Qui s'y vrot s'y pique
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Qui s'y vrot s'y pique
Orée de la Forêt des Rois.
On peut considérer comme étrange, voire saugrenue d'installer une taverne dans un lieu qui voit s'affronter tant de combattants différents, mais les trappeurs vivant dans les bois n'en n'ont cure et ont installé un comptoir à l'orée des bois, où ils vendent les produits de leurs chasses, aux voyageurs. Depuis le temps, quelques bûcherons se sont installés ici et contribuent à l'agrandissement de ce petit avant-poste.
Baldrisson se retrouvait dans ce comptoir après avoir accompagné un brasseur Nain à la Vallée des Rois. Au retour, son cheval s'était tordu la cheville sur une ornière et s'était brisé le cou dans sa chute, non loin de la forêt. Le barbare, en jurant à la fois en Humain et en Nain, cette dernière langue étant plus propice aux injures créatives, marcha pendant trois jours, avant d'atteindre le comptoir.
Il entra dans la taverne. Certains usagers, remarquant sa présence, se firent un peu plus discrets.
Normal, les Montagnes Dominantes n'étaient pas très loin, d'une certaine façon, et il existait encore des Clans ou des Tribus Barbares assez inconscientes pour s'en prendre aux "Trouillards des Plaines", selon leur propre expression et faire une descente pour tout ravager sur leurs passages.
Mais comme Baldrisson ne semblait pas sur le point de mettre le feu en hurlant des imprécations dans un langage primitif, les usagers se détendirent et reprirent leurs conversations.
Le grand blond s'assit à une table et commanda une bière. Un Gnome la lui apporta. Il la goûta. Bon, ce n'était pas la bière préférée du Barbare, et elle ne valait sûrement pas celle des Nains, mais c'était toujours mieux que ce que brassaient certains Humains.
Il plaqua une dizaines de pièces de cuivres sur la table, avant de sortir. La tension baissa d'un cran une fois que la porte se soit refermée sur son dos.
Il contourna l'édifice de bois et suivit à l'odeur les commodités du coin, à fin de satisfaire un besoin naturel.
Une fois qu'il ai rendu un peu de son dû à la nature, il alla s'adosser non loin du corral. Il y avait une possibilité de voler un des chevaux, en s'infiltrant de nuit, après avoir assommé les gardes.
Peu de bêtes satisfaisantes, de son point de vue. Il en cherchait une assez robuste pour tenir le coup avec les températures montagnardes. Il finit par se détourner, un air dégouté sur le visage. Comment pouvait-on chevaucher des chevaux qui, de son point de vue, étaient si rachitiques ? Ils ne tiendraient pas le coup deux semaines durant un hiver montagnard.
En lançant un petit juron Nain, il s'éloigna du corral.
On peut considérer comme étrange, voire saugrenue d'installer une taverne dans un lieu qui voit s'affronter tant de combattants différents, mais les trappeurs vivant dans les bois n'en n'ont cure et ont installé un comptoir à l'orée des bois, où ils vendent les produits de leurs chasses, aux voyageurs. Depuis le temps, quelques bûcherons se sont installés ici et contribuent à l'agrandissement de ce petit avant-poste.
Baldrisson se retrouvait dans ce comptoir après avoir accompagné un brasseur Nain à la Vallée des Rois. Au retour, son cheval s'était tordu la cheville sur une ornière et s'était brisé le cou dans sa chute, non loin de la forêt. Le barbare, en jurant à la fois en Humain et en Nain, cette dernière langue étant plus propice aux injures créatives, marcha pendant trois jours, avant d'atteindre le comptoir.
Il entra dans la taverne. Certains usagers, remarquant sa présence, se firent un peu plus discrets.
Normal, les Montagnes Dominantes n'étaient pas très loin, d'une certaine façon, et il existait encore des Clans ou des Tribus Barbares assez inconscientes pour s'en prendre aux "Trouillards des Plaines", selon leur propre expression et faire une descente pour tout ravager sur leurs passages.
Mais comme Baldrisson ne semblait pas sur le point de mettre le feu en hurlant des imprécations dans un langage primitif, les usagers se détendirent et reprirent leurs conversations.
Le grand blond s'assit à une table et commanda une bière. Un Gnome la lui apporta. Il la goûta. Bon, ce n'était pas la bière préférée du Barbare, et elle ne valait sûrement pas celle des Nains, mais c'était toujours mieux que ce que brassaient certains Humains.
Il plaqua une dizaines de pièces de cuivres sur la table, avant de sortir. La tension baissa d'un cran une fois que la porte se soit refermée sur son dos.
Il contourna l'édifice de bois et suivit à l'odeur les commodités du coin, à fin de satisfaire un besoin naturel.
Une fois qu'il ai rendu un peu de son dû à la nature, il alla s'adosser non loin du corral. Il y avait une possibilité de voler un des chevaux, en s'infiltrant de nuit, après avoir assommé les gardes.
Peu de bêtes satisfaisantes, de son point de vue. Il en cherchait une assez robuste pour tenir le coup avec les températures montagnardes. Il finit par se détourner, un air dégouté sur le visage. Comment pouvait-on chevaucher des chevaux qui, de son point de vue, étaient si rachitiques ? Ils ne tiendraient pas le coup deux semaines durant un hiver montagnard.
En lançant un petit juron Nain, il s'éloigna du corral.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Fichus Halfelins ! Enkiial avait eu le malheur d'en rencontrer une famille dans la Plaine des Rois. Une famille de chanteurs, qui n'avait pas rencontré de Centaures depuis vingt ans. Ils sont gentils les Halfelins, mais ils sont pénibles. Enkiial voulait intercepter la carriole d'un marchand parti de Ventraque pour Port Barbe. Une noble initiative quand on connaît les tensions entre les Royaumes d'Estandre et de Telbara, à l'image de cette fameuse route inachevée. En même temps, l'on trouve bien du fromage estanol et du vin tacoman dans le Royaume de Telbara, preuve que certains marchands ont malgré tout senti le bon filon en se moquant bien des relations politiques. Et finalement, tout le monde y trouve son compte. L'argent n'a pas d'odeur, disent les Humains.
Sauf que le pauvre Enkiial avait un peu trop approché les terres des Halfelins. Il s'était retenu de leur agrandir l'espace entre les deux omoplates, et avait simplement galopé pour les semer avec la plus aimable des impolitesses. Si Enkiial avait quelque chose à faire de la politesse, ça se saurait. Voilà que dans son escapade pour le bien-être de ses oreilles et le repos de son cœur, il était tombé sur un livreur qui prenait la direction de l'ouest. Sous la bâche de sa charrette, de l'alcool essentiellement mais aussi un peu de nourriture. Il avait informé Enkiial qu'il livrait une taverne à la lisière Sud de la Forêt des Rois. Une taverne, là-bas ?! Enkiial avait du mal à y croire. Pourquoi une taverne aurait ouvert dans un endroit reculé, comme ça ? Apparemment pour attirer des ouvriers dans un camp de bûcherons et de chasseurs, ou quelque chose comme ça. Les Humains avaient parfois des projets étranges. Un camp de bûcherons au sud de la Forêt des Rois, voilà qui allait faire plaisir aux Halfelins ! En même temps, Enkiial se marrait d'avance en imaginant les Halfelins se rebeller contre les bûcherons Humains. Les Centaures avaient posé problème dans la Forêt de la Vanille, mais les Halfelins, que pourraient-ils espérer faire ? Oh, si, à la limite, en leur chantant des chansons paillardes à tue-tête, ils pouvaient faire fuir les bûcherons. C'était leur meilleure chance, à vrai dire.
A la fois amusé et curieux, Enkiial avait donc changé de cap, avec l'envie de découvrir cette taverne incongrue. Il arriva peu après le zénith. Il contourna les écuries, et tomba sur un Humain tout en armure de cuir et de métal, portant une belle hache de guerre à double tranchant. En résumé, c'était pas le garçon d'écurie ni un serveur.
ENKIIAL – Hey ! Je ne rêve pas, c'est bien une taverne, ce bâtiment ? Qu'est-ce qu'une taverne fait ici ?
Pas “bonjour” ni “salut” ni “merde”, à quoi ça sert ?
Sauf que le pauvre Enkiial avait un peu trop approché les terres des Halfelins. Il s'était retenu de leur agrandir l'espace entre les deux omoplates, et avait simplement galopé pour les semer avec la plus aimable des impolitesses. Si Enkiial avait quelque chose à faire de la politesse, ça se saurait. Voilà que dans son escapade pour le bien-être de ses oreilles et le repos de son cœur, il était tombé sur un livreur qui prenait la direction de l'ouest. Sous la bâche de sa charrette, de l'alcool essentiellement mais aussi un peu de nourriture. Il avait informé Enkiial qu'il livrait une taverne à la lisière Sud de la Forêt des Rois. Une taverne, là-bas ?! Enkiial avait du mal à y croire. Pourquoi une taverne aurait ouvert dans un endroit reculé, comme ça ? Apparemment pour attirer des ouvriers dans un camp de bûcherons et de chasseurs, ou quelque chose comme ça. Les Humains avaient parfois des projets étranges. Un camp de bûcherons au sud de la Forêt des Rois, voilà qui allait faire plaisir aux Halfelins ! En même temps, Enkiial se marrait d'avance en imaginant les Halfelins se rebeller contre les bûcherons Humains. Les Centaures avaient posé problème dans la Forêt de la Vanille, mais les Halfelins, que pourraient-ils espérer faire ? Oh, si, à la limite, en leur chantant des chansons paillardes à tue-tête, ils pouvaient faire fuir les bûcherons. C'était leur meilleure chance, à vrai dire.
A la fois amusé et curieux, Enkiial avait donc changé de cap, avec l'envie de découvrir cette taverne incongrue. Il arriva peu après le zénith. Il contourna les écuries, et tomba sur un Humain tout en armure de cuir et de métal, portant une belle hache de guerre à double tranchant. En résumé, c'était pas le garçon d'écurie ni un serveur.
ENKIIAL – Hey ! Je ne rêve pas, c'est bien une taverne, ce bâtiment ? Qu'est-ce qu'une taverne fait ici ?
Pas “bonjour” ni “salut” ni “merde”, à quoi ça sert ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Baldrisson était sur le point de s'en aller. Après tout, si il allait à pied, il serait en un ou deux jours, voire trois, à Sileth. Une bonne taverne naine, de la bière et l'occasion d'une bonne bagarre pour ensuite être en compagnie d'une accorte Naine... Le bonheur quoi. C'était comme être dans la tribu, mais avec l'occasion de dire dix fois plus de jurons.
C'est alors que quelqu'un, à la voix grave et un peu rocailleuse, derrière lui, le fit sursauter. On lui demandait ce que pouvait bien faire une taverne dans ce coin-là.
Il se retourna et vit un Centaure de haute taille, aux poignets cerclés de fers, une ceinture du même métal autour de sa taille humaine, une tête qui ne déparerait pas chez les barbares.
Et surtout une hallebarde qu'il aurait bien du mal à manier. Et un arc, en bandoulière. Bon. Dans tout les cas, le Barbare n'aurait aucune chance de le vaincre. Mais cela n'était qu'une éventualité.
Il décida donc de jouer la sécurité et de répondre, le plus poliment possible. Et de la part d'un Barbare, c'était un effort exceptionnel. D'ordinaire, la politesse chez lui, c'était éviter de mettre une baffe monumentale à son interlocuteur quand ce dernier mettait du temps à répondre.
"Oui, oui. C'est une taverne. Les trappeurs vivant dans la forêt ont bien besoin de vendre leurs fourrures et n'ont pas envie de se rendre à la Vallée des Rois. Ils ont ouvert cette taverne, quelques bûcherons se sont ramenés et voilà..."
Il tenta de prendre une attitude posée. Il devait à peine arriver à la poitrine du Centaure et pour un colosse comme lui, c'était quelque chose de nouveau. Qui plus est, il avait passé la majorité de la fin de son adolescence jusqu'à aujourd'hui pratiquement exclusivement en compagnie de Nains et de Gnomes. Parfois des Humains, mais sans plus...
"Enfin... Pour ce que vaut cette bière. J'ai bu mieux à la Vallée des Rois. En même temps, c'était un Nain qui avait brassé la bière."
Et quelle bière ! Il y avait de quoi l'assommer et pourtant il tenait l'alcool pratiquement aussi bien qu'un Nain. Baldr regarda le Centaure.
"Je pense pas que vous pourrez entrer. La porte sera surement trop petite pour vous. Et vu le coin, je doute qu'on vous serve dans ce qui sert de rue. Mais ce sont des "Trouillards des Plaines", rien d'étonnant."
Il vit que plusieurs personnes le regardait de travers. Pas étonnant. Il venait sans doute d'insulter le comptoir entier.
Mais aucun n'oserait lui demander de s'excuser, pas sans un tonneau de bière frelatée dans le sang. Et même ainsi, c'était risquer que Baldrisson prenne la mouche et massacre tout le monde sur son passage dans un accès de fureur.
"Et où vous rendez-vous ? Si ce n'est indiscret ?"
C'est alors que quelqu'un, à la voix grave et un peu rocailleuse, derrière lui, le fit sursauter. On lui demandait ce que pouvait bien faire une taverne dans ce coin-là.
Il se retourna et vit un Centaure de haute taille, aux poignets cerclés de fers, une ceinture du même métal autour de sa taille humaine, une tête qui ne déparerait pas chez les barbares.
Et surtout une hallebarde qu'il aurait bien du mal à manier. Et un arc, en bandoulière. Bon. Dans tout les cas, le Barbare n'aurait aucune chance de le vaincre. Mais cela n'était qu'une éventualité.
Il décida donc de jouer la sécurité et de répondre, le plus poliment possible. Et de la part d'un Barbare, c'était un effort exceptionnel. D'ordinaire, la politesse chez lui, c'était éviter de mettre une baffe monumentale à son interlocuteur quand ce dernier mettait du temps à répondre.
"Oui, oui. C'est une taverne. Les trappeurs vivant dans la forêt ont bien besoin de vendre leurs fourrures et n'ont pas envie de se rendre à la Vallée des Rois. Ils ont ouvert cette taverne, quelques bûcherons se sont ramenés et voilà..."
Il tenta de prendre une attitude posée. Il devait à peine arriver à la poitrine du Centaure et pour un colosse comme lui, c'était quelque chose de nouveau. Qui plus est, il avait passé la majorité de la fin de son adolescence jusqu'à aujourd'hui pratiquement exclusivement en compagnie de Nains et de Gnomes. Parfois des Humains, mais sans plus...
"Enfin... Pour ce que vaut cette bière. J'ai bu mieux à la Vallée des Rois. En même temps, c'était un Nain qui avait brassé la bière."
Et quelle bière ! Il y avait de quoi l'assommer et pourtant il tenait l'alcool pratiquement aussi bien qu'un Nain. Baldr regarda le Centaure.
"Je pense pas que vous pourrez entrer. La porte sera surement trop petite pour vous. Et vu le coin, je doute qu'on vous serve dans ce qui sert de rue. Mais ce sont des "Trouillards des Plaines", rien d'étonnant."
Il vit que plusieurs personnes le regardait de travers. Pas étonnant. Il venait sans doute d'insulter le comptoir entier.
Mais aucun n'oserait lui demander de s'excuser, pas sans un tonneau de bière frelatée dans le sang. Et même ainsi, c'était risquer que Baldrisson prenne la mouche et massacre tout le monde sur son passage dans un accès de fureur.
"Et où vous rendez-vous ? Si ce n'est indiscret ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
L'Humain se retourna face au Centaure, le dévisagea un instant et parcourut son équipement du regard. Equipé comme lui-même l'était, il devait apprécier la vue de cette belle hallebarde. Pour l'histoire, celle-ci appartenait au Baron de Lamphie. Enkiial s'était fait une joie de lui prendre son arme après le passage de soroc. Il pensait que c'était un excellent moyen d'empêcher son âme de trouver le repos, que de commettre des crimes avec son arme. Lui, le Baron de Lamphie, qui avait une aversion pour la race centaure, voyait de l'au-delà sa propre arme personnelle être maniée par un Centaure, celui-là même qui s'était élevé en tant que son pire ennemi et qui avait provoqué sa mort.
BALDRISSON – Oui, oui. C'est une taverne. Les trappeurs vivant dans la forêt ont bien besoin de vendre leurs fourrures et n'ont pas envie de se rendre à la Vallée des Rois. Ils ont ouvert cette taverne, quelques bûcherons se sont ramenés et voilà...
Enkiial eut un rictus. Il connaissait suffisamment les Humains pour savoir que ces derniers n'avaient aucun respect de la Nature, et que lorsqu'ils chassaient des animaux pour leur fourrure, c'était parfois uniquement pour cela. Ils chassaient en battues et tuaient les animaux en masse. Ils ne respectaient rien. Enkiial avait beau être un mauvais Centaure à commettre des crimes atroces et à manquer d'empathie pour autrui, il n'en restait pas moins un Centaure, avec la culture qu'on leur connaît, et il vivait comme tous les Centaures avec la Nature et non pas aux dépens de la Nature. Ce qui l'amusait donc à cet instant, c'est d'imaginer que les seuls à être présents pour défendre la Forêt des Rois, c'étaient les Halfelins. A moins que quelques tribus centaures vécussent aussi dans cette forêt, ce qui, en fait, en y pensant, n'avait absolument rien d'improbable. Si c'était le cas, alors il y aurait une vraie force pour défendre la Forêt des Rois, en plus des trognes, des tréants et des floranides, pour ne citer que ces créatures.
BALDRISSON – Enfin... Pour ce que vaut cette bière. J'ai bu mieux à la Vallée des Rois. En même temps, c'était un Nain qui avait brassé la bière.
Enkiial détourna le regard et agita un peu la queue. Les propos de l'Humain commençaient déjà à dériver, et Enkiial n'était pas venu pour tenir une discussion d'alcoolique.
BALDRISSON – Je pense pas que vous pourrez entrer. La porte sera sûrement trop petite pour vous. Et vu le coin, je doute qu'on vous serve dans ce qui sert de rue. Mais ce sont des “Trouillards des Plaines”, rien d'étonnant.
Enkiial leva les yeux du cheval sur lequel il les avait posé au hasard. Quelques personnes avaient entendu la dernière phrase et s'étaient sûrement senti insultés, et ça faisait bien rire Enkiial. Aucun de ces péquenauds n'oserait demander à cet homme bien armé de retirer ses propos. Enkiial aimait bien ce surnom, et il crut au début que c'était une invention de cet homme.
ENKIIAL – Pour la porte, ce n'est pas un problème : si vous passez, je passe, il m'aura suffi de me baisser.
Le Centaure gratta le sol d'un sabot, nerveusement, en agitant la queue, car il se faisait la réflexion que ces imbéciles pouvaient s'imaginer des choses en voyant un Centaure juste devant les écuries.
BALDRISSON – Et où vous rendez-vous ? Si ce n'est indiscret ?
L'homme-cheval à la robe baie posa son regard sur le bâtiment en répondant :
ENKIIAL – Ici, justement. Je voulais voir cette curiosité, cette taverne montée dans un lieu improbable. J'ai bien envie de dire que les Humains n'ont pas fini de me surprendre dans leur stupidité, mais d'un autre côté, je ne sais pas si je dois encore vraiment être surpris.
Enkiial n'oubliait pas qu'il disait ça à un Humain précisément, non, c'est juste qu'il s'en moquait complètement. Avec un peu de chance, son interlocuteur ne se sentirait pas visé, pensant que le Centaure parlait d'autres Humains que lui. Enkiial posa enfin de nouveau ses yeux sur lui pour lui retourner la question :
ENKIIAL – Et vous, qu'est-ce qui peut bien vous avoir attiré ici ? Vous vous êtes perdu, ou bien vous ne connaissiez pas de meilleure taverne que celle-ci ?
BALDRISSON – Oui, oui. C'est une taverne. Les trappeurs vivant dans la forêt ont bien besoin de vendre leurs fourrures et n'ont pas envie de se rendre à la Vallée des Rois. Ils ont ouvert cette taverne, quelques bûcherons se sont ramenés et voilà...
Enkiial eut un rictus. Il connaissait suffisamment les Humains pour savoir que ces derniers n'avaient aucun respect de la Nature, et que lorsqu'ils chassaient des animaux pour leur fourrure, c'était parfois uniquement pour cela. Ils chassaient en battues et tuaient les animaux en masse. Ils ne respectaient rien. Enkiial avait beau être un mauvais Centaure à commettre des crimes atroces et à manquer d'empathie pour autrui, il n'en restait pas moins un Centaure, avec la culture qu'on leur connaît, et il vivait comme tous les Centaures avec la Nature et non pas aux dépens de la Nature. Ce qui l'amusait donc à cet instant, c'est d'imaginer que les seuls à être présents pour défendre la Forêt des Rois, c'étaient les Halfelins. A moins que quelques tribus centaures vécussent aussi dans cette forêt, ce qui, en fait, en y pensant, n'avait absolument rien d'improbable. Si c'était le cas, alors il y aurait une vraie force pour défendre la Forêt des Rois, en plus des trognes, des tréants et des floranides, pour ne citer que ces créatures.
BALDRISSON – Enfin... Pour ce que vaut cette bière. J'ai bu mieux à la Vallée des Rois. En même temps, c'était un Nain qui avait brassé la bière.
Enkiial détourna le regard et agita un peu la queue. Les propos de l'Humain commençaient déjà à dériver, et Enkiial n'était pas venu pour tenir une discussion d'alcoolique.
BALDRISSON – Je pense pas que vous pourrez entrer. La porte sera sûrement trop petite pour vous. Et vu le coin, je doute qu'on vous serve dans ce qui sert de rue. Mais ce sont des “Trouillards des Plaines”, rien d'étonnant.
Enkiial leva les yeux du cheval sur lequel il les avait posé au hasard. Quelques personnes avaient entendu la dernière phrase et s'étaient sûrement senti insultés, et ça faisait bien rire Enkiial. Aucun de ces péquenauds n'oserait demander à cet homme bien armé de retirer ses propos. Enkiial aimait bien ce surnom, et il crut au début que c'était une invention de cet homme.
ENKIIAL – Pour la porte, ce n'est pas un problème : si vous passez, je passe, il m'aura suffi de me baisser.
Le Centaure gratta le sol d'un sabot, nerveusement, en agitant la queue, car il se faisait la réflexion que ces imbéciles pouvaient s'imaginer des choses en voyant un Centaure juste devant les écuries.
BALDRISSON – Et où vous rendez-vous ? Si ce n'est indiscret ?
L'homme-cheval à la robe baie posa son regard sur le bâtiment en répondant :
ENKIIAL – Ici, justement. Je voulais voir cette curiosité, cette taverne montée dans un lieu improbable. J'ai bien envie de dire que les Humains n'ont pas fini de me surprendre dans leur stupidité, mais d'un autre côté, je ne sais pas si je dois encore vraiment être surpris.
Enkiial n'oubliait pas qu'il disait ça à un Humain précisément, non, c'est juste qu'il s'en moquait complètement. Avec un peu de chance, son interlocuteur ne se sentirait pas visé, pensant que le Centaure parlait d'autres Humains que lui. Enkiial posa enfin de nouveau ses yeux sur lui pour lui retourner la question :
ENKIIAL – Et vous, qu'est-ce qui peut bien vous avoir attiré ici ? Vous vous êtes perdu, ou bien vous ne connaissiez pas de meilleure taverne que celle-ci ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure lui avait répondu que si lui, Baldrisson, entrait dans la taverne, lui-même n'aurait aucun problème pour y entrer. L'Humain haussa les épaules. Si le demi-canasson avait envie de finir les sabots en l'air avec la bière vendue ici... En allant aux commodités, il avait vu un tonneau de bière ouvert, non loin du corral, laissé là pour les gardes.
L'énorme rat qui était perché dessus l'avait convaincu de ne pas se servir de ce tonneau pour étancher sa soif. Le Centaure expliqua qu'il avait entendu parler de cette taverne, de ce comptoir et voulait voir de ses propres yeux si les Humains étaient aussi stupides.
Le Barbare ne prit pas la mouche. Les montagnards considéraient les habitants des Plaines comme des personnes sans aucun sens commun. En même temps, passer des jours dans une caverne pour échapper à une tempête de neige laissait pas mal de temps pour pousser la réflexion.
On pouvait prendre les barbares pour des Humains peu civilisés, presque ravalés au rang infamant de bêtes, mais ces derniers avaient du bon sens.
Ils avaient comprit qu'il était plus utile de s'allier aux Nains que de foncer en hurlant vers leurs forteresses de pierres, pour s'écraser contre les murailles comme les vagues sur les rocs. Certes, l'idée avait mit une centaine d'années à s'imposer à tout les esprit, mais tous le monde, Nains comme Humains, était d'accord pour dire que c'était une bonne idée : les Barbares offraient des peaux, des minerais et les fruits de leurs pillages en échange de bières, d'armes et de proposition de mercenariat.
Barbares comme Nains appréciaient la fête, boire, se battre, rouler ivre mort sous la table. Autant dire qu'une fois l'idée de s'allier fut mise en place, les rapports Nains-Barbares furent aisément mis en place.
Les légendes de la tribu de Baldrisson racontait qu'au commencement, tous les Humains vivaient dans la montagne. Ensuite, certains clans et tribus descendirent dans les plaines et s'installèrent près des Elfes. Au contact de ces derniers, ils devinrent mou, eurent des réflexions sur la religion, etc... Ils apprirent à craindre tout et n'importe quoi, font des dévotions à fin d'avoir un au-delà agréable, etc...
Alors que tout bon Barbare sait qu'une fois qu'il sera mort, il sera auprès des Dieux, à banqueter et à ripailler pour l'éternité. C'est pour cela que les Humains vivant dans les montagnes sont les véritables descendants des Premiers Humains, tandis que ceux vivant dans les plaines et les forêt ne sont plus que des ombres abâtardies de leurs glorieux ancêtres.
Le Centaure tira le Fils de la Glace de sa profonde réflexion en lui demandant ce que lui-même pouvait faire ici. Était-il perdu, ou n'avait-il trouvé que ce comptoir pour étancher sa soif ?
Ce dernier désigna le tonneau, sur lequel le rat était toujours juché.
"Je suis ni perdu, et n'ai guère envie de boire dans le coin, plus maintenant, en tout cas. Mon cheval s'est brisé la nuque, alors que je revenais à Sileth."
L'énorme rat qui était perché dessus l'avait convaincu de ne pas se servir de ce tonneau pour étancher sa soif. Le Centaure expliqua qu'il avait entendu parler de cette taverne, de ce comptoir et voulait voir de ses propres yeux si les Humains étaient aussi stupides.
Le Barbare ne prit pas la mouche. Les montagnards considéraient les habitants des Plaines comme des personnes sans aucun sens commun. En même temps, passer des jours dans une caverne pour échapper à une tempête de neige laissait pas mal de temps pour pousser la réflexion.
On pouvait prendre les barbares pour des Humains peu civilisés, presque ravalés au rang infamant de bêtes, mais ces derniers avaient du bon sens.
Ils avaient comprit qu'il était plus utile de s'allier aux Nains que de foncer en hurlant vers leurs forteresses de pierres, pour s'écraser contre les murailles comme les vagues sur les rocs. Certes, l'idée avait mit une centaine d'années à s'imposer à tout les esprit, mais tous le monde, Nains comme Humains, était d'accord pour dire que c'était une bonne idée : les Barbares offraient des peaux, des minerais et les fruits de leurs pillages en échange de bières, d'armes et de proposition de mercenariat.
Barbares comme Nains appréciaient la fête, boire, se battre, rouler ivre mort sous la table. Autant dire qu'une fois l'idée de s'allier fut mise en place, les rapports Nains-Barbares furent aisément mis en place.
Les légendes de la tribu de Baldrisson racontait qu'au commencement, tous les Humains vivaient dans la montagne. Ensuite, certains clans et tribus descendirent dans les plaines et s'installèrent près des Elfes. Au contact de ces derniers, ils devinrent mou, eurent des réflexions sur la religion, etc... Ils apprirent à craindre tout et n'importe quoi, font des dévotions à fin d'avoir un au-delà agréable, etc...
Alors que tout bon Barbare sait qu'une fois qu'il sera mort, il sera auprès des Dieux, à banqueter et à ripailler pour l'éternité. C'est pour cela que les Humains vivant dans les montagnes sont les véritables descendants des Premiers Humains, tandis que ceux vivant dans les plaines et les forêt ne sont plus que des ombres abâtardies de leurs glorieux ancêtres.
Le Centaure tira le Fils de la Glace de sa profonde réflexion en lui demandant ce que lui-même pouvait faire ici. Était-il perdu, ou n'avait-il trouvé que ce comptoir pour étancher sa soif ?
Ce dernier désigna le tonneau, sur lequel le rat était toujours juché.
"Je suis ni perdu, et n'ai guère envie de boire dans le coin, plus maintenant, en tout cas. Mon cheval s'est brisé la nuque, alors que je revenais à Sileth."
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
BALDRISSON – Je suis ni perdu, et n'ai guère envie de boire dans le coin, plus maintenant, en tout cas.
Il pointa du doigt un tonneau sur lequel un gros rat était juché. Ce ressemblait à un tonneau d'alcool, mais l'intérêt que le rat y portait ne donnait pas envie d'y goûter. Cela expliquait pourquoi cet homme avait passé l'envie de boire dans le coin. En revanche, cela n'expliquait pas comment ou pourquoi, à la base, il était venu ici ; mais Enkiial eut tout de suite après sa réponse :
BALDRISSON – Mon cheval s'est brisé la nuque, alors que je revenais à Sileth.
Enkiial soupira. Ces faibles Humains, dès qu'ils n'avaient plus une monture pour les porter, ils s'arrêtaient pour picoler en criant au malheur. De plus, cela hérissait toujours les poils du Centaure d'entendre un Humain dire “mon cheval”, comme si l'on pouvait posséder un animal, chose inconcevable dans la culture centaure. Les Humains ont cette fâcheuse tendance à vouloir posséder tout ce qu'ils trouvent, même ce qui ne se possède pas ; et le baron de Lamphie n'était en cela pas une exception, à considérer que les terres de sa baronnie étaient les siennes alors qu'elles étaient occupées depuis des siècles par des Centaures.
ENKIIAL – Et bien regarde ! Tu en as tout un choix à ta disposition, pour remplacer « ton » cheval !
Le ton fut ironique, bien entendu. Au moins, en choisissant de voyager sur le dos d'une monture, les Humains reconnaissaient leurs faiblesses sur le plan de la mobilité et de l'endurance. Mais ils avaient tellement de faiblesses... Ils n'avaient que ça.
Le Centaure observa ces pauvres animaux, attachés sur place, harnachés, sans la liberté de brouter, de galoper ou de se rouler par terre. Les Humains les faisaient vivre à leur manière : entre des murs, à se coucher dans leurs urines et leurs excréments. Les Humains avaient fait le choix de vivre de cette manière dans leurs villes, mais ils n'avaient pas à imposer ce mode de vie aux chevaux. Pourtant, ils n'avaient aucun scrupule à cela.
ENKIIAL – Bien ! Et que comptais-tu faire à Sileth ? T'arranger le visage avec de la bière de meilleure qualité que celle de ces... comment as-tu dis, déjà... “Trouillards des Plaines” ?
Il pointa du doigt un tonneau sur lequel un gros rat était juché. Ce ressemblait à un tonneau d'alcool, mais l'intérêt que le rat y portait ne donnait pas envie d'y goûter. Cela expliquait pourquoi cet homme avait passé l'envie de boire dans le coin. En revanche, cela n'expliquait pas comment ou pourquoi, à la base, il était venu ici ; mais Enkiial eut tout de suite après sa réponse :
BALDRISSON – Mon cheval s'est brisé la nuque, alors que je revenais à Sileth.
Enkiial soupira. Ces faibles Humains, dès qu'ils n'avaient plus une monture pour les porter, ils s'arrêtaient pour picoler en criant au malheur. De plus, cela hérissait toujours les poils du Centaure d'entendre un Humain dire “mon cheval”, comme si l'on pouvait posséder un animal, chose inconcevable dans la culture centaure. Les Humains ont cette fâcheuse tendance à vouloir posséder tout ce qu'ils trouvent, même ce qui ne se possède pas ; et le baron de Lamphie n'était en cela pas une exception, à considérer que les terres de sa baronnie étaient les siennes alors qu'elles étaient occupées depuis des siècles par des Centaures.
ENKIIAL – Et bien regarde ! Tu en as tout un choix à ta disposition, pour remplacer « ton » cheval !
Le ton fut ironique, bien entendu. Au moins, en choisissant de voyager sur le dos d'une monture, les Humains reconnaissaient leurs faiblesses sur le plan de la mobilité et de l'endurance. Mais ils avaient tellement de faiblesses... Ils n'avaient que ça.
Le Centaure observa ces pauvres animaux, attachés sur place, harnachés, sans la liberté de brouter, de galoper ou de se rouler par terre. Les Humains les faisaient vivre à leur manière : entre des murs, à se coucher dans leurs urines et leurs excréments. Les Humains avaient fait le choix de vivre de cette manière dans leurs villes, mais ils n'avaient pas à imposer ce mode de vie aux chevaux. Pourtant, ils n'avaient aucun scrupule à cela.
ENKIIAL – Bien ! Et que comptais-tu faire à Sileth ? T'arranger le visage avec de la bière de meilleure qualité que celle de ces... comment as-tu dis, déjà... “Trouillards des Plaines” ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure soupira, avant de désigner d'un geste les chevaux parqués dans le corral. Il lui dit qu'il n'avait qu'à en prendre un, il y avait de quoi remplacer son cheval.
"Ils ne seront pas assez robustes pour aller jusqu'à Sileth. Je passe par d'autres voies que les routes menant aux Plaines."
Et ce n'étaient pas les voies les plus simples d'accès, mais tout bon marchand Nain se respectant allait chercher un moyen d'échapper aux péages qui se trouvaient immanquablement sur les routes "normales".
C'est pourquoi il existait de nombreuses routes de montagne, peu pratique si on avait un cheval élevé dans les Plaines. Ceux des montagnards étaient robustes, habitués à passer dans des lieux escarpés. Quand aux attelages Nains, n'en parlons pas. Ils passaient partout, dans les tunnels, près de falaises à flanquer le vertige à un aigle, sur une pente à demi-éboulée...
Un des gardiens avait entendu ce que disait le Centaure et les foudroya du regard en tenant sa pique avec un air martial qui impressionnait sans doute les habitants du cru, mais Baldrisson avait déjà mit à mort des Gobelins plus dangereux que l'Humain. De toute façon, tout Humain qui survivait à une bagarre de taverne impliquant à la fois des Nains et des Barbares ivres avait survécu à l'équivalent réduit d'une bataille à grande échelle entre Tacomnal et Estandre.
Il regarda le Trouillard des Plaines dans les yeux et émit un profond bruit de gorge, tenant à la fois du grognement animal et du grondement menaçant, tout en montrant les dents.
Puis, il éclata de rire en voyant le garde se retenir de souiller ses chausses. Ce dernier devait sans doute passer son temps à surveiller le corral et sortir les poivrots de la taverne à grand coups de pieds au train. Il croisait sans doute d'autres races, des Minotaures, des Nains, des Gnomes et Halfelins, voire même des Centaures, mais ce comptoir était un lieu de tranquillité, sans problèmes pire qu'une dispute entre trappeurs et marchands sur le prix des pelisses.
C'est alors que le Centaure détourna le Barbare de sa source d'amusement n°1 pour l'instant en lui demandant ce qu'il comptait faire à Sileth ? Boire ?
Baldrisson se tourna vers le demi-canasson, un sourire aux lèvres.
"Oui, mais pas que. Je trouverais une autre caravane, ou bien ils auront besoin d'un coup de main pour réduire significativement la population gobeline dans les mines et tunnels..."
Il fit jouer ses articulations, à fin de s'étirer.
"C'est peut-être pas une vie rêvée, mais je l'apprécie. De la bière, une bonne bagarre, peut-être une accorte Naine, que demander de mieux ?"
"Ils ne seront pas assez robustes pour aller jusqu'à Sileth. Je passe par d'autres voies que les routes menant aux Plaines."
Et ce n'étaient pas les voies les plus simples d'accès, mais tout bon marchand Nain se respectant allait chercher un moyen d'échapper aux péages qui se trouvaient immanquablement sur les routes "normales".
C'est pourquoi il existait de nombreuses routes de montagne, peu pratique si on avait un cheval élevé dans les Plaines. Ceux des montagnards étaient robustes, habitués à passer dans des lieux escarpés. Quand aux attelages Nains, n'en parlons pas. Ils passaient partout, dans les tunnels, près de falaises à flanquer le vertige à un aigle, sur une pente à demi-éboulée...
Un des gardiens avait entendu ce que disait le Centaure et les foudroya du regard en tenant sa pique avec un air martial qui impressionnait sans doute les habitants du cru, mais Baldrisson avait déjà mit à mort des Gobelins plus dangereux que l'Humain. De toute façon, tout Humain qui survivait à une bagarre de taverne impliquant à la fois des Nains et des Barbares ivres avait survécu à l'équivalent réduit d'une bataille à grande échelle entre Tacomnal et Estandre.
Il regarda le Trouillard des Plaines dans les yeux et émit un profond bruit de gorge, tenant à la fois du grognement animal et du grondement menaçant, tout en montrant les dents.
Puis, il éclata de rire en voyant le garde se retenir de souiller ses chausses. Ce dernier devait sans doute passer son temps à surveiller le corral et sortir les poivrots de la taverne à grand coups de pieds au train. Il croisait sans doute d'autres races, des Minotaures, des Nains, des Gnomes et Halfelins, voire même des Centaures, mais ce comptoir était un lieu de tranquillité, sans problèmes pire qu'une dispute entre trappeurs et marchands sur le prix des pelisses.
C'est alors que le Centaure détourna le Barbare de sa source d'amusement n°1 pour l'instant en lui demandant ce qu'il comptait faire à Sileth ? Boire ?
Baldrisson se tourna vers le demi-canasson, un sourire aux lèvres.
"Oui, mais pas que. Je trouverais une autre caravane, ou bien ils auront besoin d'un coup de main pour réduire significativement la population gobeline dans les mines et tunnels..."
Il fit jouer ses articulations, à fin de s'étirer.
"C'est peut-être pas une vie rêvée, mais je l'apprécie. De la bière, une bonne bagarre, peut-être une accorte Naine, que demander de mieux ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
BALDRISSON – Ils ne seront pas assez robustes pour aller jusqu'à Sileth. Je passe par d'autres voies que les routes menant aux plaines.
répondit tout simplement l'interlocuteur d'Enkiial, avec sérieux. Il n'avait donc pas mal pris la médisance d'Enkiial sur les Humains, et n'avait peut-être pas senti l'ironie cinglante sur le sujet des chevaux. Soit il était complètement débile, soit il savait faire montre d'un détachement par rapport à ce qu'on pouvait dire de lui. Ou encore, il ne se considérait pas comme un Humain, mais là, on entrait dans une hypothèse absurde.
L'homme quitta Enkiial du regard pour le braquer sur quelque chose ou quelqu'un. Il fronça légèrement les sourcils, écarta les lèvres et poussa un drôle de grognement. Les Humains grognaient rarement comme ça, considérant avec dédain que ça faisait trop animal pour eux ; à force de ne jamais grogner, ils en étaient au final ridicules quand ils le faisaient. Alors, l'interlocuteur d'Enkiial était peut-être sincère dans ce grognement, mais il n'en restait pas moins assez ridicule car venant d'un Humain, dont la gorge ne sait plus produire de vrais grognements. Les Centaures, eux, avaient encore la capacité gutturale de produire des grognements, à consonnance équine, et même des hennissements. Alors, certes, il y avait beaucoup plus effrayant comme grognement qu'un hennissement, mais au moins, les Centaures avaient toujours cette capacité naturelle et pouvaient émettre des sons animaux par réflexe. Chez un Humain, ça faisait forcé, décalé, d'où le ridicule.
Enkiial tourna la tête, voulant savoir vers qui était tourné ce grognement bizarre. Un garde surveillant les écuries, qui faisait trembler son armure. Pour qu'un Humain pût lui faire cet effet en grognant, il était facilement intimidable. Enkiial eut un second rictus. Puis son interlocuteur lui répondit enfin :
BALDRISSON – Oui, mais pas que. Je trouverai une autre caravane, ou bien ils auront besoin d'un coup de main pour réduire significativement la population gobeline dans les mines et tunnels... C'est peut-être pas une vie rêvée, mais je l'apprécie. De la bière, une bonne bagarre, peut-être une accorte Naine, que demander de mieux ?
Enkiial arcqua un sourcil.
ENKIIAL – Une accorte Naine ?!
Une accorte Halfelin était déjà plus compréhensible ; mais les femmes Naines portaient la barbe aussi bien que les hommes, elles ne ressemblaient à rien.
ENKIIAL – Tu fantasmes sur les Naines, toi...
Décidément, il ne réagissait pas à ce qu'Enkiial disait sur les Humains, il poussait des grognements ridicules et fantasmait sur les femmes Naines... Cet Humain n'était vraiment pas comme les autres. Il n'y avait pas que la taverne qui était une curieusité dans le coin.
répondit tout simplement l'interlocuteur d'Enkiial, avec sérieux. Il n'avait donc pas mal pris la médisance d'Enkiial sur les Humains, et n'avait peut-être pas senti l'ironie cinglante sur le sujet des chevaux. Soit il était complètement débile, soit il savait faire montre d'un détachement par rapport à ce qu'on pouvait dire de lui. Ou encore, il ne se considérait pas comme un Humain, mais là, on entrait dans une hypothèse absurde.
L'homme quitta Enkiial du regard pour le braquer sur quelque chose ou quelqu'un. Il fronça légèrement les sourcils, écarta les lèvres et poussa un drôle de grognement. Les Humains grognaient rarement comme ça, considérant avec dédain que ça faisait trop animal pour eux ; à force de ne jamais grogner, ils en étaient au final ridicules quand ils le faisaient. Alors, l'interlocuteur d'Enkiial était peut-être sincère dans ce grognement, mais il n'en restait pas moins assez ridicule car venant d'un Humain, dont la gorge ne sait plus produire de vrais grognements. Les Centaures, eux, avaient encore la capacité gutturale de produire des grognements, à consonnance équine, et même des hennissements. Alors, certes, il y avait beaucoup plus effrayant comme grognement qu'un hennissement, mais au moins, les Centaures avaient toujours cette capacité naturelle et pouvaient émettre des sons animaux par réflexe. Chez un Humain, ça faisait forcé, décalé, d'où le ridicule.
Enkiial tourna la tête, voulant savoir vers qui était tourné ce grognement bizarre. Un garde surveillant les écuries, qui faisait trembler son armure. Pour qu'un Humain pût lui faire cet effet en grognant, il était facilement intimidable. Enkiial eut un second rictus. Puis son interlocuteur lui répondit enfin :
BALDRISSON – Oui, mais pas que. Je trouverai une autre caravane, ou bien ils auront besoin d'un coup de main pour réduire significativement la population gobeline dans les mines et tunnels... C'est peut-être pas une vie rêvée, mais je l'apprécie. De la bière, une bonne bagarre, peut-être une accorte Naine, que demander de mieux ?
Enkiial arcqua un sourcil.
ENKIIAL – Une accorte Naine ?!
Une accorte Halfelin était déjà plus compréhensible ; mais les femmes Naines portaient la barbe aussi bien que les hommes, elles ne ressemblaient à rien.
ENKIIAL – Tu fantasmes sur les Naines, toi...
Décidément, il ne réagissait pas à ce qu'Enkiial disait sur les Humains, il poussait des grognements ridicules et fantasmait sur les femmes Naines... Cet Humain n'était vraiment pas comme les autres. Il n'y avait pas que la taverne qui était une curieusité dans le coin.
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure arqua un sourcil, s'étonnant que le Barbare apprécie les Naines. Il lui demanda une nouvelle fois, pour être sûr, si il fantasmait réellement sur les Naines. Ledit Barbare haussa les épaules.
"Certaines sont pas trop mal. Le tout est d'en choisir une qui a moins de barbe que soi, héhéhé... Et puis... Gnomes et Halfelines... C'est sympa, tant que l'on parle de nourriture."
Cela étant dit, il lissa sa propre barbe couleur cendre. Il avait été surprit, la première fois qu'il avait eu affaire à une Naine. Plus petite qu'une Humaine de sa tribu, bien plus costaude aussi. Et la barbe surtout. Mais une fois la couche de vêtement ôtée, il avait été rassuré sur le sexe de sa partenaire.
"Faire la cour, chez les Nains, consiste à savoir si son partenaire est un homme ou une femme, sans le déshabiller. Mais les Naines sont assez attachantes, dans leurs genres. Elles savent prendre soin d'une barbe, c'est sûr."
Ses joues, sous sa propre barbe qui lui mangeait le visage, rougirent légèrement au souvenir de nuit ma foi... Fort agréables et propices à la détente. Il toussota une, deux fois, afin de dissiper sa gène. Le demi-canasson avait surement autre chose à faire que de rester dans le coin. Et lui-même avait encore de la route à faire.
"Bon. Je te souhaites bon vent, Aïdéou et ce que tu veux, j'ai du chemin avant de trouver une taverne digne de ce nom."
Il fit un signe de la main au Centaure et s'en repartit en direction du Sud.
Il avait à peine fait une centaine de mètres que le garde qu'il avait terrorisé du regard, accompagné de trois poivrots de la taverne lui barrèrent la route. Tous étaient armés, qui un gourdin, qui une pique, qui un marteau, qui une dague. Baldrisson grommela en pestant dans sa barbe. Le garde avait eu assez de courage pour tenter de s'attaquer à lui, en compagnie de ses amis.
Le Barbare écarta doucement les jambes et planta le tranchant de sa hache dans le sol.
"Vous ne méritez pas que je vous fauche avec ma lame."
Il fit craquer ses articulations, jaugeant ses adversaires du regard. Puis, en poussant un cri de guerre en Nain, il chargea le garde. Son coup de poing, que ses amis d'enfance avaient apprit à respecter, envoya bouler l'Humain en arrière. Un des poivrots lâcha son arme et s'enfuit en hurlant.
Celui armé d'une dague, moins soûl que les autres, parvint à passer derrière le colosse et lui planta sa dague entre les côtes. Baldrisson hurla de douleur et un voile rouge s'abattit sur ses yeux, tandis que sa conscience s'en allait pour laisser place à une râge froide. D'ordinaire, il ne se serait pas énervé aussi vite, mais son cheval était mort, l'obligeant à marcher durant des jours, il n'userait même pas de la bière du coin pour se laver, il était à des lieux d'une taverne Naine décente et correcte et voilà qu'on le poignardait !
Son coude écrasa le visage de l'Humain, produisant un craquement satisfaisant alors que le nez de sa victime se brisait. Le dernier Humain en état de se battre lui asséna un coup de gourdin au dos, ce qu'il regretta alors que ses jambes furent fauchées par un violent coup de pied qui lui éclata un tibia.
Baldrisson s'assit sur sa victime à califourchon et lui asséna de violents coups de poing au visage, riant comme un possédé.
Le Guerrier-Loup regarda alentour. Une victime restante était en train de rejoindre le comptoir. Toujours riant, le Berserker se mit à lui courir après.
Au moment ou il rejoignait sa prochaine victime derrière une masure, il buta, presque littéralement contre quelque chose. Levant les yeux, il vit un Centaure. Ce dernier, sans doute attiré par ce qui avait effrayé l'Humain.
Le Guerrier-Loup chargea le demi-canasson, qui rua et lui envoya ses sabots en pleine poitrine. Baldrisson vola en arrière et se cogna violemment la tête contre un mur. Il tomba au sol, totalement inconscient.
"Certaines sont pas trop mal. Le tout est d'en choisir une qui a moins de barbe que soi, héhéhé... Et puis... Gnomes et Halfelines... C'est sympa, tant que l'on parle de nourriture."
Cela étant dit, il lissa sa propre barbe couleur cendre. Il avait été surprit, la première fois qu'il avait eu affaire à une Naine. Plus petite qu'une Humaine de sa tribu, bien plus costaude aussi. Et la barbe surtout. Mais une fois la couche de vêtement ôtée, il avait été rassuré sur le sexe de sa partenaire.
"Faire la cour, chez les Nains, consiste à savoir si son partenaire est un homme ou une femme, sans le déshabiller. Mais les Naines sont assez attachantes, dans leurs genres. Elles savent prendre soin d'une barbe, c'est sûr."
Ses joues, sous sa propre barbe qui lui mangeait le visage, rougirent légèrement au souvenir de nuit ma foi... Fort agréables et propices à la détente. Il toussota une, deux fois, afin de dissiper sa gène. Le demi-canasson avait surement autre chose à faire que de rester dans le coin. Et lui-même avait encore de la route à faire.
"Bon. Je te souhaites bon vent, Aïdéou et ce que tu veux, j'ai du chemin avant de trouver une taverne digne de ce nom."
Il fit un signe de la main au Centaure et s'en repartit en direction du Sud.
Il avait à peine fait une centaine de mètres que le garde qu'il avait terrorisé du regard, accompagné de trois poivrots de la taverne lui barrèrent la route. Tous étaient armés, qui un gourdin, qui une pique, qui un marteau, qui une dague. Baldrisson grommela en pestant dans sa barbe. Le garde avait eu assez de courage pour tenter de s'attaquer à lui, en compagnie de ses amis.
Le Barbare écarta doucement les jambes et planta le tranchant de sa hache dans le sol.
"Vous ne méritez pas que je vous fauche avec ma lame."
Il fit craquer ses articulations, jaugeant ses adversaires du regard. Puis, en poussant un cri de guerre en Nain, il chargea le garde. Son coup de poing, que ses amis d'enfance avaient apprit à respecter, envoya bouler l'Humain en arrière. Un des poivrots lâcha son arme et s'enfuit en hurlant.
Celui armé d'une dague, moins soûl que les autres, parvint à passer derrière le colosse et lui planta sa dague entre les côtes. Baldrisson hurla de douleur et un voile rouge s'abattit sur ses yeux, tandis que sa conscience s'en allait pour laisser place à une râge froide. D'ordinaire, il ne se serait pas énervé aussi vite, mais son cheval était mort, l'obligeant à marcher durant des jours, il n'userait même pas de la bière du coin pour se laver, il était à des lieux d'une taverne Naine décente et correcte et voilà qu'on le poignardait !
Son coude écrasa le visage de l'Humain, produisant un craquement satisfaisant alors que le nez de sa victime se brisait. Le dernier Humain en état de se battre lui asséna un coup de gourdin au dos, ce qu'il regretta alors que ses jambes furent fauchées par un violent coup de pied qui lui éclata un tibia.
Baldrisson s'assit sur sa victime à califourchon et lui asséna de violents coups de poing au visage, riant comme un possédé.
Le Guerrier-Loup regarda alentour. Une victime restante était en train de rejoindre le comptoir. Toujours riant, le Berserker se mit à lui courir après.
Au moment ou il rejoignait sa prochaine victime derrière une masure, il buta, presque littéralement contre quelque chose. Levant les yeux, il vit un Centaure. Ce dernier, sans doute attiré par ce qui avait effrayé l'Humain.
Le Guerrier-Loup chargea le demi-canasson, qui rua et lui envoya ses sabots en pleine poitrine. Baldrisson vola en arrière et se cogna violemment la tête contre un mur. Il tomba au sol, totalement inconscient.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
L'homme haussa les épaules, précisant tout de même que le tout était de choisir une Naine qui avait le moins de barbe possible. Puis il avoua aussi un penchant pour les femmes Gnomes et Halfelines. En résumé, cet Humain était attiré par les femmes de très petite taille. Il voulait se sentir plus grand, plus imposant que sa partenaire... peut-être pour compenser autre chose ! Enkiial sourit intérieurement. En tant que mâle Centaure, il ne risquait pas d'avoir ce complexe sur un Humain, lui.
BALDRISSON – Faire la cour, chez les Nains, consiste à savoir si son partenaire est un homme ou une femme, sans le déshabiller.
Enkiial manqua de pouffer de rire – ce qui n'était pas son genre. Ses lèvres s'élargirent malgré tout. Cette conversation avait quelque chose de décalé.
Sur ce, l'homme prit congé du Centaure. Enkiial se retrouva seul, mais au moins, il avait eu quelques réponses sur cet endroit bien singulièrement placé. De l'alcool de mauvaise qualité pour des bûcherons et des trappeurs. Ces Humains ne méritaient pas mieux, pour les méfaits qu'ils accomplissaient envers la Forêt des Rois et sa population animale.
Enkiial contourna les écuries et s'arrêta un instant face à la porte de l'établissement. Il hésitait à y entrer, ne serait-ce que pour se rincer le gosier. Seulement, d'une part cette taverne n'était pas du tout pensée pour accueillir un Centaure, d'autre part la discussion l'avait dissuadé de goûter à l'alcool vendu ici. Qui sait, peut-être que même l'eau était mauvaise. On peut facilement généraliser.
Enkiial tourna la tête, et vit au loin son dernier interlocuteur avoir, semblait-il, quelques ennuis avec quatre personnes. Des bandits, si près du camp de bûcherons ? Peut-être. Enkiial resta planté là, observant le combat de loin. L'un des quatre bandits prit très tôt la fuite, et les trois autres furent mis en déroute. Soit l'homme ciblé était très fort, soit ses quatre agresseurs étaient les dernières des mauviettes pour être tués si facilement alors qu'ils s'y étaient pris à quatre contre un. Toujours fut-il que l'homme revint à grands pas guerriers vers la taverne.où l'un de ses agresseurs avait fui. Enkiial tourna la tête vers le bâtiment, dont la porte était restée ouverte, permettant d'entendre de l'extérieur la mauviette crier à l'aide.
Enkiial fut alors percuté par le même homme avec qui il avait discuté et qui avait été la cible des quatre bandits. Celui-ci, contre toute attente, prit une posture agressive et se prépara à attaquer. Le Centaure lui tourna le dos pour le calmer d'une ruade bien sentie, juste maîtrisée pour ne pas le tuer. Enkiial ne voyait pas l'intérêt de tuer un homme qui venait d'éliminer facilement trois de ses semblables et s'apprêtait à faire un carnage parmi la clientèle d'une taverne ! Malgré la maîtrise dans la ruade, l'homme se cogna violemment la tête contre un mur alors qu'il fut propulsé en arrière sans pouvoir garder son équilibre. Il tomba inconscient.
C'est à ce moment-là que le tavernier sortit avec un garde. Ils comprirent aussitôt que le Centaure venait de leur sauver la mise, sans se douter que c'était involontaire. Enkiial aurait bien laissé cet homme faire son petit carnage dans la taverne, mais malgré lui, il venait de l'en empêcher. Et voilà qu'on le remercia pour cela. Quelle douce ironie.
Enkiial se vit offrir un coup à boire. Il refusa alors sans vergogne :
ENKIIAL – On m'a dit le plus grand mal de vos boissons, alors ça ira bien.
Le tavernier resta pantois un instant, ne s'attendant pas du tout à cela de la part de son sauveur. Puis il échangea quelques mots avec son garde, se demandant quoi faire de l'homme qu'Enkiial venait de mettre inconscient.
ENKIIAL – J'en fais mon affaire, laissez-le. Occupez-vous de vos clients. Oh, si, en fait, je veux bien que vous m'offriez une chope de bière, apportez-la moi ici.
Perplexe, le tavernier s'exécuta, une offre est une offre, et malgré son impolitesse, le Centaure restait son sauveur. En dix secondes, une chope de bière fut apportée au Centaure, puis tout le monde rentra dans la taverne. Enkiial ne prit même pas le risque de goûter une goutte de l'alcool, et jeta tout le contenu de la chope au visage de l'homme avec qui il avait discuté quelques instants plus tôt.
ENKIIAL – Hey ! Réveille-toi ! Ca va, je t'ai remis les idées en place ?
BALDRISSON – Faire la cour, chez les Nains, consiste à savoir si son partenaire est un homme ou une femme, sans le déshabiller.
Enkiial manqua de pouffer de rire – ce qui n'était pas son genre. Ses lèvres s'élargirent malgré tout. Cette conversation avait quelque chose de décalé.
Sur ce, l'homme prit congé du Centaure. Enkiial se retrouva seul, mais au moins, il avait eu quelques réponses sur cet endroit bien singulièrement placé. De l'alcool de mauvaise qualité pour des bûcherons et des trappeurs. Ces Humains ne méritaient pas mieux, pour les méfaits qu'ils accomplissaient envers la Forêt des Rois et sa population animale.
Enkiial contourna les écuries et s'arrêta un instant face à la porte de l'établissement. Il hésitait à y entrer, ne serait-ce que pour se rincer le gosier. Seulement, d'une part cette taverne n'était pas du tout pensée pour accueillir un Centaure, d'autre part la discussion l'avait dissuadé de goûter à l'alcool vendu ici. Qui sait, peut-être que même l'eau était mauvaise. On peut facilement généraliser.
Enkiial tourna la tête, et vit au loin son dernier interlocuteur avoir, semblait-il, quelques ennuis avec quatre personnes. Des bandits, si près du camp de bûcherons ? Peut-être. Enkiial resta planté là, observant le combat de loin. L'un des quatre bandits prit très tôt la fuite, et les trois autres furent mis en déroute. Soit l'homme ciblé était très fort, soit ses quatre agresseurs étaient les dernières des mauviettes pour être tués si facilement alors qu'ils s'y étaient pris à quatre contre un. Toujours fut-il que l'homme revint à grands pas guerriers vers la taverne.où l'un de ses agresseurs avait fui. Enkiial tourna la tête vers le bâtiment, dont la porte était restée ouverte, permettant d'entendre de l'extérieur la mauviette crier à l'aide.
Enkiial fut alors percuté par le même homme avec qui il avait discuté et qui avait été la cible des quatre bandits. Celui-ci, contre toute attente, prit une posture agressive et se prépara à attaquer. Le Centaure lui tourna le dos pour le calmer d'une ruade bien sentie, juste maîtrisée pour ne pas le tuer. Enkiial ne voyait pas l'intérêt de tuer un homme qui venait d'éliminer facilement trois de ses semblables et s'apprêtait à faire un carnage parmi la clientèle d'une taverne ! Malgré la maîtrise dans la ruade, l'homme se cogna violemment la tête contre un mur alors qu'il fut propulsé en arrière sans pouvoir garder son équilibre. Il tomba inconscient.
C'est à ce moment-là que le tavernier sortit avec un garde. Ils comprirent aussitôt que le Centaure venait de leur sauver la mise, sans se douter que c'était involontaire. Enkiial aurait bien laissé cet homme faire son petit carnage dans la taverne, mais malgré lui, il venait de l'en empêcher. Et voilà qu'on le remercia pour cela. Quelle douce ironie.
Enkiial se vit offrir un coup à boire. Il refusa alors sans vergogne :
ENKIIAL – On m'a dit le plus grand mal de vos boissons, alors ça ira bien.
Le tavernier resta pantois un instant, ne s'attendant pas du tout à cela de la part de son sauveur. Puis il échangea quelques mots avec son garde, se demandant quoi faire de l'homme qu'Enkiial venait de mettre inconscient.
ENKIIAL – J'en fais mon affaire, laissez-le. Occupez-vous de vos clients. Oh, si, en fait, je veux bien que vous m'offriez une chope de bière, apportez-la moi ici.
Perplexe, le tavernier s'exécuta, une offre est une offre, et malgré son impolitesse, le Centaure restait son sauveur. En dix secondes, une chope de bière fut apportée au Centaure, puis tout le monde rentra dans la taverne. Enkiial ne prit même pas le risque de goûter une goutte de l'alcool, et jeta tout le contenu de la chope au visage de l'homme avec qui il avait discuté quelques instants plus tôt.
ENKIIAL – Hey ! Réveille-toi ! Ca va, je t'ai remis les idées en place ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Il errait dans le vague. Il sentait que son torse le tiraillait, mais n'arrivait pas à bouger. Son crâne était un mannequin de paille percé par des centaines d'épées. C'est alors qu'il reçut du liquide en pleine face.
Baldrisson ouvrit péniblement un oeil. Ses lèvres étaient humides, il se les lécha machinalement. C'est alors que son nez fit le point et sentit la bière. Mais ce n'était pas de la vraie bière, de la bière Naine. Plutot de la bière Humaine, mal brassée. Il se souvint où il était et se retourna pour rendre une partie de son estomac.
Ses côtes semblèrent alors se déchirer sous l'effort et il poussa un cri de douleur, avant de voir le Centaure le dévisager, l'air hilare. Une chope de bière était au sol. En jurant et en titubant, le Barbare parvint à se remettre debout. Sa tête lui faisait un mal de tous les diables et il se tâta l'arrière du crâne, en maugréant quand il sentit la zone douloureuse sous ses doigts.
Quand à ses côtes, n'en parlons pas. Il devait avoir une ou deux fractures. Ce n'était pas une bonne chose, il allait devoir rester plus longtemps que prévu à Sileth. Non pas que cela le gênait, mais il n'y aurait aucun moyen de se faire de l'argent pendant ce temps, à moins qu'il ne devienne garde du corps durant ce laps de temps.
Baldrisson se tourna vers le Centaure :
"La bière, c'était obligée ? Tu n'aurais pas pu me traîner vers de la flotte ?"
Il se tourna alors vers le lieu où il avait laissé sa hache et s'y rendit en titubant et en maugréant contre les demi-canassons qui n'avaient aucun respect pour le palais d'innocents Barbares, usant de bière sûrement frelatée pour les réveiller.
Il mit la main sur le manche et retira son arme de terre, avant de tomber sur un genou. Bon sang. Le Centaure avait dû l'arrêter en lui mettant un violent coup de sabot. Une fois qu'il était en pleine rage, il y avait peu d'autres solutions pour le stopper.
Le Fils de la Glace jeta un coup d’œil à ses victimes au sol. Il n'avait aucun remords. Ils l'avaient cherché, après tout.
Il revint au Centaure, sa hache en travers des épaules, grimaçant à cause de ses côtes douloureuses.
"Bon... J'ignore où tu souhaites aller, mais je vais mettre sûrement mettre du temps à m'en remettre... Et je ne vais pas attendre la fin de ma convalescence dans ce coin de bouseux. Je vais tenter ma chance jusqu'à l'avant-poste Nain le plus proche. J'y serais dans environ trois ou quatre jours, en me ménageant."
Une fois à l'avant-poste, il pourrait retourner plus aisément à Sileth, quitte à proposer de l'argent à un marchand pour voyager en sa compagnie.
Baldrisson ouvrit péniblement un oeil. Ses lèvres étaient humides, il se les lécha machinalement. C'est alors que son nez fit le point et sentit la bière. Mais ce n'était pas de la vraie bière, de la bière Naine. Plutot de la bière Humaine, mal brassée. Il se souvint où il était et se retourna pour rendre une partie de son estomac.
Ses côtes semblèrent alors se déchirer sous l'effort et il poussa un cri de douleur, avant de voir le Centaure le dévisager, l'air hilare. Une chope de bière était au sol. En jurant et en titubant, le Barbare parvint à se remettre debout. Sa tête lui faisait un mal de tous les diables et il se tâta l'arrière du crâne, en maugréant quand il sentit la zone douloureuse sous ses doigts.
Quand à ses côtes, n'en parlons pas. Il devait avoir une ou deux fractures. Ce n'était pas une bonne chose, il allait devoir rester plus longtemps que prévu à Sileth. Non pas que cela le gênait, mais il n'y aurait aucun moyen de se faire de l'argent pendant ce temps, à moins qu'il ne devienne garde du corps durant ce laps de temps.
Baldrisson se tourna vers le Centaure :
"La bière, c'était obligée ? Tu n'aurais pas pu me traîner vers de la flotte ?"
Il se tourna alors vers le lieu où il avait laissé sa hache et s'y rendit en titubant et en maugréant contre les demi-canassons qui n'avaient aucun respect pour le palais d'innocents Barbares, usant de bière sûrement frelatée pour les réveiller.
Il mit la main sur le manche et retira son arme de terre, avant de tomber sur un genou. Bon sang. Le Centaure avait dû l'arrêter en lui mettant un violent coup de sabot. Une fois qu'il était en pleine rage, il y avait peu d'autres solutions pour le stopper.
Le Fils de la Glace jeta un coup d’œil à ses victimes au sol. Il n'avait aucun remords. Ils l'avaient cherché, après tout.
Il revint au Centaure, sa hache en travers des épaules, grimaçant à cause de ses côtes douloureuses.
"Bon... J'ignore où tu souhaites aller, mais je vais mettre sûrement mettre du temps à m'en remettre... Et je ne vais pas attendre la fin de ma convalescence dans ce coin de bouseux. Je vais tenter ma chance jusqu'à l'avant-poste Nain le plus proche. J'y serais dans environ trois ou quatre jours, en me ménageant."
Une fois à l'avant-poste, il pourrait retourner plus aisément à Sileth, quitte à proposer de l'argent à un marchand pour voyager en sa compagnie.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le jet de bière eut l'effet escompté : l'homme revint à lui, goûtant machinalement le liquide qui ruisselait sur ses lèvres, ce qui lui souleva l'estomac. Le bougre se retourna d'un mouvement vif pour rendre une partie de son dernier repas, déclenchant un faible rire à Enkiial. En plus, la contraction de ses tripes lui réveilla la douleur à ses côtes, dont l'origine était à n'en point douter la ruade du Centaure. Enkiial n'avait pas voulu lui briser les côtes, au pire peut-être que l'une avait cédé. Quoique cet énergumène lui avait quand même foncé dessus comme un barbare, aussi le choc avait-il été frontal, et il pouvait être dur pour le Centaure de contrôler exactement la puissance de sa ruade dans ce cas.
BALDRISSON – La bière, c'était obligé ? Tu n'aurais pas pu me traîner vers de la flotte ?
Fier de lui, Enkiial répondit :
ENKIIAL – Au moins j'étais sûr que ça te réveillerait aussitôt.
L'homme, s'étant remis debout, se traîna vers sa hache qu'il arracha du sol. L'effort lui coûta, et il retomba sur un genou. Dans cette position, il posa son regard sur les victimes de son arme, à plusieurs mètres de là. Enkiial ne bougeait pas, agitant juste un peu la queue de temps en temps un peu mécaniquement. Les chevaux de l'écurie étaient calmes.
L'homme se remit debout et revint vers Enkiial, sa hache sur les épaules. Sa grimace montrait que la douleur était toujours bien présente et qu'il ne s'en remettrait pas en une seule nuit.
BALDRISSON – Bon... J'ignore où tu souhaites aller, mais je vais sûrement mettre du temps à m'en remettre... Et je ne vais pas attendre la fin de ma convalescence dans ce coin de bouseux. Je vais tenter ma chance jusqu'à l'avant-poste nain le plus proche. J'y serai dans environ trois ou quatre jours, en me ménageant.
Enkiial comprenait facilement son envie de ne pas passer sa convalescence ici. Comme quoi, même un Humain savait, parfois, faire preuve de bon sens. Cependant, le Centaure se demanda bien ce qu'il comptait faire une fois là-bas.
ENKIIAL – Oui, sûrement. Mais que feras-tu là-bas ? Je ne vois pas ce qu'un Humain pourrait apporter aux Nains, surtout blessé comme tu l'es. Même les Gnomes leur apportent une aide sans aucun doute plus efficace qu'un Humain ne saurait leur apporter. Tu es peut-être fier d'avoir étalé quatre misérables, mais ce n'étaient jamais que des Humains comme toi. Les Nains, ce sera autre chose, et ils se moqueront bien de toi. D'ailleurs, dis-moi, qui étaient ces quatre imbéciles qui t'ont attaqué ? Des bandits ?
BALDRISSON – La bière, c'était obligé ? Tu n'aurais pas pu me traîner vers de la flotte ?
Fier de lui, Enkiial répondit :
ENKIIAL – Au moins j'étais sûr que ça te réveillerait aussitôt.
L'homme, s'étant remis debout, se traîna vers sa hache qu'il arracha du sol. L'effort lui coûta, et il retomba sur un genou. Dans cette position, il posa son regard sur les victimes de son arme, à plusieurs mètres de là. Enkiial ne bougeait pas, agitant juste un peu la queue de temps en temps un peu mécaniquement. Les chevaux de l'écurie étaient calmes.
L'homme se remit debout et revint vers Enkiial, sa hache sur les épaules. Sa grimace montrait que la douleur était toujours bien présente et qu'il ne s'en remettrait pas en une seule nuit.
BALDRISSON – Bon... J'ignore où tu souhaites aller, mais je vais sûrement mettre du temps à m'en remettre... Et je ne vais pas attendre la fin de ma convalescence dans ce coin de bouseux. Je vais tenter ma chance jusqu'à l'avant-poste nain le plus proche. J'y serai dans environ trois ou quatre jours, en me ménageant.
Enkiial comprenait facilement son envie de ne pas passer sa convalescence ici. Comme quoi, même un Humain savait, parfois, faire preuve de bon sens. Cependant, le Centaure se demanda bien ce qu'il comptait faire une fois là-bas.
ENKIIAL – Oui, sûrement. Mais que feras-tu là-bas ? Je ne vois pas ce qu'un Humain pourrait apporter aux Nains, surtout blessé comme tu l'es. Même les Gnomes leur apportent une aide sans aucun doute plus efficace qu'un Humain ne saurait leur apporter. Tu es peut-être fier d'avoir étalé quatre misérables, mais ce n'étaient jamais que des Humains comme toi. Les Nains, ce sera autre chose, et ils se moqueront bien de toi. D'ailleurs, dis-moi, qui étaient ces quatre imbéciles qui t'ont attaqué ? Des bandits ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure lui demanda quelle aide il pouvait apporter aux Nains, surtout dans son état. D'ordinaire, il servait de garde du corps, de mercenaire, de garde et s'occupait de diverses tâches considérées comme "peu honorables" par les Nains, et qui étaient inaccessibles aux Gnomes de par leurs petites tailles, c'est à dire les menaces, le recouvrement de dettes, ce genre d'activités en somme.
Bon, il est vrai que, dans son état, il lui serait difficile de faire quoi que ce soit.
Le demi-canasson lui demanda ensuite qui étaient ses quatre victimes, si il s'agissait de bandits...
"Non... Plutôt des péquenauds du coin, qui pensaient qu'à quatre contre un, ils avaient une chance..."
Il grimaça en se touchant les côtes. Bon, un Barbare contre quatre paysans, aucun risque de perdre un pari, à moins que le Barbare soit affaibli par une blessure ou la maladie. Il grogna. Le demi-canasson frappait fort et le Barbare risquait de mettre du temps à retrouver pleinement ses moyens, et ce serait une période durant laquelle il ne toucherait pas d'argent. Or, l'argent ne tombait pas en cascade dans les montagnes. Il devait à peine avoir de quoi se payer deux pintes de bonne bière naine et s'offrir une nuit dans une auberge.
Baldrisson plaça sa hache de façon plus confortable, à fin d'alléger ses côtes douloureuses.
Il pouvait aussi cesser de travailler pour les Nains. Il avait entendu parler d'une "Guilde des Guerriers", qui avait ses locaux à Estandre, Telbara et Tacomnal. Ils étaient chargés de diverses missions, d'après ce qu'il avait entendu dire. Or, il n'appréciait guère Tacomnal et Estandre. Chaque fois qu'il s'y était rendu, on l'avait traité de paysan et les personnes qu'il escortaient s'efforçaient de l'empêcher de massacrer tout le monde. Et Telbara, plus cosmopolite, avait sûrement une ou deux tavernes Naines où il pourrait étancher sa soif. Le temps qu'il parvienne là-bas, il serait sans doute remit.
"Je pense que je vais me diriger vers Telbara et essayer d'entrer dans la Guilde des Guerriers. Que vas-tu faire ?"
Bon, il est vrai que, dans son état, il lui serait difficile de faire quoi que ce soit.
Le demi-canasson lui demanda ensuite qui étaient ses quatre victimes, si il s'agissait de bandits...
"Non... Plutôt des péquenauds du coin, qui pensaient qu'à quatre contre un, ils avaient une chance..."
Il grimaça en se touchant les côtes. Bon, un Barbare contre quatre paysans, aucun risque de perdre un pari, à moins que le Barbare soit affaibli par une blessure ou la maladie. Il grogna. Le demi-canasson frappait fort et le Barbare risquait de mettre du temps à retrouver pleinement ses moyens, et ce serait une période durant laquelle il ne toucherait pas d'argent. Or, l'argent ne tombait pas en cascade dans les montagnes. Il devait à peine avoir de quoi se payer deux pintes de bonne bière naine et s'offrir une nuit dans une auberge.
Baldrisson plaça sa hache de façon plus confortable, à fin d'alléger ses côtes douloureuses.
Il pouvait aussi cesser de travailler pour les Nains. Il avait entendu parler d'une "Guilde des Guerriers", qui avait ses locaux à Estandre, Telbara et Tacomnal. Ils étaient chargés de diverses missions, d'après ce qu'il avait entendu dire. Or, il n'appréciait guère Tacomnal et Estandre. Chaque fois qu'il s'y était rendu, on l'avait traité de paysan et les personnes qu'il escortaient s'efforçaient de l'empêcher de massacrer tout le monde. Et Telbara, plus cosmopolite, avait sûrement une ou deux tavernes Naines où il pourrait étancher sa soif. Le temps qu'il parvienne là-bas, il serait sans doute remit.
"Je pense que je vais me diriger vers Telbara et essayer d'entrer dans la Guilde des Guerriers. Que vas-tu faire ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
BALDRISSON – Non... Plutôt des péquenauds du coin, qui pensaient qu'à quatre contre un, ils avaient une chance...
Enkiial lui-même, en voyant la situation de loin, avait dans un premier temps pensé que l'homme seul aurait passé un sale quart d'heure, à ramper dans son sang et sa bile. La logique numérique aurait voulu ça, du moins. Pour qu'il prît le dessus sur ses quatre agresseurs, il n'y avait que deux possibilités : soit il était vraiment fort, ce qui était peu probable étant donné qu'il n'était qu'un Humain, soit ses quatre agresseurs étaient des asticots éborgnés. L'homme eut au moins la bonne foi de reconnaître qu'il avait eu affaire à des misérables, sans se vanter.
Il se prit les côtes en grimaçant. Le Centaure avait vraiment dû y aller plus fort qu'il ne l'avait pensé. Les Humains sont si faibles... Enkiial marcha un peu vers les trois corps encore au sol. Personne n'était venu les débarrasser ni même s'émouvoir du carnage. Cela s'était déroulé à moins de cent mètres de la taverne, et personne ne s'était encore rendu compte de rien. Enkiial en rit. Il fallait le faire !
BALDRISSON – Je pense que je vais me diriger vers Telbara et essayer d'entrer dans la Guilde des Guerriers. Que vas-tu faire ?
Tiens, il avait changé d'avis, il ne voulait plus aller chez les Nains. Il avait dû se dire qu'Enkiial avait raison : il serait inutile aux Nains, d'une part parce-qu'il était blessé, d'autre part parce-qu'il était un Humain. Enkiial connaissait bien entendu la Guilde des Guerriers comme tout un chacun. Il savait se battre et pouvait y prendre goût mais cela ne l'avait jamais tenté d'entrer dans une confrérie de chevaliers. Il voulait voir les Humains plonger dans le chaos, il ne voulait pas se ranger dans leur ordre.
ENKIIAL – Ah... Sauver la veuve et l'orphelin, récupérer les poules d'un paysan et défendre des mendiants, tel est ton projet d'avenir ?
Le Centaure continua de s'éloigner des écuries, jusqu'à pouvoir observer le visage de l'un des agresseurs de son interlocuteur. Il haussa les sourcils, se redressa et tourna la tête en pointant le corps du doigt :
ENKIIAL – Mais c'est l'imbécile de garde qui nous observait depuis l'extérieur des écuries !
Un sourire étira les lèvres du Centaure qui se mit à rire.
ENKIIAL – Un garde vient te voir, et tu l'abats ?! Excellent ! Excellent ! Et maintenant tu veux rejoindre la Guilde des Guerriers ?! Mais crois-tu que la Guilde des Guerriers te laisserait faire cela ?
Un mouvement détourna le regard d'Enkiial. Une silhouette approchait, venant de la taverne. Le Centaure ne le savait pas, mais il s'agissait du tenancier. Quand l'homme vit les trois corps au sol, il pressa le pas jusqu'à finalement se mettre presque à courir. Puis il s'arrêta et porta les mains devant sa bouche dans une expression horrifiée.
Tavernier – Que... Qui a fait ça ? Que... Que s'est-il passé ?
Enkiial sourit et lança un regard vers le vainqueur de la bagarre mortelle. Cependant, son sourire le trahit et le tenancier le prit pour responsable.
Tavernier – C'est vous, Centaure ?...
Enkiial inclina sa hallebarde et fit un pas menaçant vers le tavernier, qu'il voyait déjà intimidé.
ENKIIAL – Si c'était le cas, que ferais-tu, avorton ?
Le tavernier fit un pas en arrière, hésitant sur ce qu'il devait faire. Pour sûr, c'était une mauvaise idée, dans sa situation, de dire qu'il appellait des gardes. Le Centaure n'avait qu'à galoper pour l'empêcher de regagner le bâtiment. Il fit donc l'innocent, mais Enkiial n'avait aucun doute que ce qui s'était déroulé ici allait faire le tour dela région. Il pointa le vrai responsable du doigt en disant au tavernier :
ENKIIAL – C'est lui, de toute façon. Et je pense qu'il a bien fait !
Enkiial lui-même, en voyant la situation de loin, avait dans un premier temps pensé que l'homme seul aurait passé un sale quart d'heure, à ramper dans son sang et sa bile. La logique numérique aurait voulu ça, du moins. Pour qu'il prît le dessus sur ses quatre agresseurs, il n'y avait que deux possibilités : soit il était vraiment fort, ce qui était peu probable étant donné qu'il n'était qu'un Humain, soit ses quatre agresseurs étaient des asticots éborgnés. L'homme eut au moins la bonne foi de reconnaître qu'il avait eu affaire à des misérables, sans se vanter.
Il se prit les côtes en grimaçant. Le Centaure avait vraiment dû y aller plus fort qu'il ne l'avait pensé. Les Humains sont si faibles... Enkiial marcha un peu vers les trois corps encore au sol. Personne n'était venu les débarrasser ni même s'émouvoir du carnage. Cela s'était déroulé à moins de cent mètres de la taverne, et personne ne s'était encore rendu compte de rien. Enkiial en rit. Il fallait le faire !
BALDRISSON – Je pense que je vais me diriger vers Telbara et essayer d'entrer dans la Guilde des Guerriers. Que vas-tu faire ?
Tiens, il avait changé d'avis, il ne voulait plus aller chez les Nains. Il avait dû se dire qu'Enkiial avait raison : il serait inutile aux Nains, d'une part parce-qu'il était blessé, d'autre part parce-qu'il était un Humain. Enkiial connaissait bien entendu la Guilde des Guerriers comme tout un chacun. Il savait se battre et pouvait y prendre goût mais cela ne l'avait jamais tenté d'entrer dans une confrérie de chevaliers. Il voulait voir les Humains plonger dans le chaos, il ne voulait pas se ranger dans leur ordre.
ENKIIAL – Ah... Sauver la veuve et l'orphelin, récupérer les poules d'un paysan et défendre des mendiants, tel est ton projet d'avenir ?
Le Centaure continua de s'éloigner des écuries, jusqu'à pouvoir observer le visage de l'un des agresseurs de son interlocuteur. Il haussa les sourcils, se redressa et tourna la tête en pointant le corps du doigt :
ENKIIAL – Mais c'est l'imbécile de garde qui nous observait depuis l'extérieur des écuries !
Un sourire étira les lèvres du Centaure qui se mit à rire.
ENKIIAL – Un garde vient te voir, et tu l'abats ?! Excellent ! Excellent ! Et maintenant tu veux rejoindre la Guilde des Guerriers ?! Mais crois-tu que la Guilde des Guerriers te laisserait faire cela ?
Un mouvement détourna le regard d'Enkiial. Une silhouette approchait, venant de la taverne. Le Centaure ne le savait pas, mais il s'agissait du tenancier. Quand l'homme vit les trois corps au sol, il pressa le pas jusqu'à finalement se mettre presque à courir. Puis il s'arrêta et porta les mains devant sa bouche dans une expression horrifiée.
Tavernier – Que... Qui a fait ça ? Que... Que s'est-il passé ?
Enkiial sourit et lança un regard vers le vainqueur de la bagarre mortelle. Cependant, son sourire le trahit et le tenancier le prit pour responsable.
Tavernier – C'est vous, Centaure ?...
Enkiial inclina sa hallebarde et fit un pas menaçant vers le tavernier, qu'il voyait déjà intimidé.
ENKIIAL – Si c'était le cas, que ferais-tu, avorton ?
Le tavernier fit un pas en arrière, hésitant sur ce qu'il devait faire. Pour sûr, c'était une mauvaise idée, dans sa situation, de dire qu'il appellait des gardes. Le Centaure n'avait qu'à galoper pour l'empêcher de regagner le bâtiment. Il fit donc l'innocent, mais Enkiial n'avait aucun doute que ce qui s'était déroulé ici allait faire le tour dela région. Il pointa le vrai responsable du doigt en disant au tavernier :
ENKIIAL – C'est lui, de toute façon. Et je pense qu'il a bien fait !
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure ne semblait pas étonné que l'Humain souhaite se rendre à Telbara. Il devait s'être fait sa propre idée de la situation de son interlocuteur.
Il demanda alors si c'était pour répondre aux idéaux chevaleresque, sauver la veuve et l'orphelin, aider le paysan en détresse... Idéaux louables en soi, mais ce n'était pas ce qui remplissait l'escarcelle.
"Non... J'ai un code d'honneur, certes, mais un code d'honneur ne garantit pas que ma bourse soit pleine à la fin du combat. De plus, je pense que ce sera plus gratifiant que de servir de garde du corps à des marchands."
Pendant ce temps, le Centaure s'était approché des cadavres et les observait, avant de noter que l'un d'entre eux n'était autre que le garde qui avait dévisagé le duo, un peu plus tôt. Le Centaure éclata de rire et félicita le Barbare, ce qui étonna ce dernier, jusqu'à ce que le demi-canasson lui demande si il souhaitait réellement rejoindre la Guilde des Guerriers alors qu'il avait le sang d'un innocent sur les mains.
Baldrisson haussa les épaules. Il n'était pas responsable de la bêtise de ses semblables, non ? Si un garde miteux avait décidé de s'attaquer de lui-même à un Humain venant des montagnes, en compagnie de ses amis, c'était qu'ils ne souhaitaient plus vivre, en fin de compte, non ?
Baldrisson s'écarta prestement et se mit hors de vue du tavernier, qui était sorti en coup de vent de sa taverne, sûrement après avoir entendu le survivant de l'agression.
L'Humain, un peu ventripotent, s'arrêta devant les corps et poussa un hurlement horrifié. Voilà tout de même qui apprendrait aux Trouillards des Plaines à respecter les véritables Humains. Le tenancier s'en prit ensuite au Centaure. Il pensait que c'était ce dernier qui avait massacré les trois Humains ?
Apparemment oui, jusqu'à ce que le demi-canasson pointe Baldrisson du doigt en le désignant comme seul auteur de la boucherie.
L'Humain dévisagea le Barbare et blêmit, à tel point que son visage devint aussi blanc que la neige la plus pure. Il n'oserait pas affronter l'Humain, même accompagné des gardes, ou ce qui en tenait lieu dans les parages. C'était courir le risque de voir le comptoir brûler, purement et simplement.
Le tenancier battit prudemment en retraite dans la taverne. Baldrisson se rendit au corral déserté par les gardes. Enfin, "gardes"... Trois trappeurs et un consanguin, d'après ce que pouvait supposer le grand blond. Son choix se porta sur un cheval un peu plus puissant que ses congénères.
Il le fit sortir du corral et le monta à cru, à la façon des Barbares, avec une longe de cuir en guise de rênes.
Il héla le Centaure et lui fit signe de le rejoindre, avant de se diriger lentement vers l'Est, à fin de soulager ses côtes.
"Au fait, mon nom est Baldrisson, mais on m'appelle Baldr. Et le tien ?"
Il demanda alors si c'était pour répondre aux idéaux chevaleresque, sauver la veuve et l'orphelin, aider le paysan en détresse... Idéaux louables en soi, mais ce n'était pas ce qui remplissait l'escarcelle.
"Non... J'ai un code d'honneur, certes, mais un code d'honneur ne garantit pas que ma bourse soit pleine à la fin du combat. De plus, je pense que ce sera plus gratifiant que de servir de garde du corps à des marchands."
Pendant ce temps, le Centaure s'était approché des cadavres et les observait, avant de noter que l'un d'entre eux n'était autre que le garde qui avait dévisagé le duo, un peu plus tôt. Le Centaure éclata de rire et félicita le Barbare, ce qui étonna ce dernier, jusqu'à ce que le demi-canasson lui demande si il souhaitait réellement rejoindre la Guilde des Guerriers alors qu'il avait le sang d'un innocent sur les mains.
Baldrisson haussa les épaules. Il n'était pas responsable de la bêtise de ses semblables, non ? Si un garde miteux avait décidé de s'attaquer de lui-même à un Humain venant des montagnes, en compagnie de ses amis, c'était qu'ils ne souhaitaient plus vivre, en fin de compte, non ?
Baldrisson s'écarta prestement et se mit hors de vue du tavernier, qui était sorti en coup de vent de sa taverne, sûrement après avoir entendu le survivant de l'agression.
L'Humain, un peu ventripotent, s'arrêta devant les corps et poussa un hurlement horrifié. Voilà tout de même qui apprendrait aux Trouillards des Plaines à respecter les véritables Humains. Le tenancier s'en prit ensuite au Centaure. Il pensait que c'était ce dernier qui avait massacré les trois Humains ?
Apparemment oui, jusqu'à ce que le demi-canasson pointe Baldrisson du doigt en le désignant comme seul auteur de la boucherie.
L'Humain dévisagea le Barbare et blêmit, à tel point que son visage devint aussi blanc que la neige la plus pure. Il n'oserait pas affronter l'Humain, même accompagné des gardes, ou ce qui en tenait lieu dans les parages. C'était courir le risque de voir le comptoir brûler, purement et simplement.
Le tenancier battit prudemment en retraite dans la taverne. Baldrisson se rendit au corral déserté par les gardes. Enfin, "gardes"... Trois trappeurs et un consanguin, d'après ce que pouvait supposer le grand blond. Son choix se porta sur un cheval un peu plus puissant que ses congénères.
Il le fit sortir du corral et le monta à cru, à la façon des Barbares, avec une longe de cuir en guise de rênes.
Il héla le Centaure et lui fit signe de le rejoindre, avant de se diriger lentement vers l'Est, à fin de soulager ses côtes.
"Au fait, mon nom est Baldrisson, mais on m'appelle Baldr. Et le tien ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
BALDRISSON – Non... J'ai un code d'honneur, certes, mais un code d'honneur ne garantit pas que ma bourse soit pleine à la fin du combat. De plus, je pense que ce sera plus gratifiant que de servir de garde du corps à des marchands.
Les poils du Centaure s'hérissèrent. L'honneur... Encore et toujours... Avec un Humain, on y retombait forcément... Ce stupide guerrier avait terrassé quatre imbéciles dont trois qu'il avait même tués, parmi lesquels un garde, et il croyait toujours à l'honneur ! Les Humains pouvaient faire n'importe quoi et continuer à parler d'honneur, commes'ils n'assumaient rien. En cela, ils étaient fascinants. C'est comme si, au fond d'eux, un certain nombre d'Humains avaient compris que la vie était partout comme dans une jungle, mais qu'ils faisaient tous les efforts possibles pour renier ce fait. Alors ils avaient inventé l'honneur. Et c'est ce qui les rendait si faibles et méprisables.
Le tavernier ne se sentait pas plus de subit le courroux de son congénère que celui du Centaure. Blême comme un Vampire, il battit en retraite dans son établissement. Le guerrier en profita pour retourner aux écuries, et s'emparer d'un cheval qu'il monta à cru. Il se servit d'une bande de cuir, l'enfilant dans le licol, en tant que rênes. Enkiial rit : il tuait un garde, volait un cheval, mais ça ne l'empêchait pas de parler d'honneur et de vouloir rejoindre la Guilde des Guerriers. Quel magnifique esprit chevaleresque, en effet ! Cet Humain était... marrant. Divertissant, en fait.
L'homme fit avancer le cheval seulement au pas, pour reposer ses côtes. Enkiial attendit qu'il fût arrivé à son niveau, et l'homme prit en fait la parole pour se présenter :
BALDRISSON – Au fait, mon nom est Baldrisson, mais on m'appelle Baldr. Et le tien ?
ENKIIAL – Enkiial.
Le Centaure ne se remit pas tout de suite à avancer, le sourire aux lèvres.
ENKIIAL – Tu es amusant, Baldrisson. Il me semble que vous, les Humains, avez pour coutumes de vous approprier les chevaux, de considérer qu'ils sont votre propriété. Donc, si j'use de vos termes, tu es en train de “voler” le cheval d'un autre Humain, après avoir tué un garde. Je suis sûr que c'est tout à fait le genre de comportements chevaleresques attendus à la Guilde des Guerriers !
Le Centaure fit plusieurs pas pour se rapprocher du guerrier à cheval.
ENKIIAL – Et sache une chose : non seulement l'honneur, si tant est que tu en aies un, ne garantit pas le remplissage de ta bourse, mais il ne garantit simplement pas ta survie, crois-moi sur parole. L'honneur, c'est l'une de vos pires faiblesses, à vous, les Humains, après vos simples faiblesses physiques contre lesquelles vous ne pouvez rien à part vous plaindre à la Nature.
Il conclut :
ENKIIAL – Mais je suis rassuré de voir que tu n'as pas d'honneur, alors ne fais pas semblant d'en avoir un, cela ne te va pas.
Les oreilles du Centaure s'agitèrent alors qu'un son de galop lui parvint. Il tourna la tête vers la taverne, pour voir un cheval venir vers eux avec deux cavaliers sur son dos. Celui monté en croupe était un Nain. Ils avaient l'air tous les deux armés, et il ne faisait aucun doute qu'il venait pour Baldr et Enkiial.
ENKIIAL – Mmmh, je ne pense pas que ces deux-là soient du même niveau que les quatre misérables que tu as terrassés.
Ils n'avaient, ni l'Humain ni le Nain, une tenue de garde. Il s'agissait sans doute d'aventuriers ou de mercenaires qui faisaient étape à la taverne pendant les incidents. Le tavernier aurait fait appel à leurs talents pour rattraper Baldr et lui faire payer ses actes... et certainement pour les faire payer à Enkiial également.
Les poils du Centaure s'hérissèrent. L'honneur... Encore et toujours... Avec un Humain, on y retombait forcément... Ce stupide guerrier avait terrassé quatre imbéciles dont trois qu'il avait même tués, parmi lesquels un garde, et il croyait toujours à l'honneur ! Les Humains pouvaient faire n'importe quoi et continuer à parler d'honneur, commes'ils n'assumaient rien. En cela, ils étaient fascinants. C'est comme si, au fond d'eux, un certain nombre d'Humains avaient compris que la vie était partout comme dans une jungle, mais qu'ils faisaient tous les efforts possibles pour renier ce fait. Alors ils avaient inventé l'honneur. Et c'est ce qui les rendait si faibles et méprisables.
Le tavernier ne se sentait pas plus de subit le courroux de son congénère que celui du Centaure. Blême comme un Vampire, il battit en retraite dans son établissement. Le guerrier en profita pour retourner aux écuries, et s'emparer d'un cheval qu'il monta à cru. Il se servit d'une bande de cuir, l'enfilant dans le licol, en tant que rênes. Enkiial rit : il tuait un garde, volait un cheval, mais ça ne l'empêchait pas de parler d'honneur et de vouloir rejoindre la Guilde des Guerriers. Quel magnifique esprit chevaleresque, en effet ! Cet Humain était... marrant. Divertissant, en fait.
L'homme fit avancer le cheval seulement au pas, pour reposer ses côtes. Enkiial attendit qu'il fût arrivé à son niveau, et l'homme prit en fait la parole pour se présenter :
BALDRISSON – Au fait, mon nom est Baldrisson, mais on m'appelle Baldr. Et le tien ?
ENKIIAL – Enkiial.
Le Centaure ne se remit pas tout de suite à avancer, le sourire aux lèvres.
ENKIIAL – Tu es amusant, Baldrisson. Il me semble que vous, les Humains, avez pour coutumes de vous approprier les chevaux, de considérer qu'ils sont votre propriété. Donc, si j'use de vos termes, tu es en train de “voler” le cheval d'un autre Humain, après avoir tué un garde. Je suis sûr que c'est tout à fait le genre de comportements chevaleresques attendus à la Guilde des Guerriers !
Le Centaure fit plusieurs pas pour se rapprocher du guerrier à cheval.
ENKIIAL – Et sache une chose : non seulement l'honneur, si tant est que tu en aies un, ne garantit pas le remplissage de ta bourse, mais il ne garantit simplement pas ta survie, crois-moi sur parole. L'honneur, c'est l'une de vos pires faiblesses, à vous, les Humains, après vos simples faiblesses physiques contre lesquelles vous ne pouvez rien à part vous plaindre à la Nature.
Il conclut :
ENKIIAL – Mais je suis rassuré de voir que tu n'as pas d'honneur, alors ne fais pas semblant d'en avoir un, cela ne te va pas.
Les oreilles du Centaure s'agitèrent alors qu'un son de galop lui parvint. Il tourna la tête vers la taverne, pour voir un cheval venir vers eux avec deux cavaliers sur son dos. Celui monté en croupe était un Nain. Ils avaient l'air tous les deux armés, et il ne faisait aucun doute qu'il venait pour Baldr et Enkiial.
ENKIIAL – Mmmh, je ne pense pas que ces deux-là soient du même niveau que les quatre misérables que tu as terrassés.
Ils n'avaient, ni l'Humain ni le Nain, une tenue de garde. Il s'agissait sans doute d'aventuriers ou de mercenaires qui faisaient étape à la taverne pendant les incidents. Le tavernier aurait fait appel à leurs talents pour rattraper Baldr et lui faire payer ses actes... et certainement pour les faire payer à Enkiial également.
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure lui avoua s'appeler Enkiial.
Baldrisson tourna et retourna le nom dans sa tête : "En-Ki-Ial... Enki-Ial..." C'était sans doute très commun parmi les Centaures, mais cela, le Barbare n'en savait rien, il savait juste que c'était assez étrange, comme sonorité. Le demi-canasson s'approcha ensuite, se moquant de son sens de l'honneur. Il avait volé, ni plus ni moins, un cheval, tué un garde et parlait d'honneur et d'entrer dans la Guilde des Guerriers ?
"Dans les tribus des montagnes, seul ce qui est à l'intérieur des tentes et des cabanes est une propriété. Ce qu'il y a à l'extérieur appartient à toute la tribu. Les chevaux n'entrent pas dans les cabanes, ni dans les tentes, donc ils appartiennent à tout le monde. Quand au garde, c'est lui qui est venu m'agresser avec ses amis. Et j'ai été honorable : je n'ai pas utilisé ma hache."
Donc, son honneur était logiquement intact, puisqu'il avait donné une sorte d'avantage à ses adversaires.
Le Centaure se moqua ensuite du sens de l'honneur des Humains, le traitant à égal niveau comme une faiblesse physique. Il était amusant de l'écouter, il ne devait pas avoir ce genre de considération. En même temps, Baldrisson ne connaissait pas beaucoup de Centaure et ignorait si ces derniers étaient pointilleux sur autre chose que sur les blagues visant leurs corps équins.
C'est alors que Enkiial tourna la tête en direction du comptoir. Le Fils de la Glace arrêta sa monture et regarda en arrière. Un cheval, deux cavaliers. Le second était un Nain. Ils étaient sans doute envoyés par l'aubergiste à fin de s'occuper du Barbare.
Alors qu'ils arrivaient à portée de voix, le Barbare lança une salutation Naine d'une voix de stentor.
Il s'arrêta, alors que le cheval des poursuivants s'arrêtait et le Nain descendit au sol.
Le Fils de la Glace s'avança vers ce dernier et se présenta.
"Je suis Baldr, fils de la Glace. Guerrier-Loup de la Tribu de Hautepique." Il leva une main et inclina respectueusement sa tête, à la façon des Nains. Son interlocuteur fit de même. C'était toujours ça, le sang ne coulerait pas maintenant. Le Nain leva un sourcil en voyant la hache de l'Humain et se présenta à son tour.
"Je suis Gord, fils de Lek. C'est quoi ce merdier ? J'arrive à la taverne, avec l'autre glabre - il désigna l'Humain qui était toujours sur sa monture - Nous sommes compagnons de route par les circonstances. Je retourne dans les montagnes, il va vers le Sud... J'arrive donc à la taverne et un aubergiste affolé nous saute dessus en nous parlant d'un monstre des montagnes qui a massacré une dizaine de gardes et volé des chevaux, avant de nous indiquer la direction à prendre !"
Son accent rocailleux et roulant indiquait qu'il parlait peu l'Humain.
"Et en fait de monstre, on tombe sur un des Premiers Humains et un Centaure ! Et l'Humain porte une hache naine !"
Baldrisson se sentit flatté d'être appelé "Premier Humain". Peu de Nains appelaient les membres des tribus Barbares ainsi, si ce n'étaient les clans de mineurs, ou les nomades qui partageaient l'hospitalité d'un feu de camp le temps d'une nuit, en échange de chansons, de ripailles et parfois de bonne bagarre.
C'était, de leurs parts, une marque de respect, ou une sorte de vieille blague compréhensible uniquement par les Nains.
"Alors, mon garçon, expliques-toi, je te pries !"
"Je repartais de ce comptoir, par ailleurs, la bière est exécrable et ne mérite pas le nom de bière, quand je fus attaqué par trois Trouillards des Plaines et un garde. Je n'ai fait que me défendre, à main nue."
Il avait parlé en Nain, pour une raison simple : c'était une langue qui ne laissait guère de place au mensonge, et les parjures dans la société naine étaient sévèrement punis, traités en paria.
Le Nain regarda en direction du comptoir, à un kilomètre de là. Il avait sans doute vu les corps des victimes de Baldrisson et il eu un petit sourire mangé par sa barbe. Puis, il cracha sur le sol, à fin de manifester son mécontentement quand à la qualité de la bière vendue dans le comptoir.
"Pas étonnant, de la part d'un Guerrier-Loup... Mais ce n'est pas ça qui va les remplacer. Ils étaient bêtes, certes, mais cela ne justifiait pas leurs morts..."
Baldrisson soupira et fouilla sa bourse. Il prit deux pièces d'argent et une quinzaine en bronze, avant de tendre le tout au Nain. Un prix du sang assez convenable. Il avait rajouté une pièce d'argent supplémentaire, histoire que Gordlek puisse noyer le Naga à l'aubergiste.
Le Nain regarda les pièces, puis Baldrisson et fit signe qu'il n'y en n'avait pas assez à son goût, tout en désignant l'Humain sur sa cavale. En pestant au sujet de l'avarice et des avaricieux, notamment un Nain de sa connaissance, Baldrisson rajouta une autre pièce d'argent, avant de saluer Gordleksson et de remonter sur sa monture, tandis que ce dernier trottait vers son compagnon de route.
"Bon... Je suis parvenu à éviter le combat. J'espère que la Guilde des Guerriers paie bien... Ce voyage risque de me coûter cher..."
Baldrisson tourna et retourna le nom dans sa tête : "En-Ki-Ial... Enki-Ial..." C'était sans doute très commun parmi les Centaures, mais cela, le Barbare n'en savait rien, il savait juste que c'était assez étrange, comme sonorité. Le demi-canasson s'approcha ensuite, se moquant de son sens de l'honneur. Il avait volé, ni plus ni moins, un cheval, tué un garde et parlait d'honneur et d'entrer dans la Guilde des Guerriers ?
"Dans les tribus des montagnes, seul ce qui est à l'intérieur des tentes et des cabanes est une propriété. Ce qu'il y a à l'extérieur appartient à toute la tribu. Les chevaux n'entrent pas dans les cabanes, ni dans les tentes, donc ils appartiennent à tout le monde. Quand au garde, c'est lui qui est venu m'agresser avec ses amis. Et j'ai été honorable : je n'ai pas utilisé ma hache."
Donc, son honneur était logiquement intact, puisqu'il avait donné une sorte d'avantage à ses adversaires.
Le Centaure se moqua ensuite du sens de l'honneur des Humains, le traitant à égal niveau comme une faiblesse physique. Il était amusant de l'écouter, il ne devait pas avoir ce genre de considération. En même temps, Baldrisson ne connaissait pas beaucoup de Centaure et ignorait si ces derniers étaient pointilleux sur autre chose que sur les blagues visant leurs corps équins.
C'est alors que Enkiial tourna la tête en direction du comptoir. Le Fils de la Glace arrêta sa monture et regarda en arrière. Un cheval, deux cavaliers. Le second était un Nain. Ils étaient sans doute envoyés par l'aubergiste à fin de s'occuper du Barbare.
Alors qu'ils arrivaient à portée de voix, le Barbare lança une salutation Naine d'une voix de stentor.
Il s'arrêta, alors que le cheval des poursuivants s'arrêtait et le Nain descendit au sol.
Le Fils de la Glace s'avança vers ce dernier et se présenta.
"Je suis Baldr, fils de la Glace. Guerrier-Loup de la Tribu de Hautepique." Il leva une main et inclina respectueusement sa tête, à la façon des Nains. Son interlocuteur fit de même. C'était toujours ça, le sang ne coulerait pas maintenant. Le Nain leva un sourcil en voyant la hache de l'Humain et se présenta à son tour.
"Je suis Gord, fils de Lek. C'est quoi ce merdier ? J'arrive à la taverne, avec l'autre glabre - il désigna l'Humain qui était toujours sur sa monture - Nous sommes compagnons de route par les circonstances. Je retourne dans les montagnes, il va vers le Sud... J'arrive donc à la taverne et un aubergiste affolé nous saute dessus en nous parlant d'un monstre des montagnes qui a massacré une dizaine de gardes et volé des chevaux, avant de nous indiquer la direction à prendre !"
Son accent rocailleux et roulant indiquait qu'il parlait peu l'Humain.
"Et en fait de monstre, on tombe sur un des Premiers Humains et un Centaure ! Et l'Humain porte une hache naine !"
Baldrisson se sentit flatté d'être appelé "Premier Humain". Peu de Nains appelaient les membres des tribus Barbares ainsi, si ce n'étaient les clans de mineurs, ou les nomades qui partageaient l'hospitalité d'un feu de camp le temps d'une nuit, en échange de chansons, de ripailles et parfois de bonne bagarre.
C'était, de leurs parts, une marque de respect, ou une sorte de vieille blague compréhensible uniquement par les Nains.
"Alors, mon garçon, expliques-toi, je te pries !"
"Je repartais de ce comptoir, par ailleurs, la bière est exécrable et ne mérite pas le nom de bière, quand je fus attaqué par trois Trouillards des Plaines et un garde. Je n'ai fait que me défendre, à main nue."
Il avait parlé en Nain, pour une raison simple : c'était une langue qui ne laissait guère de place au mensonge, et les parjures dans la société naine étaient sévèrement punis, traités en paria.
Le Nain regarda en direction du comptoir, à un kilomètre de là. Il avait sans doute vu les corps des victimes de Baldrisson et il eu un petit sourire mangé par sa barbe. Puis, il cracha sur le sol, à fin de manifester son mécontentement quand à la qualité de la bière vendue dans le comptoir.
"Pas étonnant, de la part d'un Guerrier-Loup... Mais ce n'est pas ça qui va les remplacer. Ils étaient bêtes, certes, mais cela ne justifiait pas leurs morts..."
Baldrisson soupira et fouilla sa bourse. Il prit deux pièces d'argent et une quinzaine en bronze, avant de tendre le tout au Nain. Un prix du sang assez convenable. Il avait rajouté une pièce d'argent supplémentaire, histoire que Gordlek puisse noyer le Naga à l'aubergiste.
Le Nain regarda les pièces, puis Baldrisson et fit signe qu'il n'y en n'avait pas assez à son goût, tout en désignant l'Humain sur sa cavale. En pestant au sujet de l'avarice et des avaricieux, notamment un Nain de sa connaissance, Baldrisson rajouta une autre pièce d'argent, avant de saluer Gordleksson et de remonter sur sa monture, tandis que ce dernier trottait vers son compagnon de route.
"Bon... Je suis parvenu à éviter le combat. J'espère que la Guilde des Guerriers paie bien... Ce voyage risque de me coûter cher..."
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Baldrisson s'était défendu face aux accusations déshonorantes d'Enkiial. Il venait d'une tribu dans les montagnes, pour laquelle seul ce qui était à l'intérieur des tentes et des cabanes pouvait être la propriété de quelqu'un, tandis que ce qui était à l'extérieur appartenait à toute la tribu ; en loi de quoi, les chevaux n'entrant ni dans les tentes ni dans les cabanes, il considérait que ces animaux appartenaient à tout le monde. Soit, il pouvait donc se targuer de rejoindre le point de vue d'Enkiial en considérant que les chevaux logés à l'écurie n'appartenaient à personne et qu'il avait parfaitement le droit d'en monter un et de s'en aller avec. C'était tout de même d'une certaine mauvaise foi, car il ne pouvait pas ignorer que les hommes qui avaient apporté ces chevaux, attendaient de pouvoir les retrouver à l'écurie sans qu'un inconnu ne partît sur le dos de l'un d'entre eux. Quant au garde, Baldrisson estimait avoir été honorable en n'utilisant pas sa hache pour se défendre. C'était bien ridicule : à partir du moment où il avait tué le garde d'une taverne, en quoi cela changeait-il quelque chose à son acte qu'il l'eût tué à mains nues ou d'un coup de hache ?
Baldrisson faisait donc montre de beaucoup de mauvaise foi pour justifier ses actes, et cela plaisait à Enkiial. Baldrisson n'avait donc honte de rien. Il n'avait vraiment pas d'honneur.
Ce qui plaisait moins à Enkiial, c'est que comme tout Humain, Baldrisson clamait avoir de l'honneur malgré tout, et tenait à cette notion d'honneur.
Baldrisson fit un salut vocal étrange, comme dans une langue étrangère. L'autre Humain fit arrêter le cheval, et le Nain descendit, s'avançant vers Baldrisson et réciproquement.
BALDRISSON – Je suis Baldr, Fils de la Glace. Guerrier-Loup de la Tribu de Hautepique.
“Fils de la Glace” et “Guerrier-Loup”, rien que ça ! Les Humains méprisaient les animaux, mais ils se comparaient toujours à eux pour se flatter. Quel paradoxe, à l'image de tout ce qui était détestable chez cette race.
Le Nain rendit son salut à Baldrisson et se présenta à son tour : Gord, fils de Lek, en compagnie de l'autre Humain par circonstances, et ce n'était que temporaire car ils avaient deux destinations différentes.
GORD – J'arrive donc à la taverne et un aubergiste affolé nous saute dessus en nous parlant d'un monstre des montagnes qui a massacré une dizaine de gardes et volé des chevaux, avant de nous indiquer la direction à prendre !
Une dizaine de gardes ?! Enkiial réprima un rire en portant une main fermée à sa bouche, faisant mine de simplement se râcler la gorge. Pour convaincre deux aventuriers inconnus de vous aider, mieux valait parler d'un bandit ayant massacré une dizaine de gardes, que d'un pauvre type ayant remis à sa place quatre misérables ne valant pas un clou en combat.
GORD – Et en fait de monstre, on tombe sur un des Premiers Humains et un Centaure ! Et l'Humain porte une hache naine ! Alors, mon garçon, explique-toi, je te prie !
Deux choses : qu'étaient-ce que “Premiers Humains”, et en quoi porter une hache de manufacture naine pardonnait tous les massacres ?
Subitement, Baldrisson se mit à parler dans une langue étrangère, qu'Enkiial n'avait dû entendre qu'une fois ou deux dans les trois dernières années et plus rarement encore de toute sa vie avant. Dans la situation, il supposa que ce devait être du nain. L'interlocuteur barbu de taille réduite comprit ; il jeta un coup d'œil derrière lui, sur la taverne, puis cracha au sol.
GORD – Pas étonnant, de la part d'un Guerrier-Loup... Mais ce n'est pas ça qui va les remplacer. Ils étaient bêtes, certes, mais cela ne justifiait pas leur mort...
Comprenant que le Nain ne comptait pas en rester là, Baldrisson se dépeça de quelques pièces, dont deux d'argent tout de même. Il payait l'oubli du Nain à hauteur raisonnable, mais le Nain se montra dur en affaires, et Baldrisson haussa son offre d'une pièce d'argent. Le « Guerrier-Loup » retourna à sa monture pendant que le Nain, satisfait, retourna auprès de son compagnon de fortune.
BALDRISSON – Bon... Je suis parvenu à éviter le combat. J'espère que la Guilde des Guerriers paie bien... Ce voyage risque de me coûter cher...
Enkiial soupira en haussant les sourcils. Il vit du coin de l'œil l'autre Humain aider le Nain à reprendre place derrière lui sur le cheval. Il attendit que les deux aventuriers soient partis.
ENKIIAL – Bien... Je ne dis rien pour le cheval. Tu tues un garde de la taverne à mains nues, comme si le résultat aurait été différent avec ta hache, alors que tu aurais pu simplement le sonner pour lui remettre les idées en place, mais tu estimes que ton honneur est sauf et que tu peux prétendre à entrer dans la Guilde des Guerriers. Et maintenant, tu préfères acheter le pacifisme d'un Nain plutôt que d'assumer tout cela par un combat. Le « Guerrier-Loup » qui refuse un combat... C'est trop beau à voir. C'est un beau surnom, mais ce n'est manifestement qu'un surnom, très surfait. Tu aspires à entrer dans la Guilde des Guerriers mais tu as peur de te battre contre un Nain et un Humain, sachant qu'en plus tu as un Centaure à tes côtés. Combien de temps vas-tu encore prétendre avoir de l'honneur ? C'est l'honneur qui te fait agir ainsi ? Ou est-ce autre chose, une autre valeur qui te vaut de bien meilleures chances de survie en ce monde ?
Baldrisson faisait donc montre de beaucoup de mauvaise foi pour justifier ses actes, et cela plaisait à Enkiial. Baldrisson n'avait donc honte de rien. Il n'avait vraiment pas d'honneur.
Ce qui plaisait moins à Enkiial, c'est que comme tout Humain, Baldrisson clamait avoir de l'honneur malgré tout, et tenait à cette notion d'honneur.
Baldrisson fit un salut vocal étrange, comme dans une langue étrangère. L'autre Humain fit arrêter le cheval, et le Nain descendit, s'avançant vers Baldrisson et réciproquement.
BALDRISSON – Je suis Baldr, Fils de la Glace. Guerrier-Loup de la Tribu de Hautepique.
“Fils de la Glace” et “Guerrier-Loup”, rien que ça ! Les Humains méprisaient les animaux, mais ils se comparaient toujours à eux pour se flatter. Quel paradoxe, à l'image de tout ce qui était détestable chez cette race.
Le Nain rendit son salut à Baldrisson et se présenta à son tour : Gord, fils de Lek, en compagnie de l'autre Humain par circonstances, et ce n'était que temporaire car ils avaient deux destinations différentes.
GORD – J'arrive donc à la taverne et un aubergiste affolé nous saute dessus en nous parlant d'un monstre des montagnes qui a massacré une dizaine de gardes et volé des chevaux, avant de nous indiquer la direction à prendre !
Une dizaine de gardes ?! Enkiial réprima un rire en portant une main fermée à sa bouche, faisant mine de simplement se râcler la gorge. Pour convaincre deux aventuriers inconnus de vous aider, mieux valait parler d'un bandit ayant massacré une dizaine de gardes, que d'un pauvre type ayant remis à sa place quatre misérables ne valant pas un clou en combat.
GORD – Et en fait de monstre, on tombe sur un des Premiers Humains et un Centaure ! Et l'Humain porte une hache naine ! Alors, mon garçon, explique-toi, je te prie !
Deux choses : qu'étaient-ce que “Premiers Humains”, et en quoi porter une hache de manufacture naine pardonnait tous les massacres ?
Subitement, Baldrisson se mit à parler dans une langue étrangère, qu'Enkiial n'avait dû entendre qu'une fois ou deux dans les trois dernières années et plus rarement encore de toute sa vie avant. Dans la situation, il supposa que ce devait être du nain. L'interlocuteur barbu de taille réduite comprit ; il jeta un coup d'œil derrière lui, sur la taverne, puis cracha au sol.
GORD – Pas étonnant, de la part d'un Guerrier-Loup... Mais ce n'est pas ça qui va les remplacer. Ils étaient bêtes, certes, mais cela ne justifiait pas leur mort...
Comprenant que le Nain ne comptait pas en rester là, Baldrisson se dépeça de quelques pièces, dont deux d'argent tout de même. Il payait l'oubli du Nain à hauteur raisonnable, mais le Nain se montra dur en affaires, et Baldrisson haussa son offre d'une pièce d'argent. Le « Guerrier-Loup » retourna à sa monture pendant que le Nain, satisfait, retourna auprès de son compagnon de fortune.
BALDRISSON – Bon... Je suis parvenu à éviter le combat. J'espère que la Guilde des Guerriers paie bien... Ce voyage risque de me coûter cher...
Enkiial soupira en haussant les sourcils. Il vit du coin de l'œil l'autre Humain aider le Nain à reprendre place derrière lui sur le cheval. Il attendit que les deux aventuriers soient partis.
ENKIIAL – Bien... Je ne dis rien pour le cheval. Tu tues un garde de la taverne à mains nues, comme si le résultat aurait été différent avec ta hache, alors que tu aurais pu simplement le sonner pour lui remettre les idées en place, mais tu estimes que ton honneur est sauf et que tu peux prétendre à entrer dans la Guilde des Guerriers. Et maintenant, tu préfères acheter le pacifisme d'un Nain plutôt que d'assumer tout cela par un combat. Le « Guerrier-Loup » qui refuse un combat... C'est trop beau à voir. C'est un beau surnom, mais ce n'est manifestement qu'un surnom, très surfait. Tu aspires à entrer dans la Guilde des Guerriers mais tu as peur de te battre contre un Nain et un Humain, sachant qu'en plus tu as un Centaure à tes côtés. Combien de temps vas-tu encore prétendre avoir de l'honneur ? C'est l'honneur qui te fait agir ainsi ? Ou est-ce autre chose, une autre valeur qui te vaut de bien meilleures chances de survie en ce monde ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure critiqua alors la rencontre. Le Barbare haussa les épaules. Que pouvait comprendre un demi-canasson à sa culture ? Est-ce qu'il lui demandait si il appréciait d'être chevauché et usé comme d'une simple bête de somme ? Le grand blond soupira. Si le Centaure faisait le trajet entier de cette façon, la route serait longue. Au moins, avec un Nain, on pouvait s'arrêter de temps à autre pour boire à rouler sous la table... Avec le Centaure, c'était risquer de voir un demi-canasson se rouler au sol ivre mort et tenter de se faire une jument...
Il soupira et s'enferma dans ses pensées.
Les jours passèrent, un par un. Baldrisson avait fini par s'habituer aux habituelles critiques et jérémiades du Centaure, sur la faiblesse humaine, l'imbécilité et la stupidité humaine, etc... Mais cela finissait par être épuisant, en fin de compte.
Quand à lui, il chantonnait à mi-voix, des chants de sa tribu, des chants de marche naine, des chansons à boire et paillarde... Il avait une belle voix grave, mais ce n'était pas le meilleur chanteur au monde. Meilleur, toutefois, que la plupart des poivrots et piliers de tavernes d'Orcande.
Un soir, alors qu'ils étaient à une demi-journée à cheval de Telbara, ils s'arrêtèrent et firent un bivouac.
Le cheval prit par Baldrisson broutait à proximité, pendant que le cavalier faisait griller du lard au-dessus du feu. Il commençait à regretter la bière naine. Il avait de l'eau, certes, mais pour oublier la migraine que lui infligeait quotidiennement Enkiial à force de jérémiades, une bonne bière naine ne serait pas de refus.
"On arrivera demain, dans la matinée à Telbara. Où iras-tu ?"
Il soupira et s'enferma dans ses pensées.
Les jours passèrent, un par un. Baldrisson avait fini par s'habituer aux habituelles critiques et jérémiades du Centaure, sur la faiblesse humaine, l'imbécilité et la stupidité humaine, etc... Mais cela finissait par être épuisant, en fin de compte.
Quand à lui, il chantonnait à mi-voix, des chants de sa tribu, des chants de marche naine, des chansons à boire et paillarde... Il avait une belle voix grave, mais ce n'était pas le meilleur chanteur au monde. Meilleur, toutefois, que la plupart des poivrots et piliers de tavernes d'Orcande.
Un soir, alors qu'ils étaient à une demi-journée à cheval de Telbara, ils s'arrêtèrent et firent un bivouac.
Le cheval prit par Baldrisson broutait à proximité, pendant que le cavalier faisait griller du lard au-dessus du feu. Il commençait à regretter la bière naine. Il avait de l'eau, certes, mais pour oublier la migraine que lui infligeait quotidiennement Enkiial à force de jérémiades, une bonne bière naine ne serait pas de refus.
"On arrivera demain, dans la matinée à Telbara. Où iras-tu ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Baldrisson haussa les épaules. Juste ça. Rien de plus. Un guerrier un tant soit peu orgueilleux et soucieux de son honneur ne se serait pas laissé rabaisser de la sorte ; Baldrisson, si. Une nouvelle preuve pour Enkiial que le soi-disant « Guerrier-Loup » n'avait aucun honneur. Pourquoi vouloir rejoindre la Guilde des Guerriers ?
Les jours se suivirent lentement à l'entame d'un voyage vers la grandissime ville de Telbara. Baldrisson était un peu un mystère pour Enkiial : il comptait certains des défauts des Humains mais il avait quelque chose de différent. Il voulait se montrer borné et pourtant, cela semblait surfait. Il n'avait pas le vrai caractère d'un guerrier misant sur l'honneur. Il n'avait pas l'orgueil débordant des Humains. Il n'avait pas leur complexe d'infériorité. Enkiial en vint même un jour à se demander s'il n'était pas un Loup-garou ou autre chose du genre, car cela aurait fourni une explication.
Le Centaure l'écoutait chanter parfois, des chansons tantôt paillardes tantôt guerrières, parfois en langue étrangère, sans doute du nain. Cela avait l'avantage de rythmer un peu leur marche. Le cheval monté par Baldrisson devait approcher des vingt ans, car malgré sa musculature supérieure à celle des chêtifs qui avaient été logés à la même écurie que lui, il n'avait plus tout à fait l'endurance pour les voyages soutenus. Enkiial se sentait parfois bien de galoper mais Baldrisson ne se permettait pas toujours de pousser sa monture à une autre allure que le pas.
Un soir, au moment du repas, Baldrisson voulut savoir ce que comptait faire Enkiial une fois à Telbara, estimant qu'ils arriveraient le lendemain matin. Le Centaure était couché en vache près du feu, quelques baies à l'arrière-goût de mûres lui servaient de dîner.
ENKIIAL – Je ne te suivrai pas à la Guilde des Guerriers, je ne partage pas leur credo. Toi non plus, d'ailleurs, même si tu préfères te voiler la face.
Enkiial leva la tête en mangeant, observant le ciel. Pendant le trajet, ils étaient passés sous plusieurs nuages, mais aucun ne s'était fendu sur eux. Ce soir, les étoiles étaient dégagées. Enkiial observa la lune. Il ne saurait pas tout de suite si Baldrisson était bien un Loup-garou. Et s'ils devaient se séparer le lendemain, il ne le saurait peut-être jamais.
Il respira profondément, et jeta la grappe de baies qu'il venait de finir. Fermant les yeux, il se détendit, et laissa son esprit vagabonder, hors de son corps. Il analysa leur environnement proche, fruits, chemins, arbres, vrots,... Vrots ? Enkiial se concentra. Oui, il y avait bien un vrot, à vingt mètres d'eux. Il avait repéré leur présence et s'approchait à pas de loups. Enkiial se “déplaça” pour vérifier ce qu'il craignait : le vrot n'était pas un solitaire, et c'était une meute de six individus qui étaient en train de cerner les deux voyageurs. Enkiial revint à lui, sursauta comme au réveil d'un cauchemar. L'homme-cheval tendit ses pattes antérieures puis ses postérieures pour se mettre debout.
ENKIIAL – Lève-toi !
Il tendit le bras, et fit apparaître un nocturna.
ENKIIAL – Des vrots ! J'en ai compté six !
Une fois que l'invocation fut terminée, Enkiial pointa du doigt les endroits par où les vrots approchaient, pour épargner à Baldrisson l'effet de surprise. Le Centaure empoigna le manche de sa hallebarde des deux mains. Sa queue battit sa croupe. Il ne savait pas lequel des six était l'alpha qui lancerait l'attaque, et surveilla alternativement chacun des six angles par où les vrots allaient surgir d'un moment à l'autre.
Les jours se suivirent lentement à l'entame d'un voyage vers la grandissime ville de Telbara. Baldrisson était un peu un mystère pour Enkiial : il comptait certains des défauts des Humains mais il avait quelque chose de différent. Il voulait se montrer borné et pourtant, cela semblait surfait. Il n'avait pas le vrai caractère d'un guerrier misant sur l'honneur. Il n'avait pas l'orgueil débordant des Humains. Il n'avait pas leur complexe d'infériorité. Enkiial en vint même un jour à se demander s'il n'était pas un Loup-garou ou autre chose du genre, car cela aurait fourni une explication.
Le Centaure l'écoutait chanter parfois, des chansons tantôt paillardes tantôt guerrières, parfois en langue étrangère, sans doute du nain. Cela avait l'avantage de rythmer un peu leur marche. Le cheval monté par Baldrisson devait approcher des vingt ans, car malgré sa musculature supérieure à celle des chêtifs qui avaient été logés à la même écurie que lui, il n'avait plus tout à fait l'endurance pour les voyages soutenus. Enkiial se sentait parfois bien de galoper mais Baldrisson ne se permettait pas toujours de pousser sa monture à une autre allure que le pas.
Un soir, au moment du repas, Baldrisson voulut savoir ce que comptait faire Enkiial une fois à Telbara, estimant qu'ils arriveraient le lendemain matin. Le Centaure était couché en vache près du feu, quelques baies à l'arrière-goût de mûres lui servaient de dîner.
ENKIIAL – Je ne te suivrai pas à la Guilde des Guerriers, je ne partage pas leur credo. Toi non plus, d'ailleurs, même si tu préfères te voiler la face.
Enkiial leva la tête en mangeant, observant le ciel. Pendant le trajet, ils étaient passés sous plusieurs nuages, mais aucun ne s'était fendu sur eux. Ce soir, les étoiles étaient dégagées. Enkiial observa la lune. Il ne saurait pas tout de suite si Baldrisson était bien un Loup-garou. Et s'ils devaient se séparer le lendemain, il ne le saurait peut-être jamais.
Il respira profondément, et jeta la grappe de baies qu'il venait de finir. Fermant les yeux, il se détendit, et laissa son esprit vagabonder, hors de son corps. Il analysa leur environnement proche, fruits, chemins, arbres, vrots,... Vrots ? Enkiial se concentra. Oui, il y avait bien un vrot, à vingt mètres d'eux. Il avait repéré leur présence et s'approchait à pas de loups. Enkiial se “déplaça” pour vérifier ce qu'il craignait : le vrot n'était pas un solitaire, et c'était une meute de six individus qui étaient en train de cerner les deux voyageurs. Enkiial revint à lui, sursauta comme au réveil d'un cauchemar. L'homme-cheval tendit ses pattes antérieures puis ses postérieures pour se mettre debout.
ENKIIAL – Lève-toi !
Il tendit le bras, et fit apparaître un nocturna.
ENKIIAL – Des vrots ! J'en ai compté six !
Une fois que l'invocation fut terminée, Enkiial pointa du doigt les endroits par où les vrots approchaient, pour épargner à Baldrisson l'effet de surprise. Le Centaure empoigna le manche de sa hallebarde des deux mains. Sa queue battit sa croupe. Il ne savait pas lequel des six était l'alpha qui lancerait l'attaque, et surveilla alternativement chacun des six angles par où les vrots allaient surgir d'un moment à l'autre.
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le Centaure mangeait des baies. Cela étonnait le Barbare. Comment pouvait-il résister à une tranche de lard grillé ? C'était réellement incompréhensible. Pour lui, des baies constituaient tout au plus une friandise, quelque chose pour s'ouvrir l'appétit. Son métabolisme nécessitait quelque chose de plus consistant que quelques fruits et la viande en faisait partie. Ainsi que la bière, mais c'était surtout pour pallier à l'eau. L'eau, c'est rafraîchissant, certes, mais pour oublier un dur labeur, ou tout simplement passer une bonne soirée, la bière était le meilleur moyen. Il avait déjà goûté au vin et n'avait guère apprécié.
Il retira sa tranche de lard de son couteau et mordit dedans. Un peu brûlé, mais qu'importe.
Enkiial lui expliqua, tout en dégustant ses baies, qu'il ne ferais pas partie de la Guilde des Guerriers. Il ne partageait pas leurs valeurs et fit remarquer que Baldrisson non plus. Ce dernier avala le dernier morceau et fit cuire une seconde tranche de lard. Il fallait réellement tout expliquer au Centaure ? Il avait des valeurs. Par exemple, il ne mentait pas. Dans le pire des cas, il... Édulcorait la vérité, quand cela le servait.
"J'ai des valeurs, que je partage avec celles de la Guilde des Guerriers. Mais ce n'est pas parce que je ne les montre pas que j'en suis dépourvu."
Le Centaure se détendit, ferma les yeux. Allons bon, voilà qu'il s'était endormi. C'est ça, le problème, à force de manger de la nourriture pour oiseau, le corps n'avait plus assez d'énergie pour tenir le coup. Et Enkiial, plus grand et plus puissant que Baldrisson, avait besoin de nourriture en plus grande quantité. A moins qu'il ne broute de l'herbe pendant le sommeil de l'Humain, en cachette.
Le demi-canasson ouvrit brusquement les yeux et ordonna au Barbare de se lever. Avant même que ce dernier ne puisse lui en demander la raison, un noctera apparut, ce qui fit sursauter l'Humain. D'où venait-t'il ? Il n'y avait aucune caverne dans le coin !
Le Centaure lui dit ensuite avoir sentit six vrots. Il pointa du doigt les endroits d'où sortes de loups, qui s'approchaient en grognant, arriveraient. Baldrisson prit sa hache et la fit tournoyer une ou deux fois.
Les crocs et les yeux luisaient, reflétant la lumière du foyer. Les poils étaient hérissés, les faisant paraître plus gros. Un grondement sourd s'élevait des gorges. L'Humain prit une branche embrasée dans le feu et l'agita devant lui en criant. Devant le manque total de réaction, si ce n'était un vrot qui avait commencé à s'approcher un peu plus prudemment, il jeta le brandon en direction de la meute. Ce dernier rebondit sur le sol, près d'un des loups blancs, qui couina de stupeur et fit un bond, avant de grogner en direction de l'Humain.
Un autre, un peu plus gros, pointa sa gueule vers le ciel et hurla, avant de se ruer en direction du trio. La curée avait commencée.
Baldrisson se campa sur ses jambes et frappa un de ses poilus assaillants, qui venait de bondir pour le mordre à la gorge. Le métal mordit la chair, trancha dedans, brisant quelques côtes. Le sang écarlate souilla la fourrure et l'animal tomba au sol, dans un hurlement de douleur. Le Barbare sentit des griffes lacérer son dos et il se retourna en frappant du poing. Le vrot n'attendait que cela et sa gueule se referma sur son brassard. Il se contorsionna pour faire lâcher la prise et finit par rouler au sol, griffant, mordant et cognant face au vrot enragé.
Il retira sa tranche de lard de son couteau et mordit dedans. Un peu brûlé, mais qu'importe.
Enkiial lui expliqua, tout en dégustant ses baies, qu'il ne ferais pas partie de la Guilde des Guerriers. Il ne partageait pas leurs valeurs et fit remarquer que Baldrisson non plus. Ce dernier avala le dernier morceau et fit cuire une seconde tranche de lard. Il fallait réellement tout expliquer au Centaure ? Il avait des valeurs. Par exemple, il ne mentait pas. Dans le pire des cas, il... Édulcorait la vérité, quand cela le servait.
"J'ai des valeurs, que je partage avec celles de la Guilde des Guerriers. Mais ce n'est pas parce que je ne les montre pas que j'en suis dépourvu."
Le Centaure se détendit, ferma les yeux. Allons bon, voilà qu'il s'était endormi. C'est ça, le problème, à force de manger de la nourriture pour oiseau, le corps n'avait plus assez d'énergie pour tenir le coup. Et Enkiial, plus grand et plus puissant que Baldrisson, avait besoin de nourriture en plus grande quantité. A moins qu'il ne broute de l'herbe pendant le sommeil de l'Humain, en cachette.
Le demi-canasson ouvrit brusquement les yeux et ordonna au Barbare de se lever. Avant même que ce dernier ne puisse lui en demander la raison, un noctera apparut, ce qui fit sursauter l'Humain. D'où venait-t'il ? Il n'y avait aucune caverne dans le coin !
Le Centaure lui dit ensuite avoir sentit six vrots. Il pointa du doigt les endroits d'où sortes de loups, qui s'approchaient en grognant, arriveraient. Baldrisson prit sa hache et la fit tournoyer une ou deux fois.
Les crocs et les yeux luisaient, reflétant la lumière du foyer. Les poils étaient hérissés, les faisant paraître plus gros. Un grondement sourd s'élevait des gorges. L'Humain prit une branche embrasée dans le feu et l'agita devant lui en criant. Devant le manque total de réaction, si ce n'était un vrot qui avait commencé à s'approcher un peu plus prudemment, il jeta le brandon en direction de la meute. Ce dernier rebondit sur le sol, près d'un des loups blancs, qui couina de stupeur et fit un bond, avant de grogner en direction de l'Humain.
Un autre, un peu plus gros, pointa sa gueule vers le ciel et hurla, avant de se ruer en direction du trio. La curée avait commencée.
Baldrisson se campa sur ses jambes et frappa un de ses poilus assaillants, qui venait de bondir pour le mordre à la gorge. Le métal mordit la chair, trancha dedans, brisant quelques côtes. Le sang écarlate souilla la fourrure et l'animal tomba au sol, dans un hurlement de douleur. Le Barbare sentit des griffes lacérer son dos et il se retourna en frappant du poing. Le vrot n'attendait que cela et sa gueule se referma sur son brassard. Il se contorsionna pour faire lâcher la prise et finit par rouler au sol, griffant, mordant et cognant face au vrot enragé.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
A quoi cela servait-il d'avoir des valeurs si c'était pour ne pas les montrer ? C'est ce qu'aurait répondu Enkiial s'il avait pu à ce moment-là. Et à présent, le moment était venu de se défendre pour sa survie contre six vrots apparemment décidés à attaquer les deux voyageurs. A moins qu'un cheval attaché ne fût-ce un premier appât, une cible facile les entraînant alors à attaquer aussi les deux voyageurs assis à côté. La noctera devait pour l'instant se demander pourquoi elle venait d'être invoquée. Elle n'eut pas à attendre bien longtemps pour comprendre.
Les vrots se montrèrent un à un, babines retroussées. Pour l'instant, ils ne faisaient que montrer les crocs, mais cela n'allait pas durer. Baldr essaya de les impressionner avec une branche en feu. Cela marchait sur beaucoup d'animaux, mais ces vrots n'eurent pas peur. A peine l'un d'entre eux fit-il en bond en arrière avec un couinement de surprise quand la branche en feu fut lancée sur lui. Un autre vrot hurla au ciel, et Enkiial espéra qu'il ne rameute pas d'autres vrots, car leurs chances de survie deviendraient dangereusement faibles.
Ce même vrot se jeta sur Baldr. Sans réussir à lui mordre la gorge, c'est une lame de métal qui lui mordit le poitrail. Joli réflexe, Baldr ! Cela faisait déjà un vrot au tapis. Mais deux autres vrots n'oublièrent pas la cible la plus facile. L'un chargea le cheval, qui paniqua, mais il le fit intelligemment partir vers l'un de ses congénères. Le second vrot bondit et mordit profondément le cheval à l'encolure, ne lui laissant plus aucune chance.
Baldr se retourna pour frapper un vrot à mains nues après s'être fait lacérer le dos. Il roula au sol pour que l'animal lui lâche l'avant-bras. Quant au Centaure, il se cabra alors qu'un lupinidé lui bondit dessus de face. Il le dégagea avec le manche de sa hallebarde tout en lui donnant un coup de sabot, puis poussa un cri en sentant le dernier vrot le mordre à la croupe. Enkiial riposta d'une ruade rageuse qui, à défaut de frapper le vrot de plein fouet, eut au moins l'effet de le propulser en arrière. La croupe du Centaure saignait déjà. La noctera reçut l'ordre d'attaquer ce vrot pour le distraire, afin qu'Enkiial puisse se concentrer sur celui qui l'avait attaqué de face.
Il se cabra de nouveau alors que l'animal faisait claquer sa mâchoire frénétiquement. Le vrot recula pour éviter les sabots, et Enkiial le jugea à bonne portée pour une attaque mortelle : il fit un mouvement de balai avec sa hallebarde, et sa lame se planta profondément en plein dans le flanc du vrot. Enkiial acheva lemouvement, et le vrot roula sur trois mètres, se vidant de son sang, voué à mourir en quelques secondes.
L'un des deux vrots ayant attaqué le cheval mordait toujours ce dernier à l'encolure pour l'asphyxier dans son sang, l'autre se retourna vers Enkiial. L'invocateur tendit le bras vers lui, et une deuxième noctera apparut. La première noctera avait réussi à mordre le vrot derrière le Centaure, et à le couvrir un peu de styx anti-coagulant. Mais d'un bond, le vrot chopa une aile de la noctera, la plaqua au sol et la tua de plusieurs coups de griffes. Il resta décontenancé un instant en voyant sa prise se désagréger en une sorte d'ectoplasme, et Enkiial saisit cette opportunité pour abattre sa hallebarde sur son dos, le tuant net.
La seconde noctera distrayait le vrot auquel Enkiial tournait maintenant le dos. La croupe endolorie par la morsure et saignante, le Centaure lâcha sa hallebarde pour la suppléer par son arc auquel il encocha une flèche et visa un vrot en prise avec Baldrisson. Il tira.
Les vrots se montrèrent un à un, babines retroussées. Pour l'instant, ils ne faisaient que montrer les crocs, mais cela n'allait pas durer. Baldr essaya de les impressionner avec une branche en feu. Cela marchait sur beaucoup d'animaux, mais ces vrots n'eurent pas peur. A peine l'un d'entre eux fit-il en bond en arrière avec un couinement de surprise quand la branche en feu fut lancée sur lui. Un autre vrot hurla au ciel, et Enkiial espéra qu'il ne rameute pas d'autres vrots, car leurs chances de survie deviendraient dangereusement faibles.
Ce même vrot se jeta sur Baldr. Sans réussir à lui mordre la gorge, c'est une lame de métal qui lui mordit le poitrail. Joli réflexe, Baldr ! Cela faisait déjà un vrot au tapis. Mais deux autres vrots n'oublièrent pas la cible la plus facile. L'un chargea le cheval, qui paniqua, mais il le fit intelligemment partir vers l'un de ses congénères. Le second vrot bondit et mordit profondément le cheval à l'encolure, ne lui laissant plus aucune chance.
Baldr se retourna pour frapper un vrot à mains nues après s'être fait lacérer le dos. Il roula au sol pour que l'animal lui lâche l'avant-bras. Quant au Centaure, il se cabra alors qu'un lupinidé lui bondit dessus de face. Il le dégagea avec le manche de sa hallebarde tout en lui donnant un coup de sabot, puis poussa un cri en sentant le dernier vrot le mordre à la croupe. Enkiial riposta d'une ruade rageuse qui, à défaut de frapper le vrot de plein fouet, eut au moins l'effet de le propulser en arrière. La croupe du Centaure saignait déjà. La noctera reçut l'ordre d'attaquer ce vrot pour le distraire, afin qu'Enkiial puisse se concentrer sur celui qui l'avait attaqué de face.
Il se cabra de nouveau alors que l'animal faisait claquer sa mâchoire frénétiquement. Le vrot recula pour éviter les sabots, et Enkiial le jugea à bonne portée pour une attaque mortelle : il fit un mouvement de balai avec sa hallebarde, et sa lame se planta profondément en plein dans le flanc du vrot. Enkiial acheva lemouvement, et le vrot roula sur trois mètres, se vidant de son sang, voué à mourir en quelques secondes.
L'un des deux vrots ayant attaqué le cheval mordait toujours ce dernier à l'encolure pour l'asphyxier dans son sang, l'autre se retourna vers Enkiial. L'invocateur tendit le bras vers lui, et une deuxième noctera apparut. La première noctera avait réussi à mordre le vrot derrière le Centaure, et à le couvrir un peu de styx anti-coagulant. Mais d'un bond, le vrot chopa une aile de la noctera, la plaqua au sol et la tua de plusieurs coups de griffes. Il resta décontenancé un instant en voyant sa prise se désagréger en une sorte d'ectoplasme, et Enkiial saisit cette opportunité pour abattre sa hallebarde sur son dos, le tuant net.
La seconde noctera distrayait le vrot auquel Enkiial tournait maintenant le dos. La croupe endolorie par la morsure et saignante, le Centaure lâcha sa hallebarde pour la suppléer par son arc auquel il encocha une flèche et visa un vrot en prise avec Baldrisson. Il tira.
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Le cheval de Baldrisson s'était emballé, alors qu'un vrot lui avait sauté dessus et lui déchirait l'encolure à coups de dents. L'autre lui attaquait les jarrets, tentant de le faire tomber au sol. En quelques minutes, le paisible bivouac était devenu un champ de bataille indescriptible. Les hennissement de douleur et de terreur du cheval ajoutaient une note de folie à ce chaos.
Sauf que Baldrisson n'en n'avait strictement rien à faire du fait que sa monture soit à l'agonie, il était actuellement aux prises avec un vrot enragé. Son corps présentait de nombreuses zébrures, là où les griffes du lupinidé l'avaient marquées, et il empêchait la gueule de l'animal de lui déchirer la gorge, tout en tentant de faire de même. Le Barbare lui mit, un, deux, trois violents coups de poings dans les côtes et eu un sadique sourire de satisfaction en en sentant une craquer sous ses phalanges.
Le vrot glapit, ce qui permit à l'Humain d'atteindre la gorge de l'animal avec ses dents. Il ne les avait pas aussi acérées que son adversaire, mais il parvint à arracher un morceau de chair. Le sang souilla la blanche fourrure de l'animal, qui entra dans une rage furieuse. Il parvint à mordre son adversaire à son épaule non-protégée. Ce dernier tentait à présent de briser la nuque du vrot, chose peu aisée puisque l'animal était actuellement en train d'essayer de lui déchiqueter l'épaule.
Il poussa alors un juron qui retentit aussi bien sur le champ de bataille que s'il avait été prononcé dans un temple lors d'un sermon. L'Humain agrippa les mâchoires de l'animal et commença à les écarter, centimètres par centimètres, jusqu'à ce que le vrot lâche sa prise. Il roula ensuite en arrière et, d'une puissante détente des jambes, envoya valdinguer son adversaire. Il en vit un autre s'approcher, prêt à lui bondir dessus quand il fut fauché par une flèche, tirée par le Centaure.
Baldr, jurant et se tenant l'épaule, s'approcha de celui qui lui avait mordu l'épaule. Ce dernier se tassa et bondit en direction du Barbare. Ce dernier l'attrapa au vol et le fit tomber au sol, l'écrasant sous son poids, avant de lui agripper les mâchoires et de les briser d'un coup sec. Le craquement fut sinistre, mais procura une intense joie au Barbare.
Il se tourna vers le reste du champ de bataille. Sa monture était au sol, du sang coulant à gros bouillon de sa plaie. Le dernier vrot était actuellement en train de se faire mettre à mort par Enkiial et ses étranges alliés. Pendant qu'ils s'occupaient du lupinidé, Baldr s'approcha du cheval et tira son couteau. Il flatta l'encolure et mit fin aux souffrance de l'équidé.
Il se releva et alla bander sommairement son épaule, à fin d'empêcher le sang de vider ses veines. Il arriverait à présent le lendemain au soir à Telbara. Autant chercher une auberge et se présenter à la Guilde le lendemain.
"Et maintenant ?" demanda-t'il à Enkiial.
Sauf que Baldrisson n'en n'avait strictement rien à faire du fait que sa monture soit à l'agonie, il était actuellement aux prises avec un vrot enragé. Son corps présentait de nombreuses zébrures, là où les griffes du lupinidé l'avaient marquées, et il empêchait la gueule de l'animal de lui déchirer la gorge, tout en tentant de faire de même. Le Barbare lui mit, un, deux, trois violents coups de poings dans les côtes et eu un sadique sourire de satisfaction en en sentant une craquer sous ses phalanges.
Le vrot glapit, ce qui permit à l'Humain d'atteindre la gorge de l'animal avec ses dents. Il ne les avait pas aussi acérées que son adversaire, mais il parvint à arracher un morceau de chair. Le sang souilla la blanche fourrure de l'animal, qui entra dans une rage furieuse. Il parvint à mordre son adversaire à son épaule non-protégée. Ce dernier tentait à présent de briser la nuque du vrot, chose peu aisée puisque l'animal était actuellement en train d'essayer de lui déchiqueter l'épaule.
Il poussa alors un juron qui retentit aussi bien sur le champ de bataille que s'il avait été prononcé dans un temple lors d'un sermon. L'Humain agrippa les mâchoires de l'animal et commença à les écarter, centimètres par centimètres, jusqu'à ce que le vrot lâche sa prise. Il roula ensuite en arrière et, d'une puissante détente des jambes, envoya valdinguer son adversaire. Il en vit un autre s'approcher, prêt à lui bondir dessus quand il fut fauché par une flèche, tirée par le Centaure.
Baldr, jurant et se tenant l'épaule, s'approcha de celui qui lui avait mordu l'épaule. Ce dernier se tassa et bondit en direction du Barbare. Ce dernier l'attrapa au vol et le fit tomber au sol, l'écrasant sous son poids, avant de lui agripper les mâchoires et de les briser d'un coup sec. Le craquement fut sinistre, mais procura une intense joie au Barbare.
Il se tourna vers le reste du champ de bataille. Sa monture était au sol, du sang coulant à gros bouillon de sa plaie. Le dernier vrot était actuellement en train de se faire mettre à mort par Enkiial et ses étranges alliés. Pendant qu'ils s'occupaient du lupinidé, Baldr s'approcha du cheval et tira son couteau. Il flatta l'encolure et mit fin aux souffrance de l'équidé.
Il se releva et alla bander sommairement son épaule, à fin d'empêcher le sang de vider ses veines. Il arriverait à présent le lendemain au soir à Telbara. Autant chercher une auberge et se présenter à la Guilde le lendemain.
"Et maintenant ?" demanda-t'il à Enkiial.
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Baldr avait vraiment un style de combat très particulier pour un Humain. En fait, il se battait comme un Tigrain. Et encore, même pas, Enkiial avait connu des Tigrains qui se battait de façon moins animale ! Quoi qu'il en soit, c'était très étrange de voir un Humain se battre de cette manière. Baldr mordait comme s'il avait des crocs, utilisait ses ongles comme si c'étaient des griffes, fléchissait le corps vers l'avant comme s'il allait se mettre à quatre pattes... Dans le moment, Enkiial ne pouvait pas prendre le temps de l'observer, mais ce qu'il avait pu voir le stupéfiait. Il se concentra, décocha la flèche, et tua le vrot net, évitant à Baldr des blessures supplémentaires. Le barbare au style de combat animal avait déjà un avant-bras et une épaule en sang. Quant au Centaure, c'était sa croupe qui souffrait d'une plaie suite à une morsure.
Baldr en finit à mains nues avec le vrot contre lequel il se défendait depuis un instant déjà, lui écartelant les mâchoires. Enkiial se retourna pour voir la seconde noctera périr à son tour sous un bond agile du vrot qu'elle avait cependant réussi à mordre avec sa bave de styx. L'animal, couinant de douleur, fit le point sur la situation, et prit la fuite, se protégeant très vite derrière un buisson, ce qui empêcha le Centaure ne puisse pas le viser avec son arc. Enkiial pesta : le vrot était voué à souffrir un moment, voire à mourir de sa blessure. La bave de styx de la noctera empêcherait sa blessure de cicatriser pendant plusieurs jours. Enkiial n'avait pas envie que l'un des animaux souffre, mais trop tard, le vrot était déjà impossible à viser. Enkiial espérait que cette blessure ne le condamnerait pas.
Le Centaure regarda autour de lui et vit Baldr attraper de quoi bander ses plaies. Le cheval était mort, mais Enkiial remarqua que l'animal avait été achevé d'un coup de couteau. C'était le moins que Baldr eût pu faire pour le pauvre animal. Enkiial récita à voix haute une prière en centaurique, au milieu du lieu du carnage, aussi bien pour le cheval que pour les cinq vrots, et conclut même par une phrase adressée au vrot blessé. Il ne pensait pas aux nocteras, qui avaient été réduites à l'état d'ectoplasme toutes les deux.
Enkiial n'avait malheureusement pas sur lui de cataplasme. Il devait en racheter, n'ayant pas les connaissances pour en confectionner lui-même. La plaie était petite mais saignait un peu trop à son goût.
BALDRISSON – Et maintenant ?
Enkiial mit son orgueil de côté pour demander :
ENKIIAL – Tu aurais de l'alcool, ou des cataplasmes ?
Il ne s'attendait pas à ce que Baldr ait des cataplasmes sur lui, mais sait-on jamais, à tout hasard... Il continua en balayant les alentours du regard :
ENKIIAL – Sinon, nous passerons par les villages les plus proches jusqu'à trouver un prêtre qui saura soigner ma croupe. Et je rachèterai des...
Enkiial se coupa car quelque chose retint son attention. Il fronça les sourcils.
ENKIIAL – Qu'est-ce que...
Il se rapprocha du corps de l'un des vrots, et se pencha pour examiner son pelage de plus près. Sur son flanc, une partie de ses poils ne poussaient plus, car il avait une cicatrice. Celle d'une brûlure. Mais pas n'importe quelle brûlure. La marque dessinait une lettre et un chiffre : “J3”.
ENKIIAL – Tu as vu ça ?
Peut-être que ce n'était qu'une illusion, qu'il s'agissait d'une brûlure quelconque qui, comme ça, ressemblait à une lettre et à un chiffre ; mais Enkiial eut envie de vérifier par curiosité. Pendant que Baldr s'approcherait du vrot pour regarder par lui-même, Enkiial alla inspecter le corps d'un autre. Il passa ses doigts dans son pelage, sur le flanc, et sentit la même cicatrice avec absence de poil. Et il crut lire “H3”. Là, ce n'était pas possible que ce soit un hasard. Deux des cinq vrots avaient la même sort de brûlure, au même endroit du corps, et cela représentait une lettre et un chiffre. La correspondance du chiffre “3” était-elle un indice ou une coïncidence ?
ENKIIAL – Regarde les autres ! Celui-ci aussi a la même chose.
Enkiial joigna le geste à la parole. “B8”, “F1”, “H0” ! Les cinq vrots avaient le même genre d'inscription sur le flanc gauche !
Les chiffres différaient, ce n'était pas toujours le “3” ; d'ailleurs, deux inscriptions avaient la même lettre, le “H”.
ENKIIAL – Je te parie que le vrot qui s'est enfui a lui aussi une marque de ce genre ! Qu'est-ce que ça peut être ?
Baldr en finit à mains nues avec le vrot contre lequel il se défendait depuis un instant déjà, lui écartelant les mâchoires. Enkiial se retourna pour voir la seconde noctera périr à son tour sous un bond agile du vrot qu'elle avait cependant réussi à mordre avec sa bave de styx. L'animal, couinant de douleur, fit le point sur la situation, et prit la fuite, se protégeant très vite derrière un buisson, ce qui empêcha le Centaure ne puisse pas le viser avec son arc. Enkiial pesta : le vrot était voué à souffrir un moment, voire à mourir de sa blessure. La bave de styx de la noctera empêcherait sa blessure de cicatriser pendant plusieurs jours. Enkiial n'avait pas envie que l'un des animaux souffre, mais trop tard, le vrot était déjà impossible à viser. Enkiial espérait que cette blessure ne le condamnerait pas.
Le Centaure regarda autour de lui et vit Baldr attraper de quoi bander ses plaies. Le cheval était mort, mais Enkiial remarqua que l'animal avait été achevé d'un coup de couteau. C'était le moins que Baldr eût pu faire pour le pauvre animal. Enkiial récita à voix haute une prière en centaurique, au milieu du lieu du carnage, aussi bien pour le cheval que pour les cinq vrots, et conclut même par une phrase adressée au vrot blessé. Il ne pensait pas aux nocteras, qui avaient été réduites à l'état d'ectoplasme toutes les deux.
Enkiial n'avait malheureusement pas sur lui de cataplasme. Il devait en racheter, n'ayant pas les connaissances pour en confectionner lui-même. La plaie était petite mais saignait un peu trop à son goût.
BALDRISSON – Et maintenant ?
Enkiial mit son orgueil de côté pour demander :
ENKIIAL – Tu aurais de l'alcool, ou des cataplasmes ?
Il ne s'attendait pas à ce que Baldr ait des cataplasmes sur lui, mais sait-on jamais, à tout hasard... Il continua en balayant les alentours du regard :
ENKIIAL – Sinon, nous passerons par les villages les plus proches jusqu'à trouver un prêtre qui saura soigner ma croupe. Et je rachèterai des...
Enkiial se coupa car quelque chose retint son attention. Il fronça les sourcils.
ENKIIAL – Qu'est-ce que...
Il se rapprocha du corps de l'un des vrots, et se pencha pour examiner son pelage de plus près. Sur son flanc, une partie de ses poils ne poussaient plus, car il avait une cicatrice. Celle d'une brûlure. Mais pas n'importe quelle brûlure. La marque dessinait une lettre et un chiffre : “J3”.
ENKIIAL – Tu as vu ça ?
Peut-être que ce n'était qu'une illusion, qu'il s'agissait d'une brûlure quelconque qui, comme ça, ressemblait à une lettre et à un chiffre ; mais Enkiial eut envie de vérifier par curiosité. Pendant que Baldr s'approcherait du vrot pour regarder par lui-même, Enkiial alla inspecter le corps d'un autre. Il passa ses doigts dans son pelage, sur le flanc, et sentit la même cicatrice avec absence de poil. Et il crut lire “H3”. Là, ce n'était pas possible que ce soit un hasard. Deux des cinq vrots avaient la même sort de brûlure, au même endroit du corps, et cela représentait une lettre et un chiffre. La correspondance du chiffre “3” était-elle un indice ou une coïncidence ?
ENKIIAL – Regarde les autres ! Celui-ci aussi a la même chose.
Enkiial joigna le geste à la parole. “B8”, “F1”, “H0” ! Les cinq vrots avaient le même genre d'inscription sur le flanc gauche !
Les chiffres différaient, ce n'était pas toujours le “3” ; d'ailleurs, deux inscriptions avaient la même lettre, le “H”.
ENKIIAL – Je te parie que le vrot qui s'est enfui a lui aussi une marque de ce genre ! Qu'est-ce que ça peut être ?
Enkiial- (personnage abandonné)
- Race : Centaure
Re: Qui s'y vrot s'y pique
Baldrisson se tourna vers Enkiial. Il constata que ce dernier n’avait pas achevé le combat sans lui aussi prendre quelques coups. Le demi-canasson murmurait quelque chose, dans une langue inconnue de Baldr. Sans doute une sorte de rituel funéraire, destiné à apaiser l’âme du cheval que le Barbare avait achevé.
Puis, le Centaure lui demanda si il avait quelque chose à fin de soigner ses plaies.
S’il avait quelque chose ? Bien entendu ! Ils étaient passés à travers de nombreux villages, sur leur route. L’Humain se chargeait des transactions, vu ce que pensait son compagnon de route de sa race, il valait mieux éviter de heurter la susceptibilité des locaux. Fuir un hameau, poursuivi par une pluie de fourches et de pierres, très peu pour lui.
C’était dans l’un de ces hameaux que l’Humain avait goûté à un alcool distillé de façon artisanale. Il était servi dans des godets de terre cuite, ayant la facheuse tendance de corroder le métal et de faire pourrir le bois, semblait-il.
Le premier verre avait littéralement râpé la gorge de l’Humain, le second lui avait fait monter les larmes aux yeux, au troisième verre, ses mains tremblaient et il suait à grosses gouttes. Au quatrième verre, il était tout bonnement tombé en arrière, droit comme un I, sa main toujours tendue et serrant le godet de toutes ses forces.
Il était resté inconscient une bonne demi-heure et à son réveil, il avait reçu les félicitations des habitants du cru, qui dépassaient rarement le 2ème verre. Un avantage comme un autre que de dépenser sa solde dans des tavernes naines, on finissait par avoir un foie résistant aux pires traitements.
Baldrisson avait fait l’acquisition de deux de ces bouteilles, pour la route. Il en prit une, décacheta la capsule de cire entourant le goulot et en but une gorgée, avant d’en verser sur sa blessure.
"BORDEL ! Par les Dieux ! Si on survit à ça, on survit à tout !"
Sa blessure donnait l'impression d'avoir été chauffée au rouge, sans l'avantage de savoir que ce supplice s'achèverait bientôt.
Il tendit la bouteille à Enkiial.
"Bois-en une gorgée avant d’en mettre sur ta blessure… Crois-moi, même un zombi ne survivrait pas à ce genre de nettoyage…"
C'était même étonnant qu'un Humain puisse en boire sans devenir totalement fou, en réalité.
Puis il fouilla son paquetage, avant d’en sortir une sorte de cataplasme, à l’odeur douce et sucrée, contenu dans une petite boite de bois. Cela ne valait pas la meilleure médecine de sa tribu, mais c'était largement suffisant selon lui. Un composé de miel, de graisses et de diverses herbes médicinales, réduits à l'état de pâte.
Il en étala sur sa blessure, avant de bander le tout. Puis, il le tendit à Enkiial, qui venait de découvrir que les vrots étaient marqués. Enfin… Pour ce que Baldr comprenait… Savoir écrire son nom, avec difficulté et de nombreuses ratures, c’était déjà pas si mal pour lui. Il vit vaguement les marquages. Cela lui faisait penser aux troupeaux de vaches, que les fermiers marquaient pour les reconnaître.
"Selon toi, qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils sont dressés ?"
Puis, le Centaure lui demanda si il avait quelque chose à fin de soigner ses plaies.
S’il avait quelque chose ? Bien entendu ! Ils étaient passés à travers de nombreux villages, sur leur route. L’Humain se chargeait des transactions, vu ce que pensait son compagnon de route de sa race, il valait mieux éviter de heurter la susceptibilité des locaux. Fuir un hameau, poursuivi par une pluie de fourches et de pierres, très peu pour lui.
C’était dans l’un de ces hameaux que l’Humain avait goûté à un alcool distillé de façon artisanale. Il était servi dans des godets de terre cuite, ayant la facheuse tendance de corroder le métal et de faire pourrir le bois, semblait-il.
Le premier verre avait littéralement râpé la gorge de l’Humain, le second lui avait fait monter les larmes aux yeux, au troisième verre, ses mains tremblaient et il suait à grosses gouttes. Au quatrième verre, il était tout bonnement tombé en arrière, droit comme un I, sa main toujours tendue et serrant le godet de toutes ses forces.
Il était resté inconscient une bonne demi-heure et à son réveil, il avait reçu les félicitations des habitants du cru, qui dépassaient rarement le 2ème verre. Un avantage comme un autre que de dépenser sa solde dans des tavernes naines, on finissait par avoir un foie résistant aux pires traitements.
Baldrisson avait fait l’acquisition de deux de ces bouteilles, pour la route. Il en prit une, décacheta la capsule de cire entourant le goulot et en but une gorgée, avant d’en verser sur sa blessure.
"BORDEL ! Par les Dieux ! Si on survit à ça, on survit à tout !"
Sa blessure donnait l'impression d'avoir été chauffée au rouge, sans l'avantage de savoir que ce supplice s'achèverait bientôt.
Il tendit la bouteille à Enkiial.
"Bois-en une gorgée avant d’en mettre sur ta blessure… Crois-moi, même un zombi ne survivrait pas à ce genre de nettoyage…"
C'était même étonnant qu'un Humain puisse en boire sans devenir totalement fou, en réalité.
Puis il fouilla son paquetage, avant d’en sortir une sorte de cataplasme, à l’odeur douce et sucrée, contenu dans une petite boite de bois. Cela ne valait pas la meilleure médecine de sa tribu, mais c'était largement suffisant selon lui. Un composé de miel, de graisses et de diverses herbes médicinales, réduits à l'état de pâte.
Il en étala sur sa blessure, avant de bander le tout. Puis, il le tendit à Enkiial, qui venait de découvrir que les vrots étaient marqués. Enfin… Pour ce que Baldr comprenait… Savoir écrire son nom, avec difficulté et de nombreuses ratures, c’était déjà pas si mal pour lui. Il vit vaguement les marquages. Cela lui faisait penser aux troupeaux de vaches, que les fermiers marquaient pour les reconnaître.
"Selon toi, qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils sont dressés ?"
Baldrisson- Elite
- Race : Humain
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