L'homme qui sentait la terre
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L'homme qui sentait la terre
SLERG – Je te dis que tu t'es perdu, arrête d'essayer de me mentir, ça ne sert à rien !
Yezmael soupira.
YEZMAEL – Tu es pénible. Je te dis que nous ne sommes pas perdus. Crois-moi, un peu.
SLERG – Je te croirai quand tu auras retrouvé la Belline.
YEZMAEL – La... ?
SLERG – La Belline, le fleuve qui coupe les Plaines du Centre et passe en Elegar'a !
Réellement, Yezmael n'était pas vraiment perdu. Du moins, il ne savait pas exactement où il était, mais si Slerg y mettait un peu du sien pour l'aider à savoir, alors il pourrait peut-être retrouver la route des royaumes humains. Ils s'étaient tous les deux aventurés profondément dans le Sud, ils avaient marché à travers les Plaines du Centre et les Grandes Plaines, ils s'étaient sans le savoir dangereusement approché des terres des Drows. Voilà qu'ils étaient maintenant en Gal'uorda, tout au sud, à plus de deux cents kilomètres heureusement du territoire des Drows. Seulement, puisqu'aucun panneau n'était là pour leur dire où ils étaient, la carte de Yezmael était d'une utilité toute relative pour le moment. Il fallait qu'il réussisse à se repérer, et pour l'instant, c'était bien mal parti. En effet, ils avaient des montagnes devant eux, et contrairement à ce qu'ils croyaient, il s'agissait des Montagnes Nuageuses.
YEZMAEL – Tu vois, voici les Montagnes Dominantes ! Il nous suffit de remonter vers le nord, et nous devrions passer par ton fleuve, la Belline.
SLERG – Tu me surprendrais à avoir raison.
En attendant, le granl ne faisait rien d'autres que de commenter, mais il n'aidait en rien son ami. Confortablement logé dans son golem de terre qu'il s'était façonné quatre jours plus tôt après que le précédent eut été réduit en boue à cause de la pluie, le cerveau suivait son ami sans grande lassitude. Slerg avait au moins la qualité d'être d'une patience sans limite, et puis, puisque son support de terre de taille humaine le portait en répondant à ses ordres psychiques, le granl ne se fatiguait pas à voyager. Yezmael, quant à lui, avait passé un peu trop de temps la veille sous forme de golem, et préférait rester sous forme humaine ce jour-ci.
YEZMAEL – Approchons-nous, peut-être qu'un Nain nous confirmera notre position sur la carte.
SLERG – Ou alors c'est un Gobelin qui va nous tomber dessus ! Je te rappelle que nous sommes vers le Sud, et que ce n'est pas la région des Montagnes Dominantes où l'on trouve le plus de Nains !
Le cerveau avait raison.
YEZMAEL – Et alors, as-tu peur d'un Gobelin ?
SLERG – Bien sûr que non, pour quoi me prends-tu ?
YEZMAEL – Pour une chose collante qui râle tout le temps.
Yezmael savait comment mettre en rogne un granl et eut un sourire avant même d'entendre son ami rouspéter.
SLERG – La ferme, je ne colle pas !
Yezmael ne renchérit pas, ne voulant pas se lancer dans des gamineries. Mais à chaque fois que Slerg l'agaçait, il aimait lui rappeler les défauts de son corps, communs à tous les granls.
YEZMAEL – Bien, alors approchons-nous et prenons de la hauteur pour voir si le fleuve est au nord ou au sud de notre position.
SLERG – Comment pourrait-il être au sud ? Nous l'avons traversé, si tu ne t'en es pas rendu compte !
YEZMAEL – Je veux au moins le voir. Ne me dis pas que tu n'as pas le courage d'escalader ces montagnes.
SLERG – Et s'il pleut, comment vas-tu faire ?
YEZMAEL – Nous nous abriterons, comme d'habitude. Cesse de toujours chercher à contredire mes solutions, et viens.
Ainsi dit, les deux amis se rapprochèrent un peu plus des montagnes qu'ils croyaient être les Dominantes. Ils ne réalisaient pas qu'ils se rapprochaient de la côte Sud du continent. Il suffirait à Yezmael de le réaliser pour ensuite pouvoir s'orienter dans le bon sens. Slerg, dans son golem de terre, suivaient les pas de l'Argilite qui marchait pieds nus dans les herbes hautes.
Alors qu'ils se trouvèrent momentanément au sommet d'une colline, au milieu de l'après-midi, Yezmael et Slerg repérèrent une forme épaisse, de taille humaine, se déplacer seule, à quelques centaines de mètres de là. Plus loin, d'autres collines les empêchaient de voir la côte.
SLERG – Tiens, nous ne sommes les seuls à être perdus !
YEZMAEL – Nous ne sommes pas perdus. Mais je me demande bien qui ce peut être. Approchons-nous, et tiens-toi prêt à l'attaque si c'est hostile.
Ils descendirent la colline et s'approchèrent de la créature qu'ils avaient vue sans avoir deviné qu'il s'agissait simplement d'un Xolon. Slerg ne fit pas s'accroupir son golem, et Yezmael était encore moins discret, même sous forme humaine, du haut de ses deux mètres douze, il dépassait largement des hautes herbes. Ils finirent par voir qu'il s'agissait d'un Xolon, et ce dernier ne cherchait pas à fuir, et semblait bien seul. Sans un mot pour son ami qui suivait, Yezmael se porta à sa rencontre.
Yezmael soupira.
YEZMAEL – Tu es pénible. Je te dis que nous ne sommes pas perdus. Crois-moi, un peu.
SLERG – Je te croirai quand tu auras retrouvé la Belline.
YEZMAEL – La... ?
SLERG – La Belline, le fleuve qui coupe les Plaines du Centre et passe en Elegar'a !
Réellement, Yezmael n'était pas vraiment perdu. Du moins, il ne savait pas exactement où il était, mais si Slerg y mettait un peu du sien pour l'aider à savoir, alors il pourrait peut-être retrouver la route des royaumes humains. Ils s'étaient tous les deux aventurés profondément dans le Sud, ils avaient marché à travers les Plaines du Centre et les Grandes Plaines, ils s'étaient sans le savoir dangereusement approché des terres des Drows. Voilà qu'ils étaient maintenant en Gal'uorda, tout au sud, à plus de deux cents kilomètres heureusement du territoire des Drows. Seulement, puisqu'aucun panneau n'était là pour leur dire où ils étaient, la carte de Yezmael était d'une utilité toute relative pour le moment. Il fallait qu'il réussisse à se repérer, et pour l'instant, c'était bien mal parti. En effet, ils avaient des montagnes devant eux, et contrairement à ce qu'ils croyaient, il s'agissait des Montagnes Nuageuses.
YEZMAEL – Tu vois, voici les Montagnes Dominantes ! Il nous suffit de remonter vers le nord, et nous devrions passer par ton fleuve, la Belline.
SLERG – Tu me surprendrais à avoir raison.
En attendant, le granl ne faisait rien d'autres que de commenter, mais il n'aidait en rien son ami. Confortablement logé dans son golem de terre qu'il s'était façonné quatre jours plus tôt après que le précédent eut été réduit en boue à cause de la pluie, le cerveau suivait son ami sans grande lassitude. Slerg avait au moins la qualité d'être d'une patience sans limite, et puis, puisque son support de terre de taille humaine le portait en répondant à ses ordres psychiques, le granl ne se fatiguait pas à voyager. Yezmael, quant à lui, avait passé un peu trop de temps la veille sous forme de golem, et préférait rester sous forme humaine ce jour-ci.
YEZMAEL – Approchons-nous, peut-être qu'un Nain nous confirmera notre position sur la carte.
SLERG – Ou alors c'est un Gobelin qui va nous tomber dessus ! Je te rappelle que nous sommes vers le Sud, et que ce n'est pas la région des Montagnes Dominantes où l'on trouve le plus de Nains !
Le cerveau avait raison.
YEZMAEL – Et alors, as-tu peur d'un Gobelin ?
SLERG – Bien sûr que non, pour quoi me prends-tu ?
YEZMAEL – Pour une chose collante qui râle tout le temps.
Yezmael savait comment mettre en rogne un granl et eut un sourire avant même d'entendre son ami rouspéter.
SLERG – La ferme, je ne colle pas !
Yezmael ne renchérit pas, ne voulant pas se lancer dans des gamineries. Mais à chaque fois que Slerg l'agaçait, il aimait lui rappeler les défauts de son corps, communs à tous les granls.
YEZMAEL – Bien, alors approchons-nous et prenons de la hauteur pour voir si le fleuve est au nord ou au sud de notre position.
SLERG – Comment pourrait-il être au sud ? Nous l'avons traversé, si tu ne t'en es pas rendu compte !
YEZMAEL – Je veux au moins le voir. Ne me dis pas que tu n'as pas le courage d'escalader ces montagnes.
SLERG – Et s'il pleut, comment vas-tu faire ?
YEZMAEL – Nous nous abriterons, comme d'habitude. Cesse de toujours chercher à contredire mes solutions, et viens.
Ainsi dit, les deux amis se rapprochèrent un peu plus des montagnes qu'ils croyaient être les Dominantes. Ils ne réalisaient pas qu'ils se rapprochaient de la côte Sud du continent. Il suffirait à Yezmael de le réaliser pour ensuite pouvoir s'orienter dans le bon sens. Slerg, dans son golem de terre, suivaient les pas de l'Argilite qui marchait pieds nus dans les herbes hautes.
Alors qu'ils se trouvèrent momentanément au sommet d'une colline, au milieu de l'après-midi, Yezmael et Slerg repérèrent une forme épaisse, de taille humaine, se déplacer seule, à quelques centaines de mètres de là. Plus loin, d'autres collines les empêchaient de voir la côte.
SLERG – Tiens, nous ne sommes les seuls à être perdus !
YEZMAEL – Nous ne sommes pas perdus. Mais je me demande bien qui ce peut être. Approchons-nous, et tiens-toi prêt à l'attaque si c'est hostile.
Ils descendirent la colline et s'approchèrent de la créature qu'ils avaient vue sans avoir deviné qu'il s'agissait simplement d'un Xolon. Slerg ne fit pas s'accroupir son golem, et Yezmael était encore moins discret, même sous forme humaine, du haut de ses deux mètres douze, il dépassait largement des hautes herbes. Ils finirent par voir qu'il s'agissait d'un Xolon, et ce dernier ne cherchait pas à fuir, et semblait bien seul. Sans un mot pour son ami qui suivait, Yezmael se porta à sa rencontre.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: L'homme qui sentait la terre
La rocaille disparaissait de temps à autre, avant de revenir à la charge sur un demi kilomètre. Ghalhom ne s'en rendait même plus compte, écrasant angles et arrondis sans distinction. Il pensait avoir fait son deuil durant les six semaines qu'il était resté face à l'océan... Mais le fait de les avoir quittées avait ravivé la douleur. Les premiers pas avaient presque été faciles à faire, gonflé par le but qu'il s'était fixé, puis petit à petit le doute s'était glissé. Ensuite, étaient arrivées la colère et le chagrin. Depuis, les trois comparses ne lui avaient laissé aucun repos.
Comment être sûr que les choix que l'on fait sont les bons ? Auraient-ils dû rester chez eux et se battre ? Peut-être, mais c'était de la folie. Et partir alors ? De la folie aussi. Mais il y avait eu de l'espoir dans la deuxième solution.
« Il faut tenter le coup ! » C'était ce qu'elle lui avait dit. Elle était d'un optimisme à toute épreuve, bravant les obstacles de la vie, comme s'il s'agissait d'averses qui ne dureraient pas. Quand elle avait connu Ghalhom, ce dernier était un mâle solitaire âgé de la trentaine, bourru et aigri. Elle l'avait apprivoisé et lui, en échange, avait laissé tomber son cynisme et son penchant pour la colère. Il avait dû admettre qu'il pouvait arriver de bonnes choses, que la solitude qu'il disait affectionner, lui pesait. Elle lui avait fait découvrir un monde complètement différent du sien où les petites choses sont tout aussi extraordinaires que les grandes, où l'ont pouvait être ce que l'on voulait.
« Être bon ou mauvais est un choix, quelqu'un à qui la vie a toujours souri peut-être le pire individu sur terre et un autre avec qui elle n'a pas été tendre, peut être le meilleur. Tout est une question de volonté. Bien sûr qu'il est plus facile de haïr son ennemi que le comprendre... Ce n'est pas toujours aisé de savoir de quel côté de la rivière nous sommes.
-Comment peut-on pardonner ces humains qui nous massacrent ?
-Le pardon est encore une étape que je n'ai pas atteinte, mais il ne faut pas être naïf ou tous les mettre dans le même sac. Peut-être que certains sont encore plus terrifiés que nous. Quoi qu'il en soit, ne suis pas tes préjugés, mais ton instinct. »
Ensuite était venue Mëys, leur fille et ils connurent quelques années de calme et de bonheur.
Le Xolon foulait maintenant une herbe sèche et rase. Il montait le flanc d'une colline toujours de la même manière, lourdement. Peut-être aurait-il marché plus rapidement s'il n'avait pas été plongé dans ses souvenirs. Le soleil réchauffait timidement son épaule gauche. Marcher vers le nord, c'était une bonne chose, mais il restait à savoir où se situait exactement Telbara ? De plus, rien ne lui disait qu'il ne marchait pas en territoire ennemi, bien qu'il n'eût croisé personne depuis leu...son arrivée.
« Je l'ai lâchée, Ghal'. Je ne la retrouvais plus. »
Son cœur se serra. Cette image le pourchasserait probablement jusqu'à sa mort. Quelque chose changea dans l'air et il regarda autour de lui. Un homme, presque nu, descendait la colline, à contre jour. A côté de lui marchait un golem à taille humaine. Il ne les avait même pas remarqués, ni sentis d'ailleurs. Ils venaient vers lui, d'un pas sûr et déterminé, sans être menaçant pour autant. Ghalhom se rendit compte qu'il y avait une masse au niveau de la poitrine de l'invocation. Il n'avait jamais vu ça! La masse était, en fait, une créature visiblement cousine de la matière cérébrale, ayant tous les organes sensoriel basiques! Et elle n'avait pas l'air ravie... Il prit son bâton à deux mains, plus pour signifier aux individus qu'il n'était pas sans défenses, bien qu'il en eût deux, que pour les attaquer. Le vent souffla vers la côte, emmenant avec lui, quelques informations olfactives jusqu'à sa trompe. C'était une odeur minérale, non pas comme celle d'une armure, mais plus naturelle. Ghal' songea tout d'abord qu'elle était uniquement due au golem, mais l'humain, aussi, y participait. Certes, il sentait la sueur comme tous ses congénères, mais il y avait quelque chose en plus. Il voulait savoir. Il ne dût pas crier fort pour qu'ils puissent l'entendre, maintenant que cinq mètres les séparaient.
-Arrêtez-vous ! Qu'est-ce que vous êtes ?
Il aurait pu demander ce qu'ils lui voulaient, mais souvent les personnes mal intentionnées ne vous disent pas la vérité. De plus, il voulait gagner du temps pour se faire une idée de ce qu'il allait faire.
Comment être sûr que les choix que l'on fait sont les bons ? Auraient-ils dû rester chez eux et se battre ? Peut-être, mais c'était de la folie. Et partir alors ? De la folie aussi. Mais il y avait eu de l'espoir dans la deuxième solution.
« Il faut tenter le coup ! » C'était ce qu'elle lui avait dit. Elle était d'un optimisme à toute épreuve, bravant les obstacles de la vie, comme s'il s'agissait d'averses qui ne dureraient pas. Quand elle avait connu Ghalhom, ce dernier était un mâle solitaire âgé de la trentaine, bourru et aigri. Elle l'avait apprivoisé et lui, en échange, avait laissé tomber son cynisme et son penchant pour la colère. Il avait dû admettre qu'il pouvait arriver de bonnes choses, que la solitude qu'il disait affectionner, lui pesait. Elle lui avait fait découvrir un monde complètement différent du sien où les petites choses sont tout aussi extraordinaires que les grandes, où l'ont pouvait être ce que l'on voulait.
« Être bon ou mauvais est un choix, quelqu'un à qui la vie a toujours souri peut-être le pire individu sur terre et un autre avec qui elle n'a pas été tendre, peut être le meilleur. Tout est une question de volonté. Bien sûr qu'il est plus facile de haïr son ennemi que le comprendre... Ce n'est pas toujours aisé de savoir de quel côté de la rivière nous sommes.
-Comment peut-on pardonner ces humains qui nous massacrent ?
-Le pardon est encore une étape que je n'ai pas atteinte, mais il ne faut pas être naïf ou tous les mettre dans le même sac. Peut-être que certains sont encore plus terrifiés que nous. Quoi qu'il en soit, ne suis pas tes préjugés, mais ton instinct. »
Ensuite était venue Mëys, leur fille et ils connurent quelques années de calme et de bonheur.
Le Xolon foulait maintenant une herbe sèche et rase. Il montait le flanc d'une colline toujours de la même manière, lourdement. Peut-être aurait-il marché plus rapidement s'il n'avait pas été plongé dans ses souvenirs. Le soleil réchauffait timidement son épaule gauche. Marcher vers le nord, c'était une bonne chose, mais il restait à savoir où se situait exactement Telbara ? De plus, rien ne lui disait qu'il ne marchait pas en territoire ennemi, bien qu'il n'eût croisé personne depuis leu...son arrivée.
« Je l'ai lâchée, Ghal'. Je ne la retrouvais plus. »
Son cœur se serra. Cette image le pourchasserait probablement jusqu'à sa mort. Quelque chose changea dans l'air et il regarda autour de lui. Un homme, presque nu, descendait la colline, à contre jour. A côté de lui marchait un golem à taille humaine. Il ne les avait même pas remarqués, ni sentis d'ailleurs. Ils venaient vers lui, d'un pas sûr et déterminé, sans être menaçant pour autant. Ghalhom se rendit compte qu'il y avait une masse au niveau de la poitrine de l'invocation. Il n'avait jamais vu ça! La masse était, en fait, une créature visiblement cousine de la matière cérébrale, ayant tous les organes sensoriel basiques! Et elle n'avait pas l'air ravie... Il prit son bâton à deux mains, plus pour signifier aux individus qu'il n'était pas sans défenses, bien qu'il en eût deux, que pour les attaquer. Le vent souffla vers la côte, emmenant avec lui, quelques informations olfactives jusqu'à sa trompe. C'était une odeur minérale, non pas comme celle d'une armure, mais plus naturelle. Ghal' songea tout d'abord qu'elle était uniquement due au golem, mais l'humain, aussi, y participait. Certes, il sentait la sueur comme tous ses congénères, mais il y avait quelque chose en plus. Il voulait savoir. Il ne dût pas crier fort pour qu'ils puissent l'entendre, maintenant que cinq mètres les séparaient.
-Arrêtez-vous ! Qu'est-ce que vous êtes ?
Il aurait pu demander ce qu'ils lui voulaient, mais souvent les personnes mal intentionnées ne vous disent pas la vérité. De plus, il voulait gagner du temps pour se faire une idée de ce qu'il allait faire.
Ghalhom- Novice
- Race : Xolon
Re: L'homme qui sentait la terre
Le Xolon piétinait les herbes sous ses pieds d'éléphant en marchant vers Yezmael et Slerg. Chacun avait manifestement envie d'aller parler à l'autre. Si la masse à manche long de l'Argilite restait accrochée à sa ceinture de cuir, le Xolon en revanche prit son bâton à deux mains. Son attitude ne paraissait pas hostile, mais il était armé, toujours, et il restait un Xolon avec la puissance et la robustesse qu'on leur connaît. Quand seulement cinq mètres sépara le Xolon de ses deux vis-à-vis, il les interpella :
GHALHOM – Arrêtez-vous ! Qu'est-ce que vous êtes ?
Yezmael n'interpréta pas cette question comme posée sur sa race, mais comme une façon de demander ce qu'il faisait là dans ces plaines. Quoique cette question pouvait se prendre au sens strict au sujet de Slerg, à la vue de qui le Xolon avait tout l'air circonspect comme s'il n'avait jamais vu de granl. Yezmael obéit, mais Slerg fit deux pas de plus avant de s'arrêter.
YEZMAEL – Slerg, ne l'effraie pas.
Slerg fit tourner son golem de sorte à avoir à la fois Yezmael et le Xolon dans son champ de vision, et pointa ce dernier du doigt en s'adressant à son ami :
SLERG – Je ne suis pas plus effrayant que lui ! J'ai toujours trouvé les Xolons si étranges : ils ont la queue au milieu de la tête, à la place du nez, et ils n'ont même pas d'orteils.
Yezmael soupira. Slerg était vraiment exaspérant quand il s'y mettait. Il jeta un regard désolé au Xolon, puis corrigea le cerveau :
YEZMAEL – Ce n'est pas une queue, c'est une trompe, c'est leur nez.
SLERG – Ce n'est pas un nez, et si ce n'est pas leur queue, c'est un tentacule, je ne vois pas en quoi c'est plus normal !
Yezmael préféra ne rien répondre à ça, et finit juste :
YEZMAEL – Et ils ont des orteils, enfin, je crois, c'est juste qu'ils ne font pas relief avec leur pied.
Yezmael n'était pas non plus un expert dans l'anatomie des Xolons, loin de là ! Il n'en avait croisé que très peu et seulement dans le Royaume de Telbara. Il était aussi surpris d'en trouver un ici, que le Xolon devait être surpris d'avoir de la visite. Il s'adressa enfin au Xolon, qui attendait une réponse :
YEZMAEL – Nous ne sommes rien d'autre que des voyageurs. Mon nom est Yezmael, et mon ami s'appelle Slerg. Nous cherchons à nous localiser, pour savoir dans quelle direction nous orienter. Venez-vous des Montagnes Dominantes ?
Slerg observait le paysage, et empêcha le Xolon de répondre tout de suite :
SLERG – Imbécile ! Là-bas, c'est la côte ! Ca ne peut pas être les Montagnes Dominantes ! Tu es bien perdu, comme je le pensais !
Perplexe, Yezmael laissa le Xolon parler enfin pour y voir plus clair.
GHALHOM – Arrêtez-vous ! Qu'est-ce que vous êtes ?
Yezmael n'interpréta pas cette question comme posée sur sa race, mais comme une façon de demander ce qu'il faisait là dans ces plaines. Quoique cette question pouvait se prendre au sens strict au sujet de Slerg, à la vue de qui le Xolon avait tout l'air circonspect comme s'il n'avait jamais vu de granl. Yezmael obéit, mais Slerg fit deux pas de plus avant de s'arrêter.
YEZMAEL – Slerg, ne l'effraie pas.
Slerg fit tourner son golem de sorte à avoir à la fois Yezmael et le Xolon dans son champ de vision, et pointa ce dernier du doigt en s'adressant à son ami :
SLERG – Je ne suis pas plus effrayant que lui ! J'ai toujours trouvé les Xolons si étranges : ils ont la queue au milieu de la tête, à la place du nez, et ils n'ont même pas d'orteils.
Yezmael soupira. Slerg était vraiment exaspérant quand il s'y mettait. Il jeta un regard désolé au Xolon, puis corrigea le cerveau :
YEZMAEL – Ce n'est pas une queue, c'est une trompe, c'est leur nez.
SLERG – Ce n'est pas un nez, et si ce n'est pas leur queue, c'est un tentacule, je ne vois pas en quoi c'est plus normal !
Yezmael préféra ne rien répondre à ça, et finit juste :
YEZMAEL – Et ils ont des orteils, enfin, je crois, c'est juste qu'ils ne font pas relief avec leur pied.
Yezmael n'était pas non plus un expert dans l'anatomie des Xolons, loin de là ! Il n'en avait croisé que très peu et seulement dans le Royaume de Telbara. Il était aussi surpris d'en trouver un ici, que le Xolon devait être surpris d'avoir de la visite. Il s'adressa enfin au Xolon, qui attendait une réponse :
YEZMAEL – Nous ne sommes rien d'autre que des voyageurs. Mon nom est Yezmael, et mon ami s'appelle Slerg. Nous cherchons à nous localiser, pour savoir dans quelle direction nous orienter. Venez-vous des Montagnes Dominantes ?
Slerg observait le paysage, et empêcha le Xolon de répondre tout de suite :
SLERG – Imbécile ! Là-bas, c'est la côte ! Ca ne peut pas être les Montagnes Dominantes ! Tu es bien perdu, comme je le pensais !
Perplexe, Yezmael laissa le Xolon parler enfin pour y voir plus clair.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: L'homme qui sentait la terre
La conversation des deux étrangers semblait sortie d’un autre monde, débattant de l’anatomie du Xolon devant celui-ci. Aucun des deux ne semblait se soucier si ses intentions étaient bonnes ou non. Peut-être étaient-ils si forts qu’ils pouvaient n’en avoir cure ? Quoi qu’il en soit, cet échange détendit le sorcier. Il n’était, évidemment, pas vexé par les critiques sur sa trompe. Comment aurait-il pu l’être par des mots dits par une créature qui avait pour tout appendice nasal que deux fentes ? Au moins, ça se limitait au strict minimum, on ne pouvait le nier. En ce qui concernait ses orteils, l’homme avait raison.
-Nous ne sommes rien d'autre que des voyageurs. Mon nom est Yezmael, et mon ami s'appelle Slerg.
Au moins, c’était une réponse, peut-être pas exactement celle à sa question, mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui de ne pas avoir été assez clair.
-Nous cherchons à nous localiser, pour savoir dans quelle direction nous orienter. Venez-vous des Montagnes Dominantes ?
La bestiole lui répondit avant que Ghalhom puisse le faire.
-Imbécile ! Là-bas, c'est la côte ! Ca ne peut pas être les Montagnes Dominantes ! Tu es bien perdu, comme je le pensais !
-Votre ami…mh…Slerg (il s’était forcé à prononcer le nom à voix haute afin de bien l’ancrer dans sa mémoire) a raison. Je viens de la côte et si je me souviens bien du nom de la chaine montagneuse, ce que vous voyez ce sont les Montagnes Neigeuses, non, Nuageuses. Mais je ne saurai plus vous guider, je ne connais pas ce continent.
Il marcha jusqu’à Yezmael et lui serra la main avec sa trompe. Il n’aurait jamais pu se présenter à quelqu’un sans le toucher. Il percevait le rythme cardiaque de l’homme. Fort, mais calme. Il était maintenant sûr que l’homme avait une odeur particulière.
-Je m’appelle Ghalhom.
Il se tourna vers le golem et salua respectueusement Slerg de la tête. A vrai dire, il ne savait pas s’il devait serrer la main de terre ou la sorte de bras rachitique qui semblait sortir de nulle part. Afin d’éviter tout incident diplomatique, il s’était abstenu. Et puis, la créature n’avait pas l’air d’être commode.
-Je me dirige vers Telbara, enfin, j’essaye. Je sais qu’elle se trouve vers le nord par rapport à ici, mais c’est tellement vaste que je pense que ça me prendra des mois pour la trouver. Pourriez-vous m’indiquer une direction plus précise ?
Le Xolon doutait un peu qu’ils puissent le renseigner, étant donné qu’ils s’étaient perdus eux-mêmes, mais bon, il y avait plus de chance qu’ils en sachent plus que lui, logiquement.
-Nous ne sommes rien d'autre que des voyageurs. Mon nom est Yezmael, et mon ami s'appelle Slerg.
Au moins, c’était une réponse, peut-être pas exactement celle à sa question, mais il ne pouvait s’en prendre qu’à lui de ne pas avoir été assez clair.
-Nous cherchons à nous localiser, pour savoir dans quelle direction nous orienter. Venez-vous des Montagnes Dominantes ?
La bestiole lui répondit avant que Ghalhom puisse le faire.
-Imbécile ! Là-bas, c'est la côte ! Ca ne peut pas être les Montagnes Dominantes ! Tu es bien perdu, comme je le pensais !
-Votre ami…mh…Slerg (il s’était forcé à prononcer le nom à voix haute afin de bien l’ancrer dans sa mémoire) a raison. Je viens de la côte et si je me souviens bien du nom de la chaine montagneuse, ce que vous voyez ce sont les Montagnes Neigeuses, non, Nuageuses. Mais je ne saurai plus vous guider, je ne connais pas ce continent.
Il marcha jusqu’à Yezmael et lui serra la main avec sa trompe. Il n’aurait jamais pu se présenter à quelqu’un sans le toucher. Il percevait le rythme cardiaque de l’homme. Fort, mais calme. Il était maintenant sûr que l’homme avait une odeur particulière.
-Je m’appelle Ghalhom.
Il se tourna vers le golem et salua respectueusement Slerg de la tête. A vrai dire, il ne savait pas s’il devait serrer la main de terre ou la sorte de bras rachitique qui semblait sortir de nulle part. Afin d’éviter tout incident diplomatique, il s’était abstenu. Et puis, la créature n’avait pas l’air d’être commode.
-Je me dirige vers Telbara, enfin, j’essaye. Je sais qu’elle se trouve vers le nord par rapport à ici, mais c’est tellement vaste que je pense que ça me prendra des mois pour la trouver. Pourriez-vous m’indiquer une direction plus précise ?
Le Xolon doutait un peu qu’ils puissent le renseigner, étant donné qu’ils s’étaient perdus eux-mêmes, mais bon, il y avait plus de chance qu’ils en sachent plus que lui, logiquement.
Ghalhom- Novice
- Race : Xolon
Re: L'homme qui sentait la terre
GHALHOM – Votre ami… mmh… Slerg... a raison. Je viens de la côte et si je me souviens bien du nom de la chaîne montagneuse, ce que vous voyez ce sont les Montagnes Neigeuses, non, Nuageuses. Mais je ne saurais plus vous guider, je ne connais pas ce continent.
Les Montagnes Nuageuses ?! Pardi ! Oui, cela expliquait pourquoi ils avaient atteint la côte. Yezmael avait beaucoup plus marché qu'il ne l'avait pensé. Il commença à réfléchir, puis s'apprêta à ressortir sa carte, quand le Xolon s'approcha de lui. Yezmael n'eut même pas de mouvement de recul, par manque de réaction, et vit avec déconcertation le Xolon lui serrer la main avec la trompe. Là encore il resta sans réaction, pris par surprise par ce geste un peu étrange. Pourquoi ne pas lui serrer la main avec la main, comme tout le monde ? Pourquoi avec la trompe ?
Le Xolon se présenta sous le nom de Ghalhom, et se tourna vers Slerg pour le saluer d'un simple signe de tête. Slerg le fixa des yeux, non pas méchamment, mais il fallait croire que ça lui coûtait de se montrer poli.
GHALHOM – Je me dirige vers Telbara, enfin, j'essaie. Je sais qu'elle se trouve vers le nord par rapport à ici, mais c'est tellement vaste que je pense que ça me prendra des mois pour la trouver. Pourriez-vous m'indiquer une direction plus précise ?
YEZMAEL – Et bien...
Yezmael retrouva ses esprits. Ce Xolon était surprenant. Mais si Yezmael savait... Il n'avait pas assez rencontré et discuté avec assez de Xolons pour savoir qu'en réalité, Ghalhom n'avait rien de surprenant !
YEZMAEL – En réalité, nous comptons nous aussi nous diriger vers Telbara. Nous cherchions notre chemin. Grâce à vous, nous savons où nous sommes, maintenant.
Cela agaçait Yezmael de devoir l'admettre, mais son ami avait bel et bien raison. Slerg s'était moqué de lui, mais il avait eu raison. Yezmael ne s'était pas du tout cru au bon endroit. Il était donc bel et bien perdu. Cela dit, cela ne changeait rien au fait que Slerg n'avait fait que se moquer de lui sans jamais chercher à l'aider à se localiser.
Yezmael déplia donc sa carte. Il n'y avait pas besoin de maîtriser la géographie d'Orcande pour savoir que les Montagnes Nuageuses formaient une frontière naturelle au sud. Par contre, il haussa les sourcils en réalisant qu'ils étaient à proximité – à l'échelle du continent – du territoire drow.
YEZMAEL – Evitons à tout prix de nous diriger vers l'ouest. Essayons au moins de rejoindre le lac Titelli. A partir de là, nous verrons bien.
Les Montagnes Nuageuses ?! Pardi ! Oui, cela expliquait pourquoi ils avaient atteint la côte. Yezmael avait beaucoup plus marché qu'il ne l'avait pensé. Il commença à réfléchir, puis s'apprêta à ressortir sa carte, quand le Xolon s'approcha de lui. Yezmael n'eut même pas de mouvement de recul, par manque de réaction, et vit avec déconcertation le Xolon lui serrer la main avec la trompe. Là encore il resta sans réaction, pris par surprise par ce geste un peu étrange. Pourquoi ne pas lui serrer la main avec la main, comme tout le monde ? Pourquoi avec la trompe ?
Le Xolon se présenta sous le nom de Ghalhom, et se tourna vers Slerg pour le saluer d'un simple signe de tête. Slerg le fixa des yeux, non pas méchamment, mais il fallait croire que ça lui coûtait de se montrer poli.
GHALHOM – Je me dirige vers Telbara, enfin, j'essaie. Je sais qu'elle se trouve vers le nord par rapport à ici, mais c'est tellement vaste que je pense que ça me prendra des mois pour la trouver. Pourriez-vous m'indiquer une direction plus précise ?
YEZMAEL – Et bien...
Yezmael retrouva ses esprits. Ce Xolon était surprenant. Mais si Yezmael savait... Il n'avait pas assez rencontré et discuté avec assez de Xolons pour savoir qu'en réalité, Ghalhom n'avait rien de surprenant !
YEZMAEL – En réalité, nous comptons nous aussi nous diriger vers Telbara. Nous cherchions notre chemin. Grâce à vous, nous savons où nous sommes, maintenant.
Cela agaçait Yezmael de devoir l'admettre, mais son ami avait bel et bien raison. Slerg s'était moqué de lui, mais il avait eu raison. Yezmael ne s'était pas du tout cru au bon endroit. Il était donc bel et bien perdu. Cela dit, cela ne changeait rien au fait que Slerg n'avait fait que se moquer de lui sans jamais chercher à l'aider à se localiser.
Yezmael déplia donc sa carte. Il n'y avait pas besoin de maîtriser la géographie d'Orcande pour savoir que les Montagnes Nuageuses formaient une frontière naturelle au sud. Par contre, il haussa les sourcils en réalisant qu'ils étaient à proximité – à l'échelle du continent – du territoire drow.
YEZMAEL – Evitons à tout prix de nous diriger vers l'ouest. Essayons au moins de rejoindre le lac Titelli. A partir de là, nous verrons bien.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: L'homme qui sentait la terre
Yezmael parlait aussi de rejoindre Telbara. L'humain déplia sa carte et chercha leur emplacement dessus. Il fit une moue soucieuse.
-Evitons à tout prix de nous diriger vers l'ouest. Essayons au moins de rejoindre le lac Titelli. A partir de là, nous verrons bien.
Qui était ce « nous » ? Lui et son ami ou avait-il naturellement inclus Ghalhom à leur duo? Le premier choix lui aurait semblé normal, mais le second était plus logique en milieu hostile. Il était perplexe. Cet homme était vraiment différent de ceux qu'il avait connu, il ne semblait pas animé ni par la peur, ni par la colère ou le pouvoir, c'était étrange, mais très intéressant. Il décida de ne pas poser la question et de faire comme s'ils formaient un trio, désormais. « Je le saurai bien vite. Et puis le cerveau ne se privera pas de me faire une remarque si je me suis trompé. »
Il regarda la carte qui était toujours dépliée. Il tenta de se créer une image mentale. Rectangulaire, des montagnes dans le sud, là où ils se trouvaient, des montagnes dans le tiers inférieur, des forêts à leur droite, des marais à leur gauche, ensuite venaient les villes et Telbara.
-Qu'y a-t-il à l'ouest ?
Le soleil était vite descendu. Il ne leur restait guère plus d'une bonne heure avant le crépuscule. Il eût une pensée émue pour sa bien-aimée et leur fille qui allaient passer leur première nuit seules. « Ghal' tu en fais de trop, je suis là, ne te tracasse pas. Faut tenter le coup, non ? »
Elle devait avoir raison, comme souvent.
-Evitons à tout prix de nous diriger vers l'ouest. Essayons au moins de rejoindre le lac Titelli. A partir de là, nous verrons bien.
Qui était ce « nous » ? Lui et son ami ou avait-il naturellement inclus Ghalhom à leur duo? Le premier choix lui aurait semblé normal, mais le second était plus logique en milieu hostile. Il était perplexe. Cet homme était vraiment différent de ceux qu'il avait connu, il ne semblait pas animé ni par la peur, ni par la colère ou le pouvoir, c'était étrange, mais très intéressant. Il décida de ne pas poser la question et de faire comme s'ils formaient un trio, désormais. « Je le saurai bien vite. Et puis le cerveau ne se privera pas de me faire une remarque si je me suis trompé. »
Il regarda la carte qui était toujours dépliée. Il tenta de se créer une image mentale. Rectangulaire, des montagnes dans le sud, là où ils se trouvaient, des montagnes dans le tiers inférieur, des forêts à leur droite, des marais à leur gauche, ensuite venaient les villes et Telbara.
-Qu'y a-t-il à l'ouest ?
Le soleil était vite descendu. Il ne leur restait guère plus d'une bonne heure avant le crépuscule. Il eût une pensée émue pour sa bien-aimée et leur fille qui allaient passer leur première nuit seules. « Ghal' tu en fais de trop, je suis là, ne te tracasse pas. Faut tenter le coup, non ? »
Elle devait avoir raison, comme souvent.
Ghalhom- Novice
- Race : Xolon
Re: L'homme qui sentait la terre
Le Xolon se rapprocha de Yezmael pour observer la carte. Yezmael la garda dépliée pour le laisser faire. Slerg observait tout autour d'eux, il cherchait des points de repère. A la position du soleil et à l'orientation des ombres, il était possible de situer les points cardinaux.
GHALHOM – Qu'y a-t-il à l'ouest ?
YEZMAEL – C'est historiquement le territoire des Drows. Si les Drows existent toujours, je préfère ne pas m'y aventurer.
Yezmael put observer de près la trompe du Xolon. C'était un organe vraiment bizarre. Les Xolons étaient la seule race au monde à avoir un nez pareil, en forme de tentacule. Yezmael comprenait la réflexion de Slerg, même si elle était fausse.
YEZMAEL – Mettons-nous en marche.
Cela faisait quelques instants que Slerg n'avait pas parlé, et c'était reposant. Yezmael commença à marcher vers le nord, en gardant la carte en main au cas où Ghalhom voudrait continuer à y jeter un œil. Ils remontèrent la colline, et se retrouvèrent dans les hautes herbes. Une brise légère fit frissonner la végétation. Les températures étaient douces. Il était très agréable de marcher par ce temps. Les hautes herbes se prenaient parfois entre les orteils de Yezmael, qui se dit que le Xolon ne devait pas avoir cet ennui.
Pendant la marche, Slerg se plaça à côté de Ghalhom. Tout en faisant avancer son golem, il observa le Xolon de la tête aux pieds de façon indiscrète.
SLERG – A quoi vous sert d'avoir la queue à la place du nez ? Pourquoi avoir serré la main de Yezmael avec, tout à l'heure ?
Yezmael écouta la conversation, car il avait lui aussi envie de savoir pourquoi Ghalhom avait utilisé sa trompe au lieu de sa main pour le saluer. La marche jusqu'à Telbara allait être très longue, alors autant profiter de ce long voyage pour discuter avec un Xolon et en apprendre plus sur cette race au physique atypique. Les Xolons n'étaient peut-être pas physiquement plus bizarres que les Nagas ou les Centaures, mais ces deux dernières races étaient connues, au moins les Centaures. Si Yezmael venait à voyager un jour avec un Naga, il lui poserait sans doute plusieurs questions aussi, en réalité.
Et pourtant, il y avait autant de Xolons que de Centaures à Telbara, il y en avait donc plus que de Nagas. Mais après tout, un certain nombre de gens n'avaient jamais rencontré de Centaures, même dans le Royaume de Telbara. Et les Centaures était une race parmi les plus anciennes du continent, dont ils peuplaient une majeure partie, tandis que les Xolons étaient une race beaucoup plus récente, pratiquement absente encore un siècle en arrière.
GHALHOM – Qu'y a-t-il à l'ouest ?
YEZMAEL – C'est historiquement le territoire des Drows. Si les Drows existent toujours, je préfère ne pas m'y aventurer.
Yezmael put observer de près la trompe du Xolon. C'était un organe vraiment bizarre. Les Xolons étaient la seule race au monde à avoir un nez pareil, en forme de tentacule. Yezmael comprenait la réflexion de Slerg, même si elle était fausse.
YEZMAEL – Mettons-nous en marche.
Cela faisait quelques instants que Slerg n'avait pas parlé, et c'était reposant. Yezmael commença à marcher vers le nord, en gardant la carte en main au cas où Ghalhom voudrait continuer à y jeter un œil. Ils remontèrent la colline, et se retrouvèrent dans les hautes herbes. Une brise légère fit frissonner la végétation. Les températures étaient douces. Il était très agréable de marcher par ce temps. Les hautes herbes se prenaient parfois entre les orteils de Yezmael, qui se dit que le Xolon ne devait pas avoir cet ennui.
Pendant la marche, Slerg se plaça à côté de Ghalhom. Tout en faisant avancer son golem, il observa le Xolon de la tête aux pieds de façon indiscrète.
SLERG – A quoi vous sert d'avoir la queue à la place du nez ? Pourquoi avoir serré la main de Yezmael avec, tout à l'heure ?
Yezmael écouta la conversation, car il avait lui aussi envie de savoir pourquoi Ghalhom avait utilisé sa trompe au lieu de sa main pour le saluer. La marche jusqu'à Telbara allait être très longue, alors autant profiter de ce long voyage pour discuter avec un Xolon et en apprendre plus sur cette race au physique atypique. Les Xolons n'étaient peut-être pas physiquement plus bizarres que les Nagas ou les Centaures, mais ces deux dernières races étaient connues, au moins les Centaures. Si Yezmael venait à voyager un jour avec un Naga, il lui poserait sans doute plusieurs questions aussi, en réalité.
Et pourtant, il y avait autant de Xolons que de Centaures à Telbara, il y en avait donc plus que de Nagas. Mais après tout, un certain nombre de gens n'avaient jamais rencontré de Centaures, même dans le Royaume de Telbara. Et les Centaures était une race parmi les plus anciennes du continent, dont ils peuplaient une majeure partie, tandis que les Xolons étaient une race beaucoup plus récente, pratiquement absente encore un siècle en arrière.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
Re: L'homme qui sentait la terre
-Est-ce que les Drows sont un peuple humain ?
Il n'en avait jamais entendu parlé. Il comptait profiter de ces deux guides imprévus pour en apprendre le plus possible sur ce nouveau continent.
Un peu plus tard, Slerg arriva à sa hauteur et le toisa sans retenue.
-A quoi vous sert d'avoir la queue à la place du nez ? Pourquoi avoir serré la main de Yezmael avec, tout à l'heure ?
Surpris, Ghalhom manqua de pouffer de rire. Il ne savait pas si c'était une tentative de provocation de la part du cerveau, mais il était sûr que celui-ci savait que ce n'était pas une queue. L'esprit grognon de la créature agissait sur lui comme un baume, il se devait d'avoir une réaction contraire. Question d'équilibre. Il se sentait transporté dans un autre monde où les malheurs semblaient si loin.
-A beaucoup de choses, vous n'imaginez même pas !
Il reprit, un peu plus sérieusement.
-Ceci est mon nez, bien que sa forme semble vous perturber. Pour ce qui est d'avoir serré la main de votre ami avec, il y a plusieurs raisons. Premièrement, c'est une tradition chez nous, d'où je viens. Au lieu de se serrer la main, comme les humains, les Xolons se serrent la trompe. Pourquoi exactement ? Je ne sais pas, peut-être parce qu'avec on peut percevoir beaucoup de choses et que c'est devenu une habitude. C'est aussi ma seconde raison. Je pouvais percevoir son pouls et indirectement si ses intentions étaient mauvaises. Ce n'est pas une science exacte, loin de là, mais ça peut me donner une idée du genre d'individu que je croise. Et il y a l'odorat...Mh...je dois avouer que son odeur me semblait légèrement différente des humains et je voulais en être sûr.
Il se tourna vers Yezmael.
-D'ailleurs comment cela se fait-il ?
Il n'en avait jamais entendu parlé. Il comptait profiter de ces deux guides imprévus pour en apprendre le plus possible sur ce nouveau continent.
Un peu plus tard, Slerg arriva à sa hauteur et le toisa sans retenue.
-A quoi vous sert d'avoir la queue à la place du nez ? Pourquoi avoir serré la main de Yezmael avec, tout à l'heure ?
Surpris, Ghalhom manqua de pouffer de rire. Il ne savait pas si c'était une tentative de provocation de la part du cerveau, mais il était sûr que celui-ci savait que ce n'était pas une queue. L'esprit grognon de la créature agissait sur lui comme un baume, il se devait d'avoir une réaction contraire. Question d'équilibre. Il se sentait transporté dans un autre monde où les malheurs semblaient si loin.
-A beaucoup de choses, vous n'imaginez même pas !
Il reprit, un peu plus sérieusement.
-Ceci est mon nez, bien que sa forme semble vous perturber. Pour ce qui est d'avoir serré la main de votre ami avec, il y a plusieurs raisons. Premièrement, c'est une tradition chez nous, d'où je viens. Au lieu de se serrer la main, comme les humains, les Xolons se serrent la trompe. Pourquoi exactement ? Je ne sais pas, peut-être parce qu'avec on peut percevoir beaucoup de choses et que c'est devenu une habitude. C'est aussi ma seconde raison. Je pouvais percevoir son pouls et indirectement si ses intentions étaient mauvaises. Ce n'est pas une science exacte, loin de là, mais ça peut me donner une idée du genre d'individu que je croise. Et il y a l'odorat...Mh...je dois avouer que son odeur me semblait légèrement différente des humains et je voulais en être sûr.
Il se tourna vers Yezmael.
-D'ailleurs comment cela se fait-il ?
Ghalhom- Novice
- Race : Xolon
Re: L'homme qui sentait la terre
Ghalhom demanda si les Drows étaient un peuple d'Humains. Yezmael hocha simplement la tête négativement. Il n'avait bien sûr jamais rencontré de Drows. Il avait plutôt envie de croire en leur existence, mais jamais il n'avait eu le courage d'aller vérifier, et Slerg aurait de toute façon été d'avis de s'en abstenir. Quand Yezmael s'apprêta à répondre, c'est Slerg qui fut plus prompt à parler :
SLERG – Non. Ce sont des Elfes Noirs. Ils n'auraient aucune hésitation à vous tuer à vue avant même que vous ne les ayez vus.
Là-dessus s'ensuivit la conversation entre Slerg et Ghalhom, que Yezmael écouta tout en donnant le rythme de marche, de ses pieds nus. Le Xolon affirma que ce qui lui servait de nez – et confirmant qu'il s'agissait bien de son nez – lui servait en réalité à beaucoup de choses. Il expliqua que chez eux, les Xolons, au lieu de se serrer la main, ils se serraient la trompe, ce qui était l'équivalent. Ghalhom prétendit avoir même pu sentir le pouls de Yezmael avec sa trompe enroulée autour de son poignet. Il s'agissait bel et bien d'un organe tactile suppléant leurs bras. Un nez tactile... Quelle curiosité que la Nature leur eût attribuée ! Bien sûr, cette trompe en guise de nez n'oubliait pas de servir d'organe de l'odorat. Et ce sens devait être sacrément pointu chez eux, un peu comme celui des Hommes-lézards, car Ghalhom avoua avoir trouvé l'odeur de Yezmael légèrement différente de celle des Humains ordinaires.
Il demanda directement à Yezmael comment cela se faisait. Il y avait finalement très peu de gens à qui Yezmael était tôt ou tard contraint de dévoiler sa nature, son pouvoir inné à tous les Argilites. Et de préférence, il évitait de le faire. Il avait la sensation que le regard des gens pouvaient changer sur lui, soit par effroi, soit en faisant de lui un objet de curiosité, sinon un objet tout court. Son expérience dans le Royaume de Tacomnal, à partir de ses quinze ans, lui avaient montré que quand les gens n'avaient pas peur de lui, ils étaient tentés de l'utiliser, de se servir de son pouvoir pour lui faire accomplir des tâches normalement usantes. Les gens l'utilisaient comme un golem, en somme. Et ces mêmes gens étaient aussi ceux qui avaient voulu asservir Slerg.
Seulement, les Hommes-lézards avaient l'odorat trop fin pour ne pas trouver quelque chose d'étrange chez l'Argilite. Cela ne posait pas de problème dans la mesure où les Hommes-lézards étaient plus des animaux qu'une race égale aux Humains et qu'ils étaient en toute logique réduits à l'état d'esclaves – il n'y avait qu'au Royaume de Telbara que les mœurs étaient différentes et où les gens, bizarrement, traitaient les Hommes-lézards comme des Humains.
Mais apparemment, l'Argilite allait aussi devoir craindre l'odorat des Xolons. C'était plus problématique car Ghalhom n'avait rien d'un esclave, et malgré le physique atypique de sa race, il semble plus humain qu'un Lézard.
Yezmael soupira.
YEZMAEL – Vous allez devoir me promettre de ne pas crier sur tous les toits que ce que je m'apprête à vous montrer.
Yezmael s'arrêta, et se tourna dos à Ghalhom, pour retirer son pagne et sa ceinture, se retrouvant tout nu. Il défit son équipement, posant le tout à ses pieds. Sa peau ondula légèrement et se teint d'une couleur brique. Tout son corps s'épaissit et grandit à vue d'œil, et se fit argile. Que de l'argile. Un véritable colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
YEZMAEL – Voilà ce que je suis réellement.
SLERG – Non. Ce sont des Elfes Noirs. Ils n'auraient aucune hésitation à vous tuer à vue avant même que vous ne les ayez vus.
Là-dessus s'ensuivit la conversation entre Slerg et Ghalhom, que Yezmael écouta tout en donnant le rythme de marche, de ses pieds nus. Le Xolon affirma que ce qui lui servait de nez – et confirmant qu'il s'agissait bien de son nez – lui servait en réalité à beaucoup de choses. Il expliqua que chez eux, les Xolons, au lieu de se serrer la main, ils se serraient la trompe, ce qui était l'équivalent. Ghalhom prétendit avoir même pu sentir le pouls de Yezmael avec sa trompe enroulée autour de son poignet. Il s'agissait bel et bien d'un organe tactile suppléant leurs bras. Un nez tactile... Quelle curiosité que la Nature leur eût attribuée ! Bien sûr, cette trompe en guise de nez n'oubliait pas de servir d'organe de l'odorat. Et ce sens devait être sacrément pointu chez eux, un peu comme celui des Hommes-lézards, car Ghalhom avoua avoir trouvé l'odeur de Yezmael légèrement différente de celle des Humains ordinaires.
Il demanda directement à Yezmael comment cela se faisait. Il y avait finalement très peu de gens à qui Yezmael était tôt ou tard contraint de dévoiler sa nature, son pouvoir inné à tous les Argilites. Et de préférence, il évitait de le faire. Il avait la sensation que le regard des gens pouvaient changer sur lui, soit par effroi, soit en faisant de lui un objet de curiosité, sinon un objet tout court. Son expérience dans le Royaume de Tacomnal, à partir de ses quinze ans, lui avaient montré que quand les gens n'avaient pas peur de lui, ils étaient tentés de l'utiliser, de se servir de son pouvoir pour lui faire accomplir des tâches normalement usantes. Les gens l'utilisaient comme un golem, en somme. Et ces mêmes gens étaient aussi ceux qui avaient voulu asservir Slerg.
Seulement, les Hommes-lézards avaient l'odorat trop fin pour ne pas trouver quelque chose d'étrange chez l'Argilite. Cela ne posait pas de problème dans la mesure où les Hommes-lézards étaient plus des animaux qu'une race égale aux Humains et qu'ils étaient en toute logique réduits à l'état d'esclaves – il n'y avait qu'au Royaume de Telbara que les mœurs étaient différentes et où les gens, bizarrement, traitaient les Hommes-lézards comme des Humains.
Mais apparemment, l'Argilite allait aussi devoir craindre l'odorat des Xolons. C'était plus problématique car Ghalhom n'avait rien d'un esclave, et malgré le physique atypique de sa race, il semble plus humain qu'un Lézard.
Yezmael soupira.
YEZMAEL – Vous allez devoir me promettre de ne pas crier sur tous les toits que ce que je m'apprête à vous montrer.
Yezmael s'arrêta, et se tourna dos à Ghalhom, pour retirer son pagne et sa ceinture, se retrouvant tout nu. Il défit son équipement, posant le tout à ses pieds. Sa peau ondula légèrement et se teint d'une couleur brique. Tout son corps s'épaissit et grandit à vue d'œil, et se fit argile. Que de l'argile. Un véritable colosse d'argile de quatre mètres soixante-quinze.
YEZMAEL – Voilà ce que je suis réellement.
Yezmael- (personnage abandonné)
- Race : Argilite
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