Neyral [Tigrain / Guerrier]

Prénom de votre personnage : Neyral.

Age de votre personnage : 18 années.

Race : Tigrain typé léopard des neiges.

Classe : Guerrier.

Arme : Griffes, crocs, Hallebarde.

Armure : Grèves en cuir rivetées de quelques plaques de fer.

Capacité spéciale : Nyctalopie totale.

Compétence raciale : Combat à mains nues.

Compétences de votre personnage :

• Grande endurance
  
• Grande endurance ×2
  
• Grande force
  
• Grande résistance
  
• Bonne vue
  
• Maniement de la hallebarde
  

Compétences secondaires :

• Orientation naturelle (Tigrain Sauvage)
  
• Connaissance de la flore (Tigrain Sauvage)
  
• Connaissance de la faune (Tigrain Sauvage)
  
• Métier : Protecteur
  

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Histoire de votre personnage :

Brandissant une lanterne faite d’un métal de piètre qualité, un garde s’avançait dans un long couloir parsemé de grandes grilles menant à des cellules. Derrière lui, un homme dont les vêtements trahissaient une certaine démesure financière le suivait au pas. Sa démarche indiquait clairement qu’il ne s’inquiétait pas d’être le prochain pensionnaire de cet endroit.

- Est-ce celui là ? demanda-t-il finalement, en pointant du doigt une pauvre âme coincée derrière ces portes de métal.

- Non. On l’a placé en isolement. répondit le veilleur. D’habitude, on place les nouveaux dans une grande geôle avec d’autres petits camarades de jeu, c’est un moyen efficace de les calmer. Mais il n’a pas aimé le petit bizutage et on s’est retrouvé avec deux prisonniers bien amochés.

- J’espère qu’il est encore en bon état. S’il ne peut plus convenir à mes demandes, je ne paierait pas sa caution. lança l’homme sur un ton plaisantin.

- Hèèèè, c’est qui la petite nouvelle derrière toi ? Tu nous présente ?!

- Ne lui répondez pas, ça les encourage à continuer. conseilla le garde.

- Pas d’inquiétude, il ne mérite pas mon attention. Et si nous parlions plutôt de ma probable future acquisition ? Que savez vous de lui ?

- Et bien, comme vous avez sans doute pu le lire dans le registre, c’est un tigrain typé leopard gris. Sauvage, grand, carrure très athlétique et pas vraiment bavard. Ca vient du fait qu’il ne parle que sa langue natale. Il est condamné à purger une peine ici pour avoir dévoré quelques têtes de bétail d’un duc local. La caution s’élève au nombre de bêtes qu’il a tué, plus quelques intérêts. Mais plutôt qu’un long discours, voyez par vous même.

Ceci dit, le garde se décala pour laisser au riche marchand le soin de voir l’animal emprisonné. Derrière cette grille robuste en métal, assis par terre et adossé au mur du fond se tenait ledit Tigrain. Il était visiblement endormi, ce qui sembla rassurer le garde. Ses mains étaient menottées avec de lourds brassards reliés par une chaîne, là ou les autres détenus étaient libre dans leur cachot. Même dans cet état, la créature restait imposante et fascinante pour son visiteur, qui vint s'asseoir devant la grille.

- Vous faites quoi là ? S’il veut vous arracher le visage, il peut le faire facilement maintenant !

- Lorsque l’on marchande avec un tigrain, la posture est décisive, très cher. Si je le regarde de haut en parlant, il sentira que je le manipule. expliqua le marchand. Si au contraire il me regarde de haut, il essayera de négocier. Et négocier, ce n’est pas bon pour mes affaires.

- Terak ? (Tigrain ?)

Pas de réponse. L’homme se racla la gorge et recommença avec un ton plus grondant.

- Terrrak ?

Une oreille bougea, puis lentement, ses yeux s'ouvrit.

- Destë arh nmi terak inia eytle. Rasm ehk nahla dietel ahera ? (Pardonne mon Tigrain approximatif, mais que fais-tu si loin de chez toi ?)

- Nereh da lezrre hinia vel. Kereh irr den’lera nahi grae melei. Da’le nexce irrnë. (Je cherche mon frère. Il est parti vivre avec les gens de ton espèce et n’est jamais revenu.)

- Den iran chiza, areh y narra helek. (Et toi, tu te retrouve coincé ici.)

- Areh neite tezarm ? (Tu peut me faire sortir ?)

- Tegrende vesta dill nema. Tavar rekt, nereh idam krel ver, traehk minda dreï nagr. (Seulement si tu accepte d’assurer ma protection. En échange, je te nourrirais, et nous voyageront dans les terres humaines.)

- Ar nemahe isidia, dreï ? (Te protéger de quoi, humain?)

- Nah idia raek’neï, ingranheidé. (De mes semblables, principalement.)

Le tigrain décida subitement de se lever, laissant à peine le temps au marchand de faire de même. Pleinement étiré, la bête, d’un bon mètre quatre-vingt dix, s’avança lentement vers la grille. Le garde posa nerveusement une main sur le pommeau de sa lame, tandis que le marchand s’efforça de ne pas quitter le détenu des yeux. Ce dernier, qui avait une bonne tête de plus que les deux humains, s’approchait jusqu’à la grille, puis répondit d’une voix grondante :

- Idre rahk. Nei tezarm. (Ca marche. Fais moi sortir.)

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Trois longues années passèrent après cette première rencontre. Le marchand honora sa promesse, apprenant us et coutumes humaines au tigrain qui devint comme convenu son garde du corps. L’un maniait les mots pour attirer le public, l’autre inspirait crainte aux potentiels voleurs et autres nuisances. Bien sûr, certains se sont tenté d’affronter le léopard. Et mis à part les quelques chanceux à avoir réussi à le berner, les autres se souviendront longtemps de s’être fait pourchassé par un félin aussi véloce. C’est malheureusement lors d’une de ces course poursuites qu’un coupe-jarret, certainement payé par un concurrent jaloux du succès des deux compères, en profita pour attaquer le marchand alors sans défenses. Le tigrain une fois revenu découvrit avec effroi le corps sans vie de celui qui l’avait libéré et civilisé. A quelques mètres de là, le meurtrier s’était fait maîtrisé par quelques passants courageux et deux gardes armés. Ces derniers, violemment éjectés de l’assassin par de grandes pattes, ne purent empêcher le tigrain de massacrer le coupe-jarret à coup de griffes, crocs, et poings. Dès lors que sa rage s’estompa suffisamment pour comprendre que son acte serait passible d’emprisonnement, la bête préféra s’enfuir en misant sur sa vitesse et l’encombrante armure des gardes. Le léopard ne laissa finalement derrière lui qu’un tas de chair méconnaissable, et le corps de celui qu’il considérait presque comme son père.