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Zaken Haryu [Demi-Elfe / Chevalier noir]

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Zaken Haryu [Demi-Elfe / Chevalier noir] Empty Zaken Haryu [Demi-Elfe / Chevalier noir]

Message  Athyl Mer 24 Juin 2015 - 9:08

Nom de votre personnage :  Zaken Haryu

Age de votre personnage :  17 ans

Race :  Demi-elfe

Classe :  Chevalier Noir

Arme :  Un glaive et une petite dague, tout deux accrochés à sa ceinture.

Armure :  Une légère armure en peau, vestige de sa "carrière" de soldat.

Capacité spéciale :  Intuition: Zaken étant schizophrène, il croit voir son frère et sa soeur décédés, il interagit avec eux ( Bien qu'ils n'existent pas ) Ceux-ci l'avertissent parfois du danger. Ces personnages étant fictifs, cela vient néanmoins de son instinct.

Compétence raciale :  Maniement du glaive

Sorts ou compétences de votre personnage :

- Maîtrise du combat à mains nues.
- Maîtrise de la dague.
- Grande agilité
- Grande agilité ×2
- Magie de l'ombre
- |Magie de l'ombre| Membre obscur: Une gangue noire se forme autour de Zaken. Autour de sa/ses main(s), une/deux nouvelles mains se forment. Celles-ci sont de nouveaux membres à part entière, Zaken peux par exemple les projeter pour attraper quelque chose ou quelqu'un. Limité dans un rayon de cinq mètres, créer deux mains coûte plus d'énergie et est plus difficile à maîtriser. (3 mains maxi par combat, dure 3 posts)
- |Magie de l'ombre| Piques obscurs: Après la formation de la même gangue noire autour de Zaken, des piques de magie s'en échappent pour transpercer une cible. Un rayon un peu plus large que le membre obscur ( 10 mètres ). Au delà, sa magie se désactive. Peux projeter plusieurs piques à la fois, mais ceci est très épuisant et à éviter. (7 piques maxi par combat)
- |Magie de l'ombre| Néant total: Zaken crée une zone d'obscurité totale autour de lui sur un rayon d'environ 6 mètres. Il est bien entendu lui aussi affecté par le sort. (3 mains maxi par combat, dure 3 posts)

Compétences secondaires de votre personnage :

- Lecture/écriture
- Maîtrise de l'équitation

Description physique :

Le jeune demi-elfe mesure 1m85. Relativement grand pour un humain, cela reste une taille modeste pour quelqu'un avec une ascendance elfique. Il porte des cheveux châtains coupés courts, avec une traîtresse mèche de cheveux blancs parmi eux. Peu commun à son âge, peut-être à cause d'un stress trop important? Dans tous les cas, cette mèche contraste plutôt fortement avec des yeux d'un marron profond. Prévoyant, il est toujours vêtu d'une armure de cuir lorsqu'il voyage, ainsi que d'un léger pantalon et d'une paire de bottes légères, le tout formant un ensemble pratique pour la marche de longue durée. Ses deux armes sont présentes et visibles à sa ceinture. Il cache ou non ses oreilles pointues suivant ses humeurs.

Description psychologique :

A cause de sa maladie mentale, le caractère de Zaken est très instable. Ses "apparitions" venant lui parler, ou le conseiller, il sait se montrer complètement lunatique. Il est donc difficile de déterminer son propre caractère, celui-ci étant occulté une grande partie du temps. Une des seules choses qui ne varie pas, c'est une haine assez prononcée envers la race humaine. Cependant, vu la cohabitation pratiquement obligatoire, il a tendance à transformer cette haine en mépris afin d'éviter de faire des vagues.

Histoire de votre personnage :

La lumière du jour pénètre dans mes paupières. C'est le matin. Mes frères et soeurs dorment encore. Il n'y a que Deyn qui est réveillé. Deyn, c'est mon frère. Il a dix hivers, moi seulement neuf. J'ai aussi deux autres frères, Rayu et Yasso, et trois soeurs, Lylï, Maïssa et Léna. Deyn, c'est notre grand frère. On a pas de parents, nous tous: Soit ils sont morts, soit on ne les a pas connus. Mais nous sommes tous une famille. Mais on a pas de noms de famille.  Il n'y a que les nobles ou les personnes importantes qui en ont. Nous, on vit dans les rues de Bourg-Tiède. On en aura jamais. Pourtant c'est beau, un nom de famille...
Que dire de plus sur notre petite communauté? Nous avons tous notre anniversaire le même jour, le premier jour du printemps. On a alors tous un hiver de plus, auquel on a survécu.
Il y a aussi Léna qui est malade. Depuis environ une semaine, elle reste dans le lit de fortune qu'on lui a aménagé, et n'en sort pas de la journée. Deyn cherche en permanence des herbes médicinales, faire appel a un prêtre serait trop cher. Il rentre tard le soir. Parfois tuméfié.
Car moi et Deyn, nous sommes des demi-sangs: Moi un demi-elfe, et lui un demi-drow. Les humains nous détestent, car nous même ne sommes qu'a moitié humain. Mais lui a plus de mal que moi a dissimuler sa vraie nature...
Aujourd'hui, je vais voler de quoi manger avec Lylï. On est obligé, sinon nous n'aurions jamais de quoi manger. Elle, elle suppliait les marchands de lui donner quelque chose pendant que moi, je chipais discrètement la nourriture. Le marché est toujours bondé, il est presque impossible de se faire repérer, et quand c'est le cas, il l'est encore plus de se faire attraper. Il me fallait juste dissimuler mes oreilles.
Lylï faisait son numéro tandis que je m'approchais d'un stock de tomates. Au moment ou j'allait m'en saisir, une main froide, presque sans vie, se posa sur mon épaule. Un vieil homme, portant un manteau noir parsemé de broderies argentées, me dévisage. Il allait me dénoncer...

- Un demi-elfe...
- Heu... Messire.. Qui... Qui êtes vous?
Il ôta sa main, et s'accroupit à ma hauteur.
- Tu devrais mieux te cacher. Les humains n'aiment pas les demi-sangs.
- Je... Je sais, mais...
- Pourquoi voles-tu?
- Et bien... Pour manger. Je n'ai pas d'argent, personne pour s'occuper de moi, il faut bien que je mange.
- Et tu aimes ta vie ainsi?
- Je n'ai pas le choix.

L'homme fouille dans son manteau, et en tire une petite bague qu'il accroche a mon doigt.

- Si un jour, ta vie ne te convient plus, prononce ces mots en touchant cette bague: Haryu Dornaki.
- Heu... Merci beaucoup. Qu'est-ce que cela signifie?
- C'est un vieux langage. Au revoir, demi-elfe.

Et je le vois partir, sans un mot. J'ai du rester interdit une bonne minute, avant que Lylï vienne me sortir de ma rêverie.

- Hé! Qu'est-ce que tu fais? On y va!
- Hein? Heu! Oui, oui, j'arrive.

Nous sommes rentrés "chez nous". Léna est au plus mal, la fièvre la fait délirer. A coté d'elle, Deyn et Rayu sont en train de se disputer. Un véritable vacarme s'échappe de la cabane, causé par les cris, le remue-ménage, et encore les cris. Que fallait-il faire pour Léna? Pourquoi  Deyn et Rayu se disputaient-ils? D'ailleurs, pourquoi n'arrêtaient-ils pas? Ou étaient Yasso et Maïssa? Que se passait-il, simplement?
Un bruit sec rompit tout ce bruit. On entend à peine les hurlements de Léna. Deyn se tenait, là, la main à la joue. Rayu part en courant. Il pleurait. Il venait de le frapper. Léna cessait de délirer. Après la cacophonie, un calme serein régnait dans la ruelle. Deyn nous explique rapidement le pourquoi de la dispute, avant de s'éloigner. Rayu voulait s'engager dans l'armée. Deyn, lui, ne voulait pas qu'il prenne le risque de mourir juste pour quelques piècettes. Fin de l'histoire.
Ce soir, je me suis endormi le coeur serré. Mais en espérant que demain, tout irait mieux. C'est tout ce qu'il me reste. Espérer.

*
*  *

J'ai maintenant onze hivers. Et de l'espoir, je n'en ait plus. Léna est morte de sa maladie il y a maintenant un an et demi. Maïssa a disparu comme par magie un beau jour. Elle n'est jamais revenue. Rayu non plus, n'est jamais revenu. Peut-être est-il mort. Et il y a trois semaines,Yasso s'est fait attraper à voler. Un garde l'a emmené, et on ne sait pas non plus ce qu'il est devenu.Nous ne sommes plus que trois, Deyn, Lylï, et moi. Et on a plus la force de survivre. On en a plus envie.
Je regarde tristement la petite bague, offerte par un curieux vieillard il y a de ça deux ans. Je repense à ses paroles. Et à ces deux mots. Haryu Dornaki. Pourquoi ne pas essayer, après tout? Il ne me reste plus que ça. Alors, je me met à réciter la vieille formule. Haryu Dornaki. Haryu Dornaki. Deux mots, qui forment une douce litanie, qui semble m'envelopper et me protéger... Mais le charme de cet instant finit par disparaître, me laissant en haillons dans la boue, ma " famille " comme seul rempart contre la solitude. Ou la folie. Ou même les deux. Je m'endors dans cette ruelle minable. Avec cette existence minable.
Un cri dans la nuit me réveille. C'est Lylï. A coté d'elle... L'homme d'il y a deux ans. Il est venu? Il est vraiment venu?

- On dirait que finalement, tu as besoin de moi, jeune demi-elfe. A partir d'aujourd'hui, ta vie va changer... Et la votre aussi, dit-il en désignant mon frère et ma soeur.
- Messire... Je ne vous connais même pas, et pourtant vous venez a notre secours... Pourquoi faites-vous cela? Je ne saurais comment vous remercier...
- Tu t'acquitteras de ta dette envers moi bien assez tôt, crois-moi. Maintenant, suivez-moi, vous trois.
Et sur ces paroles, nous quittant notre petite cabane. Nous quittons les rues de Bourg-Tiède. Surement pour toujours. Qui sait ce qui nous attendait, maintenant?
Après plusieurs jours de voyages, nous arrivons au pied d'un chateau. Les gardes nous laissent entrer sans problème. Le vieil homme nous posa alors une question, quelques mots, mais qui changent une vie.
- Voulez-vous devenir soldats?
Je m'attendais a quelques protestations de Deyn... Mais unanimement,  nous acquiescons.

*
*  *

Cela fait maintenant trois ans que nous vivons sous le toit du maître Ansseur ( Le vieil homme qui nous a recueilli).
Nous avons été formés aux arts du combat pendant tout ce temps. Nous avons rencontrés d'autres enfants, eux aussi ramassée et entrainés. Mais ceux-la aussi nous méprisent, mon frère et moi. D'une part, à cause de nos origines, et d'autre part, car nous les surpassons, ce qui les agacent encore plus. Une aversion aussi profonde envers les demi-sangs rongeait donc tous les humains?
Dans tous les cas, nous combattons pour note maître. Parfois, nous tuons pour lui, lors de grandes batailles. Nous lui devons la vie, alors quelques fois, nous lui offrons. Maître Ansseur est un seigneur qui possède un petit château au sud de Telbara, avec sa baronnie. Il est plutôt belligérant, et fait régulièrement la guerre à ses voisins. Et il l'emporte souvent. Il possède une armée composée de soldats d'élite, formés depuis leur jeune àge, comme nous.
Dans notre formation, nous sommes une douzaine, et nous avons presque fini le premier entrainement. D'après maïtre Ansseur, seul deux d'entre nous passerons  aux deuxième. Demain.
Je rentre au dortoir avec Deyn. Lylï dort plus loin, avec les femmes. Je dois me reposer pour demain. Mais, il a été évoqué que deux d'entre nous seraient admis a l'entrainement supérieur... Comment allons-nous faire pour rester ensemble, ma famille et moi?

- Bah, ne te tracasse pas avec ça, me fit mon frère. On trouvera bien un moyen d'y accéder tpus les trois.
- Tu es sur de toi? Déja, il est possible qu'aucun de nous ne réussisse demain.
- Si tu ne dors pas de la nuit, effectivement, tu ne risques pas de réussir quoi que ce soit! Demain se jouera notre avenir.
- Oui, tu as sans doute raison...
En effet, demain se jouait mon avenir. Mais pas de la manière dont je l'imaginais.

Le lendemain, en soirée, notre formation est convoquée. Sans nus expliquer en quoi consiste la sélection, nous sommes séparés en deux groupes différents, et nous sommes séparément dirigés vers les salles souterraines du château. Après un rapide coup d'oeil au mien, je ne vois ni Deyn ni Lylï: j'en déduit qu'ils sont ensemble.
Nous arrivons dans une petite pièce, a peine plus grande qu'un salon. Aucune lumière. Des toiles d'araignées un peu partout. Surement une ancienne oubliette...

Le soldat qui nous a accompagné se racla la gorge, et nous présente les modalités de l'examen:

- Pendant ces quatres années,  vous avez été entrainés aux maniements de différentes armes, aux techniques de combats, aux réflexes de survie, au camouflage, et à tout un tas d'autres enseignements essentiels, comme la lecture et l'écriture, ou même le calcul. Vous avez reçu un enseignement digne de nobles... Désormais, vous avez deux solutions: ou bien vous passez à l'entrainement supérieur, soit vous oubliez tout ce que vous avez vécu. Les règles sont simples. Entretuez-vous. Le survivant aura accès au second entrainement.

Il avait prononcé ces mots avec une monotonie déconcertante. Maintenant, il s'éloigne, nous laissant en proie avec nous-même. Alors c'est ça? D'un coté, tuer les camarades avec qui nous venions de passer quatre ans de vies communes? D'un autre coté... Tuer quelques humains qui le méprisaient et qui eux-même ne souhaitaient que sa mort. Le son d'une lame sortant de son fourreau coupa court mon dilemme. Je dégaine moi-même mon glaive, et me place en position d'attaque. Deux corps gisaient déja à terre, ensanglantés! J'ai a peine le temps d'esquiver une épée qui me fonce dessus, mais je ne doit pas me laisser faire! D'un fendant du gauche, je désarme habilement mon adversaire avant de lui planter mon glaive dans le ventre. Je ne sais pas qui j'ai tué. Je n'ai pas non plus le temps de vérifier. Une personne encapuchonné me saute dessus!J'esquisse une parade grossière pour éviter de finir en deux morceaux, mais je perds l'équilibre. Mon assaillant n'attends pas une seconde pour en profiter. Il m'assène une violent série de coups, que je peine de plus en plus à parer à chaque nouveau qui tombe. Un estoc m'arrache un bout de chair a la cuisse. Je gémis de douleur et tombe à terre, juste à  temps pour éviter un autre coup. A ce rythme là, j'allais me faire trucider...
Je saute sur mes pieds, malgré la douleur. Je n'arriverais à rien en parant les coups. Je devais en porter moi même.  J'entame un enchaînement de coups lourds, avec pour seul but de le faire reculer. Je frappe. Je frappe encore. Toujours plus fort. Sa lame virevolte au loin. J'enfince mon épée dans sa gorge.
Je suis seul. Ma jambe me brûle. J'ai vaincu. J'ai tué ceux avec qui j'avais passé quatre ans de vie commune, comme l'a dit le garde. Et sans remords, ni regrets. Ils me haïssaient à cause de mon sang. Ils m'ont offert le leur.
Je reconnais leur visage. Armund. Pierrick. Nysa. Raul. Et le cadavre de celui qui a failli me tuer. Qui était-ce? Je m'approche doucement, et j'ôte son capuchon...
Une larme coule sur ma joue.
Lylï. Lylï avec qui j'ai passé toute ma vie. Lylï avec qui j'ai joué, avec qui j'ai volé, avec qui j'ai pleuré. La seule humaine encore en vie qui ne m'avais jamais détesté. Lylï était morte,  mes pieds, dans une mare de sang. Et qui l'avait tué? C'était moi. J'ai abattu ma propre soeur. Et elle-même avait tenté de me tuer. Pourquoi? Pourquoi avait-elle fait ça? Je...
Ce soir là, mon hurlement déchira l'air du château.


*
*  *

Deux années se sont écoulées depuis ce jour. Moi et Deyn, nous avons récemment achevé la seconde partie de l'entraînement. Pendant tout ce temps, nous avons appris la magie de l'ombre, soit auprès du mage du château, soit auprès de maître Ansseur directement. Nous la maîtrisons à merveille. On a beaucoup tué. Peut-être pour ça...  
Officiellement, nous n'avons pas l'àge pour être soldats. Mais nous sommes plus fort qu'une majeure partie de la garnison, donc nous sommes considérés en tant que tels, même plus. En ce moment, il n'y a pas de guerres, donc nous nous contentons de patrouiller en ville. Mais ces derniers temps, on nous a signalé un groupe de brigands qui s'amusent à attaquer les marchands itinérants qui arrivent en ville. Et ils laissent toujours un ou deux témoins, exprès. Nous allons nous en occuper. En effet, j'ai pris un détachement d'une dizaine de soldats, et, avec Deyn, nous sommes en route.
D'après ce qu'on sait, ces bandis occupent un petit camp à la lisière d'un bois non-loin. Nous avions l'intention de les prendre en embuscade. Avec la surprise et le nombre, nous aurions du les avoir rapidement, sans problèmes. Seulement...
A notre arrivée, le camp est désert! Ils devaient être en train de marauder aux alentours. J'ordonne aux soldats de se positionner dès maintenant. Un cri de douleur coupe cout mes directives. Un d'entre eux s'est effondré, une flèce plantée dans le torse. Puis un autre. Tirés comme des lapins... Trois bandits, dont un homme-lézard, sortent des buissons et nous attaquent! Et d'autres sont cachés dans les arbres, et nous tirent dessus... Ils nous attendaient!
Sans perdre un instant, je tire mon arme, tout en criant aux fantassins de s'occuper des archers dans les arbres. Avec Deyn, nous pouvons largement nous occuper des brigands au sol. Mais l'issue du combat risquait d'être risquée... Un flot de sang m'asperge soudainement. Un corps me tombe dessus! Je dois me concentrer... Une bulle noire se forme dans ma main. Elle prend forme, lentement, pour créer une gangue noire autour de moi, et enfin, deux mains se forment autour  des miennes. Des véritables nouveaux membres! J'en projette une sur un des archers, l'attrapent et le jete violemment au sol. Derrière moi, je vois Deyn aux prises avec un gigantesque Xolon. Je fonce pour lui prêter main forte. D'un violent coup de mon glaive, j'arrive a lui porter une longue entaille, du bras à la cuisse. Celui-ci hurle de douleur, mais ne s'effondre pas... Un coup pareil aurait pu tuer n'importe qui! De plus, ce Xolon se bat à la lance, le vaincre risque d'être très difficile... Bon sang! Je n'ai pas le temps de réfléchir ni de douter! Je charge une nouvelle fois, mais, malgré la technique différente, mon assaillant a le temps d'esquiver l'attaque. Il enchaîne avec de puissants coups de lance, avec une rage meurtrière. Ses yeux sont injectés de sang. Avec une violence inouie, il projette sa lance tel un javelot... Tellement vite! Je n'ai... Pas le temps...
Une douleur horrible me lacère le bras droit. J'ai eu... A peine le temps de me décaler... Sa lance est enfoncée dans mon épaule, assez profondément... Elle a même du transpercer l'os à moitié...Ma tête me fait mal... Tout tourne autour de moi... Le Xolon me fonce dessus, dans une dernière attaque... Et s'arrête net. Une épée enfoncée dans le torse. Il s'effondre dans un puissant fracas, soulevant un épais nuage de poussière. Deyn se tenait devant moi... Une flèche dans le ventre, une autre dans la jambe. J'ai une lance plantée dans l'épaule. Il ne reste que deux soldats encore debout. On va mourir? C'est ça? Deyn tombe au sol...
Hein? Je... Quoi? Deyn tombe au sol? Non... Relève toi... Deyn ne peux pas mourir... C'est impossible... Pas lui... Ma magie... Et pourquoi lui, d'abord? Ce ne sont que quelques flèches... Ma magie... Je ne contrôle plus ma magie.. Les tuer... Je veux les tuer... Je vais les tuer... La gangue noire me recouvre entièrement. Je crie. Non, je hurle. Ils vont mourir. Tous mourir. Ma magie...
Il ne reste que deux archers, et un bandit au sol. Ce bandit me fonce dessus, arme à la main. Une pointe noire, silencieuse, une vraie pique, le transperce de part en part. Une pique qui provient de ma gangue. Un des archers, maintenant au sol, tente de s'enfuir. Je lui saute dessus, et lui tranche la gorge de ma main encore valide. Une seconde pique vient embrocher le tireur encore camouflé dans son arbre. Ils... Ils sont morts...
Ma magie a disparue. Je m'approche du cadavre de mon frère. Il refroidit déjà. Je m'aperçois que je pleure abondamment... Pourquoi était-il mort? Il m'a protégé d'un Xolon déchainé qui allait m'aplatir. Tué par un humain... Hum. Un demi-sang, tué par un humain. Que devait-il penser, cet humain? Il devait être heureux d'avoir débarassé l'Orcande d'un demi-drow. Pourquoi nous ont-ils attaqués, ces brigands? Pour notre argent? Deyn était mort pour quelques piécettes?
Et Lylï. Pourquoi avais-je tué ma soeur, quelques années plus tôt? Notre maître voulait des soldats, pour faire la guerre, pour de l'influence, pour je ne sais quoi. Pour une futilité. Et encore des humains. Moi aussi, j'ai une partie d'humain. Pourquoi ne serais-je pas apprécié, du moins, accepté, par mes "semblables"?
Je veux briser mes chaînes, qui me relient encore à des humains, qui me gardent encore sous les ordres d'autres humains. Les humains sont responsables de la mort de ma famille. De Deyn à Lylï, sans oublier Rayu, Maïssa, Yasso, Léna. Les humains me détestent, m'ont toujours détesté. Tout ça parce que je ne suis moi-même qu'à moitié humain.
Je me réveille dans un lit. Je peux à peine bouger.
- Ou suis-je...
Un prêtre, assis à coté de moi, me répond:
- Vous êtes au château de Messire Ansseur.Vous avez été retrouvé agonisant, sur une route assez proche. J'ai été appelé pour vous soigner de toute urgence.
- Ou est Deyn...
- J'ai réussi à sauver votre bras de justesse. L'os avait été touché. Si on vous avait trouvé un peu plus tard, et si vous aviez eu moins de chance, vous seriez mort.
Je l'attrape violemment par le col:
- Ou est Deyn!?
- Gaargl... Messire... Lachez-moi, je vous prie...
Je remarque qu'inconsciemment, j'étais presque en train de l'étrangler...
- Vous étiez seul, Messire... Votre patrouille a été retrouvé décimée, dans les bois. Vous dormez depuis deux jours.
- Qu'est-ce que tu racontes... Deyn est là, juste à coté de moi! Il a survécu, lui aussi!
Je me lève brusquement, décidé. Je devais partir.
- Messire! Vous n'êtes pas en état...
Mais il me restait une dernière chose à faire... Deyn marche avec moi. Tiens, Lylï aussi. Je ne l'avais pas vu. J'attrape mes affaires, m'habille en prenant soin de mon bras. Ensemble, nous montons vers les appartements du maître...  Non. D'Ansseur. La seule personne qui me donnait encore des ordres...
J'ouvre violemment la porte. Il est assis en train de rédiger une paperasse quelconque. Sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, je le poignarde au ventre, avant de quitter la salle, ma famille à mes cotés.
Evidemment, j'ai fui la baronnie. Je n'ai désormais plus d'autres règles que les miennes. Et ce vieux rêve d'enfant... Le nom de famille...
Haryu. Je suis Zaken Haryu. Avec moi, Deyn Haryu et Lylï Haryu. Que nous manque-t-il, désormais? Un but, un objectif. Pour l'instant, je veux rencontrer d'autres personnes comme moi. Des demi-sangs, ou même d'autres races. Je veux savoir, si moi et Deyn sommes les seuls à souffrir. Le royaume de Telbara est bien l'endroit ou je pourrais en rencontrer. Nous voyageons désormais vers ce royaume... Et au fond de moi, je sens comme une toute petite chose, qui attend son heure pour être libérée.
Athyl
Athyl
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