapable de répondre à la réponse d’Arank.

D’autant plus que le véritable endroit où ses parents ont été attaqués ne se trouve pas sur cette carte. Mais ça, elle ne le précise pas.

Henriatta hausse les épaules et lance un regard interrogatif à l’homme.

HENRIATTA – S’ils ont été attaqués dans le coin, on finira bien par le savoir.

Schizæ se doute qu’elle veut seulement la rassurer en disant cela devant elle. Mais la fille remarque une certaine incertitude planer sur le visage de la serveuse.
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Message  Arank Borneli Jeu 17 Aoû 2017 - 10:12

Les quelques instants pendant lesquelles mon témoin fixa la carte en silence me parut une éternité.

Avant un on est où ? de bien mauvais augure. Effectivement Schyzae avoua n’avoir aucune idée de l’endroit où elle avait attaqué.  En fait je ne suis même pas sûr qu’elle sache lire une carte. Je me sens stupide. Ces vêtements usées et déchirés ont l’air d’être portés depuis un petit moment. Il est clair que ces parents ne devaient pas avoir les moyens de lui payer des cours de lettres et de géographie.

Arank – Ce n’est pas grave, je vais aller voir sur la route vers le domaine du Duc. J’imagine que c’est l’endroit où vous alliez vendre votre marchandise ?

Je pris la liberté de ranger mes cartes qui s’était avéré inutile mais il y a encore une chance pour qu’elle est vu la bête et puisse l’identifié. Ça valait e coup d’essayer

Arank – Pendant que je vais me changer, peux-tu jeter un œil aux créatures de ce livre et me dire si tu reconnais celle qui vous à attaquer ?

Je lui tends un bestiaire plutôt épais mais qui a l’avantage d’être illustré de manière plus ou moins fidèle. Avant d’embarquer le reste et de remonter vers ma chambre.

J’ai n’a pas envie de m’absenter trop longtemps, on va donc faire simple.

Premièrement récupérer mes armes, n’ayant pas du tout envie de croiser la bête sans quelque chose pour me défendre, et encore quand je revoie ce qu’elle a fait à des hommes-lézards je me demande si mon épée et ma dague me seront vraiment utile.
Deuxièmement le manteau, qui trônait jusque-là sur le lit. La chemise de lin fait éclatante à côté du bleu nuit du tissu qui descend jusqu’au genou. Les boutons dorés contrastent avec la tenue humble que je portais jusqu’à présent. Dommage que le bas sous taché de boue, mais bon cela fait plus de deux semaines que je passe mes journée à chercher cette satané bête.
Enfin j’attrape ma sacoche et y jettent dedans tout ce donc je pourrais avoir besoin lors de ma petite balade dans les bois.

Il est temps de redescendre auprès des deux jeunes femmes, j’espère que je n’ai pas été trop long.
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Message  Schizae Sam 19 Aoû 2017 - 18:08

A la question d'Arank sur la destination de ses parents, Schizæ se contente de hocher la tête, mal à l'aise. Elle ignore tout de la route menant au domaine du duc. Le guerrier lui tend ensuite un énorme livre décrivant nombre de bête d'Orcande. Elle accepte volontiers de le feuilleter, tout en sachant qu'elle n'y trouvera rien qui pourra aider l'Humain.

Henriatta se penche elle aussi sur l'ouvrage tandis qu'Arank s'en va. Les filles tournent les pages une à une, et à chaque nouvelle image, Schizæ se sent plus horrifiée. Si l'une de ces créatures rode dans le coin, alors son neveu n'est pas en sécurité ici. Heureusement que des personnes sont en charge de traquer la bête.

Comme prévu, elle n'y trouve rien qui puisse intéresser le guerrier. Aussi, quand celui-ci revient, elle lui explique ne pas avoir trouvé d'image qui décrive la bête. Elle lui avoue aussi ne pas avoir vu grand chose, dans l'horreur de la situation. Désolée de ne pouvoir apporter son aide, elle se contente de lui rendre son livre, penaude.

Si elle ne peut aider le guerrier, il lui faut tout de même protéger son neveu. Pour commencer, il va falloir qu'elle le retrouve.
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