Mirko [Vampire / Guerrier-mage]

Nom de votre personnage :
Mirko

Age de votre personnage :
19 ans physiquement, 23 ans réellement

Race :
Vampire

Classe :
Guerrier-mage

Arme :
Une épée à deux mains, lame droite

Armure :
Aucune

Capacité spéciale :
Télépathie

Compétence raciale :
- combat à mains nues

Sorts ou compétences de votre personnage :
- magie de l'eau
- [eau] froid dévorant : la température autour de Mirko dans un rayon de deux mètres chute brutalement. Rester à proximité trop longtemps peut causer engourdissements, engelures, voir hypothermie selon la durée d’exposition. (4 fois maxi par combat, dure 4 posts)
- [eau] arme de givre : une fois ce sort actif, l’arme de Mirko génère du givre sur tout ce qu’elle touche. La quantité de givre augmente avec la durée du contact, mais celui-ci s’étend plus en épaisseur qu’en surface. (4 fois maxi par combat, dure 4 posts)
- magie de l'ombre
- [ombre] Trait de ténèbres : projette un projectile d’ombre vers la cible, le projectile parcourt 25m avant de disparaitre. (7 fois maxi par combat)
- [ombre] Entraves de l'ombre : des sortes de tentacules d'ombre surgissent sous la cible pour s'agripper à elle comme ils peuvent dans le but de l'immobiliser. (3 fois maxi par combat, dure 3 posts)
- maîtrise des épées à deux mains
- grande agilité

Compétences secondaires de votre personnage :
- Lecture / écriture
- orientation naturelle
- musique : violon

Histoire de votre personnage :

Je suis né dans une famille Estanole, le deuxième enfant de la famille. J’ai une sœur, de trois ans mon aînée, nommée Victoria. Victoria a toujours été aventureuse, une vraie battante, contrairement à moi, plus réservé, plus timide, moins courageux. Nous avons vite appris que nous étions spéciaux, ma sœur d’abord, puis moi, avons développé des pouvoirs magiques, un don de notre mère qui était elle-même sorcière. Je maîtrisais les flammes, je sentais continuellement leur chaleur dans mon corps, autour de mon cœur, une chaleur apaisante. Ma sœur et moi nous entraînions à l’épée sous la supervision de mon père, qui était un garde estanol. Il voulait qu’on soit capable de nous défendre, et de défendre notre famille.

Ma sœur jouait aussi du violon, une vieille pièce bien conservée qui appartenait à ma mère. J’aimais l’écouter jouer, et elle essayait de m’apprendre aussi. Ma sœur et moi nous entendions vraiment très bien, une relation vraiment fusionnelle pour des frères et sœurs, encore renforcée par l’apparition d’un autre pouvoir chez moi, la télépathie. Personne dans ma famille ne savait d’où cela pouvait venir, et mon père en vint même à craindre avoir été trompé par ma mère, ce qui ne dura qu’un temps. Avec mon pouvoir, j’avais établi une connexion entre Victoria et moi. Tant qu’elle se trouvait à ma portée, qui était plutôt courte sans vision directe, on pouvait se parler l’un l’autre.

Puis j’ai grandi, comme tout le monde. Je travaillais chez le menuisier du village, un métier sans importance mais nécessaire pour gagner de l’argent. Puis vint la première chose qui m’a attristé, le départ de ma sœur, qui s’était trouvé un homme que je n’avais jamais vu, même si elle m’en parlait tout le temps. J’avais alors 18 ans. Mes parents et moi, nous avons acheté une autre maison pour que j’y vive, assez grande pour deux, et trois dans le cas d’un heureux événement. Mes parents étaient très prévoyants. Sans ma sœur, je me sentais un peu vide et seul, mais une femme a comblé ce vide, une belle femme du village nommée Beth. Nous ne vivions pas ensemble, mais elle passait souvent beaucoup de temps chez moi. Je comptais la demander en fiançailles à ses parents sous peu, mais le destin en a décidé autrement…

***

Un soir, je dormais paisiblement, pensant a Beth, comme toujours. Puis mon sommeil se fit plus agité, et finalement je fus réveillé par une sensation étrange : Une connexion depuis longtemps perdue venait de se rétablir. Mal réveillé, je me levais tant bien que mal en essayant de comprendre. Ma sœur entra dans ma chambre. Je ne l’avais pas vue depuis presque un an, aussi j’étais heureux de la voir. Mais que faisait-elle chez moi en pleine nuit ? Son visage semblait exprimer une douleur et une tristesse incommensurables, et elle avait le teint cireux. Elle semblait toujours aventureuse et sauvage, mais elle avait également développé un charme et une sensualité que je ne lui connaissais pas.

« Tout vas bien Victoria ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »
« Pardonne-moi… »

Elle se jeta sur moi et me plaqua au sol. Un peu sonné par la tournure des événements, je ne parvins pas à lui résister, d’autant qu’elle semblait plus forte qu’avant. Elle me maintenait fermement, et entra ses crocs dans mon cou. Elle buvait mon sang… Elle était devenue vampire. Vidé de mes forces, je parvins tout de même à articuler un « pourquoi ? » faiblard. Elle s’arrêta, j’étais de toute façon trop faible pour me débattre ou lui résister.

« Mon fiancé… Était un vampire. Je suis si sotte de ne pas l’avoir vu plus tôt ! Il a fait de moi un monstre Mirko, une buveuse de sang. J’ai voulu me donner la mort, m’exposer au soleil et mourir, mais je ne l’ai pas fait. Parce que tu étais encore là… Je me suis dit que si je te faisais cela aussi, on pourrait vivre tous les deux, comme toujours, que je n’aurais pas à mourir. »

Elle s’entailla la main de ses crocs, et fit couler le sang dans mes lèvres. Je ne lui ai pas résisté, j’étais trop faible. Je sentais le froid de la mort tout autour de moi. Et puis elle avait peut-être raison, après tout ma sœur était très importante pour moi, et si devenir un vampire me permettait de rester avec elle, alors je l’acceptais. Que j’étais bête…

Après avoir bu son sang, je ne sentais rien de spécial, puis une douleur cuisante, venue de tout mon corps, me saisit. Dans mon état de faiblesse, je m’évanouis sous ce nouvel afflux de douleur. Quand je me réveillais, je me sentais normal, comme si rien n’avait changé. Ma sœur me regardait en souriant, elle paraissait heureuse. Puis je sentis une pointe de douleur à l’estomac, encore une horrible souffrance. Ma sœur se leva, paniquée. J’étais sujet à ce que j’appellerais par la suite la soif, le besoin irrépressible de sang des vampires, et en tant que nouveau vampire, il m’en fallait beaucoup. Ma sœur partit en courant, disant qu’elle ramènerait ce dont j’avais besoin.

J’attendais, toujours allongé au sol, cloué sur place par la douleur. Mais le sort s’acharna contre moi. J’entendis la porte s’ouvrir, Victoria devait être revenue. Mais c’est la voix de Beth qui s’éleva. Beth ! Je l’avais totalement oubliée devant la situation ! Pourquoi venait-elle si tôt, alors que le soleil ne serait pas levé avant une bonne heure ? Nous étions certes en hiver, les nuits sont longues… Mon corps sujet à la soif brulait de se jeter sur elle et de la tuer sur le champ, mais je parvenais à me contenir. Elle me trouva en piteux état, et elle comprit vite. Beth comprenait toujours trop vite. Je m’attendais à la voir fuir, à courir prévenir le village, elle n’en fit rien. Elle disait être prête à m’accepter ainsi, que je pouvais me nourrir sur elle. Elle était soit stupide, soit véritablement amoureuse, je penchais pour la seconde option. Elle me prit dans ses bras et me dévoila sa nuque. Incapable de résister à cet appel, je plongeais mes crocs dans sa chair en lui arrachant un gémissement. Puis je bus, encore et encore sans pouvoir m’arrêter, jusqu’à être rassasié, jusqu’à ce qu’elle lâche prise, jusqu’à la tuer…

Quand ma sœur rentra avec du sang fraîchement prélevé, elle me vit tenant Beth dans mes bras, pleurant toutes les larmes de mon corps. Cette vision lui brisa le cœur, et alors que le soleil allait se lever dans quelques minutes, elle courut dehors en pleurant elle aussi. Si je n’avais pas été dévasté par le chagrin, j’aurai pu la tuer. C’était la première fois que je songeais à tuer ma sœur. Tout le jour je restais là, à pleurer Beth, jusqu’à la nuit suivante.

***

Le chagrin refluait, il me fallait partir, je le savais. Ma sœur avait-elle survécu ? Avait-elle pu trouver un refuge avant le lever du jour ? Si tel était le cas, j’espérais la revoir, car elle était la seule qui pourrait me comprendre. Ou pas ? Peut-être d’autres vampires se trouvaient-ils dans une situation pareille ? Les vampires étaient une race foncièrement mauvaise, mais peut-être pas tous. Je préparais un paquetage, mon épée, quelques vivres ne seraient même pas nécessaires, une cape pour me masquer. Et, sans savoir pourquoi, je pris le violon de ma sœur, qu’elle m’avait laissé à son départ il y a un an, comme si cela pouvait la faire revenir.

Je partis ainsi, le corps de Beth dans mes bras, je l’enterrais à l’extérieur du village, puis je pris la route. Pour où ? Je ne savais pas. Une fois tout ce chagrin évacué, je sentais autre chose : j’avais froid. Ma magie de feu ne me réchauffait pas, je ne sentais que la morsure glaciale du froid. J’ai tenté d’invoquer une flamme, rien ne me répondit, seulement le froid. Ma magie de feu avait disparue, au profit d’une magie de glace. J’avais de nouveau peur de ce que j’étais devenu, cela m’avait tant changé… Dans les premiers jours, j’ai hésité à me suicider, mais n’ai pas pu m’y résoudre. Toutes les nuits, lors de mes haltes, je joue du violon. Je ne suis pas un virtuose, loin de là, mais cela me rappelle mon humanité.

Depuis, j’ai beaucoup voyagé en Orcande, toujours à la recherche de personnes pouvant me comprendre, pouvant combler le vide béant de ma solitude. Et, pourquoi pas, d’autres vampires. Si, pendant vos voyages, vous entendez jouer du violon la nuit, un être brisé par son destin se trouve surement non loin de vous.