Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

L'Épervier de Jais, alias Plume [Humaine / Mixte]

Aller en bas

L'Épervier de Jais, alias Plume [Humaine / Mixte] Empty L'Épervier de Jais, alias Plume [Humaine / Mixte]

Message  Athyl Dim 10 Déc 2017 - 17:45

Prénom : L’Épervier de Jais

A Tacomnal, nombreuses étaient les femmes qui abandonnaient le fruit de leurs entrailles. Par manque de ressource ou pour fuir la calomnie, elles accouchaient là où nul ne devait être témoin de leurs actes. Le Vautour traquait ces futures mères avec la même patience qu’un charognard traque un cadavre. Il avait le nez pour détecter la détresse de ces futures mères et pour les suivre à la trace. Il se débrouillait toujours pour obtenir ce qu’il désirait : leurs bébés. Ces petits êtres innocents. Dépendants. Et surtout malléables à souhait. De toute sa vie, le Vautour réussi à en récupérer sept. Sept enfants qui auraient dû mourir, mais qu’il prit sous son aile pour les transformer en Rapaces Noirs. L’Épervier de Jais fut le septième d’entre eux.

Surnom (caché) : Plume

Sur le mystère de leur naissance, le Vautour ne divulguait jamais qu’une seule information à ses petits Rapaces Noirs. Il utilisait cette révélation comme une épreuve servant à les forger. A l’Épervier de Jais, voilà ce qu’il avait dit : « Quand elle t’a abandonné, ta mère a arraché ceci de son collier et elle l’a mis dans ta main. Elle était toute petite, ta main. Et tu la serrais si fort que j’ai eu du mal à te la reprendre ». En disant ces mots, il faisait tourner une petite plume entre ses doigts. Il donna à l'enfant l'unique relique de son passé et lui dit de la bruler. Ainsi, son ancienne identité devait partir en fumée. Le souvenir physique brula. Mais l’Épervier de Jais était rebelle et décida secrètement de ne jamais oublier : désormais, son véritable nom serait «Plume».

Age : 28 ans

Race : Humaine

Classe : Mixte

Guilde : Membre de la Guilde des Corbeaux du Crépuscule en tant que Rapace Noir

Arme : Six poignards


D’après l’Épervier de Jais, ses poignards seraient de manufacture elfique, récupérés sur la dépouille d’un Haut-Elfe lors d’une mission. Vérité ou mensonge éhonté? Nul ne le saura jamais. Il est vrai que leurs lames recourbées sont magnifiques, d’autant plus les soirs étoilés où d’étranges dessins y brillent alors d’un éclat bleuté. Leurs manches sont équilibrés, ni trop légers, afin de leur donner une trajectoire précise au lancé, ni trop lourds, permettant leur maniement rapide et précis. L’Épervier cache ses poignards dans ses vêtements. Le premier est généralement dans la face interne de sa botte gauche, à l’intérieur de laquelle est cousu un fourreau. Le second se trouve contre sa cuisse, maintenu par une lanière de cuir. Le troisième est accroché à sa ceinture et le quatrième dans son brassard de cuir gauche. Le cinquième est dans son sac et, enfin, le dernier est accroché à la selle de sa monture.

Armure : Plastron en cuir noir

Ce plastron ne gêne pas les mouvements mais il apporte une protection qui reste très limitée. Il est relativement fin et peut être porté sous des vêtements. Un discret dessin orne cette armure au niveau de l’omoplate droite. Il représente un corbeau tenant une étoile dans son bec (symbole de la Guilde des Corbeaux du Crépuscule).

Capacité spéciale : Invisibilité

Le Vautour soumettait régulièrement l’Épervier à la torture afin d’augmenter sa résistance à la souffrance physique et psychologique. Progressivement, son élève devenait introuvable lorsque venait l’heure de ses séances. C’est ainsi que le Vautour lui découvrit un don d’invisibilité, don qui nécessitait d’être travaillé quotidiennement.

Compétence raciale : Combat à mains nues

Sorts ou compétences de votre personnage :


- Furtivité
- Pistage
- Pose et désamorçage de piège
- Maniement des poignards : de jet et au corps à corps
- Maîtrise de l'équitation terrestre en combat
- Magie de l’illusion
- Converto (Illusion) : modifie son apparence en fonction de sa volonté (dure 1h maximum)

Compétences secondaires de votre personnage :

- Lecture / écriture

Le Vautour a appris à chacun de ses élèves à lire et à écrire. C’était par le biais de petits mots cachés à des endroits connus d’eux seuls qu’ils transmettaient leurs rapports ou qu’ils recevaient leurs futures missions.

- Maîtrise de l'équitation

Certaines missions pouvant avoir lieu à l’autre bout du continent, l’Épervier a rapidement appris à monter correctement à cheval.

- Maîtrise de l'étiquette

Certaines missions requéraient de fréquenter de riches maisons. Quand la cible était chez un noble, le Vautour avait donc pour habitude d’y envoyer l’Épervier, d’abord en tant que serviteur, puis comme un invité ou comme un noble. C’est donc en se mêlant à la haute société que l’élève put observer et apprendre les us et coutumes des personnes hauts placées.

- Métier : Chasseur / dresseur de créatures

Quand le Vautour était encore en vie, ses Rapaces Noirs devaient capturer et/ou tuer des créatures pour la Guilde du Corbeau du Crépuscule. Cependant, une fois son Maître mort, l'Épervier décida d'augmenter son champ d'action et de travailler également pour des marchands ou de riches propriétaires en leur vendant des captifs bien dressés. L’assassinat représentait également une grande partie de ses revenus financiers.

Objets magiques :
- Anneau Anaura :  Une très belle pièce de joaillerie taillée dans trois essences de bois différentes et gravée de runes complexes. Cet anneau magique possède le pouvoir de cacher qu'il est magique.

Apparence :

Le Vautour apprit à l’Épervier à ne jamais garder la même apparence. Chaque jour, son élève devait être quelqu’un de nouveau. Et si le personnage joué n’était pas plus vrai que nature, alors le mauvais élève subissait les pires tortures. Voilà pourquoi décrire l’Épervier relève du défi…. Certains diront qu’il s’agit d’un Orc aussi impressionnant que laid. D’autres décriront un faune mystérieux et envoutant. On entend de tout sur son passage. De tout… et parfois de rien. Parce que cet assassin peut être invisible, ou alors tellement banal que personne ne remarquerait sa présence. Quel est son sexe? Quelle est sa race? Quelle est sa taille, son poids, la couleur de sa peau ou de ses cheveux? Toutes ces réponses changent aussi rapidement que le temps dans les Montagnes Dominantes. Cependant, deux informations reviennent régulièrement: la première, c'est que là où l’Épervier de Jais a accomplis des missions, on entend souvent parler d’une personne ou d’une créature qui serait passé par là et qui aurait les yeux vairons. L’un bleu marine et l’autre vert. Est-ce un hasard? Ça, personne ne saurait le dire… La seconde information est la suivante: les sept Rapaces Noirs élevés par le Vautour porterait tous un tatouage de la Guilde du Corbeaux du Crépuscule au niveau de la nuque.


Histoire :

Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Tue la sirène à deux queues. Elle chante souvent dans la crique des cochons le soir. Ramènes son corps dans la Grotte d’Ibzenhal et laisse-le là.

Habituellement, le Vautour faisait en sorte que le premier assassinat effectué par un Rapace Noir se fasse par empoisonnement. Pour l’Épervier, ce ne fut pas le cas. A six ans, sa première mission fut sanglante et violente. Les souvenirs de cette nuit là n’ont jamais quitté son esprit. Les yeux de la sirène étaient devenus rouge et elle pleurait du sang. La souffrance déformait ses traits qui avaient été magnifiques, jusqu'au moment où le poignard s'était fiché dans son dos…


Pour le Circaète-Nuit et l’Épervier de Jais, du Vautour : Ne restez pas à Tacomnal. Le Circaète ira chez les Finburg pour recevoir une autre mission. L’Épervier traquera la dryade-grenouille. La dernière fois qu’on a entendu parler d’elle, elle était vers Port Barbe. Il faut la ramener vivante au poste avancé d’Estandre.

Ils se regardèrent. Ce n’était que deux gamins maigres et sales qui tremblaient de froid. Mais la détermination qui se lisait dans leurs yeux n’étaient pas celle des enfants de leur âge. Le Circaète hocha la tête en direction de son allié, puis disparu dans la nuit. L’Épervier resta là, à relire le message une dernière fois avant de l’avaler.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : La tempête risque de durer assez longtemps pour que La reine des flots ne prenne pas la mer. Profites-en pour t’infiltrer dans le bateau et capturer la marchandise. L’elfe ailé est dangereux. Ramène le vivant sous le temple d’Elasgol, à Voragil. Quant aux œufs de dragons, apportes-les moi directement à la maison.

L'Épervier se frotta le nez. Rien de plus facile.


Pour l’Aigle Ténébreux et l’Épervier de Jais, du Vautour : Un loup garou rode dans les Monts Vifs. Allez voir Tænæ pour plus d’information. Si vous ne pouvez le capturer vivant, alors ramenez au moins sa dépouille, mais dans tous les cas, ne vous faites pas mordre.

L’Épervier avait pris l’apparence d’un homme de deux mètres. Tænæ pouvait se montrer violent avec les faibles et mieux valait qu’il ne se sache pas en la présence de deux enfants. L’Aigle, quant à lui, était une jeune adolescente qui paraissait d’autant plus frêle à côté du géant. D’un pas rapide, les deux se dirigèrent vers la maison de leur indic en priant les Dieux pour qu’il ne se montre pas aussi fou et brutal que d’habitude.


Pour l’Épervier de Jais, de l'Aigle Ténébreux : Le Circaète est mort.

L’Épervier passa son doigt sur le prénom de son ancien frère d’arme. C’était donc le Circaète qui avait fini par mourir. Il était tombé amoureux de l’Aigle Ténébreux. Cette adolescente avait pris en beauté en grandissant et le Circaète ne pouvait cacher ses sentiments pour elle. Le Vautour en avait profité pour leur soumettre une énième épreuve : seul l’un d’eux devait survivre. Chacun devait trouver un moyen de tuer l’autre afin de survivre lui-même. L’Épervier savait pertinemment la technique qu’avait utilisée l’Aigle pour tuer celui qui l’aimait. Les hommes amoureux sont trop fragiles. Ils ne peuvent faire de bon Rapaces Noirs. Le Circaète avait dû mourir entre les jambes de celle qu’il aimait, au moment ultime où, trop vulnérable, il ne pouvait éviter le poignard qui se nichait dans sa nuque.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Bénoïc Maison-Rouge va épouser Kathleen l’Estoile dans un mois. Rends-toi vite à Estandre pour prendre la place de la demoiselle. Ton futur mari trempe dans un trafic d’esclaves «particuliers». Tu feras un rapport hebdomadaire de ses activités. Je t’enverrais un second message pour te dire où déposer ces rapports. Il te faudra voler certains de ces esclaves ou récupérer des morceaux de ceux que tu tueras. Discrétion. Cette mission risque d’être longue.

L’Épervier se maria donc à l'âge de dix-huit ans. Voler des esclaves ou les tuer sous le nez de Bénoïc Maison-Rouge s’avérait plus compliqué que le Vautour ne l’avait imaginé. Mais l’assassin faisait preuve d’une imagination sans borne et, durant plus d’un an, chacune de ses missions fut menée à bien.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : J’ai appris que Bénoïc allait avoir un descendant. Prend des Herbes de Sercanth.

L’Épervier regarda la missive. On disait qu’en plus de leur pouvoir hallucinogène, elles provoquaient des fausses-couches. Le Vautour était-il stupide? Sa main passa sur son ventre rond. Il était bien trop tard pour prendre ces Herbes. L’Épervier roula le mot en boule et le jeta dans le feu.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Toutes me félicitations pour la naissance d’Aurore. Bénoïc va recevoir un centaure à tête de minotaure. La troisième nuit après son arrivée, fait le sortir par la porte de derrière, trois hommes t'y attendront.

C’était la deuxième mission que le Vautour lui donnait ce mois-ci. Cela faisait beaucoup trop. Bénoïc soupçonnait son épouse depuis longtemps déjà, mais là, il n’aurait plus de doute…. Allaiter un bébé qui ne faisait pas ses nuits embrumait l’esprit de l’Épervier. Et cette mission tombait au moment le plus importun. Cela ne pouvait pas être un hasard. Le Vautour jouait avec ses élèves comme un chat avec une souris, les emmenant toujours plus loin dans le danger afin de les forger à devenir de bons Rapaces Noirs. L’Épervier se frotta les yeux et posa la petite fille contre son sein. Les félicitations du Vautour planaient sur le bébé comme une menace sourde.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Ongle œil dent.

La menace fit frissonner l’Épervier. Ses trois missions précédentes s’étaient révélées être un échec. Et les mots du Vautour rappelaient sans détour les tortures qu’il faisait endurer à ses élèves. Le souvenir de la douleur lui revint en mémoire.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Herbes de Sercanth.

Comment le Vautour avait-il su pour sa seconde grossesse? Son ventre était encore plat et Bénoïc lui-même n'était pas encore au courant de la nouvelle. L’Épervier froissa le mot pour le jeter dans le feu, résolu à ne rien manger de toxique pour son enfant. C’est alors qu’une petite princesse blonde entra en trombe dans la chambre, suivie par son père qui tentait de l’attraper. Quand ce dernier vit l’Épervier, il se jeta sur elle pour la serrer dans ses bras avant de reprendre sa course-poursuite avec la petite. Aurore avait maintenant cinq ans et elle avait les traits de son père, à un détail près : son œil droit avait la couleur de la mer et le gauche celui de la forêt.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Tu aurais dû m'écouter.

L’Épervier regardait le sang couler entre ses cuisses. Quelle magie le Vautour avait-il utilisé pour détruire son enfant avant même qu'il ne naisse?


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Met fin à la vie de Bénoïc et rejoins nous à la maison avec l’enfant.

L’Épervier lu et relu la missive. La Guilde du Corbeaux du Crépuscule n’avait rien à faire de Bénoïc. Le Vautour lui demandait de le tuer pour une seule raison : lui faire passer une énième épreuve de courage. Les Rapaces Noirs n’avaient pas le droit d’avoir d’attache, ni de sentiments. Et le Vautour lui demandait de mettre fin à cette mascarade qui avait duré six années. Quand à ses intentions concernant la petite Aurore, il n’y avait aucun doute à avoir là-dessus : il voulait faire d'elle son huitième Rapace Noir.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Tue Bénoïc et donne moi l’enfant. Dernier avertissement.

Bénoïc tenait la missive dans la main et n’en croyait pas ses yeux. Il ne se souvenait même plus de la raison qui l’avait poussé à fouiller le tiroir et à découvrir le faux-fond qu’il cachait. Intrigué, il avait cherché à comprendre le mécanisme et avait réussi à le crocheter. A l’intérieur se trouvait le petit mot. Bénoïc connaissait son épouse depuis maintenant six ans et, même si elle restait un mystère pour lui, il savait que ce mot lui était destiné. Sa tendre épouse ne lui avait jamais rien dit, mais elle lui avait fait comprendre les choses autrement que par des mots. Par exemple, elle avait beaucoup changé depuis le jour de leurs noces. Avant, elle avait la blondeur d’un champ de blé, elle était grande et tout en rondeur. Mais chaque nuit quand il la rejoignait, loin de tous témoins, elle se montrait à lui sous un aspect qui changeait chaque fois un peu plus. Dans l’intimité, elle avait fini par lui montrer sa véritable apparence. Ses longs cheveux châtains étaient épais et doux. Ils glissaient le long de son visage…. Ah! ce visage, c'était une œuvre d’art à lui tout seul. Ses traits ressemblaient à ceux d’une statue de marbre, bien dessinés, tout en finesse… mais froids. Ses yeux vairons le traversaient de part en part à chaque fois qu’elle le regardait. Ses lèvres roses étaient un appel aux baisers, ses petits seins cherchaient toujours les caresses et son corps, fin mais musclé, s’ajustait au sien comme s’il avait été conçu pour ça. Parfois, il se demandait si elle usait de magie pour le charmer. Dans l’intimité conjugale, elle lui avait demandé de ne plus l’appeler Kathleen, mais Plume. Bénoïc devinait qu’il s’agissait de son véritable prénom. Il lui allait bien, parce qu'elle était pour lui comme une Plume, toute petite, fragile et douce, pouvant s'envoler au vent d'un instant à l'autre pour disparaitre à jamais. Quand il embrassait ses lèvres chaudes il essayait toujours de ne pas penser au sort qu’avait subit la véritable Kathleen. Il savait qu'il était le jouet de sa femme, mais il continuait à lui faire confiance. Il l’aimait et il était persuadé qu’elle aussi, même si elle avait mis beaucoup plus de temps que lui à accepter ses sentiments. Tenant toujours le papier dans la main, il ouvrit la chambre conjugale pour y trouver son épouse, nue sous les draps de soie. Il s’approcha d’elle en lui tendant la missive qui l’exhortait de le tuer. Elle ne manifesta aucune émotion et se contenta de se lever pour se blottir contre son mari. Bénoïc ne pu s’empêcher de l’enlacer. Nue contre lui, elle sentait poindre le désir de son homme et l’attira dans le lit. Il l’embrassa goulument tout en glissant ses mains sur sa peau douce. Son corps chaud répondait à chacune de ses caresses. Il ne pu se retenir plus longtemps et plongea en elle. Leurs mouvements lents se mêlaient à leurs gémissements, les noyant de plaisir. Lorsque la jouissance vint par saccade, Bénoïc sentit la lame d’un poignard frôler sa nuque. La méthode était parfaite. Aucun homme au gouffre du plaisir ne pouvait contrer une telle attaque. Bénoïc refusa de penser à la façon dont sa femme avait appris à maîtriser une telle technique. Il ne pouvait rien contre elle. Ou alors… une seule petite chose: lui accorder toute sa confiance, comme il l’avait toujours fait. Il fixa tendrement ses yeux vairons et elle se noya dans son regard. Elle hésita un instant, puis lâcha le poignard qui tomba sans bruit sur les draps. Elle était incapable de le tuer. Ils le savaient tous les deux.


Ma tendre Plume, les informations que tu m’as données m’ont permis de localiser le Vautour. Je m’en vais nous délivrer de lui. Je ne peux te le dire de vive voix car je sais que tu m’en empêcherais. Je t’aime. Bénoïc

L’Épervier lu le mot en tremblant. Bénoïc ne pouvait tuer le Vautour. Il lui fallait fuir immédiatement avec Aurore, vite, avant que le malheurs ne s'abattent sur eux.


Pour l’Épervier de Jais, du Vautour : Sang pour sang. L’enfant n’aura pas la chance de devenir l'une de tes sœurs Rapaces. La Guilde veut désormais l’avoir pour l'étudier. Ils la disséqueront vive. Quand à Bénoïc, tue-le ou son sort se révélera bien pire que la mort.

L’Épervier n’arrivait même plus à lire le mot tellement il était taché de sang. C’était trop tard. Son plan était de disparaitre avec sa fille le jour où Bénoïc était parti traquer le Vautour. Mais le temps lui avait manqué, et quand ses mains avaient poussé la porte de la chambre de sa fille, le monde s’était écroulé. Aurore gisait déjà dans son sang. Elle était inconsciente, le corps en morceaux, mais toujours en vie. Enfin, si on pouvait qualifier son état de «vivant». Sur le cou de l’enfant, il y avait une morsure, et d’entre ses petites lèvres blanches coulait un long filet de sang rouge carmin. La fillette était pâle, presque transparente. Elle ne grandirait plus. Elle aurait cinq ans pour l'éternité. Et quand elle s’éveillerait, la soif la pousserait à tuer le premier venu pour s’abreuver de son sang. L’Épervier refoula ses larmes et prit son enfant dans les bras pour fuir le lieu du carnage. Le Vautour avait osé utiliser une créature de la Guilde contre sa famille. Il avait transformé sa fille en vampire. L’Épervier comprenait parfaitement ce qu'il voulait: parfaire sa formation. Et pour cela, il supprimait tout attachement, tout sentiment afin d’en faire un Rapace Noir insensible, sans aucune faille. Et à présent, l’élève était fin prêt à tuer son propre maître.


Pour l’Épervier de Jais, de la Buse d'ébène : Le Vautour est mort. Nous devons tous nous rendre à la petite tour pour qu'on nous explique comment nous recevrons nos prochains ordres. La Guilde veut que tu leur ramènes la petite vampire.

La Guilde voulait Aurore, mais la fillette n’était plus. L’Épervier et la petite avaient attendu la nuit au fond d’une grotte sombre. Cela faisait trois jours que la fillette était devenue un vampire et ses membres arrachés avaient repoussés. Trois jours qu’elle avait passés terrée dans le noir, le corps aussi glacé que le cœur. Ce troisième jour, Aurore avait serré sa mère contre elle et avait déposé un baiser baveux sur sa joue. L’Épervier avait sourit à sa fille, puis cette dernière s’était enfuit. Et malgré son entraînement sans faille, l’Épervier n’avait pas réussi à rattraper la petite. Le vampirisme l’avait rendue bien trop rapide et trop agile. Sa petite fille s’était envolée. Elle était allée retrouver le soleil. Et sur les mains de la mère, il n’en restait plus que des cendres…


Pour le Veuf Bénoïc Maison-Rouge, de Gaultier le Brun : Mon cher ami, la perte votre épouse et de votre enfant nous a tous attristés. Cependant votre peine dure depuis maintenant deux ans et vous devez vous reprendre. Le temps joue contre nous. De nouvelles alliances se forment à Estandre. Pour la dernière fois, je vous en conjure, trouvez une nouvelle femme qui vous fasse un descendant et…

Sans même le lire entièrement, Bénoïc arracha le papier au nez du messager. Il n'avait que faire de toutes ces futilités. Quand sa tendre épouse lui avait tout avoué de son ancienne vie, il était immédiatement parti traquer le Vautour. Malheureusement, il ne l'avait pas trouvé, et à son retour, seule une chambre ensanglantée et vide l'attendait. Officiellement, sa femme et sa fille étaient mortes. On avait trouvé les bras et les jambes d’Aurore, arrachés. Sa fille avait été démembrée et, même si on n’avait pas retrouvé le reste de son corps, elle était forcément morte. Quand à la mère de son enfant, Bénoïc n’avait aucun doute sur le fait qu’elle soit en vie. Mais il ne la reverrait pas. Car elle l’aimait et elle le protégerait d'elle-même. Il lui en voulait. Car sans elle, sa vie n’avait aucun sens. Il aurait préféré cent fois mourir à ses côtés en affrontant tous les dangers d'Orcande, plutôt que de vivre une éternité sans elle.


Pour l’Épervier de Jais, du Faucon Estanol : l’un des vampires que nous avions créé s’en enfuit. Retrouvez le et éliminez le. D’après les bruits qui courent, il serait à Ventraque. Ramenez sa dépouille à la petite tour.

L’Épervier fronça les sourcils en lisant la missive. Les quatre années passées n’avaient pas soigné sa peine. Son cœur battait à tout rompre et la colère rosissait ses joues. Il ne s’agissait peut-être pas du vampire qui avait transformé sa petite Aurore, mais, dans tous les cas, quand elle lui mettrait la main dessus, il passerait un sale quart d’heure.
Athyl
Athyl
Membre du staff


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum