Une situation plus que délicate

Depuis deux jours j'avançais dans la forêt des rois contemplant chaque parcelle de cette étendue d'arbre qui partait du fleuve Jannesse jusqu'à La Vallée Des Rois, c'est d'ailleurs là-bas que je me rends, du peu que j'ai entendu des halfelins me fait tous bonnement croire que ce sont des êtres amicaux et avec qui je pourrais avoir de la convivialité, être seul dans le calme de la forêt n'es pas quelque chose qui me déplais loin de là mais la présence d'une personne me ferait beaucoup de bien, j'avais bien rencontrer un faune mais celui ci est partit à toute vitesse après avoir vue la malédiction qui avais frapper mon corps, aujourd'hui je sais passer entre les arbres sans me prendre les bois dans les branchages des arbres, je voyais à quelques mètres de moi la frontière entre la forêt et la plaine des rois j'y avançais dans cette direction pour profiter du peu de soleil qui caressait mon corps.

Je suivais cette frontière entre la plaine et la forêt comme un chemin qui me mènerais directement à ce qu'on appelle la capitale des halfelins, pendant mon avancer je vis au loin dans la plaine des humains à cheval ils étaient six, ils devaient sans doute voyager, nombre de fois j'ai failli être capturer par des humains parce que je suis un centaure et j'attirais la convoitise par mes bois étant donner que je doit être le seul de mon espèce à avoir des bois, malgré toute ces tentatives j'ai toujours réussi à m'en sortir sois en me battant contre les humains sois en prenant la fuite dans la forêt, étant donner que j'étais juste à côté de cette dernière je pourrais fuir dedans pour mieux me cacher et ainsi les semer avec grande facilité, j’accélérais le pas quand je les ai vu s'approcher en ma direction je me rassurais à me dire qu'ils voulaient entrer dans la forêt et heureusement c'est ce qu'ils firent, me voilà rassurer.

Je continuais mon chemin tranquillement jusqu'à entendre un cheval galoper en ma direction, mon premier réflexe ce fut de me tourner vers la forêt mais c'est là ou l'humain chargeais avec son cheval, je dus fuir sur la plaine ce qui me rendais particulièrement vulnérable. J'en étais sur ce sont des esclavagistes, les fourbes se sont cacher dans la forêt pour m'empêcher de m'enfuir dans mon élément, et voilà que les hommes galopaient en ma direction tous sortant de la forêt des rois, j'étais dans une fâcheuse situation ils galopaient tous ensemble chacun était assez proche l'un de l'autre pour m'empêcher de galoper vers la forêt mais également assez espacer pour éviter que je m'enfuis sur le côté, j'étais dans un filet vivant qui se rapprochais dangereusement de moi.

Ils étaient maintenant bien plus proches de moi et m'encerclaient dangereusement, ils étaient armés de bâtons avec au bout une corde en anneau, certains avaient de grands filets au cordages épais qui devraient surement servir à m'empêcher de fuir, en voyant ma situation actuelle je me dis que fuir ne sert plus à rien et qu'il va falloir que je me batte pour conserver ma liberté, le premier humain me jette son lourd filet, je fais tous mon possible pour enlever les cordes qui se coinçaient dans mes bois, me défaire de ce filet était très épuisant et complexe toute fois je réussis à m'en défaire au moment ou un humain vint se jeter sur moi pour tenter de me chevaucher, une immense rage s'en pris en moi, il allait regretter d'avoir commis cet affront, je réussis à le saisir avec ma grande main droite avant de le jeter au sol.

Je tournais la tête et me jetais contre un autre humain, mes grandes griffes dehors je le saisit pour lui faire quitter son cheval avant de le jeter au sol comme une poupée de chiffon, l'autre qui étais à terre essaie de m'attraper les pattes arrières, c'était celui qui avait oser me chevaucher comme une vulgaire monture, d'un coup sec je me sortis de son étreinte avant de lui placer une violente ruade en pleine figure, j'espère bien avoir mis fin à ses jours, un autre humain à cheval vint s'armer d'un arc avant d'encocher une flèche dans ma direction.


Face à la menace je reste passif et me contente de placer ma main de bois à hauteur de ma tête pour me protéger d'une éventuel flèche qui pourrait me blesser, que devais je faire tenter le tous pour le tous et attaquer ou me rendre et trouver une solution plus tard ? Le choix était compliqué mais également très dur, j'étais dans une situation plus que délicate

Du haut de mon arbre perché, j'observe la scène. Rien de bien original, des hommes qui chassent un centaure. Ces pauvres créatures ne savent pas faire grand chose d'autre de toute façon. Néanmoins, si je n'ai pas simplement passé mon chemin, c'est parce que j'ai été attiré par le centaure en question, qui lui, n'a rien de banal. Un centaure avec des bois... Même dans les livres de Père, je ne crois pas avoir vu mention d'un tel particularisme. Et cette main... on pourrait jurer qu'il l'a arraché à une dryade des bois. Mais je doute que ce soit le genre de cette race. Non, définitivement, ce centaure n'est pas commun.

D'habitude, je préfère me tenir éloigné des affaires des autres, spécialement des humains. Moins je les vois, moins ils me voient, et mieux je me porte. Mais là, la situation est tout à fait différente. Ma curiosité est piquée au vif, je dois en savoir plus sur lui. Et puis soyons honnêtes, se débarrasser de quelques humains crasseux n'est pas une chose de nature à me briser le coeur.

Je suis perché sur une branche, solidement accroché par la queue au tronc de l'arbre. Dès que je les ai entendu venir, j'ai grimpé là-haut, et je me suis camouflé. Ces imbéciles sont extrêmement bruyants, en tous cas pour un Naga. Je prépare mon arc, et j'y encoche une flèche.

- "Laisse moi te montrer comment on tire à l'arc, humain..." murmurais-je.

Dans un pincement discret, la flèche fila en ligne droite se loger dans le dos de l'homme qui menaçait le centaure.

Il fallait que je tente quelque chose, jamais je ne serrais esclave des humains loin de là, l'homme gardait son arc bander face à moi j'étais sur qu'au moindre geste trop brusque il lâcherais la corde


Alors qu'il parlait entre eux, l'humain qui tenait son arc vint tomber de son cheval et tirer sa flèche au sol, quelque chose ou plutôt quelqu'un lui avait tirer dessus à en voir la flèche planter dans son dos, c'était le moment, je lançais un grande coup de griffes vers les autres humains qui firent reculer leurs montures et chercher en vain ou se trouvait l'archer ou l'arbalétrier qui avait tuer leur compagnon


Les voilà qui essayaient de m'attraper avec leurs bâtons et cordes, l'un d'entre eux, essayas de me mettre à terre en venant se coller à moi avec son cheval avant de me pousser de toutes ses forces sur le côté, je ripostais en lui lançant mon poing en pleine figure et c'est lui qui tomba de son cheval, un autre réussi à faire passer l'anneau de son bâton de ma main de bois jusqu'à mon épaule et le voilà tirant de toutes ses forces et ordonna à son cheval de s'enfuir vers les plaines, il m'était difficile de résister, son autre compagnon me poussait avec son bâton.

Qui que ce soit je demande son aide je ferais en sorte de lui donner la gratitude qu'il mériteras en m'aidant à me défaire de ces esclavagistes.

Je dois reconnaître que je les ai sous-estimé. Ils sont relativement bien équipés, et surtout ils savent ce qu'ils font. Ça ne doit pas être la première fois qu'ils chassent le centaure... Malgré ma diversion, ils ont quand même réussi à contraindre cet étrange centaure cornu. Je sors une autre flèche de mon carquois et prépare mon tir. La flèche devant mon oeil, je vise la croupe du cheval du braconnier. Je n'aime pas l'idée de blesser un animal innocent, mais je dois arrêter sa course, et abattre simplement le cavalier ne suffira peut-être pas. Je ne veux pas prendre de risques, et maintenant que je suis impliqué, autant aller au fond des choses. La deuxième flèche part, et atteint l'animal à la cuisse gauche. C'est une de mes flèches spéciales, enduite de poison. Malheureusement, le dosage était prévu pour un homme, pas pour un cheval, et ce n'était pas le meilleur moment pour faire des calculs d'équivalence. Néanmoins, j'ai bon espoir qu'il y ait suffisamment de substance sur la pointe pour forcer le cheval à ralentir sa course, voire à s'arrêter. Le centaure devra se débrouiller avec le cavalier...

En contrebas, j'entends un cri. Deux des hommes ont vu partir ma deuxième flèche, et essaient de me mettre la main dessus. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire. Vous avez raison gros balourds, essayez de me trouver. Vous risquez ne pas vous en remettre...
Je me tiens parfaitement immobile, afin que mon camouflage me fasse disparaitre dans les feuillages. Ces idiots avancent bruyamment, en cassant les basses branches, marchant sur les feuilles mortes. Aussi discrets qu'un groupe de minotaures dans une église. Ils sont rapidement en-dessous de ma position. Très lentement, afin de ne pas être repéré, je saisis une de mes fioles de poison. Je vise une racine apparente au sol, et je lâche la fiole dessus.

Dans petit bruit net, la fiole se brise. L'un des braconniers, qui se trouvaient juste à côté, se retourne, et constate l'objet brisé, et les vapeurs qui commencent à s'échapper de son contenu. Il essaya instinctivement de se boucher le nez, mais en vain, les premiers symptômes commencent à apparaître. Il tente maladroitement de s'appuyer contre un arbre, et manque de tomber. Il semble avoir des difficultés pour respirer, et je peux dire que sa vue commence à se troubler.

- Hé, qu'est-ce qui t'arrive ?!

Alors qu'il s'approche de son ami, je me laisse lourdement tomber sur lui. Il s'effondre sous mon poids. Rapidement, je m'enroule autour de son corps. Je vois la peur dans ses yeux. Peut-être n'a-t-il jamais vu un Naga. Peut-être comprends-il que sa fin est proche. Peut-être les deux.

Alors que je me débattais une autre flèche vint se planter dans la croupe d'un cheval, l'humain qui le chevauchait tomba quand l'animal partis au galop, pauvre animal j'avais mal pour lui j'aurais aimer le soigner mais le voilà qui galopait dans la plaine et moi qui réussit à m'enlever cette corde de ma main, les deux derniers hommes galopaient vers la forêt il devais surement chercher l'archer qui les dérangeait, le dernier venait de se remettre de sa chute je le vis se mettre debout face à moi scrutant mes moindres faits et gestes.


Il s'immobilisa quelques secondes avant de prendre la fuite par la plaine essayant de suivre son cheval grâce au trace de sang qui souillait le sol, après touts ces événements je compris que la malédiction qui m'avais frapper il y'a des années n'avait pas causés que ce sentiment de différence que les autres m'avaient faits remarqués, j'attirai également la convoitise des esclavagistes et des savants qui désire me disséquer comme un vulgaire bout de viande.

Après m'être remis de mes émotions je constatais que je n'avais pas été blesser et me dirigeais alors vers la forêt la ou était partis les deux autres humains, espérons qu'il n'ont pas débusquer l'archer qui m'as aider, entre les arbres je vis un naga qui venait d'étouffer un des humains, il se déroulait de son corps laissant apparaître l'homme qui avait complètement changer de couleur suite à cette asphyxie, je restais méfiant et n'osais pas m'avancer un peu plus dans la forêt.

L'homme n'avait pas résisté bien longtemps. Quelques minutes d'une étreinte "passionnée", et il rendait son dernier souffle. Enfin libre, le centaure cornu s'approcha.

- Je te remercie de m'avoir aider dans cette fâcheuse situation, mais pourquoi m'as-tu aidé ? Pourquoi moi et pas un autre ?

Je lève un doigt pour l'interrompre, le travail n'est pas fini. Pendant que son comparse rendait gorge, le dernier survivant, celui qui avait inhalé les vapeurs de poison, avait retrouvé ses esprits, et tenté de s'enfuir. C'est mal me connaître. J'ai une sainte horreur du travail mal fait, et il est inconcevable que je le laisse partir, surtout après tout ce dont il a été témoin. J'encoche une dernière flèche, vise à travers les arbres, et lâche la corde. Avec un cri à moitié étouffé, il s'écroula, une flèche planté dans le torse. Ce problème étant complètement résolu, je me retourne vers le Centaure.

- Voilà une question étrange. Aurais-tu préféré que je les laisse t'emmener vers un quelconque marché aux esclaves ? Pour répondre à ta question, tu semblais en difficulté, et je ne porte pas spécialement les Humains dans mon coeur.

Je ne peux m'empêcher de l'examiner du regard, surtout maintenant que je peux l'observer au calme et de près. Ses bois sont grands, mais d'une taille relativement normale, s'il s'était agit d'un cerf. Néanmoins, je n'ai jamais entendu parlé d'un centaure mi-homme mi-cerf. Mais l'élément qui m'intrigue le plus est sa main droite. Elle est beaucoup plus grosse que l'autre, et recouverte de quelque chose qui ressemble à de l'écorce. Je n'aime pas spécialement tourner autour du pot, mais je dois prendre une approche plus fine. Il vient de se sortir d'une tentative d'enlèvement, qui ne doit pas être sans lien avec sa morphologie unique. Lui parler directement de son particularisme risque de le braquer plus qu'autre chose.

- Je suis Yaliss. Quel est ton nom, Centaure ?

Il est vrai que ma question était assez mal réfléchis mais je redoute toujours à ce qu'un esclavagiste tue d'autres esclavagiste à cause d'un égoïsme qui dépasse son humanité


Je le voyais scruter mes moindres mouvements ou bien m'analysais t-il par rapport à ma morphologie ? Je ne sais pas mais je pencherais pour la deuxième option, quand à ce naga il étais comme tous les autres de son espèce, un long corps de serpent suivi d'un torse humain couvert d'écailles, sa langue sortait et rentrait de sa bouche à un rythme irrégulier quelque chose de normal chez cette race, il possédais un arc mais ne montrait aucune intention de s'en servir contre moi surtout après m'avoir aider.

Je remarque que lui aussi m'observe, mais c'est de bonne guerre. Après tout, je ne me suis pas gêné de mon côté. Il dit se prénommer Califax. Un nom que je m'empresse de graver dans ma mémoire. Sait-on jamais...

- Je ne sais comment t'être reconnaissant, j'ai bien cru que j'allais être emporté, les humains ne t'ont pas blessé ?

- Non, je suis indemne. C'est l'avantage de prendre les autres par surprise, cela évite des blessures inutiles. Enfin, pour moi, ajoutais-je en rigolant. Mais qu'en est-il de toi ? Ces Humains n'y sont pas allé doucement avec leurs filets. Heureusement pour nous, ils n'avaient pas de chien...

Pendant notre discussion, je m'efforce de paraître le plus amical possible. Je sais que beaucoup de gens sont effrayés par les Nagas, et le but n'est pas de l'effrayer, surtout après sa tentative de capture. Normalement, j'ai dû mal à rester immobile quand je discute avec quelqu'un. Une mauvaise habitude de mon enfance dissipée. Presque instinctivement, j'aurais eu tendance à lui tourner autour. Beaucoup prendraient ça pour une tentative d'agression, une forme de menace. Il n'en est rien, mais dans tous les cas, je préfère rester face à lui.

J'hésite à lui parler directement de son particularisme. Néanmoins, je vais avoir du mal à cacher mon intérêt. Je tente donc une approche, pas nécessairement subtile, mais qui se veut au moins correcte.

- Ils semblaient bien anticiper tes mouvements. Ils avaient préparé leur coup. Il faut dire que tu attires l'attention, même pour un Centaure.

Ce naga devenait de moins en moins suspect à toute mauvaise intention, il parlait sur un ton rassurant et ne semblait en aucun cas me vouloir du mal ce qui étais une très bonne chose pour moi


C'était certain qu'il parlait de la malédiction qui m'avais frapper, je comprends que les gens me demandent d'où vient ces bois et cette main mais pour moi sa restait tous de même une épreuve de le dire car les sombres souvenirs de cette morphologie prenaient place dans mon esprit, je ne savais pas comment il allais réagir en lui disant ce que c'était je risque de devoir opter pour le mensonge car lui dire directement qu'il s'agissait d'une malédiction risquais de le faire fuir comme bien des gens avant lui, je fronçais les sourcils avant de reprendre une expression du visage plus normal pour une discussion.


Contrairement à mes paroles j'aurais préférer être plus faible et rester dans ma tribu que de devoir porter ce fardeau de la différence et de tous les malheurs qui avaient été causés par cette soif de pouvoir qui maintenant était devenue une triste solitude.

- Un artefact ? Intéressant...

La magie est un pouvoir dangereux, pour laquelle il y a toujours un prix à payer. Néanmoins, en l'état de mes connaissances, je suis sûr d'une chose : un artefact suffisamment puissant pour changer de manière définitive l'apparence d'un individu sans pour autant le tuer est quelque chose de rare.

- Dis moi, est-ce que tu comptes te rendre quelque part, est-ce que tu as une destination précise ? Loin de moi l'idée d'être intrusif, mais peut-être serait-il bon que je t'accompagne, au moins jusqu'à la prochaine ville. Un des braconniers est toujours vivant après tout...

Bon, certes, ce n'est pas très franc-jeu de ma part d'évoquer les risques qu'il court pour m'imposer. Ceci dit, les risques, s'ils sont minimes, sont néanmoins réels. Je m'en voudrais qu'il tombe sur des esclavagistes. Et dans tous les cas, rester avec lui me permettra d'en apprendre plus sur son histoire et sur ses pouvoirs. Je n'espère pas qu'on ait des ennuis, loin de là. Ceci étant dit, si, d'aventures, des Humains venaient à pointer le bout de leur nez, je ne serais pas contre une petite démonstration des compétences qui peuvent être accordé par un artefact d'une telle puissance.

Mon histoire n'était pas entièrement fausse j'ai bien consommer la puissance d'un artefact magique mais cette énergie est pour moi maudite, que ce qui subissent le même sort que moi connaîtront la solitude et le rejet, je donnerais n'importe quoi pour retrouver ma vie d'avant au sein de ma tribu sans cette morphologie maudite, la seule chose qu'il ne sait pas c'est que je regrette cette métamorphose et que cet artefact étais loin de me procurer une bénédiction.


Sa compagnie me serait de bonne augure, en plus d'être protéger contre tous type d'esclavagiste et autre menace ce naga me tiendras compagnie jusqu'à ce que nos chemins se séparent.

- J'étais en chemin pour arriver jusqu'à la Vallée des Rois pour y rencontrer et découvrir la culture halfeline, si mon chemin ne t'éloigne pas trop du tiens je veux bien avoir de ta compagnie pour ce trajet, cela fait longtemps que je parcours la forêt seul.

- Tu t'intéresses aux Halfelins ? Le hasard fait décidément bien les choses, j'ai quelques connaissances chez eux. Je pourrais te guider.

Voilà donc notre improbable duo en route pour la Vallée des Rois. Si mes calculs sont exacts, nous en avons à peu près pour quatre jours de marche. Mais un choix s'offre à nous : devons-nous continuer à longer le Janesse, puis traverser la Plaine des Rois pour rejoindre la Vallée, ou devons-nous nous enfoncer plus avant dans la Forêt des Rois, avant de se diriger vers le Nord. Le premier chemin nous permettrait de nous déplacer plus rapidement, en tous cas au début. Califax pourra accélérer la cadence, et je serais en mesure de le suivre si je nage dans le fleuve. D'un autre côté, cela m'oblige à nager à contre-courant, et je devrais prendre du repos avant de me lancer dans la traversée de la Plaine, je serais un poids plus qu'autre chose.
L'autre route, qui nous fait passer par la Forêt, me permettra de ne pas le perdre de vue. Néanmoins, il pourrait recéler des traquenards. Les hommes qui ont attaqué Califax l'ont pris par surprise en l'attaquant par les arbres, ils pourraient y en avoir d'autre. Ceci étant dit, en tant que Centaure il doit se sentir plus à son aise dans la forêt, et être plus à même de se défendre. Moi-même je préfère ces endroits où je peux facilement me camoufler. Il faut également que je pense à refaire mon stock de poison, et quoi de mieux que la forêt pour trouver les ingrédients dont j'ai besoin ?

Je lui fais part du choix qui s'offre à nous.

Décidément le hasard fait bien les choses, en compagnie de Yaliss le reste du voyage sera bien meilleur, la crainte que j'avais pour ce naga as maintenant disparu, enfin quelqu'un qui ne me rejette pas pour ce que je suis même si je lui avais légèrement menti en faisant passer une malédiction pour une bénédiction, je pourrais en apprendre un peu plus sur lui et cela me permettrait d'avoir toujours quelqu'un en ma compagnie si les halfelins sont trop distant par rapports à moi.

Il me proposa deux chemins, le premier c'était de longer le fleuve Janesse et traverser la plaine pour arriver dans la Vallée des Rois, l'autre serait simplement de continuer le chemin que je prenais, le fait de longer la forêt était selon moi le chemin le plus court pour y arriver

Nous décidons donc de prendre le chemin de la Forêt, plus long, mais plus sûr.

Le voyage est relativement silencieux. Visiblement, Califax n'a pas trop envie de parler, et je ne vais pas l'y forcer. En chemin, comme je l'escomptais, je trouve de quoi refaire mes stocks de poison : plusieurs plantes, et même un Calips fraîchement mort. Dans l'absolu, je préfère me fournir dans les plantes aquatiques. je les connais mieux, et je sais quels mélanges faire les yeux fermés. Je m'en sors aussi avec les plantes terrestres, mais ils sont légèrement moins efficaces. Je suppose que c'est ma limite. Il faudra que je me penche sur la question un de ces jours.

La forêt est relativement calme, nous n'avons pas eu de rencontres jusque là. Quoi que... A certains moments, l'espace d'une seconde, je crois entendre des bruits. Ça m'étonnerait que je devienne déjà gâteux, mais on est jamais trop prudent. Nous avons dû nous arrêter plusieurs fois, les sens en alerte, afin de s'assurer que nous n'étions pas suivi. À la limite, je peux passer discrètement, de par mon camouflage et mes habitudes. Mais c'est beaucoup plus compliqué pour un centaure, et en particulier pour celui que j'accompagne. Néanmoins, la route est encore longue, et il faut s'en accommoder.

- Dis-moi, qu'est-ce qui t'as poussé à t'intéresser à la culture halfeline ?

Nous nous avançons dans la forêt en direction de la Vallée des Rois, je n'ose pas parler à Yaliss moi qui ai l'habitude de rester seul en forêt écoutant le chuchotement de mère Nature qui se laisse porter par le vent passant dans les branches et feuillages de ces bois, Yaliss récolte plusieurs plantes avec soin pendant le trajet pour je ne sais quel raison, je caressais les arbres et les feuillages qui me rappelle à quel point la nature est précieuse et importante cela me rappelle également mes enseignements druidiques que j'ai appris il y'a de cela des années.

Devenir druide est quelque chose de plus compliquer que ce que beaucoup pense, et nombres de personnes sont druides mais n'ont pas acquis un contact assez grand avec la terre et la forêt pour obtenir des pouvoirs de la nature, être druide ne se résout pas à faire pousser des fleurs et manger cinq fruits et légumes par jours, non, les enseignements druidiques se compose d'un ensemble de questions philosophiques auquel il faut réfléchir ou répondre, ce flots de pensées me fait également repenser à la manière dont j'ai acquis la majorité de mes pouvoirs qui sont pour moi maudits.


Je répondais avec amusement en tendant mes oreilles pour écouter la réponse du naga.

- On dit que ce sont des êtres d'une très grande gentillesse et hospitalité, mais surtout ils font partis des meilleurs cuisiniers du continent.

- Ahahaha ! C'est effectivement vrai, ils sont plutôt doués en la matière. Je trouve ça un peu gras pour ma part, mais il serait malhonnête de prétendre que je ne trouve pas leurs plats délicieux.

Je le sens honnête. J'ai rarement entendu une réponse aussi naïve, et dénuée d'arrière pensée. Sans moquerie aucune de ma part, généralement les gens ont des objectifs plus personnels, plus intéressés. Une recherche de pouvoir, d'informations, etc. Je ne leur lance pas la pierre, je suis exactement dans cette situation. Mais ça fait plaisir de voir des gens encore capables de s'intéresser aux plaisirs simples de la vie.

Soudain, un bruit m'interpelle. Je m'arrête immédiatement, et je temps le bras pour faire signe à Califax de faire de même. Nous ne sommes pas seuls. J'essaie d'analyser l'environnement, mais je ne capte rien de suspect. Seraient-ce les braconniers ? Soit nos agresseurs sont très discrets, soit ils sont plus intelligents que ce que j'avais imaginé. Rapidement, je me cache derrière un arbre, et j'arme une flèche, essayant de repérer n'importe quel indice qui pourrait infirmer ou confirmer mon impression. Un mouvement, un bruit, un souffle, n'importe quoi qui trahirait une présence. Ce n'est peut-être qu'un animal, mais on est jamais trop prudent.

Yaliss savait tenir une discussion sympathique ce qui étais un excellent point pour ce voyage qui aurait été bien trop ennuyeux si aucun de nous deux n'aurait oser commencer une discussion, notre marche se poursuivait dans l'immense et magnifique mer d'arbres qu'était la Forêt des Rois, mais les forêts en Orcande ne sont jamais bien sur, le principal danger n'es pas les chasseurs ou esclavagiste humains qui donneraient n'importe quoi pour me capturer, mais les habitants de la forêt qui peuvent être très dangereux si on vient à les déranger.

Yaliss me fait signe qu'il ressent une présence, je confirme ce qu'il dit en sentant quelqu'un ou quelque chose, aucune idée de ce que c'est mais j'essaie tant bien que mal de trouver son odeur ou d'entendre le moindre bruit qui le trahirait, Yaliss se cache derrière un arc et encoche une flèche, je fais de mon mieux pour me cacher malgré ma morphologie et mes grands bois qui doivent me rendre ridicule quand je me cache derrière un quelconque objet, je lance un regard à Yaliss pour savoir qu'es que l'on devait faire après tous sa ne peut être qu'un animal.

Pendant plusieurs secondes, je reste immobile. Je n'entends plus rien. Pourtant, tous les bruits de la forêt se sont tus. Plus un chant d'oiseau, plus un cri de sanglier, rien. Une forêt ne ressemble jamais à ça en tant normal. Une forêt, ça grouille de vie, ça bouge. Alors que là, on dirait un silence de cimetière.

Puis finalement, j'entends un bruit. Très fin, extrêmement ténu, à tel point que je me demande si ma vigilance ne me fait pas halluciner. Comme un chuintement... Une chouette ? Non, ça n'aurait aucun sens, une chouette n'est pas suffisamment terrifiante pour faire taire tous les animaux d'une forêt. Le son, extrêmement fin, se fait de plus en plus présent. Maintenant, j'en suis certain, je ne rêve pas. Enfin je pense, parce que je ne vois toujours rien. Devant, rien. Derrière, rien. En haut ? Rien non plus.

Le son est maintenant clairement audible, je remarque que Califax l'entend lui aussi. Ce n'est plus un chuintement, c'est... un bruit lourd. Il me fait penser au bruit d'une lame de fond. Mais nous sommes en pleine forêt, cela n'a absolument aucun sens... Plus les secondes passent, plus le bruit s'intensifie. Moi qui croyait qu'il n'y avait qu'un seul assaillant, on dirait qu'ils sont nombreux. Très nombreux. Non, c'est impossible... Une armée entière ? Ici ? Mais pourquoi ? À supposer qu'elle soit à notre recherche, tout un régiment pour retrouver un Centaure, aussi inhabituel soit-il, cela parait quand même de l'argent jeté par les fenêtres.

Une nouvelle poignée de secondes passent. Ils sont nombreux, des centaines, peut-être même des milliers. Ce ne sont pas des braconniers, c'est infiniment pire. Je range mon arc, et je crie à Califax de courir, pendant que j'essaie moi-même de m'enfuir le plus vite. Derrière nous, une véritable marée de Calips s'étend, en se dirigeant vers notre direction.

Le son que je perçois avec Yaliss devient de plus en plus fort, c'est comme si on était au beau milieu d'un champ de bataille et qu'une armée s'apprêtait à nous piétiner en passant dans notre direction, les secondes passent mais elles sont plus longues que les autres, concentrés sur ce son qui devenait de plus en plus fort comme si sa se rapprochait de plus en plus, je regarde dans toute les directions tout en essayant de sentir la moindre présence qui se manifesterait.

Yaliss finit par ranger son arc et de partir à toute vitesse après m'avoir prévenu du danger, ce son était une nuée de calips qui recouvrait le sol de la forêt comme un tapis d'insecte se mouvant à grande vitesse, le seul moyen d'échapper à ses petites bêtes et de trouver une surface assez haute qui les ralentirait et les obligerait à contourner l'obstacle, vu ma morphologie les arbres ne sont pas un bons endroits, je continue à galoper tout en restant proche de Yaliss pour éviter de le perdre de vue.

La marée d'insectes se rapproche rapidement de nous et si nous faisons l'erreur de s'arrêter ils est sur qu'ils utiliseront leurs nombres pour se débarrasser de nous car pour eux nous sommes que de vulgaires obstacles, fort heureusement au loin j'y aperçois un arbre mort à moitié coucher sur une roche, je prends Yaliss par le bras et galope le plus vite possible en l'entraînant avec moi avant de sauter sur le rocher, la nuée vivante arrive dans l'instant qui suit et comme je l'avais dis les insectes contourne l'obstacle infranchissable pour eux, seuls quelques un courent sur les bords de la pierre avant de retomber dans la masse.

Grâce à Califax, nous sommes en sécurité. Je suis encore abasourdi par la taille de cet essaim. Combien d'individus peut-il bien compter ? Probablement des centaines, peut-être des milliers. Perché sur notre rocher, trop petit pour nous deux, je me cache sous Califax pour gagner de la place. Nous sommes parvenus à nous mettre à l'abri, ce n'est pas pour glisser et tomber bêtement entre les mandibules de ces insectes enragés.

Peu de gens, hormis les Nagas, ont pu avoir une expérience sous-marine qui me revient en mémoire juste maintenant. J'étais encore un jeune Naga, et je jouais dans l'océan, lorsqu'un banc de poissons arriva rapidement vers nous. Je me suis retrouvé en plein sur leur passage. Je ne craignais rien, c'était des poissons inoffensifs, mais je l'ignorais à l'époque. On ne peut imaginer cette sensation de terreur quand un si grand nombre de créatures se jettent sur vous en même temps. J'ai l'impression de revivre cette expérience, mais sur terre. Rien que d'y penser, un frisson me parcoure le dos...

Nous avons dû attendre facilement une ou deux minutes pour que tous les calips soient hors de portée, et que disparaissent cet affreux bruit de fourmillement. Je m'en veux de ne pas avoir été assez prudent. Le cadavre de calips que j'ai trouvé aurait dû me faire penser qu'ils risquaient être agressifs. Néanmoins, je me demande où ils se rendent comme ça. Généralement, ils arrivent à retrouver la trace de celui qui les a dérangé assez facilement. Leur nid est-il loin ? Toujours est-il que nous n'allons pas dans la même direction qu'eux. Enfin j'espère.

- Merci. Heureusement que tu as vu ce rocher sinon nous étions finis.

Nous avons attendu un bon moment avant que ces petits animaux soient loin, je fut le premier à descendre du rocher, nous devions faire attention désormais, leurs nids n'est surement pas très loin et peuvent à tous moments revenir, le calme était revenu, j'entendais de nouveau les murmures de mère nature, le bruissement des quelques feuilles qui restait aux arbres car l'hiver commençait à s'installer et le vent se faisait de plus en plus froid, je n'aime pas l'hiver là ou les arbres dorment et ou la nature reste silencieuse cela me rend terriblement seul.


Nous reprenons notre route vers la Vallée des Rois, je pense passer l'hiver en compagnie des halfelins je saurais me rendre utile pour eux si ces dernier acceptent de me loger pour l'hiver, passer un hiver en leurs compagnies me guérira peut être de ma légère asociabilité.

- C'est petits animaux doivent surement chercher de quoi se nourrir face à l'hiver qui arrive

Il nous reste à espérer que ce soit cela. S'ils sont énervés pour une quelconque autre raison, il se pourrait que nous les voyons revenir. Et malheureusement, nous n'auront pas toujours à notre disposition un tronc d'arbre pour nous sortir. Et ce n'est pas moi avec mon arc qui pourra faire grand chose...

[center]- Dis moi d'où vient tu ? Une ville humaine ou une cité naga ?

- Oulah non, que les Dieux me gardent de vivre un jour dans une cité humaine. Je vis avec mes semblables, au fond de l'océan. Même s'il nous arrive fréquemment de venir sur terre pour des... affaires, beaucoup d'entre nous préfèrent rester là-bas. On y vit plus protégé. Les humains ne peuvent pas nous atteindre, et ce n'est pas pour me déplaire. Et toi, d'où viens-tu ?

J'avais hâte de connaître son histoire, et les raisons qui peuvent pousser un Centaure à quitter la relative sécurité d'une forêt pour se perdre du coin des Humains. Volontairement j'entends. Il y a malheureusement trop de Centaures - et d'autres créatures - que les Humains ont asservi pour leur bon plaisir. Et peut-être en apprendrais-je plus sur ce bras...

La discussion aidant, nous nous déplaçons avec aisance dans la forêt. Finalement les premiers signes de civilisation nous parviennent. Nous ne devons plus être loin de la ville halfeline.